Une grande requête est maintenant déposée aux pieds de Jésus. Le demandeur était Jaïrus, chef de la synagogue. Sa fille, une jeune fille de douze ans, était mourante. « Mais viens », disait son père, « pose ta main sur elle, et elle vivra ». Notre doux Maître ne fit pas la sourde oreille, mais se leva et le suivit.
La jeune fille mourante était un type frappant de la fille de Sion, pour laquelle le Messie était là. Et le chef juif exprimait sa foi en engageant Sa présence et Sa puissance pleines de grâce à rétablir sa fille au dernier moment.
En chemin, la femme avec une perte de sang depuis douze ans toucha Son vêtement et fut guérie. Et le Seigneur, non seulement se rendit à son besoin, mais la tira hors de sa cachette, et scella sa foi et sa confession de Son approbation ouverte, pour une meilleure bénédiction pour elle. Il n’en est pas autrement avec le Seigneur maintenant, comme nous l’avons éprouvé en allant à Lui dans la profondeur de notre besoin dans cet intervalle, depuis qu’Il est venu comme Messie pour être recherché par Israël, et avant qu’Il n’atteigne la fille de Son peuple, non plus seulement malade, mais morte. La grâce nous a rencontrés à l’extrême limite, non seulement par une guérison immédiate pour ceux qui L’avaient touché dans Son chemin, mais aussi en chassant toute crainte et tout doute, afin que nous puissions goûter combien Il est plein de grâce, et nous reposer en paix par Sa parole.
Toutefois, cela amena un retard qui dut avoir éprouvé de la façon la plus forte l’importun Jaïrus. Et tandis que le Seigneur parlait encore à la femme guérie, quelqu’un vint de chez le chef de synagogue en disant : Ta fille est morte ; ne trouble plus le maître. Mais une réponse fut donnée pour soutenir sa foi qui chancelait : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée.
Il en sera ainsi dans le jour qui se hâte. L’incrédulité opérera son œuvre mortelle parmi la masse des Juifs. Mais la condition désespérée du peuple élu entraînera l’action de la grâce ; et la foi, selon la parole de Dieu, regardera à Celui qui aime à guérir, et à Celui qui a frappé afin de panser ; et, au temps convenable, Il les ressuscitera et les fera vivre devant Lui. Que ce soit la femme désespérément éprouvée depuis longtemps, ou la jeune fille d’Israël, la foi seule jouit de la bénédiction. Et il est juste qu’il en soit ainsi ; car la foi renonce à toute dépendance de soi et honore Dieu et Son Fils, reconnaissant l’amour aussi grand que la puissance, et la parole de Christ aussi infaillible que l’un ou l’autre. La foi purifie donc le cœur, le soulage et l’assure.
Ici le Seigneur, quand Il est arrivé à la maison, ne permet à personne d’entrer sinon à des témoins choisis, Pierre, Jacques et Jean, avec le père et la mère de la jeune fille. Quant à tout le reste qui pleurait et se lamentait, Il les met dehors quand ils se raillèrent de Ses paroles : « Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort ». Ils croyaient leurs sens, et non Sa parole ; et le moqueur ne doit point voir la bénédiction. Mais Il prit sa main et appela, disant : « Jeune fille, lève-toi ». Alors son esprit revint (car il était parti), et elle se leva immédiatement ; et Il ordonna qu’on lui donne à manger. Pareillement, au temps convenable, le même Seigneur ressuscitera le peuple de la vallée des os secs, comme le prophète nous l’assure, quel que soit le nombre de ceux qui disent : « Nos os sont desséchés, et notre attente a péri ; nous sommes retranchés » . Comme l’Éternel l’a dit, ainsi Il l’accomplira ; et en ce jour, ce sera connu dans toute la terre.
Vivifier n’était pas un effort, pour le Seigneur de gloire. Cela appartenait au Fils tout comme au Père ; et maintenant que le Fils était ici-bas un homme pour faire Sa volonté, le Père Lui a donné d’avoir la vie en Lui-même, Lui montrant toutes les choses que Lui-même fait . Parmi celles-ci, nulle n’était davantage remarquable qu’éveiller les morts et les vivifier. Son calme plein de dignité est ici remarquable, comme dans toutes les occasions semblables. Il prit l’enfant mort par la main et appela ; et elle se leva immédiatement. Il pensa en grâce aux besoins de son corps, ce qu’à un tel moment, même des parents pourraient naturellement oublier. En vérité, « Il fait toutes choses bien » , et comme aucun autre ; quoique beaucoup d’autres aient fait des œuvres semblables, ou même plus grandes, en Son nom, ce qui L’exalte tout autant ou davantage que s’Il les avait toutes faites Lui-même.
Et ce récit du Saint Esprit n’a-t-il aucun effet sur vous qui lisez ces lignes — mort à Dieu tout en vivant ? Non, cela a été écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par Son nom (Jean 20, 31 ). Combien ont entendu Sa voix, depuis qu’Il était ici-bas, dans la Parole écrite ! Car l’heure est maintenant (Jean 5, 25 ), comme le déclare solennellement le Seigneur, que les âmes qui L’entendront ne viendront point en jugement, mais passeront de la mort à la vie.
Ne laissez pas une telle question incertaine. Vous pourriez désespérer, si elle se retournait contre vous, comme les hommes l’imaginent dans l’orgueil et l’impénitence de leur cœur. Mais la vie dont vous avez besoin est entièrement et uniquement dans le Fils de Dieu ; et Dieu vous appelle à croire que Jésus l’est, et qu’Il donne la vie éternelle à tous ceux qui croient en Lui par Sa Parole.
Ce sont « les morts » qui sont maintenant invités à entendre ; et ceux qui entendent, le Seigneur nous l’assure, vivront. Clairement, ils ne sont pas physiquement morts, mais morts dans leurs fautes et dans leurs péchés ; et ils sont appelés à L’entendre et à vivre. Car la vie ne se trouve pas dans le premier homme, qu’il soit profane ou religieux ; elle est dans le second ; et la foi le reçoit par grâce. Pour un tel bienfait, la moralité est aussi vaine que les ordonnances. Ceux qui vivent, vivent à Dieu, et honorent Ses institutions ; mais les croyants, guidés par la Parole de Dieu et par l’Esprit, témoignent de Christ comme leur vie, et rejettent toute autre dépendance comme une erreur destructrice et une tromperie. Il est le chemin, et la vérité, et la vie , comme Il le déclarait Lui-même ; et il en est ainsi en Jean 5 avec Son « en vérité, en vérité ». Malheur à celui qui Le méprise ou qui établit un rival à Sa place. « Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père » . Et c’est ici la promesse que Lui nous a promise, savoir la vie éternelle ! C’est bien meilleur que d’être ressuscité pour la vie naturelle, comme le fut la fille de Jaïrus, quoique Celui qui la ressuscita est le même que Celui qui vivifie ceux qui croient maintenant, et qui ressuscitera bientôt Israël de la poussière de la mort. Ne craignez pas ; croyez seulement.
Ézéchiel
37 ◊ 1 * La main de l’Éternel fut sur moi, et l’Éternel me fit sortir en esprit, et me posa au milieu de la plaine ; et elle était remplie d’ossements ; ◊ 2 et il me fit passer auprès d’eux, tout autour ; et voici, ils étaient fort nombreux sur la face de la plaine ; et voici, ils étaient très secs.
◊ 3 Et il me dit : Fils d’homme, ces os revivront-ils ? Et je dis : Seigneur Éternel ! tu le sais. ◊ 4 Et il me dit : Prophétise sur ces os, et dis-leur : Os secs, écoutez la parole de l’Éternel. ◊ 5 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel, à ces os : Voici, je fais venir en vous le souffle, et vous vivrez. ◊ 6 Et je mettrai sur vous des nerfs, et je ferai venir sur vous de la chair, et je vous recouvrirai de peau ; et je mettrai en vous le souffle, et vous vivrez ; et vous saurez que je suis l’Éternel.
◊ 7 Et je prophétisai selon qu’il m’avait été commandé ; et comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os se rapprochèrent, un os de son os. ◊ 8 Et je vis, et voici, il vint sur eux des nerfs et de la chair, et de la peau les recouvrit par-dessus ; mais il n’y avait pas de souffle en eux. ◊ 9 Et il me dit : Prophétise au souffle, prophétise, fils d’homme, et dis au souffle : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Esprit, viens des quatre vents, et souffle sur ces tués, et qu’ils vivent. ◊ 10 Et je prophétisai selon qu’il m’avait commandé ; et le souffle entra en eux, et ils vécurent, et se tinrent sur leurs pieds, — une immense armée.
◊ 11 Et il me dit : Fils d’homme, ces os sont toute la maison d’Israël. Voici, ils disent : Nos os sont desséchés, et notre attente a péri ; nous sommes retranchés ! ◊ 12 C’est pourquoi prophétise, et dis-leur : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’ouvrirai vos sépulcres, et je vous ferai monter hors de vos sépulcres, mon peuple, et je vous amènerai dans la terre d’Israël. ◊ 13 Et vous saurez que je suis l’Éternel, quand j’aurai ouvert vos sépulcres, et que je vous aurai fait monter hors de vos sépulcres, mon peuple. ◊ 14 Et je mettrai mon Esprit en vous, et vous vivrez, et je vous placerai sur votre terre ; et vous saurez que c’est moi, l’Éternel, qui ai parlé et qui l’ai fait, dit l’Éternel.
◊ 15 Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 16 Et toi, fils d’homme, prends un bois, et écris dessus : Pour Juda, et pour les fils d’Israël, ses compagnons. Et prends un autre bois, et écris dessus : Pour Joseph, le bois d’Éphraïm et de toute la maison d’Israël, ses compagnons. ◊ 17 Et rapproche-les l’un de l’autre, pour qu’ils soient un seul bois, et ils ne seront qu’un dans ta main. ◊ 18 Et quand les fils de ton peuple te parleront, disant : Ne nous déclareras-tu pas ce que signifient pour toi ces choses ? dis-leur : ◊ 19 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je prendrai le bois de Joseph, qui est dans la main d’Éphraïm, et les tribus d’Israël, ses compagnons ; et je les mettrai sur celui-ci, [savoir] sur le bois de Juda, et je les ferai être un seul bois, et ils seront un dans ma main. ◊ 20 Et les bois sur lesquels tu auras écrit seront dans ta main, sous leurs yeux. ◊ 21 Et dis-leur : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je prendrai les fils d’Israël d’entre les nations où ils sont allés, et je les rassemblerai de toutes parts, et je les ferai entrer dans leur terre ; ◊ 22 et je les ferai être une seule nation dans le pays, sur les montagnes d’Israël : un seul roi sera leur roi à tous ; et ils ne seront plus deux nations, et ils ne seront plus divisés en deux royaumes. ◊ 23 Et ils ne se rendront plus impurs par leurs idoles, et par leurs choses exécrables, et par toutes leurs transgressions ; et je les délivrerai de toutes leurs habitations où ils ont péché, et je les purifierai ; et ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu. ◊ 24 Et mon serviteur David sera roi sur eux, et il y aura un seul pasteur pour eux tous ; et ils marcheront dans mes ordonnances, et ils garderont mes statuts et les pratiqueront. ◊ 25 Et ils habiteront dans le pays que j’ai donné à mon serviteur Jacob, où vos pères ont habité ; et ils y habiteront, eux et leurs fils, et les fils de leurs fils, à toujours ; et David mon serviteur sera leur prince à toujours. ◊ 26 Et je ferai avec eux une alliance de paix, ce sera, avec eux, une alliance éternelle ; et je les établirai, et je les multiplierai, et je mettrai mon sanctuaire au milieu d’eux pour toujours ; ◊ 27 et ma demeure sera sur eux ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. ◊ 28 Et les nations sauront que moi je suis l’Éternel qui sanctifie Israël, quand mon sanctuaire sera au milieu d’eux à toujours.
Marc
5 ◊ 1 Et ils arrivèrent à l’autre rive de la mer, dans le pays des Gadaréniens. ◊ 2 Et aussitôt, comme il sortait de la nacelle, un homme possédé d’un esprit immonde, ◊ 3 [et] qui avait sa demeure dans les sépulcres, sortant des sépulcres, le rencontra ; et personne ne pouvait le lier, pas même avec des chaînes ; ◊ 4 car souvent, quand il avait été lié de fers aux pieds et de chaînes, il avait rompu les chaînes et mis les fers en pièces, et personne ne pouvait le dompter. ◊ 5 Et il était continuellement, de nuit et de jour, dans les sépulcres et dans les montagnes, criant et se meurtrissant avec des pierres. ◊ 6 Et voyant Jésus de loin, il courut et se prosterna devant lui ; ◊ 7 et, criant avec une voix forte, il dit : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas. ◊ 8 Car il lui disait : Sors de cet homme, esprit immonde ! ◊ 9 Et il lui demanda : Quel est ton nom ? Et il lui dit : J’ai nom Légion, car nous sommes plusieurs. ◊ 10 Et il le priait instamment pour qu’il ne les envoyât pas hors du pays. ◊ 11 Et il y avait là, vers la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissait. ◊ 12 Et ils le prièrent, disant : Envoie-nous dans les pourceaux, afin que nous entrions en eux. ◊ 13 Et aussitôt Jésus le leur permit. Et les esprits immondes, sortant, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se rua du haut de la côte dans la mer ; [or ils étaient environ deux mille ; et ils furent étouffés dans la mer. ◊ 14 Et ceux qui les paissaient s’enfuirent, et portèrent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. Et ils sortirent pour voir ce qui était arrivé ; ◊ 15 et ils viennent vers Jésus, et voient le démoniaque, assis, vêtu, et dans son bon sens, celui qui avait Légion ; et ils eurent peur. ◊ 16 Et ceux qui avaient vu [ce qui s’était passé], leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et ce qui concernait les pourceaux ; ◊ 17 et ils se mirent à le prier de s’en aller de leur territoire. ◊ 18 Et comme il montait dans la nacelle, celui qui avait été démoniaque le pria [de permettre] qu’il fût avec lui. ◊ 19 Et il ne le lui permit pas, mais lui dit : Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et [comment] il a usé de miséricorde envers toi. ◊ 20 Et il s’en alla, et se mit à publier en Décapolis tout ce que Jésus lui avait fait ; et tous s’en étonnaient.
◊ 21 Et Jésus, ayant encore repassé à l’autre rive, dans la nacelle, une grande foule se rassembla auprès de lui ; et il était au bord de la mer. ◊ 22 Et un des chefs de synagogue, nommé Jaïrus, vient ; et le voyant, il se jette à ses pieds ; ◊ 23 et il le suppliait instamment, disant : Ma fille est à l’extrémité ; [je te prie] de venir et de lui imposer les mains, afin qu’elle soit sauvée, et qu’elle vive. ◊ 24 Et il s’en alla avec lui ; et une grande foule le suivit, et elle le pressait.
◊ 25 Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, ◊ 26 et qui avait beaucoup souffert d’un grand nombre de médecins, et avait dépensé tout son bien, et n’en avait retiré aucun profit, mais plutôt allait en empirant, ◊ 27 ayant ouï parler de Jésus, vint dans la foule par-derrière, et toucha son vêtement ; ◊ 28 car elle disait : Si je touche, ne fût-ce que ses vêtements, je serai guérie. ◊ 29 Et aussitôt son flux de sang tarit ; et elle connut en son corps qu’elle était guérie du fléau. ◊ 30 Et aussitôt Jésus, connaissant en lui-même la puissance qui était sortie de lui, se retournant dans la foule, dit : Qui a touché mes vêtements ? ◊ 31 Et ses disciples lui dirent : Tu vois la foule qui te presse, et tu dis : Qui m’a touché ? ◊ 32 Et il regardait tout à l’entour pour voir celle qui avait fait cela. ◊ 33 Et la femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint et se jeta devant lui, et lui déclara toute la vérité. ◊ 34 Et il lui dit : [Ma] fille, ta foi t’a guérie ; va en paix, et sois guérie de ton fléau.
