Le fils du seigneur de la cour guéri

(Traduit de l’anglais)
Jean 4, 46 à 54
W. Kelly

[Bible Treasury 20 p. 310-311]
[Paroles d’évangile 4.12]

L’histoire de notre Seigneur, dans Ses actes avec la femme samaritaine et les gens de la ville à la suite, est d’autant plus admirable, qu’il n’y eut aucun miracle. Ce fut Sa puissance amenant la conscience en face de ses péchés devant Dieu, et révélant le Père dans le Fils, le Sauveur du monde, par Son Saint Esprit.

Ici, nous sommes en présence de notre Seigneur, non seulement donnant un signe béni de la puissance en grâce quand tout le reste était sans espoir, mais reprenant l’incrédulité chez un courtisan juif, qui était venu à Lui à Cana et faisait appel à Lui pour son enfant malade à Capernaüm. « Celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir ». Il n’était pas surprenant que ceux qui ne regardaient à Jésus que comme le Messie, relient Sa puissance avec Sa présence concrète. Mais un des plus grands buts de notre évangile est de faire connaître Dieu en Lui, le Fils éternel, au-dessus de tous les temps et de toutes les circonstances. Quand le seigneur de la cour Le pria donc de descendre et de guérir son fils, le Seigneur mit à jour l’erreur qui demandait un signe visible ; sa condition n’était pas encore très différente de celle des Galiléens que nous lisons au verset 45, de qui il est écrit qu’ils Le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’Il avait faites à Jérusalem pendant la fête. « Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point ». Cela ne fit qu’accroître l’importunité du père, qui dit : « Seigneur (ou, Monsieur), descends avant que mon enfant meure ». Alors vient la parole de puissance : « Va, ton fils vit ». L’homme crut la parole que Jésus lui avait dite et alla son chemin. Si le Seigneur n’était pas allé avec lui pour poser Sa main sur l’enfant malade, ce n’était que pour quelque chose de meilleur, et d’une meilleure manière. Sa parole fut prononcée et crue.

Ainsi fut opérée la bénédiction, d’une double manière ; pour l’âme du père, et pour le corps du fils. Le père crut la parole du Seigneur Jésus, le fils fut guéri de sa fièvre, et le Seigneur fut honoré par ces deux choses. Et nous voyons facilement combien le cas est différent du centurion gentil et de son esclave qui allait mourir de paralysie. Car là, le Seigneur alla avec les anciens des Juifs, et fut seulement arrêté quand Il n’était pas loin de la maison, par des amis que le centurion avaient envoyés dire : « Seigneur, ne te donne pas de fatigue, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; c’est pourquoi je ne me suis pas cru digne moi-même non plus d’aller vers toi ; mais dis une parole et mon serviteur sera guéri ». Oui, sa foi était du caractère le plus simple et le plus fort, formée par le sentiment qui lui était donné de la gloire du Seigneur. La parole de Jésus était bien suffisante : Il n’avait qu’à parler, et la chose était faite. Pourtant, quelques hommes remarquables dans les premiers temps ont confondu ces deux cas bien distincts.

Mais c’est à un point similaire de foi simple que le seigneur de la cour est amené maintenant, comme le centurion l’avait fait de lui-même. « Va, ton fils vit » fut reçu dans son cœur des lèvres du Seigneur Jésus. Et comme il descendait, ses esclaves le rencontrèrent, disant : Ton fils vit. Il s’enquit alors d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et leur réponse fut : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. C’était aussi clair que la lumière, l’action immédiate et sans équivoque de la puissance divine, non pas commençant, mais complète. En cette même heure, comme le sut le père, Jésus lui disait : Ton fils vit ; et lui-même crut, et toute sa maison. Ici au moins, il n’y avait pas de forme, mais une réalité sans risque d’accréditer ce qui pourrait être faux, et un fait qui nous aide à comprendre d’autres déclarations de cette sorte.

Mais qu’en est-il de vous, mon lecteur ? Car ces choses sont écrites, comme tout le reste de l’évangile, « afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom ». C’était une chose bénie quand la maladie amenait les hommes à Jésus pour être guéris ; c’est une chose encore plus bénie quand des pécheurs sentent leurs péchés devant Dieu et regardent au Sauveur pour ce besoin des plus profonds. Il est la vie aussi bien que la résurrection ; et Il donne maintenant la vie éternelle à quiconque croit, tout comme Il ressuscitera leur corps au dernier jour. Sans aucun doute, le Sauveur est maintenant dans le ciel ; mais assurément, cela n’enlève rien à Sa puissance ni à Son amour. Le même Jésus est maintenant exalté en haut et Il reviendra ainsi de la même manière, comme Il a été vu élevé dans le ciel. Il est ainsi d’autant plus urgent que vous ne négligiez pas l’appel de Dieu à croire, ni n’oubliiez pas la conséquence de négliger un si grand salut, car dans l’un ou l’autre cas, c’est braver le jugement.

Si vous recherchez un signe ou un miracle pour croire, profitez de la correction pleine de grâce que le Seigneur fit à quelqu’un qui était bien plus excusable que vous qui avez toute la Parole de Dieu, et en particulier le Nouveau Testament qui ne laisse aucune place à une telle erreur. N’est-il pas clair pour vous que tout dépend du Seigneur Jésus, et que Sa grâce est aussi grande que Sa gloire ? Quand Il ne répond pas un mot, c’est pour produire le jugement de soi-même par la foi. Quand Il ne répond pas à une demande, c’est pour amener, par Sa parole, à avoir foi dans ce qui est invisible.

Quelquefois, les âmes sont découragées par une sévère réprimande de leur faiblesse, pour commencer. Le Seigneur n’agit jamais ainsi envers quiconque. Il corrige afin de mieux bénir, éprouver et fortifier. Ici, nous sentons la foi croître fortement, quand l’interférence de la vue, si naturelle à un Juif et de fait à la chair et au sang, fut supprimée par Sa parole. Et ensuite, il nous est dit que toute la maison fut amenée sous la bénédiction d’une foi vivante : un résultat qui est loin d’être un cas isolé, dans les voies du Dieu de toute grâce, mais suffisamment rare en tout temps, pourtant, où ou quand que ce soit, plein d’intérêt et d’encouragement pour ceux qui voudraient apprendre de Lui, et rechercher l’honneur qui vient du seul Dieu. Vous devez avoir affaire avec Lui. Si vous entendez la parole de Christ et croyez en Celui qui L’a envoyé, vous recevez la vie éternelle et ne venez pas en jugement, mais vous êtes passé de la mort à la vie. Si vous le refusez maintenant, vous ne pourrez échapper à la voix du Seigneur, quand Il convoquera les hommes pour se tenir devant le grand trône blanc, et vous serez jugé par les œuvres dont vous pouvez vous vanter maintenant — mais oh ! la honte et l’horreur quand la vérité sera manifestée. Que la bonté de Dieu vous conduise sans délai à la repentance aux pieds de Jésus.