Le Seigneur Jésus prononce ici la quatrième des sept paraboles, la troisième similitude du royaume dans ces mystères.
« Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme prit et qu’elle cacha parmi trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout fût levé » (v. 33 ).
Il n’est pas question ici des individus, pas plus que dans les deux précédentes, en particulier dans celle du grain de moutarde qui s’apparente le plus à celle-ci, comme l’indique la structure. Les individus avaient leur place dans la première parabole et, en écoutant, ils étaient nés de nouveau et étaient chacun des fruits produits par la semence. Si celle-ci était reçue dans la bonne terre, il y avait de la vie et du fruit ; sinon, la parole du royaume n’avait pas d’effet vital. Mais dans les paraboles qui suivent, devant les foules, nous avons des états successifs qui caractérisent le royaume tandis que Christ est caché en haut. Le premier est la ruine de la moisson ici-bas par le mélange, tandis que les hommes dormaient, de l’ivraie avec le froment ; mélange qui doit être laissé pour que le Roi s’en occupe quand Il reviendra, à la consommation du siècle. Le second est la croissance extraordinaire de ce qui a été planté comme une chose extrêmement petite ; mais elle grandit pour devenir une puissance terrestre aux prétentions attrayantes. Aucun de ces états n’a clairement affaire avec les individus, mais, comme il convient « au royaume », avec l’état de choses, et chacun dans son ordre propre.
Que signifie alors « le levain » ? Son introduction revient-elle à la première parabole et à son appel aux individus ? Ne continue-t-elle pas plutôt la lignée des comparaisons du royaume ? C’est bien certainement ce dernier cas uniquement, présentant l’effet de l’assimilation d’une doctrine, ou credo, sur une certaine sphère déterminée, jusqu’à ce qu’elle en soit entièrement imprégnée. Cela diffère très distinctement de la semence ayant un principe de vie qui porte du fruit, une image fréquente et bien adaptée dans l’Écriture. Le levain n’est jamais employé ainsi ailleurs. Depuis le tout début, il symbolisait une corruption qui tendait à opérer et à se répandre, comme dans la Pâque, appliqué avec autorité en 1 Corinthiens 5 au mal qui doit être ôté. Il a été utilisé par notre Seigneur pour décrire l’enseignement des pharisiens et des sadducéens, contre lequel les disciples devaient être en garde. Comparez Galates 5, 9 pour la doctrine, comme 1 Corinthiens 5 pour l’immoralité.
En aucun cas donc l’Écriture ne présente le levain comme une figure de la vivification, en aucun cas elle ne l’identifie avec le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint que Dieu a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur . L’eau vive est aussi différente que possible de la levure ; laquelle, étant un processus de fermentation, fait lever la pâte et la rend plus agréable au goût naturel. Si Christ est, dans le langage lévitique, le pain sans levain que mangent les rachetés, le levain a son utilisation appropriée dans les deux pains levés qui représentent les premiers fruits de la Pentecôte ; car les régénérés ont encore le mal dans leur nature. C’est pourquoi le sacrifice pour le péché accompagnait toujours les pains levés ; tandis que pour la gerbe des prémices, figure de Christ ressuscité, comme il n’y avait bien sûr pas de levain, il n’y avait pas non plus mention de sacrifice pour le péché. Le même principe explique le pain levé seul avec les sacrifice de prospérités offerts en action de grâces. Quand la nature tombée apparaît, le levain se montre aussi ; quelles que soient les promesses de la grâce, Dieu en tient compte. Mais vivifier est l’énergie directe de Christ, qui est la vie agissant par la parole de la foi.
