Psaumes
Au chef de musique. Sur Shoshannim. Des fils de Coré. Instruction. Un cantique du bien-aimé.
◊ 1 Mon cœur bouillonne d’une bonne parole ; je dis ce que j’ai composé au sujet du roi ; ma langue est le style d’un écrivain habile.
◊ 2 * Tu es plus beau que les fils des hommes ; la grâce est répandue sur tes lèvres : c’est pourquoi Dieu t’a béni à toujours.
◊ 3 Ceins ton épée sur ton côté, homme vaillant, [dans] ta majesté et ta magnificence ;
◊ 4 Et, prospérant dans ta magnificence, mène en avant ton char, à cause de la vérité et de la débonnaireté [et] de la justice ; et ta droite t’enseignera des choses terribles.
◊ 5 Tes flèches sont aiguës, — les peuples tomberont sous toi, — dans le cœur des ennemis du roi.
◊ 6 * Ton trône, ô Dieu, est pour toujours et à perpétuité ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne.
◊ 7 Tu as aimé la justice, et tu as haï la méchanceté ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons.
◊ 8 Tous tes vêtements sont myrrhe, aloès, et casse, [quand tu sors] des palais d’ivoire d’où ils t’ont réjoui.
◊ 9 Des filles de rois ont été parmi tes dames d’honneur ; la reine est à ta droite, parée d’or d’Ophir.
◊ 10 Écoute, fille ! et vois, et incline ton oreille ; et oublie ton peuple et la maison de ton père ;
◊ 11 Et le roi désirera ta beauté, car il est ton seigneur : adore-le.
◊ 12 Et avec une offrande, la fille de Tyr, les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
◊ 13 La fille du roi est tout gloire, dans l’intérieur [du palais] ; son vêtement est de broderies d’or.
◊ 14 Elle sera amenée au roi en vêtements de brocart ; des vierges qui la suivent, ses compagnes, te seront amenées ;
◊ 15 Elles te seront amenées avec joie et allégresse, elles entreront dans le palais du roi.
◊ 16 * Au lieu de tes pères, tu auras tes fils ; tu les établiras pour princes dans tout le pays.
◊ 17 Je rappellerai ton nom dans toutes les générations ; c’est pourquoi les peuples te célébreront à toujours et à perpétuité.
2 Samuel
16 ◊ 1 Et David avait passé un peu au-delà du sommet, lorsque voici, Tsiba, serviteur de Mephibosheth, vint à sa rencontre avec deux ânes bâtés, sur lesquels il y avait deux cents pains, et cent gâteaux de raisins secs, et cent de fruits d’été, et une outre de vin. ◊ 2 Et le roi dit à Tsiba : Que veux-tu faire de cela ? Et Tsiba dit : Les ânes sont pour la maison du roi, pour les monter ; et le pain et les fruits d’été, pour que les jeunes hommes les mangent ; et le vin, pour que celui qui est fatigué dans le désert en boive. ◊ 3 Et le roi dit : Et où est le fils de ton seigneur ? Et Tsiba dit au roi : Voici, il est demeuré à Jérusalem ; car il a dit : Aujourd’hui la maison d’Israël me rendra le royaume de mon père. ◊ 4 Et le roi dit à Tsiba : Voici, tout ce qui est à Mephibosheth est à toi. Et Tsiba dit : Je me prosterne ; que je trouve faveur à tes yeux, ô roi, mon seigneur !
◊ 5 Et le roi David vint jusqu’à Bakhurim ; et voici, il en sortit un homme de la famille de la maison de Saül, et son nom était Shimhi, fils de Guéra : il sortit en maudissant, ◊ 6 et lança des pierres contre David et contre tous les serviteurs du roi David ; et tout le peuple et tous les hommes forts étaient à sa droite et à sa gauche. ◊ 7 Et Shimhi disait ainsi en maudissant : Sors, sors, homme de sang, et homme de Bélial ! ◊ 8 L’Éternel a fait retomber sur toi tout le sang de la maison de Saül, à la place duquel tu as régné, et l’Éternel a mis le royaume dans la main d’Absalom, ton fils ; et te voilà [pris] dans ton propre mal, car tu es un homme de sang. ◊ 9 Et Abishaï, fils de Tseruïa, dit au roi : Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi, mon seigneur ? Laisse-moi passer et lui ôter la tête. ◊ 10 Et le roi dit : Qu’y a-t-il entre moi et vous, fils de Tseruïa ? Oui, qu’il maudisse ; car l’Éternel lui a dit : Maudis David ! Et qui dira : Pourquoi fais-tu ainsi ? ◊ 11 Et David dit à Abishaï et à tous ses serviteurs : Voici, mon fils qui est sorti de mes entrailles, cherche ma vie ; combien plus maintenant ce Benjaminite ! Laissez-le, et qu’il maudisse ! car l’Éternel le lui a dit. ◊ 12 Peut-être l’Éternel regardera mon affliction, et l’Éternel me rendra le bien pour la malédiction qui tombe aujourd’hui sur moi. ◊ 13 Et David et ses hommes allèrent leur chemin ; et Shimhi marchait sur le flanc de la montagne, vis-à-vis de lui, et en marchant il maudissait et lançait des pierres contre lui, et jetait de la poussière. ◊ 14 Et le roi, et tout le peuple qui était avec lui, arrivèrent fatigués, et là ils se refirent.
