Christ est la fin de la loi pour justice à tout croyant [Rom. 10, 4] . Les deux justices sont donc mises en contraste. Moïse décrit l’une, disant : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles ». La loi était la justice de l’homme ; c’était la règle parfaite de Dieu pour une créature. Elle exigeait de l’homme qu’il rende une justice à Dieu ; s’il le faisait, il vivrait par elle.
La justice sur le principe de la foi, d’un autre côté, apporte la justice à l’homme. Un homme n’a pas à monter au ciel pour en faire descendre Christ ; Il est descendu même jusque dans la mort. Un homme n’a pas à plonger dans l’abîme, pour ramener Christ d’entre les morts ; Il est ressuscité : Dieu L’a ressuscité. Un Christ mort et ressuscité est présenté comme la manifestation de la justice de Dieu, en contraste direct avec la justice humaine, qui serait de garder la loi. Nous avons vu ce que ne dit pas la justice sur le principe de la foi ; maintenant, voyons ce qu’elle dit : « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, savoir que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé ». Du cœur, l’homme croit à justice ; de la bouche, il fait confession à salut, comme le dit l’Écriture.
L’homme confond et mélange la justice humaine et la justice divine ; Dieu les distingue nettement. Nous avons vu ce qu’est la justice de l’homme : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles ». Christ, comme homme, l’a accomplie ; mais ce n’est pas la justice de Dieu. La justice de Dieu, ou le jugement de Dieu (car c’est le même mot) est Son propre caractère en tant que tel, manifesté dans Ses propres actes, à savoir la mort et la résurrection de Christ (voir aussi Ps. 71, 19-20 ), et donnée en Christ au pécheur qui s’en empare par la foi, et est justifié par elle. En vérité, ô Dieu, ta justice est haut élevée, aussi élevée que les cieux : nul ne peut y atteindre ! Mais Dieu Lui-même est descendu pour répondre à Sa propre revendication : Christ a été livré pour nos fautes [Rom. 4, 25] , et Dieu a Lui-même jugé le péché dans la personne de Son Fils, sur la croix. Il Lui a fait subir de grandes et douloureuses peines à cause du péché de l’homme. Je regarde au péché ; je regarde aux terribles ténèbres ; j’entends le cri amer : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » [Matt. 27, 46] ; je vois le sang jaillir ; je demande : Pourquoi cela ? La seule réponse est : à cause du péché. Dieu a jugé là le péché dans la chair, sur Celui qui était sans péché. Je dis : Voilà la justice ! C’est le Juge faisant passer le jugement. La justice de Dieu contre le péché est manifestée. Je regarde de nouveau : j’entends un grand tremblement de terre ; la pierre est roulée de devant le sépulcre ; les gardes deviennent comme morts ; je vois un Être saint, sans tache — saint et sans tache comme Il le fut toujours — ressuscitant d’entre les morts. Je demande : Pourquoi cela ? J’entends la réponse : La justice exige qu’à cet homme qui a glorifié Dieu de toutes manières, soit dans la vie soit dans la mort, soit donnée la première place dans la gloire. Qui est cet homme ? C’est Christ, le second Adam, le Seigneur du ciel. Lui, de la part de Dieu, nous est fait justice. Dieu et l’homme sont liés ensemble en une personne, la personne même de Christ. Ils étaient toujours ensemble depuis l’incarnation, mais dans un homme. Il n’y a pas de position telle pour nous, sinon dans la résurrection (Jean 12, 23 ). Sur la croix, je vois le substitut du pécheur — merveille des merveilles — abandonné de Dieu. Le voile est déchiré, et l’accès est donné dans le lieu très saint même à tout pécheur qui croit en Jésus. La position du croyant est maintenant Christ devant Dieu. Ainsi, Dieu est pour nous, comme révélé dans Ses propres actes en Christ. La foi s’approprie tout cela et donne la position de Christ devant Dieu. Christ est-Il mort ? Le croyant est mort. Christ est-Il ressuscité ? Le croyant est ressuscité. Christ est-Il la justice de Dieu ? Le croyant est fait justice de Dieu en Lui. De son cœur, il croit à justice ; de sa bouche, il fait confession à salut. Il croit, il n’a pas honte ; il se réclame du nom du Seigneur, il est sauvé.
Romains 4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Psaumes 71 ◊ 1 En toi, Éternel ! j’ai mis ma confiance : que je ne sois jamais confus !
◊ 2 Dans ta justice, délivre-moi et fais que j’échappe ; incline ton oreille vers moi et sauve-moi.
◊ 3 Sois pour moi un rocher d’habitation, afin que j’y entre continuellement ; tu as donné commandement de me sauver, car tu es mon rocher et mon lieu fort.
