Trésors ?

(Traduit de l’anglais)
Matthieu 6, 19 à 21
W. Kelly

[Bible Treasury N4 p. 53-54]
[Paroles d’évangile 11.8]

Christ, mieux que tout autre, connaissait tous les hommes, et n’avait pas besoin que quelqu’un rendît témoignage au sujet de l’homme ; car Lui-même connaissait ce qui était dans l’homme. L’homme cherche des trésors sur la terre. Ce n’est peut-être pas de l’or ou des propriétés. Ce peut être les plaisirs, ou le pouvoir, ou la position. Certains mettent leur cœur à la renommée dans les lettres ou la connaissance, dans la science ou dans l’art. Certains cultivent la poésie, l’éloquence ou la philosophie. Le barreau et le banc, l’armée ou la marine, le gouvernement civil ou la politique, la philanthropie ou même la chaire ordonnée, attisent l’ambition des autres. Ces objets et tous ceux de la même espèce, qui attirent le cœur de l’homme, sont des trésors sur la terre, et sont indignes de la foi à laquelle le chrétien est appelé — la foi au Dieu invisible et éternel. « N’aimez pas le monde », écrivait Son serviteur inspiré, « ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2, 15-17).

Écoutez les paroles du Sauveur au sujet de ce piège si courant. « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur ».

Les trésors dans le ciel sont les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Nous devons fixer nos pensées sur ces choses, et non pas sur les choses qui sont sur la terre. Car nous sommes morts avec Christ à ses meilleures choses, aux rudiments du monde qu’Israël avait pour sa religion ; et notre vie est cachée avec Christ en Dieu. Sa croix a mis fin à toutes les ombres et à toutes les ordonnances semblables ; et c’est pourquoi le monde est crucifié au chrétien, et lui au monde. S’il appartient vraiment à Christ, il est céleste comme uni à Christ, bien qu’il soit encore sur la terre, et qu’il porte l’image d’Adam, l’homme terrestre, jusqu’à ce qu’Il vienne.

Ne vous laissez pas émouvoir par les ricanements incrédules de ceux qui tentent d’abaisser vos vrais objets au niveau de ceux du monde. Ils sont bien au-dessus du monde, ou de la terre habitée à venir, toute bénie qu’elle sera quand Christ et Ses saints régneront sur elle. Notre propre part est dans le ciel et là avec Christ. Ne vous laissez pas dérober ce qui vous est révélé par le Saint Esprit envoyé du ciel, sur quoi s’étendent les épîtres, bien au-delà de ce que les disciples pouvaient supporter quand leur Maître était là, comme Lui-même nous le dit (Jean 16, 12).

L’homme le plus sage de l’humanité n’est pas juge de ce que Dieu veut maintenant pour Ses enfants. Le Nouveau Testament est aussi clair que possible sur le fait qu’Il voudrait que les siens ne soient pas du monde ; en effet, notre Seigneur déclare qu’ils n’en sont pas, comme Lui n’en est pas. Mais selon qu’il est écrit : « Ce que l’œil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment », mais Dieu nous l’a révélée par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. Voilà les trésors que le Seigneur nous appelle à amasser pour nous dans le ciel. Et rien ne peut y porter atteinte, à l’inverse des choses terrestres par la corruption ou la violence.

Ne dites pas qu’un tel but est au-delà du croyant. Il le serait assurément, s’il n’y avait pas la grâce de Dieu pour nous l’accorder. Mais nous avons Christ comme Tête en haut, de qui tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu. Sa grâce suffit à quelqu’un qui se trouve dans les circonstances les plus écrasantes. Et si nous avons un tel Avocat en haut, nous avons quelqu’un de non moins divin à l’œuvre en nous ici-bas, afin que nous soyons fortifiés quant à l’homme intérieur. Ainsi quelqu’un pouvait autrefois se glorifier dans ses infirmités — jamais de ses péchés — afin que la puissance de Christ demeure sur lui.

Si vous sentez vivement que vous avez des doutes quant à votre âme, comment pouvez-vous passer cette journée sans régler cette question devant Dieu ? Il a envoyé Son Fils pour vous, afin que vous ayez la vie par Lui, et que Lui, le Seigneur Jésus, puisse mourir pour vous — oui, pour vos péchés. Qu’il s’agisse de votre besoin, de votre culpabilité, de votre ruine, regardez à Dieu au nom du Sauveur crucifié. Jésus n’a jamais dit non à quelqu’un qui, sentant ses péchés, faisait appel à Lui. Dieu le Père voudrait que vous honoriez ainsi le Fils, qui déclare solennellement : « En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront ». Ne soyez donc pas incrédule, mais croyant ; confiez-vous en Sa grâce afin que tout ce qui vous manque, comme c’est certainement le cas, vous soit donné dans le même amour. C’est Sa joie de bénir celui qui croit.