◊ 15 Et Absalom, et tout le peuple, les hommes d’Israël, vinrent à Jérusalem, et Akhitophel avec lui. ◊ 16 Et il arriva que, lorsque Hushaï, l’Arkite, l’ami de David, vint vers Absalom, Hushaï dit à Absalom : Vive le roi ! vive le roi ! ◊ 17 Et Absalom dit à Hushaï : Est-ce là ta bonté pour ton ami ? Pourquoi n’es-tu pas allé avec ton ami ? ◊ 18 Et Hushaï dit à Absalom : Non, car je serai à celui qu’ont choisi l’Éternel et ce peuple, et tous les hommes d’Israël, et c’est avec lui que je demeurerai ; ◊ 19 et de plus, qui servirai-je ? Ne sera-ce pas devant son fils ? Comme j’ai servi devant ton père, ainsi je serai devant toi.
◊ 20 Et Absalom dit à Akhitophel : Donnez un conseil sur ce que nous ferons. ◊ 21 Et Akhitophel dit à Absalom : Va vers les concubines de ton père, qu’il a laissées pour garder la maison ; et tout Israël entendra dire que tu es en mauvaise odeur auprès de ton père, et les mains de tous ceux qui sont avec toi seront fortifiées. ◊ 22 Et on tendit une tente pour Absalom sur le toit ; et Absalom entra vers les concubines de son père, aux yeux de tout Israël. ◊ 23 Et le conseil que donnait Akhitophel, en ces jours-là, était comme si on se fût enquis de la parole de Dieu. Ainsi était tout le conseil d’Akhitophel, tant auprès de David qu’auprès d’Absalom.
2 Samuel
15 ◊ 1 * Et il arriva, après cela, qu’Absalom se procura des chars et des chevaux, et cinquante hommes qui couraient devant lui. ◊ 2 Et Absalom se levait de bonne heure, et se tenait à côté du chemin de la porte ; et tout homme qui avait une cause qui l’obligeât d’aller vers le roi pour un jugement, Absalom l’appelait, et disait : De quelle ville es-tu ? Et il disait : Ton serviteur est de l’une des tribus d’Israël. ◊ 3 Et Absalom lui disait : Vois, tes affaires sont bonnes et justes, mais tu n’as personne pour les entendre de la part du roi. ◊ 4 Et Absalom disait : Que ne m’établit-on juge dans le pays ! alors tout homme qui aurait une cause ou un procès viendrait vers moi, et je lui ferais justice. ◊ 5 Et s’il arrivait qu’un homme s’approchât pour se prosterner devant lui, il lui tendait la main, et le prenait, et le baisait. ◊ 6 Et Absalom agissait de cette manière envers tous ceux d’Israël qui venaient vers le roi pour un jugement ; et Absalom dérobait les cœurs des hommes d’Israël.
◊ 7 Et il arriva au bout de quarante ans, qu’Absalom dit au roi : Je te prie, que je m’en aille et que j’acquitte à Hébron mon vœu que j’ai voué à l’Éternel. ◊ 8 Car ton serviteur voua un vœu, quand je demeurais à Gueshur, en Syrie, disant : Si l’Éternel me fait retourner à Jérusalem, je servirai l’Éternel. ◊ 9 Et le roi lui dit : Va en paix. Et il se leva, et s’en alla à Hébron. ◊ 10 Et Absalom envoya des émissaires dans toutes les tribus d’Israël, disant : Quand vous entendrez le son de la trompette, dites : Absalom règne à Hébron. ◊ 11 Et deux cents hommes qui avaient été invités, s’en allèrent de Jérusalem avec Absalom, et ils allaient dans leur simplicité, et ne savaient rien de l’affaire. ◊ 12 Et Absalom envoya [appeler] Akhitophel, le Guilonite, le conseiller de David, de sa ville de Guilo, pendant qu’il offrait les sacrifices ; et la conjuration devint puissante, et le peuple allait croissant auprès d’Absalom.
