La brebis perdue

(Traduit de l’anglais)
Luc 15, 3 à 7
W. Kelly

[Bible Treasury N2 p. 53-54]
[Paroles d’évangile 7.8]

La grâce, la grâce de Dieu, est haïssable pour l’orgueil de l’homme. Le propre juste se sent offensé. Quel est le bénéfice de leur comportement convenable, de leurs prières chez eux, de leurs dévotions publiques, s’ils ne sont pas meilleurs que ceux qui sont ouvertement pécheurs sans retenue ? Pourtant, le Seigneur (Matt. 21, 31) affirmait solennellement aux principaux sacrificateurs et aux anciens du peuple, qui s’appuyaient sur leur caractère religieux, que les publicains et les prostituées les devanceraient dans le royaume. Eux sont prêts à se repentir et à croire. Ainsi ici, les publicains et les pécheurs s’approchaient pour entendre les bonnes nouvelles, tandis que les pharisiens et les scribes continuaient à murmurer : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux.

Oui, c’était vrai ; et Il n’avait pas honte de l’amour divin envers ceux qui étaient perdus, mais Il se glorifiait en lui, et le justifiait contre tous les critiques. Dieu ne doit-Il sauver personne ? S’Il sauve, ce ne peut être que par Sa grâce par la foi. Écoutons le Fils plaider le droit de Son Dieu et Père à sauver les pécheurs.

« Et il leur dit cette parabole, disant : Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? et l’ayant trouvée, il [la] met sur ses propres épaules, bien joyeux ; et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, [plus] que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (v. 3-7).

L’homme, l’homme égoïste, n’est pas autant indifférent quant à sa brebis perdue, qu’il pense que Dieu ne l’est envers un pécheur. Une mauvaise conscience le fait douter de l’amour de Dieu, et encore davantage une mauvaise religion. Le Seigneur Jésus seul représente Dieu en réalité et en perfection. Là, Il était au milieu d’eux le Sauveur des pécheurs, le Fils de l’homme venu pour chercher et sauver ce qui était perdu. Ne le proclama-t-Il pas depuis le début, dans la synagogue de Nazareth ? Le prophète Ésaïe n’avait-il pas prédit, sept siècles auparavant, que l’Esprit de l’Éternel serait sur Celui qu’Il a oint pour annoncer l’évangile aux pauvres, pour prêcher la délivrance aux captifs, et le recouvrement de la vue aux aveugles ? Les miracles de Sa vie de ministère étaient, pour la plupart, des signes de Sa grâce envers les coupables et les misérables : pour eux, Sa mort expiatoire fournirait le fondement de la justice de Dieu ; comme tout cela démontrait Son amour insondable pour nous, quand nous étions impuissants et impies.

Lui, le Seigneur de gloire, va après Sa brebis errante jusqu’à ce qu’Il l’ait trouvée. Que ne Lui en coûta-t-Il pas ? Enseigner les disciples, les sevrer des éléments juifs, leur montrer les choses célestes, former leurs cœurs en accord avec Dieu, exercer leur perception à distinguer le bien et le mal, étaient toutes les bénédictions pour les quatre-vingt-dix-neuf dans le désert ; mais qu’en était-il de celle qui était perdue ? Le bon Berger laisse le reste en sûreté, en quête de Sa brebis errante. Il va après elle dans un amour dévoué, comme s’Il n’en avait aucune autre ; et l’ayant trouvée, Il la met sur Ses épaules, tout joyeux ; et quand Il est revenu à la maison, Il appelle les amis et les voisins, afin qu’ils se réjouissent avec Lui au sujet de celle qui était perdue et qui est retrouvée. Il a porté nos péchés en Son corps sur le bois. Par Ses meurtrissures, nous avons été guéris. Car nous étions comme des brebis qui s’égaraient. Si nous sommes revenus, comme nous pouvons maintenant le dire, c’est uniquement parce que le Berger et le Surveillant de nos âmes est venu pour nous chercher et nous sauver.

La simple idée n’a jamais ne serait-ce qu’effleuré les païens autrefois, ni au nord, ni au sud, ni à l’orient, ni à l’occident. Ils admettaient une sympathie entre Dieu et Ses fidèles adorateurs ; mais quel était le sort des infidèles ? Qu’est-ce qui les rendrait et les garderait fidèles ? Leurs dieux, de leur propre aveu, avaient des convoitises et des passions, de mauvais démons de toute évidence, et ils méritaient la punition tout comme ceux qui les adoraient. Le vrai Dieu s’est manifesté Lui-même en Jésus, qui vint pour introduire Dieu véritablement connu dans le monde, et pour en ôter le péché, comme Il le fera assurément en son temps. Tout comme Dieu est lumière et amour, ainsi le Seigneur démontra-t-Il qu’Il l’était Lui-même, Lui que nul ne pouvait convaincre de péché, Lui qui est mort pour les pécheurs, qui a souffert pour leurs péchés, le Juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu. Oui, Il est le Dieu véritable, et la vie éternelle.

Pourquoi alors attendre plus longtemps ? N’êtes-vous pas loin de Dieu ? Êtes-vous propre pour Sa présence ? Si vous savez que vous ne l’êtes pas, que vous faut-il pour cela ? Christ est le chemin, et le seul chemin, vers le Père. Mais qu’en est-il de vos péchés ? Lui, qui vint en amour pour vous réconcilier avec Dieu, en a pris le fardeau sur Lui ; Lui seul pouvait le porter, et l’emporter pour toujours. Et Dieu, dans les Écritures, vous appelle à croire au Seigneur Jésus, Son Fils, votre Sauveur. Dieu a ressuscité d’entre les morts Celui qui est mort pour les péchés et les pécheurs ; cela ne vous donne-t-il pas confiance ?

Vous hésitez. Pourquoi ? Aimez-vous les ténèbres plutôt que la lumière ? Hélas ! n’est-ce pas parce que vos œuvres sont mauvaises, et que votre cœur est fier, et que vous haïssez donc la lumière qui rend tout manifeste ? Écoutez alors Sa parole d’avertissement. Vous ne pouvez échapper à la résurrection des injustes ; vous ne pouvez échapper au Juge des vivants et des morts. Jésus, que vous refusez maintenant comme Sauveur, jugera ces œuvres dont vous vous vantez actuellement ; Jésus démontrera leur vanité, à votre honte éternelle, quand Il sera assis sur le grand trône blanc. Quelle devra dès lors être votre part, si vous Le rejetez maintenant ? « Qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3, 36). Puissiez-vous maintenant écouter et vivre.