Lazare ressuscité

(Traduit de l’anglais)
Jean 11
W. Kelly

[Bible Treasury N3 p. 250-252]
[Paroles d’évangile 10.8]

Le Seigneur Jésus a manifesté Sa gloire par Ses « signes » ; car c’est bien ce qu’ils étaient, et non simplement des miracles ou des prodiges. Ici, les signes qu’Il faisait atteignirent leur point culminant en rendant témoignage de Lui comme Fils de Dieu. Car, comme le Père ressuscite les morts et les vivifie, ainsi aussi le Fils vivifie qui Il veut. Il a rendu ce témoignage en ressuscitant la jeune fille de Jaïrus (comme cela est rapporté dans les trois évangiles synoptiques), et en ressuscitant le fils de la veuve de Naïn alors qu’il était porté dehors pour être enseveli. Mais maintenant, tout près de Jérusalem, un signe encore plus glorieux était montré dans la résurrection de Lazare, non seulement mort, mais enseveli. Il s’inscrit dans le droit fil du propos spécial du quatrième évangile, et est aussi divinement de saison à ce moment-là.

Le Seigneur ne vint pas vers le malade à l’appel des sœurs, quoiqu’Il les aimât tous véritablement, mais Il demeura deux jours là où Il était. « Cette maladie n’est pas à la mort (dit-Il), mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle ». Il attendait, comme toujours, la direction divine. Après cela, Il va, quoique les disciples L’avertissent du danger, et Il indique que Lazare était mort, comme ils n’arrivaient pas à saisir la signification de Ses paroles. Il connaissait la fin dès le commencement.

Marthe alla à Sa rencontre, mais Marie était encore assise dans la maison. Pourtant, la foi de Marthe ne s’élevait pas plus haut que le fait qu’Il était le Messie, et que Dieu Lui donnerait tout ce qu’Il demanderait. Quand Jésus dit : Ton frère ressuscitera, elle ne peut que parler de la résurrection au dernier jour. Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ». La réponse de Marthe fut assez vague et ne correspondait pas au sujet : « Je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde ». Et ayant dit cela, elle envoya et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et Il t’appelle. Et quand celle-ci l’entendit, elle se lève promptement et vient vers Lui. Pourtant, quand elle est arrivée et tombe à Ses pieds, elle parle comme sa sœur : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.

La puissance de la mort pesait sur toutes deux, sur tous leurs cœurs ; et Marie pleura, ainsi que les Juifs qui étaient venus avec elle. Jésus fut profondément affligé dans Son esprit, et fut troublé, et pleura. Ce n’était pas seulement de la sympathie en amour, mais un trouble profondément ressenti devant le pouvoir de la mort, non seulement sur l’homme, mais sur les saints. Au tombeau, Il parle et agit en puissance divine sur la mort, en communion avec le Père. L’incrédulité de Marthe ne fait qu’en accentuer l’expression. Il est la résurrection et la vie ; et avec Ses yeux levés en haut, Il dit : « Je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé ». Et ayant dit cela, Il cria avec une forte voix : Lazare, sors dehors. Et le mort sortit, ses mains et ses pieds liés dans les vêtements funéraires ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le et laissez-le aller.

Vous devez avoir affaire maintenant, mon lecteur, avec ce Seigneur et Sauveur. Vous êtes appelés par Dieu à honorer Celui que l’homme a rejeté et crucifié. Il vous est enjoint de croire en Lui. Vous avez besoin de Lui tout autant que Lazare, et même plus encore ; car Lazare croyait déjà en Lui et était aimé de Lui. Pouvez-vous dire que vous croyez en Lui ? Le recevez-vous comme le Seigneur et le Sauveur envoyé par Dieu afin que vous ayez en Lui la vie éternelle ? Le recevoir ainsi sur le témoignage de Dieu, c’est croire en Son nom. Son retour démontrera la puissance et la bénédiction de la vie en Lui ; car ce sera alors que les saints endormis seront ressuscités, et que les saints vivants ne s’endormiront pas, mais seront changés. C’est le plein résultat de ce qu’Il est la résurrection et la vie, ce dont la résurrection de Lazare était le gage, à une petite échelle. Cela s’accorde avec les propres paroles de Christ à Marthe : « celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais ».

Marthe n’était pas entrée dans cette vérité bénie, quoiqu’elle crût en Lui. Elle pensait qu’elle connaissait tout, du moment qu’elle croyait qu’Il était le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. Et il y a nombre de saints qui perdent beaucoup de joie et de puissance du fait d’un tel flou. Mais elle croyait en Lui. Et laissez-moi insister sur cela, pour vous qui lisez ces lignes, et qui pourtant ne pouvez pas encore dire que vous croyez en Lui. Oh, s’Il est, comme Il le dit, la résurrection et la vie, pourquoi hésitez-vous à vous reposer sur une telle révélation de Lui-même ? Cela va bien au-delà de la résurrection de l’homme mort et enseveli pour une vie renouvelée dans ce monde. C’est ce qui suffit pour le ciel et pour l’éternité. Ce n’était pas dit seulement pour cette occasion-là ; c’est écrit pour vous par le Saint Esprit, et pour tout autre qui lit ou entend maintenant ces merveilleuses paroles.

N’aggravez donc pas votre culpabilité et votre état de mort spirituelle, en négligeant soit la grâce de Dieu qui vous appelle dans les paroles du Seigneur Jésus, soit la colère de Dieu révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité tout en vivant dans l’iniquité. De tels peuvent différer grandement dans leur apparence extérieure ; mais aucune de ces classes n’a la vie, parce qu’ils ne croient pas en Lui. Ils sont tous semblables en ce qu’ils ne veulent pas venir à Christ pour avoir la vie. Mais sans Christ, tout comme la vie et la propitiation, le bonheur est aussi impossible que la sainteté. La vie est le premier besoin de celui qui est mort dans ses péchés. Christ est le seul qui donne la vie ; et Il la donne à tous ceux qui croient en Lui.