◊ 13 Et il vint à David quelqu’un qui lui rapporta, disant : Les cœurs des hommes d’Israël suivent Absalom. ◊ 14 Et David dit à tous ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem : Levez-vous, et fuyons, car nous ne saurions échapper devant Absalom. Hâtez-vous de vous en aller, de peur qu’il ne se hâte, et ne nous atteigne, et ne fasse tomber le malheur sur nous, et ne frappe la ville par le tranchant de l’épée. ◊ 15 Et les serviteurs du roi dirent au roi : Selon tout ce que choisira le roi, notre seigneur, voici tes serviteurs. ◊ 16 Et le roi sortit, et toute sa maison à sa suite ; et le roi laissa dix femmes concubines pour garder la maison. ◊ 17 Et le roi sortit, et tout le peuple à sa suite ; et ils s’arrêtèrent à Beth-Merkhak. ◊ 18 Et tous ses serviteurs marchaient à ses côtés ; et tous les Keréthiens, et tous les Peléthiens, et tous les Guitthiens, six cents hommes qui étaient venus de Gath à sa suite, marchaient devant le roi.
◊ 19 Et le roi dit à Itthaï, le Guitthien : Pourquoi viendrais-tu, toi aussi, avec nous ? Retourne-t’en, et demeure avec le roi ; car tu es étranger, et de plus tu as émigré dans le lieu que tu habites. ◊ 20 Tu es venu hier, et aujourd’hui je te ferais errer avec nous çà et là ? Et quant à moi, je vais où je puis aller. Retourne-t’en, et emmène tes frères. Que la bonté et la vérité soient avec toi ! ◊ 21 Mais Itthaï répondit au roi, et dit : L’Éternel est vivant, et le roi, mon seigneur, est vivant, que dans le lieu où sera le roi, mon seigneur, soit pour la mort, soit pour la vie, là aussi sera ton serviteur ! ◊ 22 Et David dit à Itthaï : Va, et passe ! Alors Itthaï, le Guitthien, passa avec tous ses hommes et tous les enfants qui étaient avec lui. ◊ 23 Et tout le pays pleurait à haute voix, et tout le peuple passait ; et le roi passa le torrent du Cédron, et tout le peuple passa en face du chemin du désert.
◊ 24 Et voici Tsadok aussi, et tous les Lévites avec lui, portant l’arche de l’alliance de Dieu, et ils posèrent l’arche de Dieu, et Abiathar monta, jusqu’à ce que tout le peuple eût achevé de passer hors de la ville. ◊ 25 Et le roi dit à Tsadok : Reporte l’arche de Dieu dans la ville ; si je trouve grâce aux yeux de l’Éternel, alors il me ramènera, et me la fera voir, elle et sa demeure. ◊ 26 Et s’il dit ainsi : Je ne prends point de plaisir en toi ; — me voici, qu’il fasse de moi ce qui sera bon à ses yeux. ◊ 27 Et le roi dit à Tsadok, le sacrificateur : N’es-tu pas le voyant ? Retourne-t’en en paix à la ville, et Akhimaats, ton fils, et Jonathan, fils d’Abiathar, vos deux fils, avec vous. ◊ 28 Voyez, j’attendrai dans les plaines du désert, jusqu’à ce que vienne de votre part une parole pour m’apporter des nouvelles. ◊ 29 Et Tsadok et Abiathar reportèrent l’arche de Dieu à Jérusalem, et y demeurèrent.
◊ 30 Et David monta par la montée des Oliviers, montant et pleurant ; et il avait la tête couverte et marchait nu-pieds, et tout le peuple qui était avec lui montait, chacun ayant sa tête couverte, et en montant ils pleuraient. ◊ 31 Et on rapporta à David, en disant : Akhitophel est parmi les conjurés avec Absalom. Et David dit : Éternel ! je te prie, rends vain le conseil d’Akhitophel. ◊ 32 Et David, étant parvenu au sommet où il se prosterna devant Dieu, il arriva que voici, Hushaï, l’Arkite, vint au-devant de lui, sa tunique déchirée et de la terre sur sa tête. ◊ 33 Et David lui dit : Si tu passes avec moi, tu me seras à charge. ◊ 34 Mais si tu retournes à la ville, et que tu dises à Absalom : Ô roi ! je serai ton serviteur ; comme j’ai été autrefois serviteur de ton père, maintenant aussi je serai ton serviteur, — alors tu annuleras pour moi le conseil d’Akhitophel. ◊ 35 Et les sacrificateurs Tsadok et Abiathar ne sont-ils pas là avec toi ? Et il arrivera que tout ce que tu entendras de la maison du roi, tu le rapporteras à Tsadok et à Abiathar, les sacrificateurs. ◊ 36 Voici, leurs deux fils, Akhimaats, [fils] de Tsadok, et Jonathan, [fils] d’Abiathar, sont là avec eux ; et vous me ferez savoir par eux tout ce que vous aurez entendu. ◊ 37 Et Hushaï, l’ami de David, vint dans la ville ; et Absalom entra à Jérusalem.
