La belle-mère de Pierre

(Traduit de l’anglais)
Matthieu 8 ; Marc 1 ; Luc 4
W. Kelly

[Bible Treasury 20 p. 166-167]
[Paroles d’évangile 4.3]

Nous n’avons qu’à comparer le premier évangile avec les deux suivants, pour apprendre non seulement combien l’Écriture est fiable en chacun d’eux, mais aussi la bonté fidèle et persévérante du Seigneur envers Israël, qui était l’objet de Matthieu. C’est Marc qui, par ses mentions de temps, « aussitôt » et d’autres, nous donne l’indication la plus sûre de l’ordre historique des événements dans Son service béni. Avec cela, nous pouvons comparer les autres, et peut-être, par la grâce, trouver pourquoi cet ordre est abandonné pour d’autres buts dans la pensée du Saint Esprit. Ainsi, nous pouvons voir qu’avec Luc, qui décrit moralement le Seigneur, il n’y avait aucune raison de s’en écarter ; et ainsi, ici, Marc et Luc correspondent. Mais le but dispensationnel, pour lequel Il a utilisé Matthieu afin de le donner à connaître, nécessite le changement pour une occasion ultérieure, et donc une relation tout à fait différente. C’est pourquoi tous peuvent remarquer qu’il n’y a aucun lien de temps dans son récit. Les deux autres relient leur récit du miracle avec les précieux faits notables de ce jour, dans la synagogue de Capernaüm. Matthieu, du fait qu’il transplante le cas, ne dit rien de la sorte.

« Et Jésus, étant venu dans la maison de Pierre, vit la belle-mère de Pierre couchée là et ayant la fièvre ; et il lui toucha la main, et la fièvre la quitta ; et elle se leva et le servit » (Matt. 8, 14-15).

Si le centurion gentil faisait appel par la foi à cette puissance de grâce, qui n’avait qu’à prononcer une parole et la guérison s’ensuivait, le Seigneur ne s’est nullement détourné d’Israël. Son cœur soupirait après le peuple favorisé, mais coupable. Et la mère de la femme de Pierre gisant fiévreuse nous le fait voir clairement. Ici, Il entre dans la maison et touche sa main. Luc nous dit qu’elle était prise d’une grosse fièvre (car la maladie diffère considérablement), et ajoute qu’ils Le prient pour elle ; comme Marc qui dit qu’ils Lui parlent d’elle incessamment ou immédiatement. Tout cela leur convenait tout à fait ; mais Il était ici prêt à guérir. Ainsi, Marc nous fait savoir qu’Il la prit par la main et la fit lever. Ce n’est pas seulement que la fièvre la quitta immédiatement, mais qu’elle les servit (Marc et Luc) aussi bien que Lui-même (Matthieu).

Tel est le Seigneur pour tout besoin d’un pécheur maintenant. Son oreille est ouverte à chaque cri vers Lui, direct ou indirect. Il guérissait alors le malade. Il délivre maintenant les hommes pour le temps et l’éternité. Pourquoi vous, mon lecteur, ne feriez-vous pas appel à Lui pour votre âme coupable ? L’âme n’est-elle pas plus que la nourriture, comme le corps est plus que le vêtement ? Lui seul est le Sauveur des deux, si vous croyez à l’évangile : de l’âme maintenant, du corps bientôt. « Craignez celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne ». « Quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux ». Ces paroles sont fidèles et véritables. Prenez garde à l’incrédulité ; car maintenant est l’heure « en laquelle les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront ». La vie est en Lui, et Il la donne à tous ceux qui croient. « En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en condamnation (jugement) ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5).

Mais vous pourriez objecter que la mère de la femme de Pierre avait l’apôtre, et même davantage, pour parler d’elle au Seigneur. C’est vrai ; mais il n’y a aucun appel semblable à celui fait par le nécessiteux lui-même au Sauveur. Cherchez et voyez s’Il a jamais refusé quelqu’un. Il déclare en Jean 6 que « je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ». Oh, je vous en supplie, ne soyez pas incrédule, mais croyant. Pour Le trouver, vous n’avez pas besoin de gravir les hauteurs où Il se trouve, ni de descendre là où Il est descendu. Il est près de tout ceux qui font appel à Lui. Chaque secret de chaque cœur est à nu devant Ses yeux. Ne doutez donc pas, mais croyez.

Le soir du même jour où Il guérit la belle-mère de Pierre, et donc immédiatement après qu’elle fut capable de Le servir, Lui et ceux qui Le suivaient, Il fit encore plus pour d’autres. « Et le soir étant venu, on lui apporta beaucoup de démoniaques ; et il chassa les esprits par une parole, et guérit tous ceux qui se portaient mal ; en sorte que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : Lui-même a pris nos langueurs, et a porté nos maladies » (v. 16, 17 ; voyez És. 53, 4).

Le but même de cet oracle prophétique était d’annoncer que, avant qu’Il souffre de façon expiatoire (ce qui suit aux versets 5 à 12), Il est entré dans tout ce qui troublait Son peuple, même dans leurs corps, et comme nous le voyons dans les évangiles, par la puissance la plus immédiate de Satan. Et Il fit cela, non seulement en puissance, mais en en portant des plus tendrement le fardeau dans Son esprit, alors qu’Il l’ôtait ; comme il est dit ailleurs par le même prophète : « Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse ». On trouve donc là un encouragement supplémentaire et complet pour que vous ameniez votre besoin à Ses pieds. Si vous venez ainsi, Il ne vous dira jamais : Non. Pourquoi tout ceci est-il révélé, sinon pour que vous rejetiez votre âme sur Lui dès maintenant ? Si vous êtes un grand pécheur, soyez assuré qu’Il est un Sauveur plus grand encore.