Le bâtisseur prudent… et le fou

(Traduit de l’anglais)
Matthieu 7, 24 à 27
W. Kelly

[Bible Treasury N3 p. 343-344]
[Paroles d’évangile 11.2]

« Personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ », dit l’apôtre (1 Cor. 3, 11). L’avez-vous pour votre fondement, cher lecteur ? Si c’est par la foi, vous ne douterez pas de Sa suffisance. « Il est le Rocher, son œuvre est parfaite ; car toutes ses voies sont justice ». C’est ce qu’un Israélite pouvait dire de l’Éternel ; et Jésus est l’Éternel. Mais Il est plus que cela, et désormais, il en est davantage révélé, en particulier depuis que Lui, la Parole, est devenu chair, et a habité au milieu de nous, plein de grâce et de vérité. Et non seulement cela : « Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ».

Il est le seul pour votre âme, pour votre culpabilité, pour vos péchés. Si le Fils de Dieu est devenu l’Agneau de Dieu, et que vous croyez en Lui, assurément vous n’avez pas besoin — vous ne le pouvez légitimement pas — de mettre en question le fait qu’Il vous suffit parfaitement. Oui, vous êtes tenu, si vous croyez qui Il est, de recevoir sans hésitation ce que la Parole de Dieu déclare qu’Il a entrepris et réalisé. L’œuvre de l’expiation est faite ; elle n’est pas à venir, pour vous ; elle n’est pas non plus en cours, mais elle est faite ; et son efficace est parfaite pour toute âme qui croit Dieu au sujet de Jésus, Son Fils. Son sang purifie de tout péché. Vous qui dites que vous croyez, vous faites Dieu menteur, si vous ne recevez pas Sa parole et ne vous reposez pas avec confiance sur le fondement de ce qui est posé. Il n’y en a pas d’autre : Jésus est le seul fondement pour les pécheurs perdus.

Dieu constate Son amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. Demandons-nous davantage ? Alors que nous étions encore sans force, Christ, au temps convenable, est mort pour des impies. Nous n’avions rien d’autre que des péchés : Il nous donne tout le bien dont nous avons besoin, ayant souffert pour tout le mal qui était en nous. Tel est le Sauveur des pécheurs. Rien de ce qui y prétend ne Lui ressemble. La vierge, Sa mère, avait besoin de Lui pour son âme, comme tout autre saint. Tous les hommes ont besoin de la grâce pour être sauvés par la foi ; car tous sont des pécheurs. Ni les anges, ni l’archange, ne peuvent suffire dans la moindre mesure ; ils ne sont que soutenus par la parole de Sa puissance. Dieu ne sauvera pas un pécheur autrement que par la foi en son Fils, qui s’est abaissé Lui-même jusqu’à la mort, et à la mort de la croix, pour glorifier Dieu et pour souffrir pour les péchés, le Juste pour les injustes. Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père (1 Jean 2).

Mais dans notre passage, qui termine le sermon sur la montagne, il y a une autre vérité : aucune rédemption (laquelle n’était pas ici l’objet), mais la nécessité absolue de l’obéissance pour tous ceux qui appellent Jésus, Seigneur. Dire : Seigneur, Seigneur, sans faire la volonté de Son Père, est inutile. Beaucoup diront, dans le jour à venir des comptes : N’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ?. Mais Il leur répondra : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité. C’était une profession creuse, quels que soient les miracles, qui ne font qu’aggraver la culpabilité et ajouteront au remords sans fin. Il n’y avait pas de vie possédée en Christ, et en conséquence, pas d’obéissance, pour laquelle tout croyant est sanctifié (1 Pier. 1, 2). Sans la sainteté, nul ne verra le Seigneur (Héb. 12, 14). Le point important ici est que l’obéissance est indispensable pour chacun de ceux qui portent Son nom.

C’est pourquoi le Seigneur conclut : « Quiconque donc entend ces miennes paroles et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ; et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont donné contre cette maison ; et elle n’est pas tombée, car elle avait été fondée sur le roc. Et quiconque entend ces miennes paroles, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont battu cette maison, et elle est tombée, et sa chute a été grande » (Matt. 7, 24-27).

Ce n’est pas seulement de la rédemption que l’homme pécheur a besoin, mais de la vie éternelle. Les deux se trouvent en Jésus seul, et le croyant reçoit les deux. Il y en a beaucoup qui professent Son nom, et se vantent de la rédemption en Lui, du pardon des péchés, mais qui ne pensent jamais à la vie présente en Lui. Hélas ! ils se trompent eux-mêmes. Pour les souillés et les incrédules, quoi qu’ils professent, rien n’est pur ; mais et leur entendement et leur conscience sont souillés. Ils professent de connaître Dieu, mais dans leurs œuvres ils Le renient. Ils disent : Seigneur, Seigneur ; mais ils trahissent Son nom. S’ils avaient cru, ils auraient eu la vie en Son nom, et auraient porté du fruit de la justice. Mais n’ayant pas Christ comme leur vie, ils n’ont pas de fruit en sainteté, et n’ont jamais crû parce qu’ils n’avaient pas de vraie connaissance de Dieu. La vie, la vie éternelle, comme un fondement actuel pour servir Dieu en obéissance, est aussi essentielle que la rédemption. Malheur à ceux qui n’ont ni l’une ni l’autre. Le malheur est encore plus amer pour ceux qui refusent l’un ou l’autre : ils sont ennemis de la vérité.