Juges
11 ◊ 1 Or Jephthé, le Galaadite, était un fort et vaillant homme, et il était fils d’une prostituée ; et Galaad avait engendré Jephthé. ◊ 2 Et la femme de Galaad lui enfanta des fils ; et les fils de sa femme grandirent, et chassèrent Jephthé, et lui dirent : Tu n’auras point d’héritage dans la maison de notre père ; car toi, tu es fils d’une autre femme. ◊ 3 Et Jephthé s’enfuit de devant ses frères, et habita dans le pays de Tob ; et des hommes légers se ramassèrent autour de Jephthé, et ils entraient en campagne avec lui.
◊ 4 Et il arriva, quelque temps après, que les fils d’Ammon firent la guerre à Israël ; ◊ 5 et comme les fils d’Ammon faisaient la guerre à Israël, les anciens de Galaad allèrent pour amener Jephthé du pays de Tob. ◊ 6 Et ils dirent à Jephthé : Viens, et tu seras notre capitaine, et nous combattrons contre les fils d’Ammon. ◊ 7 Et Jephthé dit aux anciens de Galaad : N’est-ce pas vous qui m’avez haï et qui m’avez chassé de la maison de mon père ? Et pourquoi venez-vous à moi, maintenant que vous êtes dans la détresse ? ◊ 8 Et les anciens de Galaad dirent à Jephthé : C’est pour ceci que nous sommes maintenant revenus vers toi, afin que tu viennes avec nous, et que tu fasses la guerre contre les fils d’Ammon ; et tu seras notre chef, à nous tous, les habitants de Galaad. ◊ 9 Et Jephthé dit aux anciens de Galaad : Si vous me ramenez pour faire la guerre contre les fils d’Ammon et que l’Éternel les livre devant moi, serai-je votre chef ? ◊ 10 Et les anciens de Galaad dirent à Jephthé : L’Éternel est témoin entre nous si nous ne faisons pas selon ce que tu as dit ! ◊ 11 Et Jephthé alla avec les anciens de Galaad, et le peuple l’établit chef et capitaine sur lui. Et Jephthé prononça toutes ses paroles devant l’Éternel, à Mitspa.
◊ 12 Et Jephthé envoya des messagers au roi des fils d’Ammon, disant : Qu’y a-t-il entre moi et toi, que tu viennes contre moi pour faire la guerre à mon pays ? ◊ 13 Et le roi des fils d’Ammon dit aux messagers de Jephthé : C’est parce qu’Israël a pris mon pays, quand il monta d’Égypte, depuis l’Arnon jusqu’au Jabbok et jusqu’au Jourdain ; et maintenant, rends-moi ces [contrées] en paix. ◊ 14 Et Jephthé envoya de nouveau des messagers au roi des fils d’Ammon, ◊ 15 et lui dit : Ainsi dit Jephthé : Israël n’a point pris le pays de Moab ni le pays des fils d’Ammon ; ◊ 16 car, quand ils montèrent d’Égypte, Israël marcha par le désert jusqu’à la mer Rouge, et il vint à Kadès ; ◊ 17 et Israël envoya des messagers au roi d’Édom, disant : Laisse-moi passer par ton pays ; mais le roi d’Édom n’écouta pas. Et il envoya aussi au roi de Moab ; mais il ne voulut pas. Et Israël demeura à Kadès. ◊ 18 Et il marcha par le désert, et tourna le pays d’Édom et le pays de Moab, et vint du côté du soleil levant au pays de Moab, et ils campèrent au-delà de l’Arnon, mais n’entrèrent pas dans les limites de Moab, car l’Arnon était la limite de Moab. ◊ 19 Et Israël envoya des messagers à Sihon, roi des Amoréens, roi de Hesbon, et Israël lui dit : Laisse-nous passer par ton pays, jusqu’en notre lieu. ◊ 20 Mais Sihon ne se fia pas à Israël pour le laisser passer par ses limites ; et Sihon rassembla tout son peuple, et ils campèrent à Jahtsa, et combattirent contre Israël. ◊ 21 Et l’Éternel, le Dieu d’Israël, livra Sihon et tout son peuple en la main d’Israël, et [Israël] les frappa ; et Israël prit possession de tout le pays des Amoréens qui habitaient dans ce pays-là : ◊ 22 et ils eurent la possession de tout le territoire des Amoréens, depuis l’Arnon jusqu’au Jabbok, et depuis le désert jusqu’au Jourdain. ◊ 23 Et maintenant l’Éternel, le Dieu d’Israël, a dépossédé les Amoréens devant son peuple Israël, et toi, tu nous en dépossèderais ? ◊ 24 Ne possèdes-tu pas ce que ton dieu Kemosh t’a fait posséder ? Et nous aurons la possession de tous ceux que l’Éternel, notre Dieu, aura dépossédés devant nous. ◊ 25 Et maintenant, vaux-tu donc mieux que Balak, fils de Tsippor, roi de Moab ? A-t-il jamais contesté contre Israël ? a-t-il jamais combattu contre eux ? ◊ 26 Pendant qu’Israël a habité Hesbon et les villages de son ressort, et Aroër et les villages de son ressort, et toutes les villes qui sont le long de l’Arnon, pendant trois cents ans, pourquoi ne les avez-vous pas délivrées en ce temps-là ? ◊ 27 Et ce n’est pas moi qui ai péché contre toi ; mais c’est toi qui me fais tort, en m’attaquant. L’Éternel, le juge, jugera aujourd’hui entre les fils d’Israël et les fils d’Ammon.
