« Et quelques-uns aussi des philosophes épicuriens et des philosophes stoïciens s’en prirent à lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? et d’autres : Il semble annoncer des divinités étrangères ; parce qu’il leur annonçait Jésus et la résurrection » (Act. 17, 18).
Il n’y a rien qui prouve davantage la valeur de la Parole de Dieu, en plus de faire connaître la paix et la vérité de Dieu, que ceci — le naturel simple et parlant, la fraîcheur puissante avec laquelle elle s’applique à la plus grande variété de circonstances. Ce que Paul disait aux Athéniens est tout à fait vrai pour les hommes actuellement. Je ne veux pas dire que toutes les formes de pensée particulières trouvées alors à Athènes — que ces écoles de philosophie qui divisaient les hommes — sont exactement les mêmes que celles de nos jours ; et je suis loin de vouloir dire que la superstition, que l’attachement à une adoration divine d’un certain type, bas, terrestre, sensuel, puissent être considérés comme la caractéristique la plus marquée de cette époque. Pour tout cela, la vérité est une chose vivante, et c’est la seule chose qui est vivante — la seule chose exprimée en paroles qui demeure telle qu’elle est. Les théories et les idées changent, et passent avec leurs auteurs. La vérité demeure. Je sais que les hommes demandent ce qu’est la vérité, et qu’ils en sont incertains — ce qui n’est pas étonnant.
La vérité est inséparable de la Parole de Dieu ; et, de plus, la vérité ne se trouve jamais, même dans la Parole, séparée de Christ. D’où il découle que, comme la Parole est appelée la vérité [Jean 17, 17], ainsi Christ déclare qu’Il est la vérité [Jean 14, 6]. Et, de plus, le Saint Esprit est dit être la vérité [1 Jean 5, 6], mais pas Dieu. Comme tel, Il n’est jamais appelé la vérité, sauf par les rationalistes, et, je suis désolé de le dire, quelquefois par les légalistes. Les extrêmes se rencontrent. Encore une fois, le Père n’est jamais appelé la vérité ; et Il ne pouvait pas l’être, parce que la vérité est la pleine manifestation de ce qu’une personne ou une chose est. Elle est l’expression des objets dans leur réalité. C’est la déclaration complète de quelque chose, quelle qu’elle soit — ce peut être Dieu ou l’homme, ce peut être le ciel ou l’enfer : mais, partout où la chose est manifestée telle qu’elle est véritablement, là vous avez la vérité. Christ est le seul qui a toujours fait cela objectivement. Comme puissance, le Saint Esprit agit par la Parole, et il y a un lien entre la Parole et l’Esprit de grâce. Ainsi, tout comme vous ne trouvez jamais Christ réellement connu, sinon par la Parole de Dieu, ainsi le Saint Esprit est nécessaire pour appliquer cette Parole, et pour faire d’elle une occasion de manifester la grâce à l’âme. Quand vous avez Christ, vous avez la vérité, et pas autrement.
Maintenant, il peut y avoir toutes sortes de différences, en dehors de Christ, chez ceux qui ont reçu la vérité. Vous pouvez avoir des personnes qui sont vraiment d’accord sur très peu d’autres choses — ils ont des préjugés, des préoccupations, ils ont toutes sortes de théories différentes dans lesquelles ils ont été élevés. L’éducation religieuse a un effet important, en modifiant les pensées des hommes ; mais malgré tout cela, s’ils ont Christ, ils ont reçu la vérité ; et ce qui donne de la confiance au croyant, et ce en quoi nous devons nous confier, c’est que tous ceux qui ont Christ sont sauvés, et aucun autre. C’est pourquoi nous voyons que, là où Christ est réellement possédé, les autres choses sont modifiées — non pas toutes à la fois, mais l’Esprit de Dieu peut agir en puissance vivante là où Christ est possédé. Il peut être entravé — et toutes les mauvaises pensées sur Christ (la vérité de Dieu), tout ce qui n’est pas en accord avec Christ, est une entrave pour l’Esprit ; mais cependant, là où Christ est réellement possédé, le Saint Esprit suit, comme sceau de la rédemption. Non seulement le Saint Esprit précède, mais Il suit ; et j’en profiterai pour développer un peu cela ce soir, parce que cela met en évidence un côté des plus importants de la vérité, qui est peu discerné.
Christ n’est jamais reçu, sauf là où l’Esprit de Dieu fait sentir le désir de Lui. Il n’y a donc jamais de réception de Christ simplement par la pensée. L’esprit de l’homme juge toujours. Le pécheur croyant est jugé dans sa conscience devant Dieu. C’est là un vrai test pour savoir si vous avez reçu la vérité. C’est pourquoi, là où la Parole pénètre par le Saint Esprit, elle entre invariablement dans la conscience, et l’effet de la Parole ayant affaire avec la conscience, c’est que l’homme se tient immédiatement à la barre devant Dieu, dans son esprit. À partir du moment où la Parole de Dieu a véritablement affaire avec lui, il se tient devant Dieu, et comment ? Comme un pécheur. Assurément, c’est une solennelle rencontre ! Dieu et le pécheur ; non pas encore le Juge vu de tous, mais le trône de jugement de Dieu dans la conscience. La Parole de Dieu a cet effet, elle juge. Cette Parole n’est encore que juge, dans la conscience. Le rationaliste la juge. L’homme naturel la minimise. Même l’homme religieux, à un moment ou à un autre, peut rencontrer des difficultés ; il ne comprend pas, il n’aime pas reconnaître son ignorance, et alors il juge. C’est de cette manière que les âmes, se permettant de juger, sont perdues. Il n’y a pas de foi vitale, là où la Parole de Dieu ne juge pas, l’Esprit l’utilisant pour manifester un homme comme coupable devant Dieu, et pour l’amener à la repentance.
Vous remarquerez, dans les versets que j’ai lus ce soir, que nous avons Dieu ordonnant aux hommes qu’en tout lieu, ils se repentent [Act. 17, 30]. Ce n’est pas simplement croire, mais se repentir ; et c’est une pierre de touche invariable de la foi sincère que l’Esprit Saint produit. Une réception intellectuelle de la vérité n’amène jamais une âme dans la présence de Dieu. Elle met toujours l’homme dans une fausse position, et Dieu aussi, bien entendu. Bien des pécheurs sont plutôt satisfaits d’eux-mêmes pour avoir accepté la vérité. Lui voit, et les autres ne voient pas. Lui reçoit la vérité, alors que les autres l’ignorent. Il est un peu vaniteux à cet égard. Il est fier de sa connaissance ; mais quant au jugement de soi, il n’en a aucun. L’homme qui se tient dans la présence de Dieu ne suit plus du tout ce chemin. Ah non ! il a maintenant une certitude. Ne me dites pas qu’une telle chose n’est pas réalisable. Êtes-vous un païen ? Les païens, bien sûr, ne peuvent pas connaître avec certitude, parce qu’ils n’ont pas même la Parole de Dieu, et ne peuvent pas croire qu’une telle chose existe. Hélas ! nous trouvons que des hommes dans la chrétienté, de nos jours, sont arrivés pratiquement à l’état où étaient alors les païens. Eux aussi ne sont pas sûrs que l’Écriture est la parole de Dieu ; ils ont leurs opinions à ce sujet. Ils pensent que Moïse a fait des erreurs dans le Pentateuque. Ils pensent que Paul a écrit des erreurs. Ils pensent que Pierre et Jean n’étaient que des hommes de bien qui firent de leur mieux. Ils jugent. Ils n’ont jamais été dans la présence de Dieu pour être jugés eux-mêmes ; et la conséquence en est que tout est faux, et Dieu est un Dieu inconnu.
