Il est magnifique et béni de remarquer comment notre Seigneur donne aux moindres choses de la vie quotidienne une valeur éternelle. C’est ce que nous trouvons dans tous les évangiles, mais dans aucun davantage que dans celui selon Luc, dont le but, sous la puissance du Saint Esprit, était de mettre en contraste le Dieu de grâce avec l’homme tombé égoïste, afin que par la foi en Christ et en Son œuvre, il soit sauvé et marche en conséquence. Ainsi, le Seigneur prononce une parabole pour ceux qui étaient invités, c’est-à-dire les conviés, en remarquant comment ils choisissaient les premières places (v. 7 ).
« Quand tu seras convié par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à table à la première place, de peur qu’un plus honorable que toi ne soit convié par lui, et que celui qui vous a conviés, toi et lui, ne vienne et ne te dise : Fais place à celui-ci ; et qu’alors tu ne te mettes avec honte à occuper la dernière place. Mais, quand tu seras convié, va et assieds-toi à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a convié viendra, il te dise : Ami, monte plus haut. Alors tu auras de la gloire devant tous ceux qui seront à table avec toi. Car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé » (v. 8-11 ).
Nous sommes dans un monde mauvais, et l’homme est tombé sous le péché et sous Satan, ce qui offre une occasion à la grâce et à ses voies, tandis que Dieu était alors manifesté en Christ. Cela met le cœur à l’épreuve, ce cœur qui naturellement cherche les choses qui le concernent, l’honneur ou le pouvoir, les aises ou les plaisirs, l’argent donc comme moyen de satisfaction personnelle, quelle que puisse en être son utilisation. Ici, c’était l’honneur immédiat que convoitaient les hommes : et c’est aussi vrai maintenant qu’alors. La vraie lumière, venant dans le monde, mettait tout homme à nu.
Mais Il a fait infiniment plus. Lui, le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, était le témoin fidèle, l’exemple vivant de tout ce qu’Il enseignait, de tout ce qui plaisait au Père. Qui a jamais pris la dernière place comme Lui le fit ? S’Il était né à Bethléhem, dans la ville de David, pour être reconnu prophétiquement comme « celui qui doit dominer en Israël », néanmoins, Il était Celui « duquel les origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité ». Pourtant, Il devait être frappé avec une verge sur la joue (Mich. 5, 1-2 ), car Il était né dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour de tels dans l’hôtellerie (Luc 2, 7 ). Tout comme Ses parents s’enfuirent en Égypte avec Lui, de devant la face du roi destructeur, ainsi revinrent-ils avec Lui habiter, non seulement dans la Galilée méprisée, mais dans sa Nazareth qui l’était encore davantage ; afin que fût accompli ce dont il avait été parlé par les prophètes, qu’Il serait appelé Nazaréen.
Ainsi en fut-il durant les jours de Sa chair. Fils du Très-haut, et étant en forme de Dieu, Il n’a pas estimé comme une chose à ravir d’être égal à Dieu, mais Il s’est anéanti Lui-même . Il ne se dépouilla pas — et ne le pouvait pas — de Sa déité, mais Il le fit de la gloire, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes. Et qui s’est jamais humilié lui-même comme Lui le fit sans faillir ? Qui d’autre que Lui pouvait dire, et dire avec une absolue vérité : « Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté » . D’autres, Ses serviteurs, peuvent bien avoir fait des miracles aussi puissants, ou, comme Il le dit, « de plus grandes œuvres que celles-ci » ; mais Lui, et Lui seul, ne fit jamais Sa propre volonté, mais toujours celle du Père. Et c’est là la position morale parfaite de l’homme, qu’Il prit et qu’Il garda, pour la gloire de Dieu.
