Jésus marchant sur la mer

(Traduit de l’anglais)
Matthieu 14, 23 à 33
W. Kelly

[Bible Treasury N3 p. 4-5]
[Paroles d’évangile 9.5]

Le témoignage rendu au Messie rejeté était brillant, comme il l’est encore. Cette gloire est grande, mais Lui est encore plus grand, Emmanuel et Jéhovah ; et elle brille encore plus là où les hommes Le méprisent.

« Et quand il eut renvoyé les foules, il monta sur une montagne à l’écart pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul. Or la nacelle [ou bateau] était déjà au milieu de la mer, battue par les vagues, car le vent était contraire. Et à la quatrième veille de la nuit, il s’en alla vers eux, marchant sur la mer. Et les disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés, disant : C’est un fantôme. Et ils crièrent de peur. Mais Jésus leur parla aussitôt, disant : Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez point de peur. Et Pierre, lui répondant, dit : Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux. Et il dit : Viens. Et Pierre, étant descendu de la nacelle, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. Mais voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s’écria, disant : Seigneur, sauve-moi ! Et aussitôt Jésus, étendant la main, le prit et lui dit : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? Et quand ils furent montés dans la nacelle, le vent tomba. Et ceux qui étaient dans la nacelle vinrent et lui rendirent hommage, disant : Véritablement tu es le Fils de Dieu ! » (v. 23-33).

Quoi qu’il en soit de Son propre titre — et il était véritablement divin — notre Seigneur est devenu un homme, et a fidèlement maintenu Sa dépendance envers Dieu, dont la prière était une expression manifeste. C’est un point particulièrement mis en évidence dans l’évangile selon Luc, où Son humanité est davantage placée devant nous dans toute son humiliation et sa sympathie, dans toute sa piété et son obéissance. Et elle a sa place convenable dans l’évangile selon Marc, l’évangile de Son service. Mais les disciples sur la mer agitée par la tempête, étaient tout autant en détresse que leur nacelle, et le vent était contraire, de sorte qu’ils ramaient en vain. Il attendit assez longtemps pour qu’ils réalisent le danger où ils étaient et leur impuissance, et Il vint à eux, marchant sur la mer. Troublés par ce qu’ils pensaient être une apparition, ils crièrent de peur, mais immédiatement, Il les invita à prendre courage. « C’est moi : n’ayez point de peur ».

Lecteur, n’avez-vous jamais entendu Sa voix ? Elle résonne dans la Parole écrite, dans Ses propres accents d’amour et de compassion. Il vous appartient d’écouter et de vivre en les croyant. La bénédiction est expressément destinée à être reçue par la foi. Quand vous, vous jugeant pour vos péchés, regardez à Jésus comme le garant de Dieu, la rémission vous appartient. Vous êtes réconcilié avec Dieu et justifié par la foi. Vous êtes dès lors appelé à marcher comme un enfant de Dieu et êtes scellé par Son Esprit jusqu’au jour de la rédemption, quand votre corps possédera la puissance de la vie de Christ, comme votre âme l’a déjà maintenant (Jean 5). Tous les autres chemins et les autres moyens sont une tromperie. Le baptême et la cène du Seigneur sont Ses institutions, qui expriment le plus Sa mort, et la bénédiction que vous avez en elle. Mais la foi est de ce qu’on entend, et cela, par la Parole de Dieu. Ce qui L’honore le plus, c’est l’honneur de Son Fils.

Sans doute, l’ennemi soulève des tempêtes de toute sorte pour alarmer les disciples et les mettre en danger ; mais qu’importe, si le Seigneur voit tout avec un œil vigilant, et ne manque pas d’accorder Sa présence protectrice. Ce sera vrai et assuré pour Son résidu juif aux jours à venir, aussi bien qu’alors quand Il était sur la terre ; ainsi est-ce assuré au chrétien et à l’assemblée chrétienne maintenant, quelque peu nombreux qu’ils puissent être. Lui, qui avait Son chemin dans le tourbillon et la tempête, avec les nuées comme poussière de Ses pieds, était là dans la personne de Jésus marchant sur les vagues, pour dire : Ayez bon courage ; c’est moi : n’ayez point de peur. Ils auraient déjà dû connaître que les vents et les vagues Lui obéissent, à Lui, leur Créateur.

Pierre donne un petit aperçu de ce qui se préparait. Il quitte la nacelle à la parole du Seigneur, et va à la rencontre de Jésus sur la mer ; comme l’Église est rassemblée en Son nom, à part des Juifs et des Gentils (1 Cor. 10, 32). Mais il montre vite l’instabilité de sa foi. Pour le chrétien aussi, Christ est tout. Si nous regardons ailleurs qu’à Lui, nous commençons à enfoncer, comme ce fut son cas. Qu’importait si la tempête faisait rage et que les vagues s’élevaient si haut ? Si la mer avait été calme au lieu d’être agitée, Pierre aurait-il pu marcher sur elle ? Mais il vit le vent fort et commença à enfoncer, avec ce cri : Seigneur, sauve-moi. Et la main étendue du Seigneur fut la réponse, quoiqu’accompagnée du reproche plein d’amour : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? Tel est-Il pour nous maintenant, fidèle, plein de grâce, et au-dessus de toutes les circonstances. Mais nous avons à marcher par la foi, non par la vue. Cependant, si notre foi défaille, Lui ne manque pas de nous délivrer.

Bientôt, Il rejoindra Ses disciples juifs dans leur trouble sans égal, à la fin du siècle, enjoindra un calme qui n’est pas la part de l’Église tandis qu’elle est sur la terre, et amènera finalement l’ancienne nacelle au port désiré… Pour le ciel et la terre, pour l’Église comme pour Israël, Jésus est le même hier, et aujourd’hui, et éternellement. « Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, vous, tous les bouts de la terre ».