Chasser les esprits immondes ou les démons tient une grande place, dans les évangiles synoptiques, et très justement. Il revient au quatrième évangile d’établir plutôt de façon positive la vie éternelle en Christ et le Saint Esprit qui devait être envoyé en Son nom à Son départ. Dans l’évangile selon Marc, c’est le premier miracle qui est rapporté, et il réapparaît souvent et sans le moindre détail. Notre évangile commence Son ministère de façon caractéristique avec Ses paroles de grâce pour l’homme, et si les siens ne voulaient pas entendre, pour les Gentils ; car la grâce est souveraine. Mais la puissance spéciale de Satan sur l’homme (jamais aussi manifeste que quand Jésus était ici-bas) suit immédiatement, comme nous pouvons facilement voir la place éminente qu’elle a aussi dans l’évangile selon Matthieu.
Mais la puissance de Christ en chassant les démons attirait la haine et le blasphème de la part de l’homme. « Il chasse les démons par Béelzébul, le chef des démons », disaient certains ; alors que d’autres Le tentaient en cherchant à obtenir de Sa part un signe du ciel. Le Seigneur démontra immédiatement la folie et la méchanceté d’une telle imputation. Non seulement Satan serait en guerre avec lui-même, mais leurs propres fils, qui chassaient les démons, les reprendraient. Pourtant, dans leur cas, c’était un témoignage rare, dans Sa constance et Son infaillibilité, que, si le royaume de Dieu n’était pas encore manifesté en puissance et en gloire, ce royaume était venu à eux dans Sa personne. Hélas ! l’ancienne condamnation fut répétée seulement de façon plus rigoureuse, leur cœur s’étant épaissi, leurs oreilles étant devenues pesantes, et leurs yeux fermés comme par le sommeil, de peur qu’ils ne se convertissent et que Dieu ne les guérisse.
Là-dessus, le Seigneur déclare d’abord le cas de la puissance de Dieu en grâce en Lui, puis la conséquence de l’incrédulité en eux.
« Quand l’homme fort, revêtu de ses armes, garde son palais, ses biens sont en paix ; mais s’il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte son armure à laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles » (v. 21, 22 ).
C’est ce que le Seigneur faisait alors dans le pays, aux yeux de tous. L’an agréable du Seigneur était manifesté, pas encore au monde entier, mais en Celui qui, dans le désert, avait vaincu Satan par la simple obéissance et par la Parole écrite. C’est la puissance morale de l’Esprit dans l’homme ; et le Seigneur en était le témoin béni en perfection. Cela fut suivi par les puissances du siècle à venir, manifestations alors de cette énergie qui délivrera complètement le siècle à venir de l’ennemi. Pendant longtemps, l’homme fort a exercé son influence funeste et destructrice, pendant longtemps ses biens ont été en paix. Désormais, Celui qui est plus fort que lui est venu et l’a vaincu. Sa puissance a été brisée devant la semence de la femme ; il ne pouvait pas retenir ses possessions plus longtemps. Les démons, même s’ils étaient une légion, étaient chassés. Les aveugles voyaient, les boiteux marchaient, les lépreux étaient rendus nets, les sourds entendaient, les muets parlaient, et les morts étaient ressuscités.
Il est vrai que le diable n’était pas encore écrasé, et il s’était éloigné de Lui pour un temps. Il avait cherché en vain à L’attirer hors du chemin de l’obéissance ; il reviendrait pour Le mettre à mort dans ce chemin. Mais cela n’aboutirait finalement qu’à une victoire plus grande pour Dieu et pour l’homme, non seulement sur « ses biens » dans le présent, mais dans la propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais pour le monde entier . La question de la culpabilité et du mal en face du jugement et de l’éternité serait alors résolue, comme elle l’est maintenant dans le précieux sang, la mort et la résurrection de Celui qui est assis à la droite de Dieu dans la gloire.