Mais il fallait encore plus que cela, si Dieu devait être glorifié à l’égard du péché, si les hommes devaient être sauvés de leurs péchés par la foi ! Descendrait-Il dans une profondeur insondable et porterait-Il le jugement divin contre le mal, afin que le coupable puisse, en grâce, en être libéré ? C’est pourquoi, ayant été trouvé en figure comme un homme, Il s’est abaissé Lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix . Lui qui n’avait pas connu le péché, Dieu L’a fait péché pour vous, afin que vous puissiez devenir justice de Dieu en Christ . C’était le chemin parfait selon Dieu : nul autre ne pouvait convenir.
Croyez-vous cela, pauvre âme misérable, dans le sentiment de votre culpabilité, fatiguée sous le fardeau intolérable du péché, désespérant peut-être de vos efforts pour accomplir la loi de Dieu ? Ce n’est pas ainsi, ce n’est jamais ainsi, que vous pourrez venir à Dieu. Il attend pour faire grâce, Il peut sauver entièrement ; Il donne tout ce dont vous avez besoin sans argent et sans prix , mais seulement en croyant en Jésus, Lui qui seul est le chemin, et la vérité, et la vie ; et Il est la propitiation pour nos péchés . Comment pourrait-il en être autrement ? Le prophète n’a-t-il pas dit (en voyant la grande prédiction comme déjà survenue, sept siècles avant son grand accomplissement) : « Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (És. 53, 6 ).
Croyez l’appel que Dieu vous adresse, pour douter de vous, pour écouter la parole de Christ (car la loi ne peut que condamner un pécheur), et pour croire en Celui qui, en amour, a envoyé Jésus comme Sauveur. Et quel est Son message pour vous ? « En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5, 24 ). L’incrédule hardi brave la parole de Dieu et refuse de s’humilier ; l’incrédule sérieux essaye de faire mieux, se confiant en lui-même et en ses capacités. Le vrai croyant se reconnaît comme perdu, et trouve en Christ un Sauveur, de fait et en vérité. Oh ! regardez à Lui et vivez.
Pour le croyant, Christ est la vie aussi bien que la propitiation ; et parce qu’Il vit, nous aussi nous vivons . Il est notre vie maintenant, tandis que nous sommes sur la terre. C’est ainsi seulement que nous vivons pour Dieu ; et nous sommes appelés, tout au long de notre vie, à L’avoir pour notre objet, pour chemin, comme notre motif, notre force et notre but. L’apôtre connaissait cela et, marchant ainsi, il pouvait dire : « Pour moi, vivre c’est Christ » (Phil. 1, 21 ). L’obéissance, comme Lui a obéi, est ce pour quoi le croyant est sanctifié, dans cette humilité qui est heureuse de n’être rien dans le monde tel qu’il est. Christ prit la dernière place. Que nous, qui L’aimons, cherchions à être aussi près de cette place que la grâce l’accorde à chacun.
Dans la régénération, Il dira à chacun des siens : Ami, monte plus haut. Alors les apôtres, pauvres et méprisés, s’assiéront sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël . Alors ceux qui sont à Christ, ressuscités d’entre les morts, régneront avec Lui. Les Corinthiens cherchaient à régner maintenant, comme le font la plupart dans la chrétienté. Mais ils furent humiliés, et par la grâce s’humilièrent eux-mêmes. Profitez de cette leçon ; et Dieu vous exaltera, au temps convenable.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Matthieu
19 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé ces discours, qu’il partit de la Galilée et vint vers les confins de la Judée, au-delà du Jourdain ; ◊ 2 et de grandes foules le suivirent, et il les guérit là.
◊ 3 Et les pharisiens vinrent à lui, l’éprouvant et [lui disant : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque cause que ce soit ? ◊ 4 Et lui, répondant, leur dit : N’avez-vous pas lu que celui qui les a faits, dès le commencement les a faits mâle et femelle, ◊ 5 et qu’il dit : « C’est pourquoi, l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme ; et les deux seront une seule chair » ? ◊ 6 Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 7 Ils lui disent : Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner une lettre de divorce, et de la répudier ? ◊ 8 Il leur dit : Moïse, à cause de votre dureté de cœur, vous a permis de répudier vos femmes ; mais au commencement il n’en était pas ainsi. ◊ 9 Et je vous dis que quiconque répudiera sa femme, non pour cause de fornication, et en épousera une autre, commet adultère ; et celui qui épouse une femme répudiée, commet adultère. ◊ 10 Ses disciples lui disent : Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il ne convient pas de se marier. ◊ 11 Mais il leur dit : Tous ne reçoivent pas cette parole, mais ceux à qui il est donné ; ◊ 12 car il y a des eunuques qui sont nés tels dès le ventre de leur mère ; et il y a des eunuques qui ont été faits eunuques par les hommes ; et il y a des eunuques qui se sont faits eux-mêmes eunuques pour le royaume des cieux. Que celui qui peut le recevoir, le reçoive.
◊ 13 Alors on lui apporta de petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains et qu’il priât ; mais les disciples reprenaient ceux [qui les apportaient]. ◊ 14 Et Jésus dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume des cieux. ◊ 15 Et leur ayant imposé les mains, il partit de là.
◊ 16 Et voici, quelqu’un s’approchant, lui dit : Maître, quel bien ferai-je pour avoir la vie éternelle ? ◊ 17 Et il lui dit : Pourquoi m’interroges-tu touchant ce qui est bon ? Un seul est bon. Mais si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. ◊ 18 Il lui dit : Lesquels ? Et Jésus dit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; ◊ 19 honore ton père et ta mère ; et, tu aimeras ton prochain comme toi-même. ◊ 20 Le jeune homme lui dit : J’ai gardé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? ◊ 21 Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as, et donne aux pauvres ; et tu auras un trésor dans le ciel ; et viens, suis-moi. ◊ 22 Et le jeune homme, ayant entendu cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus dit à ses disciples : En vérité, je vous dis qu’un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux ; ◊ 24 et je vous le dis encore : Il est plus facile qu’un chameau entre par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 25 Et les disciples, l’ayant entendu, s’étonnèrent fort, disant : Qui donc peut être sauvé ? ◊ 26 Et Jésus, [les] regardant, leur dit : Pour les hommes, cela est impossible ; mais pour Dieu, toutes choses sont possibles.
◊ 27 Alors Pierre, répondant, lui dit : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi ; que nous adviendra-t-il donc ? ◊ 28 Et Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que vous qui m’avez suivi, — dans la régénération, quand le fils de l’homme se sera assis sur le trône de sa gloire, vous aussi, vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël ; ◊ 29 et quiconque aura quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de mon nom, en recevra cent fois autant, et héritera de la vie éternelle. ◊ 30 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers, et des derniers seront les premiers.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Michée
5 ◊ 1 Maintenant, attroupe-toi, fille de troupes ; il a mis le siège contre nous ; ils frappent le juge d’Israël avec une verge sur la joue. ◊ 2 (Et toi, Bethléhem Éphrata, bien que tu sois petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit dominer en Israël, et duquel les origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité.) ◊ 3 C’est pourquoi il les livrera jusqu’au temps où celle qui enfante aura enfanté ; et le reste de ses frères retournera vers les fils d’Israël. ◊ 4 Et il se tiendra et paîtra [son troupeau] avec la force de l’Éternel, dans la majesté du nom de l’Éternel, son Dieu. Et ils habiteront [en sûreté], car maintenant il sera grand jusqu’aux bouts de la terre. Et lui sera la paix. ◊ 5 Quand l’Assyrien entrera dans notre pays, et quand il mettra le pied dans nos palais, nous établirons contre lui sept pasteurs et huit princes des hommes. ◊ 6 Et ils ravageront le pays d’Assyrie avec l’épée, et le pays de Nimrod dans ses portes. Et il [nous] délivrera de l’Assyrien, quand il entrera dans notre pays, et qu’il mettra le pied dans nos confins. ◊ 7 Et le résidu de Jacob sera, au milieu de beaucoup de peuples, comme une rosée de par l’Éternel, comme des ondées sur l’herbe, — qui n’attend pas l’homme, et ne dépend pas des fils des hommes. ◊ 8 Et le résidu de Jacob sera, parmi les nations, au milieu de beaucoup de peuples, comme un lion parmi les bêtes de la forêt, comme un jeune lion parmi les troupeaux de menu bétail, qui, s’il passe, foule et déchire, et il n’y a personne qui délivre. ◊ 9 Ta main se lèvera sur tes adversaires, et tous tes ennemis seront retranchés.
◊ 10 Et il arrivera, en ce jour-là, dit l’Éternel, que je retrancherai tes chevaux du milieu de toi, et je détruirai tes chars ; ◊ 11 et je retrancherai les villes de ton pays, et je renverserai toutes tes forteresses ; ◊ 12 et je retrancherai de ta main les enchantements, et tu n’auras pas de pronostiqueurs ; ◊ 13 et je retrancherai du milieu de toi tes images taillées et tes statues, et tu ne te prosterneras plus devant l’ouvrage de tes mains. ◊ 14 Et j’arracherai tes ashères du milieu de toi, et je détruirai tes villes. ◊ 15 Et j’exécuterai sur les nations, avec colère et avec fureur, une vengeance dont elles n’ont pas entendu parler.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Hébreux
7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
Ésaïe
55 ◊ 1 * Ho ! quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait. ◊ 2 Pourquoi dépensez-vous l’argent pour ce qui n’est pas du pain, et votre labeur pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi attentivement, et mangez ce qui est bon ; et que votre âme jouisse à plaisir des choses grasses. ◊ 3 Inclinez votre oreille et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra : et je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David.
◊ 4 Voici, je l’ai donné pour témoignage aux peuples, pour chef et commandant des peuples. ◊ 5 Voici, tu appelleras une nation que tu n’as pas connue ; et une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause de l’Éternel, ton Dieu, et du Saint d’Israël ; car il t’a glorifié.
◊ 6 Cherchez l’Éternel tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’il est proche. ◊ 7 Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme inique, ses pensées, et qu’il retourne à l’Éternel, et il aura compassion de lui, — et à notre Dieu, car il pardonne abondamment. ◊ 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel : ◊ 9 car [comme] les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. ◊ 10 Car comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas, mais arrosent la terre et la font produire et germer, et donner de la semence au semeur, et du pain à celui qui mange, ◊ 11 ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche : elle ne reviendra pas à moi sans effet, mais fera ce qui est mon plaisir, et accomplira ce pour quoi je l’ai envoyée. ◊ 12 Car vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix ; les montagnes et les collines éclateront devant vous en chants de triomphe, et tous les arbres des champs battront des mains : ◊ 13 au lieu de l’épine croîtra le cyprès ; au lieu de l’ortie croîtra le myrte ; et ce sera pour l’Éternel un nom, un signe à toujours, qui ne sera pas retranché.
Ésaïe
53 ◊ 1 Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? ◊ 2 Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine [sortant] d’une terre aride. Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. ◊ 3 Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime.
◊ 4 Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; ◊ 5 mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. ◊ 6 Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. ◊ 7 Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche. ◊ 8 Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. ◊ 9 Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. ◊ 10 Mais il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main. ◊ 11 Il verra [du fruit] du travail de son âme, [et] sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. ◊ 12 C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.
Luc
14 ◊ 1 Et il arriva que, comme il entrait, un sabbat, dans la maison d’un des principaux des pharisiens pour manger du pain, ils l’observaient. ◊ 2 Et voici, il y avait un homme hydropique devant lui. ◊ 3 Et Jésus, répondant, parla aux docteurs de la loi et aux pharisiens, disant : Est-il permis de guérir, un jour de sabbat ? ◊ 4 Et ils se turent. Et l’ayant pris, il le guérit, et le renvoya. ◊ 5 Et répondant, il leur dit : Qui sera celui de vous, qui, ayant un âne ou un bœuf, lequel vienne à tomber dans un puits, ne l’en retire aussitôt le jour du sabbat ? ◊ 6 Et ils ne pouvaient répliquer à ces choses.
◊ 7 Or il dit une parabole aux conviés, observant comment ils choisissaient les premières places ; et il leur disait : ◊ 8 Quand tu seras convié par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à table à la première place, de peur qu’un plus honorable que toi ne soit convié par lui, ◊ 9 et que celui qui vous a conviés, toi et lui, ne vienne et ne te dise : Fais place à celui-ci ; et qu’alors tu ne te mettes avec honte à occuper la dernière place. ◊ 10 Mais, quand tu seras convié, va et assieds-toi à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a convié viendra, il te dise : Ami, monte plus haut. Alors tu auras de la gloire devant tous ceux qui seront à table avec toi. ◊ 11 Car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé.
◊ 12 Et il dit aussi à celui qui l’avait convié : Quand tu fais un dîner ou un souper, n’appelle pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; de peur qu’eux aussi ne te convient à leur tour, et que la pareille ne te soit rendue. ◊ 13 Mais quand tu fais un festin, convie les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles ; ◊ 14 et tu seras bienheureux, car ils n’ont pas de quoi te rendre la pareille : car la pareille te sera rendue en la résurrection des justes.
◊ 15 Et un de ceux qui étaient à table, ayant entendu ces choses, lui dit : Bienheureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu. ◊ 16 Et il lui dit : Un homme fit un grand souper et y convia beaucoup de gens. ◊ 17 Et à l’heure du souper, il envoya son esclave dire aux conviés : Venez, car déjà tout est prêt. ◊ 18 Et ils commencèrent tous unanimement à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté un champ, et il faut nécessairement que je m’en aille et que je le voie ; je te prie, tiens-moi pour excusé. ◊ 19 Et un autre dit : J’ai acheté cinq couples de bœufs, et je vais les essayer ; je te prie, tiens-moi pour excusé. ◊ 20 Et un autre dit : J’ai épousé une femme, et à cause de cela je ne puis aller. ◊ 21 Et l’esclave, s’en étant retourné, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison, en colère, dit à son esclave : Va-t’en promptement dans les rues et dans les ruelles de la ville, et amène ici les pauvres, et les estropiés, et les aveugles, et les boiteux. ◊ 22 Et l’esclave dit : Maître, il a été fait ainsi que tu as commandé, et il y a encore de la place. ◊ 23 Et le maître dit à l’esclave : Va-t’en dans les chemins et [le long des] haies, et contrains [les gens] d’entrer, afin que ma maison soit remplie ; ◊ 24 car je vous dis, qu’aucun de ces hommes qui ont été conviés ne goûtera de mon souper.
◊ 25 Et de grandes foules allaient avec lui. Et se tournant, il leur dit : ◊ 26 Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple. ◊ 27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple. ◊ 28 Car quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne s’asseye premièrement et ne calcule la dépense, [pour voir] s’il a de quoi l’achever ? ◊ 29 de peur que, en ayant jeté le fondement et n’ayant pu l’achever, tous ceux qui le voient ne se mettent à se moquer de lui, disant : ◊ 30 Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever. ◊ 31 Ou, quel est le roi qui, partant pour faire la guerre à un autre roi, ne s’asseye premièrement et ne délibère s’il peut, avec dix mille [hommes], résister à celui qui vient contre lui avec vingt mille ? ◊ 32 Autrement, pendant qu’il est encore loin, il lui envoie une ambassade et s’informe des [conditions] de paix. ◊ 33 Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il a, ne peut être mon disciple. ◊ 34 Le sel donc est bon ; mais si le sel aussi a perdu sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on ? ◊ 35 Il n’est propre, ni pour la terre, ni pour le fumier ; on le jette dehors. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
Luc
2 ◊ 1 Or il arriva, en ces jours-là, qu’un décret fut rendu de la part de César Auguste, [portant] qu’il fût fait un recensement de toute la terre habitée. ◊ 2 (Le recensement lui-même se fit seulement lorsque Cyrénius eut le gouvernement de la Syrie.) ◊ 3 Et tous allaient pour être enregistrés, chacun en sa propre ville. ◊ 4 Et Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans la ville de David qui est appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, ◊ 5 pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui était fiancée, laquelle était enceinte. ◊ 6 Et il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher s’accomplirent ; ◊ 7 et elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
◊ 8 Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. ◊ 9 Et voici, un ange du *Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du *Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. ◊ 10 Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; ◊ 11 car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ◊ 12 Et ceci en est le signe pour vous, c’est que vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. ◊ 13 Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : ◊ 14 Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! ◊ 15 Et il arriva, lorsque les anges s’en furent allés d’avec eux au ciel, que les bergers dirent entre eux : Allons donc jusqu’à Bethléhem, et voyons cette chose qui est arrivée que le *Seigneur nous a fait connaître. ◊ 16 Et ils allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. ◊ 17 Et l’ayant vu, ils divulguèrent la parole qui leur avait été dite touchant ce petit enfant. ◊ 18 Et tous ceux qui l’ouïrent s’étonnèrent des choses qui leur étaient dites par les bergers. ◊ 19 Et Marie gardait toutes ces choses par-devers elle, les repassant dans son cœur. ◊ 20 Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, selon qu’il leur en avait été parlé.