C’est pourquoi, le mieux que l’on puisse dire du levain, selon l’Écriture, c’est qu’il s’agit d’une doctrine opérant parmi les hommes, comme ici dans les trois mesures de farine, jusqu’à ce que le tout fût levé. Le royaume n’était pas seulement ce qui est parti du plus humble commencement pour devenir une puissance dominante sur la terre, comme tout autre état de ce monde, dont l’élévation est recherchée par ceux qui y trouvent un abri. Il devait aussi pénétrer dans les esprits des hommes dans une sphère délimitée, les formant et les façonnant selon l’enseignement présenté. Ce que pouvait être le caractère spirituel de cette doctrine, n’entre guère dans les limites de ce qui était dit devant les foules. Et nous savons que ce qui s’est répandu dans une grande partie de l’empire romain détruit et au-delà, après que la profession chrétienne se soit élevée jusqu’à devenir une puissance et une influence de ce monde, était un simple credo, et en aucun cas l’évangile de Dieu pour l’obéissance de la foi : une idolâtrie des sacrements et du crucifix, et l’établissement, si ce n’est de dieux, du moins de médiateurs pour déshonorer le seul Médiateur ; non pas la parole de la croix comme Sa puissance envers ceux qui sont sauvés. Ce n’était plus Dieu choisissant les choses folles du monde pour confondre les sages, ou les faibles pour faire honte aux fortes, mais les sages, les puissants et les nobles choisissant le symbole de la chrétienté comme l’objet d’un hommage visible, et même comme le moyen de leur avantage ou de leur ambition. Telle était l’œuvre de la « femme ». Le Seigneur a depuis longtemps été laissé à l’arrière-plan.
Mon lecteur, prenez garde à ne pas être trompé ni à vous tromper vous-même. L’ennemi invisible a des ruses sans limites et subtiles ; et vous êtes exposés, mais vous ne devez pas ignorer ses manœuvres. Christ seul peut assurer le salut à votre âme. Et Il est aussi satisfaisant qu’Il est infaillible. Aucun autre fondement ne peut être posé que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ . Ce n’est pas quand nous devenons forts ou pieux, mais seulement tels que nous sommes, qu’Il sauve, et cela jusqu’à l’achèvement : alors que nous étions sans force, au temps convenable, Christ est mort pour des impies . Prêtez seulement l’oreille à l’appel de Dieu. « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta maison » .
Galates
5 ◊ 1 Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude. ◊ 2 Voici, moi Paul, je vous dis que si vous êtes circoncis, Christ ne vous profitera de rien ; ◊ 3 et je proteste de nouveau à tout homme circoncis, qu’il est tenu d’accomplir toute la loi. ◊ 4 Vous vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par [la] loi ; vous êtes déchus de la grâce. ◊ 5 Car nous, par [l’]Esprit, sur le principe de [la] foi, nous attendons l’espérance de la justice. ◊ 6 Car, dans le christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision, n’ont de valeur, mais [la] foi opérante par [l’]amour. ◊ 7 Vous couriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ? ◊ 8 La persuasion ne vient pas de celui qui vous appelle. ◊ 9 Un peu de levain fait lever la pâte tout entière. ◊ 10 J’ai confiance à votre égard par le Seigneur, que vous n’aurez point d’autre sentiment ; mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera le jugement.
◊ 11 Mais moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? — alors le scandale de la croix est anéanti. ◊ 12 Je voudrais que ceux qui vous bouleversent se retranchassent même.
◊ 13 Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement [n’usez] pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair, mais, par amour, servez-vous l’un l’autre ; ◊ 14 car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 15 Mais si vous vous mordez et vous dévorez l’un l’autre, prenez garde que vous ne soyez consumés l’un par l’autre.
◊ 16 Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. ◊ 17 Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez. ◊ 18 Mais si vous êtes conduits par [l’]Esprit, vous n’êtes pas sous [la] loi. ◊ 19 Or les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, ◊ 20 l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, ◊ 21 les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu. ◊ 22 Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, ◊ 23 la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi. ◊ 24 Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. ◊ 25 Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. ◊ 26 Ne soyons pas désireux de vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres [et] en nous portant envie les uns aux autres.
1 Corinthiens
5 ◊ 1 On entend dire partout qu’il y a de la fornication parmi vous, et une fornication telle qu’elle [n’existe] pas même parmi les nations, de sorte que quelqu’un aurait la femme de son père. ◊ 2 Et vous êtes enflés d’orgueil, et vous n’avez pas plutôt mené deuil, afin que celui qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous. ◊ 3 Car pour moi, étant absent de corps, mais présent en esprit, j’ai déjà, comme présent, jugé ◊ 4 (vous et mon esprit étant assemblés, avec la puissance de notre seigneur Jésus Christ), [de livrer], au nom de notre seigneur Jésus Christ, celui qui a ainsi commis cette action, ◊ 5 [j’ai jugé, dis-je,] de livrer un tel homme à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé dans la journée du Seigneur Jésus. ◊ 6 Votre vanterie n’est pas bonne ; ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte tout entière ? ◊ 7 Ôtez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée : ◊ 8 c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité.
◊ 9 Je vous ai écrit dans la lettre, de ne pas avoir de commerce avec des fornicateurs, ◊ 10 non pas absolument avec les fornicateurs de ce monde, ou les avares et les ravisseurs, ou les idolâtres, puisqu’ainsi il faudrait que vous sortissiez du monde ; ◊ 11 mais, maintenant, je vous ai écrit que, si quelqu’un appelé frère est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, vous n’ayez pas de commerce avec lui, que vous ne mangiez pas même avec un tel homme. ◊ 12 Car qu’ai-je affaire de juger ceux de dehors aussi ? Vous, ne jugez-vous pas ceux qui sont de dedans ? ◊ 13 Mais ceux de dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes.
Tite
3 ◊ 1 Rappelle-leur d’être soumis aux principautés et aux autorités, d’être obéissants, d’être prêts à toute bonne œuvre, ◊ 2 de n’injurier personne, de n’être pas querelleurs, [mais] modérés, montrant toute douceur envers tous les hommes. ◊ 3 Car nous étions, nous aussi, autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés, vivant dans la malice et dans l’envie, haïssables, nous haïssant l’un l’autre. ◊ 4 Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, ◊ 5 il nous sauva, non sur le principe d’œuvres [accomplies] en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint, ◊ 6 qu’il a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur, ◊ 7 afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle. ◊ 8 Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes sur ces choses, afin que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : ces choses sont bonnes et utiles aux hommes. ◊ 9 Mais évite les folles questions, et les généalogies, et les contestations, et les disputes sur la loi, car elles sont inutiles et vaines. ◊ 10 Rejette l’homme sectaire après une première et une seconde admonestation, ◊ 11 sachant qu’un tel homme est perverti et pèche, étant condamné par lui-même.
◊ 12 Quand j’enverrai Artémas auprès de toi, — ou Tychique, empresse-toi de venir auprès de moi à Nicopolis, car j’ai résolu d’y passer l’hiver. ◊ 13 Accompagne avec soin Zénas, le docteur de la loi, et Apollos, afin que rien ne leur manque ; ◊ 14 et que les nôtres aussi apprennent à être les premiers dans les bonnes œuvres pour les choses nécessaires, afin qu’ils ne soient pas sans fruit.
◊ 15 Tous ceux qui sont avec moi te saluent. Salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce soit avec vous tous !
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
1 Corinthiens
3 ◊ 1 Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. ◊ 2 Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore [la supporter], et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, ◊ 3 car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? ◊ 4 Car quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ; et l’autre : moi, je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas des hommes ? ◊ 5 Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, et comme le Seigneur a donné à chacun d’eux. ◊ 6 Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais Dieu a donné l’accroissement. ◊ 7 De sorte que ni celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement. ◊ 8 Or celui qui plante et celui qui arrose sont un ; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. ◊ 9 Car nous sommes collaborateurs de Dieu ; vous êtes le labourage de Dieu, l’édifice de Dieu. ◊ 10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. ◊ 11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. ◊ 12 Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, ◊ 13 l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. ◊ 14 Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; ◊ 15 si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu.
◊ 16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? ◊ 17 Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes.
◊ 18 Que personne ne s’abuse soi-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; ◊ 19 car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; car il est écrit : « Celui qui prend les sages dans leurs ruses », ◊ 20 et encore : « Le *Seigneur connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains ». ◊ 21 Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, ◊ 22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, ◊ 23 et vous à Christ, et Christ à Dieu.
Actes
16 ◊ 1 Et il arriva à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une femme juive croyante, mais d’un père grec, ◊ 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. ◊ 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l’ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. ◊ 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. ◊ 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.
◊ 6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; ◊ 7 et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. ◊ 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade. ◊ 9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. ◊ 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser. ◊ 11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, et le lendemain à Néapolis, ◊ 12 et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie ; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.
◊ 13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l’on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. ◊ 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait. ◊ 15 Et après qu’elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.
◊ 16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. ◊ 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. ◊ 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. ◊ 19 Mais ses maîtres, voyant que l’espérance de leur gain s’en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. ◊ 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ◊ 21 et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. ◊ 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l’ordre de les fouetter. ◊ 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. ◊ 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. ◊ 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. ◊ 26 Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. ◊ 27 Et le geôlier, s’étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s’étaient enfuis. ◊ 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. ◊ 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. ◊ 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ◊ 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. ◊ 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. ◊ 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fut baptisé, lui et tous les siens. ◊ 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.
◊ 35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. ◊ 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. ◊ 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu’ils viennent eux-mêmes et qu’ils nous mènent dehors ! ◊ 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu’ils étaient Romains. ◊ 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. ◊ 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.
Matthieu
13 ◊ 1 Et en ce jour-là, Jésus, étant sorti de la maison, s’assit près de la mer. ◊ 2 Et de grandes foules étaient rassemblées auprès de lui, de sorte que, montant dans une nacelle, il s’assit ; et toute la foule se tenait sur le rivage. ◊ 3 Et il leur dit beaucoup de choses par des paraboles, disant : Voici, un semeur sortit pour semer. ◊ 4 Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et les oiseaux vinrent et les dévorèrent. ◊ 5 Et d’autres tombèrent sur les endroits rocailleux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; et aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; ◊ 6 et, le soleil s’étant levé, ils furent brûlés, et parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils séchèrent. ◊ 7 Et d’autres tombèrent entre les épines, et les épines montèrent et les étouffèrent. ◊ 8 Et d’autres tombèrent sur une bonne terre et produisirent du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. ◊ 9 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 10 Et les disciples, s’approchant, lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? ◊ 11 Et lui, répondant, leur dit : C’est parce qu’à vous il est donné de connaître les mystères du royaume des cieux ; mais à eux, il n’est pas donné. ◊ 12 Car à quiconque a, il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à quiconque n’a pas, cela même qu’il a sera ôté. ◊ 13 C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce que voyant ils ne voient pas, et qu’entendant ils n’entendent ni ne comprennent. ◊ 14 Et par eux s’accomplit la prophétie d’Ésaïe qui dit : « En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; ◊ 15 car le cœur de ce peuple s’est épaissi, et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles, et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». ◊ 16 Mais bienheureux sont vos yeux, car ils voient, et vos oreilles, car elles entendent ; ◊ 17 car en vérité, je vous dis, que plusieurs prophètes et [plusieurs] justes ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 18 Vous donc, écoutez la parabole du semeur. ◊ 19 Toutes les fois que quelqu’un entend la parole du royaume, et ne [la] comprend pas, le méchant vient et ravit ce qui est semé dans son cœur ; c’est là celui qui a été semé le long du chemin. ◊ 20 Et celui qui a été semé sur les endroits rocailleux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; ◊ 21 mais il n’a pas de racine en lui-même, mais n’est que pour un temps : et quand la tribulation ou la persécution survient à cause de la parole, il est aussitôt scandalisé. ◊ 22 Et celui qui a été semé dans les épines, c’est celui qui entend la parole ; et les soucis de ce siècle et la tromperie des richesses étouffent la parole, et il est sans fruit. ◊ 23 Et celui qui a été semé sur la bonne terre, c’est celui qui entend et comprend la parole, qui aussi porte du fruit, et produit l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente.
