Josué 23, 14 à 24, 5

[Chaque jour les Écritures, année 1, 29 décembre]

Au peuple convoqué à Sichem, Josué rappelle les grands moments de son histoire. Il est pour cela nécessaire qu’il remonte à un lointain passé, non seulement par une flatteuse référence à Abraham dont Israël se réclamait volontiers (Jean 8, 33, 39), mais jusqu’au père de celui-ci, Térakh qui avait servi des idoles. Josué veut leur dire par là : L’idolâtrie n’est pas seulement le propre des populations arriérées qui vous entourent ; elle est, hélas, dans votre sang, dans votre nature. Vous n’êtes pas meilleurs que les autres. Encore une fois, laissons parler l’épître aux Éphésiens : « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde… accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres ». Si nous nous reconnaissons parmi ces misérables, trouvés « au-delà du fleuve », servant les idoles de ce monde, relisons et admirons dans les versets suivants ce qu’a fait pour les siens le Dieu « qui est riche en miséricorde » (Éph. 2, 1…). Car nous sonderons les profondeurs de la grâce de Dieu dans la mesure où nous comprendrons à quel point nous en avions besoin.