Il n’y avait pas de vue plus caractéristique du ministère de notre Seigneur, que Sa grâce envers les aveugles. La première place lui est donnée dans la réponse au message de Jean le baptiseur. Un cas spécial nous en est présenté en Matthieu 9, 27 , un autre en Marc 8, 22 , et le fait plus général en Luc 7, 21 avec d’autres guérisons, mais celui qui est le plus marqué se trouve en Jean 9 . Pourtant, il y a cette circonstance frappante commune aux trois premiers évangiles, que le témoignage final que le Seigneur offre aux Juifs à ou près de Jérusalem commence par la guérison de l’aveugle près de Jéricho. Seul Matthieu, comme c’est sa manière de faire, nous parle de deux aveugles (comp. Matt. 8, 28 ; 9, 27 ). Marc et Luc furent conduits à insister sur celui qui était, pour diverses raisons, le plus remarquable des deux. Il est inutile d’imaginer des occasions distinctes, l’une en entrant et l’autre en sortant de Jéricho. Car Matthieu et Marc sont clairs pour dire que le miracle fut opéré en sortant de la ville. L’expression dans Luc est si indéterminée qu’elle est en accord avec cette déclaration. Il ne dit pas : « comme il s’approchait » ou « quand il arriva près » de Jéricho ; mais « dans le voisinage ». C’était vrai aussi bien quand Il sortait que quand Il entrait[1] .
« Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait. Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi ! Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle. Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus. Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin » (v. 46-52 ).
Observez comment les Israélites aveugles, au commencement du ministère de notre Seigneur, font appel à Lui comme le Fils de David. C’était l’objet d’une promesse révélée que le Messie ouvrirait leurs yeux ; et comme ils croyaient de cœur, ils confessaient de leur bouche, et ils obtinrent la bénédiction. Il n’en fut pas ainsi avec la femme cananéenne, bien qu’elle aussi crût, et avec une foi rare. Mais comme beaucoup de croyants, elle se plaça tout d’abord sur un mauvais terrain ; depuis lequel le Seigneur la conduisit sur le bon et le vrai, afin qu’elle puisse d’autant mieux jouir de la grâce qui l’attendait. Ici, l’appel au Fils de David correspond exactement aux voies de Dieu, au moment où Christ s’est finalement présenté au peuple, sur le point de consommer Son rejet à leur propre ruine complète, pour le présent. C’est le point de départ de Sa dernière offre messianique à Jérusalem, où l’aveugle qui criait à Lui avec foi fut rendu voyant, et où ceux qui disaient voir furent rendus aveugles à cause de leur incrédulité et de leur inimitié.
Ô mon lecteur, faites appel au Seigneur, comme l’ancien aveugle Bartimée. Jusqu’à présent vous avez été aveugle, et avez suivi des conducteurs aveugles dans le fossé. Mais Jésus attend encore pour vous guérir et vous en dégager. Ne craignez pas. Ayez bon courage, si vous sentez maintenant votre besoin, et croyez que toute autorité et toute puissance Lui appartiennent. Ne vous appelle-t-Il pas aussi véritablement qu’Il le fit pour le fils de Timée ? Ne lisez pas Ses paroles de façon si incrédule. Ces choses sont écrites afin que vous croyiez pour la vie et le salut. Tirez profit de la leçon de son insistance pressante. Beaucoup, qui ne sentent pas plus leur propre besoin que le sien, ne cessaient de le reprendre. Ce n’était pas une question de convenance — comme il semblait aux yeux de ceux qui voyageaient à leur aise vers la perdition. De tels cris peuvent être bons le jour du sabbat, peut-être, et sans doute sur un lit de mort ; mais ils étaient tout à fait répréhensibles au bord de la route et devant une foule.
Le Seigneur entendit, comme Il le fait toujours, l’appel de détresse et de foi, s’arrêta, et demanda qu’on l’amène devant Lui. Et combien la scène est vivante, et combien est instructif l’empressement de l’aveugle, jetant loin son vêtement afin qu’il puisse aller au Seigneur ! Tout pauvre qu’il fût, il doit laisser de côté tout empêchement et aller à Lui immédiatement. Et Jésus répondit à son cœur, et lui fit exprimer son souhait : « Grand maître, que je recouvre la vue ». Et immédiatement, elle lui fut donnée ; il suivit aussi Jésus dans le chemin. Car c’est ce que font Ses brebis. C’est leur instinct de vie en Lui, tout comme c’est la parole qu’Il leur adresse, afin qu’elles soient gardées dans un monde de mal, de pièges et de danger. Mais le Seigneur Jésus guide et garde les siens, quoique pas sans qu’ils entendent Sa voix et Le suivent tout le long du chemin. Et ils ne suivront point un étranger, en règle générale (la seule règle juste et sûre), mais s’enfuiront loin de lui ; car ils ne connaissent pas la voix des étrangers .
Pouvez-vous dire, cher lecteur, que vous avez reçu la vue de la part de Jésus ? Si non, soyez assuré que vous êtes aveugle tout autant que vous êtes dans vos péchés. Vous vous confiez dans le baptême ou dans les observations religieuses ou dans votre pasteur en vain, si vous supposez qu’une de ces choses, ou l’ensemble, peut vous donner la vue, ou la vie, ou la propitiation pour vos péchés. Jésus seul suffit, en réponse à votre foi, et même, Jésus peut vous donner toutes choses uniquement par Sa mort pour vous, pécheur coupable. Regardez à Lui, et soyez sauvé.
Jean
9 ◊ 1 Et comme il passait, il vit un homme aveugle dès sa naissance. ◊ 2 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Rabbi, qui a péché : celui-ci, ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? ◊ 3 Jésus répondit : Ni celui-ci n’a péché, ni ses parents ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. ◊ 4 Il me faut faire les œuvres de celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est jour ; la nuit vient, en laquelle personne ne peut travailler. ◊ 5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. ◊ 6 Ayant dit ces choses, il cracha en terre et fit de la boue de son crachat, et mit la boue comme un onguent sur ses yeux, ◊ 7 et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (ce qui est interprété Envoyé). Il s’en alla donc, et se lava, et revint voyant. ◊ 8 Les voisins donc, et ceux qui, l’ayant vu auparavant, [savaient] qu’il était mendiant, dirent : N’est-ce pas celui qui était assis et qui mendiait ? ◊ 9 Quelques-uns disaient : C’est lui. D’autres disaient : Non, mais il lui ressemble. ◊ 10 Lui dit : C’est moi-même. Ils lui dirent donc : Comment ont été ouverts tes yeux ? ◊ 11 Il répondit et dit : Un homme, appelé Jésus, fit de la boue et oignit mes yeux, et me dit : Va à Siloé et lave-toi. Et je m’en suis allé, et je me suis lavé, et j’ai vu. ◊ 12 Ils lui dirent donc : Où est cet [homme] ? Il dit : Je ne sais.
◊ 13 Ils amenèrent aux pharisiens celui qui auparavant avait été aveugle. ◊ 14 Or c’était un jour de sabbat que Jésus fit la boue, et qu’il ouvrit ses yeux. ◊ 15 Les pharisiens donc aussi lui demandèrent encore comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il a mis de la boue sur mes yeux, et je me suis lavé, et je vois. ◊ 16 Quelques-uns donc d’entre les pharisiens dirent : Cet homme n’est pas de Dieu, car il ne garde pas le sabbat. D’autres disaient : Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles ? Et il y avait de la division entre eux. ◊ 17 Ils disent donc encore à l’aveugle : Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu’il t’a ouvert les yeux ? Et il dit : C’est un prophète. ◊ 18 Les Juifs donc ne crurent pas qu’il avait été aveugle et qu’il avait recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent appelé les parents de celui qui avait recouvré la vue. ◊ 19 Et ils les interrogèrent, disant : Celui-ci est-il votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? ◊ 20 Ses parents [leur] répondirent et dirent : Nous savons que celui-ci est notre fils, et qu’il est né aveugle ; ◊ 21 mais comment il voit maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas, nous ; il a de l’âge, interrogez-le, il parlera de ce qui le concerne. ◊ 22 Ses parents dirent ces choses, parce qu’ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus que si quelqu’un le confessait comme le Christ, il serait exclu de la synagogue. ◊ 23 C’est pourquoi ses parents dirent : Il a de l’âge, interrogez-le.
◊ 24 Ils appelèrent donc, pour la seconde fois, l’homme qui avait été aveugle, et lui dirent : Donne gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur. ◊ 25 Il répondit donc : S’il est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c’est que j’étais aveugle, et que maintenant je vois. ◊ 26 Et ils lui dirent encore : Que t’a-t-il fait ? Comment a-t-il ouvert tes yeux ? ◊ 27 Il leur répondit : Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous encore l’entendre ? Voulez-vous aussi, vous, devenir ses disciples ? ◊ 28 Ils l’injurièrent et dirent : Toi, tu es le disciple de celui-là ; mais nous, nous sommes disciples de Moïse. ◊ 29 Pour nous, nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais, pour celui-ci, nous ne savons d’où il est. ◊ 30 L’homme répondit et leur dit : En ceci pourtant il y a une chose étrange, que vous ne sachiez pas d’où il est, et il a ouvert mes yeux. ◊ 31 Or, nous savons que Dieu n’écoute pas les pécheurs ; mais si quelqu’un est pieux envers Dieu et fait sa volonté, celui-là il l’écoute. ◊ 32 Jamais on n’ouït dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. ◊ 33 Si celui-ci n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. ◊ 34 Ils répondirent et lui dirent : Tu es entièrement né dans le péché, et tu nous enseignes ! Et ils le chassèrent dehors.
◊ 35 Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé dehors, et l’ayant trouvé, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? ◊ 36 Il répondit et dit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? ◊ 37 Et Jésus lui dit : Et tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui. ◊ 38 Et il dit : Je crois, Seigneur ! Et il lui rendit hommage.
◊ 39 Et Jésus dit : Moi, je suis venu dans ce monde pour [le] jugement, afin que ceux qui ne voient pas, voient ; et que ceux qui voient deviennent aveugles. ◊ 40 Et quelques-uns d’entre les pharisiens qui étaient avec lui entendirent ces choses, et lui dirent : Et nous, sommes-nous aussi aveugles ? ◊ 41 Jésus leur dit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais maintenant vous dites : Nous voyons ! — votre péché demeure.
Marc
10 ◊ 1 Et de là, se levant, il vient vers les confins de la Judée, et au-delà du Jourdain ; et des foules se rassemblent encore auprès de lui ; et il les enseignait encore, comme il avait accoutumé.
◊ 2 Et des pharisiens vinrent à lui, et, pour l’éprouver, lui demandèrent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? ◊ 3 Et lui, répondant, leur dit : Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? ◊ 4 Et ils dirent : Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier [sa femme]. ◊ 5 Et Jésus, répondant, leur dit : Il vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur ; ◊ 6 mais au commencement de la création, Dieu les fit mâle et femelle : ◊ 7 c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme, ◊ 8 et les deux seront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. ◊ 9 Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 10 Et dans la maison encore, ses disciples l’interrogèrent sur ce sujet ; ◊ 11 et il leur dit : Quiconque répudiera sa femme et en épousera une autre, commet adultère envers la première ; ◊ 12 et si une femme répudie son mari, et en épouse un autre, elle commet adultère.
◊ 13 Et on lui apporta de petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples reprenaient ceux qui les apportaient ; ◊ 14 et Jésus, voyant [cela], en fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 15 En vérité, je vous dis : quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. ◊ 16 Et les ayant pris entre ses bras, il posa les mains sur eux et les bénit.
◊ 17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? ◊ 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 19 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. ◊ 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. ◊ 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.
◊ 28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, ◊ 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. ◊ 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers.
◊ 32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : ◊ 33 Voici, nous montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; ◊ 34 et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.
◊ 35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui, disant : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que nous te demanderons. ◊ 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ◊ 37 Et ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. ◊ 38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ? ◊ 39 Et ils lui dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ; ◊ 40 mais de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé. ◊ 41 Et les dix, l’ayant entendu, en conçurent de l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean. ◊ 42 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur dit : Vous savez que ceux qui sont réputés gouverner les nations dominent sur elles, et que les grands d’entre eux usent d’autorité sur elles ; ◊ 43 mais il n’en est pas ainsi parmi vous, mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, ◊ 44 et quiconque d’entre vous voudra devenir le premier, sera l’esclave de tous. ◊ 45 Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 46 Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 47 Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! ◊ 48 Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi ! ◊ 49 Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle. ◊ 50 Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus. ◊ 51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. ◊ 52 Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin.
Jean
10 ◊ 1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. ◊ 2 Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. ◊ 3 À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. ◊ 4 Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; ◊ 5 mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ◊ 6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.
◊ 7 Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. ◊ 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. ◊ 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. ◊ 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. ◊ 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; ◊ 12 mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. ◊ 13 Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. ◊ 14 Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, ◊ 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. ◊ 16 Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ◊ 17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. ◊ 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. ◊ 19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; ◊ 20 et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? ◊ 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
◊ 22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. ◊ 23 Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. ◊ 24 Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. ◊ 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; ◊ 26 mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. ◊ 27 Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, ◊ 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. ◊ 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ◊ 30 Moi et le Père, nous sommes un.
◊ 31 Les Juifs donc levèrent encore des pierres pour le lapider. ◊ 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? ◊ 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. ◊ 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux » ? ◊ 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’écriture ne peut être anéantie), ◊ 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? ◊ 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; ◊ 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui.
◊ 39 Ils cherchaient donc encore à le prendre ; mais il échappa de leur main ◊ 40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. ◊ 41 Et plusieurs vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que Jean a dites de celui-ci étaient vraies. ◊ 42 Et plusieurs crurent là en lui.
Luc
7 ◊ 1 Or, quand il eut achevé tous ses discours, le peuple l’entendant, il entra dans Capernaüm. ◊ 2 Et l’esclave d’un certain centurion, à qui il était fort cher, était malade et s’en allait mourir. ◊ 3 Et ayant ouï parler de Jésus, il envoya vers lui des anciens des Juifs, le priant de venir sauver son esclave. ◊ 4 Et étant venus à Jésus, ils le priaient instamment, disant : Il est digne que tu lui accordes cela, ◊ 5 car il aime notre nation et nous a lui-même bâti la synagogue. ◊ 6 Et Jésus alla avec eux. Et déjà comme il n’était plus guère loin de la maison, le centurion envoya des amis vers lui, lui disant : Seigneur, ne te donne pas de fatigue, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; ◊ 7 c’est pourquoi je ne me suis pas cru digne moi-même non plus d’aller vers toi ; mais dis une parole et mon serviteur sera guéri. ◊ 8 Car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 9 Et Jésus, ayant entendu ces choses, l’admira ; et se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous dis que je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 10 Et ceux qui avaient été envoyés, s’en étant retournés à la maison, trouvèrent bien portant l’esclave malade.
◊ 11 Et le jour suivant, il arriva que [Jésus] allait à une ville appelée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grande foule allaient avec lui. ◊ 12 Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, et elle était veuve ; et une foule considérable de la ville était avec elle. ◊ 13 Et le Seigneur, la voyant, fut ému de compassion envers elle et lui dit : Ne pleure pas. ◊ 14 Et s’approchant, il toucha la bière ; et ceux qui la portaient s’arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi. ◊ 15 Et le mort se leva sur son séant, et commença à parler ; et il le donna à sa mère. ◊ 16 Et ils furent tous saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a été suscité parmi nous, et Dieu a visité son peuple. ◊ 17 Et le bruit de ce fait se répandit à son sujet dans toute la Judée et dans tout le pays d’alentour.
◊ 18 Et les disciples de Jean lui rapportèrent toutes ces choses. ◊ 19 Et ayant appelé deux de ses disciples, Jean les envoya vers Jésus, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 20 Et les hommes, étant venus à lui, dirent : Jean le baptiseur nous a envoyés auprès de toi, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 21 (En cette heure-là, il guérit plusieurs personnes de maladies et de fléaux et de mauvais esprits, et il donna la vue à plusieurs aveugles.) ◊ 22 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous avez vues et entendues : que les aveugles recouvrent la vue, que les boiteux marchent, que les lépreux sont rendus nets, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent, et que l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 23 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 24 Et lorsque les messagers de Jean s’en furent allés, il se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 25 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui sont vêtus magnifiquement et qui vivent dans les délices, sont dans les palais des rois. ◊ 26 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. ◊ 27 C’est ici celui dont il est écrit : « Voici, j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi » ; ◊ 28 car je vous dis : Parmi ceux qui sont nés de femme, il n’y a aucun prophète plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. ◊ 29 (Et tout le peuple qui entendait cela, et les publicains, justifiaient Dieu, ayant été baptisés du baptême de Jean ; ◊ 30 mais les pharisiens et les docteurs de la loi rejetaient contre eux-mêmes le conseil de Dieu, n’ayant pas été baptisés par lui.) ◊ 31 À qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? ◊ 32 Ils sont semblables à des petits enfants qui sont assis au marché et qui crient les uns aux autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes et vous n’avez pas pleuré. ◊ 33 Car Jean le baptiseur est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon. ◊ 34 Le fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. ◊ 35 Et la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.
◊ 36 Et un des pharisiens le pria de manger avec lui. Et entrant dans la maison du pharisien, il se mit à table. ◊ 37 Et voici, une femme dans la ville, qui était une pécheresse, et qui savait qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre [plein] de parfum ; ◊ 38 et se tenant derrière à ses pieds, et pleurant, elle se mit à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et couvrait ses pieds de baisers, et les oignait avec le parfum. ◊ 39 Et le pharisien qui l’avait convié, voyant cela, dit en lui-même : Celui-ci, s’il était prophète, saurait qui et quelle est cette femme qui le touche, car c’est une pécheresse. ◊ 40 Et Jésus, répondant, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Et il dit : Maître, dis-le. ◊ 41 Un créancier avait deux débiteurs : l’un lui devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante ; ◊ 42 et comme ils n’avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l’un et à l’autre. Dis donc lequel des deux l’aimera le plus. ◊ 43 Et Simon, répondant, dit : J’estime que c’est celui à qui il a été quitté davantage. Et il lui dit : Tu as jugé justement. ◊ 44 Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds, mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. ◊ 45 Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, n’a pas cessé de couvrir mes pieds de baisers. ◊ 46 Tu n’as pas oint ma tête d’huile, mais elle a oint mes pieds avec un parfum. ◊ 47 C’est pourquoi je te dis : Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. ◊ 48 Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. ◊ 49 Et ceux qui étaient à table avec lui, se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? ◊ 50 Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va-t’en en paix.
Matthieu
8 ◊ 1 Et quand il fut descendu de la montagne, de grandes foules le suivirent. ◊ 2 Et voici, un lépreux s’approchant, se prosterna devant lui, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. ◊ 3 Et [Jésus], étendant la main, le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt il fut nettoyé de sa lèpre. ◊ 4 Et Jésus lui dit : Prends garde de ne le dire à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur et offre le don que Moïse a ordonné, pour qu’il leur serve de témoignage.
◊ 5 Et comme il entrait dans Capernaüm, un centurion vint à lui, le suppliant, ◊ 6 et disant : Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie, horriblement tourmenté. ◊ 7 Et Jésus lui dit : J’irai, moi, et je le guérirai. ◊ 8 Et le centurion répondit et dit : Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri ; ◊ 9 car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 10 Et Jésus, l’ayant entendu, s’en étonna, et dit à ceux qui [le] suivaient : En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 11 Et je vous dis que plusieurs viendront d’orient et d’occident, et s’assiéront avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; ◊ 12 mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 13 Et Jésus dit au centurion : Va, et qu’il te soit fait comme tu as cru ; et à cette heure-là son serviteur fut guéri.
◊ 14 Et Jésus, étant venu dans la maison de Pierre, vit la belle-mère de Pierre couchée là et ayant la fièvre ; ◊ 15 et il lui toucha la main, et la fièvre la quitta ; et elle se leva et le servit.
◊ 16 Et le soir étant venu, on lui apporta beaucoup de démoniaques ; et il chassa les esprits par [une] parole, et guérit tous ceux qui se portaient mal ; ◊ 17 en sorte que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : « Lui-même a pris nos langueurs, et a porté nos maladies ».
◊ 18 Or Jésus, voyant de grandes foules autour de lui, commanda de passer à l’autre rive. ◊ 19 Et un scribe s’approchant, lui dit : Maître, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 20 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 21 Et un autre de ses disciples lui dit : Seigneur, permets-moi de m’en aller premièrement et d’ensevelir mon père. ◊ 22 Mais Jésus lui dit : Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts.
◊ 23 Et quand il fut monté dans la nacelle, ses disciples le suivirent ; ◊ 24 et voici, une grande tourmente s’éleva sur la mer, en sorte que la nacelle était couverte par les vagues ; mais lui dormait. ◊ 25 Et les disciples s’approchèrent et le réveillèrent, disant : Seigneur, sauve-[nous] ! nous périssons. ◊ 26 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? Alors, s’étant levé, il reprit les vents et la mer, et il se fit un grand calme. ◊ 27 Et les gens s’en étonnèrent, disant : Quel est celui-ci, que les vents même et la mer lui obéissent !
◊ 28 Et quand il arriva à l’autre rive, dans le pays des Gergéséniens, deux démoniaques, sortant des sépulcres, vinrent à sa rencontre ; [et ils étaient] très violents, en sorte que personne ne pouvait passer par ce chemin-là. ◊ 29 Et voici, ils s’écrièrent, disant : Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici avant le temps pour nous tourmenter ? ◊ 30 Et il y avait, loin d’eux, un grand troupeau de pourceaux qui paissait. ◊ 31 Et les démons le priaient, disant : Si tu nous chasses, permets-nous de nous en aller dans le troupeau des pourceaux. ◊ 32 Et il leur dit : Allez. Et eux, sortant, s’en allèrent dans le troupeau des pourceaux ; et voici, tout le troupeau des pourceaux se rua du haut de la côte dans la mer ; et ils moururent dans les eaux. ◊ 33 Et ceux qui les paissaient s’enfuirent ; et, s’en étant allés dans la ville, ils racontèrent tout, et ce qui était arrivé aux démoniaques. ◊ 34 Et voici, toute la ville sortit au-devant de Jésus ; et l’ayant vu, ils le prièrent de se retirer de leur territoire.
Matthieu
9 ◊ 1 Et étant monté dans la nacelle, il passa à l’autre rive, et vint dans sa propre ville. ◊ 2 Et voici, on lui apporta un paralytique couché sur un lit. Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Aie bon courage, [mon] enfant, tes péchés sont pardonnés. ◊ 3 Et voici, quelques-uns des scribes dirent en eux-mêmes : Cet homme blasphème. ◊ 4 Et Jésus, voyant leurs pensées, dit : Pourquoi pensez-vous du mal dans vos cœurs ? ◊ 5 Car lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? ◊ 6 Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés… ; alors il dit au paralytique : Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. ◊ 7 Et il se leva et s’en alla dans sa maison. ◊ 8 Et les foules, ayant vu cela, furent saisies de crainte, et elles glorifièrent Dieu qui donnait un tel pouvoir aux hommes.
◊ 9 Et Jésus, passant de là plus avant, vit un homme nommé Matthieu, assis au bureau de recette ; et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. ◊ 10 Et il arriva, comme il était à table dans la maison, que voici, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples ; ◊ 11 ce que les pharisiens ayant vu, ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? ◊ 12 Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. ◊ 13 Mais allez et apprenez ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice » ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
◊ 14 Alors les disciples de Jean viennent à lui, disant : Pourquoi, nous et les pharisiens, jeûnons-nous souvent, et tes disciples ne jeûnent pas ? ◊ 15 Et Jésus leur dit : Les fils de la chambre nuptiale peuvent-ils mener deuil tant que l’époux est avec eux ? Mais des jours viendront, lorsque l’époux leur aura été ôté ; et alors ils jeûneront. ◊ 16 Et personne ne met un morceau de drap neuf à un vieil habit, car la pièce emporte [une partie] de l’habit, et la déchirure en devient plus mauvaise. ◊ 17 On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres se rompent, et le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et tous les deux se conservent.
◊ 18 Comme il leur disait ces choses, voici, un chef [de synagogue] s’étant approché lui rendit hommage, disant : Ma fille vient de mourir, mais viens et pose ta main sur elle, et elle vivra. ◊ 19 Et Jésus se levant le suivit, ainsi que ses disciples. ◊ 20 Et voici, une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; ◊ 21 car elle disait en elle-même : Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie. ◊ 22 Et Jésus, s’étant retourné et la voyant, dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie. Et la femme fut guérie dès cette heure. ◊ 23 Et Jésus, étant arrivé à la maison du chef [de synagogue], et voyant les joueurs de flûte et la foule qui faisait un grand bruit, dit : ◊ 24 Retirez-vous, car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se riaient de lui. ◊ 25 Et lorsque la foule eut été mise dehors, il entra et prit sa main, et la jeune fille se leva. ◊ 26 Et le bruit s’en répandit par tout ce pays-là.
◊ 27 Et comme Jésus passait de là plus avant, deux aveugles le suivirent, criant et disant : Aie pitié de nous, Fils de David ! ◊ 28 Et quand il fut arrivé dans la maison, les aveugles vinrent à lui. Et Jésus leur dit : Croyez-vous que je puisse faire ceci ? Ils lui disent : Oui, Seigneur. ◊ 29 Alors il toucha leurs yeux, disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi. ◊ 30 Et leurs yeux furent ouverts. Et Jésus leur parla sévèrement, disant : Prenez garde que personne ne le sache. ◊ 31 Mais eux, étant partis, répandirent sa renommée dans tout ce pays-là.
◊ 32 Et comme ils sortaient, voici, on lui amena un homme muet, démoniaque. ◊ 33 Et le démon ayant été chassé, le muet parla. Et les foules s’en étonnèrent, disant : Il ne s’est jamais rien vu de pareil en Israël ; ◊ 34 mais les pharisiens disaient : Il chasse les démons par le chef des démons.
◊ 35 Et Jésus allait par toutes les villes et par les villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute maladie et toute langueur.
◊ 36 Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger. ◊ 37 Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : ◊ 38 suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson.
Marc
8 ◊ 1 En ces jours-là, comme il y avait là une fort grande foule, et qu’ils n’avaient rien à manger, [Jésus], ayant appelé à lui ses disciples, leur dit : ◊ 2 Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; ◊ 3 et si je les renvoie à jeun dans leurs maisons, ils tomberont en défaillance par le chemin ; car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin. ◊ 4 Et ses disciples lui répondirent : D’où les pourra-t-on rassasier de pain, ici, dans le désert ? ◊ 5 Et il leur demanda : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept. ◊ 6 Et il commanda à la foule de s’asseoir sur la terre. Et ayant pris les sept pains, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule : et ils les mirent devant elle. ◊ 7 Ils avaient aussi quelques petits poissons ; et ayant béni, il dit qu’ils les missent aussi devant [la foule]. ◊ 8 Et ils mangèrent et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles. ◊ 9 Or ceux qui avaient mangé étaient environ quatre mille. Et il les renvoya.
◊ 10 Et aussitôt, montant dans une nacelle avec ses disciples, il vint aux quartiers de Dalmanutha. ◊ 11 Et les pharisiens sortirent et se mirent à disputer avec lui, demandant de lui un signe du ciel, pour l’éprouver. ◊ 12 Et, soupirant en son esprit, il dit : Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? En vérité, je vous dis : il ne sera point donné de signe à cette génération. ◊ 13 Et les laissant, il remonta de nouveau dans la nacelle et s’en alla à l’autre rive. ◊ 14 Et ils avaient oublié de prendre des pains, et ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la nacelle. ◊ 15 Et il leur enjoignit, disant : Voyez, gardez-vous du levain des pharisiens et du levain d’Hérode. ◊ 16 Et ils raisonnaient entre eux, [disant] : C’est parce que nous n’avons pas de pains. ◊ 17 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous sur ce que vous n’avez pas de pains ? N’entendez-vous pas encore, et ne comprenez-vous pas ? Avez-vous encore votre cœur endurci ? ◊ 18 Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? et ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ? et n’avez-vous point de mémoire ? ◊ 19 Quand je rompis les cinq pains aux cinq mille, combien recueillîtes-vous de paniers pleins de morceaux ? Ils lui disent : Douze. ◊ 20 Et quand [je rompis] les sept aux quatre mille, combien recueillîtes-vous de corbeilles pleines de morceaux ? Et ils dirent : Sept. ◊ 21 Et il leur dit : Comment ne comprenez-vous pas ?
◊ 22 Et il vient à Bethsaïda ; et on lui amène un aveugle, et on le prie pour qu’il le touche. ◊ 23 Et ayant pris la main de l’aveugle, il le mena hors de la bourgade ; et lui ayant craché sur les yeux, il posa les mains sur lui et lui demanda s’il voyait quelque chose. ◊ 24 Et ayant regardé, [l’homme] dit : Je vois des hommes, car je vois comme des arbres qui marchent. ◊ 25 Puis Jésus lui mit encore les mains sur les yeux et le fit regarder ; et il fut rétabli, et voyait tout clairement. ◊ 26 Et il le renvoya dans sa maison, disant : N’entre pas dans la bourgade, et ne le dis à personne dans la bourgade.
◊ 27 Et Jésus s’en alla, et ses disciples, aux villages de Césarée de Philippe ; et chemin faisant, il interrogea ses disciples, leur disant : Qui disent les hommes que je suis ? ◊ 28 Et ils répondirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres : L’un des prophètes. ◊ 29 Et il leur demanda : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, lui dit : Tu es le Christ. ◊ 30 Et il leur défendit expressément de dire cela de lui à personne. ◊ 31 Et il commença à les enseigner : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite après trois jours. ◊ 32 Et il tenait ce discours ouvertement. Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre. ◊ 33 Mais lui, se retournant et regardant ses disciples, reprit Pierre, disant : Va arrière de moi, Satan, car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 34 Et ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 35 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa propre vie pour l’amour de moi et de l’évangile la sauvera. ◊ 36 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ◊ 37 ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 38 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles parmi cette génération adultère et pécheresse, le fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.