◊1* L’année de la mort du roi Ozias[1], je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. ◊2Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes : de deux ils se couvraient la face, et de deux ils se couvraient les pieds, et de deux ils volaient. ◊3Et l’un criait à l’autre, et disait : Saint, saint, saint, est l’Éternel des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire ! ◊4Et les fondements des seuils étaient ébranlés à la voix de celui qui criait, et la maison était remplie de fumée. ◊5Et je dis : Malheur à moi ! car je suis perdu ; car moi, je suis un homme aux lèvres impures, et je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures ; car mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées. ◊6Et l’un des séraphins vola vers moi ; et il avait en sa main un charbon ardent qu’il avait pris de dessus l’autel avec des pincettes ; ◊7et il en toucha ma bouche, et dit : Voici, ceci a touché tes lèvres ; et ton iniquité est ôtée, et propitiation est faite pour ton péché.
◊8Et j’entendis la voix du Seigneur qui disait : Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? Et je dis : Me voici, envoie-moi. ◊9— Et il dit : Va, et dis à ce peuple : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez pas, et en voyant vous verrez[2] et vous ne connaîtrez pas. ◊10Engraisse le cœur de ce peuple, et rends ses oreilles pesantes, et bouche ses yeux, de peur qu’il ne voie des yeux, et n’entende de ses oreilles, et ne comprenne de son cœur, et ne se convertisse, et qu’il ne soit guéri. ◊11— Et je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il dit : Jusqu’à ce que les villes soient dévastées, de sorte qu’il n’y ait pas d’habitants, et les maisons, de sorte qu’il n’y ait pas d’hommes, et que le sol soit réduit en entière désolation, ◊12et que l’Éternel en ait éloigné les hommes, et que la solitude soit grande au milieu du pays. ◊13Mais il y aura encore là un dixième ; et il reviendra et il sera brouté[3], comme le térébinthe et le chêne, dont le tronc [reste] quand ils sont abattus : la semence sainte en sera le tronc.