Maintenant, partout où il y a une véritable action par l’Esprit Saint, la vérité entre moralement dans l’âme. Peu importe comment le processus se déroule, ou quelle est l’occasion qui a commencé à opérer, le critère invariable d’une œuvre de Dieu est qu’il n’y a pas simplement la réception de la Parole, mais, avec celle-ci, un effet moral qui humilie, produit dans l’âme ; il y a le sentiment personnel du péché dans la conscience devant Dieu, en bref, la repentance. Et la repentance n’est pas simplement un changement de pensée. Ne laissez pas une telle définition s’emparer de vos pensées. Je sais, bien sûr, ce que veulent dire ceux qui l’affirment, et peut-être pourquoi ; mais le simple changement de pensées est loin d’être la repentance. Sans doute, un puissant changement de pensée accompagne toujours la foi en Christ ; il y a une révolution complète dans l’âme ; mais le changement n’est pas simplement intellectuel, il est moral. L’âme est amenée à se juger elle-même, et à prononcer le jugement de Dieu sur ses voies, prenant la place d’un pécheur, d’un pécheur perdu, devant Dieu. Tant que ceci n’est pas fait, il n’y a pas de racine divine. Sans cela, la semence manque de vie et ne produit rien.
Il y a parfois ce danger, dans les prédications du réveil, si je peux dire un mot sur une prédication qui n’a pas manqué d’être bénie par Dieu : des personnes sont attirées et remuées par les bonnes nouvelles du pardon, sans être vraiment convaincues de leurs péchés. Ce danger est-il écarté par la méthode habituelle, d’être manifesté comme pécheur coupable, et puis laissé là ? La plupart des prédicateurs avaient peur de proclamer la plénitude de la grâce de Dieu, même quand ils exposaient le mal du péché. Nous ne devrions jamais craindre de nous confier en la grâce de Dieu, pourvu que nous insistions en même temps sur la réalité de la ruine, de la ruine morale, devant Dieu. Il est vrai que la grâce de Dieu, considérée comme une pensée ou un sentiment intellectuels, est une chose très dangereuse, et conduit toujours à la licence, car elle tend en principe à l’antinomisme. Mais ce n’est jamais le cas, là où l’âme est jugée par la vérité — là où la révélation divine rabaisse l’homme et donne à Dieu Sa vraie place. Et qui est à l’origine de tout cela ? Jésus, qui est la vérité, et opère par l’Esprit.
Il suffit de Le considérer avec la femme de Samarie, pour voir cela s’opérer. Que fit-Il d’abord ? Il lui donne la plus profonde impression de la grâce, au-delà d’un Juif et au-delà d’un homme. Ne fit-Il pas connaître graduellement la vérité de Dieu ? Qui, sinon une personne divine, pouvait donner l’Esprit ? ou accorder la puissance à Ses serviteurs d’agir ainsi en Son nom ? Et laissez-moi dire à toute personne qui doute de cette vérité, que si Jésus n’était pas Dieu, Il n’était pas bon. S’Il était Dieu, Il était assurément bon, en particulier en daignant devenir un homme sur la terre. Il n’y a rien de si moralement dégradant pour un homme, et qui soit si pratiquement un reniement de Dieu, que la fausseté ; et il n’y a pas de fausseté pire que de prétendre être ce que vous n’êtes pas. Ici, Jésus, quoique le plus abaissé des hommes, donnait toujours l’impression, quand il était question de Sa propre personne, d’être divin. Ce pouvait ne pas toujours être le moment de le dire ; mais quand l’occasion se présentait, non seulement les apôtres le disent — non seulement Jean, par exemple, commença son évangile avec : « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu » [Jean 1, 1] — non seulement Paul l’introduit-il au cœur même de l’épître aux Romains — mais écoutez ce que Jésus dit Lui-même : « Avant qu’Abraham fût, je suis » [Jean 8, 58]. Il est le « Je suis ». C’était et c’est la vérité.
Il y avait des occasions où Il opérait des miracles : mais les miracles sont la plus basse, et non la plus élevée, manière d’agir avec les hommes. Ils avaient leur importance propre, sans doute ; mais des miracles pouvaient être opérés, et la lumière perçue sur cette base, et toutefois, l’homme demeurait loin de Dieu. Ainsi en fut-il à la première Pâque mentionnée dans l’évangile de Jean. Jésus était là à Jérusalem, le jour de la fête — la première de toutes, la base de tout ce qui suivait dans l’année juive. Mais bien qu’Il fit beaucoup de miracles, et que beaucoup de gens crurent en Lui à cause des miracles, Jésus Lui-même ne se fiait pas à eux ; car, comme le dit si solennellement l’Esprit : « Il connaissait ce qui était dans l’homme » [Jean 2, 25]. Quel fut l’effet de cela ? Il ne se fiait pas à eux. C’était simplement ce qui était dans l’homme.
La seule chose en laquelle Jésus se fiait était ce qui était en et de Dieu. C’est ce qui se dévoile au chapitre suivant ; c’est ce qu’Il manifeste à Nicodème. Nicodème vint avec la confiance d’un homme, avec le désir d’une âme sincère, pour être instruit par quelqu’un d’aussi capable. Il avait vu les miracles, mais il avait plutôt honte de venir et d’être enseigné par Jésus. Il ne voulait pas être vu. La conscience était à l’œuvre, quoique d’une faible manière. Quand les hommes n’ont pas de conscience, ils agissent hardiment. Quand ils ont une conscience au sujet des choses, ils redoutent les difficultés, ils ont une certaine crainte de l’opinion des autres ; mais, s’ils sont sérieux, ils viennent, quoique de nuit. Il en était ainsi de Nicodème. Et que dit le Seigneur ? Il lui dit, dès le début, ce qu’Il déclare à toute âme d’homme, qu’il faut être né de nouveau. Le pécheur doit être né de Dieu. C’est précisément ce sur quoi j’insiste maintenant, la nécessité (non pas simplement d’une nouvelle marche, mais) d’une nouvelle vie de la part de Dieu ; et c’est la vérité à cet égard que je veux placer en évidence devant vous ce soir.
