Où es-tu ?

Traduit de l’anglais
W. Kelly
(Gen. 3, 8-9)

La Parole de Dieu est la vérité, où et quand elle a été écrite, quel que soit le sujet qu’elle traite. Combien c’est solennel quand Lui, auprès duquel il ne peut y avoir d’appel, s’adresse personnellement à l’homme ! Il en est ainsi ici, quand l’homme venait juste de tomber : « Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où [es-]tu ? » (v. 8, 9).

L’homme s’était éloigné de Dieu ; et c’était désormais manifeste et indéniable. Même avant que l’Éternel Dieu appelle Adam et Ève en Sa présence, la chute opérait ses conséquences mauvaises. Ils avaient eu honte pour la première fois, et ils avaient songé à cacher leur honte à eux-mêmes et l’un à l’autre. Quand ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, leur terreur augmenta considérablement, quoique en vain ; car comment l’homme peut-il échapper s’il est convoqué là ?

Avant la chute, combien délicieuse était Sa présence en grâce, Lui qui avait planté le jardin en Éden, et y avait mis l’homme qu’Il avait formé ! Et du sol, l’Éternel Dieu fit croître tout arbre agréable à voir et bon à manger [Gen. 2, 9], en plus des deux arbres au milieu du jardin, témoins silencieux de la vérité à part de tous les autres. Il ne manquait pas non plus un fleuve pour arroser le jardin, fleuve qui après cela se partageait et devenait quatre rivières. Dans ce jardin donc, l’Éternel Dieu plaça l’homme pour le cultiver et le garder. Plus que cela, Il fit venir tout animal des champs et tout oiseau des cieux vers l’homme, pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à chacun devint son nom. Mais encore plus que tout cela (le signe qu’il était le possesseur et le seigneur de la création inférieure), se trouvait l’intérêt profond de l’Éternel Dieu en formant une femme tirée de l’homme, os de ses os et chair de sa chair, pour être son épouse.

Mais le péché a désormais rendu la présence de Dieu très alarmante. La conscience de l’homme était mauvaise ; et la présence divine, au lieu d’éveiller l’amour et la gratitude, les terrifia au plus haut point. Les feuilles de figuier avaient échoué. Adam et sa femme se cachèrent parmi les arbres du jardin. L’appel dit la triste vérité : « Où es-tu ? ». Loin de Dieu ! Jusqu’à ce que l’homme ait péché, il n’était pas question de jugement. Le péché a obligé Dieu à le juger. L’homme se dérobe à cela ; son péché ne peut pas être caché, et Dieu doit juger.

Qu’est-ce que l’homme a fait depuis lors ? Qu’avez-vous fait, cher lecteur ? Ajouter péché sur péché. Ainsi le psalmiste, écrivant des milliers d’années plus tard, confesse que tous les hommes sont sortis du bon chemin ; et cela n’était pas seulement vrai des païens qui ne connaissaient pas Dieu, mais de ceux qui Le connaissaient, Lui et Sa loi ; car ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi [Rom. 3, 19]. Mais maintenant, Dieu ordonne aux hommes que tous, en tout lieu, ils se repentent, parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts [Act. 17, 30, 31].

Oh, écoutez Son appel, tant qu’il est encore dit Aujourd’hui. Car c’est le jour de la grâce. Tout comme Dieu est venu s’enquérir de l’homme qui se cachait loin de Lui, le convainquant de ses péchés, et pourtant révélant la semence de la femme pour écraser le grand ennemi de Dieu et de l’homme ; ainsi Christ est déjà venu, ayant été fait péché sur la croix ; Il fut là et à ce moment, offert une fois pour porter les péchés en Son propre corps sur le bois [1 Pier. 2, 24]. C’est vers Lui que Dieu dirige l’œil de la foi. Il est le seul Médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Christ Jésus [1 Tim. 2, 5]. Il est le Sauveur qui ne peut manquer, étant Dieu aussi bien qu’homme. Il a souffert une fois pour toutes pour les péchés, le Juste pour les injustes, afin qu’Il nous amenât à Dieu [1 Pier. 3, 18]. Et « sachez donc que par lui vous est annoncée [non pas simplement promise, mais annoncée] la rémission des péchés, et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit [et ce n’est assuré à aucun autre] est justifié par lui » (Act. 13, 38-39).

Vous n’êtes pas seulement éloigné de Dieu, vous êtes perdu. Car quand Dieu, en Christ, est venu dans le monde pour réconcilier les hommes avec Dieu, ils n’ont pas voulu de Lui, mais L’ont jeté hors de Son propre monde ; ils L’ont crucifié et mis à mort. Telle est la position de l’homme, après tout ce que Dieu a fait : il est perdu. Mais l’évangile, qui parle ainsi, fait connaître le salut de Dieu en Christ, sans argent et sans prix demandés de la part de l’homme, quoique en vérité cela ait tout coûté à Dieu. C’est pourquoi Son message est que, comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le Fils de l’homme soit élevé [et tel a été le cas], afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » [Jean 3, 14-16].

Pensez-vous que c’est un moyen trop simple d’être sauvé, et trop incertain pour que vous vous y confiiez ? Hélas ! la pensée même trahit votre incrédulité. Car aucun moyen n’était plus difficile, même pour Dieu, que de donner Son propre Fils afin que vous ayez la vie par Lui, et qu’Il meure en propitiation pour vos péchés. Et la seule certitude que puisse avoir une âme sur la terre, est de recevoir le témoignage de Dieu touchant Son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie (1 Jean 5).