Les Samaritains supplièrent le Fils de Dieu de demeurer avec eux, et Il demeura là deux jours (v. 40 ). Quelle confiance de leur part ! Quelle grâce de la sienne ! D’autres plus favorisés, qui les méprisaient, Le prièrent d’un commun accord de s’en aller de chez eux (Luc 8, 37 ). De qui d’autre est-il rapporté qu’ils aient jamais préféré une telle demande pour Sa présence ? Mais ceux qui demandèrent reçurent une bénédiction, à la fois immédiate et éternelle, comme c’est toujours le cas de la foi en Lui. « Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous l’avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde ».
Confession vraiment noble et très appropriée ! Aucun Juif ne l’avait déclarée ainsi, ni ne le pouvait. C’était Dieu choisissant les choses folles du monde pour couvrir de honte les hommes sages, c’était Dieu choisissant les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; et Dieu choisissant les choses viles du monde, et celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont ; en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu [1 Cor. 1, 27-29] .
C’était une anticipation digne de Sa dignité personnelle, que la foi voyait et dont elle témoignait, telle que la grâce l’avait créée et la sanctionnait. Le Fils de Dieu est reconnu dans la sphère la plus complète de la miséricorde divine. C’est des plus frappant, parce qu’Il a maintenu la position que Dieu avait donnée aux Juifs, comparée aux prétentions des Samaritains. Aussi sûrement qu’Il était le Messie, de même le salut vient des Juifs. Mais les Juifs, plus aveugles que leurs aveugles dont Il avait si souvent ouvert les yeux, Le rejetaient en se confiant en leurs propres pensées et en se complaisant dans leur propre volonté. Et le Messie rejeté, qui allait en goûter l’amertume jusqu’à l’extrême, manifestait la grâce et la vérité ouvertes pour toute âme nécessiteuse, en insistant sur la réalité de ce besoin, afin qu’Il puisse bénir selon l’amour du Père. Sa propre parole approfondissait la conviction que le témoignage de la femme avait éveillée, et la foi de beaucoup de ceux qui croyaient s’exprime dans la confession : « Celui-ci est véritablement le Sauveur du monde ».
Tout cela n’était-il pas digne de Dieu et de Son Fils ? Le péché de Son peuple d’autrefois, en méprisant la grâce du Messie parce qu’Il n’était pas venu en puissance et en gloire pour exalter leur nation et confondre leurs ennemis, donnait seulement l’occasion à davantage de grâce. Ainsi, les Samaritains crurent sans un miracle, et entrèrent dans la bénédiction d’autant plus profondément. Ils prenaient leur propre place : pas un mot sur la rivalité avec les Juifs. Ils étaient des pécheurs ; Jésus est le Sauveur. Ils étaient du monde. Mais « Celui-ci est véritablement le Sauveur du monde ». Dieu sauve, non pas parce que nous le méritons, mais parce que Lui, Jésus, le mérite ; et nous croyons en Lui.
Aussi longtemps que les Juifs étaient mis à l’épreuve, ceci ne pouvait pas être manifesté. Mais une des particularités de l’évangile de Jean (et chaque évangile a son but spécial, non pas simplement de par le style de l’écrivain, mais du fait du propos particulier de l’Esprit Saint qui l’inspirait) est que les Juifs n’ont pas reçu Christ, comme nous l’apprenons, dès le commencement. De là une portée de bénédiction plus large et plus profonde qui commence à briller à travers les nuages, même avant le témoignage public du Seigneur, et tout du long de celui-ci. Ce chapitre en est un témoin incontestable.
Et tout cela n’est-il rien pour vous, chers lecteurs ? Cela, et plus que cela, n’est-il pas écrit expressément afin que « vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par (en ) son nom » (Jean 20, 31 ) ? Est-ce en vain que le Saint Esprit a perpétué pour vous la grâce qui a atteint tant de Samaritains ? Ou êtes-vous disposé à suivre les Juifs fiers et de col roide, en annulant pour vous-même le conseil de Dieu ? S’il en est ainsi, prenez garde de périr, comme ce fut leur cas.
Sans aucun doute, comme toute l’Écriture le déclare, quelle que soit la grâce de Dieu, vous la perdez par incrédulité. C’est par la foi afin que ce soit selon la grâce [Rom. 4, 16] . C’est ici que vous avez péché, et c’est maintenant que vous devez être sauvé ; et il n’y a pas d’autre moyen que de croire en Jésus. Vous, dans la chrétienté, en avez entendu davantage que soit les Juifs qui refusèrent, soit les Samaritains qui crurent. Et qui que vous soyez, quel que vous ayez été, leur témoignage est pour vous, pour quiconque : « Celui-ci est véritablement le Sauveur du monde ». Tel est l’esprit de l’évangile qui s’est répandu dans toute la création, au temps convenable, que le Seigneur est venu expressément appeler, non des justes, mais des pécheurs. « À celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est comptée à justice » (Rom. 4, 4-5 ). S’il en était autrement, aucun pécheur ne pourrait être justifié. Tandis que, « alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, Christ est mort pour des impies » [Rom. 5, 6] . C’est la bénédiction particulière que Dieu aime sans aucun motif dans l’objet aimé, mais parce qu’Il est amour. C’est pourquoi l’apôtre dit : « Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » [Rom. 5, 8] .
Et comme les Samaritains, au début, étaient divinement conduits à reconnaître le Sauveur du monde, ainsi l’apôtre Jean, dans sa première épître, écrite explicitement à cause des dangers et du mal des derniers temps, répète ce témoignage en dévoilant l’amour de Dieu, au-dessus de tous les changements. « Et nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils pour être le Sauveur du monde » (1 Jean 4, 14 ). Oui, mais comment puis-je en recevoir la certitude pour ma propre âme ? « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu » (v. 15 ). C’est l’Esprit de Dieu anticipant de façon consciente la difficulté et satisfaisant le juste désir d’assurance d’en haut en celui qui, autrement, serait submergé par le sentiment du péché. On ne peut trop se juger soi-même, pourvu qu’avec cela, il n’y ait pas de défiance de la grâce. La personne et l’œuvre de Christ constituent le salut et les privilèges les plus élevés pour celui qui croit, fût-il le plus grand des pécheurs. Dieu place tout honneur sur le nom de Son Fils, que ce soit en bénissant le croyant ou en punissant bientôt l’incrédule.
Croire au témoignage de Dieu est le premier des devoirs, et Christ est l’objet de ce témoignage. Ainsi, quand le geôlier de Philippe, en tremblant, tomba devant Paul et Silas, il dit : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » [Act. 16, 30] . La réponse fut : « Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison ». Le chemin est simple, le garant sûr, le salut riche et complet. L’appel de Dieu est de croire en Son Fils, le Seigneur Jésus ; le résultat en est le salut pour tous ceux qui croient, la maison aussi bien que son chef. C’est pourquoi c’est Son commandement que nous croyions au nom de Son Fils Jésus Christ : l’amour les uns pour les autres s’ensuit, comme Il nous en a donné le commandement. Mais c’est en vain d’exhorter à l’amour, à la sainteté, ou à quoi que ce soit d’autre, avant que nous ayons cru en Lui.
Romains 4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Romains 5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
1 Jean 4 ◊ 1 Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊ 2 Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊ 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊ 4 Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊ 5 Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊ 6 Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊ 7 Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊ 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊ 9 En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊ 10 en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊ 11 Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊ 12 Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊ 13 Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊ 14 et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊ 15 Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊ 16 Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊ 17 En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊ 18 Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊ 19 Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊ 20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊ 21 Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.
Actes 16 ◊ 1 Et il arriva à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une femme juive croyante, mais d’un père grec, ◊ 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. ◊ 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l’ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. ◊ 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. ◊ 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.
◊ 6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; ◊ 7 et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. ◊ 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade. ◊ 9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. ◊ 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser. ◊ 11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, et le lendemain à Néapolis, ◊ 12 et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie ; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.
◊ 13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l’on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. ◊ 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait. ◊ 15 Et après qu’elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.
◊ 16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. ◊ 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. ◊ 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. ◊ 19 Mais ses maîtres, voyant que l’espérance de leur gain s’en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. ◊ 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ◊ 21 et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. ◊ 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l’ordre de les fouetter. ◊ 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. ◊ 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. ◊ 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. ◊ 26 Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. ◊ 27 Et le geôlier, s’étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s’étaient enfuis. ◊ 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. ◊ 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. ◊ 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ◊ 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. ◊ 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. ◊ 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fut baptisé, lui et tous les siens. ◊ 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.
◊ 35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. ◊ 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. ◊ 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu’ils viennent eux-mêmes et qu’ils nous mènent dehors ! ◊ 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu’ils étaient Romains. ◊ 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. ◊ 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.
Jean 20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
1 Corinthiens 1 ◊ 1 Paul, apôtre appelé de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène, le frère, ◊ 2 à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés, avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre seigneur Jésus Christ, et leur [seigneur] et le nôtre : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 4 Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le christ Jésus, ◊ 5 de ce qu’en toutes choses vous avez été enrichis en lui en toute parole et toute connaissance, ◊ 6 selon que le témoignage du Christ a été confirmé au milieu de vous, ◊ 7 de sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la révélation de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 8 qui aussi vous affermira jusqu’à la fin [pour être] irréprochables dans la journée de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 9 Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle.
◊ 10 Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre seigneur Jésus Christ, à parler tous un même langage, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez parfaitement unis dans un même sentiment et dans un même avis. ◊ 11 Car, mes frères, il m’a été dit de vous, par ceux qui sont de chez Chloé, qu’il y a des dissensions parmi vous. ◊ 12 Or voici ce que je dis, c’est que chacun de vous dit : Moi, je suis de Paul ; et moi, d’Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. ◊ 13 Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés pour le nom de Paul ? ◊ 14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus, ◊ 15 afin que personne ne dise que j’ai baptisé pour mon nom. ◊ 16 J’ai bien aussi baptisé la maison de Stéphanas ; du reste je ne sais pas si j’ai baptisé quelqu’un d’autre. ◊ 17 Car Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais évangéliser, non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine ; ◊ 18 car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu. ◊ 19 Car il est écrit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’annulerai l’intelligence des intelligents ». ◊ 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie ? ◊ 21 Car, puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n’a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient ; ◊ 22 puisque les Juifs demandent des miracles et que les Grecs recherchent la sagesse ; ◊ 23 mais nous, nous prêchons Christ crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, ◊ 24 mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ; ◊ 25 parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et que la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. ◊ 26 Car considérez votre appel, frères, — qu’il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles,… ◊ 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les [hommes] sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; ◊ 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde, et celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont ; ◊ 29 en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ◊ 30 Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, ◊ 31 afin que, comme il est écrit, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le *Seigneur ».
Luc 8 ◊ 1 Et il arriva après cela, qu’il passait par les villes et par les villages, prêchant et annonçant le royaume de Dieu ; et les douze [étaient] avec lui, ◊ 2 et des femmes aussi qui avaient été guéries d’esprits malins et d’infirmités, Marie, qu’on appelait Magdeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, ◊ 3 et Jeanne, femme de Chuzas intendant d’Hérode, et Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens.
◊ 4 Et comme une grande foule s’assemblait, et qu’on venait à lui de toutes les villes, il dit en parabole : ◊ 5 Le semeur sortit pour semer sa semence. Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et furent foulés aux pieds, et les oiseaux du ciel les dévorèrent. ◊ 6 Et d’autres tombèrent sur le roc ; et ayant levé, ils séchèrent, parce qu’ils n’avaient pas d’humidité. ◊ 7 Et d’autres tombèrent au milieu des épines ; et les épines levèrent avec eux et les étouffèrent. ◊ 8 Et d’autres tombèrent dans la bonne terre, et ils levèrent, et produisirent du fruit au centuple. En disant ces choses, il criait : Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 9 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Qu’est-ce que cette parabole ? ◊ 10 Et il dit : À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais [il en est parlé] aux autres en paraboles, afin que voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils ne comprennent pas. ◊ 11 Or voici ce qu’est la parabole : La semence est la parole de Dieu ; ◊ 12 et ceux qui sont le long du chemin, sont ceux qui entendent [la parole] ; ensuite vient le diable, et il ôte de leur cœur la parole, de peur qu’en croyant, ils ne soient sauvés. ◊ 13 Et ceux qui sont sur le roc, sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; et ceux-ci n’ont pas de racine : ils ne croient que pour un temps, et au temps de la tentation ils se retirent. ◊ 14 Et ce qui est tombé dans les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu [la parole] et s’en étant allés, sont étouffés par les soucis et par les richesses et par les voluptés de la vie, et ils ne portent pas de fruit à maturité. ◊ 15 Mais ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience. ◊ 16 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase, ni ne la met sous un lit ; mais il la place sur un pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 17 Car il n’y a rien de secret qui ne deviendra manifeste, ni rien de caché qui ne se connaîtra et ne vienne en évidence. ◊ 18 Prenez donc garde comment vous entendez ; car à quiconque a, il sera donné, et à quiconque n’a pas, cela même qu’il paraît avoir sera ôté.
◊ 19 Or sa mère et ses frères vinrent auprès de lui ; et ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule. ◊ 20 Et cela lui fut rapporté par [quelques-uns] qui disaient : Ta mère et tes frères se tiennent dehors, désirant te voir. ◊ 21 Mais lui, répondant, leur dit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique.
◊ 22 Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il monta dans une nacelle, et ses disciples [avec lui]. Et il leur dit : Passons à l’autre rive du lac. Et ils prirent le large. ◊ 23 Et comme ils voguaient, il s’endormit ; et un vent impétueux fondit sur le lac, et [la nacelle] s’emplissait, et ils étaient en péril. ◊ 24 Et ils vinrent et le réveillèrent, disant : Maître, maître, nous périssons ! Et lui, s’étant levé, reprit le vent et les flots ; et ils s’apaisèrent, et il se fit un calme. ◊ 25 Et il leur dit : Où est votre foi ? Mais eux, saisis de crainte, étaient dans l’étonnement, disant entre eux : Qui donc est celui-ci, qui commande même aux vents et à l’eau, et ils lui obéissent ?
◊ 26 Et ils abordèrent dans le pays des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. ◊ 27 Et quand il fut descendu à terre, un homme de la ville vint à sa rencontre, qui depuis longtemps avait des démons, et ne portait pas de vêtements, et ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres. ◊ 28 Et ayant aperçu Jésus, et s’étant écrié, il se jeta devant lui, et dit à haute voix : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-haut ? Je te supplie, ne me tourmente pas. ◊ 29 Car [Jésus] avait commandé à l’esprit immonde de sortir de l’homme ; car depuis longtemps il s’était saisi de lui, et [l’homme] avait été lié et gardé dans les chaînes et avec les fers aux pieds ; et brisant ses liens, il était emporté par le démon dans les déserts. ◊ 30 Et Jésus lui demanda, disant : Quel est ton nom ? Et il dit : Légion ; car beaucoup de démons étaient entrés en lui. ◊ 31 Et ils le priaient pour qu’il ne leur commandât pas de s’en aller dans l’abîme. ◊ 32 Et il y avait là un grand troupeau de pourceaux paissant sur la montagne, et ils le priaient de leur permettre d’entrer en eux ; et il le leur permit. ◊ 33 Et les démons, sortant de l’homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se rua du haut de la côte dans le lac, et fut étouffé. ◊ 34 Et ceux qui le paissaient, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent, et le racontèrent dans la ville et dans les campagnes. ◊ 35 Et ils sortirent pour voir ce qui était arrivé, et vinrent vers Jésus, et trouvèrent assis, vêtu et dans son bon sens, aux pieds de Jésus, l’homme duquel les démons étaient sortis ; et ils eurent peur. ◊ 36 Et ceux qui avaient vu [ce qui s’était passé], leur racontèrent aussi comment le démoniaque avait été délivré. ◊ 37 Et toute la multitude du pays environnant des Gadaréniens, pria Jésus de s’en aller de chez eux, car ils étaient saisis d’une grande frayeur : et lui, étant monté dans la nacelle, s’en retourna. ◊ 38 Et l’homme duquel les démons étaient sortis, le supplia [de lui permettre] d’être avec lui ; mais il le renvoya, disant : ◊ 39 Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu t’a fait. Et il s’en alla, publiant par toute la ville tout ce que Jésus lui avait fait.