◊ 4 * Mon Dieu ! fais-moi échapper de la main du méchant, de la main de l’injuste et de l’oppresseur.
◊ 5 Car toi tu es mon attente, Seigneur Éternel ! ma confiance dès ma jeunesse.
◊ 6 Je me suis appuyé sur toi dès le ventre ; c’est toi qui m’as tiré hors des entrailles de ma mère : tu es le sujet continuel de ma louange.
◊ 7 Je suis pour plusieurs comme un prodige ; mais toi, tu es mon fort refuge.
◊ 8 Ma bouche est pleine de ta louange [et] de ta magnificence, tout le jour.
◊ 9 Ne me rejette pas au temps de [ma] vieillesse ; ne m’abandonne pas quand ma force est consumée.
◊ 10 * Car mes ennemis parlent contre moi, et ceux qui guettent mon âme consultent ensemble,
◊ 11 Disant : Dieu l’a abandonné ; poursuivez-le et saisissez-le, car il n’y a personne qui le délivre.
◊ 12 Ô Dieu ! ne te tiens pas loin de moi ; mon Dieu, hâte-toi de me secourir !
◊ 13 Qu’ils soient honteux, qu’ils soient consumés, ceux qui sont ennemis de mon âme ; qu’ils soient couverts d’opprobre et de confusion, ceux qui cherchent mon malheur.
◊ 14 Mais moi, j’attendrai continuellement, et je redirai sans cesse toutes tes louanges.
◊ 15 Ma bouche racontera tout le jour ta justice [et] ton salut, car je n’en connais pas l’énumération.
◊ 16 J’irai dans la puissance du Seigneur Éternel ; je ferai mention de ta justice, de la tienne seule.
◊ 17 * Ô Dieu ! tu m’as enseigné dès ma jeunesse ; et jusqu’ici j’ai annoncé tes merveilles.
◊ 18 Et aussi, jusqu’à la vieillesse et aux cheveux blancs, ô Dieu ! ne m’abandonne pas, jusqu’à ce que j’annonce ton bras à [cette] génération, ta puissance à tous ceux qui viendront.
◊ 19 * Et ta justice, ô Dieu ! est haut élevée. Toi qui as fait de grandes choses, ô Dieu ! qui est comme toi ?
◊ 20 Toi qui nous as fait voir de nombreuses et amères détresses, tu nous redonneras la vie, et tu nous feras remonter hors des profondeurs de la terre.
◊ 21 Tu multiplieras ma grandeur, et tu te tourneras, tu me consoleras.
◊ 22 Aussi, mon Dieu, je te célébrerai avec le luth, [je louerai] ta vérité ; je chanterai tes louanges avec la harpe, ô Saint d’Israël !
◊ 23 Mes lèvres, et mon âme, que tu as rachetée, exulteront quand je chanterai tes louanges.
◊ 24 Ma langue aussi redira tout le jour ta justice ; car ils seront honteux, car ils seront confondus, ceux qui cherchent mon malheur.
Jean 12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Romains 10 ◊ 1 Frères, le souhait de mon cœur, et la supplication [que j’adresse] à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. ◊ 2 Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance. ◊ 3 Car, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. ◊ 4 Car Christ est [la] fin de [la] loi pour justice à tout croyant.
◊ 5 Car Moïse décrit la justice qui vient de la loi : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles ». ◊ 6 Mais la justice qui est sur le principe de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : « Qui montera au ciel ? » — c’est à savoir pour en faire descendre Christ ; ◊ 7 ou : « Qui descendra dans l’abîme ? » — c’est à savoir pour faire monter Christ d’entre les morts. ◊ 8 Mais que dit-elle ? « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur », c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, ◊ 9 [savoir] que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. ◊ 10 Car du cœur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut. ◊ 11 Car l’écriture dit : « Quiconque croit en lui ne sera pas confus ». ◊ 12 Car il n’y a pas de différence de Juif et de Grec, car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l’invoquent ; ◊ 13 « car quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ».
◊ 14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? ◊ 15 Et comment prêcheront-ils, à moins qu’ils ne soient envoyés ? selon qu’il est écrit : « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ». ◊ 16 Mais tous n’ont pas obéi à l’évangile ; car Ésaïe dit : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous ? ». ◊ 17 Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. ◊ 18 Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, « leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités de la terre habitée ». ◊ 19 Mais je dis : Israël n’a-t-il pas connu ? Moïse, le premier, dit : « Je vous exciterai à la jalousie par ce qui n’est pas une nation ; je vous provoquerai à la colère par une nation sans intelligence ». ◊ 20 Mais Ésaïe s’enhardit tout à fait, et dit : « J’ai été trouvé de ceux qui ne me cherchaient point, et j’ai été manifesté à ceux qui ne s’enquéraient point de moi ». ◊ 21 Mais quant à Israël, il dit : « Tout le long du jour j’ai étendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant ».
