C’est une parabole propre à l’évangile de Marc, et donc caractéristique du dessein divin. Elle est sans aucune analogie avec celle du levain en Matthieu 13 , qu’une femme prit et cacha dans trois mesures de farine jusqu’à ce que le tout fût levé. Le service de Christ est ici présenté au début et à la fin, indiquant quant au royaume de Dieu le fait inattendu qu’Il semble laisser les choses suivre leur cours entre Son action au début et celle à la fin.
« Il dit aussi : Ainsi est le royaume de Dieu : c’est comme si un homme jetait de la semence sur la terre, et dormait et se levait de nuit et de jour, et que la semence germât et crût sans qu’il sache comment. La terre produit spontanément du fruit, premièrement l’herbe, ensuite l’épi, et puis le plein froment dans l’épi ; et quand le fruit est produit, on y met aussitôt la faucille, parce que la moisson est arrivée » (v. 26-29 ).
Matthieu fournit un aperçu complet, dans ses sept paraboles, des diverses phases du royaume des cieux, et en particulier en vue du rejet du Messie par les Juifs et de sa forme spéciale, « les mystères du royaume », tandis que le Roi rejeté est en haut, avant qu’Il ne revienne comme le Fils de l’homme glorifié en possession de l’héritage universel.
Marc fut conduit à s’attarder sur le semeur, comme l’expression la plus complète du ministère personnel du Sauveur, contrecarré dans sa plus grande partie, mais accomplissant le propos de la grâce dans ceux qui ont des oreilles pour entendre. Alors il rapporte, comme Luc, le solennel avertissement qui suit. La lampe ne devait pas être mise sous « le boisseau » ou sous « le lit », mais mise sur son pied. Le témoignage de Dieu expose le véritable caractère des choses, et met à l’épreuve le témoin lui-même ; lequel, s’il le fait sien, en reçoit davantage, et sinon, perd ce qu’il a. Si la lampe devait briller ouvertement, la vérité devait être appréciée personnellement.
Puis Marc seul ajoute la belle comparaison de la relation du Seigneur avec l’œuvre qu’Il a mentionnée. Il voulait préparer Ses serviteurs pour l’épreuve de la foi qui les attendait en Son absence. Il les met soigneusement en garde contre la difficulté qui a souvent été exprimée, et quelquefois évitée par faiblesse. Car ceux qui Le connaissent rejettent la pensée indigne qu’Il abandonne absolument tout soin envers Son œuvre ici-bas, et encore plus, que Celui qui connaît toutes choses ne sait pas ce qu’il en est de ce à quoi Il a travaillé. Notre Seigneur prend la peine de dire que le royaume est « comme si » ; non pas qu’Il ne veille pas et ne travaille pas diligemment, pas plus que le cultivateur ne fait rien de plus que semer et moissonner, sans intérêt ou services intermédiaires. Ces opérations sont pleinement révélées dans d’autres passages, ce que la parabole ne contredit assurément en rien.
Le but était, tout en affirmant que Son travail personnel est d’inaugurer le royaume de Dieu, et d’en recueillir les fruits à la fin du siècle, d’insister avec force sur la manière d’après laquelle il serait laissé tandis qu’Il était en haut ; mais cela, avec la plus complète confiance que ce qu’Il a semé aboutira à un résultat juste et attendu. Nous n’avons donc ici aucune pensée de semence détruite par la puissance de l’ennemi, ni de manquement à cause de la chair, ni d’influence étouffante du monde, pas plus que d’ivraie introduite dans le champ à l’insu de tous, et gâtant la récolte. Tout se passe bien, quoique le grand Serviteur soit caché en Dieu : tout « comme si un homme (après avoir semé) dormait et se levait de nuit et de jour, et que la semence germât et crût sans qu’il sache comment ».
