◊1* Paroles du roi Lemuel, l’oracle que sa mère lui enseigna :
◊2Quoi, mon fils ? et quoi, fils de mon ventre ? et quoi, fils de mes vœux ? ◊3Ne donne point ta force aux femmes, ni tes voies à celles qui perdent les rois.
◊4Ce n’est point aux rois, Lemuel, ce n’est point aux rois de boire du vin, ni aux grands [de dire] : Où sont les boissons fortes[1] ? ◊5de peur qu’ils ne boivent, et n’oublient le statut, et ne fassent fléchir le jugement de tous les fils de l’affliction.
◊6Donnez de la boisson forte à celui qui va périr, et du vin à ceux qui ont l’amertume dans le cœur : ◊7qu’il boive et qu’il oublie sa pauvreté, et ne se souvienne plus de ses peines.
◊8Ouvre ta bouche pour le muet, pour la cause de tous les délaissés.
◊9Ouvre ta bouche, juge avec justice, et fais droit à l’affligé et au pauvre.
◊10[2]* Une femme vertueuse[3] ! Qui la trouvera ? Car son prix est bien au-delà des rubis[4].
◊11Le cœur de son mari se confie en elle, et il ne manquera point de butin.
◊12Elle lui fait du bien et non du mal, tous les jours de sa vie.
◊13Elle cherche de la laine et du lin, et travaille de ses mains avec joie.
◊14Elle est comme les navires d’un marchand, elle amène son pain de loin.
◊15Elle se lève quand il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison, et la tâche[5] à ses servantes.
◊16Elle pense à un champ, et elle l’acquiert ; du fruit de ses mains elle plante une vigne.
◊17Elle ceint ses reins de force, et fortifie ses bras.
◊18Elle éprouve que son trafic est bon ; de nuit sa lampe ne s’éteint pas.
◊19Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau.
◊20Elle étend sa main[6] vers l’affligé, et tend ses mains au nécessiteux.
◊21Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue d’écarlate.
◊22Elle se fait des tapis ; le fin coton[7] et la pourpre sont ses vêtements.
◊23Son mari est connu dans les portes quand il s’assied avec les anciens du pays.
◊24Elle fait des chemises, et les vend ; et elle livre des ceintures au marchand.
◊25Elle est vêtue de force et de dignité, et elle se rit du jour à venir.
◊26Elle ouvre sa bouche avec sagesse, et la loi de la bonté est sur sa langue.
◊27Elle surveille les voies de sa maison, et ne mange pas le pain de paresse.
◊28Ses fils se lèvent et la disent bienheureuse, son mari [aussi], et il la loue :
◊29Plusieurs filles ont agi vertueusement ; mais toi, tu les surpasses toutes !
◊30La grâce est trompeuse, et la beauté est vanité ; la femme qui craint l’Éternel, c’est elle qui sera louée.
◊31Donnez-lui du fruit de ses mains, et qu’aux portes ses œuvres la louent.