◊ 21 Et quand huit jours furent accomplis pour le circoncire, son nom fut appelé Jésus, nom duquel il avait été appelé par l’ange avant qu’il fût conçu dans le ventre.
◊ 22 Et quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au *Seigneur ◊ 23 (selon qu’il est écrit dans la loi du *Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au *Seigneur), ◊ 24 et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du *Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes.
◊ 25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; et cet homme était juste et pieux, et il attendait la consolation d’Israël ; et l’Esprit Saint était sur lui. ◊ 26 Et il avait été averti divinement par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort, que premièrement il n’eût vu le Christ du *Seigneur. ◊ 27 Et il vint par l’Esprit dans le temple ; et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard selon l’usage de la loi, ◊ 28 il le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit : ◊ 29 Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; ◊ 30 car mes yeux ont vu ton salut, ◊ 31 lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples : ◊ 32 une lumière pour la révélation des nations, et la gloire de ton peuple Israël. ◊ 33 Et son père et sa mère s’étonnaient des choses qui étaient dites de lui. ◊ 34 Et Siméon les bénit et dit à Marie sa mère : Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et pour un signe que l’on contredira ◊ 35 (et même une épée transpercera ta propre âme), en sorte que les pensées de plusieurs cœurs soient révélées.
◊ 36 Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser (elle était fort avancée en âge, ayant vécu avec un mari sept ans depuis sa virginité, ◊ 37 et veuve d’environ quatre-vingt-quatre ans), qui ne quittait pas le temple, servant [Dieu] en jeûnes et en prières, nuit et jour ; ◊ 38 celle-ci, survenant en ce même moment, louait le *Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance.
◊ 39 Et quand ils eurent tout accompli selon la loi du *Seigneur, ils s’en retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. ◊ 40 Et l’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur lui.
◊ 41 Et ses parents allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. ◊ 42 Et quand il eut douze ans, comme ils étaient montés à Jérusalem, selon la coutume de la fête, ◊ 43 et qu’ils avaient accompli les jours [de la fête], comme ils s’en retournaient, l’enfant Jésus demeura dans Jérusalem ; et ses parents ne le savaient pas. ◊ 44 Mais croyant qu’il était dans la troupe des voyageurs, ils marchèrent le chemin d’un jour et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances ; ◊ 45 et ne le trouvant pas, ils s’en retournèrent à Jérusalem à sa recherche. ◊ 46 Et il arriva qu’après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. ◊ 47 Et tous ceux qui l’entendaient s’étonnaient de son intelligence et de ses réponses. ◊ 48 Et quand ils le virent, ils furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi ? Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en grande peine. ◊ 49 Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ◊ 50 Et ils ne comprirent pas la parole qu’il leur disait. ◊ 51 Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth, et leur était soumis. Et sa mère conservait toutes ces paroles dans son cœur. ◊ 52 Et Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes.