Romains 11, 16 à 36

[Chaque jour les Écritures, année 4, 10 novembre]

Pour illustrer la position respective d’Israël et des nations, l’apôtre prend l’image d’un olivier franc qui représente le peuple juif. Une partie de ses branches a été arrachée « pour cause d’incrédulité » (v. 20) et à la place ont été greffés des rameaux provenant de l’olivier sauvage des nations. Or chacun sait qu’un jardinier fait toujours le contraire. Il greffe sur l’arbre sauvage le rejeton de l’espèce qu’il entend récolter. Cette introduction « contre nature » (v. 24) des Gentils sur le tronc d’Israël souligne donc l’immense grâce qui nous a mis, nous qui ne sommes pas juifs, au bénéfice des promesses faites à Abraham. En éprouver de l’orgueil serait la plus grande des inconséquences (v. 20) ! — Le moment viendra, après l’enlèvement des croyants, où la chrétienté infidèle sera jugée à son tour ; après quoi tout le résidu d’Israël sera sauvé par son grand Libérateur (v. 26). — Ainsi les nations n’avaient aucun droit d’origine ; Israël avait perdu les siens ; tous étaient donc dans le même état irrémédiable, sans autre ressource que la miséricorde d’en haut. Et l’apôtre s’arrête avec adoration devant ces conseils insondables, ces « profondeurs des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu » (v. 33).