◊ 40 Et quand Jésus fut de retour, il arriva que la foule l’accueillit, car tous l’attendaient. ◊ 41 Et voici, un homme dont le nom était Jaïrus, — et il était chef de la synagogue, — vint, et se jetant aux pieds de Jésus, le supplia de venir dans sa maison, ◊ 42 car il avait une fille unique, d’environ douze ans, et elle se mourait. Et comme il s’en allait, les foules le serraient. ◊ 43 — Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n’avait pu être guérie par aucun, ◊ 44 s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; et à l’instant sa perte de sang s’arrêta. ◊ 45 Et Jésus dit : Qui est-ce qui m’a touché ? Et comme tous niaient, Pierre dit, et ceux qui étaient avec lui : Maître, les foules te serrent et te pressent, et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ? ◊ 46 Et Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car je sais qu’il est sorti de moi de la puissance. ◊ 47 Et la femme, voyant qu’elle n’était pas cachée, vint en tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. ◊ 48 Et il lui dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie ; va-t’en en paix. ◊ 49 — Comme il parlait encore, il vient quelqu’un de chez le chef de synagogue, lui disant : Ta fille est morte, ne tourmente pas le maître. ◊ 50 Et Jésus, l’ayant entendu, lui répondit, disant : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. ◊ 51 Et quand il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer, sinon à Pierre et à Jean et à Jacques, et au père de la jeune fille et à la mère. ◊ 52 Et tous pleuraient et se lamentaient sur elle ; et il leur dit : Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort. ◊ 53 Et ils se riaient de lui, sachant qu’elle était morte. ◊ 54 Mais lui, les ayant tous mis dehors, et l’ayant prise par la main, cria, disant : Jeune fille, lève-toi. ◊ 55 Et son esprit retourna [en elle], et elle se leva immédiatement ; et il commanda qu’on lui donnât à manger. ◊ 56 Et ses parents étaient hors d’eux ; et il leur enjoignit de ne dire à personne ce qui était arrivé.
Jean 4 ◊ 1 Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean ◊ 2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), ◊ 3 il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. ◊ 4 Et il fallait qu’il traversât la Samarie. ◊ 5 Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. ◊ 6 Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. ◊ 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ◊ 8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). ◊ 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. ◊ 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? ◊ 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? ◊ 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; ◊ 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. ◊ 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. ◊ 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. ◊ 17 La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; ◊ 18 car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. ◊ 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. ◊ 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. ◊ 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. ◊ 22 Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. ◊ 23 Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. ◊ 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. ◊ 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. ◊ 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. ◊ 27 Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?
◊ 28 La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : ◊ 29 Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ◊ 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
◊ 31 Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. ◊ 32 Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. ◊ 33 Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? ◊ 34 Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ◊ 35 Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. ◊ 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. ◊ 37 Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. ◊ 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.
◊ 39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ◊ 40 Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de demeurer avec eux ; et il demeura là deux jours. ◊ 41 Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; ◊ 42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
◊ 43 Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; ◊ 44 car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ◊ 45 Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient à la fête.
◊ 46 Il vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; ◊ 47 celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. ◊ 48 Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. ◊ 49 Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. ◊ 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. ◊ 51 Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait. ◊ 52 Alors il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. ◊ 53 Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. ◊ 54 Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.