Cependant, la victoire déjà obtenue était grande, et servait de base pour la confiance pour tout ce qui allait suivre en son temps, ainsi que pour la merveilleuse voie de Dieu dans la croix. Si, comme le dit Luc, certains dans la foule blasphémaient ; si, comme le dit Matthieu, les pharisiens blasphémaient et, comme le dit Marc, les scribes, tout cela montre ce que les Juifs ont fait, grands et petits, religieux et savants en particulier, pour leur ruine commune et complète. Mais le Seigneur signale la crise pour la foi. Quand la pire incrédulité est à l’œuvre, c’est justement le moment pour une pleine manifestation de la foi. « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse » (v. 23 ). Avec cette mesure, le croyant aussi obtient la victoire. Un chemin intermédiaire à cet égard n’est qu’une tromperie. Christ seul est digne de toute confiance. La neutralité en cela est fatale. Être avec Lui est impératif ; assembler sans Lui, c’est disperser, quelque bonne que soit la promesse de l’homme ou l’apparence sur le moment.
Qu’en est-il de vous, mon lecteur ? « Je suis (disait-Il) la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » . « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi, a la vie éternelle » . Craignez avant tout de ne pas être avec Lui. Si vous n’êtes pas avec Lui, vous êtes contre Lui. Tout autre compagnon ne peut pas être une sécurité : Christ seul l’est.
Et Il est le Dieu véritable et la vie éternelle , de sorte que seul ce qui est assemblé avec Lui subsiste, et est agréable à Dieu. Tout ce qui embrasse ou recherche le monde porte en lui-même la marque de l’ennemi, et n’est en rien du Père. Il n’y a pas davantage de rassemblement des saints qui plaise à Dieu, à moins que Christ n’en soit la pierre de touche et le centre. Et la revendication de l’infaillibilité pour un homme quelconque autre que Lui, qui est Dieu, est le plus audacieux péché contre Dieu qui soit, et un antichrist tout à fait manifeste, reniant le Père et le Fils, même s’il se pense très sûr de lui.
Quelle en est alors la conséquence ? « Quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos ; et n’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve balayée et ornée. Alors il va, et prend sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première » (v. 24-26 ).
C’est la chute, l’apostasie suivie par l’homme de péché. L’esprit immonde de l’idolâtrie parmi les Juifs était le précurseur et la cause morale de la captivité à Babylone. Depuis lors, les Juifs ont été, de façon générale, libérés de ce mal, de façon évidente après la victoire des Macchabées. Mais ils n’en ont pas moins péremptoirement rejeté Jésus le Messie. Ils étaient contre Lui, et, au lieu d’être rassemblés, ils furent dispersés, et dispersés comme jamais auparavant ni depuis lors. Et ils sont toujours « vides », comme le dit Matthieu, vides de la puissance de Dieu. À quoi sert alors d’être balayé et d’orner ? Le vieil esprit impur d’idolâtrie reviendra certainement, avec la puissance septuple de l’ennemi ; et combien affreuse en sera la fin, pour la multitude ! Un résidu, qui sera alors avec Jésus, sera reconnu comme sien en grâce, et ils seront avec Lui le centre des peuples rassemblés de la terre.
Dans Luc, le Saint Esprit ne limite pas Son action à « cette génération », mais l’élargit à « l’homme ». Et la fin des individus et des nations de la chrétienté ne sera pas meilleure. Car on ne se moque pas de Dieu . Ils n’ont pas persévéré dans la bonté de Dieu et doivent aussi être coupés . Ils sont déjà largement idolâtres, et cela augmentera encore dans une plus grande impiété, jusqu’à l’apostasie et l’homme de péché, pour eux comme pour les Juifs incrédules.
Oh ! recevez donc Christ, et l’amour de la vérité, afin que vous soyez sauvé, tandis que la porte est encore ouverte et que Dieu vous appelle à croire en Son Fils.
Jean
8 ◊ 1 Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
◊ 2 Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait. ◊ 3 Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui, ◊ 4 ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. ◊ 5 Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? ◊ 6 Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ◊ 7 Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. ◊ 8 Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. ◊ 9 Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. ◊ 10 Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ? ◊ 11 Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant ne pèche plus.
◊ 12 Jésus donc leur parla encore, disant : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ◊ 13 Les pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. ◊ 14 Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens et où je vais. ◊ 15 Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. ◊ 16 Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. ◊ 17 Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. ◊ 18 Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. ◊ 19 Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. ◊ 20 Il dit ces paroles dans le trésor, enseignant dans le temple ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue.
◊ 21 [Jésus leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 22 Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? ◊ 23 Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. ◊ 24 Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. ◊ 25 Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. ◊ 26 J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. ◊ 27 Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. ◊ 28 Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. ◊ 29 Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. ◊ 30 Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.
◊ 31 Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; ◊ 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ◊ 33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? ◊ 34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. ◊ 35 Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. ◊ 36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ◊ 37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. ◊ 38 Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. ◊ 39 Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; ◊ 40 mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. ◊ 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. ◊ 42 Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 43 Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. ◊ 44 Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. ◊ 45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. ◊ 46 Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? ◊ 47 Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. ◊ 48 Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? ◊ 49 Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. ◊ 50 Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. ◊ 51 En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. ◊ 52 Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. ◊ 53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? ◊ 54 Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. ◊ 55 Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. ◊ 56 Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. ◊ 57 Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ◊ 58 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. ◊ 59 Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Galates
6 ◊ 1 Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
◊ 2 Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; ◊ 3 car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; ◊ 4 mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : ◊ 5 car chacun portera son propre fardeau.
◊ 6 Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.
◊ 7 Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. ◊ 8 Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ◊ 9 Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. ◊ 10 Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.
◊ 11 Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. ◊ 12 Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. ◊ 13 Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. ◊ 14 Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. ◊ 15 Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. ◊ 16 Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !
◊ 17 Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.
Romains
11 ◊ 1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Qu’ainsi n’advienne ! Car moi aussi je suis Israélite, de la semence d’Abraham, de la tribu de Benjamin. ◊ 2 Dieu n’a point rejeté son peuple, lequel il a préconnu. Ne savez-vous pas ce que l’écriture dit dans [l’histoire d’]Élie, comment il fait requête à Dieu contre Israël ? ◊ 3 « *Seigneur, ils ont tué tes prophètes ; ils ont renversé tes autels ; et moi, je suis demeuré seul, et ils cherchent ma vie ». ◊ 4 Mais que lui dit la réponse divine ? « Je me suis réservé sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal ». ◊ 5 Ainsi donc, au temps actuel aussi, il y a un résidu selon [l’]élection de [la] grâce. ◊ 6 Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus sur le principe des œuvres, puisque autrement la grâce n’est plus [la] grâce. ◊ 7 Quoi donc ? Ce qu’Israël recherche, il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu, et les autres ont été endurcis, ◊ 8 selon qu’il est écrit : « Dieu leur a donné un esprit d’étourdissement, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu’au jour d’aujourd’hui ». ◊ 9 Et David dit : « Que leur table devienne pour eux un filet, et un piège, et une occasion de chute, et une rétribution ; ◊ 10 que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir ; et courbe continuellement leur dos ».
◊ 11 Je dis donc : Ont-ils bronché afin qu’ils tombassent ? Qu’ainsi n’advienne ! Mais par leur chute, le salut [parvient] aux nations pour les exciter à la jalousie. ◊ 12 Or, si leur chute est la richesse du monde, et leur diminution, la richesse des nations, combien plus le sera leur plénitude ! ◊ 13 Car je parle à vous, nations, en tant que moi je suis en effet apôtre des nations, je glorifie mon ministère, ◊ 14 si en quelque façon je puis exciter à la jalousie ma chair et sauver quelques-uns d’entre eux. ◊ 15 Car si leur réjection est la réconciliation du monde, quelle sera leur réception, sinon la vie d’entre les morts.
◊ 16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. ◊ 17 Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu d’elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l’olivier, ◊ 18 ne te glorifie pas contre les branches ; mais si tu te glorifies, ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte. ◊ 19 Tu diras donc : Les branches ont été arrachées, afin que moi je fusse enté. ◊ 20 Bien ! elles ont été arrachées pour cause d’incrédulité, et toi tu es debout par la foi. Ne t’enorgueillis pas, ◊ 21 mais crains (si en effet Dieu n’a pas épargné les branches [qui sont telles] selon la nature), qu’il ne t’épargne pas non plus. ◊ 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité envers ceux qui sont tombés ; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé. ◊ 23 Et eux aussi, s’ils ne persévèrent pas dans l’incrédulité, ils seront entés, car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. ◊ 24 Car si toi, tu as été coupé de l’olivier qui selon la nature était sauvage, et as été enté contre nature sur l’olivier franc, combien plus ceux qui en sont selon la nature seront-ils entés sur leur propre olivier ? ◊ 25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère-ci, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée ; ◊ 26 et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : « Le libérateur viendra de Sion ; il détournera de Jacob l’impiété. ◊ 27 Et c’est là l’alliance de ma part pour eux, lorsque j’ôterai leurs péchés ». ◊ 28 En ce qui concerne l’évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères. ◊ 29 Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir. ◊ 30 Car comme vous aussi vous avez été autrefois désobéissants à Dieu et que maintenant vous êtes devenus des objets de miséricorde par la désobéissance de ceux-ci, ◊ 31 de même ceux-ci aussi ont été maintenant désobéissants à votre miséricorde, afin qu’eux aussi deviennent des objets de miséricorde. ◊ 32 Car Dieu a renfermé tous, [Juifs et nations], dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous. ◊ 33 Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables ! ◊ 34 Car qui a connu la pensée du *Seigneur, ou qui a été son conseiller ? ◊ 35 ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? ◊ 36 Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! À lui soit la gloire éternellement ! Amen.
Luc
11 ◊ 1 Et comme il était en prière dans un certain lieu, il arriva, après qu’il eut cessé, que quelqu’un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme aussi Jean l’a enseigné à ses disciples. ◊ 2 Et il leur dit : Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; ◊ 3 donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut ; ◊ 4 et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à tous ceux qui nous doivent ; et ne nous induis pas en tentation. ◊ 5 Et il leur dit : Qui sera celui d’entre vous qui, ayant un ami, aille à lui sur le minuit, et lui dise : Ami, prête-moi trois pains, ◊ 6 car mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui présenter ?… ◊ 7 et celui qui est dedans, répondant, dira : Ne m’importune pas ; la porte est déjà fermée, et mes enfants sont au lit avec moi ; je ne puis me lever et t’en donner. ◊ 8 — Je vous dis que, bien qu’il ne se lève pas et ne lui en donne pas parce qu’il est son ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui en donnera autant qu’il en a besoin. ◊ 9 Et moi, je vous dis : Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; ◊ 10 car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. ◊ 11 Or quel est le père d’entre vous à qui son fils demandera un pain et qui lui donnera une pierre ? ou aussi, [s’il demande] un poisson, lui donnera, au lieu d’un poisson, un serpent ? ◊ 12 ou aussi, s’il demande un œuf, lui donnera un scorpion ? ◊ 13 Si donc vous qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus le Père qui est du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent.
◊ 14 Et il chassa un démon qui était muet. Et il arriva que, quand le démon fut sorti, le muet parla ; et les foules s’en étonnèrent. ◊ 15 Mais quelques-uns d’entre eux disaient : Il chasse les démons par Béelzébul, le chef des démons. ◊ 16 Et d’autres, pour l’éprouver, lui demandaient un signe du ciel. ◊ 17 Mais lui, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et une maison [divisée] contre elle-même tombe ; ◊ 18 et si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il ? parce que vous dites que je chasse les démons par Béelzébul. ◊ 19 Or si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils, par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 20 Mais si je chasse les démons par le doigt de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 21 Quand l’homme fort, revêtu de ses armes, garde son palais, ses biens sont en paix ; ◊ 22 mais s’il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte son armure à laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles. ◊ 23 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 24 Quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos ; et n’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. ◊ 25 Et y étant venu, il la trouve balayée et ornée. ◊ 26 Alors il va, et prend sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. ◊ 27 Et il arriva, comme il disait ces choses, qu’une femme éleva sa voix du milieu de la foule et lui dit : Bienheureux est le ventre qui t’a porté, et les mamelles que tu as tétées. ◊ 28 Et il dit : Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.
◊ 29 Et comme les foules s’amassaient, il se mit à dire : Cette génération est une méchante génération ; elle demande un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. ◊ 30 Car comme Jonas fut un signe aux Ninivites, ainsi aussi sera le fils de l’homme à cette génération. ◊ 31 Une reine du midi se lèvera au jugement avec les hommes de cette génération et les condamnera ; car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. ◊ 32 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront ; car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 33 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans un lieu caché, ni sous le boisseau, mais sur le pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 34 La lampe du corps, c’est ton œil ; lorsque ton œil est simple, ton corps tout entier aussi est plein de lumière ; mais lorsqu’il est méchant, ton corps aussi est ténébreux. ◊ 35 Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. ◊ 36 Si donc ton corps tout entier est plein de lumière, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout plein de lumière, comme quand la lampe t’éclaire de son éclat.
◊ 37 Et comme il parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui ; et entrant, il se mit à table. ◊ 38 Mais le pharisien, voyant [cela], s’étonna parce qu’il ne s’était pas premièrement lavé avant le dîner. ◊ 39 Et le Seigneur lui dit : Pour vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au-dedans vous êtes pleins de rapine et de méchanceté. ◊ 40 Insensés ! celui qui a fait le dehors, n’a-t-il pas fait le dedans aussi ? ◊ 41 Mais donnez l’aumône de ce que vous avez ; et voici, toutes choses vous seront nettes. ◊ 42 Mais malheur à vous, pharisiens ! car vous payez la dîme de la menthe et de la rue et de toute sorte d’herbe, et vous négligez le jugement et l’amour de Dieu : il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 43 Malheur à vous, pharisiens ! car vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques. ◊ 44 Malheur à vous ! car vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas ; et les hommes, marchant dessus, n’en savent rien. ◊ 45 Et l’un des docteurs de la loi, répondant, lui dit : Maître, en disant ces choses tu nous dis aussi des injures. ◊ 46 Et il dit : À vous aussi, malheur, docteurs de la loi ! car vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et vous-mêmes vous ne touchez pas ces fardeaux d’un seul de vos doigts. ◊ 47 Malheur à vous ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vos pères les ont tués. ◊ 48 Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères et vous y prenez plaisir ; car eux, ils les ont tués, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. ◊ 49 C’est pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et en chasseront par des persécutions : ◊ 50 afin que le sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde soit redemandé à cette génération, ◊ 51 depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui périt entre l’autel et la maison : oui, vous dis-je, il sera redemandé à cette génération. ◊ 52 Malheur à vous, les docteurs de la loi ! car vous avez enlevé la clef de la connaissance : vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient. ◊ 53 Et comme il leur disait ces choses, les scribes et les pharisiens se mirent à le presser fortement ; et ils le provoquaient à parler de plusieurs choses, ◊ 54 lui dressant des pièges, et cherchant à surprendre quelque chose de sa bouche, afin de l’accuser.