◊ 24 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux a été fait semblable à un homme qui semait de bonne semence dans son champ. ◊ 25 Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et sema de l’ivraie parmi le froment, et s’en alla. ◊ 26 Et lorsque la tige monta et produisit du fruit, alors l’ivraie aussi parut. ◊ 27 Et les esclaves du maître de la maison, s’approchant, lui dirent : Seigneur, n’as-tu pas semé de bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il a l’ivraie ? ◊ 28 Et il leur dit : Un ennemi a fait cela. Et les esclaves lui dirent : Veux-tu donc que nous allions et que nous la cueillions ? ◊ 29 Et il dit : Non, de peur qu’en cueillant l’ivraie, vous ne déraciniez le froment avec elle. ◊ 30 Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu’à la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Cueillez premièrement l’ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler, mais assemblez le froment dans mon grenier.
◊ 31 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et sema dans son champ : ◊ 32 lequel est, il est vrai, plus petit que toutes les semences ; mais quand il a pris sa croissance, il est plus grand que les herbes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent et demeurent dans ses branches.
◊ 33 Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme prit et qu’elle cacha parmi trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout fût levé.
◊ 34 Jésus dit toutes ces choses aux foules en paraboles, et sans parabole il ne leur disait rien ; ◊ 35 en sorte que fût accompli ce qui a été dit par le prophète, disant : « J’ouvrirai ma bouche en paraboles, je proférerai des choses qui ont été cachées dès la fondation du monde ».
◊ 36 Alors, ayant congédié les foules, il entra dans la maison ; et ses disciples vinrent à lui, disant : Expose-nous la parabole de l’ivraie du champ. ◊ 37 Et lui, répondant, leur dit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le fils de l’homme ; ◊ 38 et le champ, c’est le monde ; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant ; ◊ 39 et l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; et la moisson, c’est la consommation du siècle ; et les moissonneurs sont des anges. ◊ 40 Comme donc l’ivraie est cueillie et brûlée au feu, il en sera de même à la consommation du siècle. ◊ 41 Le fils de l’homme enverra ses anges, et ils cueilleront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité, ◊ 42 et ils les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 44 Encore, le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu’un homme, après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu’il en a, il s’en va, et vend tout ce qu’il a, et achète ce champ-là.
◊ 45 Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles ; ◊ 46 et ayant trouvé une perle de très grand prix, il s’en alla, et vendit tout ce qu’il avait, et l’acheta.
◊ 47 Encore, le royaume des cieux est semblable à une seine jetée dans la mer et rassemblant [des poissons] de toute sorte ; ◊ 48 et quand elle fut pleine, ils la tirèrent sur le rivage, et s’asseyant, ils mirent ensemble les bons dans des vaisseaux, et jetèrent dehors les mauvais. ◊ 49 Il en sera de même à la consommation du siècle : les anges sortiront, et sépareront les méchants du milieu des justes, ◊ 50 et les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 51 Jésus leur dit : Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui disent : Oui, [Seigneur. ◊ 52 Et il leur dit : C’est pour cela que tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles.
◊ 53 Et il arriva que, quand Jésus eut achevé ces paraboles, il se retira de là. ◊ 54 Et étant venu dans son pays, il les enseignait dans leur synagogue, en sorte qu’ils étaient étonnés et disaient : D’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? ◊ 55 Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? et ses frères, Jacques, et Joses, et Simon, et Jude ? ◊ 56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes auprès de nous ? D’où donc viennent à celui-ci toutes ces choses ? ◊ 57 Et ils étaient scandalisés en lui. Et Jésus leur dit : Un prophète n’est pas sans honneur, si ce n’est dans son pays et dans sa maison. ◊ 58 Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité.