Le figuier

(Traduit de l’anglais)
Matthieu 24, 32 à 35
W. Kelly

[Bible Treasury N1 p. 133-134]
[Paroles d’évangile 6.1]

Nous avons l’autorité du Seigneur pour considérer le figuier ici comme le fondement de Sa parabole. « Mais apprenez du figuier la parabole qu’il vous offre : Quand déjà son rameau est tendre et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que cela est proche, à la porte » (v. 32-35).

Il est clair que le Seigneur traite cet arbre comme symbolisant les Juifs. Il en a fait ainsi peu auparavant, et les deux de façon si évidente, qu’aucun croyant ne peut en ignorer la signification. Marc fournit des détails, comme souvent au-delà des autres évangiles, illustrant Son ministère. Voyant un figuier (il n’y en avait qu’un, comme le dit Matthieu) et ayant faim, Il vint et n’y trouva rien que des feuilles. C’était clair, car c’était la saison des figues, c’était trop tôt pour la récolte ; de sorte que s’il n’y en avait pas, l’arbre n’avait dû en porter aucune. Le Seigneur lui dit donc : Que désormais personne ne mange jamais de fruit de toi ; et Ses disciples l’entendirent. Le lendemain, comme ils passaient par là, ils virent le figuier séché depuis ses racines ; et Pierre le fit remarquer, tandis que la réponse du Seigneur insista sur l’importance primordiale et la puissance de la foi. Il n’y avait pas d’obstacle trop fort pour lui résister ; seule la grâce qui pardonne toutes les offenses personnelles doit accompagner la foi de celui qui sert Christ. Et il en a été ainsi. Non seulement les Juifs sans fruit, comme responsables sous la première alliance, ont perdu leur position religieuse, mais ils ne sont plus non plus une puissance. Ils sont dispersés et noyés dans la mer des peuples.

Ce fut un des deux miracles du Seigneur qui ne soit pas une expression de la grâce, mais du jugement ; et tous deux parlaient des destinées qui attendaient Israël à cause de leur méchanceté et de leur incrédulité. Le premier, comme nous l’avons vu, était leur jugement sous la responsabilité légale comme étant stériles, après tous les soins de Dieu et Sa recherche de fruit. L’autre fut présenté par la destruction des pourceaux, quand les démons chassés de Légion entrèrent en eux et conduisirent le troupeau dans les abysses. Ainsi en sera-t-il au dernier jour, quand les Juifs apostats seront livrés à l’impureté et seront animés par la puissance des ténèbres. C’étaient là les deux exceptions. Tous les autres miracles du Seigneur manifestaient la gloire de Dieu et la grâce envers l’homme.

Quelle est donc la parabole à apprendre du figuier, dans notre chapitre ? Le Seigneur dévoile aux disciples choisis Son apparition pour les Juifs en premier lieu (Matt. 24, 4-44) ; puis (Matt. 24, 45 à 25, 30) Ses opérations avec les chrétiens professants ; et en dernier lieu (Matt. 25, 31-46) Son jugement de toutes les nations, ou Gentils.

On verra donc que les versets 32 à 35 concernent directement le résidu juif, quoique nous puissions en tirer profit, comme de toutes les autres Écritures. Les Juifs seront une nouvelle fois les objets de la grâce, et viendront sous la nouvelle alliance, en ce jour-là. Ici, en accord avec cela, le figuier ne tombe sous aucune malédiction. Loin de sécher depuis les racines, Israël, qui n’avait connu que la misère et la ruine en se confiant en sa propre justice, est rejeté sur le Messie dans la repentance et dans la foi ; et désormais, la miséricorde coule comme un fleuve. Mais « les plusieurs », la masse, se jugent eux-mêmes indignes de la vie éternelle et périssent avec leur Antichrist ; le résidu pieux devient la nation forte, et ils sont « tout Israël » qui sera sauvé. Ils auront des dates qui devront être respectées ; et aussi des événements successifs qui devront s’accomplir. Les temps et les saisons les caractérisent particulièrement.

Ici, le Seigneur daigne leur donner des signes d’une manière telle qu’Il ne l’a jamais fait envers nous, l’Église, qui sommes appelés à marcher par la foi, non par la vue. C’est ce que nous pouvons observer dans les premiers versets de Matthieu 24, et en particulier dans le verset 14. Encore plus catégorique est ce qui suit depuis le verset 15, où il est fait référence à Daniel 12 et, plus qu’à tout autre, au verset 11. Il y a une tribulation sans égale, mais aucun transport dans le ciel ; et la venue du Fils de l’homme est comme un éclair. Car c’est particulièrement là où se trouve le corps mort, que s’assemblent les aigles. Immédiatement après la tribulation, des convulsions suivront, en haut et en bas ; et alors apparaîtra le signe du Fils de l’homme dans le ciel ; et toutes les tribus se lamenteront, et elles Le verront venir sur la terre. Et Ses anges rassembleront les élus (qui semblent ici être d’Israël, comme en És. 65 et 66) ; car c’est sur eux qu’Il régnera dans le pays promis. Les saints célestes sont vus dans leur place propre. Ici, notre Seigneur s’occupe des saints d’Israël.

Le figuier n’est plus stérile ; car le Fils de l’homme étant reçu, et avec Lui la nouvelle alliance, Il changera toutes choses. Ce sont les premiers jours ; et nous n’entendons plus parler de tendres rameaux et de pousser des feuilles. Le temps des fruits viendra ; mais pour le moment, ils savent seulement que l’été est proche. « De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que cela est proche, à la porte ». La grâce ne manquera pas d’opérer ses effets propres.

Qu’en est-il de vous, cher lecteur ? Avez-vous appris que vous n’êtes pas meilleur que le figuier stérile ? Si c’est le cas, c’est bien. Car beaucoup se trompent eux-mêmes et sont indifférents. Si vous savez que vous n’avez ni fruit ni vie, oh ! regardez par la foi à Celui qui est la vie et qui la donne à tous ceux qui croient. C’est votre ruine que de parler de vos privilèges. Le plus grand de tous est que vous possédez le Nouveau Testament aussi bien que l’Ancien. Mais seul Jésus, le Fils de Dieu, peut y pourvoir ; Son sang seul purifie de tout péché, quand vous aurez le sceau de Son Esprit et porterez du fruit par Sa grâce. « Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut ». « Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé ». Vous accueillerez ainsi la venue de Celui qui dit : « Je viens bientôt », et vous répondrez : « Amen, viens, Seigneur Jésus ».