Christ, le pain de vie

(Traduit de l’anglais)
Jean 6, 35 à 51
W. Kelly

[Bible Treasury N2 p. 277-278]
[Paroles d’évangile 8.10]

En partant du signe des pains miraculeusement multipliés, le Seigneur tourne ceux qui Le cherchaient vers le véritable pain que le Père donne du ciel. Ils avaient eu la pensée de Le faire roi par la force ; Il ne voulait recevoir le royaume que de Son Père, au temps convenable. Il monte donc sur la montagne pour prier, entre temps. Mais maintenant, de l’autre côté de la mer, Il explique que durant l’incrédulité d’Israël, il n’est plus question d’accomplir leur espérance, mais de recevoir la vie éternelle pour la résurrection et pour le ciel où Il allait. C’est en résumé le christianisme, et non pas encore le royaume rétabli pour Israël.

« Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (v. 35-40).

Le pain de vie n’est pas un rite ni un sacrement, mais la Parole incarnée. Il est l’objet présenté à la foi, pour que les âmes affamées et dans le besoin puissent avoir la vie éternelle. La manne dans le désert était un témoin de Lui, quelque faiblement que l’eussent su ceux qui l’ont mangé et sont morts. Le Seigneur Jésus est le pain de Dieu qui descend du ciel et donne la vie, non pas seulement à Israël, mais au monde. C’est Lui que Dieu le Père a scellé. Mais ainsi, c’était le moment convenable pour dévoiler une œuvre plus élevée et plus large, en tant que Fils de l’homme, rejeté par les Juifs. La foi reçoit en Lui ce riche don, la vie éternelle. L’incrédulité de l’homme, même du peuple élu, ne fait que manifester davantage la grâce de Dieu le Père dans le Fils.

Mais la bénédiction n’est que pour la foi. « Je suis le pain de vie : Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif ». Rien d’autre que ce qui vient de Lui par la foi ne peut convenir. Ceux qui Le virent sans croire n’en étaient pas meilleurs, mais pires. Ceux qui ont recours à des images de Lui, ne se trouvent qu’aveugles. Ceux qui comptent, pour avoir la vie éternelle, sur une ordonnance quelconque, même venant de Lui, établissent un rival, à leur propre honte. Lui est l’objet de la foi pour la vie éternelle. « Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé ». Et la volonté du Père est que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père : s’ils ne L’honorent pas par la foi pour la vie éternelle, ils devront le faire lorsqu’Il les jugera, pour la perdition éternelle.

Il est beau de voir avec quelle perfection le Fils du Très-haut est devenu Son serviteur, maintenant pour sauver, comme bientôt pour administrer la gloire. Il ne choisit personne pour le salut ; Il laisse tout à Celui qui L’a envoyé. « Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ». D’un côté, c’est la sûreté des enfants ; de l’autre, c’est la libre grâce de l’évangile. C’est pour cela que Christ est descendu du ciel, Lui qui seul pouvait effectuer l’une et l’autre de ces choses selon la volonté du Père, afin qu’aucun de ceux qu’Il Lui avait donnés ne soit perdu, et que tous ceux qui croient au Fils aient la vie éternelle, Christ les ressuscitant au dernier jour. Car Il met en évidence, non pas la puissance actuelle du royaume sur la terre, mais la vie pour l’âme maintenant, et la résurrection pour le corps.

Alors que les Juifs murmuraient de façon incrédule, le Seigneur insiste d’autant plus sur le besoin que le Père tire ceux que Lui-même ressusciterait au dernier jour, et Il cite les prophètes en accord avec cela. Puis Il résume le tout dans Son affirmation solennelle : « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi, a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (v. 47-51).

Le Sauveur venu en chair se tient ainsi devant nous, nourriture de la foi dans le désert de ce monde. Êtes-vous allé à Lui, cher lecteur ? Car Il est révélé ainsi dans la Parole écrite, afin que vous alliez à Lui et croyiez en Lui. La vie pour l’homme pécheur est en Lui, en Lui seulement, pour celui qui croit sur la terre, la vie éternelle en Lui pour le plus coupable, le plus fâcheux et le plus orgueilleux. C’est ce qu’Il nous assure sans hésitation ni condition, sinon de croire en Lui. Et c’est la seule chose que le pécheur fasse, qui plaise le plus au Père, jaloux pour la gloire de Celui que l’homme a méprisé à cause de Sa grâce. « Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père ». Tout ce qui est bon suit la foi, par grâce.

Que ce soit votre part présente et éternelle !