Le messager de l’Éternel a été envoyé devant la face du Messie pour préparer Son chemin ; mais il fut emprisonné et mis à mort. Le Messie vint Lui-même, proclamant l’évangile du royaume de Dieu, et disant que le temps était accompli, et que le royaume s’était approché. La croix, et non le trône, était devant Lui ; et Il commence à appeler des serviteurs et à faire d’eux des pêcheurs d’hommes. Car bien que les esprits immondes Lui obéissent, et que les maladies disparaissent à Son toucher, alors même, les hommes réputés et les conducteurs L’accusaient de blasphémer, parce qu’Il pardonnait les péchés comme Dieu seul peut le faire. Lui donc, sachant tout ce qu’Il devait subir, pourvoit aux progrès de l’œuvre de Dieu dans Son rejet jusqu’à la mort, et montre comment rien ne pouvait empêcher son accomplissement.
Ainsi, même en Ésaïe 49, 3 à 6 , nous trouvons l’Éternel qui dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai. Et moi j’ai dit : J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain ; toutefois mon jugement est par-devers l’Éternel, et mon œuvre par-devers mon Dieu. Et maintenant, dit l’Éternel, qui m’a formé dès le ventre pour lui être serviteur afin de lui ramener Jacob… ; quoique Israël ne soit pas rassemblé, je serai glorifié aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu sera ma force… Et il me dit : C’est peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les préservés d’Israël ; je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre ».
De la même manière ici aussi, rien ne pourra détruire le dessein de grâce de Dieu en Christ ; et Son humiliation d’un côté, et Son rejet de l’autre, lui donne seulement son éclat et sa force. « De celui qui mange est sorti le manger, et du fort est sortie la douceur » . La frustration apparente pour un moment est assurée du résultat à la fin, et glorifie Dieu et Christ tout du long. Il semble comme si Celui qui a commencé et qui achèvera n’avait rien de plus à faire que l’homme qui, ayant semé sa semence, dort et se lève, et pourtant la semence germe et croît sans qu’il sache comment. Dieu a arrangé ainsi cette création de sorte que d’elle-même, la terre porte du fruit dans le cas supposé, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le plein froment dans l’épi. Et il en est ainsi spirituellement, sans intervention visible de Son serviteur juste en haut.
Mais quand le fruit est présenté, Il envoie immédiatement la faucille pour le moissonner, car la moisson est arrivée. C’est le contraste entre Ses deux venues, dans Son action personnelle, avec la progression invisible de ce qu’Il a semé et qu’Il recueillera. Les siens peuvent compter sur cela sans hésitation. L’œuvre de Dieu, de laquelle Christ est l’artisan, ne peut manquer en rien pour Le glorifier.
Avez-vous, cher lecteur, une part assurée et une portion dans cette œuvre ? Êtes-vous satisfait de la chair et de sa gloire, quoique Dieu déclare que tout cela n’est que semblable à l’herbe ? Oh, recevez Sa Parole vivante et permanente, afin que vous soyez né de nouveau, si vous ne l’avez pas déjà fait. C’est la parole qui vous est prêchée dans l’évangile. Le Seigneur Jésus a semé ce qui produisait du fruit ; et cela se poursuit encore. C’est par la foi, afin que ce soit par la grâce . Combien cela devrait être bienvenu pour celui qui se sait être un indigne pécheur perdu ! La Parole vous révèle Christ comme le don de Dieu ; et des fruits s’ensuivent quand vous Le recevez, et la vie en Lui. En dehors de Lui, vous ne pouvez rien faire . Que la grâce vous accorde, alors que vous vous reconnaissez impie et sans puissance sans Christ, de Le recevoir d’après la parole de Dieu, afin que vous puissiez aller votre chemin en vous réjouissant !
Marc
4 ◊ 1 Et il se mit encore à enseigner près de la mer. Et une grande foule se rassembla auprès de lui ; de sorte que, montant dans une nacelle, il s’assit sur la mer ; et toute la foule était à terre sur le bord de la mer. ◊ 2 Et il leur enseignait beaucoup de choses par des paraboles ; et il leur disait dans son enseignement : ◊ 3 Écoutez : Voici, un semeur sortit pour semer. ◊ 4 Et il arriva qu’en semant, quelques [grains] tombèrent le long du chemin ; et les oiseaux vinrent et les dévorèrent. ◊ 5 Et d’autres tombèrent sur les endroits rocailleux où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; et aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; ◊ 6 et quand le soleil se leva, ils furent brûlés, et, parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils furent séchés. ◊ 7 Et d’autres tombèrent dans les épines ; et les épines montèrent et les étouffèrent, et ils ne donnèrent pas de fruit. ◊ 8 Et d’autres tombèrent dans la bonne terre, et donnèrent du fruit, montant et croissant, et rapportèrent, l’un trente, et l’un soixante, et l’un cent. ◊ 9 Et il dit : Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 10 Et quand il fut en particulier, ceux qui étaient autour de lui, avec les douze, l’interrogèrent touchant la parabole. ◊ 11 Et il leur dit : À vous [il] est donné [de connaître] le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors, toutes choses se traitent par des paraboles, ◊ 12 afin qu’en voyant ils voient et n’aperçoivent pas, et qu’en entendant ils entendent et ne comprennent pas : de peur qu’ils ne se convertissent et que leurs péchés ne leur soient pardonnés. ◊ 13 Et il leur dit : Ne connaissez-vous pas cette parabole ? et comment connaîtrez-vous toutes les paraboles ? ◊ 14 Le semeur sème la parole. ◊ 15 Et ce sont ici ceux qui sont le long du chemin, là où la parole est semée ; et quand ils ont entendu, Satan vient aussitôt et ravit la parole semée en eux. ◊ 16 Et pareillement, ceux qui sont semés sur les endroits rocailleux, ce sont ceux qui, quand ils ont entendu la parole, la reçoivent aussitôt avec joie ; ◊ 17 et ils n’ont pas de racine en eux-mêmes, mais ne sont que pour un temps ; puis, quand la tribulation ou la persécution survient à cause de la parole, ils sont aussitôt scandalisés. ◊ 18 Et d’autres sont ceux qui sont semés dans les épines : ce sont ceux qui ont entendu la parole ; ◊ 19 et les soucis du siècle, et la tromperie des richesses, et les convoitises à l’égard des autres choses, entrant, étouffent la parole, et elle est sans fruit. ◊ 20 Et ceux qui sont semés sur la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole, et la reçoivent, et portent du fruit : l’un trente, et l’un soixante, et l’un cent. ◊ 21 Et il leur dit : La lampe vient-elle pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le pied de lampe ? ◊ 22 Car il n’y a rien de secret qui ne soit manifesté, et rien de caché n’arrive, si ce n’est afin de venir en évidence. ◊ 23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 24 Et il leur dit : Prenez garde à ce que vous entendez : de la mesure dont vous mesurerez il vous sera mesuré ; et à vous [qui entendez, il sera ajouté ; ◊ 25 car à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a sera ôté.
◊ 26 Il dit aussi : Ainsi est le royaume de Dieu : c’est comme si un homme jetait de la semence sur la terre, ◊ 27 et dormait et se levait de nuit et de jour, et que la semence germât et crût sans qu’il sache comment. ◊ 28 La terre produit spontanément du fruit, premièrement l’herbe, ensuite l’épi, et puis le plein froment dans l’épi ; ◊ 29 et quand le fruit est produit, on y met aussitôt la faucille, parce que la moisson est arrivée.
◊ 30 Il disait aussi : Comment comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ? ◊ 31 Il est semblable à un grain de moutarde, qui, lorsqu’il est semé sur la terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre ; ◊ 32 et après qu’il est semé, il monte et devient plus grand que toutes les herbes, et jette de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent demeurer sous son ombre. ◊ 33 Et par plusieurs paraboles de cette sorte, il leur annonçait la parole, selon qu’ils pouvaient l’entendre ; ◊ 34 mais il ne leur parlait pas sans parabole ; et en particulier il interprétait tout à ses disciples.
