De bienheureux effets suivent la foi, quand elle est, comme ici, l’œuvre de l’Esprit de Dieu. « Celui qui croit a la vie éternelle » [Jean 6, 47] ; et la vie de Dieu ne manque pas de se montrer d’une manière qui Lui est agréable, si elle ne l’est pas aux hommes. Une foi de simple tradition, ou fondée sur des preuves, n’a pas de puissance. La conscience n’étant pas touchée, elle n’est en aucun cas devant Dieu, ni on ne se confie pas à Lui pour la vie éternelle.
De petits actes comme de grandes affaires révèlent l’œuvre de Dieu dans un croyant. Le Saint Esprit relève les deux, dans la femme samaritaine. Au début de l’entretien, sa préoccupation pour les choses présentes était évidente. Quand le Seigneur prit la figure de l’eau vive en contraste avec celle qu’elle avait devant elle, nous voyons son insensibilité complète. Elle était incapable de s’élever au-dessus des besoins et des désirs terrestres. Ce n’est que quand sa conscience fut atteinte, que Dieu et Sa parole s’occupèrent de son âme, quelque surprise et attirée par la grâce de Christ qu’elle ait pu être. Même quand sa vie fut soudainement mise à nu par le merveilleux étranger, de manière à la convaincre que tout Lui était divinement connu, elle n’eut aucun désir de s’enfuir dans les ténèbres dans lesquels elle avait vécu jusqu’à présent ; elle désire la lumière dans ce qui touche de plus près au bon état de l’âme avec Dieu. Elle est sûre qu’Il pouvait et voulait la guider justement quant à l’adoration de Dieu, là où les hommes diffèrent le plus profondément. Elle avait à apprendre une nouvelle adoration remplaçant Jérusalem tout autant que sa vaine montagne traditionnelle — l’adoration du Père. Cela, Lui, le Fils, était seul compétent pour l’annoncer ; comme aussi le Saint Esprit est la puissance nécessaire pour rendre capable l’adorateur, même le vrai adorateur, à la rendre d’une manière qui convienne à la nature de Dieu aussi bien qu’à Sa relation comme Père. Mais le travail dans son âme n’était pas complet jusqu’à ce qu’Il soit révélé dans son esprit comme le Messie qui doit venir, Celui qui nous déclare toutes choses. C’était ce qu’elle attendait et confessait, mais combien la réalité et la plénitude étaient bien davantage !
Arrivé à ce point, le plus solennel et le plus béni pour toute âme qui le connaît, quand Dieu se révèle Lui-même en Christ au pécheur nécessiteux et coupable, mais désormais repentant, Ses disciples vinrent, s’étonnant de ce qu’Il parlait avec une femme. Car eux aussi partageaient l’orgueil juif, qui méprisait ce sexe. Combien plus grand encore aurait été leur étonnement, s’ils avaient su ce qu’elle était, et quelles étaient Ses communications de grâce infinie ! « La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ».
C’était le simple effet de la vérité divine agissant sur son cœur, maintenant que sa conscience était devant Dieu. Il y a une saison pour tout, et un temps pour chaque propos, ou sujet, sous le ciel, un temps de chercher, et un temps de perdre [Eccl. 3, 6] . Elle sentait ainsi tout à fait justement toute l’importance de ce moment, non pas seulement pour elle-même, mais pour les autres. Sa tâche ordinaire pouvait bien attendre. Il n’était plus question maintenant pour elle d’éviter la rencontre des femmes à la fontaine, car elle y avait été clairement seule. Qu’étaient maintenant les langues critiques ? Elle avait entendu la voix du Berger. Ne l’avait-Il pas appelée, connaissant tout ce qu’elle était et tout ce qu’elle avait fait ? Elle laissa donc sa cruche. Le connaître Lui, voilà la grande affaire. Un autre moment convenait tout aussi bien, pour la cruche. Mais ici se trouvait le Messie, le Christ ; et s’Il daignait, dans Son amour charitable, se faire connaître à elle, condamnée comme elle l’était, assurément, aucun pécheur ne devait désespérer. Sans un commandement, mais comme le fruit de Sa grâce, elle laisse de côté ce qui était terrestre et périssable, et cherche à répandre la bonne nouvelle qui remplissait son âme et la faisait s’oublier elle-même et toute considération, sinon de Christ et de Sa bonté pour ceux qui étaient tels qu’elle auparavant. « Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut » [2 Cor. 6, 2] exprimait justement ses sentiments de nouveau-né, l’activité de cette vie qu’elle avait en Christ.
