◊1Les mouches mortes font sentir mauvais, elles font fermenter l’huile du parfumeur ; [ainsi fait] un peu de folie, [à l’égard de] celui qui est estimé pour sa sagesse et sa gloire[1].
◊2Le cœur du sage est à sa droite, et le cœur du sot, à sa gauche ; ◊3et même, quand l’insensé marche dans le chemin, le sens[a1] lui manque, et il dit à[a2] chacun qu’il est un insensé.
◊4Si l’esprit du gouverneur s’élève contre toi, ne quitte pas ta place ; car la douceur apaise de grands péchés[a3].
◊5Il est un mal que j’ai vu sous le soleil, comme une erreur provenant du gouverneur : ◊6le manque de sens est placé dans de hautes dignités, et les riches sont assis dans une position basse. ◊7J’ai vu des serviteurs[a4] sur des chevaux, et des princes marchant sur la terre comme des serviteurs[a4].
◊8Qui creuse une fosse y tombe ; et qui renverse une clôture, un serpent le mord. ◊9Qui remue des pierres en sera meurtri ; qui fend du bois se met en danger[a5].
◊10Si le fer est émoussé, et que [celui qui l’emploie] n’en aiguise pas le tranchant, il aura des efforts à faire ; mais la sagesse est profitable pour amener le succès.
◊11Si le serpent mord parce qu’il n’y a pas de[a6] charme, celui qui a une langue ne vaut pas mieux[a7].
◊12Les paroles de la bouche du sage sont pleines de grâce, mais les lèvres d’un sot l’engloutissent. ◊13Le commencement des paroles de sa bouche est folie, et la fin de son discours[2] est un mauvais égarement. ◊14Et l’insensé multiplie les paroles : l’homme ne sait pas ce qui arrivera ; et ce qui sera après lui, qui le lui déclarera ? ◊15Le travail des sots les lasse, parce qu’ils ne savent pas aller à la ville.
◊16Malheur à toi, terre qui as pour roi un jeune garçon[a8], et dont les princes mangent dès le matin ! ◊17Bienheureuse toi, terre qui as pour roi le fils des nobles, et dont les princes mangent au temps convenable, pour [réparer] leurs forces, et non pour le [plaisir de] boire !
◊18À cause de la paresse[a9], la charpente[a10] s’affaisse ; et à cause des mains lâches, la maison a des gouttières.
◊19On fait un repas pour s’égayer, et le vin rend la vie joyeuse ; mais l’argent répond à tout.
◊20Ne maudis pas le roi, même dans ta pensée, et ne maudis pas le riche dans la chambre où tu couches, car l’oiseau des cieux en emporterait la voix, et ce qui a des ailes en divulguerait les paroles.