Il s’agit d’un des deux miracles qui sont propres à l’évangile selon Marc, l’autre étant la guérison de l’aveugle de Bethsaïda (Marc 8, 22 ). Tous deux illustrent le service prophétique du Fils de Dieu. Il était venu vers la mer de Galilée.
« Et on lui amène un sourd qui parlait avec peine, et on le prie pour qu’il lui impose la main. Et l’ayant tiré à l’écart, hors de la foule, il lui mit les doigts dans les oreilles ; et ayant craché, il lui toucha la langue ; et regardant vers le ciel, il soupira, et lui dit : Ephphatha, c’est-à-dire, ouvre-toi. Et aussitôt ses oreilles s’ouvrirent, et le lien de sa langue se délia, et il parlait distinctement. Et Jésus leur enjoignit de ne le dire à personne ; mais plus il le leur défendait, d’autant plus ils le publiaient. Et ils étaient extrêmement étonnés, disant : il fait toutes choses bien ; il fait entendre les sourds et parler les muets » (v. 32-37 ).
La précision minutieuse du Saint Esprit en rapportant les miracles de Christ est admirable. Ce cas diffère des autres, en ce qu’il n’est pas dit de celui qui souffrait qu’il était absolument muet, mais qu’il avait un bégaiement de la parole, ou qu’il parlait avec difficulté, et aussi qu’il était sourd. Néanmoins, le Seigneur se donne une peine toute particulière avec lui. La manière de faire révèle la grâce du divin Serviteur. Il n’y avait pas de doute quant à Sa puissance. D’ordinaire, Il guérissait tous ceux qui en avaient besoin en un instant, quelle que soit la gravité du mal, comme quand un esprit immonde était la cause du mutisme, plutôt qu’une incapacité ou une infirmité physique. Ici, Il se plut à manifester en détail Son tendre intérêt et Son amour plein de compassion, tout autant que Sa puissance pour guérir. Il fait bien plus que ce dont L’imploraient ceux qui Lui avaient amené le patient. Mettre Sa main sur le nécessiteux était le signe habituel de la bénédiction ; et moins que cela, une parole aurait suffi, si le Seigneur obéissant avait vu que cela convenait à la gloire de Dieu.
Mais Il le tira à l’écart hors de la foule. Car ici, ce n’est pas à la foule qu’Il pense, pas plus qu’aux scribes et aux pharisiens hautains de Jérusalem. Juste avant cela, Il avait répondu au besoin désespéré de la femme syrophénicienne en faveur de sa fille, dans les confins de Tyr et de Sidon. Maintenant, Il était venu à travers le pays de Décapolis où, comme le prophète l’avait prédit longtemps à l’avance, la lumière devait reluire pour un résidu méprisé, quand les ténèbres recouvraient la masse du peuple, avec la cité et le temple comme morts pour leur Messie rejeté (És. 9, 1-2 ). Ainsi Il tira l’homme sourd à part de la foule, et mis Ses doigts à, si ce n’est dans (comme peut le signifier la préposition selon le sens requis) ses oreilles. Mais plus que cela ; ayant craché, Il toucha la langue de celui qui bégayait.
Il signifiait, dans ces deux actes, combien tout dépendait de ce que Lui personnellement vienne porter les besoins effectifs. Celui qui agissait était un homme, mais Il était également Dieu, le Fils incarné sur la terre, servant Dieu et l’homme dans Son amour plein de pitié. Il n’appliqua pas seulement ce qui venait de Lui-même sur la langue de l’homme, mais regardant vers le ciel, Il soupira et lui dit : Ephphatha, c’est-à-dire, ouvre-toi. La puissance sortait réellement de Lui, et l’amour en était la source, en dévouement à Dieu, qui est aussi réellement lumière dans Sa nature, que l’amour est le caractère de Son énergie, ce que manifestait Son propre service. Et ainsi, s’Il daignait toucher l’homme de façon aussi intime, Il levait les yeux au ciel d’où Il était venu dans un amour qui demeurait inchangé et au-dessus de tout mal, quoique soupirant dans le sentiment profond de celui-ci, cependant qu’Il lui disait : Ouvre-toi.
L’homme affligé n’était qu’un emblème de l’état d’Israël, réfractaire, hélas ! à cause de son incrédulité, à écouter Dieu, ou à exprimer sa propre misère et Sa louange. Mais Il présente comme amené à Lui le résidu, sur qui la lumière s’est levée dans la région et dans l’ombre de la mort. Et « aussitôt » (un mot si caractéristique de l’évangile de Son service), ses oreilles furent ouvertes, et le lien de sa langue fut délié, et il parlait distinctement. Si l’incrédulité du peuple et de ses chefs rendait impossible leur bénédiction, les pauvres du troupeau éprouvaient la toute-suffisance de Sa puissance en grâce, et récoltaient la grande bénédiction de la foi, quelque petite que soit celle-ci. Et l’amour qui opérait ainsi encouragera un résidu, dans un jour à venir, qui recommencera l’histoire juive dans le pays, jusqu’à ce qu’il devienne une nation forte, dans cette fidélité infatigable, qui n’oubliera jamais la promesse.
Pour le présent, tout était en vain ; et Il leur enjoignit de ne le dire à personne, mais plus Il le faisait, d’autant plus un grand nombre le publiaient. Pourtant, quelque vrai que cela puisse être en paroles, ce n’était pas la foi dans le cœur, mais plutôt un étonnement extrême. Mais même ainsi, quel commentaire sur le service de Christ ! « Il fait toutes choses bien ; il fait entendre les sourds et parler les muets ».
Mais qu’en est-il de vous, qui lisez maintenant le témoignage de Dieu à Jésus, Son Fils ? Avez-vous entendu Sa voix ? Car Il parle encore dans Sa Parole ; et ceux qui l’entendent, vivent ; et ils Le suivent, car ils connaissent Sa voix. Au milieu des langues de Babel de la chrétienté, ils connaissent la sienne, et il n’y en a pas de pareille ; car elle révèle Dieu à leur âme, et Dieu comme Père d’une manière tout à fait nouvelle, propre non pas à l’homme, même innocent, mais au Fils déjà venu qui nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable . La vérité n’est en aucun autre ; mais Lui est non seulement la vérité, mais aussi le chemin et la vie . « Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison » . Sa parole ne peut tromper, mais Sa parole seulement ; et ce qu’Il a fait est selon la même perfection ; et par-dessus tout, il y a cette œuvre qu’Il a accomplie sur la croix, par laquelle nous qui croyons avons maintenant reçu la réconciliation.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Actes
16 ◊ 1 Et il arriva à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une femme juive croyante, mais d’un père grec, ◊ 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. ◊ 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l’ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. ◊ 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. ◊ 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.
◊ 6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; ◊ 7 et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. ◊ 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade. ◊ 9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. ◊ 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser. ◊ 11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, et le lendemain à Néapolis, ◊ 12 et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie ; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.
◊ 13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l’on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. ◊ 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait. ◊ 15 Et après qu’elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.
◊ 16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. ◊ 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. ◊ 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. ◊ 19 Mais ses maîtres, voyant que l’espérance de leur gain s’en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. ◊ 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ◊ 21 et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. ◊ 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l’ordre de les fouetter. ◊ 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. ◊ 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. ◊ 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. ◊ 26 Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. ◊ 27 Et le geôlier, s’étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s’étaient enfuis. ◊ 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. ◊ 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. ◊ 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ◊ 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. ◊ 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. ◊ 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fut baptisé, lui et tous les siens. ◊ 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.
◊ 35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. ◊ 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. ◊ 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu’ils viennent eux-mêmes et qu’ils nous mènent dehors ! ◊ 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu’ils étaient Romains. ◊ 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. ◊ 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.
Ésaïe
9 ◊ 1 Toutefois l’obscurité ne sera pas selon que la détresse fut sur la terre, quand au commencement il pesa légèrement sur le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, et plus tard s’appesantit [sur elle],… chemin de la mer, au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 2 le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre de la mort,… la lumière a resplendi sur eux ! ◊ 3 Tu as multiplié la nation, tu lui as accru la joie ; ils se réjouissent devant toi, comme la joie à la moisson, comme on est transporté de joie quand on partage le butin. ◊ 4 Car tu as cassé le joug qui pesait sur elle, et la verge de son épaule, le bâton de son oppresseur, comme au jour de Madian. ◊ 5 Car toute chaussure de guerre qu’on chausse pour le tumulte, et le manteau roulé dans le sang, seront un embrasement, la pâture du feu. ◊ 6 Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, *Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix. ◊ 7 À l’accroissement de [son] empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l’établir et le soutenir en jugement et en justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela.
◊ 8 * Le Seigneur a envoyé une parole à Jacob, et elle tombe sur Israël ; ◊ 9 et le peuple tout entier le saura, Éphraïm et celui qui habite la Samarie, qui disent avec orgueil et avec hauteur de cœur : ◊ 10 Les briques sont tombées, nous bâtirons en pierres de taille ; les sycomores ont été coupés, nous les remplacerons par des cèdres. ◊ 11 Mais l’Éternel suscitera les adversaires de Retsin contre lui, ◊ 12 et armera ses ennemis, les Syriens, à l’est, et les Philistins, à l’ouest ; et ils dévoreront Israël à gueule ouverte. Pour tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, et sa main est encore étendue.
◊ 13 Mais le peuple ne retourne pas à celui qui le frappe, et ne recherche pas l’Éternel des armées. ◊ 14 Et l’Éternel retranchera d’Israël la tête et la queue, la branche de palmier et le jonc, en un seul jour : ◊ 15 l’ancien et l’homme considéré, lui, est la tête ; et le prophète qui enseigne le mensonge, lui, est la queue. ◊ 16 Car les conducteurs de ce peuple le fourvoient, et ceux qui sont conduits par eux périssent. ◊ 17 C’est pourquoi le Seigneur ne se réjouira pas en leurs jeunes gens, et n’aura pas compassion de leurs orphelins et de leurs veuves ; car tous ensemble, ce sont des profanes et des gens qui font le mal, et toute bouche profère l’impiété. Pour tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, et sa main est encore étendue.
◊ 18 Car la méchanceté brûle comme un feu, elle dévore les ronces et les épines, et embrase les épaisseurs de la forêt, et roule et s’élève en colonne de fumée. ◊ 19 Par la fureur de l’Éternel des armées le pays est consumé, et le peuple est comme ce qui alimente le feu : l’un n’épargne pas l’autre. ◊ 20 Et on arrache à droite, et on a faim ; et on dévore à gauche, et on n’est pas rassasié. Ils mangent chacun la chair de son bras : ◊ 21 Manassé, Éphraïm, et Éphraïm, Manassé ; [et] ceux-ci ensemble sont contre Juda. Pour tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, et sa main est encore étendue.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Marc
7 ◊ 1 Et les pharisiens et quelques-uns des scribes, qui étaient venus de Jérusalem, s’assemblent auprès de lui. ◊ 2 Et voyant quelques-uns de ses disciples mangeant du pain avec des mains souillées, c’est-à-dire non lavées… ; ◊ 3 car les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas qu’ils ne lavent soigneusement leurs mains, retenant la tradition des anciens ; ◊ 4 et [étant de retour] du marché, ils ne mangent pas qu’ils ne soient lavés. Et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues traditionnellement pour les observer, [comme] de laver les coupes, les pots, les vases d’airain, et les lits. ◊ 5 — Sur cela, les pharisiens et les scribes l’interrogent, [disant] : Pourquoi tes disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, mais mangent-ils du pain avec des mains souillées ? ◊ 6 Mais lui, répondant, leur dit : Ésaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites ; comme il est écrit : « Ce peuple-ci m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; ◊ 7 mais ils m’honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d’hommes ». ◊ 8 Car, laissant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes, de laver les pots et les coupes ; et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. ◊ 9 Et il leur dit : Vous annulez bien le commandement de Dieu, afin de garder votre tradition. ◊ 10 Car Moïse a dit : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; ◊ 11 mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est corban, c’est-à-dire don… ◊ 12 Et vous ne lui permettez plus de rien faire pour son père ou pour sa mère, ◊ 13 annulant la parole de Dieu par votre tradition que vous vous êtes transmise [les uns aux autres] ; et vous faites beaucoup de choses semblables. ◊ 14 Et ayant de nouveau appelé la foule, il leur dit : Écoutez-moi, vous tous, et comprenez : ◊ 15 Il n’y a rien en dehors de l’homme, qui, entrant au-dedans de lui, puisse le souiller ; mais les choses qui sortent de lui, ce sont celles qui souillent l’homme. ◊ 16 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 17 Et quand il fut entré dans la maison, [s’étant retiré] d’avec la foule, ses disciples l’interrogèrent touchant cette parabole. ◊ 18 Et il leur dit : Vous aussi, êtes-vous ainsi sans intelligence ? N’entendez-vous pas que tout ce qui est de dehors, entrant dans l’homme, ne peut pas le souiller, ◊ 19 parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, et s’en va dans le lieu secret, purifiant toutes les viandes ? ◊ 20 Et il dit : Ce qui sort de l’homme, c’est là ce qui souille l’homme ; ◊ 21 car du dedans, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, ◊ 22 la cupidité, les méchancetés, la fraude, l’impudicité, l’œil méchant, les injures, l’orgueil, la folie. ◊ 23 Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme.
◊ 24 Et se levant, il s’en alla de là vers les frontières de Tyr et de Sidon ; et étant entré dans une maison, il ne voulait pas que personne le sût : et il ne put être caché ; ◊ 25 car une femme dont la fille avait un esprit immonde, ayant ouï parler de lui, vint et se jeta à ses pieds ; ◊ 26 (or la femme était grecque, syrophénicienne de race ;) et elle le pria qu’il chassât le démon hors de sa fille. ◊ 27 Et Jésus lui dit : Laisse premièrement rassasier les enfants ; car il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. ◊ 28 Et elle répondit et lui dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens, sous la table, mangent des miettes des enfants. ◊ 29 Et il lui dit : À cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. ◊ 30 Et s’en allant en sa maison, elle trouva le démon sorti, et sa fille couchée sur le lit.
◊ 31 Et étant de nouveau parti des confins de Tyr et de Sidon, il vint vers la mer de Galilée, à travers le pays de Décapolis. ◊ 32 Et on lui amène un sourd qui parlait avec peine, et on le prie pour qu’il lui impose la main. ◊ 33 Et l’ayant tiré à l’écart, hors de la foule, il lui mit les doigts dans les oreilles ; et ayant craché, il lui toucha la langue ; ◊ 34 et regardant vers le ciel, il soupira, et lui dit : Ephphatha, c’est-à-dire, ouvre-toi. ◊ 35 Et aussitôt ses oreilles s’ouvrirent, et le lien de sa langue se délia, et il parlait distinctement. ◊ 36 Et Jésus leur enjoignit de ne le dire à personne ; mais plus il le leur défendait, d’autant plus ils le publiaient. ◊ 37 Et ils étaient extrêmement étonnés, disant : il fait toutes choses bien ; il fait entendre les sourds et parler les muets.
Marc
8 ◊ 1 En ces jours-là, comme il y avait là une fort grande foule, et qu’ils n’avaient rien à manger, [Jésus], ayant appelé à lui ses disciples, leur dit : ◊ 2 Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; ◊ 3 et si je les renvoie à jeun dans leurs maisons, ils tomberont en défaillance par le chemin ; car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin. ◊ 4 Et ses disciples lui répondirent : D’où les pourra-t-on rassasier de pain, ici, dans le désert ? ◊ 5 Et il leur demanda : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept. ◊ 6 Et il commanda à la foule de s’asseoir sur la terre. Et ayant pris les sept pains, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule : et ils les mirent devant elle. ◊ 7 Ils avaient aussi quelques petits poissons ; et ayant béni, il dit qu’ils les missent aussi devant [la foule]. ◊ 8 Et ils mangèrent et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles. ◊ 9 Or ceux qui avaient mangé étaient environ quatre mille. Et il les renvoya.
◊ 10 Et aussitôt, montant dans une nacelle avec ses disciples, il vint aux quartiers de Dalmanutha. ◊ 11 Et les pharisiens sortirent et se mirent à disputer avec lui, demandant de lui un signe du ciel, pour l’éprouver. ◊ 12 Et, soupirant en son esprit, il dit : Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? En vérité, je vous dis : il ne sera point donné de signe à cette génération. ◊ 13 Et les laissant, il remonta de nouveau dans la nacelle et s’en alla à l’autre rive. ◊ 14 Et ils avaient oublié de prendre des pains, et ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la nacelle. ◊ 15 Et il leur enjoignit, disant : Voyez, gardez-vous du levain des pharisiens et du levain d’Hérode. ◊ 16 Et ils raisonnaient entre eux, [disant] : C’est parce que nous n’avons pas de pains. ◊ 17 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous sur ce que vous n’avez pas de pains ? N’entendez-vous pas encore, et ne comprenez-vous pas ? Avez-vous encore votre cœur endurci ? ◊ 18 Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? et ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ? et n’avez-vous point de mémoire ? ◊ 19 Quand je rompis les cinq pains aux cinq mille, combien recueillîtes-vous de paniers pleins de morceaux ? Ils lui disent : Douze. ◊ 20 Et quand [je rompis] les sept aux quatre mille, combien recueillîtes-vous de corbeilles pleines de morceaux ? Et ils dirent : Sept. ◊ 21 Et il leur dit : Comment ne comprenez-vous pas ?
◊ 22 Et il vient à Bethsaïda ; et on lui amène un aveugle, et on le prie pour qu’il le touche. ◊ 23 Et ayant pris la main de l’aveugle, il le mena hors de la bourgade ; et lui ayant craché sur les yeux, il posa les mains sur lui et lui demanda s’il voyait quelque chose. ◊ 24 Et ayant regardé, [l’homme] dit : Je vois des hommes, car je vois comme des arbres qui marchent. ◊ 25 Puis Jésus lui mit encore les mains sur les yeux et le fit regarder ; et il fut rétabli, et voyait tout clairement. ◊ 26 Et il le renvoya dans sa maison, disant : N’entre pas dans la bourgade, et ne le dis à personne dans la bourgade.
◊ 27 Et Jésus s’en alla, et ses disciples, aux villages de Césarée de Philippe ; et chemin faisant, il interrogea ses disciples, leur disant : Qui disent les hommes que je suis ? ◊ 28 Et ils répondirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres : L’un des prophètes. ◊ 29 Et il leur demanda : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, lui dit : Tu es le Christ. ◊ 30 Et il leur défendit expressément de dire cela de lui à personne. ◊ 31 Et il commença à les enseigner : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite après trois jours. ◊ 32 Et il tenait ce discours ouvertement. Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre. ◊ 33 Mais lui, se retournant et regardant ses disciples, reprit Pierre, disant : Va arrière de moi, Satan, car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 34 Et ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 35 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa propre vie pour l’amour de moi et de l’évangile la sauvera. ◊ 36 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ◊ 37 ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 38 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles parmi cette génération adultère et pécheresse, le fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.