La drachme perdue

(Traduit de l’anglais)
Luc 15, 8 à 10
W. Kelly

[Bible Treasury N2 p. 68-69]
[Paroles d’évangile 7.9]

La parabole qui suit celle de la brebis perdue présente le cas du pécheur sous une autre forme. Ce n’est plus comme un animal stupide et errant, mais comme une pièce de monnaie sans vie, une chose morte. Tous deux sont vrais de l’homme tombé. Comme tous se sont détournés du chemin, et qu’aucun ne cherche Dieu, avec la destruction et la misère dans leurs voies (Rom. 3), de même tous étaient morts dans leurs fautes et dans leurs péchés, par nature des enfants de colère l’un comme l’autre (Éph. 2). Mais la grâce s’est avancée pour sauver, et elle sauve ; non pas la grâce de la créature, mais celle de Dieu. C’est ce que les pharisiens et les scribes n’aimaient pas ; mais le Seigneur la démontre, et amène celui qui est méprisé à entendre Celui qui est ainsi capable de parler de l’amour, dont Il était le plus brillant témoin et le plus riche don. Ces paraboles forment une paire, comme les paroles d’introduction l’indiquent.

« Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent » (Luc 15, 8-10).

Ici, la scène se passe dans la maison, et une femme y est active pour chercher l’objet perdu ; comme dans la scène précédente, un homme s’efforce de récupérer celle qui est égarée au-dehors. Mais dans les deux, c’est la grâce divine, la grâce entièrement au-dessus de l’homme ou de la femme, que le Seigneur place devant nous de façon si éclatante ; et celle qui est perdue est l’homme ou la femme que la grâce cherche et sauve.

N’est-ce rien pour vous qui lisez ces lignes, que le fait que vous êtes « perdu » ? que vous avez tourné le dos à Dieu ? et que vous êtes totalement dur et insensible, dans votre aliénation ? Assurément, Il n’est ni froid ni indifférent, Celui qui a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3). Il n’est ni dur, ni sans un regard pour l’homme coupable, Celui qui a constaté Son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous — est mort pour les impies (Rom. 5). En ceci est l’amour, non en ce que nous L’ayons aimé, mais en ce que Lui nous aima et envoya Son Fils pour être la propitiation pour nos péchés (1 Jean 4). Tel est le Dieu véritable, dont le Seigneur Jésus nous fait connaître ici la compassion.

Il illustre ici le travail de la grâce par une femme qui ne s’épargne aucune peine pour retrouver sa pièce d’argent perdue. Elle ne peut avoir de repos à son sujet. Si les pécheurs sont poussés par l’ennemi à ne pas croire, pour leur ruine, le contraste direct est clairement vu en elle. Elle allume une lampe ; elle balaie la maison ; elle cherche soigneusement jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée.

Il n’en est pas autrement avec le Saint Esprit. Il est venu pour habiter dans le racheté, et Il fait que les saints, quelqu’opposés qu’ils aient été dans leur ancien état naturel comme Juifs et Gentils, s’accordent ensemble, pour croître en un temple saint dans le Seigneur, maintenant édifiés ensemble pour être l’habitation de Dieu par l’Esprit. Il prend aussi le rôle le plus énergique, aussi bien qu’un intérêt plein d’amour, pour réveiller le pécheur du sommeil de la mort. C’est Lui qui fait briller la chandelle de la Parole dans les recoins ténébreux du cœur. C’est Lui qui sonde la conscience coupable. C’est Lui qui découvre le mal fatal des péchés chéris, dans la lumière de Dieu.

Oh, n’avez-vous pas expérimenté ces opérations de grâce dans votre âme ? N’avez-vous pas senti, en lisant ou en écoutant l’Écriture, que d’une manière ou d’une autre, Dieu parlait à votre conscience ? Veillez à ne pas faire la sourde oreille à Celui qui vous avertit et veut vous gagner pour Lui, hors de tout mal. S’Il insiste sur la certitude que Dieu amènera toute œuvre et toute parole en jugement, Il ne manque pas de vous rappeler les richesses de Sa bonté, et de Sa patience, et de Sa longue attente. N’ignorez pas plus longtemps que la bonté de Dieu vous pousse à la repentance. Quelle bonté peut répondre au fait qu’Il a donné Son Fils unique pour vous ? Quelle chose pour le Seigneur de tout, que de devenir le Serviteur de tous — oui, de mourir comme un sacrifice pour les pécheurs.

Ne craignez pas de poser votre main sur ce sacrifice pour le péché infini. Si le sang de taureaux et de boucs ne pouvait pas être davantage qu’un témoin en passant, si leur effet ne pouvait être que provisoire et temporaire, il n’en est pas ainsi avec le sang répandu du Seigneur Jésus. Par Son sang, la paix a été faite pour ceux qui étaient en guerre avec Dieu ; et qui peut s’en étonner ? Car Son sang purifie de tout péché. C’est la Parole de Dieu qui vous en donne le témoignage. « Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle ainsi des cieux, duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel » (Héb. 12).

On peut remarquer que comme la première de ces trois paraboles désigne évidemment le Seigneur Jésus, ainsi la seconde désigne le Saint Esprit, et la troisième, de façon encore plus indéniable, le Père. Quelle bénédiction que toutes les personnes divines de la Trinité sont engagées en faveur de celui qui est perdu, afin qu’il soit sauvé ! Qui peut nier que c’est ce que le Sauveur a prêché quand Il était ici-bas ? Et l’Esprit a inspiré l’Écriture pour que vous entendiez et croyiez.