◊ 35 Et en ce jour-là, le soir étant venu, il leur dit : Passons à l’autre rive. ◊ 36 Et ayant renvoyé la foule, ils le prennent dans une nacelle, comme il était ; et d’autres nacelles aussi étaient avec lui. ◊ 37 Et il se lève un grand tourbillon de vent, et les vagues se jetaient dans la nacelle, de sorte qu’elle s’emplissait déjà. ◊ 38 Et il était, lui, à la poupe, dormant sur un oreiller ; et ils le réveillent et lui disent : Maître, ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? ◊ 39 Et s’étant réveillé, il reprit le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent tomba, et il se fit un grand calme. ◊ 40 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n’avez-vous pas de foi ? ◊ 41 Et ils furent saisis d’une grande peur, et ils dirent entre eux : Qui donc est celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ?
Romains
4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Juges
14 ◊ 1 Et Samson descendit à Thimna ; et il vit à Thimna une femme d’entre les filles des Philistins. ◊ 2 Et il remonta et le raconta à son père et à sa mère, et dit : J’ai vu à Thimna une femme d’entre les filles des Philistins ; et maintenant, prenez-la-moi pour femme. ◊ 3 Et son père et sa mère lui dirent : N’y a-t-il pas de femme parmi les filles de tes frères, et dans tout mon peuple, que tu ailles prendre une femme d’entre les Philistins, les incirconcis ? Et Samson dit à son père : Prends celle-là pour moi, car elle plaît à mes yeux. ◊ 4 Et son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de l’Éternel ; car [Samson] cherchait une occasion de la part des Philistins. Or en ce temps-là les Philistins dominaient sur Israël.
◊ 5 Et Samson descendit à Thimna avec son père et sa mère ; et ils arrivèrent jusqu’aux vignes de Thimna. Et voici, un jeune lion rugissant [vint] à sa rencontre. ◊ 6 Et l’Esprit de l’Éternel le saisit : et il le déchira, comme on déchire un chevreau, quoiqu’il n’eût rien en sa main ; et il ne déclara point à son père ni à sa mère ce qu’il avait fait. ◊ 7 Et il descendit, et parla à la femme, et elle plut aux yeux de Samson. ◊ 8 Et il retourna quelque temps après pour la prendre, et se détourna pour voir le cadavre du lion ; et voici, il y avait dans le corps du lion un essaim d’abeilles, et du miel ; ◊ 9 et il en prit dans ses mains, et s’en alla, mangeant en chemin ; et il alla vers son père et vers sa mère, et leur en donna, et ils en mangèrent ; mais il ne leur raconta pas qu’il avait tiré le miel du corps du lion.
◊ 10 Et son père descendit vers la femme, et Samson fit là un festin ; car c’est ainsi que les jeunes gens avaient l’habitude de faire. ◊ 11 Et il arriva que, quand ils le virent, ils prirent trente compagnons, et ils furent avec lui. ◊ 12 Et Samson leur dit : Je vous proposerai, s’il vous plaît, une énigme ; si vous me l’expliquez dans les sept jours du festin et si vous la trouvez, je vous donnerai trente chemises, et trente vêtements de rechange. ◊ 13 Mais si vous ne pouvez pas me l’expliquer, c’est vous qui me donnerez trente chemises, et trente vêtements de rechange. Et ils lui dirent : Propose ton énigme, et nous l’entendrons. ◊ 14 Et il leur dit :
De celui qui mange est sorti le manger, et du fort est sortie la douceur.
Et pendant trois jours ils ne purent expliquer l’énigme. ◊ 15 Et il arriva, le septième jour, qu’ils dirent à la femme de Samson : Persuade ton mari, et il nous expliquera l’énigme, de peur que nous ne te brûlions au feu, toi et la maison de ton père. C’est pour nous dépouiller que vous nous avez appelés, n’est-ce pas ? ◊ 16 Et la femme de Samson pleura auprès de lui, et dit : Tu n’as pour moi que de la haine, et tu ne m’aimes pas ; tu as proposé une énigme aux fils de mon peuple, et tu ne me l’as pas expliquée. Et il lui dit : Voici, je ne l’ai pas expliquée à mon père et à ma mère, et je te l’expliquerais à toi ? ◊ 17 Et elle pleura auprès de lui pendant les sept jours qu’ils eurent le festin ; et il arriva, le septième jour, qu’il la lui expliqua, parce qu’elle le tourmentait ; et elle expliqua l’énigme aux fils de son peuple. ◊ 18 Et le septième jour, avant que le soleil se couchât, les hommes de la ville lui dirent : Qu’y a-t-il de plus doux que le miel, et qu’y a-t-il de plus fort que le lion ? Et il leur dit : Si vous n’aviez pas labouré avec ma génisse, vous n’auriez pas trouvé mon énigme. ◊ 19 Et l’Esprit de l’Éternel le saisit ; et il descendit à Askalon, et en tua trente hommes, et prit leurs dépouilles, et donna les vêtements de rechange à ceux qui avaient expliqué l’énigme. Et sa colère s’embrasa, et il monta à la maison de son père. ◊ 20 Et la femme de Samson fut [donnée] à son compagnon, dont il avait fait son ami.
Matthieu
13 ◊ 1 Et en ce jour-là, Jésus, étant sorti de la maison, s’assit près de la mer. ◊ 2 Et de grandes foules étaient rassemblées auprès de lui, de sorte que, montant dans une nacelle, il s’assit ; et toute la foule se tenait sur le rivage. ◊ 3 Et il leur dit beaucoup de choses par des paraboles, disant : Voici, un semeur sortit pour semer. ◊ 4 Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et les oiseaux vinrent et les dévorèrent. ◊ 5 Et d’autres tombèrent sur les endroits rocailleux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; et aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; ◊ 6 et, le soleil s’étant levé, ils furent brûlés, et parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils séchèrent. ◊ 7 Et d’autres tombèrent entre les épines, et les épines montèrent et les étouffèrent. ◊ 8 Et d’autres tombèrent sur une bonne terre et produisirent du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. ◊ 9 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 10 Et les disciples, s’approchant, lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? ◊ 11 Et lui, répondant, leur dit : C’est parce qu’à vous il est donné de connaître les mystères du royaume des cieux ; mais à eux, il n’est pas donné. ◊ 12 Car à quiconque a, il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à quiconque n’a pas, cela même qu’il a sera ôté. ◊ 13 C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce que voyant ils ne voient pas, et qu’entendant ils n’entendent ni ne comprennent. ◊ 14 Et par eux s’accomplit la prophétie d’Ésaïe qui dit : « En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; ◊ 15 car le cœur de ce peuple s’est épaissi, et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles, et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». ◊ 16 Mais bienheureux sont vos yeux, car ils voient, et vos oreilles, car elles entendent ; ◊ 17 car en vérité, je vous dis, que plusieurs prophètes et [plusieurs] justes ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 18 Vous donc, écoutez la parabole du semeur. ◊ 19 Toutes les fois que quelqu’un entend la parole du royaume, et ne [la] comprend pas, le méchant vient et ravit ce qui est semé dans son cœur ; c’est là celui qui a été semé le long du chemin. ◊ 20 Et celui qui a été semé sur les endroits rocailleux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; ◊ 21 mais il n’a pas de racine en lui-même, mais n’est que pour un temps : et quand la tribulation ou la persécution survient à cause de la parole, il est aussitôt scandalisé. ◊ 22 Et celui qui a été semé dans les épines, c’est celui qui entend la parole ; et les soucis de ce siècle et la tromperie des richesses étouffent la parole, et il est sans fruit. ◊ 23 Et celui qui a été semé sur la bonne terre, c’est celui qui entend et comprend la parole, qui aussi porte du fruit, et produit l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente.
◊ 24 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux a été fait semblable à un homme qui semait de bonne semence dans son champ. ◊ 25 Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et sema de l’ivraie parmi le froment, et s’en alla. ◊ 26 Et lorsque la tige monta et produisit du fruit, alors l’ivraie aussi parut. ◊ 27 Et les esclaves du maître de la maison, s’approchant, lui dirent : Seigneur, n’as-tu pas semé de bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il a l’ivraie ? ◊ 28 Et il leur dit : Un ennemi a fait cela. Et les esclaves lui dirent : Veux-tu donc que nous allions et que nous la cueillions ? ◊ 29 Et il dit : Non, de peur qu’en cueillant l’ivraie, vous ne déraciniez le froment avec elle. ◊ 30 Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu’à la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Cueillez premièrement l’ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler, mais assemblez le froment dans mon grenier.
◊ 31 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et sema dans son champ : ◊ 32 lequel est, il est vrai, plus petit que toutes les semences ; mais quand il a pris sa croissance, il est plus grand que les herbes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent et demeurent dans ses branches.
◊ 33 Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme prit et qu’elle cacha parmi trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout fût levé.
◊ 34 Jésus dit toutes ces choses aux foules en paraboles, et sans parabole il ne leur disait rien ; ◊ 35 en sorte que fût accompli ce qui a été dit par le prophète, disant : « J’ouvrirai ma bouche en paraboles, je proférerai des choses qui ont été cachées dès la fondation du monde ».
◊ 36 Alors, ayant congédié les foules, il entra dans la maison ; et ses disciples vinrent à lui, disant : Expose-nous la parabole de l’ivraie du champ. ◊ 37 Et lui, répondant, leur dit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le fils de l’homme ; ◊ 38 et le champ, c’est le monde ; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant ; ◊ 39 et l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; et la moisson, c’est la consommation du siècle ; et les moissonneurs sont des anges. ◊ 40 Comme donc l’ivraie est cueillie et brûlée au feu, il en sera de même à la consommation du siècle. ◊ 41 Le fils de l’homme enverra ses anges, et ils cueilleront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité, ◊ 42 et ils les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 44 Encore, le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu’un homme, après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu’il en a, il s’en va, et vend tout ce qu’il a, et achète ce champ-là.
◊ 45 Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles ; ◊ 46 et ayant trouvé une perle de très grand prix, il s’en alla, et vendit tout ce qu’il avait, et l’acheta.
◊ 47 Encore, le royaume des cieux est semblable à une seine jetée dans la mer et rassemblant [des poissons] de toute sorte ; ◊ 48 et quand elle fut pleine, ils la tirèrent sur le rivage, et s’asseyant, ils mirent ensemble les bons dans des vaisseaux, et jetèrent dehors les mauvais. ◊ 49 Il en sera de même à la consommation du siècle : les anges sortiront, et sépareront les méchants du milieu des justes, ◊ 50 et les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 51 Jésus leur dit : Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui disent : Oui, [Seigneur. ◊ 52 Et il leur dit : C’est pour cela que tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles.
◊ 53 Et il arriva que, quand Jésus eut achevé ces paraboles, il se retira de là. ◊ 54 Et étant venu dans son pays, il les enseignait dans leur synagogue, en sorte qu’ils étaient étonnés et disaient : D’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? ◊ 55 Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? et ses frères, Jacques, et Joses, et Simon, et Jude ? ◊ 56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes auprès de nous ? D’où donc viennent à celui-ci toutes ces choses ? ◊ 57 Et ils étaient scandalisés en lui. Et Jésus leur dit : Un prophète n’est pas sans honneur, si ce n’est dans son pays et dans sa maison. ◊ 58 Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Ésaïe
49 ◊ 1 * * Écoutez-moi, îles, et soyez attentives, peuplades lointaines ! L’Éternel m’a appelé dès le ventre ; dès les entrailles de ma mère il a fait mention de mon nom. ◊ 2 Et il a rendu ma bouche semblable à une épée aiguë ; il m’a caché sous l’ombre de sa main, et il a fait de moi une flèche polie ; il m’a caché dans son carquois. ◊ 3 Et il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai. ◊ 4 — Et moi j’ai dit : J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain ; toutefois mon jugement est par-devers l’Éternel, et mon œuvre par-devers mon Dieu.
◊ 5 Et maintenant, dit l’Éternel, qui m’a formé dès le ventre pour lui être serviteur afin de lui ramener Jacob… ; quoique Israël ne soit pas rassemblé, je serai glorifié aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu sera ma force… ◊ 6 Et il [me] dit : C’est peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les préservés d’Israël ; je te donnerai aussi pour [être] une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre.
◊ 7 Ainsi dit l’Éternel, le rédempteur d’Israël, son Saint, à celui que l’homme méprise, à celui que la nation abhorre, au serviteur de ceux qui dominent : Des rois verront, et se lèveront, — des princes, et ils se prosterneront, à cause de l’Éternel qui est fidèle, du Saint d’Israël qui te choisira. ◊ 8 Ainsi dit l’Éternel : En un temps agréé je t’ai répondu, et au jour du salut je t’ai secouru ; et je te garderai, et je te donnerai pour [être] une alliance du peuple, pour rétablir le pays, pour faire hériter les héritages dévastés, ◊ 9 disant aux prisonniers : Sortez ! à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! Ils paîtront sur les chemins, et sur toutes les hauteurs seront leurs pâturages. ◊ 10 Ils n’auront pas faim, et ils n’auront pas soif, la chaleur et le soleil ne les frapperont pas ; car celui qui a compassion d’eux les conduira et les mènera à des sources d’eau. ◊ 11 Et je ferai de toutes mes montagnes un chemin, et mes grandes routes seront élevées. ◊ 12 Voici, ceux-ci viendront de loin ; et voici, ceux-là, du nord et de l’ouest, et ceux-ci, du pays de Sinim. ◊ 13 Exultez, cieux, et égaye-toi, terre ! Montagnes, éclatez en chants de triomphe ! Car l’Éternel console son peuple et fera miséricorde à ses affligés.
◊ 14 Mais Sion a dit : L’Éternel m’a abandonnée, et le Seigneur m’a oubliée ! ◊ 15 Une femme oubliera-t-elle son nourrisson, pour ne pas avoir compassion du fruit de son ventre ? Même celles-là oublieront ;… mais moi, je ne t’oublierai pas. ◊ 16 Voici, je t’ai gravée sur les paumes de mes mains ; tes murs sont continuellement devant moi. ◊ 17 Tes fils se hâteront ; ceux qui te détruisaient et ceux qui te dévastaient sortiront d’avec toi. ◊ 18 Lève autour de toi tes yeux, et regarde : ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi. Je suis vivant, dit l’Éternel, que tu te revêtiras d’eux tous comme d’un ornement, et que tu t’en ceindras comme une fiancée. ◊ 19 Car [dans] tes lieux déserts et tes contrées désolées et ton pays détruit, tu seras maintenant à l’étroit à cause des habitants, et ceux qui te dévoraient seront loin. ◊ 20 Les fils que tu as eus quand tu étais privée d’enfants diront encore à tes oreilles : Le lieu est trop étroit pour moi ; fais-moi place, afin que j’y habite. ◊ 21 Et tu diras en ton cœur : Qui m’a enfanté ceux-ci ? Et moi, j’étais privée d’enfants et abandonnée, captive et chassée ; et ceux-ci, qui les a élevés ? Voici, moi j’étais laissée seule, — ceux-ci, où étaient-ils ?
◊ 22 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je lèverai ma main devant les nations, et j’élèverai mon étendard devant les peuples ; et ils apporteront tes fils sur [leurs] bras, et tes filles seront portées sur [leurs] épaules ; ◊ 23 et des rois seront tes nourriciers, et leurs princesses, tes nourrices ; ils se prosterneront devant toi le visage contre terre, et ils lécheront la poussière de tes pieds ; et tu sauras que moi je suis l’Éternel : ceux qui s’attendent à moi ne seront pas confus. ◊ 24 Ce qu’il a pris sera-t-il enlevé à l’homme fort, et celui qui est justement captif sera-t-il délivré ? ◊ 25 Car ainsi dit l’Éternel : Même le captif de l’homme fort [lui] sera enlevé, et ce qui a été pris par l’[homme] puissant sera délivré ; et moi je contesterai avec celui qui conteste avec toi, et je sauverai tes fils. ◊ 26 Et je donnerai à ceux qui t’oppriment leur propre chair à manger, et ils s’enivreront de leur sang comme avec du moût ; et toute chair saura que je suis l’Éternel, ton sauveur, et ton rédempteur, le Puissant de Jacob.