◊ 35 Comme il parlait encore, il vient des gens de chez le chef de synagogue, disant : Ta fille est morte ; pourquoi tourmentes-tu encore le maître ? ◊ 36 Et Jésus, ayant entendu la parole qui avait été dite, dit aussitôt au chef de synagogue : Ne crains pas, crois seulement. ◊ 37 Et il ne permit à personne de le suivre, sinon à Pierre et à Jacques et à Jean le frère de Jacques. ◊ 38 Et il vient à la maison du chef de synagogue ; et il voit le tumulte, et ceux qui pleuraient et jetaient de grands cris. ◊ 39 Et étant entré, il leur dit : Pourquoi faites-vous ce tumulte, et pourquoi pleurez-vous ? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort. ◊ 40 Et ils se riaient de lui. Mais les ayant tous mis dehors, il prend le père de l’enfant et la mère, et ceux qui étaient avec lui, et entre là où l’enfant était couchée. ◊ 41 Et ayant pris la main de l’enfant, il lui dit : Talitha coumi ; ce qui, interprété, est : Jeune fille, je te dis, lève-toi. ◊ 42 Et aussitôt la jeune fille se leva et marcha, car elle avait douze ans ; et ils furent transportés d’une grande admiration. ◊ 43 Et il leur enjoignit fort que personne ne le sût ; et il dit qu’on lui donnât à manger.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Jean
20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
Luc
8 ◊ 1 Et il arriva après cela, qu’il passait par les villes et par les villages, prêchant et annonçant le royaume de Dieu ; et les douze [étaient] avec lui, ◊ 2 et des femmes aussi qui avaient été guéries d’esprits malins et d’infirmités, Marie, qu’on appelait Magdeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, ◊ 3 et Jeanne, femme de Chuzas intendant d’Hérode, et Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens.
◊ 4 Et comme une grande foule s’assemblait, et qu’on venait à lui de toutes les villes, il dit en parabole : ◊ 5 Le semeur sortit pour semer sa semence. Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et furent foulés aux pieds, et les oiseaux du ciel les dévorèrent. ◊ 6 Et d’autres tombèrent sur le roc ; et ayant levé, ils séchèrent, parce qu’ils n’avaient pas d’humidité. ◊ 7 Et d’autres tombèrent au milieu des épines ; et les épines levèrent avec eux et les étouffèrent. ◊ 8 Et d’autres tombèrent dans la bonne terre, et ils levèrent, et produisirent du fruit au centuple. En disant ces choses, il criait : Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 9 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Qu’est-ce que cette parabole ? ◊ 10 Et il dit : À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais [il en est parlé] aux autres en paraboles, afin que voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils ne comprennent pas. ◊ 11 Or voici ce qu’est la parabole : La semence est la parole de Dieu ; ◊ 12 et ceux qui sont le long du chemin, sont ceux qui entendent [la parole] ; ensuite vient le diable, et il ôte de leur cœur la parole, de peur qu’en croyant, ils ne soient sauvés. ◊ 13 Et ceux qui sont sur le roc, sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; et ceux-ci n’ont pas de racine : ils ne croient que pour un temps, et au temps de la tentation ils se retirent. ◊ 14 Et ce qui est tombé dans les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu [la parole] et s’en étant allés, sont étouffés par les soucis et par les richesses et par les voluptés de la vie, et ils ne portent pas de fruit à maturité. ◊ 15 Mais ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience. ◊ 16 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase, ni ne la met sous un lit ; mais il la place sur un pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 17 Car il n’y a rien de secret qui ne deviendra manifeste, ni rien de caché qui ne se connaîtra et ne vienne en évidence. ◊ 18 Prenez donc garde comment vous entendez ; car à quiconque a, il sera donné, et à quiconque n’a pas, cela même qu’il paraît avoir sera ôté.
◊ 19 Or sa mère et ses frères vinrent auprès de lui ; et ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule. ◊ 20 Et cela lui fut rapporté par [quelques-uns] qui disaient : Ta mère et tes frères se tiennent dehors, désirant te voir. ◊ 21 Mais lui, répondant, leur dit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique.
◊ 22 Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il monta dans une nacelle, et ses disciples [avec lui]. Et il leur dit : Passons à l’autre rive du lac. Et ils prirent le large. ◊ 23 Et comme ils voguaient, il s’endormit ; et un vent impétueux fondit sur le lac, et [la nacelle] s’emplissait, et ils étaient en péril. ◊ 24 Et ils vinrent et le réveillèrent, disant : Maître, maître, nous périssons ! Et lui, s’étant levé, reprit le vent et les flots ; et ils s’apaisèrent, et il se fit un calme. ◊ 25 Et il leur dit : Où est votre foi ? Mais eux, saisis de crainte, étaient dans l’étonnement, disant entre eux : Qui donc est celui-ci, qui commande même aux vents et à l’eau, et ils lui obéissent ?
