Les hommes orgueilleux qui étaient aveugles quant à la gloire de Christ, et étaient de même opposés à la grâce et à la vérité de Dieu, soulevèrent la question de Son autorité. Il en est toujours ainsi avec ceux qui s’élèvent eux-mêmes, et n’aiment pas l’intervention de Dieu, et sont jaloux de ceux qui font Son œuvre. Il aurait pu indiquer des témoins plus grands que Jean, quoique nul de ceux qui sont nés de femme ne soit plus grand que Jean le baptiseur. Mais les œuvres que le Père Lui avait données à faire témoignaient encore bien mieux. De même que la voix du Père. Et les Écritures qui rendaient témoignage de Lui, Il les traite comme le témoignage le plus élevé possible, car elles ont une permanence qu’aucune simple parole ne peut posséder. Mais ici, le Seigneur répond à leur incrédulité en faisant appel au baptême de Jean : d’où était-il ? Du ciel, ou des hommes ? Ils voient bien le dilemme devant eux, et craignant l’homme, non pas Dieu, ils répondirent : Nous ne pouvons le dire. Confessant leur incapacité, tout principaux sacrificateurs et anciens qu’ils soient, pour masquer leur malhonnêteté, ils sont laissés sans réponse. Le Seigneur leur présente toutefois un portrait, non d’eux-mêmes seulement, mais de ceux qu’ils méprisaient.
« Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : Mon enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi j’y vais, seigneur ; et il n’y alla pas. Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire » (v. 28-32 ).
C’est avoir affaire de manière simple et directe avec la conscience. Car deux classes de personnes étaient alors devant les yeux du Seigneur : les grossiers et les prodigues, les négligents et les profanes, qui ne faisaient aucune prétention de religion et poursuivaient le profit dans ce monde et le péché manifeste ; et les respectables et les convenables, qui s’enorgueillissaient de prêter attention aux rites de la religion, et de leur propre caractère décent. Actuellement, les hommes dans la chrétienté sont toujours les mêmes, à l’épreuve d’une mesure plus exigeante que celle de Jean, quoique celle-ci fût une œuvre puissante, comme le Seigneur lui en rendit témoignage. Vus en eux-mêmes ou dans la lumière du témoignage, quel portrait vivant ! La première classe insulte Dieu sans honte et se glorifie de l’impiété. Mais un appel leur est adressé, qui convainc le pécheur audacieux de sa scandaleuse méchanceté : il fond en larmes dans le jugement de lui-même, il se tourne vers Dieu et sert Celui qu’il avait méprisé. L’autre classe, au contraire, revendique le mérite de ses propres voies ; et comme la conscience n’est pas touchée, ils sont satisfaits d’eux-mêmes, et Dieu demeure inconnu. Combien de telles âmes correspondent exactement à celui qui dit : « J’y vais, seigneur ; et il n’y alla pas » ! N’y en a-t-il pas beaucoup comme lui, de nos jours ?
C’est pourquoi quand Jean, qui ne faisait pas de miracles ni ne revendiquait de position officielle, vint prêcher un baptême de repentance pour la rémission des péchés, les gens affluèrent librement pour être baptisés, confessant leurs péchés. Mais le Seigneur montre ici que ce n’étaient pas, en règle générale, ceux qui se justifiaient eux-mêmes devant les hommes qui étaient baptisés par Jean. Ils dédaignaient d’entrer dans le royaume par la même porte étroite et le même chemin étroit que ceux qui étaient ouverts aux publicains et aux prostituées. Mais il ne peut pas y avoir d’autre chemin vers Dieu, pour le pécheur. La grâce de l’évangile condamne les péchés et insiste sur la repentance encore plus que Jean venant dans la voie de la justice ; car l’évangile proclame que rien, sinon le sang de Jésus, le Fils de Dieu, ne pouvait purifier des péchés, et que Son sang nous purifie de tout péché . Combien nos péchés étaient mortels et amenant la souillure, que seule une telle propitiation puisse s’en occuper ! Il y a en cela une mise à l’épreuve plus profonde que la prédication de Jean, toute excellente et efficace qu’elle fût ; car confesser ses péchés comme un publicain ou une prostituée, repoussait un homme moral et un Juif zélé. Combien il était intolérable d’être mis au même niveau de culpabilité et de ruine que de telles personnes ! C’est précisément ce que fait encore plus complètement l’évangile ; et il est donc la chose la plus odieuse pour le formaliste propre juste.
