Le paralytique guéri

(Traduit de l’anglais)
Matthieu 9 ; Marc 2 ; Luc 5
W. Kelly

[Bible Treasury 20 p. 182-183]
[Paroles d’évangile 4.4]

Le nouveau et précieux caractère qui se dévoile à ce point du récit de Matthieu, c’est l’opposition et la haine grandissantes des chefs religieux envers le Seigneur. Ce n’est pas, comme dans Matthieu 8, un certain scribe ignorant de lui-même et confiant en lui, qui propose de Le suivre où qu’Il aille. Dans Matthieu 9, les scribes commencent à dire en eux-mêmes : Cet homme blasphème ; et les pharisiens concluent avec leur propre blasphème — que c’est en vertu du prince des démons qu’Il chassait les démons. Au travers de l’incrédulité aveugle, le Seigneur donne Son témoignage, béni et bénissant.

Le premier incident rapporté est la guérison du paralytique, alors qu’Il présentait la parole à une foule à la maison dans Sa propre ville — Capernaüm. Cette maladie illustre bien l’effet du péché qui détruit toute puissance ; comme la lèpre dans sa souillure impure devant Dieu et devant l’homme. À cette occasion, la maison était remplie même jusqu’au-delà de la porte, comme nous le dit Marc ; ce qui explique la difficulté pour les quatre porteurs de s’approcher. Les bâtiments orientaux, toutefois, fournissent un accès aisé au toit ; et c’est celui-ci qu’ils découvrirent, et firent descendre le malade sur son petit lit par les tuiles, comme nous le dit Luc. Le Seigneur vit leur foi et dit au paralytique : « fils » (ou plutôt « enfant »), « tes péchés sont pardonnés ».

C’était de fait une parole étonnante ; et il devait bien en être ainsi. Le Seigneur mettait à nu la racine du mal, et la traitait immédiatement à fond. Lui seul pouvait parler ainsi. Même un apôtre n’approche pas de la force de cette parole. C’était quelque chose qui Lui était propre, à Lui qui était à la fois l’Éternel et le Fils de l’homme. Les docteurs de la loi furent choqués. Ils raisonnaient de façon incrédule dans leur cœur à Son déshonneur ; mais Lui, établi juge des vivants et des morts, lisait dans leur cœur comme dans celui de tous, et Il répondit à leur raisonnement muet et méchant par la question : « Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir (ou l’autorité) sur la terre de pardonner les péchés, (il dit au paralytique) : Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison ». Et c’est ce que fit immédiatement l’homme devant tous. Et les foules, du moins, furent remplies de crainte et dirent : Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges.

Laissez-moi vous implorer, vous qui avez des péchés et ne pouvez éviter le pressentiment du jugement. Pourquoi ne vous empareriez-vous pas de telles paroles de grâce divine ? Elles sont pour toute âme d’homme qui croit. Elles n’étaient pas limitées à cette époque, à cette race ou à ce pays. Elles sont écrites dans la Parole de Dieu impérissable, pour les hommes coupables qui entendent, où qu’ils soient, afin qu’ils croient et soient sauvés. C’est pourquoi Il n’est pas encore venu pour juger, mais pour dire encore : Tes péchés sont pardonnés. Les miracles peuvent prendre fin ; mais l’amour ne manque jamais à pardonner les péchés de tout pécheur nécessiteux qui croit. Et si le Juif le rejette, il ne fait que donner l’opportunité d’ouvrir librement la porte aux Gentils en tout lieu. Dieu est-Il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l’est-Il pas aussi des Gentils ? Oui, écrit l’Hébreu des Hébreux inspiré, des Gentils également. Ne craignez donc pas, mais croyez.

« Le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés ». Cela, les scribes instruits dans la loi ne le croyaient pas ; car ils ne Le connaissaient pas, ni le Dieu qui L’avait envoyé. Ils n’auraient pas mis en question que Dieu pardonne les péchés. Ils se rebellaient contre l’exercice d’une telle autorité par le Seigneur. Il la revendiquait comme Fils de l’homme, Il l’exerçait en faveur du paralytique, et Il lui donnait immédiatement la puissance pour se lever, prendre son lit et marcher, sous leurs yeux, comme Sa réfutation de leurs mauvais doutes, Son témoignage extérieur de ce précieux bienfait. Il avait vaincu Satan pour cette vie, et Il pillait ses biens.

Mais plus que cela : Christ a depuis lors accompli la rédemption. Il a pris Son siège à la droite de la Majesté dans les hauts lieux, une fois qu’Il eut fait la purification des péchés. Ressuscité d’entre les morts, Il nous a dit que toute puissance (ou autorité) Lui avait été donnée dans le ciel et sur la terre. Il a définitivement vaincu ; Il a porté le jugement de Dieu contre le péché sur la croix ; Il a porté nos péchés en Son propre corps sur le bois. N’est-ce pas là un fondement d’autant plus urgent pour que vous croyiez, et un encouragement d’autant plus profond à vous confier en Lui ? Il a expressément envoyé Ses serviteurs dans tout le monde, et leur a dit de prêcher l’évangile ou la bonne nouvelle à toute la création. Mais Il avertit solennellement que celui qui ne croit pas sera condamné (ou damné).

Oh, ne trompez pas votre âme, ne faites pas d’affront au Sauveur, qui est le Seigneur de gloire. S’Il s’est humilié Lui-même pour devenir non seulement un homme, mais un sacrifice à Dieu pour le péché, n’est-ce pas là pour vous le meilleur des terrains pour vous incliner, et Le bénir et L’adorer, de même que le Père qui L’a donné ? Et combien, autrefois incrédules, sont devenus Ses plus dévoués serviteurs, comme Saul de Tarse, devenu par la suite le grand apôtre ? Ne soyez pas comme les scribes orgueilleux ou les pharisiens amers, qui se confiaient en eux-mêmes, qui Le rejetaient, et qui ont péri éternellement.

La puissance pour marcher droitement et pour glorifier Dieu est inséparable de la connaissance que vos péchés sont pardonnés. Jusqu’à ce que vous croyiez à l’évangile, vous êtes aussi impuissant que l’était le paralytique sur sa couche. Quand vous avez la rédemption en Lui par Son sang, le pardon de vos offenses, vous pouvez jouir de l’amour de Dieu en Christ, de Ses conseils et de Ses voies ; et le Saint Esprit vous fortifiera pour marcher d’une manière digne de Lui, et de l’appel dont vous avez été appelé. La capacité de marcher comme un chrétien suit la foi en Christ et Sa grâce en pardon. Ils renversent l’ordre de Dieu et la parole de Christ, ceux qui s’efforcent de marcher ainsi afin d’être pardonnés. C’est tout à fait inutile, parce que c’est le moi et l’incrédulité : une flamme de leur propre cru. Et c’est là ce qu’ils obtiendront de la part de Dieu : ils coucheront dans la douleur

Veillez donc à regarder à Lui qui, s’Il est maintenant exalté, est encore le Sauveur. Car Dieu n’a pas envoyé Son Fils dans le monde afin de juger le monde, mais afin que le monde fût sauvé par Lui. Si vous ne croyez pas, vous serez certainement jugé par Lui et perdu pour jamais. C’est ce que Sa Parole déclare clairement.