2 Samuel 18, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 2, 30 avril]

La bataille va maintenant s’engager. Mais il s’agit de nouveau d’une guerre civile ! Et le pauvre roi est dans une situation tragique. Peut-il désirer la victoire quand celle-ci signifie la défaite et la mort possible du fils qu’il n’a pas cessé d’aimer ? — « Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6, 7). L’heure de cette solennelle « moisson » a sonné pour le misérable Absalom. À lui s’applique cette effrayante déclaration : « L’œil qui se moque d’un père et qui méprise l’obéissance envers la mère, les corbeaux du torrent le crèveront et les petits de l’aigle le dévoreront » (Prov. 30, 17). La belle chevelure qui faisait la gloire d’Absalom devient le moyen de sa perte. Et le cruel Joab est l’instrument par lequel le jugement de Dieu s’accomplit. Mais cela ne l’excuse en aucune manière. Malgré les ordres du roi, il ne craint pas de commettre froidement ce nouveau meurtre. — En dressant une stèle à son honneur, Absalom n’avait pas prévu qu’un autre monument serait érigé pour sa honte : ce grand monceau de pierres sur la fosse où serait jeté son cadavre (comme pour Acan — Jos. 7, 26), monceau sur lequel chacun viendra lancer sa pierre en signe de mépris et de condamnation.