Le miracle ici n’atteste pas seulement de la présence et de la puissance divines du Messie en faveur de Son peuple dans le besoin. Chaque multiplication des pains a ses caractères propres, pour notre instruction. Toutes deux démontrent Ses ressources prêtes et toute-puissantes. Si chacun de ces miracles avait été donné uniquement dans un évangile différent, les sceptiques auraient mis l’accent sur des récits incohérents ; mais Dieu a coupé court à une telle objection, parce que Matthieu et Marc rapportent les deux, et Luc et Jean seulement le premier d’entre eux. Le miracle opéré deux fois signifie, si on peut y appliquer l’interprétation de Joseph (Gen. 41, 32 ), que la chose est arrêtée de la part de Dieu, quoi qu’il en soit de l’incrédulité de l’homme. Les distinctions sont bien marquées, mais elles ne favorisent en rien ceux qui autrefois ont imaginé une référence aux Juifs dans le premier, aux Gentils dans le dernier. Tous deux manifestent la grâce du Messie envers le peuple élu.
Quelle est donc la véritable différence ? Elle se trouve dans les détails, aussi bien que dans les grandes lignes. Il y avait cinq pains et deux poissons dans le premier, sept pains et quelques poissons dans le dernier ; cinq mille ont été nourris dans l’un, quatre mille dans l’autre ; le surplus permit de remplir douze paniers alors, sept maintenant. Les paniers mêmes qui sont employés ont, dans chaque cas, une appellation différente, signifiant respectivement un panier à main et un panier de pêche, comme cela est indiqué dans chaque récit sans confusion, et maintenu dans le rappel des deux qu’en fait notre Seigneur en Matthieu 16 . La distinction la plus importante apparaîtra bientôt, quoique l’on puisse ajouter ici que le premier eut lieu au printemps, quand l’herbe était verte, et le second quelques mois plus tard ; et que dans le second, la foule était restée trois jours, alors que dans le premier, nous n’entendons pas parler de plus d’un jour.
« Et Jésus, ayant appelé à lui ses disciples, dit : Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu’ils ne défaillent en chemin. Et ses disciples lui disent : D’où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? Et Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept, et quelques petits poissons. Et il commanda aux foules de s’asseoir sur la terre. Et ayant pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples à la foule. Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles pleines. Or ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, outre les femmes et les enfants. Et ayant renvoyé les foules, il monta dans une nacelle et vint dans la contrée de Magadan » (v. 32-39 ).
Lors de la première occasion, les disciples avaient pris l’initiative, et proposé de renvoyer les foules pour qu’ils s’achètent de la nourriture dans les villages. Leur foi était en effet faible. Combien il est triste d’oublier la présence de Celui qui avait promis de rassasier de pain les pauvres de Sion ! Même Son invitation à leur donner à manger, ne réussit pas à éveiller en eux le sentiment de Sa suffisance. Alors, Il prit la provision qu’ils méprisaient, et la bénit abondamment pour les cinq mille, et même plus ; et encore, il resta des morceaux douze paniers pleins. Cela fait écho aux douze apôtres, douze étant le nombre de l’administration complète par ou dans l’homme. Mais ce n’était qu’un signe, dans Son témoignage rejeté envers Israël ; et en envoyant Ses disciples aller devant Lui à l’autre rive, alors que les foules étaient renvoyées, Il monta sur la montagne à part pour prier, image de Sa position sacerdotale en haut. Après cela, nous trouvons la merveilleuse scène de Pierre quittant la nacelle pour rejoindre Jésus sur l’eau, scène qui est propre à Matthieu comme exprimant seule le but divin dans cet évangile, et n’ayant rien de similaire dans la seconde occasion.
Ici, c’est le Messie soupirant après Son peuple affamé. Ils étaient coupables ; mais Il compatissait avec leur état de détresse, et Il donna à Ses disciples une nouvelle occasion de faire appel à Lui par la foi. Hélas ! ils étaient lents à apprendre. « D’où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? ». Il était là, et plein de compassion ; mais l’incrédulité, même dans les croyants, est toujours aveugle. Les sept pains qu’Il prit et distribua par l’entremise de Ses disciples, et le surplus dans les sept paniers mentionné ici, indiquent une plénitude spirituelle, et non pas administrative. Tout était ordonné de Dieu, tout était fait pour enseigner l’homme, s’il prenait soin d’écouter. C’est Jéhovah le Messie agissant dans Sa propre perfection. Ici, il n’y a pas de montée pour prier ; et Il ne rejoint pas les disciples de l’autre côté, quand et où tous ceux qui L’avaient rejeté autrefois, L’accueillent avec Sa puissance bienfaisante, comme il en sera à la consommation du siècle.
Qu’en est-il de vous, cher lecteur ? Quoi que ce soit qui vous absorbe, quoi que ce soit qui vous intéresse, la première et la plus importante de toutes les questions est : Comment traitez-vous Jésus ? Il est le Seigneur de gloire, le Fils de Dieu qui est devenu homme afin de mourir pour vous. Comment Le considérez-vous ? Cela vous concerne maintenant, et pour toute l’éternité. Il est mort pour sauver des pécheurs ; mais la bénédiction est pour ceux qui croient. Si vous ne croyez pas alors que vous avez entendu Son nom, vous êtes bien plus coupable que les païens qui ne l’ont pas entendu. Dieu le Père éprouve tout le déshonneur fait à Son Fils bien-aimé, et Il a remis tout le jugement entre Ses mains, parce qu’Il est le Fils de l’homme (Jean 5 ), pour punir tous les hommes qui Le méprisent. N’est-ce donc pas d’une importance incalculable que vous vous incliniez devant Celui qui sera bientôt votre Juge, si vous Le refusez maintenant comme Sauveur ? Rappelez-vous que Son jugement est éternel. Pourtant, combien il est aussi juste ! Car celui qui ne croit pas l’évangile n’est pas seulement un impénitent, mais il méprise la grâce de Dieu. Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut ?
Genèse
41 ◊ 1 Et il arriva, au bout de deux années révolues, que le Pharaon songea, et voici, il se tenait près du fleuve : ◊ 2 et voici, du fleuve montaient sept vaches, belles à voir, et grasses de chair, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 3 Et voici, après elles, sept autres vaches montaient du fleuve, laides à voir, et pauvres de chair ; et elles se tinrent à côté des vaches qui étaient sur le bord du fleuve ; ◊ 4 et les vaches laides à voir, et pauvres de chair, mangèrent les sept vaches belles à voir, et grasses. Et le Pharaon s’éveilla. ◊ 5 Et il s’endormit, et songea une seconde fois : et voici, sept épis gras et bons montaient sur une seule tige. ◊ 6 Et voici, sept épis pauvres et brûlés par le vent d’orient germaient après eux ; ◊ 7 et les épis pauvres dévorèrent les sept épis gras et pleins. Et le Pharaon s’éveilla ; et voilà, [c’était] un songe.
◊ 8 Et il arriva, au matin, que son esprit fut troublé ; et il envoya, et appela tous les devins de l’Égypte, et tous ses sages. Et le Pharaon leur raconta ses songes ; et il n’y eut personne qui les interprétât au Pharaon. ◊ 9 Et le chef des échansons parla au Pharaon, disant : Je rappelle aujourd’hui mes fautes. ◊ 10 Le Pharaon fut irrité contre ses serviteurs, et me mit sous garde, moi et le chef des panetiers, dans la maison du chef des gardes ; ◊ 11 et nous songeâmes un songe dans une même nuit, moi et lui ; nous songeâmes chacun selon l’interprétation de son songe. ◊ 12 Et il y avait là avec nous un jeune hébreu, serviteur du chef des gardes ; et nous lui racontâmes, et il nous interpréta nos songes ; il donna à chacun l’interprétation selon son songe. ◊ 13 Et il arriva que, comme il nous avait interprété, ainsi il advint : moi, [le Pharaon] me rétablit dans mon poste, et lui, il le pendit.
◊ 14 Et le Pharaon envoya, et appela Joseph ; et on le fit accourir de la fosse, et il se rasa, et changea de vêtements ; et il vint vers le Pharaon. ◊ 15 Et le Pharaon dit à Joseph : J’ai songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter ; et j’ai entendu dire de toi que tu comprends un songe pour l’interpréter. ◊ 16 Et Joseph répondit au Pharaon, disant : Cela n’est pas à moi ; Dieu donnera une réponse de paix au Pharaon. ◊ 17 Et le Pharaon dit à Joseph : Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve ; ◊ 18 et voici, du fleuve montaient sept vaches grasses de chair, et belles à voir, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 19 Et voici, sept autres vaches montaient après elles, chétives, et très laides à voir, et maigres de chair : je n’en ai pas vu de semblables en laideur dans tout le pays d’Égypte. ◊ 20 Et les vaches maigres et laides mangèrent les sept premières vaches, les grasses : ◊ 21 elles entrèrent dans leur ventre, et il ne paraissait point qu’elles fussent entrées dans leur ventre, et leur aspect était aussi laid qu’au commencement. Et je m’éveillai. ◊ 22 Et je vis dans mon songe ; et voici, sept épis montaient sur une seule tige, pleins et bons ; ◊ 23 et voici, sept épis desséchés, pauvres, brûlés par le vent d’orient, germaient après eux ; ◊ 24 et les épis pauvres dévorèrent les sept bons épis. Et je l’ai dit aux devins ; et il n’y a eu personne qui me l’expliquât.
◊ 25 Et Joseph dit au Pharaon : Le songe du Pharaon est un : Dieu a déclaré au Pharaon ce qu’il va faire. ◊ 26 Les sept bonnes vaches, ce sont sept années ; et les sept bons épis, ce sont sept années : c’est un seul songe. ◊ 27 Et les sept vaches maigres et laides qui montaient après elles, ce sont sept années ; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, ce sont sept années de famine. ◊ 28 C’est la parole que je dis au Pharaon ; ce que Dieu va faire, il le montre au Pharaon. ◊ 29 Voici, sept années de grande abondance viennent dans tout le pays d’Égypte ; ◊ 30 et sept années de famine se lèveront après elles ; et toute l’abondance sera oubliée dans le pays d’Égypte, et la famine consumera le pays ; ◊ 31 et l’abondance ne sera plus connue dans le pays, à cause de cette famine [qui viendra] après ; car elle sera très intense. ◊ 32 Et que le songe ait été répété deux fois au Pharaon, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâte de la faire. ◊ 33 Et maintenant, que le Pharaon se cherche un homme intelligent et sage, et qu’il l’établisse sur le pays d’Égypte. ◊ 34 Que le Pharaon fasse [cela], et qu’il prépose des commissaires sur le pays, et qu’il lève le cinquième du pays d’Égypte pendant les sept années d’abondance ; ◊ 35 et qu’ils rassemblent tous les vivres de ces bonnes années qui viennent, et qu’ils amassent le blé sous la main du Pharaon pour nourriture dans les villes, et qu’ils le gardent. ◊ 36 Et les vivres seront une réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui seront dans le pays d’Égypte, et le pays ne sera pas détruit par la famine.
◊ 37 Et la chose fut bonne aux yeux du Pharaon et aux yeux de tous ses serviteurs. ◊ 38 Et le Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverons-nous un homme semblable à celui-ci, en qui est l’esprit des dieux ? ◊ 39 Et le Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître tout cela, personne n’est intelligent et sage comme toi. ◊ 40 Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton commandement ; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi. ◊ 41 Et le Pharaon dit à Joseph : Vois, je t’ai établi sur tout le pays d’Égypte. ◊ 42 Et le Pharaon ôta son anneau de sa main, et le mit à la main de Joseph, et il le revêtit de vêtements de byssus, et mit un collier d’or à son cou ; ◊ 43 et il le fit monter sur le second char qui était à lui ; et on criait devant lui : Abrec ! Et il l’établit sur tout le pays d’Égypte. ◊ 44 Et le Pharaon dit à Joseph : Moi je suis le Pharaon : sans toi nul ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte. ◊ 45 Et le Pharaon appela le nom de Joseph Tsaphnath-Pahnéakh ; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On. Et Joseph parcourut le pays d’Égypte. ◊ 46 Et Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se tint devant le Pharaon, le roi d’Égypte ; et Joseph sortit de devant le Pharaon, et passa par tout le pays d’Égypte.
◊ 47 * Et la terre rapporta à pleines mains pendant les sept années d’abondance. ◊ 48 Et [Joseph] rassembla tous les vivres des sept années qui furent dans le pays d’Égypte, et mit les vivres dans les villes ; il mit dans chaque ville les vivres [provenant] des champs qui étaient autour d’elle. ◊ 49 Et Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, une immense quantité, jusqu’à ce qu’on cessa de compter, parce qu’il était sans nombre.
◊ 50 Et, avant que vînt l’année de la famine, il naquit à Joseph deux fils, qu’Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On, lui enfanta. ◊ 51 Et Joseph appela le nom du premier-né Manassé : car Dieu m’a fait oublier toute ma peine, et toute la maison de mon père. ◊ 52 Et il appela le nom du second Éphraïm : car Dieu m’a fait fructifier dans le pays de mon affliction.
◊ 53 Et les sept années de l’abondance qui avait été dans le pays d’Égypte finirent ; ◊ 54 et les sept années de la famine commencèrent à venir, comme Joseph avait dit. Et il y eut famine dans tous les pays ; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. ◊ 55 Et tout le pays d’Égypte eut faim, et le peuple cria au Pharaon pour du pain ; et le Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez à Joseph ; faites ce qu’il vous dira. ◊ 56 Et la famine était sur toute la face de la terre ; et Joseph ouvrit tous les lieux de dépôt, et vendit du blé aux Égyptiens ; et la famine sévissait dans le pays d’Égypte. ◊ 57 Et de toute la terre on venait en Égypte, vers Joseph, pour acheter du blé ; car la famine sévissait sur toute la terre.
Psaumes
Cantique des degrés.
132 ◊ 1 Éternel, souviens-toi de David, [et] de toutes ses afflictions !
◊ 2 Comment il a juré à l’Éternel, [et] fait un vœu au Puissant de Jacob :
◊ 3 Si j’entre dans la demeure de ma maison, si je monte sur le lit où je couche,
◊ 4 Si je permets à mes yeux de dormir, à mes paupières de sommeiller,
◊ 5 Jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour l’Éternel, des demeures pour le Puissant de Jacob !
◊ 6 * Voici, nous avons ouï parler d’elle à Éphrata, nous l’avons trouvée dans les champs de Jaar.
◊ 7 Entrons dans ses demeures, prosternons-nous devant le marchepied de ses pieds.
◊ 8 Lève-toi, Éternel ! pour [entrer dans] ton repos, toi et l’arche de ta force !
◊ 9 Que tes sacrificateurs soient revêtus de justice, et que tes saints chantent de joie.
◊ 10 À cause de David, ton serviteur, ne repousse pas la face de ton oint.
◊ 11 * L’Éternel a juré à David [en] vérité, il n’en reviendra pas : Je mettrai du fruit de ton ventre sur ton trône.
◊ 12 Si tes enfants gardent mon alliance et mes témoignages que je leur enseignerai, leurs fils aussi seront assis à perpétuité sur ton trône.
◊ 13 * Car l’Éternel a choisi Sion ; il l’a désirée pour être son habitation :
◊ 14 C’est ici mon repos à perpétuité ; ici j’habiterai, car je l’ai désirée.
◊ 15 Je bénirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres ;
◊ 16 Et je revêtirai de salut ses sacrificateurs, et ses saints exulteront en chantant de joie.
◊ 17 Là je ferai germer la corne de David, j’ai préparé une lampe à mon oint.
◊ 18 Je revêtirai de honte ses ennemis ; et sur lui fleurira sa couronne.
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Matthieu
15 ◊ 1 Alors les scribes et les pharisiens de Jérusalem viennent à Jésus, disant : ◊ 2 Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens, car ils ne lavent pas leurs mains quand ils mangent du pain ? ◊ 3 Mais lui, répondant, leur dit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu à cause de votre tradition ? ◊ 4 car Dieu a commandé, disant : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; ◊ 5 mais vous, vous dites : Quiconque dira à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est un don, ◊ 6 — et il n’honorera point son père ou sa mère. Et vous avez annulé le commandement de Dieu à cause de votre tradition. ◊ 7 Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé de vous, disant : ◊ 8 « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; ◊ 9 mais ils m’honorent en vain, enseignant comme doctrines des commandements d’hommes ». ◊ 10 Et ayant appelé la foule, il leur dit : Écoutez et comprenez : ◊ 11 ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, c’est là ce qui souille l’homme.
◊ 12 Alors ses disciples, s’approchant, lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? ◊ 13 Mais lui, répondant, dit : Toute plante que mon Père céleste n’a pas plantée sera déracinée. ◊ 14 Laissez-les ; ce sont des aveugles, conducteurs d’aveugles : et si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. ◊ 15 Et Pierre, répondant, lui dit : Expose-nous cette parabole. ◊ 16 Et il dit : Et vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence ? ◊ 17 N’entendez-vous pas encore que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, et passe ensuite dans le lieu secret ? ◊ 18 Mais les choses qui sortent de la bouche viennent du cœur, et ces choses-là souillent l’homme. ◊ 19 Car du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les injures : ◊ 20 ce sont ces choses qui souillent l’homme ; mais de manger avec des mains non lavées ne souille pas l’homme.
◊ 21 Et Jésus, partant de là, se retira dans les quartiers de Tyr et de Sidon. ◊ 22 Et voici, une femme cananéenne de ces contrées-là, sortant, s’écria, lui disant : Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi ; ma fille est cruellement tourmentée d’un démon. ◊ 23 Et il ne lui répondit mot. Et ses disciples, s’approchant, le prièrent, disant : Renvoie-la, car elle crie après nous. ◊ 24 Mais lui, répondant, dit : Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 25 Et elle vint et lui rendit hommage, disant : Seigneur, assiste-moi. ◊ 26 Et lui, répondant, dit : Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. ◊ 27 Et elle dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. ◊ 28 Alors Jésus, répondant, lui dit : Ô femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et dès cette heure-là sa fille fut guérie.
◊ 29 Et Jésus, étant parti de là, vint près de la mer de Galilée ; et montant sur une montagne, il s’assit là. ◊ 30 Et de grandes foules vinrent à lui, ayant avec elles des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres ; et elles les jetèrent à ses pieds, et il les guérit ; ◊ 31 de sorte que les foules s’étonnèrent en voyant les muets parler, les estropiés guérir, les boiteux marcher, et les aveugles voir ; et elles glorifièrent le Dieu d’Israël. ◊ 32 Et Jésus, ayant appelé à lui ses disciples, dit : Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu’ils ne défaillent en chemin. ◊ 33 Et ses disciples lui disent : D’où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? ◊ 34 Et Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept, et quelques petits poissons. ◊ 35 Et il commanda aux foules de s’asseoir sur la terre. ◊ 36 Et ayant pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples à la foule. ◊ 37 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles pleines. ◊ 38 Or ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, outre les femmes et les enfants. ◊ 39 Et ayant renvoyé les foules, il monta dans une nacelle et vint dans la contrée de Magadan.
Matthieu
16 ◊ 1 Et les pharisiens et les sadducéens, s’approchant, lui demandèrent, pour l’éprouver, de leur montrer un signe du ciel. ◊ 2 Mais lui, répondant, leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ; ◊ 3 et le matin : Il y aura aujourd’hui de l’orage, car le ciel est rouge et sombre. Vous savez discerner l’apparence du ciel ; et ne pouvez-vous pas [discerner] les signes des temps ? ◊ 4 Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. Et les laissant, il s’en alla.
◊ 5 Et quand les disciples furent venus à l’autre rive, ils avaient oublié de prendre du pain. ◊ 6 Et Jésus leur dit : Voyez, et soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens. ◊ 7 Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C’est parce que nous n’avons pas pris du pain. ◊ 8 Mais Jésus, le sachant, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n’avez pas pris du pain ? ◊ 9 N’entendez-vous pas encore, et ne vous souvient-il pas des cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous en recueillîtes ? ◊ 10 ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous en recueillîtes ? ◊ 11 Comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ? ◊ 12 Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.
◊ 13 Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? ◊ 14 Et ils dirent : Les uns [disent] : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes. ◊ 15 Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? ◊ 16 Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ◊ 17 Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé [cela], mais mon Père qui est dans les cieux. ◊ 18 Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et [les] portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. ◊ 19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. ◊ 20 Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu’il fût le Christ.
◊ 21 Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour. ◊ 22 Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point ! ◊ 23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 24 Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 25 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 26 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 27 Car le fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite. ◊ 28 En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le fils de l’homme venant dans son royaume.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.