Le Seigneur ne se contentait pas, avec l’autorité qui était la sienne de façon particulière et catégorique, d’interdire le mal haïssable de la colère dans le cœur et dans les paroles, même s’il ne se montrait pas en actes violents. Il poursuit la manifestation de la pensée révélée de Dieu pour le royaume, en demandant la réconciliation si quelqu’un a fait broncher son frère. Tout du long, ce sont les disciples qui sont considérés, et non l’humanité en général. Le péché dans les disciples est excessivement pécheur : le bien est impératif (certainement pas le mal) pour le royaume des cieux.
« Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant » (Matt. 5, 23-26 ).
Il est tout à fait évident qu’Il s’adressait à des disciples juifs comme étant encore sous la loi. C’est aussi clair dans les versets 20 et 21 que dans ceux que nous considérons maintenant. En fait, c’est la règle dans cet évangile dans son ensemble, et dans les autres ; et il doit en être ainsi, jusqu’à ce que, dans la mort de Christ, le mur mitoyen de clôture soit détruit, et qu’ainsi le chemin soit ouvert pour réconcilier Juifs et Gentils qui croient en un seul corps à Dieu, l’inimitié étant tuée . Le discours de notre Seigneur n’anticipe pas une telle union, pas même l’appel des Gentils, dans quelque clause que ce soit. Mais c’est une grave erreur de penser que ce fait indiscutable ôte le profit d’une seule parole au chrétien, bien que nous nous tenions maintenant dans une position de grâce qui ne pouvait exister alors. Il y a la plus riche instruction, moralement, pour quiconque honore Celui qui parla comme jamais homme ne parla ; une estimation spirituelle d’une profondeur inégalée pour ceux qui connaissent la rédemption et qui ont l’Esprit habitant en eux, pour y entrer encore plus pleinement que ceux qui entendaient Ses paroles de vérité divine, au moment où Il les prononçait.
Ainsi, le Seigneur enjoint au disciple qui amenait son don à l’autel, s’il se souvenait que son frère avait quelque chose contre lui, de s’arrêter dans son but de dévotion quant à Dieu Lui-même, et de se réconcilier avec son frère, avant de revenir offrir son don. Quelle tendresse de conscience était recherchée, quelle affection fraternelle, quelle humilité de pensée, quel empressement à reconnaître son tort, et quel désir de gagner un frère offensé ! C’était tout l’opposé de la colère, du mépris ou de la haine, dont Il venait juste de s’occuper, comme Son serviteur y referait écho, dans une certaine mesure, en un jour ultérieur (1 Jean 3, 11-15 ). Et le cas du Juif était cet opposé. Car tout absorbés à apporter leurs offrandes à l’autel, ils étaient aveugles à leur péché contre Celui qui daignait être leur frère, avec un amour bien plus grand que celui d’un frère, né pour la détresse , qu’ils ne connaissaient pas. Mais ils refusèrent d’être réconciliés, et persistèrent dans leur offrande, quelqu’offensant que cela soit pour Dieu. C’était un péché présomptueux, une volonté propre autoritaire sous un manteau de religion.
Ce qui suit indique une considération encore plus solennelle. Qui, parmi ceux qui pèsent l’Écriture, peut douter que le Seigneur, aux versets 25 et 26 , fait référence à la position dans laquelle le Juif se tenait alors devant Dieu ? C’était une considération bien plus profonde que celle de tout autre frère lésé : leur Seigneur était devenu leur frère. L’affreuse vérité est que Celui qui aimait Israël et qui voulait mourir pour eux, Jéhovah le Messie, devint leur adversaire du fait de leur désobéissance perverse et de leur incrédulité aveugle ; et Sa présence, qui aurait été leur salut et leur meilleure bénédiction s’Il avait été reçu, doit entraîner la crise inévitable de par leur réjection et leur haine totales de Lui. À ce stade, le Seigneur profite alors de l’occasion, dans Sa grâce infinie, pour les presser à se mettre d’accord, ou à devenir amis, avec leur adversaire rapidement, tandis qu’ils étaient en chemin avec lui. Combien Son cœur soupirait après eux, comme une poule rassemble ses petits sous ses ailes ! Mais ils ne le voulaient pas. Leur haine la plus mortelle était envers leur Messie plein d’amour.
C’est pourquoi le cas était sur le point d’arriver devant le juge, et le juge livrerait au sergent le condamné, et il devrait être jeté en prison jusqu’à ce que le dernier quadrant soit payé. Il n’est pas question ici du jugement éternel, mais du gouvernement divin moralement sur la terre ; mais tout est simplement vrai de Son peuple trouvé coupable et condamné à souffrir longtemps. Le débiteur coupable gît encore dans cette prison, jusqu’à ce que son cœur se tourne vers Celui qu’il avait méprisé. Alors la parole sortira : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que son temps de détresse (ou, de souffrance) est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu’elle a reçu de la main de l’Éternel le double pour tous ses péchés » (És. 40, 1, 2 ). « Qui est un Dieu comme toi, pardonnant l’iniquité et passant par-dessus la transgression du reste de son héritage ? » (Mich. 7, 18 ). N’est-ce pas là la véritable portée naturelle des paroles de notre Seigneur ? On peut l’appliquer comme utilisation pour le chrétien ou comme avertissement pour celui qui n’est pas chrétien. Mais c’est un mal de tordre l’Écriture ou de se plaindre de ceux qui s’inclinent devant sa véritable force. Une telle ignorance a mené les hommes à la fable du purgatoire.
Mais laissez-moi faire appel à vous, mon lecteur, qui peut-être vous excusez parce que vous ne professez pas être un disciple. En quoi cela vous suffira-t-il quand vous vous tiendrez devant le grand trône blanc ? Par votre propre demande d’échapper à la responsabilité, vous encourez une perdition certaine et éternelle. Vous savez que vos œuvres sont mauvaises, et que mourant tout en vivant, vous êtes totalement impropre pour être dans le ciel avec le Saint de Dieu. Celui que vous refusez comme Sauveur maintenant sera alors votre Juge. Vous vous détournez du Seigneur, vous négligez un si grand salut ; votre nom n’est pas dans le livre de vie ; vos paroles sont égoïstes, vaines, orgueilleuses, obstinées ; adonné aux passions de la convoitise, rebelle contre Dieu, vous servez Satan, et c’est pourquoi votre part doit être avec l’ennemi de Dieu et de Son Fils, comme vous l’avez été ici et l’êtes maintenant.
Oh, soyez averti à temps ! Car la fin de toutes choses est proche, même si vous vivez ; et votre vie n’est au mieux qu’une vapeur. Vous ne savez pas ce qu’un jour peut apporter. Dieu était en Christ réconciliant, non seulement les Juifs aigris ou propres justes, mais le monde avec Lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes . Mais tout fut en vain pour l’un comme pour l’autre : ils ont haï et le Fils et le Père. Un grand roi, un puissant conquérant, aurait été à leur goût. Mais comment cela aurait-il ôté leurs péchés, ou leur aurait-il donné une nature pour servir Dieu sur la terre et jouir de Lui dans le ciel ? Dans une sagesse et une grâce divines, il fut permis à leur haine de culminer à Sa croix ; et là, le péché fut jugé, ceux qui croient furent purifiés de leurs iniquités, et faits justice de Dieu en Christ. Oh, ne vous endurcissez pas pour l’enfer. Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen, nous supplions pour Christ, de la part de Celui qui mourut pour vous : soyez réconcilié avec Dieu . L’œuvre est faite, selon Sa volonté, pour vous sauver à jamais. Repentez-vous et croyez à l’évangile. Qu’est-ce qui pourrait être fait en comparaison de ce que Dieu a fait ?
Matthieu
5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Jean
7 ◊ 1 Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. ◊ 2 Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. ◊ 3 Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; ◊ 4 car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. ◊ 5 Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. ◊ 6 Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. ◊ 7 Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. ◊ 8 Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. ◊ 9 Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.
◊ 10 Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. ◊ 11 Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? ◊ 12 Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. ◊ 13 Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
◊ 14 Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. ◊ 15 Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? ◊ 16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. ◊ 17 Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. ◊ 18 Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. ◊ 19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ◊ 20 La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? ◊ 21 Jésus répondit et leur dit : J’ai fait une œuvre, et vous vous étonnez tous. ◊ 22 C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. ◊ 23 Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? ◊ 24 Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste. ◊ 25 Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? ◊ 26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? ◊ 27 Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. ◊ 28 Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. ◊ 29 Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 30 Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. ◊ 31 Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? ◊ 32 Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. ◊ 33 Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. ◊ 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 35 Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? ◊ 36 Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?
◊ 37 Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. ◊ 38 Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. ◊ 39 (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) ◊ 40 Des gens de la foule donc, ayant entendu cette parole, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète. ◊ 41 D’autres disaient : Celui-ci est le Christ. D’autres disaient : Le Christ vient-il donc de Galilée ? ◊ 42 L’écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethléhem, où était David ? ◊ 43 Il y eut donc de la division dans la foule à cause de lui. ◊ 44 Et quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre ; mais personne ne mit les mains sur lui. ◊ 45 Les huissiers donc s’en vinrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens ; et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ◊ 46 Les huissiers répondirent : Jamais homme ne parla comme cet homme. ◊ 47 Les pharisiens donc leur répondirent : Et vous aussi, êtes-vous séduits ? ◊ 48 Aucun d’entre les chefs ou d’entre les pharisiens, a-t-il cru en lui ? ◊ 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite. ◊ 50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : ◊ 51 Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ? ◊ 52 Ils répondirent et lui dirent : Et toi, es-tu aussi de Galilée ? Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée.
◊ 53 Et chacun s’en alla dans sa maison.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Michée
7 ◊ 1 Malheur à moi ! car je suis comme quand on a fait la cueillette des fruits d’été, comme les grappillages lors de la vendange : pas une grappe de raisin à manger ! aucun fruit précoce que mon âme désirait ! ◊ 2 L’homme pieux a disparu du pays, et il n’y a pas de gens droits parmi les hommes ; tous ils se placent aux embûches pour [verser] le sang ; ils font la chasse chacun à son frère avec un filet ; ◊ 3 les deux mains sont prêtes au mal, afin de le bien faire ; le prince exige, et le juge [est là] pour une récompense, et le grand exprime l’avidité de son âme ; et [ensemble] ils trament la chose. ◊ 4 Le meilleur d’entre eux est comme une ronce, le plus droit, pire qu’une haie d’épines. Le jour de tes sentinelles [et] de ta visitation est arrivé ; maintenant sera leur confusion. ◊ 5 N’ayez pas de confiance en un compagnon ; ne vous fiez pas à un ami ; garde les portes de ta bouche devant celle qui couche dans ton sein. ◊ 6 Car le fils flétrit le père, la fille s’élève contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère ; les ennemis d’un homme sont les gens de sa maison. ◊ 7 Mais moi, je regarderai vers l’Éternel, je m’attendrai au Dieu de mon salut ; mon Dieu m’écoutera.
◊ 8 Ne te réjouis pas sur moi, mon ennemie : si je tombe, je me relèverai ; si je suis assise dans les ténèbres, l’Éternel sera ma lumière. ◊ 9 Je supporterai l’indignation de l’Éternel, car j’ai péché contre lui, — jusqu’à ce qu’il prenne en main ma cause et me fasse droit : il me fera sortir à la lumière ; je verrai sa justice. ◊ 10 Et mon ennemie [le] verra et la honte la couvrira, elle qui me disait : Où est l’Éternel, ton Dieu ? Mes yeux la verront ; maintenant elle sera foulée comme la boue des rues.
◊ 11 Au jour où tes murs doivent se bâtir, ce jour-là, la limite établie sera reculée. ◊ 12 Ce jour-là, on viendra jusqu’à toi, depuis l’Assyrie et les villes de l’Égypte, et depuis l’Égypte jusqu’au fleuve, et de mer à mer, et de montagne en montagne. ◊ 13 Mais le pays sera une désolation, à cause de ses habitants, pour le fruit de leurs actions. ◊ 14 Pais ton peuple avec ton bâton, le troupeau de ton héritage qui demeure seul dans la forêt, au milieu du Carmel ; qu’ils paissent en Basan et en Galaad comme aux jours d’autrefois. ◊ 15 Comme aux jours où tu sortis du pays d’Égypte, je lui ferai voir des choses merveilleuses. ◊ 16 Les nations verront et seront confondues à cause de toute leur puissance ; elles mettront la main sur la bouche, leurs oreilles seront sourdes. ◊ 17 Elles lécheront la poussière comme le serpent ; comme les bêtes rampantes de la terre, elles sortiront en tremblant de leurs lieux cachés ; elles viendront avec frayeur vers l’Éternel, notre Dieu, et elles te craindront.
◊ 18 Qui est un *Dieu comme toi, pardonnant l’iniquité et passant par-dessus la transgression du reste de son héritage ? Il ne gardera pas à perpétuité sa colère, parce qu’il prend son plaisir en la bonté. ◊ 19 Il aura encore une fois compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités ; et tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer. ◊ 20 Tu accompliras envers Jacob [ta] vérité, envers Abraham [ta] bonté, que tu as jurées à nos pères dès les jours d’autrefois.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
Ésaïe
40 ◊ 1 * Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. ◊ 2 Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que son temps de détresse est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu’elle a reçu de la main de l’Éternel le double pour tous ses péchés.
◊ 3 La voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l’Éternel, aplanissez dans le lieu stérile une route pour notre Dieu. ◊ 4 Toute vallée sera relevée, et toute montagne et [toute] colline seront abaissées ; et ce qui est tortu sera rendu droit, et les lieux raboteux deviendront une plaine unie. ◊ 5 Et la gloire de l’Éternel sera révélée, et toute chair ensemble la verra ; car la bouche de l’Éternel a parlé.
◊ 6 Une voix dit : Crie. Et il dit : Que crierai-je ? — Toute chair est de l’herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. ◊ 7 L’herbe est desséchée, la fleur est fanée ; car le souffle de l’Éternel a soufflé dessus. Certes, le peuple est de l’herbe. ◊ 8 L’herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de notre Dieu demeure à toujours.
◊ 9 Sion, messagère de bonnes nouvelles, monte sur une haute montagne ; élève ta voix avec force, Jérusalem, messagère de bonnes nouvelles : élève-la, ne crains point ; dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu ! ◊ 10 Voici, le Seigneur l’Éternel viendra avec puissance, et son bras dominera pour lui. Voici, son salaire est avec lui, et sa récompense devant lui. ◊ 11 Comme un berger il paîtra son troupeau ; par son bras il rassemblera les agneaux et les portera dans son sein ; il conduira doucement celles qui allaitent.
◊ 12 Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, et réglé les cieux avec l’empan, et mesuré dans un boisseau la poussière de la terre ? Qui a pesé les montagnes au crochet, ou les collines dans la balance ? ◊ 13 Qui a dirigé l’Esprit de l’Éternel, et l’a instruit comme l’homme de son conseil ? ◊ 14 Avec qui a-t-il tenu conseil, et [qui] lui a donné de l’intelligence, et l’a instruit dans le sentier du juste jugement, et lui a enseigné la connaissance, et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ? ◊ 15 Voici, les nations sont réputées comme une goutte d’un seau, et comme la poussière d’une balance ; voici, il enlève les îles comme un atome. ◊ 16 Et le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses bêtes ne suffisent pas pour l’holocauste. ◊ 17 Toutes les nations sont comme un rien devant lui ; elles sont réputées par lui comme moins que le néant et le vide.
◊ 18 À qui donc comparerez-vous *Dieu, et à quelle ressemblance l’égalerez-vous ? ◊ 19 L’ouvrier fond une image, et l’orfèvre étend l’or dessus et lui fond des chaînes d’argent. ◊ 20 Celui qui est trop pauvre pour [faire] une offrande choisit un bois qui ne pourrisse pas ; il se cherche un habile ouvrier pour établir une image taillée qui ne branle pas. ◊ 21 — Ne savez-vous pas ? Ne l’avez-vous pas entendu ? Cela ne vous a-t-il pas été déclaré dès le commencement ? N’avez-vous pas compris la fondation de la terre ?… ◊ 22 Lui, qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ses habitants sont comme des sauterelles, — qui étend les cieux comme une toile légère, et qui les déploie comme une tente pour y habiter ; ◊ 23 qui réduit ses chefs à néant, qui fait que les juges de la terre sont comme rien : ◊ 24 ils ne seront pas même plantés, ils ne seront pas même semés, leur tige ne sera même pas enracinée dans la terre, qu’il soufflera sur eux, et ils seront desséchés, et le tourbillon les enlèvera comme du chaume. ◊ 25 À qui donc me comparerez-vous et serai-je égalé ? dit le Saint.
◊ 26 Levez vos yeux en haut, et voyez ! Qui a créé ces choses, faisant sortir par nombre leur armée ? Il les appelle toutes par nom. Par la grandeur de son pouvoir et de sa force puissante, pas une ne manque. ◊ 27 Pourquoi dis-tu, ô Jacob, et parles-tu, ô Israël : Ma voie est cachée à l’Éternel, et ma cause a passé inaperçue de mon Dieu ? ◊ 28 Ne sais-tu pas, n’as-tu pas entendu, que le Dieu d’éternité, l’Éternel, créateur des bouts de la terre, ne se lasse pas et ne se fatigue pas ? On ne sonde pas son intelligence. ◊ 29 Il donne de la force à celui qui est las, et il augmente l’énergie à celui qui n’a pas de vigueur. ◊ 30 Les jeunes gens seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants ; ◊ 31 mais ceux qui s’attendent à l’Éternel renouvelleront leur force ; ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas.
Proverbes
17 ◊ 1 Mieux vaut un morceau sec et la paix, qu’une maison pleine de viandes de sacrifices et des querelles.
◊ 2 Un serviteur sage gouvernera le fils qui fait honte, et il aura part à l’héritage au milieu des frères.
◊ 3 Le creuset est pour l’argent, et le fourneau pour l’or ; mais l’Éternel éprouve les cœurs.
◊ 4 Celui qui fait le mal est attentif à la lèvre d’iniquité ; le menteur prête l’oreille à la langue pernicieuse.
◊ 5 Qui se moque du pauvre outrage celui qui l’a fait ; qui se réjouit de la calamité ne sera pas tenu pour innocent.
◊ 6 La couronne des vieillards, ce sont les fils des fils, et la gloire des fils, ce sont leurs pères.
◊ 7 La parole excellente ne convient point à un homme vil ; combien moins [sied] à un prince la lèvre menteuse.
◊ 8 Le présent est une pierre précieuse aux yeux de celui qui le possède ; de quelque côté qu’il se tourne, il réussit.
◊ 9 Celui qui couvre une transgression cherche l’amour, mais celui qui répète une chose divise les intimes amis.
◊ 10 La répréhension fait plus d’impression sur l’homme intelligent que cent coups sur le sot.
◊ 11 L’inique ne cherche que rébellion ; mais un messager cruel sera envoyé contre lui.
◊ 12 Qu’un homme rencontre une ourse privée de ses petits, plutôt qu’un sot dans sa folie !
◊ 13 Le mal ne quittera point la maison de celui qui rend le mal pour le bien.
◊ 14 Le commencement d’une querelle, c’est comme quand on laisse couler des eaux ; avant que la dispute s’échauffe, va-t’en.
◊ 15 Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Éternel.
◊ 16 Pourquoi donc le prix dans la main d’un sot pour acheter la sagesse, alors qu’il n’a point de sens ?
◊ 17 L’ami aime en tout temps, et un frère est né pour la détresse.
◊ 18 L’homme dépourvu de sens frappe dans la main, s’engageant comme caution vis-à-vis de son prochain.
◊ 19 Qui aime les contestations aime la transgression ; qui hausse son portail cherche la ruine.
◊ 20 Celui qui est pervers de cœur ne trouve pas le bien ; et celui qui use de détours avec sa langue tombe dans le mal.
◊ 21 Celui qui engendre un sot [l’engendre] pour son chagrin ; et le père d’un homme vil ne se réjouira pas.
◊ 22 Le cœur joyeux fait du bien à la santé, mais un esprit abattu dessèche les os.
◊ 23 Le méchant prend de [son] sein un présent pour faire dévier les sentiers du jugement.
◊ 24 La sagesse est en face de l’homme intelligent, mais les yeux du sot sont au bout de la terre.
◊ 25 Un fils insensé est un chagrin pour son père et une amertume pour celle qui l’a enfanté.
◊ 26 Il n’est pas bon de punir le juste, et de frapper les nobles à cause de [leur] droiture.
◊ 27 Celui qui a de la connaissance retient ses paroles, et un homme qui a de l’intelligence est d’un esprit froid.
◊ 28 Même le fou qui se tait est réputé sage, — celui qui ferme ses lèvres, un homme intelligent.