◊ 26 Et ils abordèrent dans le pays des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. ◊ 27 Et quand il fut descendu à terre, un homme de la ville vint à sa rencontre, qui depuis longtemps avait des démons, et ne portait pas de vêtements, et ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres. ◊ 28 Et ayant aperçu Jésus, et s’étant écrié, il se jeta devant lui, et dit à haute voix : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-haut ? Je te supplie, ne me tourmente pas. ◊ 29 Car [Jésus] avait commandé à l’esprit immonde de sortir de l’homme ; car depuis longtemps il s’était saisi de lui, et [l’homme] avait été lié et gardé dans les chaînes et avec les fers aux pieds ; et brisant ses liens, il était emporté par le démon dans les déserts. ◊ 30 Et Jésus lui demanda, disant : Quel est ton nom ? Et il dit : Légion ; car beaucoup de démons étaient entrés en lui. ◊ 31 Et ils le priaient pour qu’il ne leur commandât pas de s’en aller dans l’abîme. ◊ 32 Et il y avait là un grand troupeau de pourceaux paissant sur la montagne, et ils le priaient de leur permettre d’entrer en eux ; et il le leur permit. ◊ 33 Et les démons, sortant de l’homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se rua du haut de la côte dans le lac, et fut étouffé. ◊ 34 Et ceux qui le paissaient, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent, et le racontèrent dans la ville et dans les campagnes. ◊ 35 Et ils sortirent pour voir ce qui était arrivé, et vinrent vers Jésus, et trouvèrent assis, vêtu et dans son bon sens, aux pieds de Jésus, l’homme duquel les démons étaient sortis ; et ils eurent peur. ◊ 36 Et ceux qui avaient vu [ce qui s’était passé], leur racontèrent aussi comment le démoniaque avait été délivré. ◊ 37 Et toute la multitude du pays environnant des Gadaréniens, pria Jésus de s’en aller de chez eux, car ils étaient saisis d’une grande frayeur : et lui, étant monté dans la nacelle, s’en retourna. ◊ 38 Et l’homme duquel les démons étaient sortis, le supplia [de lui permettre] d’être avec lui ; mais il le renvoya, disant : ◊ 39 Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu t’a fait. Et il s’en alla, publiant par toute la ville tout ce que Jésus lui avait fait.
◊ 40 Et quand Jésus fut de retour, il arriva que la foule l’accueillit, car tous l’attendaient. ◊ 41 Et voici, un homme dont le nom était Jaïrus, — et il était chef de la synagogue, — vint, et se jetant aux pieds de Jésus, le supplia de venir dans sa maison, ◊ 42 car il avait une fille unique, d’environ douze ans, et elle se mourait. Et comme il s’en allait, les foules le serraient. ◊ 43 — Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n’avait pu être guérie par aucun, ◊ 44 s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; et à l’instant sa perte de sang s’arrêta. ◊ 45 Et Jésus dit : Qui est-ce qui m’a touché ? Et comme tous niaient, Pierre dit, et ceux qui étaient avec lui : Maître, les foules te serrent et te pressent, et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ? ◊ 46 Et Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car je sais qu’il est sorti de moi de la puissance. ◊ 47 Et la femme, voyant qu’elle n’était pas cachée, vint en tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. ◊ 48 Et il lui dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie ; va-t’en en paix. ◊ 49 — Comme il parlait encore, il vient quelqu’un de chez le chef de synagogue, lui disant : Ta fille est morte, ne tourmente pas le maître. ◊ 50 Et Jésus, l’ayant entendu, lui répondit, disant : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. ◊ 51 Et quand il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer, sinon à Pierre et à Jean et à Jacques, et au père de la jeune fille et à la mère. ◊ 52 Et tous pleuraient et se lamentaient sur elle ; et il leur dit : Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort. ◊ 53 Et ils se riaient de lui, sachant qu’elle était morte. ◊ 54 Mais lui, les ayant tous mis dehors, et l’ayant prise par la main, cria, disant : Jeune fille, lève-toi. ◊ 55 Et son esprit retourna [en elle], et elle se leva immédiatement ; et il commanda qu’on lui donnât à manger. ◊ 56 Et ses parents étaient hors d’eux ; et il leur enjoignit de ne dire à personne ce qui était arrivé.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Matthieu
9 ◊ 1 Et étant monté dans la nacelle, il passa à l’autre rive, et vint dans sa propre ville. ◊ 2 Et voici, on lui apporta un paralytique couché sur un lit. Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Aie bon courage, [mon] enfant, tes péchés sont pardonnés. ◊ 3 Et voici, quelques-uns des scribes dirent en eux-mêmes : Cet homme blasphème. ◊ 4 Et Jésus, voyant leurs pensées, dit : Pourquoi pensez-vous du mal dans vos cœurs ? ◊ 5 Car lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? ◊ 6 Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés… ; alors il dit au paralytique : Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. ◊ 7 Et il se leva et s’en alla dans sa maison. ◊ 8 Et les foules, ayant vu cela, furent saisies de crainte, et elles glorifièrent Dieu qui donnait un tel pouvoir aux hommes.
◊ 9 Et Jésus, passant de là plus avant, vit un homme nommé Matthieu, assis au bureau de recette ; et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. ◊ 10 Et il arriva, comme il était à table dans la maison, que voici, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples ; ◊ 11 ce que les pharisiens ayant vu, ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? ◊ 12 Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. ◊ 13 Mais allez et apprenez ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice » ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
◊ 14 Alors les disciples de Jean viennent à lui, disant : Pourquoi, nous et les pharisiens, jeûnons-nous souvent, et tes disciples ne jeûnent pas ? ◊ 15 Et Jésus leur dit : Les fils de la chambre nuptiale peuvent-ils mener deuil tant que l’époux est avec eux ? Mais des jours viendront, lorsque l’époux leur aura été ôté ; et alors ils jeûneront. ◊ 16 Et personne ne met un morceau de drap neuf à un vieil habit, car la pièce emporte [une partie] de l’habit, et la déchirure en devient plus mauvaise. ◊ 17 On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres se rompent, et le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et tous les deux se conservent.
◊ 18 Comme il leur disait ces choses, voici, un chef [de synagogue] s’étant approché lui rendit hommage, disant : Ma fille vient de mourir, mais viens et pose ta main sur elle, et elle vivra. ◊ 19 Et Jésus se levant le suivit, ainsi que ses disciples. ◊ 20 Et voici, une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; ◊ 21 car elle disait en elle-même : Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie. ◊ 22 Et Jésus, s’étant retourné et la voyant, dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie. Et la femme fut guérie dès cette heure. ◊ 23 Et Jésus, étant arrivé à la maison du chef [de synagogue], et voyant les joueurs de flûte et la foule qui faisait un grand bruit, dit : ◊ 24 Retirez-vous, car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se riaient de lui. ◊ 25 Et lorsque la foule eut été mise dehors, il entra et prit sa main, et la jeune fille se leva. ◊ 26 Et le bruit s’en répandit par tout ce pays-là.
◊ 27 Et comme Jésus passait de là plus avant, deux aveugles le suivirent, criant et disant : Aie pitié de nous, Fils de David ! ◊ 28 Et quand il fut arrivé dans la maison, les aveugles vinrent à lui. Et Jésus leur dit : Croyez-vous que je puisse faire ceci ? Ils lui disent : Oui, Seigneur. ◊ 29 Alors il toucha leurs yeux, disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi. ◊ 30 Et leurs yeux furent ouverts. Et Jésus leur parla sévèrement, disant : Prenez garde que personne ne le sache. ◊ 31 Mais eux, étant partis, répandirent sa renommée dans tout ce pays-là.
◊ 32 Et comme ils sortaient, voici, on lui amena un homme muet, démoniaque. ◊ 33 Et le démon ayant été chassé, le muet parla. Et les foules s’en étonnèrent, disant : Il ne s’est jamais rien vu de pareil en Israël ; ◊ 34 mais les pharisiens disaient : Il chasse les démons par le chef des démons.
◊ 35 Et Jésus allait par toutes les villes et par les villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute maladie et toute langueur.
◊ 36 Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger. ◊ 37 Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : ◊ 38 suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson.
