Josué 2, 1 à 13

[Chaque jour les Écritures, année 1, 26 novembre]

Deux grands obstacles s’opposent à l’entrée du peuple en Canaan. En premier lieu le Jourdain qui en constitue la frontière. Ensuite, sur l’autre rive, la forteresse redoutable de Jéricho. Josué y envoie ses deux espions. Leur mission semble s’être bornée à cette visite chez Rahab et à prendre connaissance non de la puissance de l’ennemi mais de celle de Dieu opérant dans le cœur de cette femme. Rahab a entendu ce que Dieu avait fait pour Son peuple. Elle a cru en Lui. Enfin la voici qui agit, car « la foi sans les œuvres est morte », et Jacques la prend comme exemple de cette vérité, elle, cette misérable Cananéenne, en compagnie d’Abraham lui-même (Jacq. 2, 25). Aux yeux des hommes, l’acte de cette femme — une trahison — est parfaitement répréhensible. Mais il n’en fait ressortir que mieux la différence entre une œuvre de foi, agréable à Dieu, et une « bonne œuvre » louée par les hommes. Ce que fait un croyant est loin d’être toujours compris et approuvé par le monde. — La foi de Rahab lui vaudra une place d’honneur dans deux listes remarquables du Nouveau Testament : la généalogie de Jésus Christ (Matt. 1) et l’énumération des fidèles témoins du chapitre 11 des Hébreux où elle est la seule femme nommée avec Sara.