Psaume 12

[Chaque jour les Écritures, année 3, 26 février]

Ce psaume traduit la souffrance d’une âme accablée par le sentiment de l’injustice qui l’entoure. David qui l’a composé a eu mainte et mainte occasion de l’éprouver personnellement. La duplicité et la haine jalouse de Saül (1 Sam. 18, 17…), les lâches intentions des habitants de Kehila (chap. 23, 12), la double trahison des Ziphiens (chap. 23, 19 et 26, 1) et celle plus perfide encore de Doëg l’Édomite (chap. 22, 9, 10), l’ingratitude méprisante de Nabal (chap. 25, 10, 11), tout cela ne pouvait laisser David indifférent. Certes à chaque fois il a aussi pu faire l’expérience de la précieuse réponse divine : « Je mettrai en sûreté celui contre qui on souffle » (v. 5 ; comp. Ps. 10, 5). Mais sa propre mesure de la vérité n’était pas parfaite (voir 1 Sam. 20, 6 ; 21, 2…). Tandis que la sainteté du Seigneur Jésus Le rendait entièrement sensible à la fausseté et à la ruse de Ses adversaires (dont Luc 20, 20 nous donne un exemple). Plus un chrétien se tiendra dans la lumière, et plus il souffrira de l’atmosphère corrompue de ce monde. Combien alors sa pénible expérience de la langue menteuse, hypocrite et orgueilleuse des hommes (v. 2, 3) lui fera goûter par contraste la pureté et la valeur pratique des paroles de son Dieu (v. 6). « Ta parole est la vérité » (Jean 17, 17 ; Ps. 119, 140).