Matthieu 27 ◊ 1 Or, quand le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. ◊ 2 Et l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.
◊ 3 Alors Judas qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, ayant du remords, reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, ◊ 4 disant : J’ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ! tu y aviseras. ◊ 5 Et ayant jeté l’argent dans le temple, il se retira ; et s’en étant allé, il se pendit. ◊ 6 Mais les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d’argent, dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang. ◊ 7 Et ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet [argent] le champ du potier, pour la sépulture des étrangers ; ◊ 8 c’est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu’à aujourd’hui. ◊ 9 Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux d’entre les fils d’Israël ont évalué ; ◊ 10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le *Seigneur m’avait ordonné.
◊ 11 Or Jésus se tenait devant le gouverneur ; et le gouverneur l’interrogea, disant : Es-tu, toi, le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis. ◊ 12 Et étant accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien. ◊ 13 Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils portent témoignage contre toi ? ◊ 14 Et il ne lui répondit pas même un seul mot ; en sorte que le gouverneur s’en étonnait fort. ◊ 15 Or, à la fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier à la foule, celui qu’ils voulaient. ◊ 16 Et il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. ◊ 17 Comme donc ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus qui est appelé Christ ? ◊ 18 Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. ◊ 19 Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe. ◊ 20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. ◊ 21 Et le gouverneur, répondant, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. ◊ 22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié ! ◊ 23 Et le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écriaient encore plus fort, disant : Qu’il soit crucifié ! ◊ 24 Et Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que plutôt il s’élevait un tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez. ◊ 25 Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! ◊ 26 Alors il leur relâcha Barabbas ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
◊ 27 Alors les soldats du gouverneur, ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent contre lui toute la cohorte. ◊ 28 Et lui ayant ôté ses vêtements, ils lui mirent un manteau d’écarlate ; ◊ 29 et ayant tressé une couronne d’épines, ils la mirent sur sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et fléchissant les genoux devant lui, ils se moquaient de lui, disant : Salut, roi des Juifs ! ◊ 30 Et ayant craché contre lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête. ◊ 31 Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, et le revêtirent de ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.
◊ 32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent de porter sa croix. ◊ 33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne, ◊ 34 ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel ; et l’ayant goûté, il n’en voulut pas boire. ◊ 35 Et l’ayant crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en tirant au sort ; ◊ 36 et s’étant assis, ils veillaient là sur lui. ◊ 37 Et ils placèrent au-dessus de sa tête son accusation écrite : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. ◊ 38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à la droite, et un à la gauche.
◊ 39 Et ceux qui passaient par là l’injuriaient, hochant la tête, ◊ 40 et disant : Toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix. ◊ 41 Et pareillement aussi les principaux sacrificateurs avec les scribes et les anciens, se moquant, disaient : ◊ 42 Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. ◊ 43 Il s’est confié en Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui ; car il a dit : Je suis fils de Dieu. ◊ 44 Et les brigands aussi qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.
◊ 45 Mais, depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. ◊ 46 Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ◊ 47 Et quelques-uns de ceux qui se tenaient là, ayant entendu [cela], disaient : Il appelle Élie, celui-ci ! ◊ 48 Et aussitôt l’un d’entre eux courut et prit une éponge, et l’ayant remplie de vinaigre, la mit au bout d’un roseau, et lui donna à boire. ◊ 49 Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Élie vient pour le sauver.
◊ 50 Et Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. ◊ 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, ◊ 52 et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, ◊ 53 et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs.
◊ 54 Et le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, eurent une fort grande peur, disant : Certainement celui-ci était Fils de Dieu. ◊ 55 Et il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin, qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, en le servant, ◊ 56 entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, la mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée.
◊ 57 Et, le soir étant venu, il arriva un homme riche d’Arimathée, dont le nom était Joseph, qui aussi lui-même était disciple de Jésus. ◊ 58 Celui-ci étant allé auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus ; alors Pilate donna l’ordre que le corps fût livré. ◊ 59 Et Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa d’un linceul net, ◊ 60 et le mit dans son sépulcre neuf qu’il avait taillé dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre contre la porte du sépulcre, il s’en alla. ◊ 61 Et Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre.
◊ 62 Et le lendemain, qui est après la Préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s’assemblèrent auprès de Pilate, ◊ 63 disant : Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant qu’il était encore en vie, disait : Après trois jours, je ressuscite. ◊ 64 Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; et ce dernier égarement sera pire que le premier. ◊ 65 Et Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, rendez-le sûr comme vous l’entendez. ◊ 66 Et eux, s’en allant, rendirent le sépulcre sûr, scellant la pierre, et y mettant la garde.