◊ 28 Et le roi des fils d’Ammon n’écouta pas les paroles que Jephthé lui avait envoyées. ◊ 29 Et l’Esprit de l’Éternel fut sur Jephthé ; et il passa à travers Galaad et Manassé, et il passa par Mitspé de Galaad, et de Mitspé de Galaad, il passa vers les fils d’Ammon.
◊ 30 Et Jephthé voua un vœu à l’Éternel, et dit : Si tu livres en ma main les fils d’Ammon, ◊ 31 il arrivera que ce qui sortira des portes de ma maison à ma rencontre, lorsque je reviendrai en paix des fils d’Ammon, sera à l’Éternel, et je l’offrirai en holocauste.
◊ 32 Et Jephthé passa vers les fils d’Ammon pour combattre contre eux ; et l’Éternel les livra en sa main : ◊ 33 et il leur infligea une très grande défaite, depuis Aroër jusqu’à ce que tu viennes à Minnith, [leur prenant] vingt villes, et jusqu’à Abel-Keramim ; et les fils d’Ammon furent humiliés devant les fils d’Israël.
◊ 34 Et Jephthé vint à Mitspa, dans sa maison ; et voici, sa fille sortit à sa rencontre avec des tambourins et des danses ; et elle était seule, unique : il n’avait, à part elle, ni fils ni fille. ◊ 35 Et il arriva, quand il la vit, qu’il déchira ses vêtements, et dit : Ah, ma fille ! tu m’as accablé, et tu es de ceux qui me troublent ! car j’ai ouvert [ma] bouche à l’Éternel, et ne puis revenir en arrière. ◊ 36 Et elle lui dit : Mon père, si tu as ouvert ta bouche à l’Éternel, fais-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, après que l’Éternel t’a vengé de tes ennemis, les fils d’Ammon. ◊ 37 Et elle dit à son père : Que cette chose me soit faite : laisse-moi pendant deux mois, et je m’en irai, et je descendrai sur les montagnes, et je pleurerai ma virginité, moi et mes compagnes. ◊ 38 Et il lui dit : Va. Et il la renvoya pour deux mois. Et elle s’en alla, elle et ses compagnes, et pleura sa virginité sur les montagnes. ◊ 39 Et il arriva, au bout de deux mois, qu’elle revint vers son père ; et il accomplit à son égard le vœu qu’il avait voué. Et elle n’avait point connu d’homme. ◊ 40 Et ce fut une coutume en Israël, que d’année en année les filles d’Israël allaient célébrer la fille de Jephthé, le Galaadite, quatre jours par année.
Cantique des cantiques
8 ◊ 1 Oh ! que tu fusses pour moi comme un frère qui ait sucé les mamelles de ma mère ! Si je te trouvais dehors, je t’embrasserais, sans qu’on m’en méprisât. ◊ 2 Je t’amènerais, je t’introduirais dans la maison de ma mère : tu m’instruirais ; je te ferais boire du vin aromatisé, du jus de mes grenades. ◊ 3 Sa main gauche serait sous ma tête, et sa droite m’embrasserait !
◊ 4 Je vous adjure, filles de Jérusalem, pourquoi éveilleriez-vous, et pourquoi réveilleriez-vous [mon] amour, avant qu’elle le veuille !
◊ 5 * Qui est celle-ci qui monte du désert, s’appuyant sur son bien-aimé ? — Je t’ai réveillée sous le pommier : là ta mère t’a enfantée dans les douleurs, là celle qui t’a enfantée a été en travail.
◊ 6 Mets-moi comme un cachet sur ton cœur, comme un cachet sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie, cruelle comme le shéol ; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de Jah. ◊ 7 Beaucoup d’eaux ne peuvent éteindre l’amour, et des fleuves ne le submergent pas ; si un homme donnait tous les biens de sa maison pour l’amour, on l’aurait en un profond mépris.
◊ 8 Nous avons une petite sœur, et elle n’a pas encore de seins. Que ferons-nous pour notre sœur, au jour qu’on parlera d’elle ? ◊ 9 — Si elle est une muraille, nous bâtirons sur elle une demeure d’argent ; et si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre.
◊ 10 Je suis une muraille, et mes seins sont des tours ; je fus alors à ses yeux comme celle qui a trouvé la paix. ◊ 11 — Salomon avait une vigne à Baal-Hamon : il remit la vigne à des gardiens ; chacun devait apporter pour son fruit mille [pièces] d’argent. ◊ 12 Ma vigne, qui est à moi, est devant moi. À toi, Salomon, les mille [pièces] ; et deux cents pour ceux qui en gardent le fruit.
◊ 13 Habitante des jardins, les compagnons sont attentifs à ta voix ! Fais que je l’entende !
◊ 14 Fuis, mon bien-aimé, et sois semblable à une gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes des aromates.
Cantique des cantiques
7 ◊ 1 Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de tes hanches sont comme des joyaux, ouvrage des mains d’un artiste. ◊ 2 Ton nombril est une coupe arrondie, où le vin aromatique ne manque pas ; ton ventre, un tas de froment, entouré de lis. ◊ 3 Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle. ◊ 4 Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes yeux sont comme les étangs [qui sont] à Hesbon, vers la porte de Bath-Rabbim ; ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde vers Damas ; ◊ 5 ta tête, sur toi, comme le Carmel, et les cheveux de ta tête comme la pourpre. Un roi est enchaîné par [tes] boucles. ◊ 6 Que tu es belle, et que tu es agréable, mon amour, dans tes délices ! ◊ 7 Ta taille ressemble à un palmier, et tes seins à des grappes. ◊ 8 J’ai dit : Je monterai sur le palmier, je saisirai ses rameaux ; et que tes seins soient comme les grappes de la vigne, et le parfum de ton nez comme des pommes, ◊ 9 et ton palais comme le bon vin,…
Qui coule aisément pour mon bien-aimé, [et] qui glisse sur les lèvres de ceux qui s’endorment. ◊ 10 Je suis à mon bien-aimé, et son désir se porte vers moi. ◊ 11 — Viens, mon bien-aimé, sortons aux champs, passons la nuit dans les villages. ◊ 12 Nous nous lèverons dès le matin, [pour aller] aux vignes ; nous verrons si la vigne bourgeonne, si la fleur s’ouvre, si les grenadiers s’épanouissent : là je te donnerai mes amours. ◊ 13 Les mandragores donnent [leur] parfum ; et à nos portes il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi !
Cantique des cantiques
6 ◊ 1 Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? De quel côté ton bien-aimé s’est-il tourné ? et nous le chercherons avec toi.
◊ 2 Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, aux parterres des aromates, pour paître dans les jardins et pour cueillir des lis. ◊ 3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il paît parmi les lis.
◊ 4 Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, redoutable comme des troupes sous leurs bannières. ◊ 5 Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de Galaad ; ◊ 6 tes dents, comme un troupeau de brebis qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d’elles n’est stérile ; ◊ 7 ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. ◊ 8 Il y a soixante reines, et quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre : ◊ 9 ma colombe, ma parfaite, est unique ; elle est l’unique de sa mère, la choisie de celle qui l’a enfantée. Les filles l’ont vue, et l’ont dite bienheureuse ; les reines aussi et les concubines, et elles l’ont louée.
◊ 10 Qui est celle-ci qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, redoutable comme des troupes sous leurs bannières ?
◊ 11 Je suis descendu au jardin des noisettes, pour voir la verdure de la vallée, pour voir si la vigne bourgeonne, si les grenadiers s’épanouissent. ◊ 12 Sans que je m’en aperçusse, mon âme m’a transporté sur les chars de mon peuple de franche volonté.
◊ 13 * Reviens, reviens, Sulamithe ! reviens, reviens, et que nous te voyions. — Que verriez-vous dans la Sulamithe ? — Comme la danse de deux bandes.
Cantique des cantiques
5 ◊ 1 Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, [ma] fiancée ! J’ai cueilli ma myrrhe avec mes aromates, j’ai mangé mon rayon de miel avec mon miel, j’ai bu mon vin avec mon lait. Mangez, amis ; buvez, buvez abondamment, bien-aimés !
◊ 2 * Je dormais, mais mon cœur était réveillé. C’est la voix de mon bien-aimé qui heurte : Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est pleine de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit. ◊ 3 — Je me suis dépouillée de ma tunique, comment la revêtirais-je ? J’ai lavé mes pieds, comment les salirais-je ? ◊ 4 — Mon bien-aimé a avancé sa main par le guichet, et mes entrailles se sont émues à cause de lui. ◊ 5 Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a dégoutté la myrrhe, et de mes doigts, la myrrhe limpide, sur les poignées du verrou. ◊ 6 J’ai ouvert à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé s’était retiré, il avait passé plus loin ; mon âme s’en était allée pendant qu’il parlait. Je le cherchai, mais je ne le trouvai pas ; je l’appelai, mais il ne me répondit pas. ◊ 7 Les gardes qui font la ronde par la ville me trouvèrent ; ils me frappèrent, ils m’ont blessée ; les gardes des murailles m’ont ôté mon voile de dessus moi. ◊ 8 Je vous adjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ? Que je suis malade d’amour.
◊ 9 Ton bien-aimé qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? Ton bien-aimé qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé, que tu nous adjures ainsi ?
◊ 10 Mon bien-aimé est blanc et vermeil, un porte-bannière entre dix mille. ◊ 11 Sa tête est un or très fin ; ses boucles sont flottantes, noires comme un corbeau ; ◊ 12 ses yeux, comme des colombes près des ruisseaux d’eau, baignés dans le lait, bien enchâssés ; ◊ 13 ses joues, comme des parterres d’aromates, des corbeilles de fleurs parfumées ; ses lèvres, des lis distillant une myrrhe limpide ; ◊ 14 ses mains, des rondelles d’or, où sont enchâssés des chrysolithes ; son ventre, un ivoire poli, couvert de saphirs ; ◊ 15 ses jambes, des colonnes de marbre blanc, reposant sur des socles d’or fin ; son port, comme le Liban, distingué comme les cèdres ; ◊ 16 son palais est plein de douceur, et toute sa personne est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem !
Cantique des cantiques
4 ◊ 1 Voici, tu es belle, mon amie ; voici, tu es belle ! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile ; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de la montagne de Galaad. ◊ 2 Tes dents sont comme un troupeau de [brebis] tondues, qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d’elles n’est stérile. ◊ 3 Tes lèvres sont comme un fil écarlate, et ta bouche est agréable ; ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. ◊ 4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour y suspendre des armures ; mille boucliers y sont suspendus, tous les pavois des vaillants hommes. ◊ 5 Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle, qui paissent parmi les lis.
◊ 6 Jusqu’à ce que l’aube se lève, et que les ombres fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens.
◊ 7 Tu es toute belle, mon amie, et en toi il n’y a point de défaut. ◊ 8 [Viens] avec moi du Liban, [ma] fiancée, viens du Liban avec moi ; regarde du sommet de l’Amana, du sommet du Senir et de l’Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards. ◊ 9 Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, [ma] fiancée ; tu m’as ravi le cœur par l’un de tes yeux, par l’un des colliers de ton cou. ◊ 10 Que de charme ont tes amours, ma sœur, [ma] fiancée ! Que tes amours sont meilleures que le vin, et l’odeur de tes parfums plus que tous les aromates ! ◊ 11 Tes lèvres, [ma] fiancée, distillent le miel ; sous ta langue il y a du miel et du lait, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban. ◊ 12 [Tu es] un jardin clos, ma sœur, [ma] fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. ◊ 13 Tes plants sont un paradis de grenadiers et de fruits exquis, de henné et de nard, ◊ 14 de nard et de safran, de roseau odorant et de cinnamome, avec tous les arbres à encens ; de myrrhe et d’aloès, avec tous les principaux aromates ; ◊ 15 une fontaine dans les jardins, un puits d’eaux vives, qui coulent du Liban !
◊ 16 Réveille-toi, nord, et viens, midi ; souffle dans mon jardin, pour que ses aromates s’exhalent ! Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu’il mange ses fruits exquis.
Cantique des cantiques
3 ◊ 1 Sur mon lit, durant les nuits, j’ai cherché celui qu’aime mon âme ; je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé. ◊ 2 — Je me lèverai maintenant, et je ferai le tour de la ville dans les rues et dans les places ; je chercherai celui qu’aime mon âme. — Je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé. ◊ 3 Les gardes qui font la ronde par la ville m’ont trouvée. Avez-vous vu celui que mon âme aime ? ◊ 4 À peine avais-je passé plus loin, que j’ai trouvé celui qu’aime mon âme ; je l’ai saisi, et je ne l’ai pas lâché que je ne l’aie amené dans la maison de ma mère, et dans la chambre de celle qui m’a conçue.
◊ 5 Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas [mon] amour, jusqu’à ce qu’elle le veuille.
◊ 6 * Qui est celle-ci qui monte du désert, comme des colonnes de fumée, parfumée de myrrhe et d’encens, [et] de toutes sortes de poudres des marchands ? ◊ 7 — Voici son lit, celui de Salomon ; soixante hommes forts l’entourent, d’entre les hommes forts d’Israël ; ◊ 8 tous tiennent l’épée [et] sont exercés à la guerre, ayant chacun son épée sur sa cuisse à cause des frayeurs de la nuit. ◊ 9 Le roi Salomon s’est fait un palanquin de bois du Liban. ◊ 10 Il a fait ses colonnes d’argent, son dossier d’or, son siège de pourpre, son intérieur pavé d’amour par les filles de Jérusalem. ◊ 11 Sortez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné au jour de ses fiançailles, et au jour de la joie de son cœur.
Cantique des cantiques
2 ◊ 1 Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées.
◊ 2 Comme le lis entre les épines, telle est mon amie entre les filles.
◊ 3 Comme le pommier entre les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé entre les fils ; j’ai pris plaisir à son ombre, et je m’y suis assise ; et son fruit est doux à mon palais. ◊ 4 Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et sa bannière sur moi, c’est l’amour. ◊ 5 Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, ranimez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. ◊ 6 Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m’embrasse.
◊ 7 Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas [mon] amour, jusqu’à ce qu’elle le veuille.
◊ 8 * La voix de mon bien-aimé ! le voici qui vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. ◊ 9 Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il se tient derrière notre mur, il regarde par les fenêtres, il regarde à travers les treillis. ◊ 10 Mon bien-aimé m’a parlé, et m’a dit : Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊ 11 Car voici, l’hiver est passé, la pluie a cessé, elle s’en est allée ; ◊ 12 les fleurs paraissent sur la terre, la saison des chants est arrivée, et la voix de la tourterelle s’entend dans notre pays ; ◊ 13 le figuier embaume ses figues d’hiver, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊ 14 Ma colombe, [qui te tiens] dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escarpés, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est agréable. ◊ 15 — Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. ◊ 16 — Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, qui paît parmi les lis, ◊ 17 jusqu’à ce que l’aube se lève et que les ombres fuient. — Tourne-toi ; sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches sur les montagnes de Béther.
Cantique des cantiques
1 ◊ 1 Le cantique des cantiques, qui est de Salomon.
◊ 2 Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! car tes amours sont meilleures que le vin. ◊ 3 Tes parfums sont d’agréable odeur ; ton nom est un parfum répandu ; c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment. ◊ 4 Tire-moi : nous courrons après toi. — Le roi m’a amenée dans ses chambres. — Nous nous égayerons, et nous nous réjouirons en toi ; nous nous souviendrons de tes amours plus que du vin. Elles t’aiment avec droiture.
◊ 5 Je suis noire, mais je suis agréable, filles de Jérusalem ! comme les tentes de Kédar, comme les tentures de Salomon. ◊ 6 Ne me regardez pas, parce que je suis noire, parce que le soleil m’a regardée : les fils de ma mère se sont irrités contre moi, ils m’ont mise à garder les vignes ; ma vigne qui est à moi, je ne l’ai point gardée.
◊ 7 Dis-moi, toi qu’aime mon âme, où tu pais [ton troupeau], où tu le fais reposer à midi ; car pourquoi serais-je comme une femme voilée auprès des troupeaux de tes compagnons ?
◊ 8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle parmi les femmes ! sors sur les traces du troupeau, et pais tes chevreaux près des habitations des bergers.
◊ 9 Je te compare, mon amie, à une jument aux chars du Pharaon. ◊ 10 Tes joues sont agréables avec des rangées de joyaux ; ton cou, avec des colliers. ◊ 11 Nous te ferons des chaînes d’or avec des paillettes d’argent.
◊ 12 Pendant que le roi est à table, mon nard exhale son odeur. ◊ 13 Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe ; il passera la nuit entre mes seins. ◊ 14 Mon bien-aimé est pour moi une grappe de henné dans les vignes d’En-Guédi.
◊ 15 Voici, tu es belle, mon amie ; voici, tu es belle ! Tes yeux sont des colombes.
◊ 16 Voici, tu es beau, mon bien-aimé ; oui, tu es agréable ! oui, notre lit est verdoyant. ◊ 17 Les solives de nos maisons sont des cèdres ; nos lambris des cyprès.