Lamentations de Jérémie 3, 25 à 51

[Chaque jour les Écritures, année 3, 17 novembre]

Pour que l’épreuve ne nous conduise jamais à douter de l’amour de Dieu, le prophète s’empresse maintenant d’ajouter que « ce n’est pas volontiers qu’Il afflige et contriste les fils des hommes » (v. 33). À plus forte raison ceux qui sont Ses rachetés ! 1 Pierre 1, 6 confirme qu’Il ne le fait que « pour un peu de temps » et seulement « si cela est nécessaire ». Or l’épreuve est souvent nécessaire pour briser notre volonté propre quand nous l’avons laissée se développer. Voilà pourquoi il est bon à l’homme « de porter le joug dans sa jeunesse » (v. 27). S’appliquer à l’obéissance quand on est encore un enfant, apprendre la soumission dans la maison paternelle, c’est se préparer à accepter ensuite toute sa vie l’autorité du Seigneur. — L’épreuve est souvent aussi pour nous l’occasion d’un retour sur nous-mêmes : « Recherchons nos voies et scrutons-les… » (v. 40). Nous pourrons ainsi reconnaître avec l’auteur du psaume 119 : « Il est bon pour moi que j’aie été affligé » (v. 71). — « Tu nous as faits la balayure et le rebut au milieu des peuples » (v. 45). Paul reprendra la même comparaison, mais non pour s’en plaindre (1 Cor. 4, 13). Le service de l’évangile et l’amour des saints lui permettaient d’accepter volontiers cette condition.