Lamentations de Jérémie 2, 11 à 22

[Chaque jour les Écritures, année 3, 15 novembre]

Immense est la désolation du prophète devant le tableau des versets précédents. Ses larmes coulent, intarissables, en présence de cette ruine « grande comme la mer » (v. 13). — Jésus aussi a pleuré sur Jérusalem, sachant d’avance quelles allaient être pour la ville coupable les conséquences de Son rejet (Luc 19, 41…). — Si le roi, les princes, les sacrificateurs, les prophètes menteurs (v. 14) et la plus grande partie du peuple, ont mérité les coups qui sont tombés sur eux, nombreux sont ceux qui souffrent sans être directement responsables. Des bébés meurent de faim ; des vieillards et de jeunes enfants tombent d’inanition dans les rues (v. 11, 19, 21). Cependant Jérémie ne soulève aucun pourquoi. Il se met lui-même « à la brèche » en faveur de ce peuple qu’il aime. — Les versets 15 et 16 nous présentent de nouveau « ceux qui passent par le chemin ». Mais il ne s’agit plus seulement d’indifférence, comme au chapitre 1, 12. Cette fois ce sont les hochements de tête, les grincements de dents, les regards éhontés, les insultes et le mépris. Jésus, sainte victime, a connu pendant les heures de la croix toutes ces manifestations de la méchanceté des hommes (voir Ps. 22, 7, 8 ; 35, 21).