Marc
7 ◊ 1 Et les pharisiens et quelques-uns des scribes, qui étaient venus de Jérusalem, s’assemblent auprès de lui. ◊ 2 Et voyant quelques-uns de ses disciples mangeant du pain avec des mains souillées, c’est-à-dire non lavées… ; ◊ 3 car les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas qu’ils ne lavent soigneusement leurs mains, retenant la tradition des anciens ; ◊ 4 et [étant de retour] du marché, ils ne mangent pas qu’ils ne soient lavés. Et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues traditionnellement pour les observer, [comme] de laver les coupes, les pots, les vases d’airain, et les lits. ◊ 5 — Sur cela, les pharisiens et les scribes l’interrogent, [disant] : Pourquoi tes disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, mais mangent-ils du pain avec des mains souillées ? ◊ 6 Mais lui, répondant, leur dit : Ésaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites ; comme il est écrit : « Ce peuple-ci m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; ◊ 7 mais ils m’honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d’hommes ». ◊ 8 Car, laissant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes, de laver les pots et les coupes ; et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. ◊ 9 Et il leur dit : Vous annulez bien le commandement de Dieu, afin de garder votre tradition. ◊ 10 Car Moïse a dit : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; ◊ 11 mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est corban, c’est-à-dire don… ◊ 12 Et vous ne lui permettez plus de rien faire pour son père ou pour sa mère, ◊ 13 annulant la parole de Dieu par votre tradition que vous vous êtes transmise [les uns aux autres] ; et vous faites beaucoup de choses semblables. ◊ 14 Et ayant de nouveau appelé la foule, il leur dit : Écoutez-moi, vous tous, et comprenez : ◊ 15 Il n’y a rien en dehors de l’homme, qui, entrant au-dedans de lui, puisse le souiller ; mais les choses qui sortent de lui, ce sont celles qui souillent l’homme. ◊ 16 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 17 Et quand il fut entré dans la maison, [s’étant retiré] d’avec la foule, ses disciples l’interrogèrent touchant cette parabole. ◊ 18 Et il leur dit : Vous aussi, êtes-vous ainsi sans intelligence ? N’entendez-vous pas que tout ce qui est de dehors, entrant dans l’homme, ne peut pas le souiller, ◊ 19 parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, et s’en va dans le lieu secret, purifiant toutes les viandes ? ◊ 20 Et il dit : Ce qui sort de l’homme, c’est là ce qui souille l’homme ; ◊ 21 car du dedans, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, ◊ 22 la cupidité, les méchancetés, la fraude, l’impudicité, l’œil méchant, les injures, l’orgueil, la folie. ◊ 23 Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme.
◊ 24 Et se levant, il s’en alla de là vers les frontières de Tyr et de Sidon ; et étant entré dans une maison, il ne voulait pas que personne le sût : et il ne put être caché ; ◊ 25 car une femme dont la fille avait un esprit immonde, ayant ouï parler de lui, vint et se jeta à ses pieds ; ◊ 26 (or la femme était grecque, syrophénicienne de race ;) et elle le pria qu’il chassât le démon hors de sa fille. ◊ 27 Et Jésus lui dit : Laisse premièrement rassasier les enfants ; car il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. ◊ 28 Et elle répondit et lui dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens, sous la table, mangent des miettes des enfants. ◊ 29 Et il lui dit : À cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. ◊ 30 Et s’en allant en sa maison, elle trouva le démon sorti, et sa fille couchée sur le lit.
◊ 31 Et étant de nouveau parti des confins de Tyr et de Sidon, il vint vers la mer de Galilée, à travers le pays de Décapolis. ◊ 32 Et on lui amène un sourd qui parlait avec peine, et on le prie pour qu’il lui impose la main. ◊ 33 Et l’ayant tiré à l’écart, hors de la foule, il lui mit les doigts dans les oreilles ; et ayant craché, il lui toucha la langue ; ◊ 34 et regardant vers le ciel, il soupira, et lui dit : Ephphatha, c’est-à-dire, ouvre-toi. ◊ 35 Et aussitôt ses oreilles s’ouvrirent, et le lien de sa langue se délia, et il parlait distinctement. ◊ 36 Et Jésus leur enjoignit de ne le dire à personne ; mais plus il le leur défendait, d’autant plus ils le publiaient. ◊ 37 Et ils étaient extrêmement étonnés, disant : il fait toutes choses bien ; il fait entendre les sourds et parler les muets.