La main sèche guérie

(Traduit de l’anglais)
Matthieu 12, 9 à 14
W. Kelly

[Bible Treasury N2 p. 341-342]
[Paroles d’évangile 9.2]

Le sabbat, comme tout le reste, avait été tourné contre le Messie par l’incrédulité des Juifs. Mais comme tout le reste, le sabbat ne parlait que de Sa gloire en face du péché, de la honte, de l’égoïsme et de l’orgueil de l’homme. En ce temps-là (Matt. 12, 1), le Seigneur traversait les champs de blé un jour de sabbat, et Ses disciples, ayant faim, se mirent à arracher des épis et à manger. En voyant cela, les pharisiens Lui firent des reproches, mais Il les justifia par l’acte de David en 1 Sam. 21 de façon générale, et par les sacrificateurs d’une manière particulière, lesquels font leur ouvrage dans le temple sans être blâmés, les jours de sabbat. Quelle valeur avaient les pains de proposition, si l’oint de l’Éternel et ses hommes étaient pourchassés pour leur vie ? Pourtant, dit-Il, « il y a ici quelque chose de plus grand que le temple ». S’ils avaient aussi connu ce que signifiait Osée 6, 6, ils n’auraient pas condamnés ceux qui n’étaient pas coupables. « Car le fils de l’homme est seigneur du sabbat ». Le Christ rejeté est le Fils de l’homme qui va venir du ciel en jugement. Ils étaient coupables, non seulement de transgresser la loi, mais de refuser l’Oint de l’Éternel. Ainsi, Il entre dans une gloire plus élevée et plus vaste, qui remplace ce dont ils se vantaient, et juge leurs péchés.

Lors d’un sabbat suivant, il manifeste leur mauvais état, hypocrite et meurtrier.

« Et étant parti de là, il vint dans leur synagogue. Et voici, il y avait là un homme qui avait la main sèche. Et ils l’interrogèrent, disant : Est-il permis de guérir, le jour de sabbat ? — afin de l’accuser. Mais il leur dit : Quel sera l’homme d’entre vous, qui aura une brebis, et qui, si elle vient à tomber dans une fosse un jour de sabbat, ne la prendra et ne la relèvera pas ? Combien donc un homme vaut-il mieux qu’une brebis ! De sorte qu’il est permis de faire du bien le jour de sabbat. Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et elle fut rendue saine comme l’autre. Et les pharisiens, étant sortis, tinrent conseil contre lui pour le faire périr » (v. 9-14).

Ici, ce n’est pas l’autorité de Sa personne, d’après laquelle Il jugera non seulement les Juifs, mais toutes les nations ; c’est le caractère de Celui qui est bon et qui fait le bien, quelque faux et fautif que soit Son peuple, pour leur propre ruine. C’est en vain que Son peuple invoque le sabbat contre Celui qui en est le seigneur ; c’est encore plus vain d’interdire, en ce jour-là, l’activité de Sa bonté pour l’homme souffrant qui en a besoin. Le plus pauvre des Juifs ne se trouvait pas empêché par le sabbat de retirer sa brebis d’une fosse. Dieu avait compassion, si eux n’en avaient aucune, de leur frère tombé dans une calamité pire ; et Il était là oint par l’Éternel pour panser le cœur brisé, quelle que puisse être la rage et les intrigues des pharisiens. « Voici, je viens, pour faire, ô Dieu, ta volonté ».

Marc présente la scène d’une façon encore plus frappante ; car il nous dit que le Sauveur ordonna à l’homme de « se lever » avant qu’Il ne prononce ses questions plus complètes et plus cinglantes : « Est-il permis de faire du bien le jour de sabbat, ou de faire du mal ? de sauver la vie, ou de tuer ? ». Et quand ils eurent gardé le silence, mais avec leur malice au plus haut degré, Il les regarda alentour avec colère, attristé de l’endurcissement de leur cœur. Quel droit avait les hommes égoïstes et meurtriers, contre la grâce de Dieu ? Ils se montraient eux-mêmes tels ; car ils sortirent de la synagogue pour tenir conseil ensemble, pharisiens et hérodiens, mortellement opposés les uns aux autres, contre le Fils de Dieu, Son serviteur au milieu des hommes pécheurs et souffrant, pour accomplir Son ministère comme nul autre ne le pouvait, pour sauver les âmes aussi bien que la vie.

Oh ! qu’en est-il de vous qui lisez ces lignes ? Votre cas n’est-il pas encore plus déplorable que celui de cet homme à la main sèche ? Votre cœur n’est-il pas sec vis-à-vis de Dieu ? N’est-il pas actif seulement comme source d’impureté dans tout ce qui vous souille ? Aimez-vous votre propre volonté et votre propre chemin ? Et qu’est-ce que cela, sinon le péché, haïssable pour Dieu et destructeur pour vous ? Pourtant, c’est pour vous que Jésus, le Fils de Dieu, est venu ; pour vous qu’Il est mort. Et Il est mort, non pas à cause d’un bien imaginaire en vous, mais à cause de vos péchés, si nombreux et si réels. Ne craignez donc pas de vous remettre, tel que vous êtes, au Sauveur. Ne cachez rien de votre mal aux yeux de votre cœur ; que votre conscience confesse tout à Dieu : Christ est le seul point de rencontre entre le pécheur et Lui. Il est tout prêt à accueillir ceux qui viennent ainsi comme pécheurs ; et Il est aussi assurément un Sauveur, que eux sont perdus.

C’est pourquoi ne doutez plus de la parole de Dieu, mais regardez à Jésus, dans votre culpabilité et votre indignité. Cherchez seulement à être dans le vrai devant Dieu quant à vos péchés ; et vous trouverez Christ dans la vérité de la grâce divine envers votre âme.

S’il en est ainsi pour vous, c’est la véritable repentance devant Dieu, et la véritable foi dans notre Seigneur Jésus Christ. Le mérite, la grâce, l’efficace, la puissance, sont en Lui. Le pardon et la paix, la vie et la bénédiction, sont à vous en croyant à la bonne nouvelle de Dieu au sujet de Son Fils. Jusqu’à ce que vous croyiez en Lui pour la vie et le salut, vous n’avez rien affaire avec l’amour et la sainteté pratiques, qui sont réservés au chrétien. Soyez d’abord établi dans la foi.