Quand Jean vint, appelant les hommes à confesser leurs péchés en vue de la venue du Messie et du royaume des cieux, la conscience répondit à son appel dans ceux qui avaient marché dans des convoitises grossières et dans l’indifférence envers le monde religieux. « Les publicains et les prostituées l’ont cru ». Ils savaient dans leur âme qu’ils avaient mené une vie de honte et d’iniquité ; et ils s’inclinaient devant un appel qu’ils reconnaissaient être de Dieu. Mais il n’en était pas ainsi de ceux qui se tenaient bien, à leurs propres yeux et dans l’opinion publique de l’époque. Par conséquent, ils rejetaient contre eux-mêmes le conseil de Dieu, au lieu de justifier Dieu en étant baptisés par Jean comme le faisaient les méprisés (Luc 7, 29-30 ). Les propres justes, quand ils « le virent, n’eurent pas de remords ensuite pour le croire ».
De même aussi, depuis ce jour, quand l’évangile est prêché, les hommes qui se vantent de leur religion, de leur église, ou de leur caractère, sont toujours ses ennemis les plus implacables. Les Juifs, en règle générale, non seulement le refusaient, mais essayaient partout de soulever les Gentils contre lui. Rien n’était plus haïssable à leurs yeux que la grâce qui niait la valeur de leur justice, et annonçait la justice de Dieu, en sorte qu’Il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus . Car cela déclare ouvertement qu’il n’y a pas de différence, que tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu ; comme il déclare aussi que tous ceux qui croient sont justifiés gratuitement par Sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus . C’est pourquoi, étant tout à fait indépendant des œuvres de loi, l’évangile est aussi ouvert aux Gentils qu’aux Juifs, car il y a un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de la foi, pas autrement, et l’incirconcision par la foi , puisqu’ils croient. Jésus le Seigneur est le chemin jusqu’au Père : le chemin, et la vérité, et la vie . Et il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés . S’étonnait-on que le Seigneur mange avec des pécheurs et des gens de mauvaise réputation ? Sa réponse fut : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Mais allez et apprenez ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice » ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs . Le connaissez-vous ainsi, cher lecteur ?
Matthieu
21 ◊ 1 Et quand ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, ◊ 2 leur disant : Allez au village qui est vis-à-vis de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. ◊ 3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il les enverra. ◊ 4 Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, disant : ◊ 5 « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une ânesse ». ◊ 6 Et les disciples, s’en étant allés et ayant fait comme Jésus leur avait ordonné, ◊ 7 amenèrent l’ânesse et l’ânon, et mirent leurs vêtements dessus ; et il s’y assit. ◊ 8 Et une immense foule étendit ses vêtements sur le chemin, et d’autres coupaient des rameaux des arbres et les répandaient sur le chemin. ◊ 9 Et les foules qui allaient devant lui, et celles qui suivaient, criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! ◊ 10 Et comme il entrait dans Jérusalem, toute la ville fut émue, disant : Qui est celui-ci ? ◊ 11 Et les foules disaient : Celui-ci est Jésus, le prophète, qui est de Nazareth de Galilée.
◊ 12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; ◊ 13 et il leur dit : Il est écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 14 Et des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit. ◊ 15 Et les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu’il faisait, et les enfants criant dans le temple et disant : Hosanna au fils de David ! en furent indignés, ◊ 16 et lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Mais Jésus leur dit : Sans doute ; n’avez-vous jamais lu : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » ? ◊ 17 Et les ayant laissés, il sortit de la ville [et s’en alla] à Béthanie ; et il y passa la nuit.
◊ 18 Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. ◊ 19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha. ◊ 20 Et les disciples, le voyant, en furent étonnés, disant : Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ! ◊ 21 Et Jésus, répondant, leur dit : En vérité, je vous dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui [a été fait] au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. ◊ 22 Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez.
◊ 23 Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 25 Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 26 Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. ◊ 27 Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 28 Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. ◊ 29 Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. ◊ 30 Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. ◊ 31 Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. ◊ 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.
◊ 33 Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 34 Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. ◊ 35 Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. ◊ 36 Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. ◊ 37 Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 38 Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. ◊ 39 Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. ◊ 40 Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? ◊ 41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. ◊ 42 Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les écritures : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 43 C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. ◊ 44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera. ◊ 45 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ses paraboles, connurent qu’il parlait d’eux. ◊ 46 Et, cherchant à se saisir de lui, ils craignaient les foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Romains
3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Luc
7 ◊ 1 Or, quand il eut achevé tous ses discours, le peuple l’entendant, il entra dans Capernaüm. ◊ 2 Et l’esclave d’un certain centurion, à qui il était fort cher, était malade et s’en allait mourir. ◊ 3 Et ayant ouï parler de Jésus, il envoya vers lui des anciens des Juifs, le priant de venir sauver son esclave. ◊ 4 Et étant venus à Jésus, ils le priaient instamment, disant : Il est digne que tu lui accordes cela, ◊ 5 car il aime notre nation et nous a lui-même bâti la synagogue. ◊ 6 Et Jésus alla avec eux. Et déjà comme il n’était plus guère loin de la maison, le centurion envoya des amis vers lui, lui disant : Seigneur, ne te donne pas de fatigue, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; ◊ 7 c’est pourquoi je ne me suis pas cru digne moi-même non plus d’aller vers toi ; mais dis une parole et mon serviteur sera guéri. ◊ 8 Car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 9 Et Jésus, ayant entendu ces choses, l’admira ; et se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous dis que je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 10 Et ceux qui avaient été envoyés, s’en étant retournés à la maison, trouvèrent bien portant l’esclave malade.
◊ 11 Et le jour suivant, il arriva que [Jésus] allait à une ville appelée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grande foule allaient avec lui. ◊ 12 Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, et elle était veuve ; et une foule considérable de la ville était avec elle. ◊ 13 Et le Seigneur, la voyant, fut ému de compassion envers elle et lui dit : Ne pleure pas. ◊ 14 Et s’approchant, il toucha la bière ; et ceux qui la portaient s’arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi. ◊ 15 Et le mort se leva sur son séant, et commença à parler ; et il le donna à sa mère. ◊ 16 Et ils furent tous saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a été suscité parmi nous, et Dieu a visité son peuple. ◊ 17 Et le bruit de ce fait se répandit à son sujet dans toute la Judée et dans tout le pays d’alentour.
◊ 18 Et les disciples de Jean lui rapportèrent toutes ces choses. ◊ 19 Et ayant appelé deux de ses disciples, Jean les envoya vers Jésus, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 20 Et les hommes, étant venus à lui, dirent : Jean le baptiseur nous a envoyés auprès de toi, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 21 (En cette heure-là, il guérit plusieurs personnes de maladies et de fléaux et de mauvais esprits, et il donna la vue à plusieurs aveugles.) ◊ 22 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous avez vues et entendues : que les aveugles recouvrent la vue, que les boiteux marchent, que les lépreux sont rendus nets, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent, et que l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 23 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 24 Et lorsque les messagers de Jean s’en furent allés, il se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 25 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui sont vêtus magnifiquement et qui vivent dans les délices, sont dans les palais des rois. ◊ 26 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. ◊ 27 C’est ici celui dont il est écrit : « Voici, j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi » ; ◊ 28 car je vous dis : Parmi ceux qui sont nés de femme, il n’y a aucun prophète plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. ◊ 29 (Et tout le peuple qui entendait cela, et les publicains, justifiaient Dieu, ayant été baptisés du baptême de Jean ; ◊ 30 mais les pharisiens et les docteurs de la loi rejetaient contre eux-mêmes le conseil de Dieu, n’ayant pas été baptisés par lui.) ◊ 31 À qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? ◊ 32 Ils sont semblables à des petits enfants qui sont assis au marché et qui crient les uns aux autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes et vous n’avez pas pleuré. ◊ 33 Car Jean le baptiseur est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon. ◊ 34 Le fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. ◊ 35 Et la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.
◊ 36 Et un des pharisiens le pria de manger avec lui. Et entrant dans la maison du pharisien, il se mit à table. ◊ 37 Et voici, une femme dans la ville, qui était une pécheresse, et qui savait qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre [plein] de parfum ; ◊ 38 et se tenant derrière à ses pieds, et pleurant, elle se mit à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et couvrait ses pieds de baisers, et les oignait avec le parfum. ◊ 39 Et le pharisien qui l’avait convié, voyant cela, dit en lui-même : Celui-ci, s’il était prophète, saurait qui et quelle est cette femme qui le touche, car c’est une pécheresse. ◊ 40 Et Jésus, répondant, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Et il dit : Maître, dis-le. ◊ 41 Un créancier avait deux débiteurs : l’un lui devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante ; ◊ 42 et comme ils n’avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l’un et à l’autre. Dis donc lequel des deux l’aimera le plus. ◊ 43 Et Simon, répondant, dit : J’estime que c’est celui à qui il a été quitté davantage. Et il lui dit : Tu as jugé justement. ◊ 44 Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds, mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. ◊ 45 Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, n’a pas cessé de couvrir mes pieds de baisers. ◊ 46 Tu n’as pas oint ma tête d’huile, mais elle a oint mes pieds avec un parfum. ◊ 47 C’est pourquoi je te dis : Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. ◊ 48 Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. ◊ 49 Et ceux qui étaient à table avec lui, se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? ◊ 50 Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va-t’en en paix.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Actes
4 ◊ 1 Mais comme ils parlaient au peuple, les sacrificateurs et le commandant du temple et les sadducéens survinrent, ◊ 2 étant en peine de ce qu’ils enseignaient le peuple et annonçaient par Jésus la résurrection d’entre les morts. ◊ 3 Et ils mirent les mains sur eux, et les firent garder jusqu’au lendemain, car c’était déjà le soir. ◊ 4 Mais plusieurs de ceux qui avaient ouï la parole crurent ; et le nombre des hommes se monta à environ cinq mille.
◊ 5 Or il arriva que, le lendemain, leurs chefs et leurs anciens et leurs scribes, s’assemblèrent à Jérusalem, ◊ 6 et Anne, le souverain sacrificateur, et Caïphe, et Jean, et Alexandre, et tous ceux qui étaient de la race souveraine sacerdotale. ◊ 7 Et les ayant fait comparaître, ils [leur] demandaient : Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait ceci ? ◊ 8 Alors Pierre, étant rempli de l’Esprit Saint, leur dit : Chefs du peuple et anciens d’Israël, ◊ 9 si aujourd’hui nous sommes interrogés au sujet de la bonne œuvre qui a été faite à un homme impotent, [et qu’on veuille apprendre] comment il a été guéri, ◊ 10 sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que ç’a été par le nom de Jésus Christ le Nazaréen, que vous, vous avez crucifié, [et] que Dieu a ressuscité d’entre les morts ; c’est, [dis-je], par ce [nom] que cet homme est ici devant vous plein de santé. ◊ 11 Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire ; ◊ 12 et il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés. ◊ 13 — Et, voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et s’étant aperçus qu’ils étaient des hommes illettrés et du commun, ils s’en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus. ◊ 14 Et, voyant là présent avec eux l’homme qui avait été guéri, ils n’avaient rien à opposer. ◊ 15 Et leur ayant ordonné de sortir du sanhédrin, ils conférèrent entre eux, ◊ 16 disant : Que ferons-nous à ces hommes ? car il est apparent pour tous les habitants de Jérusalem, qu’un miracle notoire a été fait par eux, et nous ne pouvons le nier ; ◊ 17 mais afin que cela ne soit pas répandu davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces, de parler davantage en ce nom à qui que ce soit. ◊ 18 Et les ayant appelés, ils [leur] enjoignirent de ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de Jésus. ◊ 19 Mais Pierre et Jean, répondant, leur dirent : Jugez s’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. ◊ 20 Car, pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues. ◊ 21 Et après les avoir menacés, ils les relâchèrent, ne trouvant pas comment ils pourraient les punir, à cause du peuple ; parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui avait été fait. ◊ 22 Car l’homme en qui avait été faite cette miraculeuse guérison, avait plus de quarante ans.
◊ 23 Et ayant été relâchés, ils vinrent vers les leurs et leur rapportèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. ◊ 24 Et l’ayant entendu, ils élevèrent d’un commun accord leur voix à Dieu, et dirent : Ô Souverain ! toi, tu es le Dieu qui as fait le ciel et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont : ◊ 25 qui as dit, par la bouche de David ton serviteur : « Pourquoi se sont déchaînées les nations, et les peuples ont-ils projeté des choses vaines ? ◊ 26 Les rois de la terre se sont trouvés là, et les chefs se sont réunis ensemble, contre le *Seigneur et contre son Christ ». ◊ 27 Car en effet, dans cette ville, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, se sont assemblés et Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d’Israël, ◊ 28 pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient à l’avance déterminé devoir être faites. ◊ 29 Et maintenant, Seigneur, regarde à leurs menaces, et donne à tes esclaves d’annoncer ta parole avec toute hardiesse, ◊ 30 en étendant ta main pour guérir, et pour qu’il se fasse des miracles et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus. ◊ 31 Et comme ils faisaient leur supplication, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé, et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse.
◊ 32 Et la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme ; et nul ne disait d’aucune des choses qu’il possédait, qu’elle fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. ◊ 33 Et les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. ◊ 34 Car il n’y avait parmi eux aucune personne nécessiteuse ; car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, et apportaient le prix des choses vendues, ◊ 35 et le mettaient aux pieds des apôtres ; et il était distribué à chacun, selon que l’un ou l’autre pouvait en avoir besoin. ◊ 36 Et Joseph qui, par les apôtres, fut surnommé Barnabas (ce qui, étant interprété, est fils de consolation), lévite, et Cypriote de naissance, ◊ 37 ayant une terre, la vendit, et en apporta la valeur, et la mit aux pieds des apôtres.
Matthieu
9 ◊ 1 Et étant monté dans la nacelle, il passa à l’autre rive, et vint dans sa propre ville. ◊ 2 Et voici, on lui apporta un paralytique couché sur un lit. Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Aie bon courage, [mon] enfant, tes péchés sont pardonnés. ◊ 3 Et voici, quelques-uns des scribes dirent en eux-mêmes : Cet homme blasphème. ◊ 4 Et Jésus, voyant leurs pensées, dit : Pourquoi pensez-vous du mal dans vos cœurs ? ◊ 5 Car lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? ◊ 6 Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés… ; alors il dit au paralytique : Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. ◊ 7 Et il se leva et s’en alla dans sa maison. ◊ 8 Et les foules, ayant vu cela, furent saisies de crainte, et elles glorifièrent Dieu qui donnait un tel pouvoir aux hommes.
◊ 9 Et Jésus, passant de là plus avant, vit un homme nommé Matthieu, assis au bureau de recette ; et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. ◊ 10 Et il arriva, comme il était à table dans la maison, que voici, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples ; ◊ 11 ce que les pharisiens ayant vu, ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? ◊ 12 Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. ◊ 13 Mais allez et apprenez ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice » ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
◊ 14 Alors les disciples de Jean viennent à lui, disant : Pourquoi, nous et les pharisiens, jeûnons-nous souvent, et tes disciples ne jeûnent pas ? ◊ 15 Et Jésus leur dit : Les fils de la chambre nuptiale peuvent-ils mener deuil tant que l’époux est avec eux ? Mais des jours viendront, lorsque l’époux leur aura été ôté ; et alors ils jeûneront. ◊ 16 Et personne ne met un morceau de drap neuf à un vieil habit, car la pièce emporte [une partie] de l’habit, et la déchirure en devient plus mauvaise. ◊ 17 On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres se rompent, et le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et tous les deux se conservent.
◊ 18 Comme il leur disait ces choses, voici, un chef [de synagogue] s’étant approché lui rendit hommage, disant : Ma fille vient de mourir, mais viens et pose ta main sur elle, et elle vivra. ◊ 19 Et Jésus se levant le suivit, ainsi que ses disciples. ◊ 20 Et voici, une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; ◊ 21 car elle disait en elle-même : Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie. ◊ 22 Et Jésus, s’étant retourné et la voyant, dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie. Et la femme fut guérie dès cette heure. ◊ 23 Et Jésus, étant arrivé à la maison du chef [de synagogue], et voyant les joueurs de flûte et la foule qui faisait un grand bruit, dit : ◊ 24 Retirez-vous, car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se riaient de lui. ◊ 25 Et lorsque la foule eut été mise dehors, il entra et prit sa main, et la jeune fille se leva. ◊ 26 Et le bruit s’en répandit par tout ce pays-là.
◊ 27 Et comme Jésus passait de là plus avant, deux aveugles le suivirent, criant et disant : Aie pitié de nous, Fils de David ! ◊ 28 Et quand il fut arrivé dans la maison, les aveugles vinrent à lui. Et Jésus leur dit : Croyez-vous que je puisse faire ceci ? Ils lui disent : Oui, Seigneur. ◊ 29 Alors il toucha leurs yeux, disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi. ◊ 30 Et leurs yeux furent ouverts. Et Jésus leur parla sévèrement, disant : Prenez garde que personne ne le sache. ◊ 31 Mais eux, étant partis, répandirent sa renommée dans tout ce pays-là.
◊ 32 Et comme ils sortaient, voici, on lui amena un homme muet, démoniaque. ◊ 33 Et le démon ayant été chassé, le muet parla. Et les foules s’en étonnèrent, disant : Il ne s’est jamais rien vu de pareil en Israël ; ◊ 34 mais les pharisiens disaient : Il chasse les démons par le chef des démons.
◊ 35 Et Jésus allait par toutes les villes et par les villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute maladie et toute langueur.
◊ 36 Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger. ◊ 37 Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : ◊ 38 suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson.