Travailler pour le Seigneur

(Traduit de l’anglais)
Luc 12, 41 à 44
W. Kelly

[Bible Treasury N1 p. 308-309]
[Paroles d’évangile 6.12]

Christ est la mise à l’épreuve la plus complète de toute âme d’homme, du pécheur comme du saint. Il est le chemin, et la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par Lui ; car celui qui L’a vu, Lui le Fils, a vu le Père. Car personne n’a jamais vu Dieu : le Fils unique seul, qui est dans le sein du Père — Lui L’a fait connaître. Toute bénédiction pour le pécheur dépend de la réception du Sauveur. Lui seul est la propitiation pour nos péchés, tout comme Lui seul donne à celui qui croit la vie éternelle.

De même aussi, Christ manifeste la différence pratique entre un croyant et un autre. Ainsi, des deux sœurs que Jésus aimait avec leur frère, Marie est montrée comme ayant choisie la bonne part qui ne lui serait pas ôtée ; alors que Marthe choisit plutôt beaucoup de service qui la distrayaient et la faisaient se plaindre parce que sa sœur était assise à Ses pieds, écoutant Sa parole.

Il n’en est pas autrement ici dans l’estimation que le Seigneur fait de l’attente de Lui-même, tout en travaillant pour Lui. Sans aucun doute, le croyant est appelé à faire les deux. Mais nous oublions facilement Sa pensée, et sommes enclins à préférer ce qui nous donne de l’importance, à ce qui Lui plaît le plus. De là, le fait de ne pas être rempli du sentiment de Sa gloire et de Sa grâce affaiblit et nuit à notre service ; parce que cela nous expose aux voies, voire aux moyens, de notre propre activité, au lieu de la dépendance de Lui et de la soumission à Sa Parole.

C’est pourquoi notre Seigneur donne la double illustration de la bénédiction dans ce chapitre. 1º « Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira » (v. 37). Et Il répète leur bénédiction dans le verset suivant. Quelle immense grâce de Sa part ! C’était l’amour qui opérait ainsi puissamment. C’était Son amour qui suscitait le leur ; cet amour qui était vu par la foi comme si grand dans Celui qui était si glorieux, qu’il formait et nourrissait le leur, et les poussait à L’attendre comme leur plus grande, leur plus claire, et leur constante espérance. À Sa venue, Il n’oubliera pas leurs cœurs pleins d’amour et d’adoration. Il montrera, au jour de Sa gloire, Son appréciation de leur attente de Lui-même, tandis que d’autres se consacraient plus ou moins à d’autres objets. Ce sera Sa joie, sans jamais cesser Son service d’amour même dans la gloire, de leur rendre un honneur tout particulier, se ceignant pour les servir.

2º Mais il y a plus que cela, quoique pas aussi proche de Son cœur ni aussi élevé moralement. Car quand Pierre dit : « Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? », le Seigneur dit : « Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens » (v. 41-44). Ici, il s’agit de travailler, comme distinct d’attendre ou de veiller. C’est faire Son service, plutôt qu’avoir les yeux du cœur fixés sur Sa venue. On peut prendre soin de Ses intérêts avec zèle, on peut faire Son œuvre fidèlement et avec intelligence. On recherche les pécheurs avec sérieux, afin qu’ils soient sauvés ; on aime les saints et on en prend soin parce qu’ils Lui sont précieux. Le Seigneur n’est pas indifférent à ce service ; ni Dieu n’est injuste pour oublier le travail. Car cet esclave que le Seigneur trouvera faisant ainsi à Sa venue, Il l’établira sur tout ce qu’Il a. Et n’a-t-Il pas promis d’agir ainsi Lui-même, Lui qui est l’héritier de toutes choses ? Le serviteur participera à la manifestation de la gloire de son Seigneur, tout comme il a servi fidèlement au jour actuel où Il est méprisé.

Pourtant, quelque grand et glorieux que sera le jour des récompenses, et la rétribution digne de Celui qui est maintenant servi, même faiblement, en face du monde qui a crucifié le Seigneur de gloire, que sont de tels retours, tout merveilleux qu’ils soient, en comparaison de la scène intérieure de Son amour ! Alors, selon l’image de l’illustration, Il les fera s’asseoir à table dans la maison du Père et les servira dans ce service d’amour qui n’a pas de fin. Quand Christ, notre vie, sera manifesté, alors nous serons aussi manifestés avec Lui en gloire. Le monde entier le verra et le saura. Mais c’est une chose plus profonde de jouir de Son amour personnel et de Son honneur, d’une manière qui dépasse toute pensée de la créature et toute connaissance dans le monde, comme Il l’a promis ici aux esclaves qui L’attendent et veillent.

Ô mon lecteur, qu’en est-il de vous qui lisez ces lignes ? Vous pouvez ne pas être conscient de l’inimitié envers le Seigneur Jésus. Mais confessez-vous Son nom ? Le suivez-vous ouvertement, tout aussi bien que vous croyez en Lui ? Souvenez-vous du chef, si moral depuis sa jeunesse, qui ne put supporter ni de partager ses grands biens, ni de suivre Christ. C’est en effet impossible aux hommes, mais non pas à Dieu, comme le disait le Seigneur ; car toutes choses sont possibles pour Dieu. Et qu’a-t-Il fait pour vous et pour votre salut ? — Il a donné Son propre Fils pour qu’Il devienne un homme, et un esclave, et un sacrifice, afin que vous puissiez, par la foi, poser votre main sur cet holocauste entièrement efficace. « Et il sera agréé pour vous, pour faire propitiation pour vous ». Car ce n’est rien de moindre que cela, mais bien plus encore, que l’évangile de Dieu vous présente en Son nom.

Ne craignez donc pas, si vous vous approchez dans ce nom de Jésus qui est au-dessus de tout nom ; ne craignez pas ; croyez seulement. Vous ne pouvez donner trop d’importance au seul Médiateur entre Dieu et l’homme. Dieu honorera votre recours à Sa grâce infinie, si vous vous approchez au nom du Seigneur Jésus. Le Fils de Dieu est devenu un homme, le Christ Jésus, et s’est donné Lui-même en rançon pour tous ; et le Saint Esprit, dans l’évangile, le proclame maintenant afin que vous croyiez au Seigneur Jésus et soyez sauvés. C’est le témoignage de Dieu dans ces bonnes nouvelles, et celles-ci sont en leur propre temps. La nuit vient en laquelle personne ne peut travailler et personne ne peut entendre, quand ceux qui auront refusé d’entendre devront périr. S’il en était ainsi de vous, ce serait votre propre péché. Dieu a envoyé Son Fils unique afin que vous ne périssiez pas, mais que vous ayez la vie éternelle. Oh ! écoutez Sa Parole afin que vous croyiez et soyez sauvé.