Et il en est ainsi des âmes qui sont nées de Dieu, qui apprennent de Christ que le Père en cherche de tels qui L’adorent. Elle ignorait encore la doctrine, mais par grâce, elle avait reçu Christ, le Messie méprisé, et d’autant plus méprisé qu’Il était et est infiniment plus que cela, le Fils de Dieu, le Fils unique, plein de grâce et de vérité. Elle connaissait peu de « Lui » ; mais elle croyait en Lui comme Celui qui avait été promis, le destructeur de Satan, le Rédempteur, non seulement pour relever les tribus de Jacob et restaurer les préservés d’Israël, mais Celui qui est donné pour être une lumière aux Gentils, afin qu’Il soit le salut de Dieu jusqu’aux bouts de la terre [Act. 13, 47] .
La femme samaritaine avait déjà montré que Sa connaissance divine de ses péchés n’entravait en rien le flot de grâce divine envers son âme. La grâce avait utilisé la vérité pour la chercher et la mettre à sa vraie place, afin qu’elle soit pleinement bénie de Dieu et capable de s’approcher en adoration, comme un vrai adorateur. Il n’y a rien de si humiliant que la grâce et la vérité qui vinrent par Jésus Christ. Quand le fils prodigue revint à lui-même, il pensa en lui-même dire : « Traite-moi comme l’un de tes mercenaires » [Luc 15, 19] . S’il s’était convenablement jugé lui-même, il n’aurait même pas pu demander cela ; il aurait dû sentir son indignité (en ce qui le concernait) à quelque position que ce soit. Mais quand son père courut et se jeta à son cou et l’embrassa dans ses haillons, il reconnut son péché et son indignité ; mais pas un mot d’être fait mercenaire. Il ne s’agissait pas — il l’apprenait alors — de lui-même, mais de l’amour du père. Ainsi en est-il avec notre Dieu et Père. Il agit dans Son propre amour et pour Sa propre gloire. Et Christ seul a rendu cela possible en justice, par Sa propitiation ; comme Lui seul est le chemin, la vérité et la vie [Jean 14, 6] , Le révélant comme Père et Dieu, afin que nous connaissions le vrai Dieu que nous adorons.
La femme, dans l’énergie de la foi, non seulement laisse sa cruche pour un moment plus convenable, mais dans sa manière de faire, montre l’effet de la vérité que le Père cherche de vrais adorateurs, car elle savait aussi que la grâce peut rendre tels de pauvres pécheurs, et que c’est ce qu’elle fait. Il en était ainsi avec elle-même. Maintenant, la puissance positive de la vérité se dévoile. Elle en cherche d’autres, quiconque, dans la foi de Sa grâce. « Elle dit aux hommes (c’est-à-dire, ceux de la ville) : Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ». Et elle avait raison, guidée par la vérité, là où le savoir et le génie de l’homme ont complètement manqué et ont démontré que ceux qui les possédaient n’étaient que des guides aveugles, qui ne faisaient que conduire et faire tomber dans la fosse. Elle avait raison et témoignait de — et dans — la grâce qui l’avait bénie. Car Christ est un homme, quoique réellement Dieu, le seul homme qui ait ainsi jamais tout dit au pécheur, le seul qui ait porté ses péchés sur le bois, afin que nous, étant morts au péché, vivions à la justice [1 Pier. 2, 24] . C’est une foi suspecte, celle qui ne subordonne pas les revendications terrestres à Christ, et qui ne brûle pas de Le faire connaître à ceux qui sont perdus.
Jean 6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
1 Pierre 2 ◊ 1 Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances, ◊ 2 désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, ◊ 3 si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ; ◊ 4 duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, ◊ 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. ◊ 6 Parce qu’on trouve dans l’écriture : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus ». ◊ 7 C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin », ◊ 8 « et une pierre d’achoppement et un rocher de chute », lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. ◊ 9 Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; ◊ 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
◊ 11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ◊ 12 ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
◊ 13 Soyez donc soumis à tout ordre humain pour l’amour du Seigneur, soit au roi comme étant au-dessus de tous, ◊ 14 soit aux gouverneurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; ◊ 15 car c’est ici la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens, ◊ 16 comme libres, et non comme ayant la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. ◊ 17 Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
◊ 18 Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont fâcheux ; ◊ 19 car c’est une chose digne de louange, si quelqu’un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement. ◊ 20 Car quelle gloire y a-t-il, si, souffletés pour avoir mal fait, vous l’endurez ? mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, ◊ 21 car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, ◊ 22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » ; ◊ 23 qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; ◊ 24 qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ; « par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » ; ◊ 25 car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.
Actes 13 ◊ 1 Or il y avait à Antioche, dans l’assemblée qui était là, des prophètes et des docteurs : et Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et Manahem, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque, et Saul. ◊ 2 Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. ◊ 3 Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent aller.
◊ 4 Eux donc, ayant été envoyés par l’Esprit Saint, descendirent à Séleucie ; et de là ils firent voile pour Chypre. ◊ 5 Et quand ils furent à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs ; et ils avaient aussi Jean pour serviteur. ◊ 6 Et ayant traversé toute l’île jusqu’à Paphos, ils trouvèrent un certain homme, un magicien, faux prophète juif, nommé Bar-Jésus, ◊ 7 qui était avec le proconsul Serge Paul, homme intelligent. Celui-ci, ayant fait appeler Barnabas et Saul, demanda à entendre la parole de Dieu. ◊ 8 Mais Élymas, le magicien (car c’est ainsi que son nom s’interprète), leur résistait, cherchant à détourner le proconsul de la foi. ◊ 9 Et Saul qui est aussi [appelé] Paul, étant rempli de l’Esprit Saint, fixant ses yeux sur lui, ◊ 10 dit : Ô homme plein de toute fraude et de toute méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu pas de pervertir les voies droites du Seigneur ? ◊ 11 Et maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, et tu seras aveugle, sans voir le soleil pour un temps. Et à l’instant une obscurité et des ténèbres tombèrent sur lui ; et se tournant de tous côtés, il cherchait quelqu’un qui le conduisît par la main. ◊ 12 Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant saisi par la doctrine du Seigneur.
◊ 13 Et faisant voile de Paphos, Paul et ses compagnons se rendirent à Perge de Pamphylie. Mais Jean, s’étant retiré d’avec eux, s’en retourna à Jérusalem. ◊ 14 Et eux, étant partis de Perge, traversèrent [le pays] et arrivèrent à Antioche de Pisidie ; et étant entrés dans la synagogue le jour du sabbat, ils s’assirent. ◊ 15 Et après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : Hommes frères, si vous avez quelque parole d’exhortation pour le peuple, parlez. ◊ 16 Et Paul, s’étant levé et ayant fait signe de la main, dit : Hommes israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez : ◊ 17 Le Dieu de ce peuple choisit nos pères et éleva haut le peuple pendant son séjour au pays d’Égypte ; et il les en fit sortir à bras élevé. ◊ 18 Et il prit soin d’eux dans le désert, comme une mère, environ quarante ans ; ◊ 19 et ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en donna le pays en héritage. ◊ 20 Et après ces choses, jusqu’à environ quatre cent cinquante ans, il leur donna des juges, jusqu’à Samuel le prophète. ◊ 21 Et puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. ◊ 22 Et l’ayant ôté, il leur suscita David pour roi, duquel aussi il dit en lui rendant témoignage : J’ai trouvé David, le [fils] de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté. ◊ 23 De la semence de cet homme, Dieu, selon sa promesse, a amené à Israël un Sauveur, Jésus, ◊ 24 — Jean ayant déjà, immédiatement avant son arrivée, prêché le baptême de repentance à tout le peuple d’Israël. ◊ 25 Et comme Jean achevait sa course, il dit : Qui pensez-vous que je sois ? Je ne le suis pas, moi ; mais voici, il en vient un après moi, des pieds duquel je ne suis pas digne de délier la sandale. ◊ 26 Hommes frères, fils de la race d’Abraham, à vous et à ceux qui parmi vous craignent Dieu, la parole de ce salut est envoyée ; ◊ 27 car ceux qui habitent à Jérusalem et leurs chefs, n’ayant pas connu [Jésus], ni les voix des prophètes qui se lisent chaque sabbat, ont accompli celles-ci en le jugeant. ◊ 28 Et quoiqu’ils ne trouvassent [en lui] aucun crime [qui fût digne] de mort, ils prièrent Pilate de le faire mourir. ◊ 29 Et après qu’ils eurent accompli toutes les choses qui sont écrites de lui, ils le descendirent du bois et le mirent dans un sépulcre. ◊ 30 Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 31 Et il a été vu pendant plusieurs jours par ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, qui sont maintenant ses témoins auprès du peuple. ◊ 32 Et nous, nous vous annonçons la bonne nouvelle quant à la promesse qui a été faite aux pères, ◊ 33 que Dieu l’a accomplie envers nous, leurs enfants, ayant suscité Jésus ; comme aussi il est écrit dans le psaume second : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré ». ◊ 34 Or qu’il l’ait ressuscité d’entre les morts, pour ne devoir plus retourner à la corruption, il l’a dit ainsi : « Je vous donnerai les grâces assurées de David ». ◊ 35 C’est pourquoi il dit aussi dans un autre endroit : « Tu ne permettras point que ton saint voie la corruption ». ◊ 36 Car David, après avoir, en sa propre génération, servi au conseil de Dieu, s’est endormi, et a été réuni à ses pères, et a vu la corruption ; ◊ 37 mais celui que Dieu a ressuscité, n’a pas vu la corruption. ◊ 38 Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, ◊ 39 et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui. ◊ 40 Prenez donc garde qu’il ne vous arrive ce qui est dit dans les prophètes : ◊ 41 « Voyez, contempteurs, et étonnez-vous, et soyez anéantis ; car moi, je fais une œuvre en vos jours, une œuvre que vous ne croiriez point, si quelqu’un vous la racontait ».
◊ 42 Et comme ils sortaient, ils demandèrent que ces paroles leur fussent annoncées le sabbat suivant. ◊ 43 Et la synagogue s’étant dissoute, plusieurs des Juifs et des prosélytes qui servaient [Dieu] suivirent Paul et Barnabas qui, leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. ◊ 44 Et le sabbat suivant, presque toute la ville fut assemblée pour entendre la parole de Dieu ; ◊ 45 mais les Juifs, voyant les foules, furent remplis de jalousie et contredirent à ce que Paul disait, contredisant et blasphémant. ◊ 46 Et Paul et Barnabas, s’enhardissant, dirent : C’était à vous premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations, ◊ 47 car le Seigneur nous a commandé ainsi : « Je t’ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu sois en salut jusqu’au bout de la terre ». ◊ 48 Et lorsque ceux des nations entendirent cela, ils s’en réjouirent, et ils glorifièrent la parole du Seigneur ; et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. ◊ 49 Et la parole du Seigneur se répandait par tout le pays. ◊ 50 Mais les Juifs excitèrent les femmes de qualité qui servaient [Dieu] et les principaux de la ville ; et ils suscitèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et les chassèrent de leur territoire. ◊ 51 Mais eux, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, s’en vinrent à Iconium. ◊ 52 Et les disciples étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint.
2 Corinthiens 6 ◊ 1 Or, travaillant à cette même œuvre, nous aussi, nous exhortons à ce que vous n’ayez pas reçu la grâce de Dieu en vain ; ◊ 2 (car il dit : « Au temps agréé je t’ai exaucé, et en un jour de salut je t’ai secouru ». Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut) ◊ 3 — ne donnant aucun scandale en rien, afin que le service ne soit pas blâmé, ◊ 4 mais en toutes choses nous recommandant comme serviteurs de Dieu, par une grande patience, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, ◊ 5 sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, ◊ 6 par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, ◊ 7 par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche, ◊ 8 dans la gloire et dans l’ignominie, dans la mauvaise et dans la bonne renommée ; comme séducteurs, et véritables ; ◊ 9 comme inconnus, et bien connus ; comme mourants, et voici, nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; ◊ 10 comme attristés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et possédant toutes choses.
◊ 11 Notre bouche est ouverte pour vous, ô Corinthiens ! notre cœur s’est élargi : ◊ 12 vous n’êtes pas à l’étroit en nous, mais vous êtes à l’étroit dans vos entrailles ; ◊ 13 et, en juste récompense, (je [vous] parle comme à mes enfants,) élargissez-vous, vous aussi. ◊ 14 Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? ◊ 15 et quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ? ◊ 16 et quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : « J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple ». ◊ 17 « C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le *Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » ; ◊ 18 « et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le *Seigneur, [le] Tout-puissant ».
Luc 15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
Jean 14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Jean 4 ◊ 1 Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean ◊ 2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), ◊ 3 il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. ◊ 4 Et il fallait qu’il traversât la Samarie. ◊ 5 Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. ◊ 6 Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. ◊ 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ◊ 8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). ◊ 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. ◊ 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? ◊ 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? ◊ 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; ◊ 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. ◊ 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. ◊ 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. ◊ 17 La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; ◊ 18 car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. ◊ 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. ◊ 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. ◊ 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. ◊ 22 Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. ◊ 23 Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. ◊ 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. ◊ 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. ◊ 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. ◊ 27 Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?
◊ 28 La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : ◊ 29 Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ◊ 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
◊ 31 Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. ◊ 32 Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. ◊ 33 Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? ◊ 34 Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ◊ 35 Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. ◊ 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. ◊ 37 Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. ◊ 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.
◊ 39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ◊ 40 Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de demeurer avec eux ; et il demeura là deux jours. ◊ 41 Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; ◊ 42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
◊ 43 Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; ◊ 44 car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ◊ 45 Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient à la fête.
◊ 46 Il vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; ◊ 47 celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. ◊ 48 Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. ◊ 49 Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. ◊ 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. ◊ 51 Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait. ◊ 52 Alors il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. ◊ 53 Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. ◊ 54 Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.
Ecclésiaste 3 ◊ 1 Il y a une saison pour tout, et il y a un temps pour toute affaire sous les cieux. ◊ 2 Il y a un temps de naître, et un temps de mourir ; un temps de planter, et un temps d’arracher ce qui est planté ; ◊ 3 un temps de tuer, et un temps de guérir ; un temps de démolir, et un temps de bâtir ; ◊ 4 un temps de pleurer, et un temps de rire ; un temps de se lamenter, et un temps de sauter de joie ; ◊ 5 un temps de jeter des pierres, et un temps d’amasser des pierres ; un temps d’embrasser, et un temps de s’éloigner des embrassements ; ◊ 6 un temps de chercher, et un temps de perdre ; un temps de garder, et un temps de jeter ; ◊ 7 un temps de déchirer, et un temps de coudre ; un temps de se taire, et un temps de parler ; ◊ 8 un temps d’aimer, et un temps de haïr ; un temps de guerre, et un temps de paix.
◊ 9 Celui qui agit, quel profit a-t-il de ce à quoi il travaille ? ◊ 10 J’ai vu l’occupation que Dieu a donnée aux fils des hommes pour s’y fatiguer : ◊ 11 il a fait toute chose belle en son temps ; et il a mis le monde dans leur cœur, de sorte que l’homme ne peut comprendre, depuis le commencement jusqu’à la fin, l’œuvre que Dieu a faite.
◊ 12 J’ai connu qu’il n’y a rien de bon pour eux, sauf de se réjouir et de se faire du bien pendant leur vie ; ◊ 13 et aussi que tout homme mange et boive, et qu’il jouisse du bien-être dans tout son travail : cela, c’est un don de Dieu. ◊ 14 J’ai connu que tout ce que Dieu fait subsiste à toujours ; il n’y a rien à y ajouter, ni rien à en retrancher ; et Dieu le fait, afin que, devant lui, on craigne. ◊ 15 Ce qui est a déjà été, et ce qui est à venir est déjà arrivé, et Dieu ramène ce qui est passé.
◊ 16 Et j’ai encore vu sous le soleil que, dans le lieu du jugement, là il y avait la méchanceté, et que, dans le lieu de la justice, là il y avait la méchanceté. ◊ 17 J’ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et le méchant ; car il y a là un temps pour toute affaire et pour toute œuvre.
◊ 18 J’ai dit en mon cœur : Quant aux fils des hommes [il en est ainsi], pour que Dieu les éprouve, et qu’ils voient eux-mêmes qu’ils ne sont que des bêtes. ◊ 19 Car ce qui arrive aux fils des hommes est aussi ce qui arrive aux bêtes ; il y a pour tous un même sort : comme celle-ci meurt, ainsi meurt celui-là ; et ils ont tous un même souffle, et l’homme n’a point d’avantage sur la bête, car tout est vanité. ◊ 20 Tout va dans un même lieu, tout est de poussière, et tout retourne à la poussière. ◊ 21 Qui est-ce qui connaît l’esprit des fils des hommes ? Celui-ci monte-t-il en haut, et l’esprit de la bête descend-il en bas dans la terre ? ◊ 22 Et j’ai vu qu’il n’y a rien de mieux [que ceci] : que l’homme se réjouisse dans ce qu’il fait, car c’est là sa part ; car qui l’amènera pour voir ce qui sera après lui ?