◊1J’ai dit : Je prendrai garde à mes voies, afin que je ne pèche point par ma langue ; je garderai ma bouche avec une muselière pendant que le méchant est devant moi.
◊2J’ai été muet, dans le silence ; je me suis tu à l’égard du bien ; et ma douleur a été excitée.
◊3Mon cœur s’est échauffé au-dedans de moi ; dans ma méditation le feu s’est allumé, j’ai parlé de ma langue :
◊4Éternel ! fais-moi connaître ma fin, et la mesure de mes jours, ce qu’elle est ; je saurai combien je suis fragile.
◊5Voici, tu m’as donné des jours comme la largeur d’une main, et ma durée est comme un rien devant toi. Certainement, tout homme qui se tient debout n’est que vanité. Sélah.
◊6Certainement l’homme se promène parmi[1] ce qui n’a que l’apparence ; certainement il s’agite en vain ; il amasse [des biens], et il ne sait qui les recueillera.
◊7* Et maintenant, qu’est-ce que j’attends, Seigneur ? Mon attente est en toi.
◊8Délivre-moi de toutes mes transgressions ; ne me livre pas à l’opprobre de l’insensé.
◊9Je suis resté muet, je n’ai pas ouvert la bouche, car c’est toi qui l’as fait.
◊10Retire de dessus moi ta plaie : je suis consumé par les coups de ta main.
◊11Quand tu châties un homme, en le corrigeant à cause de l’iniquité, tu consumes[2] comme la teigne sa beauté ; certainement, tout homme n’est que vanité. Sélah.
◊12* Écoute ma prière, ô Éternel ! et prête l’oreille à mon cri ; ne sois pas sourd à mes larmes, car je suis un étranger, un hôte, chez toi, comme tous mes pères.
◊13Détourne tes regards de moi, et que je retrouve ma force, avant que je m’en aille et que je ne sois plus.