La tempête, et l’incrédulité reprise

(Traduit de l’anglais)
Matthieu 8 ; Marc 4 ; Luc 8
W. Kelly

[Bible Treasury 20 p. 197-198]
[Paroles d’évangile 4.5]

Voici une nouvelle manifestation de la puissance divine et de la bonté dans le Seigneur Jésus ici-bas. Matthieu a souhaité la sortir de sa place dans l’histoire, après que les paraboles de Matthieu 13 eurent été prononcées, dans ce but exprès ; ou plutôt le Saint Esprit qui l’employait, si on peut parler ainsi avec respect.

« Et quand il fut monté dans la nacelle, ses disciples le suivirent ; et voici, une grande tourmente s’éleva sur la mer, en sorte que la nacelle était couverte par les vagues ; mais lui dormait. Et les disciples s’approchèrent et le réveillèrent, disant : Seigneur, sauve-nous ! nous périssons » (Matt. 8, 23-25).

C’est ainsi que le Seigneur plein de grâce mit à l’épreuve la foi de ceux qui Le suivaient, afin qu’ils puissent se confier dans Sa suprématie sur tous les besoins, sur Sa sollicitude pour eux dans tous les dangers et toutes les difficultés. N’était-Il pas avec eux, Lui que Dieu avait envoyé pour sauver ? Le réconciliateur, non seulement de tous les croyants, mais de tout l’univers, n’était-Il pas dans la nacelle ? Lui, qui était venu pour poser les bases de la nouvelle création et de la gloire éternelle ? S’Il ne pouvait pas périr, Lui qui était là pour sauver de la destruction éternelle tous ceux qui regardaient à Lui par la foi, combien il était faible et indigne de se tromper quant à Son amour, comme s’Il allait les laisser périr ! Toutefois, les apparences étaient permises pour éprouver leur cœur. La bourrasque soudaine et violente, la mer en fureur, le petit navire ou nacelle dans lequel ils étaient montés, les vagues le battant de sorte que la nacelle était déjà pleine, le Seigneur endormi (non pas sur un oreiller, mais sur un coussin du bateau) !

C’était assurément toujours plus périlleux, mais avec une base pour la confiance : Jésus était là. Et cela aurait dû être tout, pour la foi ; et ç’aurait été le cas, s’ils avaient détourné leurs regards du vent, de la mer et de tout le reste, pour les porter sur Lui. Quand ils Le réveillèrent, ce ne fut qu’avec le cri : « Seigneur, sauve-nous, nous périssons ». Même dans le jour de la résurrection, ils étaient encore plus tristes et désespérés, sinon aveuglés par la crainte, parce qu’Il s’était abaissé jusque dans la mort et avait souffert sur la croix ; et Il dut donc les reprendre comme insensés et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites. Lui, méprisé et rejeté des hommes, n’avait qu’à prononcer une parole, et les éléments les moins contrôlables par l’homme obéissaient à Sa voix, Lui qui s’était abaissé si profondément en amour, mais qui était pourtant leur Créateur. « Et il se leva et reprit le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent tomba, et il se fit un grand calme ». Mais Il dit aussi : « Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? ». Pécheur ou saint, quelle parole de vérité pour tous deux ! Sans aucun doute, il y a une immense différence entre celui qui croit et l’incrédule, car le premier est dans la main du Père et du Fils ; l’autre git, comme le monde entier, dans le méchant. Cependant l’incrédulité, qui dans ce dernier résiste à l’Esprit Saint de façon fatale, dans la mesure où elle agit, déshonore le Seigneur et blesse le croyant ; et l’Écriture abonde en preuves des deux, afin que chacun en soit respectivement averti. C’était certainement la peur qui provoqua la répétition importune que rapporte Luc (Luc 8, 24) : « Maître, maître, nous périssons ». Les disciples apprirent bientôt la vanité de leur alarme, quand Il se leva et reprit le vent et le déchaînement de l’eau ; bien qu’ils eurent besoin, jusqu’à la fin de leur pèlerinage terrestre, de regarder résolument à Lui, comme Son amour l’apprécie, et comme cela est dû à Sa gloire. Et s’Il doit reprendre l’incrédulité, combien cela fortifie le cœur quand nous apprenons de nouveau Son intervention fidèle et efficace, quelle qu’en soit la manière !

Mais n’est-ce rien pour vous, qui mourez dans vos péchés et dans l’incrédulité ? Le Créateur de toutes choses n’est devenu un homme que pour glorifier Dieu et bénir l’homme, car la bénédiction ne pouvait se trouver qu’ainsi ; et par rien de moindre que la mort, la mort de la croix. Son incarnation n’était pas seulement Le manifester dans Sa vie, faisant uniquement la volonté de Dieu comme ce ne fut jamais le cas sur la terre auparavant, mais aussi pour souffrir pour les péchés dans le corps que Dieu Lui avait préparé, afin que les péchés soient ôtés par Son sacrifice pleinement suffisant, et que les croyants soient sanctifiés, oui, rendus parfaits pour l’éternité. Car c’est ce que Hébreux 10 déclare être le fruit de l’œuvre du Sauveur.

Et le Saint Esprit aussi nous en rend témoignage. Quelles que puissent être les bonnes choses en réserve pour Israël quand ils se repentiront et regarderont par la foi à leur Messie percé, la bonne nouvelle est maintenant envoyée par Dieu à tout pécheur, Juif ou Gentil. Oh, prenez la place de la vérité, et reconnaissez devant Dieu vos péchés et votre ruine, afin que vous ne veniez pas en jugement. Car Son jugement (et le Seigneur Jésus est le Juge) est saint et juste, et c’est pourquoi il doit aboutir à l’entière destruction du coupable. « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison » (Act. 16, 31). Il est l’objet de la foi placé devant chacun, et devant tous, par Dieu, afin que quiconque croit ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3).

N’écoutez pas les ruses du diable, qui vous murmure que vous détournez l’honneur de Dieu en regardant à Son Fils, le Seigneur Jésus. Il n’en est pas ainsi ; car « celui qui confesse le Fils a aussi le Père », et « quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père » (1 Jean 2). Et c’est la raison pour laquelle « le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils », afin que tous les hommes L’honorent comme ils honorent le Père (Jean 5). Ceux qui croient L’honorent maintenant, et ont la vie éternelle en Lui, et par grâce, marchent en accord avec elle ; mais tous ceux qui déshonorent maintenant le Fils, en refusant Sa parole et en désobéissant à Celui qui L’a envoyé, devront être ressuscité dans une résurrection de jugement, qui les contraindra à L’honorer dans le solennel jour sans fin de leur ruine éternelle. C’est ainsi qu’Il déclare qui est le chemin, et la vérité, et la vie. Ne péchez plus contre Dieu et contre votre propre âme ; mais croyez en Celui qui, par la grâce de Dieu, a goûté la mort pour tout. « Car Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l’homme Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous, témoignage qui devait être rendu en son propre temps » ; et c’est ainsi qu’Il est pour vous maintenant, afin que vous ne négligiez pas plus longtemps un si grand salut, mais que vous croyiez en Lui pour le salut de votre âme.