Je suppose que vous êtes tous convaincus qu’il doit y avoir la foi ; mais sans la vérité, il ne peut pas y avoir de foi. La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la Parole de Dieu [Rom. 10, 17]. Par la foi vient la vie éternelle ; mais la vie éternelle, vous devez tous le reconnaître, n’est pas le don de l’homme ni à la portée de l’homme, jusqu’à ce que la conscience soit exercée par la Parole de Dieu. Mais du moment que l’âme s’incline devant Jésus dans le jugement de soi-même, Le reconnaissant non seulement comme étant un faiseur de miracles, mais comme le Fils de Dieu, venu dans ce monde pour faire ces deux grandes choses — tout d’abord, pour me donner une vie que je n’ai pas, et, en second lieu, pour ôter les péchés que j’ai (pour ôter tout le mal qui m’accable, et me donner le meilleur de ce que Dieu a pour moi — la vie éternelle dans Son propre Fils) — alors tout est clair. On est un croyant. On a la repentance envers Dieu. Un tel homme se hait lui-même, il se juge lui-même, il se condamne lui-même complètement devant Dieu ; cependant il n’en regarde pas moins, mais bien plutôt davantage, hors de lui-même, au Fils de l’homme souffrant pour les péchés de l’homme, le Fils de Dieu donné par la grâce de Dieu. Il a la foi en notre Seigneur Jésus Christ, et il est un enfant de Dieu par la foi dans le Christ Jésus.
Sans doute, après tout, il peut y avoir beaucoup d’infirmité ; et il peut le sentir. Là, en effet, se situe le privilège spécial du christianisme. Je ne veux pas dire seulement la caractéristique profonde de la vie éternelle connue dans le Fils de Dieu ; mais de plus et au-dessus, d’une puissance communiquée. Et c’est ce que les saints ont besoin de mieux connaître. Ce n’est pas seulement l’Esprit de Dieu produisant un sentiment du manque de vie, la conviction des péchés et du péché devant Dieu ; c’est ce qui précède la confiance que l’âme a en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ. Mais quand le pécheur croit à l’évangile, s’inclinant dans son âme devant le Fils de Dieu, et à l’œuvre incomparable de la rédemption qu’Il a accomplie, quel en est l’effet ? Le Saint Esprit scelle cette âme. De même qu’Il vivifie le pécheur, ainsi Il scelle le saint. C’est ce qui est fait par l’Esprit à la suite de la foi : Il scelle. Aucun homme n’est scellé au moment où il croit en Jésus : c’est toujours (que ce soit un bref intervalle, ou un plus long) après avoir cru, qu’il est dit : « Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils » — non pas pour en faire des fils — « dans nos cœurs, criant : Abba, Père » (Gal. 4). « Ainsi que l’Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent » (Act. 5). Et de même en Éphésiens 1, 13 : « auquel aussi croyant » — ou, si vous le prenez littéralement, « ayant cru », cela aboutit au même effet propre — « vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse ». Le sceau vient toujours après que l’âme se repose sur l’œuvre de Christ comme une chose accomplie. De là le fait que c’était inconnu sous l’Ancien Testament ; et maintenant, personne n’est scellé par le Saint Esprit tant qu’il a quelque doute que ce soit demeurant dans son âme. C’est invariablement après qu’un homme s’est soumis à la justice de Dieu, quand il s’abandonne comme entièrement perdu, pour se retrouver sauvé en vertu de l’œuvre de Christ, c’est alors que le Saint Esprit le scelle.
C’est pour cela que nous voyons que, quand l’apôtre Paul vint à Éphèse, sa demande fut : « Avez-vous reçu l’Esprit Saint après avoir cru ? » (Act. 19). Nous ne devons pas supposer que c’est une question de miracles, ou de puissances, ou de langues, ou de quelque chose de cette sorte, quoique ces signes mêmes puissent aussi s’ensuivre. Il y avait des miracles opérés par les premiers chrétiens, et ils avaient aussi le don des langues ; mais ce n’étaient que les marques extérieures du Saint Esprit, qui avait toujours opéré dans l’homme tout ce qui était pour la gloire de Dieu, mais n’avait jamais été communiqué en personne aux croyants, jusqu’à la rédemption. Quand Jésus était sur la terre, le Saint Esprit descendit et demeura sur Lui ; nous pouvons tous comprendre facilement cela. Jésus était absolument sans péché ; Il était le Saint de Dieu. Mais le Saint Esprit peut-Il venir et habiter en nous ? Seulement par la rédemption, nos péchés et nos iniquités étant ôtés en justice de devant l’œil de Dieu. Quand Dieu regarde et voit en nous, non pas nos péchés — c’était notre part — mais le sang précieux de Christ, accepté par la foi comme la provision de la grâce de Dieu pour le juste pardon des pécheurs, alors le Saint Esprit dit (en quelque sorte) : Je peux venir et demeurer dans de tels hommes. Ainsi, le Saint Esprit de Dieu montre Son appréciation de l’œuvre de Christ, et reconnaît l’homme qui se repose sur le sang qui purifie de tout péché.
On peut observer ici que l’apôtre Paul, quand il était à Athènes, ne mit en avant qu’un côté de la Parole. Il ne prêchait pas toujours de la même manière la vérité de Dieu. Quand il était parmi les Thessaloniciens, la vérité qu’il mettait d’abord en avant était ce qui concernait le royaume ; et cela donnait un caractère particulier à son œuvre parmi eux. Il n’y avait, de fait, aucune assemblée, dans les premiers temps, aussi remarquable que l’assemblée des Thessaloniciens, pour attendre le Fils de Dieu du ciel. C’était ce que Paul leur prêchait, et l’effet produit en était brillant. Il y en avait cependant d’autres à l’œuvre pour gâcher le bien : et la seconde épître a été écrite, non pour corriger la première, mais pour contrer la fausse notion que certains avaient imposée, leur disant (et prétendant avoir l’autorité de l’apôtre pour cela) que le jour du Seigneur était déjà venu. Ce n’était pas simplement que ce jour était « tout proche », ce qui est une erreur dans de nombreuses versions. Bien que je n’ai pas vécu très longtemps, j’ai suffisamment vécu pour voir que l’erreur a presque disparu. Je ne connais pratiquement aucune personne instruite ou compétente, qui ne reconnaisse que ce n’est pas la vraie signification du mot (ἐνέστηκεν) ; et la puissance de l’Esprit de Dieu a été à l’œuvre, sans aucun doute, pour le manifester. Vous savez qu’il y en a beaucoup qui semblent être d’une sensibilité maladive quand il est question d’une erreur dans la traduction courante de la Bible ; et je sympathise un peu avec l’aversion pour les modifications hâtives ou inutiles. Il n’est pas bon non plus d’écouter des hommes parlant du « grec » à des gens qui ne le connaissent pas. Il vaut bien mieux en parler avec ceux qui sont familiers avec la langue. Là, ils pourraient y trouver leur compte ; mais parler toujours de grec à des personnes qui ne connaissent pas la langue est, pour eux, une mauvaise habitude, qui n’est pas moins dangereuse pour ceux à qui il en est parlé. Vous comprendrez ainsi que je ne veux pas en dire plus sur de tels sujets, à une audience publique ; mais il ne semblait pas inutile de faire référence à l’erreur reconnue de façon générale dans notre version de 2 Thessaloniciens 2, 2.
Pour un chrétien qui y réfléchit, ce fait est très instructif. Ne faites jamais confiance à un homme simplement intellectuel ou savant, dans les choses de Dieu. Nul ne fait de plus graves erreurs ; et si on me demandait où, actuellement, la vérité de Dieu est la moins acceptée, je ne désignerais pas un village ou une petite ville ; mais je dirais plutôt : Allez dans une université, visitez quelque grand centre de connaissance, où les lettres classiques et la science humaine prédominent : et là, vous trouverez que la Parole de Dieu est, en comparaison, bien peu connue ou estimée. Il ne s’agit pas tant de jeunes dans la ferveur de leur manque d’expérience, mais vous y rencontrerez des hommes consacrés corps et âme à la littérature profane, et selon toute vraisemblance, la vérité de Dieu négligée et moins comprise dans la même proportion. C’était assurément le cas à Athènes.
Nous démontrons ainsi la valeur de la Parole de Dieu comme un témoin vivant. Savez-vous ce que c’est que la conscience de se tenir devant Dieu ? La Parole de Dieu est donnée dans le but exprès d’éprouver toute âme. Si le cœur est sincère, je la crois. Si je ne suis pas sincère, je prétends la juger, et ainsi, mon âme sera perdue. La parole de l’homme flatte notre nature et divertit notre esprit. La Parole de Dieu sonde les reins et le cœur, elle réveille et fouille la conscience, elle montre ce que je suis et où j’en suis, et, ce qui est encore plus important, elle présente le remède à la maladie de mon âme. Ce remède est Jésus et la résurrection.
Car Il n’est pas simplement le Messie. C’était ce que les Juifs recherchaient. Ils espéraient de tout cœur une personne merveilleuse, pour les délivrer de leurs ennemis, pour établir le nom de l’Éternel dans le monde, et pour faire de Son peuple le plus grand sur toute la face de la terre. Ai-je besoin de dire que ce n’est pas là Son objet actuel ? Non pas que ce ne sera pas le cas au moment convenable. J’admets tout à fait que les Juifs seront restaurés et bénis dans leur pays, et qu’ils devront être les hérauts du royaume de Dieu pour tous les pays. Je reconnais volontiers que le jour vient, où la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel comme les eaux couvrent le fond de la mer [És. 11, 9] ; et l’Écriture est tout à fait claire que l’œuvre sera réalisée, en ce qui concerne les instruments humains, non par les Gentils, mais par les Juifs. Mais cela est vraiment réservé pour la gloire de Jésus, qui abattra Satan, jugera le monde, et versera une nouvelle fois l’Esprit sur toute chair. Quand les plus grands incrédules sur la terre — et tels sont les Juifs — quand eux seront manifestés, et manifestés comme une nation, l’effet moral sur le monde sera immense ; et l’Esprit de Dieu les enverra pour leur grande mission et les utilisera pour répandre la vérité.
Lisez le psaume 67 : « Que Dieu use de grâce envers nous et nous bénisse, qu’il fasse lever la lumière de sa face sur nous, pour que ta voie soit connue sur la terre, ton salut parmi toutes les nations ». Qui est ce « nous » ? Nous avons bien tendance, quand nous lisons le mot « nous » dans la Bible, à penser qu’il signifie nous-mêmes. Mais ce n’est pas toujours le cas. Il est bon d’examiner le contexte et de considérer qui sont les « nous », sur des bases solides. Le « nous » peut parfois signifier le chrétien. Si je lis : « Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux » [2 Cor. 5, 1], je dis avec certitude que « nous » n’est pas les Juifs, mais les chrétiens, car il est fait référence aux cieux. Si j’entends le Seigneur dire : « Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » [Jean 14, 3], là encore, je dis que « vous » sont les chrétiens, parce que ce n’est pas l’espérance des Juifs, mais la nôtre, que d’être pris dans le ciel. Ce n’est pas le désir propre du Juif, qui est incontestablement que la miséricorde infaillible de Dieu les plantera dans leur propre pays et fera d’eux une bénédiction, selon la promesse faite à Abraham — et toute promesse doit être accomplie — que « toutes les familles de la terre seront bénies en ta semence » [Gen. 28, 14]. Vous me direz que la semence est Christ. Bien sûr, je vous l’accorde entièrement ; mais je maintiens qu’il y aura une application exacte de cette promesse même, dans la relation entre le Messie et les Juifs, et au travers des Juifs, avec toutes les familles de ce monde. Nous savons que tel n’est pas maintenant le cas, mais au contraire, que les Juifs sont toujours une génération qui rejette Christ, et que la vaste majorité des Gentils est allée après diverses superstitions. Cela, tous le confessent, étant assez conscients des fautes des autres. Sommes-nous aussi conscients des nôtres ? Je suis sûr qu’actuellement, nous devons être profondément humiliés. Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’encouragements, ni ne veux dire que Dieu n’opère pas puissamment en ce moment. Mais alors qu’il y a une œuvre de la grâce de Dieu en cours pour la bénédiction des âmes, une énergie mortelle de Satan est aussi à l’œuvre, amenant les hommes dans les ténèbres du scepticisme sans égal, et dans les superstitions de toutes sortes. Il est vain de nier l’un ou l’autre.
Ici, en s’adressant aux Athéniens, l’apôtre s’occupe d’un autre point. Ce n’était pas, comme peu de temps auparavant à Thessalonique, le royaume — c’est-à-dire, la puissance de Dieu qui doit gouverner le monde par le Seigneur, quand Il viendra du ciel — car c’est dans ce sens que l’Écriture emploie souvent ce terme. C’est pourquoi, quand les dirigeants des nations entendirent parler de ce nouveau royaume, ils furent effrayés, Paul étant présenté par les Juifs comme un révolutionnaire, qui prônait quelque chose de dangereux pour les puissance d’alors. Les empereurs romains, nous le savons, étaient très susceptibles sur ce sujet. Ils n’aimaient pas entendre parler d’un royaume qui pourrait contrarier le leur ; et ainsi, naturellement, les magistrats étaient toujours prêts à engager une poursuite de ce genre contre Paul.
Parmi les Athéniens, l’apôtre prêchait une autre chose — Jésus et la résurrection. À cet égard, nous avons un effet assez remarquable qui est produit. Bien que les Athéniens étaient en général reconnus comme les gens les plus intellectuels de toute la terre à cette époque — et ils l’étaient certainement — ils étaient si ignorants des choses divines, même leurs hommes les plus instruits étaient si loin de la vérité de Dieu que, quand ils entendent parler de Jésus et de la résurrection, il semble qu’ils pensaient vraiment que la résurrection pouvait être une autre divinité — Jésus un dieu, et la résurrection un autre. Ils étaient habitués, vous savez, aux dieux et aux déesses ; et ainsi, ils semblent avoir pensé que Jésus était un dieu, et que la résurrection était une déesse. Ils accusèrent donc l’apôtre d’établir des démons étrangers.
Ici donc, nous voyons que ce n’est pas le Messie venant pour régner, mais Jésus et la résurrection. Pour la vision de la gloire, de la gloire manifestée dans le monde, le moment n’était pas encore venu. Non ; c’est la même personne, mais Il a été refusé. Il est méprisé et rejeté, et avant tout par les Juifs. Ce sont eux qui conduisirent les Gentils à Le mettre à mort. La résurrection, et la résurrection seule, est ce qui introduit dans le développement merveilleux et béni de la vérité divine que nous appelons couramment le christianisme. Elle est basée sur la mort de Christ, et est manifestée dans Sa résurrection. Et alors, la personne ! Pensez à Celui qui était Dieu, non l’homme qui est devenu Dieu, mais Dieu qui est devenu homme, afin qu’Il meure pour les hommes. Quel en est l’effet sur nous ? L’incertitude ? Pensez à qui Il est. Dieu enverrait-Il Son Fils unique dans ce monde, pour devenir un homme et mourir comme substitut des pécheurs, en laissant le résultat béni dans l’incertitude, après tout ce que cela a coûté ? Même sur le terrain de la raison, y a-t-il rien de plus absurde, si vous croyez qu’il y a un Dieu ? Celui qui est le vrai Dieu et la vie éternelle est venu dans ce monde et est mort ; et le but de cette mort n’était pas une simple manifestation de l’amour, mais, au contraire, qu’Il porte pour nous le jugement de Dieu — le jugement de Dieu qui nous était dû comme pécheurs méritant l’enfer — le jugement de Dieu sur Lui comme sacrifice pour le péché. N’est-il pas clair que ceci, et ceci seul, explique la mort du Seigneur Jésus Christ ? Y a-t-il, de fait, quelque chose de moins digne de confiance, si vous laissez de côté l’expiation et le faites seulement être de l’amour ? C’est pourquoi, quelquefois, un simple homme est mort pour un ami ; et bien des croyants ont connu la mort la plus cruelle, pour la vérité, pleins de joie, pleins de confiance. L’un d’eux s’est-il écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » [Matt. 27, 46] ? Assurément non. Christ le fit, et eux en aucun cas.
Pouvez-vous dire pourquoi Lui et non pas eux ? Assurément, il y a dans la mort de Christ un élément des plus profonds qui est révélé — et de fait, qui seul donne la clé de Sa mort — le jugement de Dieu, qui Le fit, dans son anticipation même, suer des gouttes de sang [Luc 22, 44]. Il n’y a jamais eu de scène semblable à Gethsémané, hormis la croix. Je répète que cet élément était Dieu Lui-même jugeant — jugeant les péchés des pécheurs dans le Christ qui les expiait.
Comme conséquence de Son expiation, il y a, pour le croyant, une délivrance complète — une suppression absolue de tout ce qui était contre lui. Et maintenant, ce n’est pas seulement que j’ai le droit de venir et de me reposer sur le Fils de Dieu, mais je pèche contre Lui si je ne le fais pas ; je Le déshonore, si je tarde. Je suis oublieux de Lui et de moi-même ; je fais peu de cas et de mes péchés et du précieux sang de Christ, si je ne reconnais pas ce que ce Bienheureux a parfaitement éloigné, comme l’orient l’est de l’occident — oui, de telle sorte que mes péchés sont jetés dans les profondeurs de la mer, et que Dieu Lui-même ne s’en souvient plus. Pourquoi Dieu utilise-t-Il des expressions aussi fortes de grâce, et comment se fait-il que les croyants peuvent penser que c’est une chose incertaine ou que leurs péchés ne sont pas ôtés ? Vous savez très bien si vous vous êtes incliné devant Dieu comme pécheur — si, n’ayant plus honte de Christ, vous avez mené deuil sur vos péchés en présence de Dieu ; et si, en face de chaque péché, et à cause d’eux tous, vous vous reposez uniquement sur Christ. S’il en est ainsi, allez-vous continuer à baisser la tête comme un jonc ?
Non, ne regardez pas seulement à la mort de Christ. Si je n’ai rien de plus que la mort de Christ, l’incertitude est tout à fait naturelle. Je suis, pour ainsi dire, enveloppé dans les ténèbres de la croix. Et quelle scène de désolation que celle-ci ! Tous L’avaient désormais abandonné. Le diable même s’en était allé. Christ avait été abandonné de tous — même de Dieu, comme Il le dit Lui-même. Et cela, simplement parce que le péché était là ; de sorte que, si le péché avait toujours pesé sur Jésus, Il aurait dû être abandonné de Dieu pour toujours. La vie de Jésus ne me dit-elle pas le contraire ? Ne parle-t-elle pas même de Celui qui marchait dans la parfaite clarté de la faveur de Dieu ? Ce n’était pas que Dieu ne trouvait pas Son plaisir en Son Fils, au moment même où Il L’abandonnait. Jamais la perfection n’a été aussi complète en Christ que quand Il fut abandonné de Dieu. Mais c’était, pour la première fois, la soumission à Son jugement sur le péché, et non plus la jouissance de Sa communion en amour. Il était toujours parfait, mais alors, c’était la profondeur de la perfection dans Ses souffrances, quand Il était fait péché pour nous.
Fait péché ! Oui ! Il fut alors abandonné de Dieu ; mais voilà que le Dieu même qui L’avait frappé sur la croix, Le ressuscite. En cela, voulait-Il faire croire qu’Il était si peu concerné par le péché ? Ah non ! Il n’y eut jamais chose plus réelle que la croix. Les péchés des hommes qui reposaient sur Lui étaient réels : c’était une véritable souffrance de Sa part que de les porter ; et c’était un véritable jugement de Dieu qui tombait sur Lui. Et tout aussi réelle qu’était notre culpabilité, le jugement de Dieu et les souffrances de Christ, tout autant réelle est la résurrection. C’est pourquoi tout est clair, désormais ; et le même Dieu qui L’avait meurtri pour nos péchés, prit soin que nul ne soit mis dans ce sépulcre, sinon le Seigneur Jésus, le Sauveur des pécheurs ; et alors, quoi donc ? Dieu L’a ressuscité, et L’a placé à Sa droite dans les lieux célestes. De telle sorte que désormais, un homme est à la tête de l’univers de Dieu, et que la grâce souveraine coule pour les pécheurs.
Les gens parlent, comme nous le savons tous, de l’avancement et des progrès de l’homme. Mais que vaut tout cela ? C’est un faux départ, et cela n’aboutit à rien. C’est pourquoi on vous dit que l’homme descend du singe, et le singe d’une algue ; mais comment le protoplasme est venu à l’existence, on ne peut le dire. Quelque chose peut-il surpasser l’absurdité des théories et des spéculations des soi-disant hommes de science ? Je ne connais rien de plus dégradant que de penser que l’homme est issu de quelque chose d’autre. Comme si l’homme, même dans sa condition de chute, n’avait pas en lui l’image de Dieu ! Ils ne connaissent rien du tout, ces scientifiques, au Christ de Dieu ; non, que savent-ils même d’une chose quelconque ? Ils n’ont pas la vérité divine. Ils peuvent vous donner un compte-rendu de bien des phénomènes, ils peuvent observer et enregistrer des faits ; mais quelle condition misérable que la leur, s’ils ne savent rien de la réalité de leur propre condition morale et de Celui qui est au-dessus d’eux ! Ils ne connaissent correctement ni leur propre commencement ni leur fin. S’il en est ainsi, n’est-ce pas une image affreuse de l’état des hommes ?
Quel fait des plus lamentables que celui-ci, que dans le dix-neuvième siècle de la rédemption, des gens admirent ces spéculations illusoires, non seulement irrationnelles, mais dégradantes ; non seulement dégradantes, mais reniant tout ce qui est béni en Dieu et en l’homme ! Leur orgueil est tel qu’ils nient non seulement la foi, mais aussi la création, alors que seule la Bible l’enseignait ainsi. En cela, ils renient tout ce qu’il y a de plus béni et de plus glorieux, et, par-dessus tout, la personne bénie qui est descendu au milieu des conséquences du mal et du péché, et qui, dans notre nature, est maintenant ressuscitée et exaltée à la droite de Dieu — plaçant l’homme au-dessus des anges, oui, le Fils de l’homme qui est l’objet de l’adoration des anges de Dieu. J’admets que, s’Il n’avait pas été Dieu, Il n’aurait pas pu être là ; mais toutefois, Il est un homme. Celui qui tient le sceptre de l’univers est un homme. Il est Dieu, bien sûr ; mais tandis qu’Il est Dieu, et était Dieu, et sera Dieu dans toute l’éternité, Il ne cessera pourtant jamais d’être un homme.
La résurrection de Christ prouve deux choses. L’apôtre l’utilise ici pour montrer que Christ doit bientôt juger la terre : ce monde va être jugé ; car Dieu en a donné une preuve en ce qu’Il a ressuscité cet homme d’entre les morts, Lui que le monde des Gentils et des Juifs avait crucifié. Maintenant, la raison pour laquelle les gens ont autrefois méprisé, et nient toujours le Seigneur, est parce qu’Il devint un homme. Aurait-Il été manifesté dans Sa gloire divine seule, pensez-vous qu’ils L’auraient méprisé ? Certainement pas. Il avait seulement à se montrer Lui-même un instant, et où était la créature qui L’aurait insulté ? Regardez-Le, même quand Il devint un homme : ils ont réclamé Jésus une fois, et que se passa-t-il ? Il eut seulement à dire que c’était Lui-même, et ils tombèrent tous par terre. C’était un simple exemple de ce qu’Il pouvait faire. Il était donc démontré être un captif volontaire, et plus tard une victime volontaire. Ils n’auraient pas pu Le prendre contre Sa volonté. Un de ceux qui Le suivaient, trop porté aux mesures hâtives, frappa l’oreille de l’esclave du souverain sacrificateur avec son épée. Jésus le reprit, et étendant Sa main, guérit la blessure. Non, bien-aimés amis, Il vint pour mourir — Il vint pour souffrir pour les pécheurs. Il aurait pu commander douze légions d’anges, comme Il aurait pu s’en sortir sans aucune aide ; mais Il était venu pour mourir. Il était venu pour ôter le péché par le sacrifice de Lui-même.
Je vous demande donc, à vous qui croyez en Christ, êtes-vous au clair devant Dieu ? Si non, pourquoi donc ? Si vous croyez en Jésus et en la résurrection, un seul de vos péchés est-il resté en arrière ? Pourquoi est-Il mort ? S’Il a laissé un seul péché, à quoi a servi Sa mort pour les péchés ? S’Il a ôté les péchés, en a-t-Il laissé un ? S’Il s’est chargé de vos péchés, qui peut vous les mettre à charge ? Je vous en prie donc, pensez comme des croyants, ressentez comme des croyants, agissez comme des croyants. Ne cédez pas aux pensées de l’homme. Vous n’obtiendrez jamais une direction juste de votre propre cœur. Toute la vérité provient de la Parole de Dieu. Laissez tous vos péchés à Christ, en les Lui confessant, mais en croyant par le Saint Esprit à l’efficacité de Son œuvre. Ce que nous avons à faire, c’est de juger nos propres pensées, et de refuser les paroles des autres hommes ; alors, par grâce, nous sommes gardés fermes dans la vérité de Dieu ; nous sommes mis à notre vraie place selon Christ et la valeur de Son œuvre ; nous sommes suspicieux de nous-mêmes, nous ne faisons pas confiance aux hommes, nous nous confions en Dieu. Et ainsi, il est dit qu’Il L’a ressuscité d’entre les morts et Lui a donné la gloire, afin que notre foi et notre espérance fussent en Dieu [1 Pier. 1, 21]. Tel est, pour la foi, l’effet de la résurrection.
Naturellement, il faut craindre Dieu, car nous avons une mauvaise conscience ; nous savons que nous L’avons affligé de façon habituelle, et L’avons profondément déshonoré. Oui, mais pour quelle raison donna-t-Il Jésus, et pour quelle raison m’a-t-Il donné Sa vérité ? Ce n’était pas simplement une œuvre de grâce infinie faite pour des gens dans le ciel. Non, c’était pour envoyer un message de grâce aux hommes dans le monde, à toute créature. Quand la loi fut donnée, elle était pour une nation ; mais quand l’évangile fut envoyé, il était pour « toute créature ». Tant que la loi était la règle de l’homme — une loi de condamnation et de mort — c’était l’épreuve de Dieu dans un unique peuple. Mais du moment qu’Il donna la vie éternelle et le pardon des péchés par Son propre Fils, cela fut prêché à toute la création, à toute nation, famille et langue.
Tout cela n’est-il pas à l’image de Dieu ? La loi fut adressée à la nation juive comme épreuve de leur obéissance, tout comme nos premiers parents furent éprouvés dans le jardin d’Éden. Il y avait un seul arbre au milieu du jardin, et cet arbre fut fait l’épreuve de leur obéissance à Dieu. Ce n’était pas du tout une question de bien ou de mal moral, en ce qui concernait le simple fruit de l’arbre. C’était une question de reconnaître l’autorité de Dieu, de respecter Son interdiction ; et ce que Satan mit dans le cœur d’Ève fut la pensée : « Dieu garde là quelque chose de bon : je préférerais cet arbre à tout autre dans le jardin ». Et il en est ainsi partout : l’homme ne fait pas entièrement confiance à Dieu. Mais le don de Christ, c’est Dieu donnant ce qu’Il a de meilleur pour mourir pour nos péchés, et pour ressusciter pour notre justification. Ainsi, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus Christ ouvrent la voie à l’évangile. Si l’évangile est vrai, Dieu, au lieu d’être mon ennemi, est mon meilleur ami. Aucun amour ne peut être comparé au sien. L’homme peut-il avoir un ami tel que Celui qui a donné Son propre Fils pour mourir pour les pécheurs ? C’est la grâce — infinie et pour jamais.
L’homme est incapable d’une telle chose. L’homme doit avoir un motif, et un motif d’amour, pour faire quelque chose de bon ; et personne n’aime jusqu’à ce qu’il connaisse Dieu et soit né de Lui, comme nous l’apprenons de 1 Jean 4, 7-8. Mais regardez à Dieu. Il est le seul capable de donner en amour Son Fils pour mourir pour Ses ennemis. C’est l’évangile. La conséquence en est que la vérité annoncée ici met de côté le mensonge de Satan et donne à Dieu Son véritable caractère. Nul ne m’aime comme Dieu, malgré tous mes péchés ; mais quel déshonneur pour Son amour, si j’en doute ! L’effet que produit cette assurance est remarquable. Vous ne l’avez peut-être jamais bien pesé. Vous souvenez-vous des paroles de ce cantique ?
Puisque le brillant gage de Son amour, Illumine ainsi cette morne plaine.
Nous avions l’habitude de chanter ces paroles, mais maintenant, nous ne pouvons plus le faire ; et je suis plutôt content de cela, parce que c’est une preuve, en quelque sorte, de progrès. Car le souvenir d’anciens hymnes de l’homme, ou de quoi que ce soit d’humain, agit comme une sorte d’indicateur pour savoir si vous êtes sur la bonne voie ou non — si la vérité de Dieu vous fait juger les paroles des hommes. Vous savez, bien sûr, que ces hymnes, bien qu’excellents pour la plupart d’entre eux, sans doute, ne sont après tout que de l’homme. Je ne doute pas que l’Esprit de Dieu ait agi dans la composition de beaucoup d’entre eux ; tout comme Sa grâce nous aide maintenant dans toute prière que nous offrons, et dans tout discours que nous prononçons. Cependant, ils n’étaient pas inspirés, et doivent être corrigés à mesure que nous recevons de la lumière.
Ici donc, nous avons la merveilleuse voie de Dieu, par l’œuvre rédemptrice de Son Fils, qui permet à l’âme, en recevant la vérité qui lui est présentée, de prendre la position d’être entièrement purifiée, et délivrée pour toujours de la culpabilité devant Dieu, et cela, d’après le témoignage de Dieu Lui-même. Par l’œuvre merveilleuse opérée dans la mort de Christ, tout le poids et le fardeau du péché sont ôtés. Et c’est ce qui est proclamé par la résurrection.
De là la preuve que le monde va être jugé, parce qu’Il est ressuscité d’entre les morts. C’était parce que le Béni était devenu un homme, qu’Il fut rejeté et méprisé ; et c’est parce qu’Il est un homme que beaucoup prétendent qu’Il est seulement homme. Mais cette incrédulité est le même esprit que celui qui animait ceux qui mirent Jésus à mort sur la croix. Le sentiment qui prend occasion de ce qu’Il est un homme pour nier qu’Il est Dieu, est le même que celui qui conduisit les Juifs à Le crucifier — la même inimitié de la même incrédulité fatale. C’est l’homme opposé à Dieu. Mais si le monde L’a mis à mort, Dieu L’a ressuscité d’entre les morts ; et c’est là qu’est la preuve que non seulement le croyant est justifié, mais que Jésus jugera le monde.
Supposons donc que vous avez été rendu capable, en tant que chrétien, de recevoir la personne de Christ, je vous demande : Qu’en est-il de Sa mort ? Qu’en est-il de Sa résurrection ? Croyez-vous que Dieu L’a ressuscité d’entre les morts ? Et si vous croyez, où sont vos péchés ? Ne me dites pas que vos péchés sont encore sur votre conscience — que vos péchés sont encore liés avec vous. Croyant, pour quoi Christ est-Il mort ? et qu’est-ce que Dieu a déclaré dans l’évangile ?
Pardonnez-moi si je reviens à l’évangile. Je tiens beaucoup à ce que la vérité soit placée fortement et clairement devant vous. Je n’attends pas que les âmes soient capables de courir la course à laquelle Dieu les appelle — je ne les appelle pas à adorer Dieu en esprit et en vérité — jusqu’à ce qu’elles soient consciemment et parfaitement au clair à Ses yeux.
Prenez, par exemple, cette strophe à laquelle j’ai déjà fait référence concernant les gages de Son amour. Pourrait-on la chanter maintenant ? Non ; parce que la plénitude de Son amour est ce qu’Il nous a déjà montré. Les hommes disent : « les gages de l’amour » de Dieu. Mais nous avons le Saint Esprit qui nous est donné maintenant comme « les arrhes de l’héritage » [Éph. 1, 14] qui doit être notre part. Quant à l’héritage, nous allons y être introduits, avec Christ à Sa venue, au-dessus de l’univers, comme héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ — l’Épouse de l’Époux, l’Ève de l’Adam céleste. Tout membre appartenant à Son corps, et en conséquence tous les chrétiens, seront exaltés de façon manifeste au-dessus de toutes choses ; l’Église partagera cette autorité avec Christ. Maintenant, le Saint Esprit nous est donné comme un gage de l’héritage, mais Il n’est jamais dit être un gage de l’amour de Dieu. Le gage de Son amour impliquerait que je ne possède actuellement qu’un peu de Son amour, et que je dois en avoir une bien plus grande part dans le ciel. L’amour de Dieu repose déjà pleinement sur le croyant. « L’amour dont tu m’as aimé » [Jean 17, 26] : est-ce un « gage » ? N’est-ce pas la plénitude de Son amour ? C’est ce que possède le chrétien ; et en conséquence, dit Paul, « l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs » [Rom. 5, 5]. Il ne dit pas les gages de Son amour. C’est pourquoi nous ne devons pas chanter l’hymne tel qu’il était autrefois.
De cette manière, vous pouvez voir qu’il est important de tout soumettre à l’épreuve de Sa Parole, et de juger en accord avec elle, quoi que puisse murmurer le poète.
De nouveau, la loi a affaire avec les hommes aussi longtemps qu’ils vivent dans le monde ; mais la vérité du christianisme est que je suis mort avec Christ, déjà baptisé pour Sa mort. Non pas que je sois mourant ou que je doive mourir — mais que je suis mort avec Christ. Croyez-vous cela ? Vous tenez-vous vous-mêmes pour morts avec Lui ? C’est ce à quoi Christ amène le saint dès le début ; la signification du baptême n’est pas moindre que cela. La théologie dit que le baptême est un signe, si non le moyen, de la vie donnée à ceux qui ne l’ont pas. C’est en réalité tout à fait le contraire. Quand un homme est sorti du monde pour prendre place sur la base de la vérité d’un Christ qui mourut, il dit, par son baptême : Christ le Seigneur, qui fut rejeté par le monde, est ma portion. Ce n’est pas un Christ vivant qui règne ici-bas, mais un Christ mort et ressuscité. Et c’est exactement ce que dit l’apôtre Paul au chapitre 6 des Romains, quand il dit : « Nous tous qui avons été baptisés, nous avons été baptisés » — pour quoi ? Sa vie ? Pas du tout — « pour sa mort ». Et c’est très important, car il insiste sur ce que nous devons nous tenir nous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus. Quelle bénédiction que ce ne soit plus du tout une simple lutte contre le péché ou la chair ! Comme croyants, nous sommes morts avec Christ ; même si nous étions autrefois Juifs, nous sommes rendus morts par Sa croix, parce que Dieu nous identifie avec Christ qui mourut et ressuscita. De sorte qu’un chrétien commence avec la mort de Christ.
C’est la raison pour laquelle, dans les deux soi-disant sacrements chrétiens, le point essentiel pour tous deux est la mort de Christ. C’est ce dont nous devons toujours nous souvenir. Il ne s’agit pas d’un vœu ou d’une vantardise de l’homme, quoique des choses infinies en découlent ; mais l’arme de Dieu est la mort de Christ. Là, je ne suis rien, et je ne peux rien faire ; que je repose par la foi sur la valeur et l’efficace infinies de Jésus qui mourut et ressuscita pour moi.
En plus d’être morts, nous sommes ressuscités avec Christ. Je n’entre pas dans ce sujet maintenant ; mais j’ajoute juste ce petit mot, que la résurrection de Christ est le témoin que Christ est au-dessus du monde ; et que Lui, qui est établi juge des vivants et des morts [Act. 10, 42], et qui certainement jugera le monde, est un homme ressuscité. Ce n’est pas Dieu, comme Dieu, qui entreprendra le jugement, mais un homme, qui doit juger l’humanité. C’est le Seigneur Jésus, et le Seigneur Jésus est un homme ressuscité.
Mais il y a plus. Car Il a été livré pour nos fautes, et a été ressuscité pour notre justification [Rom. 4, 25]. La résurrection même de Jésus, qui est la preuve pour le monde du jugement à venir, démontre au chrétien qu’il est déjà justifié et béni. Le chrétien est déjà justifié ; le monde sera jugé. La résurrection de Christ proclame ces deux choses. Elle dit au monde : Vous avez rejeté Jésus, mais vous n’avez pu empêcher Sa résurrection. Vous devez vous soumettre à ce bien-aimé Fils de Dieu et de l’homme. Il est maintenant exalté, et tout genou se ploiera devant Lui [Phil. 2, 10].
Je me souviens avoir été horrifié, il y a quelques années, en lisant un livre écrit par quelqu’un qui a été récemment délivré de ses péchés, où il critiquait un de vos philosophes — le critique lui-même, je suis désolé de le dire, étant originaire de cette partie-ci du pays. Cet homme osait dire : « Si l’être qui est appelé Dieu devait me condamner à ce lieu qui est appelé enfer, il y a une chose que je ne ferai jamais — je ne L’adorerai jamais ». Je crois n’avoir jamais lu quelque chose d’aussi franchement blasphématoire. Hélas ! bien-aimés amis, c’est exactement ce qu’il devra faire. Tout genou devra ployer et toute langue confesser ; et cela, aussi, non seulement de la part des choses qui sont dans les cieux (quoique ce ne soient pas des « choses », car les choses n’ont ni genoux ni langues, mais des êtres) — « des êtres » dans le ciel et sur la terre et au-dessous de la terre. Pensez à cela. « Au-dessous de la terre » signifie ceux qui sont perdus ; mais qu’ils soient des hommes ou des esprits perdus, ils devront tous Le confesser comme Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
Mais alors, point de salut. Maintenant est le jour du salut [2 Cor. 6, 2] — maintenant seulement. Oh ! ne perdez pas un instant. Maintenant est votre heure, et celle de Dieu. Maintenant est le temps pour faire le choix, ou plutôt s’incliner devant la grâce et être sauvé. Il n’y aura personne de sauvé, quand viendra le jugement ; et, chers amis, il n’y a personne qui soit jugé dans le jour de la grâce. C’est maintenant plutôt le jugement de soi-même ; c’est en réalité Dieu amenant quelqu’un à la repentance pour se juger lui-même ; de sorte qu’il anticipe, en quelque sorte, le jour du jugement. On prend la place d’un criminel coupable, quand on confesse ses péchés devant Dieu. Il n’y a rien qui fasse plus de bien à quelqu’un que de sentir ses péchés — sauf, après cela, de savoir qu’ils sont tous ôtés dans la mort de Christ par la grâce de Dieu.
Je crois à la conversion immédiate ; mais personne ne peut avoir un véritable travail dans son âme, sans avoir senti ses péchés dans la présence de Dieu ; et c’est pourquoi, ne soyez pas trop pressé lors de la conversion. Ne soyez pas trop impatient de mettre l’âme en paix. Ce serait une bonne chose, il me semble, d’amener des personnes au sentiment de leur misère, afin qu’elles puissent dûment sentir leurs péchés. Beaucoup de ceux qui, lors des réveils, semblaient avoir trouvé la paix, ont soudain eu, longtemps après cela, un profond sentiment de péché dans leur âme ; peut-être la moitié de ceux qui se sont dit convertis lors des époques de réveil, étaient déjà convertis auparavant. Ils font dater leur conversion de l’époque où ils ont trouvé la paix ; mais elle devrait être datée du moment où ils sont devenus misérables. Christ est le chemin vers la paix, mais il passe par la foi et la repentance. Croyez-moi, que la paix est plus appréciée là où il y a eu auparavant le sentiment de la lutte — là où l’âme a senti et jugé son inimitié contre Dieu.
Je ne veux pas accumuler des paroles à ce sujet, ni entrer dans les nombreux sujets tentants qui se bousculent maintenant. Mais si c’est une chose solennelle, je le répète, de penser que tout genou devra s’incliner devant Jésus, au jour de Sa venue, n’est-ce pas une joie que, quand des personnes s’inclinent maintenant devant Christ et acceptent Son évangile, elles sont sauvées ? Quand elles seront forcées de s’incliner de force, au jour de Dieu, elles ne seront pas sauvées. Quand c’est la puissance qui les contraint, la puissance divine, devant le trône de jugement de Christ, il n’y aura pas de salut. Ce sera alors le jugement. Si vous vous êtes inclinés devant Jésus maintenant, que ce soit simplement et entièrement ! C’est seulement ainsi qu’il peut y avoir une paix établie avec Dieu, et que, non parce que vous méritez le ciel, mais, au contraire, parce que Christ a opéré une telle paix pour vous qui méritiez pleinement l’enfer.
Dieu a déclaré ces choses dès le début, quand Il dit à Moïse — « Quand je verrai le sang, je passerai par-dessus vous » [Ex. 12, 13]. Ce n’était pas quand les Israélites voyaient le sang, mais quand ils se reposaient sur le sang parce que c’était Dieu qui le voyait. C’est la véritable foi — se reposer sur Christ et sur Son sang devant Dieu. Si vous regardez à vos propres sentiments, vous n’aurez jamais de repos. Dieu vous donnera d’abondantes occasions de manifester vos sentiments et de vous mettre à l’épreuve ; mais tout est basé sur cela — sur ce que vous avez la faveur de Dieu comme croyant en Christ, Son Fils. Comment apprécieriez-vous qu’un de vos enfants vienne et vous demande : Père, suis-je bien ton enfant ? Vous diriez : Un ennemi a fait cela. Et il en est ainsi de ceux qui disent qu’on ne peut pas savoir que l’on est sauvé — qu’on ne peut pas savoir que Dieu est son Père. C’est du paganisme sous la profession de Christ. Ceux qui parlent ainsi ne savent pas ce qu’ils font. Ils sont assurément loin de l’intelligence des choses de Dieu. Ils ne connaissent pas ce que sont Ses sentiments envers Ses enfants, aussi ignorants et humbles soient-ils.
Non, bien-aimés amis, reposez-vous avec une confiance sincère dans le salut que l’Esprit de Dieu atteste dans le monde. Certainement, si des espérances devaient être basées sur moi-même, je ne pourrais en avoir aucune. Si je me fonde sur l’église ou sur les hommes, je mérite de n’avoir aucune bénédiction. Mais la question est : Christ a-t-Il opéré le salut pour moi ? Christ le mérite-t-Il ? Et je vous dis, devant Dieu, qu’Il a accompli la rédemption, et qu’Il aime à renvoyer en paix toute âme qui se confie en Lui et en Sa croix. Celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’est pas un enfant de Dieu, parce qu’il n’y a pas de vie, pas de salut, en dehors de Christ ; et comme la réconciliation avec Dieu est par Sa mort, ainsi le salut est déclaré dans Sa vie de résurrection. Qu’Il puisse être notre part, maintenant et à jamais. Amen !