◊1Et il me dit : Fils d’homme, mange ce que tu trouves ; mange ce rouleau, et va, parle à la maison d’Israël. ◊2Et j’ouvris ma bouche, et il me donna à manger ce rouleau. ◊3Et il me dit : Fils d’homme, nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne. Et je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel. ◊4Et il me dit : Va, fils d’homme, va vers la maison d’Israël, et tu leur parleras avec mes paroles. ◊5Car ce n’est pas vers un peuple à langage obscur ou à langue incompréhensible que tu es envoyé ; c’est vers la maison d’Israël ; ◊6ce n’est pas vers beaucoup de peuples à langage obscur ou à langue incompréhensible, dont tu ne puisses entendre les paroles : si tu étais envoyé vers eux, ne t’écouteraient-ils pas ? ◊7Mais la maison d’Israël ne voudra pas t’écouter, car aucun d’eux ne veut m’écouter ; car toute la maison d’Israël a le front dur et le cœur obstiné. ◊8Voici, j’ai rendu ta face dure contre leurs faces, et ton front dur contre leur front ; ◊9j’ai rendu ton front comme un diamant, plus dur que le roc. Ne les crains pas, et ne sois point effrayé d’eux, car ils sont une maison rebelle. ◊10Et il me dit : Fils d’homme, toutes mes paroles que je te dirai, reçois-les dans ton cœur, et écoute-les de tes oreilles ; ◊11et va, va vers ceux de la transportation, vers les fils de ton peuple, et tu leur parleras et tu leur diras : Ainsi dit le Seigneur l’Éternel, — soit qu’ils écoutent, soit qu’ils n’en fassent rien.
◊12Et l’Esprit m’enleva[1] ; et j’entendis derrière moi le bruit d’une grande commotion, [disant] : Bénie soit de son lieu la gloire de l’Éternel ! ◊13— et le bruit des ailes des animaux qui s’entre-touchaient l’une l’autre, et le bruit des roues auprès d’eux, et le bruit d’une grande commotion. ◊14Et l’Esprit m’enleva, et me prit ; et je m’en allai plein d’amertume dans l’ardeur de mon esprit ; et la main de l’Éternel était forte sur moi. ◊15Et je vins à Thel-Abib vers ceux de la transportation qui demeuraient auprès du fleuve Kebar ; et là où ils étaient assis, je m’assis stupéfait, là au milieu d’eux, sept jours.
◊16Et il arriva, au bout de sept jours, que la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊17Fils d’homme, je t’ai établi sentinelle pour la maison d’Israël ; et tu entendras la parole de ma bouche, et tu les avertiras de ma part. ◊18Quand je dirai au méchant : Tu mourras certainement, et que tu ne l’avertiras pas, et que tu ne parleras pas pour avertir le méchant [de se détourner] de sa méchante voie, afin qu’il vive, — lui, le méchant, mourra dans son iniquité, mais je redemanderai son sang de ta main. ◊19Et si tu avertis le méchant, et qu’il ne se détourne pas de sa méchanceté ni de sa méchante voie, il mourra, lui, dans son iniquité ; mais toi, tu as délivré ton âme. ◊20Et si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, et que je mette une pierre d’achoppement devant lui, il mourra ; parce que tu ne l’as point averti, il mourra dans son péché, et ses actes justes qu’il a faits ne viendront pas en mémoire ; mais je redemanderai son sang de ta main. ◊21Et si tu avertis le juste de ne pas pécher, et que le juste ne pèche pas, il vivra certainement, car il s’est tenu pour averti ; et toi tu as délivré ton âme.
◊22Et la main de l’Éternel fut là sur moi, et il me dit : Lève-toi, sors dans la vallée[2], et là je parlerai avec toi. ◊23Et je me levai, et je sortis dans la vallée ; et voici, la gloire de l’Éternel se tenait là, selon la gloire que j’avais vue près du fleuve Kebar ; et je tombai sur ma face. ◊24Et l’Esprit entra en moi et me fit tenir sur mes pieds ; et il me parla, et me dit : Va, enferme-toi dans ta maison. ◊25Et toi, fils d’homme, voici, on mettra sur toi des cordes, et on t’en liera ; et tu ne sortiras pas parmi eux. ◊26Et je collerai ta langue à ton palais, et tu seras muet, et tu ne seras pas pour eux un homme qui les reprenne ; car ils sont une maison rebelle. ◊27Et quand je parlerai avec toi, j’ouvrirai ta bouche, et tu leur diras : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Que celui qui écoute, écoute ; et que celui qui n’en fait rien, n’en fasse rien ; car ils sont une maison rebelle.