La fille de Jaïrus ressuscitée

(Traduit de l’anglais)
Matthieu 9 ; Marc 5 ; Luc 8
W. Kelly

[Bible Treasury 20 p. 245-246]
[Paroles d’évangile 4.8]

Une grande requête est maintenant déposée aux pieds de Jésus. Le demandeur était Jaïrus, chef de la synagogue. Sa fille, une jeune fille de douze ans, était mourante. « Mais viens », disait son père, « pose ta main sur elle, et elle vivra ». Notre doux Maître ne fit pas la sourde oreille, mais se leva et le suivit.

La jeune fille mourante était un type frappant de la fille de Sion, pour laquelle le Messie était là. Et le chef juif exprimait sa foi en engageant Sa présence et Sa puissance pleines de grâce à rétablir sa fille au dernier moment.

En chemin, la femme avec une perte de sang depuis douze ans toucha Son vêtement et fut guérie. Et le Seigneur, non seulement se rendit à son besoin, mais la tira hors de sa cachette, et scella sa foi et sa confession de Son approbation ouverte, pour une meilleure bénédiction pour elle. Il n’en est pas autrement avec le Seigneur maintenant, comme nous l’avons éprouvé en allant à Lui dans la profondeur de notre besoin dans cet intervalle, depuis qu’Il est venu comme Messie pour être recherché par Israël, et avant qu’Il n’atteigne la fille de Son peuple, non plus seulement malade, mais morte. La grâce nous a rencontrés à l’extrême limite, non seulement par une guérison immédiate pour ceux qui L’avaient touché dans Son chemin, mais aussi en chassant toute crainte et tout doute, afin que nous puissions goûter combien Il est plein de grâce, et nous reposer en paix par Sa parole.

Toutefois, cela amena un retard qui dut avoir éprouvé de la façon la plus forte l’importun Jaïrus. Et tandis que le Seigneur parlait encore à la femme guérie, quelqu’un vint de chez le chef de synagogue en disant : Ta fille est morte ; ne trouble plus le maître. Mais une réponse fut donnée pour soutenir sa foi qui chancelait : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée.

Il en sera ainsi dans le jour qui se hâte. L’incrédulité opérera son œuvre mortelle parmi la masse des Juifs. Mais la condition désespérée du peuple élu entraînera l’action de la grâce ; et la foi, selon la parole de Dieu, regardera à Celui qui aime à guérir, et à Celui qui a frappé afin de panser ; et, au temps convenable, Il les ressuscitera et les fera vivre devant Lui. Que ce soit la femme désespérément éprouvée depuis longtemps, ou la jeune fille d’Israël, la foi seule jouit de la bénédiction. Et il est juste qu’il en soit ainsi ; car la foi renonce à toute dépendance de soi et honore Dieu et Son Fils, reconnaissant l’amour aussi grand que la puissance, et la parole de Christ aussi infaillible que l’un ou l’autre. La foi purifie donc le cœur, le soulage et l’assure.

Ici le Seigneur, quand Il est arrivé à la maison, ne permet à personne d’entrer sinon à des témoins choisis, Pierre, Jacques et Jean, avec le père et la mère de la jeune fille. Quant à tout le reste qui pleurait et se lamentait, Il les met dehors quand ils se raillèrent de Ses paroles : « Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort ». Ils croyaient leurs sens, et non Sa parole ; et le moqueur ne doit point voir la bénédiction. Mais Il prit sa main et appela, disant : « Jeune fille, lève-toi ». Alors son esprit revint (car il était parti), et elle se leva immédiatement ; et Il ordonna qu’on lui donne à manger. Pareillement, au temps convenable, le même Seigneur ressuscitera le peuple de la vallée des os secs, comme le prophète nous l’assure, quel que soit le nombre de ceux qui disent : « Nos os sont desséchés, et notre attente a péri ; nous sommes retranchés ». Comme l’Éternel l’a dit, ainsi Il l’accomplira ; et en ce jour, ce sera connu dans toute la terre.

Vivifier n’était pas un effort, pour le Seigneur de gloire. Cela appartenait au Fils tout comme au Père ; et maintenant que le Fils était ici-bas un homme pour faire Sa volonté, le Père Lui a donné d’avoir la vie en Lui-même, Lui montrant toutes les choses que Lui-même fait. Parmi celles-ci, nulle n’était davantage remarquable qu’éveiller les morts et les vivifier. Son calme plein de dignité est ici remarquable, comme dans toutes les occasions semblables. Il prit l’enfant mort par la main et appela ; et elle se leva immédiatement. Il pensa en grâce aux besoins de son corps, ce qu’à un tel moment, même des parents pourraient naturellement oublier. En vérité, « Il fait toutes choses bien », et comme aucun autre ; quoique beaucoup d’autres aient fait des œuvres semblables, ou même plus grandes, en Son nom, ce qui L’exalte tout autant ou davantage que s’Il les avait toutes faites Lui-même.

Et ce récit du Saint Esprit n’a-t-il aucun effet sur vous qui lisez ces lignes — mort à Dieu tout en vivant ? Non, cela a été écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par Son nom (Jean 20, 31). Combien ont entendu Sa voix, depuis qu’Il était ici-bas, dans la Parole écrite ! Car l’heure est maintenant (Jean 5, 25), comme le déclare solennellement le Seigneur, que les âmes qui L’entendront ne viendront point en jugement, mais passeront de la mort à la vie.

Ne laissez pas une telle question incertaine. Vous pourriez désespérer, si elle se retournait contre vous, comme les hommes l’imaginent dans l’orgueil et l’impénitence de leur cœur. Mais la vie dont vous avez besoin est entièrement et uniquement dans le Fils de Dieu ; et Dieu vous appelle à croire que Jésus l’est, et qu’Il donne la vie éternelle à tous ceux qui croient en Lui par Sa Parole.

Ce sont « les morts » qui sont maintenant invités à entendre ; et ceux qui entendent, le Seigneur nous l’assure, vivront. Clairement, ils ne sont pas physiquement morts, mais morts dans leurs fautes et dans leurs péchés ; et ils sont appelés à L’entendre et à vivre. Car la vie ne se trouve pas dans le premier homme, qu’il soit profane ou religieux ; elle est dans le second ; et la foi le reçoit par grâce. Pour un tel bienfait, la moralité est aussi vaine que les ordonnances. Ceux qui vivent, vivent à Dieu, et honorent Ses institutions ; mais les croyants, guidés par la Parole de Dieu et par l’Esprit, témoignent de Christ comme leur vie, et rejettent toute autre dépendance comme une erreur destructrice et une tromperie. Il est le chemin, et la vérité, et la vie, comme Il le déclarait Lui-même ; et il en est ainsi en Jean 5 avec Son « en vérité, en vérité ». Malheur à celui qui Le méprise ou qui établit un rival à Sa place. « Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père ». Et c’est ici la promesse que Lui nous a promise, savoir la vie éternelle ! C’est bien meilleur que d’être ressuscité pour la vie naturelle, comme le fut la fille de Jaïrus, quoique Celui qui la ressuscita est le même que Celui qui vivifie ceux qui croient maintenant, et qui ressuscitera bientôt Israël de la poussière de la mort. Ne craignez pas ; croyez seulement.