Genèse 41, 37 à 52

[Chaque jour les Écritures, année 1, 8 mars]

Une grande page de l’histoire de Joseph est maintenant tournée. Après les souffrances viennent les gloires (comp. Luc 24, 26). L’affligé jeté dans la fosse, l’esclave dans un pays étranger, le prisonnier dans la tour, devient le seigneur du pays (chap. 42, 30), le sauveur du monde, celui devant lequel tous les genoux se ploient (voir notes). Chacun de ces titres nous parle de Celui qui, jadis humilié et méprisé, sera bientôt par tous à jamais honoré. Jésus, le Nazaréen, a été haut élevé par Dieu, couronné de gloire et d’honneur (Héb. 2, 7). Et, complément suprême de toutes ces gloires : une épouse est donnée à Joseph, image de l’Église, prise du milieu des nations (Éph. 1, 20-23). Les noms de ses fils évoquent le pénible travail de l’âme du Sauveur, oublié désormais (Manassé, v. 51) pour goûter une abondance de fruit (Éphraïm, v. 52 ; comp. És. 53, 11). — Le psaume 105, 16 à 21, déjà cité, résume cette magnifique histoire. Avant d’envoyer sur la terre la famine qu’Il avait déjà décrétée, Dieu a préparé par ses afflictions Joseph, type de Christ, au rôle de sauveur et de soutien de la vie pour le monde et pour la famille d’Israël (Éphraïm = double fertilité). Aussi pouvons-nous bien nous écrier avec admiration : « Trouverons-nous un homme semblable à celui-ci ? » (v. 38).