Matthieu 19, 27 à 20, 16

[Chaque jour les Écritures, année 3, 9 août]

Cette question qui préoccupait tant les disciples, savoir qui serait premier et dernier dans le royaume des cieux est illustrée par une nouvelle parabole. Nous serions assez disposés peut-être à prendre le parti des ouvriers mécontents et à trouver injuste la façon dont agit ce maître. Mais considérons le récit de plus près. Les ouvriers du matin étaient « tombés d’accord » avec le propriétaire (v. 2, 13). Ils estimaient leur travail à un certain prix. Au contraire les suivants ont fait confiance au maître pour fixer « ce qui sera juste » (v. 4, 7). Ils n’ont pas à le regretter. Dans le royaume des cieux, la récompense n’est jamais un droit. Tous sont des esclaves inutiles selon Luc 17, 10[1] et personne ne mérite rien. Tout dépend de la grâce souveraine de Dieu. D’autre part, les ouvriers de la onzième heure ne sont-ils pas en réalité les moins favorisés de tous ? Ils ont manqué l’occasion et la joie de servir ce bon maître pendant la plus grande partie de la journée. « Jésus est le meilleur maître » — dit un cantique. Servons-Le dès notre enfance. C’est à Lui qu’on ne peut être ni trop tôt ni trop longtemps. — Dans l’histoire des voies de Dieu, les premiers ouvriers tombés d’accord avec le maître représentent Israël sous le régime de l’alliance ; ceux de la onzième heure nous parlent des « nations », objets de la grâce de Dieu.