Il n’y a rien, dans ce qui est placé devant les yeux des hommes, qui les frappe davantage que l’esprit doux, humble et reconnaissant qui endure un tort. L’homme naturel en éprouve du ressentiment et, s’il le peut, se venge de tout ce qui y ressemble. Vous pouvez aussi bien lui dire d’avoir d’autres sentiments, que de lui dire de marcher en l’air un kilomètre ou un centimètre au-dessus du sol. Pour le disciple, une telle grâce est un principe de sa nouvelle vie. C’est ce qu’il a contemplé en Christ dans sa perfection, et ce qui convient à son Père qui est dans les cieux et qui cherche la reproduction de Son propre caractère dans Ses fils. Les représailles sont ici inversées et arrachées.
« Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait ».
Ce peut être un non-respect personnel, un procès injuste, ou une loi dure ; mais le disciple de Christ est enseigné par le Maître à s’incliner. Qu’est une insulte brutale comparée avec le fait de Le représenter véritablement ? La similarité avec Lui est bien plus que sa propre tunique, et le manteau de surcroît. Au lieu d’accomplir à contrecœur le service exigé pour un mille, ajoutez-en un autre pour plaire à Celui qui voudrait que nous marchions par la foi et non par la vue, encore moins égoïstement. Luc, qui fut conduit à relever non pas le côté légal, mais seulement la violence non autorisée, omet la dernière mention, et inverse le dépouillement en laissant le pilleur prendre le vêtement intérieur aussi bien que l’extérieur, le Seigneur exhortant sans nul doute aux deux. Et il ne s’arrêta pas là, mais exhorta le disciple à donner de façon habituelle à celui qui demandait ; car que n’avait-il pas lui-même reçu du divin Donateur, bien au-delà de ce qu’il demandait ? Objet de riches miséricordes sans nombre, devait-il se détourner de celui qui voudrait lui demander ou emprunter de lui ?
Mais le Seigneur va plus loin dans Sa déclaration suivante. Quoi qu’il eût été dit d’aimer son prochain et de haïr son ennemi, Sa parole pour Ses disciples était, et est toujours : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent. Les épîtres insistent de même pour ceux qui portent Son nom. Dans l’évangile selon Luc, on trouve à juste titre les déclarations : « Bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; et priez aussi pour ceux qui vous font du tort » . Cela élargit la grâce que les disciples sont exhortés à montrer envers l’homme du monde hostile ; et de là, elles ont été importées dans les copies de Matthieu par des scribes qui étaient enclins à les assimiler. L’Esprit qui inspirait s’est plu, par le moyen de Jean, à pousser à aimer nos ennemis et à prier pour nos persécuteurs, ces derniers se rapportant principalement aux Juifs, à cause de leur préjugé religieux fervent et orgueilleux dans la chair.
Un tel amour et une telle piété, pour avoir de la valeur, ne doivent pas être une simple forme, mais une réalité vivante, afin qu’ils soient les fils de leur Père qui est dans les cieux ; car telle est leur position de dignité. Et quel modèle Il donne ! Car Il fait lever Son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie de la pluie sur les justes et les injustes. Quelle riche grâce dans la première comparaison, et quelle bonté fidèle dans la seconde !
Le Seigneur ne se contentait pas de cette référence faite à Son Père et notre Père, à Son Dieu et notre Dieu . Il voulait qu’ils aient honte, comme Ses disciples, de ne pas s’élever plus haut que la pratique des Juifs et des Gentils. S’ils aimaient ceux qui les aimaient, les odieux publicains ne faisaient-ils pas de même ? S’ils invitaient leurs frères seulement, les Gentils dont ils se moquaient en faisaient de même. C’était tout à fait en dessous du chrétien selon Christ. « Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait ». Une mesure plus basse de sentiment et de conduite était intolérable, pour le Sauveur.
Avons-nous une telle confiance envers Dieu, par la foi ? Assurément, nous n’avons pas de capacité en nous-mêmes : mais notre capacité vient de Dieu , selon l’esprit de la nouvelle alliance, non de l’ancienne. La grâce de Christ seule suffit au croyant. Si vous Le rejetez, vous êtes perdu. Fuyez vers ce seul refuge, si vous voulez être sauvé ; fuyez vers Jésus maintenant avant que le Maître de maison ne ferme la porte, quand « Seigneur, ouvre-nous » sera en vain. Alors Il jugera strictement, au lieu de parler, comme Il le fait maintenant, en toute grâce ; alors Il dira : « Je ne sais d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité »
Matthieu
5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Jean
20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
Luc
6 ◊ 1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu’il passait par des blés ; et ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, les froissant entre leurs mains. ◊ 2 Et quelques-uns des pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire au jour de sabbat ? ◊ 3 Et Jésus, répondant, leur dit : N’avez-vous pas même lu ce que fit David quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, quoiqu’il ne soit pas permis d’en manger, sinon aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Et il leur dit : Le fils de l’homme est seigneur aussi du sabbat.
◊ 6 Et il arriva aussi, un autre sabbat, qu’il entra dans la synagogue et qu’il enseignait. Et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. ◊ 7 Et les scribes et les pharisiens observaient s’il guérirait en un jour de sabbat, afin qu’ils trouvassent de quoi l’accuser. ◊ 8 Et lui connut leurs pensées et dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là devant tous. Et s’étant levé, il se tint là. ◊ 9 Jésus donc leur dit : Je vous demanderai s’il est permis, le jour de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver la vie ou de la perdre ? ◊ 10 Et les ayant tous regardés à l’entour, il lui dit : Étends ta main. Et il fit ainsi ; et sa main fut rendue [saine] comme l’autre. ◊ 11 Et ils en furent hors d’eux-mêmes, et s’entretenaient ensemble de ce qu’ils pourraient faire à Jésus.
◊ 12 Or il arriva, en ces jours-là, qu’il s’en alla sur une montagne pour prier. Et il passa toute la nuit à prier Dieu. ◊ 13 Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples. Et en ayant choisi douze d’entre eux, lesquels il nomma aussi apôtres : ◊ 14 Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère ; Jacques et Jean ; Philippe et Barthélemy ; ◊ 15 Matthieu et Thomas ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote ; ◊ 16 Jude [frère] de Jacques, et Judas Iscariote, qui aussi devint traître ; ◊ 17 — et étant descendu avec eux, il s’arrêta dans un lieu uni, ainsi que la foule de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies ; ◊ 18 ceux aussi qui étaient tourmentés par des esprits immondes furent guéris ; ◊ 19 et toute la foule cherchait à le toucher, car il sortait de lui de la puissance, et elle les guérissait tous.
◊ 20 Et lui, élevant les yeux vers ses disciples, dit : Bienheureux, vous pauvres, car à vous est le royaume de Dieu ; ◊ 21 bienheureux, vous qui maintenant avez faim, car vous serez rassasiés ; bienheureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. ◊ 22 Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous retrancheront [de leur société], et qu’ils vous insulteront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l’homme. ◊ 23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel, car leurs pères en ont fait de même aux prophètes. ◊ 24 Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation ; ◊ 25 malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ; malheur à vous qui riez maintenant, car vous mènerez deuil et vous pleurerez. ◊ 26 Malheur [à vous] quand tous les hommes diront du bien de vous, car leurs pères en ont fait de même aux faux prophètes. ◊ 27 Mais à vous qui écoutez, je vous dis : Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; ◊ 28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous font du tort. ◊ 29 À celui qui te frappe sur une joue, présente aussi l’autre ; et si quelqu’un t’ôte ton manteau, ne l’empêche pas [de prendre] aussi ta tunique. ◊ 30 Donne à tout homme qui te demande, et à celui qui t’ôte ce qui t’appartient, ne le redemande pas. ◊ 31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. ◊ 32 Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. ◊ 33 Et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi en font autant. ◊ 34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin qu’ils reçoivent la pareille. ◊ 35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien, et prêtez sans en rien espérer ; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-haut ; car il est bon envers les ingrats et les méchants. ◊ 36 Soyez donc miséricordieux, comme aussi votre Père est miséricordieux ; ◊ 37 et ne jugez pas, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez point condamnés ; acquittez, et vous serez acquittés ; ◊ 38 donnez, et il vous sera donné : on vous donnera dans le sein bonne mesure, pressée et secouée, et qui débordera ; car de la même mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour.
◊ 39 Et il leur disait aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? ◊ 40 Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout homme accompli sera comme son maître. ◊ 41 Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton propre œil ? ◊ 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets, j’ôterai le fétu qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter le fétu qui est dans l’œil de ton frère. ◊ 43 Car il n’y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni d’arbre mauvais qui produise de bon fruit ; ◊ 44 car chaque arbre se connaît à son propre fruit, car on ne récolte pas des figues sur des épines, ni ne cueille du raisin sur un buisson. ◊ 45 L’homme bon, du bon trésor de son cœur produit ce qui est bon, et l’homme mauvais, du mauvais produit ce qui est mauvais : car de l’abondance du cœur sa bouche parle. ◊ 46 Et pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? ◊ 47 Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique : ◊ 48 il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc : mais une inondation étant survenue, le fleuve s’est jeté avec violence contre cette maison, et il n’a pu l’ébranler, car elle avait été fondée sur le roc. ◊ 49 Mais celui qui a entendu et n’a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; et le fleuve s’est jeté avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée ; et la ruine de cette maison a été grande.
Luc
13 ◊ 1 Or en ce même temps, quelques-uns se trouvaient là présents, qui lui racontèrent [ce qui s’était passé] touchant les Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec leurs sacrifices. ◊ 2 Et [Jésus], répondant, leur dit : Croyez-vous que ces Galiléens fussent plus pécheurs que tous les Galiléens, parce qu’ils ont souffert de telles choses ? ◊ 3 Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de la même manière. ◊ 4 Ou, ces dix-huit sur qui tomba la tour dans Siloé, et qu’elle tua, croyez-vous qu’ils fussent plus coupables que tous les hommes qui habitent Jérusalem ? ◊ 5 Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous pareillement.
◊ 6 Et il disait cette parabole : Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne ; et il vint y chercher du fruit, et il n’en trouva point. ◊ 7 Et il dit au vigneron : Voici trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve point : coupe-le ; pourquoi aussi occupe-t-il inutilement la terre ? ◊ 8 Et répondant, il lui dit : Maître, laisse-le cette année aussi, jusqu’à ce que je l’aie déchaussé et que j’y aie mis du fumier ; ◊ 9 et peut-être portera-t-il du fruit : sinon, après, tu le couperas.
◊ 10 Or il enseignait dans l’une des synagogues en un jour de sabbat. ◊ 11 Et voici, il y avait là une femme ayant un esprit d’infirmité depuis dix-huit ans, et elle était courbée et ne pouvait nullement se redresser. ◊ 12 Et Jésus, la voyant, l’appela et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. ◊ 13 Et il posa les mains sur elle : et à l’instant elle fut redressée, et glorifiait Dieu. ◊ 14 Et le chef de synagogue, indigné de ce que Jésus avait guéri, un jour de sabbat, répondant, dit à la foule : Il y a six jours où il faut travailler ; venez donc ces jours-là, et soyez guéris, et non pas le jour du sabbat. ◊ 15 Le Seigneur donc lui répondit, et dit : Hypocrites ! chacun de vous ne détache-t-il pas de la crèche son bœuf ou son âne un jour de sabbat, et ne les mène-t-il pas boire ? ◊ 16 Et celle-ci qui est fille d’Abraham, laquelle Satan avait liée, voici, il y a dix-huit ans, ne fallait-il pas la délier de ce lien le jour du sabbat ? ◊ 17 Et comme il disait ces choses, tous ses adversaires furent couverts de honte ; et toute la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qui étaient faites par lui.
◊ 18 Et il disait : À quoi est semblable le royaume de Dieu, et à quoi le comparerai-je ? ◊ 19 Il est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et jeta dans son jardin ; et il crût et devint un grand arbre, et les oiseaux du ciel demeuraient dans ses branches.
◊ 20 Et il dit encore : À quoi comparerai-je le royaume de Dieu ? ◊ 21 Il est semblable à du levain qu’une femme prit, et qu’elle cacha parmi trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout fût levé.
◊ 22 Et il allait par les villes et par les villages, enseignant, et poursuivant son chemin vers Jérusalem. ◊ 23 Et quelqu’un lui dit : Seigneur, ceux qui doivent être sauvés sont-ils en petit nombre ? ◊ 24 Et il leur dit : Luttez pour entrer par la porte étroite ; car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne pourront pas. ◊ 25 Dès que le maître de la maison se sera levé, et aura fermé la porte, et que vous vous serez mis à vous tenir dehors et à heurter à la porte, en disant : Seigneur, ouvre-nous ! et que, répondant, il vous dira : Je ne vous connais pas [ni ne sais] d’où vous êtes ; ◊ 26 alors vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné dans nos rues. ◊ 27 Et il dira : Je vous dis, je ne vous connais pas, [ni ne sais] d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité. ◊ 28 Là seront les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham et Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, mais vous, jetés dehors. ◊ 29 Et il en viendra d’orient et d’occident, et du nord et du midi ; et ils s’assiéront dans le royaume de Dieu. ◊ 30 Et voici, il y a des derniers qui seront les premiers, et il y a des premiers qui seront les derniers.
◊ 31 En ce même jour, des pharisiens vinrent, lui disant : Retire-toi et va-t’en d’ici ; car Hérode veut te tuer. ◊ 32 Et il leur dit : Allez, dites à ce renard : Voici, je chasse des démons et j’accomplis des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour je suis consommé. ◊ 33 Mais il faut que je marche aujourd’hui et demain et le jour suivant, car il ne se peut qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. ◊ 34 Jérusalem, Jérusalem, [la ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ◊ 35 Voici, votre maison vous est abandonnée ; et je vous dis, que vous ne me verrez point jusqu’à ce qu’il arrive que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur !
2 Corinthiens
3 ◊ 1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation pour vous ou de lettres de recommandation de votre part ? ◊ 2 Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes ; ◊ 3 car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. ◊ 4 Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu : ◊ 5 non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu, ◊ 6 qui nous a rendus propres aussi pour être des ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit, car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.
◊ 7 (Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse, à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, ◊ 8 combien plus le ministère de l’Esprit ne subsistera-t-il pas en gloire ! ◊ 9 Car si le ministère de la condamnation a été gloire, combien plus le ministère de la justice abonde-t-il en gloire ! ◊ 10 Car aussi ce qui a été glorifié n’a pas été glorifié sous ce rapport, à cause de la gloire qui l’emporte de beaucoup. ◊ 11 Car si ce qui devait prendre fin [a été introduit] avec gloire, bien plus ce qui demeure [subsistera-t-il] en gloire ! ◊ 12 Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté ; ◊ 13 et [nous ne faisons] pas comme Moïse qui mettait un voile sur sa face, pour que les fils d’Israël n’arrêtassent pas leurs yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. ◊ 14 Mais leurs entendements ont été endurcis, car jusqu’à aujourd’hui, dans la lecture de l’ancienne alliance, ce même voile demeure sans être levé, lequel prend fin en Christ. ◊ 15 Mais jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; ◊ 16 mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté.) ◊ 17 Or le Seigneur est l’esprit ; mais là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté. ◊ 18 Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit.