Le démon immonde chassé

(Traduit de l’anglais)
Marc 1, 23 à 28 ; Luc 4, 33 à 36
W. Kelly

[Bible Treasury N3 p. 148-150]
[Paroles d’évangile 10.2]

Ce miracle, que Marc rapporte ainsi que Luc, peut être remarqué comme étant le premier opéré publiquement sur un démoniaque. En effet, il a une position frappante au début du service de notre Seigneur dans le deuxième évangile, qui est dédié à la manifestation de l’exercice de ce service. Quelles vérités sont plus nécessaires à entendre pour l’homme, que celle qu’il est, d’une manière ou de l’autre, sous la servitude de Satan ? et que le nom de Jésus seul suffit à le délivrer ? Seulement, il est tout aussi beau que béni de voir que le troisième évangile illustre par la vision d’Ésaïe la grâce et la puissance dans lesquels Il vint, avant que le misérable assujettissement de l’homme à l’ennemi soit manifesté. Il a été donné à Luc seulement de nous relater cette scène sans égale dans la synagogue de Nazareth, avant la solennelle leçon qui suivit bientôt à Capernaüm. Combien vite les hommes passent de l’émerveillement devant la grâce en Dieu et en Son Fils, à la colère et à la haine de leur propre orgueil offensé ! Combien sont-ils lents à admettre que leur propre volonté ouvre la porte à leur assujettissement à Satan !

« Et il y avait dans la synagogue un homme qui avait un esprit de démon immonde ; et il s’écria à haute voix, disant : Ha ! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu. Et Jésus le tança, disant : Tais-toi, et sors de lui. Et le démon, l’ayant jeté au milieu de tous, sortit de lui sans lui avoir fait aucun mal. Et ils furent tous saisis d’étonnement, et ils parlaient entre eux, disant : Quelle parole [est] celle-ci ? car il commande avec autorité et puissance aux esprits immondes, et ils sortent » (v. 33-36).

Sans aucun doute, ce cas, comme d’autres dans les évangiles, présente le fait aggravant d’être possédé par un démon. Il n’y avait pas là de perturbation, mais la main-mise de Satan sur l’esprit et le corps. Pourtant, on peut aussi observer que ce qui est ordinaire et ne présente aucune des horreurs humiliantes de la possession démoniaque, peut être en réalité plus ruineux éternellement. C’est ce que nous pouvons déduire des Gadaréniens, qui ne furent pas attirés à Jésus par la délivrance de celui qui avait Légion, mais au contraire, Le supplièrent de s’en aller de leur territoire. D’une façon ou d’une autre, combien l’asservissement est terrible ! Combien les hommes auraient-ils dû accueillir volontiers les bonnes nouvelles que Dieu envoie d’un Libérateur en Jésus ! Croyez seulement en Lui ; croyez Dieu au sujet de Son Fils. N’avez-vous pas désespérément besoin de Lui ? Rien de moins, rien d’autre que Jésus, ne peut défaire Satan ou sauver votre âme.

Pensez à l’identification épouvantable de l’esprit immonde avec l’homme, que son langage révèle. « Ha ! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? ». Il n’y a aucune créature dans l’univers qui offre un repaire si propice à un démon, qu’un cœur humain pécheur. Du moment que vous êtes loin du Seigneur, vous êtes proche et ouvert à la puissance ou aux ruses de l’esprit du mal. Il est votre grand ennemi ; le Seigneur Jésus est votre plus grand ami. Ne rejetez pas le Seigneur, à votre ruine. Soyez assuré qu’Il veut vous recevoir ; si vous rejetez votre âme sur Lui, Il ne vous rejettera en aucun cas. Il est venu pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Si vous vous reconnaissez vous-même perdu, comme vous l’êtes en effet, Il est tout simplement pour vous le Sauveur.

Il y a une autre expression remarquable. « Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu ». Oui, Il était et Il est « saint », tout comme Dieu l’est, le Saint d’Israël. Et cela terrifie au plus haut point ces esprits immondes, un homme qui est pourtant le Saint de Dieu ! Ce n’est pas étonnant qu’ils croient et qu’ils frissonnent. Quelle chose extraordinaire que l’homme pécheur, quand il entend, ne croie ni ne frissonne ! Oui, pire encore, qu’il croie en quelque sorte sans frémir à son propre état et à sa perte assurée, s’il demeure tel qu’il est dans ses péchés, en négligeant un si grand salut.

Mais « Jésus le tança », refusant le témoignage d’un démon ; comme l’apôtre le fit dans un jour ultérieur. Dieu rend témoignage par Sa Parole, comme Il l’attestait alors en Jésus, Son Fils et Son serviteur ; et le Saint Esprit est maintenant envoyé pour rendre témoignage à Jésus, afin que vous croyiez en Lui et soyez sauvés.

Non content de reprendre le démon, Il lui commanda de se taire et de sortir de l’homme dont il avait fait sa proie. Et le démon fut contraint d’obéir. S’il jeta l’homme au milieu, comme une preuve de l’esprit puissant, il sortit de l’homme sans lui faire de mal, à la louange du Seigneur Jésus. Ce n’était pas « une parole » seulement, à laquelle ils étaient habitués ; mais cette parole était avec autorité et puissance dans le serviteur de l’Éternel, Son élu. L’étonnement vint alors chez tous ; mais pour un pécheur, croire est encore bien meilleur.

Oh ! n’est-ce pas de ce Sauveur dont vous avez besoin ? Celui qui mourut pour annuler la puissance de celui qui avait le pouvoir de la mort, Il mourut pour vous, afin que vos péchés soient ôtés et vous-même justifié par la foi en Son nom. « Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies ». Tel était le temps convenable, pour Dieu : pourquoi n’est-ce pas le temps convenable pour vous ? Qu’est-ce que Dieu peut faire de plus pour répondre au danger où vous êtes et à votre besoin ? Comment pourrait-Il mieux vous assurer de Sa profonde compassion ? Aucun autre signe ne pourrait égaler celui qu’Il a déjà donné dans le Crucifié. Pourquoi en demanderiez-vous ou en rechercheriez-vous un autre ? Soyez certain que Dieu vous a donné le tout meilleur.