Rien, si ce n’est le salut personnel et la communion de l’âme avec notre Dieu, ne peut être d’une plus grande importance, ni d’un plus haut intérêt pour le chrétien, que le témoignage que Dieu a rendu à Lui-même dans ce monde de ténèbres. Au reste, le salut et la communion dépendent de ce témoignage. Qu’est-ce que serait l’état de l’homme sans ce témoignage ? Quel est son état là où ce témoignage n’a pas pénétré ? Quel immense privilège que de posséder les pensées de Dieu Lui-même, surtout à l’égard de ce qui nous concerne moralement, d’être en relation avec Dieu par le moyen de la communication de Ses pensées, d’être appelés Ses amis et de jouir de ce privilège de fait par la possession des plus vrais, des plus intimes témoignages de Ses pensées et de Ses affections. Et remarquez que l’homme étant le grand objet de Ses affections, celles-ci se développent dans les voies de Dieu à l’égard de l’homme : voies que même les anges désirent sonder jusqu’au fond.
En effet, l’homme, selon la sagesse de Dieu, est l’être à l’égard duquel le caractère de Dieu et toutes Ses voies morales se déploient le plus complètement et de la manière la plus parfaite et la plus admirable. Ce n’est nullement la capacité intellectuelle de l’homme, ni sa force morale, qui le rendent si propre pour cela, parce que ce n’est pas le jugement qu’il peut former, lui, de ce que Dieu est, qui a le moyen de révéler Dieu sans même tenir compte de la chute de l’homme : ce jugement serait toujours, par le fait que l’homme est une créature imparfaite et faible, au-dessous de la vérité à l’égard de Dieu, dans la proportion dans laquelle l’homme est au-dessous de Dieu. Au reste, l’homme innocent n’aurait ni besoin, ni désir, de porter un jugement sur Dieu. Il jouirait avec actions de grâce de Ses bontés. L’homme pécheur n’est nullement capable de juger sainement ni de son état, ni de sa position vis-à-vis de Dieu. Il n’en a pas même la volonté. Non, Dieu se révèle dans Ses propres voies à l’égard de l’homme. Un ange ne Lui en fournit pas l’occasion comme l’homme ; un ange n’a pas besoin de miséricorde, de grâce, de pardon, de justice divine, de sacrificateur, de puissance qui, tout en le soutenant dans la faiblesse, le ressuscite d’entre les morts. L’ange n’est pas, à la suite de toutes ces choses, rendu semblable au Christ, homme glorieux, identifié avec ses intérêts par l’incarnation. L’ange est un témoignage rendu à la puissance créatrice et conservatrice de Dieu. Il excelle en force. On voit en lui une créature gardée par Dieu, de sorte qu’il n’a pas perdu son état primitif. Or, la grâce et le rachat, la patience, la miséricorde, la justice divine, ne s’appliquent pas à un tel état, mais bien à l’homme déchu. Aussi les anges désirent sonder jusqu’au fond les voies merveilleuses de Dieu à l’égard de l’homme. C’est du cœur de l’homme descendu au plus bas de l’échelle des êtres intelligents, semblable, hélas ! à la bête dans ses convoitises, à Satan dans son orgueil ; faible esclave dans ses passions ; fort, ou au moins fier dans son esprit et dans ses prétentions ; ayant la connaissance du bien et du mal, mais dans une conscience qui le condamne ; à force de souffrances, soupirant après quelque chose de meilleur, mais incapable de l’atteindre ; ayant le besoin d’un autre monde que ce monde matériel, mais ayant peur d’y arriver ; sentant qu’il devrait être en relation avec Dieu, seul objet digne d’une âme immortelle, mais infiniment loin de Dieu dans ses convoitises et animé d’un tel désir d’indépendance qu’il ne veut pas admettre Dieu dans la seule place qui Lui convienne s’Il est Dieu, et cherche par conséquent à démontrer qu’il n’y en a pas ; c’est du cœur de l’homme capable des plus hautes aspirations, dont l’orgueil se nourrit, et des plus dégradantes convoitises, dont la conscience toutefois se dégoûte ; c’est du cœur de l’homme que Dieu forme la harpe divine où toute l’harmonie de Ses louanges peut résonner et résonnera pour toujours.
Par l’introduction de la grâce et de la puissance divine qui se déploie dans une nouvelle vie communiquée à l’homme, et par la manifestation du Fils de Dieu dans la nature humaine, l’homme déchu est amené à juger tout le mal selon les affections divines formées en lui par la foi, et à jouir du bien selon la révélation parfaite du bien en Dieu Lui-même manifesté en Christ : tandis que l’homme donne à Dieu Sa place avec joie, car c’est un Dieu d’amour. L’homme reprend aussi la place de la dépendance, la seule qui convienne à une créature, mais d’une dépendance qui s’exerce dans l’intelligence de toutes les perfections de Dieu, desquelles il dépend et dépend joyeusement comme un fils de son père, comme Christ Lui-même qui a pris cette place afin que nous y entrions.
Mais pour que le caractère de Dieu, ce qu’Il est, se déploie dans l’état de l’homme, et que nos cœurs et nos consciences en prennent connaissance, il faut que l’homme passe par les diverses phases qui fournissent l’occasion à Dieu de se déployer ainsi en grâce : il faut qu’il soit de la part de Dieu créature innocente et heureuse, par sa propre volonté déchu et coupable, et dans un état où toute la grâce de Dieu se manifeste et où Dieu en déploie toutes les richesses en justice, tandis que Son souverain bon plaisir élève l’homme à une hauteur qui dépend entièrement de ce bon plaisir et glorifie Dieu Lui-même dans le résultat qui est produit, mais glorifie un Dieu d’amour. En résultat, Sa souveraine bonté s’est déployée envers la plus parfaite misère, et fait entrer dans Sa communion la plus parfaite excellence.
Nous allons examiner brièvement ces voies de Dieu envers l’homme.
Dieu a créé l’homme innocent, c’est-à-dire, n’ayant ni malice, ni corruption, ni convoitise, et sans le discernement du bien et du mal, discernement dont même il n’avait pas besoin, car il n’avait qu’à jouir avec reconnaissance du bien dont il était entouré. En même temps, il était tenu à obéir, et son obéissance fut mise à l’épreuve par la défense de manger d’un seul arbre qui se trouvait au milieu du jardin.
On a supposé qu’il avait la connaissance du bien et qu’il a acquis la connaissance du mal. C’est se méprendre sur la force de l’expression. Il a acquis la connaissance de la distinction du bien et du mal en soi. Il a commencé à juger de ce qui est bien et de ce qui est mauvais. Manger du fruit défendu n’était mauvais que parce qu’il était défendu d’en manger ; ce n’était pas mauvais en soi. Dieu a pris soin que dans un état de péché, la conscience accompagnât l’homme. L’homme aurait eu l’occasion dans l’état d’innocence de jouir des visites de Dieu et de s’entretenir avec Dieu, mais Dieu ne demeurait pas avec lui, ni lui avec Dieu.
L’homme n’est pas tombé sans être tenté. L’ennemi a suggéré à son âme de la défiance à l’égard de Dieu, et cette défiance, en séparant son cœur de Dieu, a donné lieu à sa volonté propre et à sa convoitise, ainsi qu’à l’orgueil qui voudrait être égal à Dieu. Or, la volonté propre, la convoitise et l’orgueil, voilà ce qui dépeint l’état actuel de l’homme naturel. Ainsi, l’homme s’est séparé de Dieu en se rendant, quant à sa volonté, indépendant de Lui, c’est-à-dire, autant que le péché peut rendre indépendant, et que la dégradation morale nous rend indépendants du souverain bien.
Dans cet état, l’homme ne pouvait pas supporter la présence de Dieu. Loin de là, cette présence, qui jetait la lumière divine sur l’état de l’homme et lui faisait sentir ce qu’il était devenu, cette présence qui lui rappelait sa faute et ce qu’il avait perdu, a dû lui être de toutes choses la plus intolérable. L’homme a pu se couvrir à ses propres yeux de la honte du péché, mais devant Dieu il savait qu’il était nu, comme si pas une feuille de figuier ne se fût trouvée dans le jardin.
La question de Dieu : Adam ! où es-tu ? [Gen. 3, 9] était également touchante et accablante. — Pourquoi, en entendant la voix de Dieu se promenant dans le jardin, au frais du jour, avec la divine familiarité d’une bonté qui pouvait entrer en communication avec une nature innocente, l’homme n’avait-il pas couru au-devant de Lui ? Où était-il ? Dans le péché et dans la nudité.
Or, la Parole de Dieu met l’homme à découvert : terrible vérité quand la conscience est mauvaise ! Vérité devant laquelle toute prétention à l’indépendance disparaît comme le mensonge devant la vérité, ne laissant que la honteuse culpabilité de la prétention elle-même, ainsi que de la folie et de l’ingratitude qui ont recherché cette indépendance, et dans lesquelles on a cherché à être indépendant du bien suprême.
Remarquez ici que la promesse est faite au dernier Adam, à la semence de la femme, et qu’elle précède l’expulsion d’Adam déchu du paradis terrestre. Ainsi, l’homme a fui la présence de Dieu, avant que Dieu l’ait chassé du séjour de paix où Il l’avait placé. Mais l’autorité de Dieu a dû être maintenue. Il ne convenait pas que le péché restât impuni. Le jugement a dû être exercé. La sainteté de Dieu abhorre le péché et le repousse. La justice de Dieu maintient Son autorité selon cette sainteté, en exécutant un juste jugement sur celui qui fait le mal. L’homme a été exilé du paradis, et le monde a commencé . Le péché contre son prochain a été consommé dans le monde, comme le péché contre Dieu dans le paradis, et la mort du juste a offert une frappante image de celle du Seigneur Lui-même. Chassé de la présence de Dieu, l’homme, en désespoir, a cherché à arranger et à embellir le monde ; c’était tout ce qui lui restait : et la civilisation, les arts et les agréments d’une vie de luxe ont occupé et développé l’intelligence d’un être qui, n’ayant plus de relation avec la sainteté et la perfection divines, se perdait dans ce qui était au-dessous de lui, tout en se vantant des fruits de son intelligence pervertie.
Mais sans la répression de la volonté de l’homme par une force supérieure, la civilisation, quoiqu’elle puisse tromper pour un moment le jugement de l’homme sur l’état du cœur en occupant l’esprit, ne peut pas arrêter la force des convoitises, ni la violence de la volonté qui cherche à les satisfaire et à frayer un chemin à ses passions à travers tous les obstacles. Le monde était corrompu devant Dieu, et le monde a été rempli de violence.
Mais la grâce de Dieu ne s’est pas laissée sans témoignage. Le jugement de Dieu sur le serpent annonçait la semence de la femme [Gen. 3, 15] . Abel, qui parle tout en étant mort [Héb. 11, 4] , témoignait de la puissance du mal et de Satan dans le monde ; mais il témoignait aussi de l’acceptation, de la part de Dieu, du juste qui vient à Dieu par un sacrifice qui reconnaît le péché et l’expie, et pose la base d’une espérance en dehors du monde où celui qui était accepté de Dieu avait été rejeté et sacrifié à la haine du méchant. Le départ d’Énoch qui marcha avec Dieu a confirmé cette espérance, et tendait à assurer la foi, qui croit que Dieu est et qu’Il rend récompense à celui qui Le cherche diligemment [Héb. 11, 6] , qu’il y a un bonheur pour le juste auprès de Celui qui l’aime, bonheur que le monde ne donne pas, et qu’il n’ôte pas non plus. Ceci tout en étant obscur nourrissait et soutenait la foi de ceux qui cherchaient à marcher avec Dieu, tandis que le mal allait toujours en augmentant.
Lorsque le mal s’approchait de son comble, un autre témoignage fut suscité dans la personne de celui qui devait traverser le jugement qui a mis fin à l’affreux développement du mal qui avait lieu en dépit du témoignage déjà rendu.
C’était un témoignage, non pas pour les affections des saints, propre à les transporter hors du monde, mais un témoignage du jugement du monde lui-même : jugement nécessaire, selon les principes du gouvernement divin, mais à travers lequel un petit résidu juste serait conservé dans une arche de salut que Dieu lui révélait.
Telle était la condition de l’homme, telle son histoire, lorsque, à la suite de la violation d’une loi, il avait été chassé du paradis terrestre où Dieu l’avait placé et laissé, sans loi, à sa propre volonté quoique non sans témoignage. Le déluge a dû mettre un terme à un état de choses où la corruption et la violence avaient couvert la surface de la terre et n’avaient laissé que huit personnes disposées à écouter le témoignage que Dieu leur a accordé du jugement qui les attendait.
Pendant la période qui s’est écoulée entre l’expulsion d’Adam du paradis terrestre et le déluge, l’homme a été une famille, une race. Il n’y avait pas d’idolâtrie. L’homme était laissé à ses propres voies, non sans témoignage, mais sans frein extérieur, et le mal devint insupportable. Le déluge y mit fin. Après cet événement, ce jugement de Dieu, un monde nouveau commença et le principe du gouvernement fut introduit. Celui qui tuerait un homme devait être lui-même mis à mort [Gen. 9, 6] ; un frein était mis à la violence, une bride au péché extérieur : la corruption du cœur dans un monde éloigné de Dieu restait ce qu’elle était. Mais, quoiqu’il n’y eût pas encore des nations, le sort de diverses races, tel qu’il a été jusqu’à aujourd’hui, commençait au moins prophétiquement à poindre. Noé faillit dans la position dans laquelle il avait été placé après le déluge, comme Adam avait failli dans le paradis, comme l’homme l’a toujours fait, comme l’a fait toute créature qui n’a pas été directement soutenue de Dieu.
Le lecteur peut, en passant, remarquer Adam comme image de Celui qui devait venir [Rom. 5, 14] , du dernier Adam, et Noé comme figure aussi du Christ, en tant que le gouvernement du monde et la répression du mal étaient maintenant confiés à l’homme. Deux grands principes, qui subsistent jusqu’à aujourd’hui, caractérisent le monde qui se développe après Noé : ils se rattachent à la tour de Babel. Jusqu’ici, soit avant, soit après le déluge, il n’y avait eu que la race humaine, une seule famille. Maintenant, par suite du jugement de l’homme qui veut s’exalter sur la terre et se faire un nom, un centre, qui lui donne de la force, Dieu disperse ceux qui bâtissaient la tour, et il y a des nations, des langues, et des peuples. La forme actuelle du monde a été constituée sous le rapport de sa division en diverses peuplades et en diverses nations. De plus, l’énergie individuelle forme un empire qui a Babel pour son centre et pour son point de départ.
Maintenant que le monde est constitué, nous arrivons au témoignage et aux voies de Dieu. Au milieu de ce système de nations, il y avait des langues, des peuples et des nations. Le jugement de Dieu avait ainsi arrangé le monde, mais un immense fait apparaît dans l’histoire du monde. Le péché de l’homme n’est plus seulement péché contre Dieu, manifesté dans la corruption et dans l’activité d’une volonté indépendante : des démons prennent la place de Dieu Lui-même aux yeux et pour l’imagination des hommes. L’idolâtrie règne parmi les nations et même dans la race la plus rapprochée de Dieu, la race de Sem. Quoique, au fond, cette idolâtrie fût partout la même, chaque nation avait ses dieux. Le système établi par Dieu Lui-même, lors du jugement de la race à la tour de Babel, reconnaît les démons pour ses dieux. Ceci donne lieu à l’appel d’Abraham. Le Dieu de gloire se manifeste à lui et l’appelle à quitter son pays, sa parenté et la maison de son père. Il doit rompre complètement avec le système établi de Dieu, et cela dans ses relations les plus intimes. Il doit être pour Dieu et pour Dieu seul. Il est choisi par la grâce souveraine ; appelé, il marche par la foi et les promesses lui sont faites. Mais cet appel introduit un autre principe d’une grande importance. Il y avait eu déjà bien des fidèles qui avaient marché avec Dieu, des Abel, des Énoch, des Noé, mais aucun n’a été comme Adam, chef du mal, la souche d’une race. Or, Abraham étant appelé, devint la souche d’une race héritière des promesses en dehors du monde. Il se peut que cela soit développé d’une manière spirituelle dans les chrétiens, ou d’une manière charnelle dans le peuple d’Israël ; mais les héritiers de la promesse (et ceci s’applique à Christ Lui-même) en jouissent comme semence d’Abraham. Si les nations, les peuples, les familles et les langues ont pris les démons pour leurs dieux, Dieu a pris un homme par Sa grâce pour être le chef d’une famille, la souche d’un peuple qui Lui appartienne en propre. La graisse de l’olivier de Dieu se trouve en ceux qui croissent sur la racine d’Abraham, qu’il soit dans un peuple semence selon la chair, ou dans une semence qui a part aux bénédictions promises en tant qu’appartenant à Christ, vraie semence de la promesse. Cet appel et cette vocation, quelles que soient les phases que traversent les objets auxquels ils s’appliquent, restent toujours fermes. Christ Lui-même est venu pour accomplir les promesses faites aux pères [Rom. 15, 8] , témoin de l’immuable vérité de Dieu.
L’état des premiers héritiers change toutefois ; et en peu de temps nous trouvons un peuple qui se soucie peu des promesses, mais qui, bien éloigné de la foi d’Abraham, gémit sous le joug d’une impitoyable tyrannie.
Cet état du peuple de Dieu amène un événement dans lequel est mis en évidence un principe d’une importance immense, savoir, celui de la rédemption, ou de la délivrance du peuple de Dieu des conséquences des péchés et de l’esclavage dans lequel il était tenu. Nous verrons aussi dans les fruits de la rédemption des faits du plus haut intérêt pour nous. Le cri du peuple est monté jusqu’aux oreilles de l’Éternel des armées, et Il descend pour les délivrer [Exo. 3, 7-8] . Mais le Sauveur est le juste juge, et il faut qu’Il concilie ces deux caractères. Pour pouvoir délivrer, il faut que Sa justice soit satisfaite. Un Dieu qui n’est pas juste ne peut, moralement parlant, être un Sauveur. C’est dans ce caractère que Dieu paraît définitivement quand Il veut délivrer ce peuple. Il avait manifesté Sa puissance en engageant Pharaon à laisser aller le peuple, en déclarant le droit qu’Il avait sur Israël ; mais la délivrance a dû s’accomplir sans la bonne volonté de l’homme et par le jugement de Dieu, par la pleine manifestation de ce qu’Il est à l’égard du mal, et en amour aussi, afin qu’Il soit connu. Or le peuple lui-même était, sous de certains rapports, plus coupable que les Égyptiens, et Dieu arrive comme juge. Mais le sang de l’agneau de Pâque est mis sur la porte, et Israël échappe au jugement qui lui était dû, selon la valeur qu’avait ce sang aux yeux de Dieu. Dieu juge, et, à cause du sang reconnu par la foi, passe par-dessus Son peuple coupable. Mais Israël était encore en Égypte ; sa délivrance n’était pas encore effectuée, quoique le prix de la rédemption fût payé en figure. Israël se met en route. En arrivant à la mer Rouge, il faut que la question de sa délivrance ou de sa ruine soit décidée. Pharaon l’avait poursuivi, sûr de sa victoire. Le désert, où Israël s’était en apparence perdu, ne lui offrait aucune issue, et la mer Rouge, figure de la mort et du jugement, était droit devant lui. Le lendemain, Israël ne voyait que les cadavres de ses ennemis qui avaient péri dans la mer, chemin de salut pour le peuple de Dieu. La mort et le jugement du Christ nous font passer à sec, loin du lieu où nous étions captifs.
La rédemption est plus que le fait que nous sommes garantis du jugement de Dieu. Elle est une délivrance opérée par Dieu. Lui-même agit pour nous, et nous place dans une position toute nouvelle par l’exercice de la puissance de Dieu Lui-même.
Nous avons, dans cette importante histoire, les figures des grands faits sur lesquels notre bonheur éternel est fondé. Elle préfigure la propitiation, la rédemption, et la justification sous un double aspect : d’un côté, la propitiation par le sang, qui nous délivre de toute imputation du péché devant la justice de Dieu ; et de l’autre, notre introduction, en vertu de la valeur de ce sang, dans une toute nouvelle position par la résurrection. Christ a été livré pour nos offenses, et Il est ressuscité pour notre justification [Rom. 4, 25] .
Quelques principes très importants se montrent à nos yeux à la suite de la délivrance par la rédemption. Dieu demeure avec les rachetés, soit, au milieu d’eux. Il n’a pas demeuré avec Adam innocent, ni avec Abraham appelé par Sa grâce et héritier des promesses ; mais aussitôt qu’Israël est racheté et délivré par la rédemption, Dieu demeure au milieu du peuple. Comparer Exode 15, 2 et 29, 45, 46 .
La sainteté de Dieu et des relations de Son peuple avec Lui paraissent alors pour la première fois. Jamais dans la Genèse la sainteté de quoi que ce soit ne nous est présentée (sauf dans le seul cas de la sanctification du sabbat dans le paradis), ni la sainteté du caractère de Dieu. Mais Exode 15 ; 19 ; Lévitique 19, 26 , et d’autres passages nous montrent que, une fois la rédemption accomplie, Dieu prend ce caractère et l’établit comme nécessaire pour tout ce qui est en relation avec Lui. Comparer Exode 6, 5 .
En rapport immédiat avec cette vérité il s’en trouve une autre qui, du reste, découle nécessairement de la rédemption, savoir, que les rachetés ne sont plus à eux-mêmes, ils sont pris pour Dieu, consacrés à Dieu, mis à part pour Lui. Ensuite ils sont amenés jusqu’à Dieu Lui-même (Exo. 19, 4 ).
Israël entre dans le désert, caractère de ce monde pour le peuple de Dieu qui a conscience de sa rédemption, et la fidélité de Dieu y prend soin de Son peuple. Ensuite il entre en Canaan où il s’agit des victoires qu’il nous faut remporter pour jouir dans ce monde des privilèges célestes qui nous appartiennent. Quant au titre, nous jouissons de ces privilèges avant de remporter une seule victoire ; mais pour réaliser ces privilèges, il faut vaincre. Le désert et Canaan préfigurent les deux parties de la vie chrétienne : la patience dans ce monde sous la main de Dieu qui nous conduit, et la victoire dans nos combats avec Satan pour jouir, et pour faire jouir les autres des privilèges spirituels.
Mais un autre principe bien important se fait jour pendant le séjour d’Israël dans le désert. Si le lecteur examine Exode 15 à 18 , il trouvera que tout est grâce. Mais en Exode 19 le peuple se place sous la loi, et accepte la jouissance des promesses sous la condition de sa propre obéissance à tout ce que l’Éternel dirait. L’obéissance était un devoir, mais se placer sous cette condition, c’était oublier sa propre faiblesse et assurer sa perte, conséquence qui n’a pas manqué. Avant que Moïse fût descendu de la montagne, Israël avait fait le veau d’or. La patience de Dieu continua Ses relations avec le peuple par le moyen de l’intercession de Moïse jusqu’à ce qu’ainsi que dit Jérémie , il n’y eût plus de remède. Mais notre but maintenant est de signaler les voies de Dieu, et non d’entrer en des détails.
Les promesses de Dieu avaient été faites à Abraham sans condition, et par conséquent la question de la justice n’avait pas été soulevée. Maintenant, cette question était soulevée, et d’abord, comme de raison, la justice dans l’homme demandée de la part de Dieu.
C’était le devoir de la créature. La question a dû être soulevée, mais le résultat a été — et avec des pécheurs il ne pouvait être autre — que l’homme ayant violé la loi a aggravé son péché, au lieu de parvenir à la justice. Avec une règle qui aurait fait son bonheur s’il l’eût gardée, il n’est que transgresseur et d’autant plus coupable devant Dieu. Au reste, c’était pour le convaincre de son état de péché que la loi, qui amenait des transgressions positives, lui a été donnée. Dieu n’eut jamais la pensée de sauver par une loi, et l’homme a besoin d’être sauvé. La loi de Dieu doit proposer une règle qui exprime la perfection d’un homme, voire de toute créature intelligente. Mais cela ne pouvait faire autre chose que mettre en évidence le péché, lorsque l’homme était déjà pécheur. On oublie cette dernière vérité quand on parle de la loi. Toutefois, la loi de Dieu doit être l’expression parfaite de ce que doit être l’homme, c’est-à-dire, doit condamner l’homme pécheur. Une mesure exacte n’ajoute rien à une pièce de drap trop courte qui m’a été vendue, mais elle manifeste la fraude. Par la loi est la connaissance du péché [Rom. 3, 20] . La question de la justice humaine a été tranchée par la loi. Ordonnée avec promesse de vie pour l’obéissance, elle a été, de fait, un ministère de mort et de condamnation [2 Cor. 3, 7, 9] pour ceux qui ont subi son joug.
C’est un fait, un principe, immense. La justice humaine n’existe pas. La culpabilité de l’homme est manifestée.
Nous avons vu que Dieu a manifesté toute patience à l’égard de l’homme sous la loi, tout en le préparant pour une meilleure espérance. Il a envoyé Ses prophètes pour avertir, pour chercher des fruits dans Sa vigne. Tous ont été repoussés. Enfin, Il a envoyé Son Fils. Tout a été inutile. Il a été chassé de la vigne et mis à mort [Matt. 21, 39] . Mais ceci met en évidence un autre caractère du péché. Les hommes ont repoussé la miséricorde de Dieu, comme ils ont manqué aux justes exigences de la loi. Dieu était en Christ réconciliant le monde avec soi, ne leur imputant pas leurs péchés [2 Cor. 5, 19] . Mais l’homme n’avait aucun désir de cette réconciliation et ne voulait de Dieu à aucun prix. Pour Son amour, Christ a trouvé de la haine. Quand Il a paru, ils n’ont vu aucune beauté en Lui pour le désirer [És. 53, 2] .
Ainsi, le péché de l’homme était complètement démontré. Innocent, il a abandonné Dieu ; mais ensuite laissé à lui-même, sauf le témoignage de Dieu, il a fait du monde une scène de corruption et de violence telle, que Dieu a dû faire venir le déluge. Placé sous la loi, il l’a violée et a cherché d’autres dieux de fiente qu’il avait inventés. Dieu Lui-même arrive en miséricorde dans ce monde de péché, avec la manifestation de l’amour le plus parfait et d’une puissance capable de rétablir l’homme en bonheur sur la terre : mais l’affection de la chair est inimitié contre Dieu [Jacq. 4, 4] , et l’homme a manifesté cette inimitié en rejetant Jésus et en Le mettant à mort. La croix de Jésus servait de preuve que l’homme haïssait Dieu et exprimait cette haine dans le rejet du Sauveur. Moralement parlant, c’est la fin de l’histoire de l’homme. Complètement mis à l’épreuve, il est corrompu et violent, transgresseur, coupable ; mais, plus que cela, il hait le Dieu de bonté.
Ce que nous avons parcouru, c’est l’histoire de l’homme mis à l’épreuve. Il reste l’histoire de la grâce de Dieu envers l’homme et le gouvernement du monde de la part de Dieu.
Il ne peut y avoir une question plus grave pour l’âme que celle-ci : Où trouverai-je la justice devant Dieu ? Nous avons dit que la loi l’a soulevée. Il importe de voir la position que prend cette question lorsque la loi est donnée.
Depuis l’existence de l’homme sur la terre, la question entre la responsabilité et la grâce a été posée. Dans le paradis terrestre, il y avait l’arbre de vie qui ne faisait que communiquer la vie, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal, auquel la responsabilité de l’homme se rattachait. Quant à l’arbre de vie, l’homme n’en a pas mangé ; et une fois devenu pécheur, la miséricorde, tout autant que la justice et l’ordre moral du gouvernement de Dieu, lui ont fermé le chemin de cet arbre. Un pécheur immortel sur la terre aurait été une insupportable anomalie dans le gouvernement de Dieu. Du reste, l’homme avait mérité d’être exclu du jardin. D’un autre côté, l’homme a manqué à sa responsabilité. Avant sa chute, il ne connaissait pas le péché, mais il était dans la relation d’une créature avec Dieu. Il n’y avait pas de péché à manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, sauf en tant que cela était défendu.
Quand l’homme est tombé, la semence de la femme, le dernier Adam, est aussitôt annoncée : les espérances de la race humaine sont placées dès lors sur un terrain nouveau. La délivrance présentée ne consiste pas en quelque chose qui n’aurait été qu’un moyen de relèvement fondé sur l’activité morale de l’homme déjà en chute, mais c’est une autre personne annoncée qui, tout en étant de la race humaine, serait une source de vie indépendante d’Adam, et détruirait, elle, la force de l’ennemi ; une personne qui ne représenterait pas Adam, mais le remplacerait devant Dieu, serait la semence de la femme, ce qu’Adam n’était pas, et serait en même temps un objet de foi pour Adam et pour ses enfants, objet qui, étant reçu dans le cœur, serait la vie et le salut de quiconque le recevrait. Le premier Adam a été fait en âme vivante : il s’est perdu ; le dernier Adam, le second homme, est un esprit vivifiant [1 Cor. 15, 45] . Jusqu’à l’arrivée de Christ, la promesse seule était la source de l’espérance ; seule, par la grâce, elle engendrait et soutenait la foi. — Nous, nous croyons à son accomplissement. Lorsque Dieu appela Abraham, Il lui donna (Gen. 12 ) la promesse qu’en lui les nations seraient bénies. Ensuite (chap. 22, 18 ), cette promesse fut confirmée à sa semence. Celui qui devait être la semence de la femme devait être aussi la semence d’Abraham. Ainsi les voies de Dieu envers les hommes ont été établies sur une promesse indéfectible. Elle était sans condition, une simple promesse, et par conséquent ne soulevait pas la question de la justice ni de la responsabilité de l’homme.
Quatre cent trente ans après, la loi vient, et, comme nous l’avons dit, soulève la question de la justice, et cela, sur le pied de la responsabilité de l’homme, en lui donnant une règle parfaite de ce que l’homme, enfant d’Adam, devrait être. Or, remarquez-le bien, il était déjà pécheur. Cette loi avait un double côté, un noyau de vérité absolue que le Seigneur Jésus a pu tirer de son obscurité : — l’amour suprême envers Dieu, et l’amour du prochain. C’est la règle parfaite du bonheur de la créature comme créature. Les anges la réalisent dans le ciel. L’homme est aussi loin que possible d’avoir accompli cette loi sur la terre. Mais cette règle est développée en des détails de devoirs relatifs, qui découlent de la relation dans laquelle l’homme se trouve de fait devant Dieu, et des relations dans lesquelles il se trouve placé vis-à-vis des autres dans ce bas monde. Or, dans les circonstances où l’homme se trouvait, ces détails se rapportaient nécessairement à l’état moral dans lequel il était, supposaient le péché et les convoitises, et les défendaient. Comme loi de Dieu s’appliquant à l’état actuel de l’homme, elle condamne nécessairement le péché d’un côté, et le constate nécessairement, de l’autre. Que peut faire une loi en pareil cas, sinon condamner, être, ainsi que le dit l’apôtre (2 Cor. 3 ), un ministère de mort et de condamnation ? Elle exigeait la justice selon une règle que la conscience de l’homme ne pouvait qu’approuver, et qui constatait en même temps sa culpabilité. C’est en cela effectivement que consiste l’utilité de la loi : elle donne la connaissance du péché [Rom. 3, 20] . Dieu ne l’a jamais donnée pour produire la justice. Pour ceci, une puissance morale intérieure est absolument nécessaire. Or, la loi sur des tables de pierre n’est pas cette puissance. La loi exige de l’homme la justice, et annonce le juste jugement de Dieu, rend le péché excessivement pécheur [Rom. 7, 13] , et amène la juste colère de Dieu. Aucune loi ne produit une nature. Or, la nature de l’homme était pécheresse. Le commandement démontre qu’il veut chercher la satisfaction de cette nature, malgré la défense de Dieu. La loi est ainsi, et parce qu’elle est juste et bonne, la force du péché : elle est entrée afin que l’offense abondât. Ceux qui sont des œuvres de la loi (ce ne sont pas là de mauvaises œuvres ; l’apôtre parle de tous ceux qui marchent sur ce principe), sont sous la malédiction [Gal. 3, 10] qu’elle a prononcée sur ceux qui lui désobéissent. La chair n’est pas soumise à la loi de Dieu, aussi ne le peut-elle pas [Rom. 8, 7] . La promesse de Dieu demeure ferme. L’homme est mis à l’épreuve, pour qu’il soit manifesté s’il peut produire une justice humaine.
La loi a été présentée à l’homme sous un double aspect : la loi toute pure — et la loi mêlée avec la grâce, c’est-à-dire donnée à l’homme après l’intervention de la grâce, mais laissant l’homme à sa propre responsabilité après un pardon accordé par la grâce. L’histoire de la loi au premier point de vue est bien courte. Avant que Moïse fût descendu de la montagne de Sinaï, Israël avait fait le veau d’or. Les tables de la loi ne sont jamais entrées dans le camp. Elles n’ont jamais pu former la base des relations de l’homme avec Dieu. Comment concilier les commandements avec l’adoration du veau d’or ? — À la suite de ce péché, Moïse intercède pour le peuple, et celui-ci reçoit de nouveau la loi, Dieu agissant en miséricorde selon Sa souveraineté et se proclamant miséricordieux et plein de grâce. Les relations du peuple avec Dieu sont fondées sur le pardon que Dieu accorde, et établies non plus comme relations immédiates, mais sur le pied de la médiation de Moïse : le peuple toutefois est placé sous la loi, et chacun doit être effacé du livre de Dieu par son propre péché [Exo. 32, 33] , s’il vient à se rendre coupable. En même temps, la loi est cachée dans une arche et Dieu Lui-même caché derrière un voile au-dedans duquel on devait faire l’aspersion de sang sur le propitiatoire qui formait avec les chérubins le trône de Dieu.
Mais ce mélange de la grâce et de la loi ne pouvait, pas plus que la loi toute pure, servir à établir entre Dieu et les hommes des relations qui fussent capables de se maintenir. Il pouvait servir à démontrer que, quelle que fût la patience de Dieu, l’homme, responsable pour sa conduite, ne pouvait pas obtenir la vie par une justice qu’il accomplirait lui-même. Aussi, l’impossibilité dans laquelle l’homme se trouve de subsister devant les exigences de la gloire de Dieu, quelque faiblement qu’elle soit révélée, nous est présentée dans une figure remarquable dont l’apôtre se sert dans la seconde épître aux Corinthiens : le peuple pria Moïse de couvrir sa figure, qui brillait encore du reflet de la gloire de l’Éternel, avec lequel il avait été en communication sur le sommet du mont Sinaï. L’homme ne supporte pas la révélation de Dieu lorsque Dieu exige de l’homme qu’il soit ce qu’il devrait être devant Lui. Le voile révélait au fond la même vérité. Dieu a dû se cacher, le chemin du lieu très saint n’était pas encore manifesté [Héb. 9, 8] . Une loi a été donnée de la part de Dieu pour diriger la vie de l’homme, une sacrificature a été établie pour maintenir les relations du peuple avec Dieu, malgré les fautes dont on se rendait coupable ; mais l’homme ne pouvait pas s’approcher de Dieu. Triste état où la révélation de la présence de Dieu, seule chose qui pût réellement bénir, chassait nécessairement celui qui avait besoin de la bénédiction ! Nous verrons que, dans le christianisme, c’est exactement le contraire qui a lieu : le voile est déchiré.
Mais poursuivons les voies de Dieu sous la loi.
Nous avons déjà vu que, dans le système que nous considérons, la vie était proposée à l’homme comme résultat de sa fidélité. Quelles que soient la patience et la grâce de Dieu, tout dépend de cette fidélité ; et non seulement la responsabilité de l’homme est complètement en jeu, mais tout dépend de la manière dont il satisfait à cette responsabilité. Dieu a eu toutefois de la patience et a manifesté Sa grâce. Il a supporté Israël dans le désert et l’a introduit dans la terre de Canaan, à travers toutes sortes d’infidélités de la part du peuple. Il a mis le peuple en possession du pays, en lui accordant des victoires sur ses ennemis. Il a suscité des juges pour le délivrer lorsque des infidélités l’avaient assujetti à ses puissants voisins. Il lui a envoyé des prophètes pour le rappeler à l’observation de la loi. Enfin, avec une bonté qui ne voulait pas juger sans se servir de tous les moyens pour gagner les cœurs, Il a envoyé Son Fils pour avoir le fruit de Sa vigne, sur laquelle Il avait dépensé tous Ses soins, et à laquelle Il avait prodigué tant de témoignages d’amour. Mais Sa vigne n’a rendu que du verjus, et ceux qui la cultivaient, ceux auxquels Il l’avait confiée, ont rejeté Ses serviteurs les prophètes, et jeté Son Fils hors de la vigne et L’ont tué [Luc 20, 9-15] . Telle a été la fin de l’épreuve à laquelle l’homme a été soumis sous la loi — toute la grâce et toute la patience de Dieu ayant été employées pour l’engager à l’obéissance et le soutenir dans l’obéissance : — tout a été inutile.
Voilà l’histoire de l’homme sous la loi. Si nous examinons la portée de la loi sur la conscience, nous trouverons qu’elle y porte la condamnation et la mort aussitôt qu’elle est comprise spirituellement ; mais le but de cet article est de considérer les voies de Dieu. Toutefois, je ne puis laisser ce sujet sans supplier mon lecteur de peser bien quelle est la portée de la loi, si elle est appliquée à sa conscience et à sa vie devant Dieu, s’il est responsable — et il l’est bien — s’il ne peut que reconnaître la justice et l’excellence de ce que la loi exige ; s’il voit que l’homme devrait éviter ce que la loi condamne et que les deux commandements qui forment la partie positive de la loi sont les deux colonnes du bonheur de la créature ; s’il trouve qu’il a constamment fait et aimé ce que cette loi et sa propre conscience avec elle condamnent, et qu’il a entièrement manqué à ce que sa conscience doit reconnaître comme étant la perfection de la créature : si tout cela est vrai, où est la vie qui est promise à l’obéissance ? — Comment échapper à la condamnation prononcée sur la violation de la loi, s’il se place sur le terrain de sa propre responsabilité et qu’il doive être jugé d’après une règle que lui-même reconnaît pour parfaite ? — Une autre loi ne saurait se trouver. S’il est sans aucune loi, le mal et le bien sont indifférents — c’est dire que l’homme est plus que méchant — la conscience naturelle même est ruinée — le bien n’existe pas — et l’homme est sans frein dans le mal, sauf la violence de son prochain, ou le juste jugement de Dieu manifesté dans un événement semblable au déluge. Non ; la loi est bonne et juste, et l’homme le sait, sa conscience le lui dit. Or, si la loi est bonne et juste, l’homme, sur le terrain de sa propre responsabilité, est perdu. La vie qu’elle promet à l’obéissance, l’homme ne l’a pas obtenue : le jugement qui fera valoir l’autorité et la justice de la loi attend celui qui lui a désobéi, et se prononcera en même temps sur tout le dévergondage d’une volonté sans frein. Tous les coupables seront atteints. Quant à la loi comme l’apôtre s’exprime — heureusement pour la conscience réveillée — ce qui était ordonné pour la vie, l’homme le trouve être pour la mort [Rom. 7, 10] .
Toutefois, la présence du Fils de Dieu dans ce monde n’avait pas seulement pour but de chercher, de la part de Jéhovah, du fruit dans Sa vigne. Cette tâche n’était même que la plus minime partie du but de Sa venue, nécessaire sans doute pour mettre en évidence l’état où se trouvait l’homme enfant d’Adam responsable à l’égard de Dieu, mais nullement l’objet des conseils de Dieu dans Sa venue, ni même la principale chose qui a été révélée par Sa manifestation en chair. Aussi, le fait que l’homme n’a pas rapporté le fruit auquel Dieu avait le droit de s’attendre, n’a pas mis non plus le comble au péché de l’homme. Dieu a été manifesté en chair [1 Tim. 3, 16] : Il a paru, Il est amour, l’amour donc a été manifesté. Il a été manifesté en rapport avec les besoins, avec la faiblesse, la misère, les péchés de l’homme. Il était divin dans Sa perfection, mais Il montrait cette perfection en s’adaptant parfaitement à l’état où l’homme se trouvait. C’était un amour au-dessus de toutes nos misères, mais qui s’adaptait à toutes nos misères et ne se fatiguait d’aucune. Le Seigneur Jésus a manifesté dans Sa vie ici-bas une puissance qui détruisait entièrement l’empire de Satan sur les hommes. Il guérissait tous les malades, chassait les démons, ressuscitait les morts, donnait à manger à ceux qui avaient faim. Il avait, comme homme, lié l’homme fort et Il pillait ses biens [Matt. 12, 29] . Et non seulement cela, mais ce qui était encore plus important, l’être le plus abandonné au péché trouvait en Lui un chemin par lequel il pouvait se retourner vers Dieu. Dieu Lui-même était venu le chercher, Dieu qui montrait qu’aucun péché n’était trop grand pour Son amour, aucune souillure trop repoussante pour Son cœur. Satan avait ruiné l’homme en détruisant sa confiance en Dieu ; Dieu ne négligeait rien pour la rétablir, mais avec une condescendance parfaite ; parfaite, parce que Son amour ne pouvait faire autrement ; parfaite, parce qu’elle était la véritable expression de Son cœur, qui trouvait dans les misères, les fautes, la faiblesse des hommes, l’occasion de les assurer qu’il était un amour sur lequel ils pouvaient toujours compter.
On voit, en effet, dans le cas de la femme de mauvaise vie et dans celle que le Seigneur rencontra au puits de Jacob, comment l’amour du Sauveur attirait le cœur une fois que le réveil de la conscience avait créé dans le cœur le besoin de Sa bonté. Il était alors produit une confiance en cette bonté qui ravivait le cœur, le détournait du mal, une confiance qu’aucun être humain ne sait inspirer et qui délivre l’âme de l’influence mauvaise qui l’entoure et la possède, aussi bien que de la crainte des hommes, pour la tourner vers Dieu avec une sincérité qui démontre qu’elle est dans la lumière avec Dieu, mais qui démontre aussi que la bonté de Dieu a trouvé le chemin du cœur ; de telle sorte que celui-ci n’a aucun désir de sortir d’une position où tout le mal qui s’y trouve est manifesté, mais manifesté où tout est amour, et où l’on peut se reposer parce que tout est connu. C’est un amour qui inspire la confiance, parce que quand tout est connu, Dieu reste toujours amour. C’est là le divin caractère de Christ d’être la lumière qui manifeste tout l’amour qui aime quand tout est manifesté, qui sait tout d’avance, qui produit la droiture complète dans le cœur, parce que c’est un soulagement qu’un tel cœur sache tout.
Tel était Christ sur la terre. On était avec Dieu. Le pécheur qui aurait eu honte de se montrer à l’homme pouvait cacher sa face dans le sein de Jésus, sûr de ne pas y trouver un reproche. Pas un péché permis (s’il y en avait eu, la confiance n’aurait pas été établie, car il n’aurait pas révélé le Dieu saint), mais un cœur qui, à travers le péché, recevait le pécheur dans ses bras ; et c’était le cœur de Dieu. Christ a été tout cela dans le monde, et il a été bien plus que ce que ma pauvre plume pourrait dire : et l’homme L’a rejeté. Il a été tout cela à travers l’opposition, la haine, les outrages et la mort ; mais tout a été en vain quant à l’homme. C’est là ce qui a définitivement démontré l’état de l’homme. Ce n’est pas seulement qu’il est pécheur, qu’il a violé la loi et repoussé les appels des prophètes ; mais quand Dieu Lui-même est apparu comme la bonté, l’homme ne l’a pas voulu : son cœur était entièrement hostile à Dieu pleinement manifesté, non dans Sa gloire qui écrasera tout ce qui s’élèvera contre Lui, mais avec l’attrait d’une bonté parfaite.
Toute la gravité de l’état de l’homme ne consiste pas en ce que Dieu a chassé l’homme du paradis, mais bien plutôt en ce que l’homme, pour autant que cela a dépendu de lui, a chassé de la terre Dieu venu en grâce dans un monde tel que le péché de l’homme l’avait fait. Pourquoi suis-je venu et il n’y a eu personne ? Pourquoi ai-je appelé et personne n’a répondu ? [És. 50, 2] L’affection de la chair est inimitié contre Dieu [Jacq. 4, 4] . Au commencement de Son ministère, avons-nous remarqué, Christ avait lié l’homme fort et ensuite pillé ses biens. Mais le résultat de l’exercice de ce ministère fut la démonstration que l’homme ne voulait pas même un Dieu libérateur, ne voulait pas Dieu à aucun prix. L’homme, enfant d’Adam, a été entièrement condamné dans la mort de Jésus. Il ne restait plus rien ; il ne restait plus aucune ressource à Dieu Lui-même, aucun moyen à employer dans l’espoir de réveiller le désir du bien dans le cœur de l’homme. Non seulement il était pécheur, mais rien ne pouvait le ramener à Dieu. Tout avait été essayé, sauf le moyen exceptionnel fondé sur l’intercession de Jésus sur la croix, intercession à laquelle le Saint Esprit répond par la bouche de Pierre, en disant que si maintenant même Israël se repentait, Jésus reviendrait. Mais Israël s’est aussi refusé à cet appel. Dieu a épuisé toutes les ressources de la grâce souveraine, Il les a épuisées, et le cœur de l’homme a tout repoussé.
Il fallait une nouvelle nature, et la rédemption ; une justification valable pour un pécheur devant le trône du Dieu juste, et une justice qui rendît l’homme acceptable, sans qu’il restât d’un autre côté aucun péché dont Dieu eût à s’occuper en jugement, et qui fît plus encore : qui rendît l’homme parfaitement agréable aux yeux de Dieu, propre pour la gloire que Dieu lui avait préparée. Il fallait un état tout nouveau, qui ne laissât à l’homme devant Dieu aucune trace de son état de péché précédent. Il fallait un état qui satisfît à la gloire de Dieu, et rendît l’homme capable d’en jouir.
Selon la doctrine du christianisme, la question de la responsabilité de l’homme est vidée. Cette doctrine reconnaît pleinement cette responsabilité, mais annonce que l’homme est perdu. C’est un message de pur amour, mais d’un amour qui trouve la base de son exercice dans le fait que l’homme a été déjà mis à l’épreuve et qu’il est perdu. Le christianisme annonce que « le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » [Luc 19, 10] . Le jour du jugement qui exécutera le juste jugement de Dieu a été anticipé, pour la foi, par la déclaration nette et claire de l’évangile. La colère de Dieu a été révélée du ciel contre toute impiété et injustice des hommes qui tiennent la vérité dans l’injustice [Rom. 1, 18] , mais la justice de Dieu est aussi révélée sur le principe de la foi pour la foi [Rom. 1, 17] .
C’est la mort et la résurrection de Jésus qui nous révèlent ces choses. Sa mort termine l’histoire de l’homme responsable, Sa résurrection recommence l’histoire de l’homme selon Dieu. Sa mort est le point où le mal et le bien se rencontrent dans toute leur force pour le triomphe de ce dernier. Sa résurrection est l’exercice et la manifestation de la puissance qui place l’homme dans la personne du Christ qui a triomphé, et en vertu de ce triomphe, dans une nouvelle position digne de l’œuvre par laquelle Christ a remporté la victoire, digne de la présence de Dieu. Dans ce nouvel état, l’homme est pur du péché et en dehors de son empire et de l’atteinte de Satan.
Dans la position où la résurrection du Christ l’a placé, nous voyons l’homme vivant de la vie de Dieu, là où le rachat, la purification, la justification, l’ont placé, et propre pour l’état où les conseils de Dieu veulent le placer, savoir, pour la gloire qui se rattache à cette résurrection. L’homme est aussi agréable à Dieu comme la nouvelle création de Ses mains, le fruit de l’œuvre dans laquelle Dieu s’est parfaitement glorifié Lui-même. Examinons ceci d’un peu plus près.
J’ai dit que le bien et le mal se sont rencontrés dans toute leur force dans la croix. Il est bon de saisir ce fait pour comprendre l’importance morale de la croix dans les voies éternelles de Dieu. Je me répète donc ici un peu en parlant de la croix. La croix est l’expression de la haine sans cause de l’homme contre Dieu manifesté en bonté. Christ, expression parfaite de l’amour de Dieu au milieu de la misère que le péché avait introduite dans le monde, avait porté remède à cette misère partout où Il la rencontrait. En Lui, cet amour a été en exercice constant malgré le mal ; Il n’était jamais fatigué, jamais rebuté par l’excès du mal ou par l’ingratitude de ceux qui avaient profité de Sa bonté. Le péché, tout dégoûtant qu’il fût, n’a jamais arrêté le cours de l’amour du Christ ; il n’a été que l’occasion de l’exercice de cet amour divin. Dieu a été manifesté en chair [1 Tim. 3, 16] , attirant la confiance de l’homme en le cherchant pécheur qu’il était, en montrant qu’il y avait une chose supérieure au mal, à la misère et à la souillure. C’était Dieu Lui-même. Christ, parfaitement saint, d’une sainteté qui restait toujours infailliblement intacte, pouvait porter Son amour au milieu du mal, pour inspirer de la confiance au malheureux. Si un homme touchait un lépreux, il était lui-même souillé ; Christ étend Sa main et le touche en disant : Je le veux, sois net [Matt. 8, 3] .
L’homme qui pouvait avoir peur de s’approcher de Dieu, à cause de son propre péché, trouvait dans la grâce, qui cherchait le pécheur dans une bonté parfaite qui faisait du péché une occasion du témoignage de l’amour de Dieu envers l’homme, ce qui était propre à inspirer de la confiance à son cœur. Celui-ci pouvait se soulager en se déchargeant du fardeau d’une mauvaise conscience dans le cœur aimant de Dieu qui savait tout. Tout fut inutile : la croix fut la récompense de cet amour. L’homme ne voulait pas de Dieu.
Mais il y a d’autres côtés de cette puissance du mal qui se montrent dans la croix. L’effet du mal, la mort, y règne. Je dis y règne. Il est vrai que cela se montre plus en Gethsémané que sur la croix, mais ce n’est qu’une autre partie de la même scène solennelle, et l’anticipation de la croix elle-même dans l’âme de Jésus. Mon âme est saisie de tristesse de toutes parts jusqu’à la mort [Matt. 26, 38] . La mort, comme puissance du mal, pesait avec toute sa force sur l’être tout entier de Jésus. La mort est le jugement présent de l’homme dans la chair, manié par la puissance de celui qui en a ainsi l’empire ; mais elle implique le péché de l’homme et la colère de Dieu contre le péché. C’est là ce que Jésus a rencontré. Il est vrai que se remettant entièrement à la volonté de Son Père, Il a accepté la coupe de Sa main dans une obéissance parfaite qui n’a laissé à Satan aucune place. Mais c’était là Sa perfection. Il a été pleinement mis à l’épreuve. La mort était la puissance de Satan sur l’homme à cause du péché, mais en même temps elle était le jugement de Dieu. Elle était aussi la faiblesse de l’homme jusqu’au néant par rapport à son existence dans ce monde. Si nous entrons en des détails, nous voyons le mal se déployer sous la puissance de Satan dans cette heure de sa puissance : — Est-on juge, on condamne l’innocent en s’en lavant les mains. Est-on sacrificateur, dont le devoir est de plaider pour ceux qui errent, on plaide contre l’homme innocent et juste. S’agit-il des amis, un trahit, un autre renie, le reste abandonne Celui qui avait montré sans cesse l’abondance de Son affection. Dans les hommes, point de crainte de Dieu, point de compassion pour l’homme. Le Sauveur a été assez bas pour qu’un misérable voleur, subissant la peine de ses crimes, ait pu l’insulter dans la mort.
En un mot, le bien avait été pleinement manifesté en Jésus, et le mal a atteint son comble moral dans le rejet du Sauveur. Jésus meurt, mais Il est mort au péché [Rom. 6, 10] . Il ne l’a jamais admis dans Sa nature, mais maintenant Il a laissé la vie dans laquelle Il a soutenu le combat. Il laisse toute relation avec l’ordre de choses où le péché se trouve, en la rompant par la mort qui détruit cette relation. Il n’y a plus pour le Christ aucun lien avec l’homme dans la chair. C’est ce que Paul veut dire (2 Cor. 5 ), pas même un lien extérieur, ou la ressemblance de chair de péché [Rom. 8, 3] . L’homme a coupé tout lien entre lui et Dieu ; et Christ en a fini avec ces relations où Il n’a jamais laissé entrer le péché dans Sa sainte nature, mais où Il avait affaire avec le péché et l’homme. C’en était fini avec l’homme et le péché. L’homme est laissé dans le péché en tant que dans la chair ; et il y a un homme ressuscité, un homme complètement en dehors de l’état des enfants d’Adam, mort, non existant en rapport avec l’état où l’homme se trouvait, mais pour être à Dieu en dehors du péché.
Fait immense ! Christ, qui avait une vie parfaite, qui était la vie, et qui, tenté en toutes choses [Héb. 4, 15] , semblable à nous, a traversé la vie présente dans l’obéissance et dans la fidélité, qui n’a montré que la puissance de l’Esprit dans Sa marche, et ne regardant qu’à Dieu, et qui a traversé toute la puissance que l’ennemi avait sur l’homme dans Son âme et dans Son corps par la mort, a clos l’histoire de l’homme en cessant d’exister en relation avec lui, l’homme conduit par Satan ayant consommé son iniquité en Le mettant à mort. Toutefois c’est Christ qui s’est offert Lui-même. Aussi, pour Lui c’est le chemin de la vie, et Il ressuscite au-delà de la scène de la puissance de Satan, soit comme tentateur, soit comme ayant la puissance de la mort.
Voyons maintenant le bien se manifester dans toute sa perfection et comme supérieur au mal . Premièrement, la vie de Jésus a montré l’obéissance de l’homme par l’Esprit à travers un monde de péché, et malgré toutes les tentations par lesquelles l’ennemi peut éprouver une âme. Sa vie a été selon l’Esprit de sainteté — Sa mort, l’obéissance parfaite. Tout ce dont nous avons parlé comme la force du mal, ne faisait que rehausser le caractère et la valeur de l’obéissance. Mais il y a plus : — l’homme est maintenant, par la mort, absolument dégagé du mal. Il meurt au péché. La mort rompt les relations avec le mal, parce que la nature, qui peut être en relation avec le mal, n’existe plus, du moins si la vie est là. Nous avons vu que Christ, quoique en forme de chair de péché, n’a jamais un instant admis le péché dans Son être ; — mais la mort terminait, et termine pour nous, toute relation avec la scène où le péché existe, avec toute cette sphère d’existence, et la termine en Christ dans une vie qui est sainte. Christ meurt, et nous mourons en Lui par la puissance d’une vie qui est divine.
De plus, l’amour parfait a été manifesté, et lorsque l’homme l’a rejeté, il ne s’est pas affaibli, mais il a accompli l’œuvre nécessaire pour la réconciliation de ceux qui étaient des ennemis. Le bien, l’amour, Dieu, s’est montré supérieur au mal, de telle sorte que, dans l’acte où la haine de l’homme contre Dieu s’est pleinement manifestée, où l’iniquité du cœur de l’homme est venue au comble, l’amour de Dieu et de Christ triomphe dans l’acte que le péché, venu à son comble, accomplit. C’est la mort de Christ. Le plus grand péché du monde est, de la part de Dieu et du Christ qui s’offre en sacrifice pour le péché, la propitiation faite pour le péché.
Ainsi, pour celui qui est en Christ, pour le croyant, le péché de la vieille nature est entièrement effacé, et il vit comme ressuscité en Jésus d’une nouvelle vie en relation avec Dieu. Quelle sagesse de Dieu ! On est mort au péché par l’acte qui a manifesté ce péché au plus haut degré — et l’amour de Dieu se déclare dans ce qui est l’expression de la haine de l’homme. — Et remarquez-le : est-ce en permettant le mal ? Non : le juste jugement de Dieu est manifesté aussi. Si Son Fils se charge du péché, s’Il est fait péché pour nous, il faut qu’Il souffre. La justice de Dieu s’exécute contre le péché dans Sa personne, et la grâce règne par la justice [Rom. 5, 21] glorifiée en Christ. Si le mal a mûri et a porté tous ses fruits, le bien a triomphé avec une divine perfection. Toute bénédiction et toute gloire n’est que l’effet de cette œuvre, centre moral de toutes les relations de Dieu avec les hommes en jugement et en grâce.
Il nous reste à en retracer les fruits dans les voies de Dieu.
La mort de Christ avait pleinement glorifié Dieu et montré Son amour — L’avait glorifié dans l’obéissance de l’homme — L’avait glorifié à l’égard de Sa justice et, dans le jugement prononcé contre le péché, à l’égard de Sa sainte colère contre le péché. Et en même temps, l’amour parfait de Dieu avait été montré en elle par le don de Son Fils, Son unique, pour les pauvres pécheurs, donné pour porter les péchés de tous ceux qui croiront en Lui jusqu’à la fin.
Quels sont donc les effets de cette œuvre et de cet amour libre maintenant de s’exercer, parce que ce qui glorifie l’amour exalte la justice ?
Premièrement, Christ ressuscité par la gloire du Père [Rom. 6, 4] , tout ce qui est dans la gloire du Père, ce qui est la révélation de Sa nature, l’amour, la justice, la relation du Père avec Christ comme Fils, Son bon plaisir dans la vie du Sauveur ici-bas, Sa satisfaction en ce qu’Il l’avait glorifié, et rendu possible moralement l’accomplissement de tous Ses conseils, et en particulier la gloire des siens entre les enfants des hommes — tout ce qui dans le cœur du Père répondait à l’excellence de Celui qui reposait dans le tombeau, était engagé dans la résurrection du Fils de l’homme. Le premier fruit de la puissance de Dieu, en réponse à cette œuvre où le bien a triomphé aux dépens de Christ, est la résurrection du Christ. Ici, nous l’avons déjà vu, une position toute nouvelle est prise par l’homme. Oui, toute nouvelle : — la mort est laissée en arrière ; le péché, en tant que nous séparant de Dieu, n’existe plus ; la vie divine est la vie de l’homme ; la justice est manifestée dans l’acceptation de l’homme, non dans sa condamnation ; et l’homme subsiste, non dans la faiblesse de sa propre responsabilité, et mortel, mais comme fruit de la puissance de Dieu qui a été déjà glorifiée à l’égard de Sa justice.
Nous parlons d’une manière abstraite de la position. En appliquant à Christ quelques-unes de ces expressions, il faudrait naturellement les modifier. Christ a acquis cette position pour nous, nous en jouissons comme position nouvelle. Il y est Lui-même, la vie divine était toujours en Lui. Dans la responsabilité, Il n’était pas faible. Il était, même dans la chair, né de Dieu. Toutefois, Sa position à Lui était bien différente de ce qu’elle est maintenant. Il était avant Sa mort en forme de chair de péché ; Il n’y était pas après Sa résurrection. Il vivait dans la chair et dans le sang avant Sa mort ; Il n’y vivait pas après Sa résurrection. Il a été réellement mort, quoiqu’il fût impossible que la mort Le retînt ; maintenant Il ne meurt plus. Il est le premier qui soit entré dans la position qu’Il a acquise pour les siens. — Maintenant que le Saint Esprit nous a été donné, cette position, et même la gloire, est déjà la part de ceux qui croient en Lui, par la foi et par la possession de la vie divine et de l’Esprit. De fait, nous sommes encore dans nos corps mortels.
Mais quoique la résurrection plaçât le Sauveur, et nous en Lui, dans une position qui est le fruit de la puissance de Dieu, non de la responsabilité de l’homme, et qui en même temps, en vertu de l’œuvre de Christ, est le résultat de l’exercice de la justice de Dieu ; et quoique Christ fût ainsi déclaré Fils de Dieu en puissance selon l’Esprit de sainteté [Rom. 1, 4] , elle ne constituait pas le résultat tout entier, même à l’égard de Sa personne. Il a dû être glorifié auprès de Dieu, et glorifié de la gloire de Dieu. Merveilleux fait ! Éclatante justice divine ! Un homme est dans la gloire de Dieu, est assis à la droite de Dieu sur Son trône.
En se plaçant là, Christ prend personnellement la place qui Lui est due selon la valeur de Son œuvre sur la terre. Maintenant le Fils de l’homme est glorifié (moralement en accomplissant l’œuvre sur la croix), et Dieu est glorifié en Lui. Si Dieu est glorifié en Lui, Dieu le glorifiera en Lui-même et le glorifiera sur-le-champ [Jean 13, 31, 32] . — Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; et maintenant, Père, glorifie-moi de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût [Jean 17, 4, 5] . Ce que Christ a réclamé, Il l’a reçu. Les mots : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds » [Ps. 110, 1] , placent le Seigneur à la droite de Dieu pour exécuter la justice qui mettra fin au mal. Envisagé comme entré dans la gloire du Père, Christ assure à ceux qui Le connaissent là, toute la plénitude de bénédiction qui s’y rattache.
Mais c’est ici un fait immense : un homme, le Fils de l’homme, est assis à la droite de Dieu dans la gloire divine.
Nous pouvons, avant de poursuivre la considération des conséquences, constater la portée de ce fait. D’un côté, nous voyons le premier Adam, responsable, déchu et dans le péché ; ensuite, la loi et le jugement. D’un autre, nous voyons le Fils de Dieu, le Dieu suprême, descendu du ciel et devenu homme en grâce, et, après avoir manifesté la parfaite grâce de Dieu envers l’homme (la grâce surabondant où le péché avait abondé) et après avoir accompli l’œuvre de propitiation pour le péché, et glorifié Dieu à l’égard de la position où l’homme se trouvait, monter, selon la justice de Dieu en vertu de cette œuvre accomplie, à la droite de Dieu ; de sorte que l’homme est placé dans la gloire de Dieu. D’un côté, la responsabilité de l’homme et le jugement ; de l’autre, la grâce de Dieu, l’œuvre de Dieu, le salut et la gloire, la justice de Dieu pour nous tout aussi bien que Son amour, et cette justice de Dieu la nôtre aussi, en vertu de l’œuvre de Christ.
Ensuite la porte est ouverte à tout pécheur, et Dieu, en vertu du sang de Christ qui a glorifié Son amour[1] , Sa justice, Sa vérité, Sa majesté, tout ce qu’Il est, peut le recevoir auprès de Lui.
L’homme est entré dans sa place en gloire selon les conseils de Dieu pour être le chef de tout ce qui existe (Ps. 8, 3-7 ; 1 Cor. 15, 25-27 ; Éph. 1, 20-23 ; Héb. 2, 5-9 ). Comparez Colossiens 1, 13 , et suivants. Voilà la vérité en grand. Christ homme est établi chef de toutes choses dans les cieux et sur la terre. Sous ce rapport, le premier Adam n’était qu’une image du dernier. En même temps, comme pour le premier Adam il y avait une aide qui lui était semblable, il en est de même avec Christ. Ève ne faisait pas partie de la création inférieure de laquelle Adam était seigneur. Elle n’était pas non plus seigneur ; elle était épouse et compagne d’Adam, dans la même nature et dans la même gloire. Il en sera ainsi de l’Église quand Christ prendra entre Ses mains la domination sur toutes choses. Comparez Éphésiens 5, 23-27 , et les passages déjà cités. Or, à présent Il est assis à la droite de Dieu, et Ses ennemis ne lui sont pas encore assujettis. — Mais il reste à faire remarquer diverses parties de la domination qu’Il doit exercer. Les anges (1 Pier. 3, 22 ) Lui sont assujettis. Comparer Éphésiens 1, 10 . Mais Sa domination doit aussi s’étendre sur la terre. Or, Sa domination sur la terre se subdivise par rapport à la race humaine. Les Juifs doivent Lui être soumis et les Gentils aussi. Roi des Juifs, est Son titre indéfectible ; Il doit régner aussi sur les nations, et les nations se confieront en Lui. Toute créature Lui est aussi assujettie (voir les passages cités) ; elles soupirent toutes après Son règne (Rom. 8, 21 ). En même temps tout jugement est confié au Fils, parce qu’Il est Fils de l’homme (Jean 5, 27 ). Il a pouvoir sur toute chair (Jean 17, 2 ) ; et le jugement Lui est confié afin que tous L’honorent comme ils honorent le Père (Jean 5, 23 ). Dans ce jugement, il y a le jugement des vivants et le jugement des morts. Le premier se rattache au gouvernement de Dieu sur la terre, tout en étant final pour ce qui concerne les individus. L’autre est le terme de toutes les voies révélées de Dieu, quand les secrets de cœur de tous les méchants et leurs motifs cachés seront mis en évidence.
Alors Christ homme, quand il aura assujetti toutes choses et mis tout en ordre, remettra (1 Cor. 15 ) le royaume au Père, et Dieu sera tout en tous. La remise du royaume ne change rien à Sa divinité, remarquez-le bien. L’homme jusqu’alors avait possédé le royaume selon les conseils de Dieu. Ce royaume médiatorial cesse. Christ n’est ni plus ni moins Dieu. Il était Dieu sur la terre dans Son humiliation ; Il le sera dans la gloire du royaume qu’Il tiendra comme homme ; Il le sera lorsque, comme homme, Il sera soumis à Dieu, le premier-né éternellement d’entre plusieurs frères, dans la joie de la famille des hommes éternellement bénis devant Dieu.
Il reste à faire quelques observations sur les voies de Dieu destinées à amener ce résultat béni, et à établir la gloire médiatoriale du Christ.
Pendant que le Sauveur est assis à la droite de Dieu, Dieu rassemble l’Église par l’action du Saint Esprit sur la terre. La bonne nouvelle de la grâce est annoncée dans le monde pour convaincre le monde de péché, et en particulier de péché en ce qu’il a rejeté le Fils de Dieu (Jean 16, 7-9 ). Ce n’est pas la nouvelle que le péché est pardonné et qu’il faut le croire, mais que le monde gît dans le mal, dont la grande preuve est qu’il a rejeté le Fils de Dieu, et en même temps que le sang est sur le propitiatoire, et que tous les hommes sont invités à venir à Dieu qui les recevra selon la valeur qu’a ce sang à Ses yeux (1 Pier. 1, 12 ; 2 Cor. 5, 20 ; Col. 1, 23 ; Marc 16, 15 ; Luc 24, 47 ; 1 Cor. 15, 3 et une foule de passages). Mais d’autres précieuses vérités ressortent de cette descente du Saint Esprit du ciel. Remarquez qu’Il vient en vertu du fait que Christ est monté dans le ciel (Jean 16, 7 ). La justice divine est exercée et manifestée en ce que l’homme (Christ) est à la droite de Dieu parce qu’Il a glorifié Dieu, et qu’une parfaite propitiation a été faite pour le péché (Jean 13, 31, 32 ; 17, 4, 5 ; Phil. 2, 8, 9 ).
Or, Il a glorifié Dieu dans Son œuvre accomplie pour ceux qui croient en Lui. Le Saint Esprit donc descend sur ceux qui croient déjà en Lui (Jean 7, 39 ; Luc 24, 49 ; Act. 1 et 2 ) et annonce par leur moyen ce salut glorieux, annonce à tous les hommes que le sang est sur le propitiatoire et les invite à s’approcher. Mais, outre cela, Il donne, en tant que demeurant dans le croyant, l’assurance que tous ses péchés ont été portés par Christ (1 Pier. 2, 24 ), et sont effacés pour toujours (Apoc. 1, 5 ; Héb. 1, 3 et autres passages) ; que lui, le croyant, est fait la justice de Dieu en Christ (2 Cor. 5, 21 ). Car la justice de Dieu doit accepter et glorifier le croyant, autrement l’œuvre de Christ a été faite en vain, et la justice de Dieu n’est pas en exercice à son égard ; Dieu ne reconnaît pas la valeur de cette œuvre, ne rend pas à Christ ce qu’Il a mérité de toute manière : ce qui est absolument impossible. — Ensuite le Saint Esprit qui est dans le croyant, le scelle pour le jour de la rédemption (Éph. 4, 30 ), c’est-à-dire, pour son entrée de fait dans la gloire de Christ ; puis, Il donne à celui en qui Il demeure, la conscience qu’il est avec Christ (Jean 14, 16, 20 ), en Christ, et Christ en lui ; qu’il est enfant de Dieu et Son héritier, cohéritier de Christ (Rom. 8, 16, 17 ; Gal. 4, 3-9 ) ; enfin, Il prend les choses de Christ et les lui montre, en le conduisant à travers le désert par le chemin qui conduit à la gloire (Rom. 8, 14 ).
Tout cela est pour l’individu. Mais il n’y a qu’un seul Esprit dans tous les croyants, et Il les unit tous à Christ, et par conséquent tous ensemble comme un seul corps (Rom. 12, 4, 5 ; 1 Cor. 12, 13 et suivants), le corps de Christ chef, nous l’avons vu, sur toutes choses. C’est l’Église unie à Christ, Son corps, et les chrétiens membres de Christ et les uns des autres, l’Épouse de l’Agneau (Éph. 5, 23 , et suivants). Le Saint Esprit la fait ainsi attendre l’Époux, les noces de l’Agneau (Apoc. 22, 17 ; 19 ). Or, ceci ne peut être que dans le ciel. Les croyants, par l’Esprit, y sont déjà (Éph. 2, 6 ; Phil. 3, 20, 21 ) unis par Lui à Celui qui y est, ayant une vocation céleste, et détachés du monde pour regarder en haut. Ainsi, ils montent pour rencontrer Christ dans l’air (1 Thess. 4, 15-17 ), Christ qui est venu les chercher selon Sa promesse, en les transmuant ou les ressuscitant, et pour les avoir avec Lui dans la maison de Son Père, là où Il est Lui-même (Jean 14, 2 ). Ainsi ils sont toujours avec le Seigneur (1 Thess. 4, 17 ). Les croyants qui ont souffert, sont[2] fils du Père dans la gloire, et forment ensemble l’Épouse et le corps de Christ.
Ceci n’établit pas le royaume, mais rassemble les cohéritiers qui doivent régner avec Christ, et leur donne leur place à eux avec Lui, infiniment au-dessus de tout règne, quel qu’il soit, sur la terre : quoique celui-ci en soit la conséquence nécessaire, bénie, et glorieuse. Satan est chassé du ciel où il ne rentrera jamais (Apoc. 12 ). Il soulève les apostats et même toute la terre contre l’Éternel et Son Christ (Apoc. 12, 12 ; 16, 13, 14 ; 17, 13, 14 ; 19, 18 et suivants). Ensuite les saints reviennent avec Christ (Apoc. 19 ; Col. 3, 4 ; Jude 14 ; Zach. 14, 5 ), et la puissance de l’ennemi est détruite sur la terre délivrée du mal. Satan jeté dans l’abîme (Apoc. 20, 1, 3 ) (pas encore dans le lac de feu) n’est plus le prince de ce monde. Les anges même ne le gouvernent plus comme administrateurs de la part de Dieu. Christ et les siens — l’homme est établi selon les conseils de Dieu, psaume 8 (cité en 1 Cor. 15 ; Éph. 1 ; Héb. 2 ) sur toutes choses, sur toutes les œuvres de la main de Dieu (comparez Col. 1, 16-20 ). Christ apparaît en gloire, les saints aussi avec Lui (comparez Jean 17, 22, 23 ). C’est le règne de Dieu établi en puissance (comparez Matt. 16, 28 ; 17 ; Marc 9 ; Luc 9 ). La justice règne, et les hommes, le monde, sont en paix (Éph. 1, 10 ). C’est, dans cet état de choses, fruit du règne de Christ, tout ce dont les prophètes ont parlé en fait de paix et de bénédiction sur la terre. Temps béni où la guerre et l’oppression cesseront complètement, et où tous jouiront des fruits de la bonté de Dieu, sans que des passions enflammées par l’ennemi du bien poussent les hommes à s’arracher l’un à l’autre les objets de leurs convoitises. Christ maintiendra le bonheur de tous : si le mal paraît, il sera aussitôt jugé et banni de dessus la terre.
Quelques faits accessoires doivent trouver leur place ici. Le règne du Fils de David doit être rétabli. Toutes les promesses de Dieu à l’égard d’Israël seront accomplies en faveur de ce peuple ; la loi étant écrite sur son cœur, la grâce et la puissance de Dieu accompliront la bénédiction du peuple, bénédiction qu’il n’a pas pu obtenir quand elle dépendait de sa fidélité, et qu’il était placé sur le principe de sa propre responsabilité. En même temps, la domination sur les Gentils sera entre les mains du Seigneur, tandis qu’ils seront subordonnés à Israël, peuple suprême sur la terre. Ainsi, toutes choses seront réunies sous un seul chef, Christ : anges, principautés, l’Église dans le ciel, Israël, les Gentils ; et Satan sera lié.
Mais avant l’introduction de cette bénédiction universelle, le méchant sera en rébellion ouverte et publique devant Dieu. Les Juifs se seront joints à lui, au moins la grande majorité du peuple, et les Gentils s’ameuteront contre Dieu. Cette rébellion amènera un temps de tribulation extraordinaire sur la terre de Juda, et en général il y aura une tentation qui éprouvera tous les Gentils. Mais le témoignage de Dieu parcourra le monde, et ensuite le jugement arrivera et s’exécutera sur les apostats d’entre les chrétiens, sur les Juifs rebelles, et sur toutes les nations qui auront rejeté le témoignage de Dieu. C’est le jugement des vivants, la première résurrection ayant déjà eu lieu. La plénitude des temps commence à cette époque.
Quelques mots compléteront notre esquisse. Satan sera délié de l’abîme après que les habitants de la terre auront longtemps joui du repos et du bonheur du règne du Christ et auront vu sa gloire. Lorsque la tentation arrivera, ceux qui ne sont pas vitalement unis à Christ tombent ; et Satan conduit le monde contre le siège de la gloire de Dieu sur la terre (Jérusalem) et contre tous ceux qui sont fidèles au Seigneur. Mais ceux qui le suivent sont détruits.
Ensuite arrive le jugement des morts et l’état éternel.
Il y a un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habite [2 Pier. 2, 13] . Le royaume ayant été remis à Dieu le Père, Christ, qui aura déjà assujetti toutes choses, est assujetti Lui-même comme homme : vérité si précieuse pour nous, car Il reste éternellement le premier-né d’entre plusieurs frères [Rom. 8, 29] . Je ne crois pas non plus que l’Église perde sa place comme Épouse du Christ et demeure de Dieu. Voyez Éphésiens 3 et Apocalypse 21 . Le royaume seul, dont l’existence supposait du mal à subjuguer, prendra fin.
Toutes choses seront faites nouvelles, et Dieu sera tout en tous [1 Cor. 15, 28] . Nous jouirons de Lui dans la parfaite béatitude, et nous Le connaîtrons selon la perfection de toutes Ses voies déjà développées dans l’histoire de l’humanité. Son Fils sera l’éternelle expression de Ses pensées et le premier de ceux qui sont éternellement heureux par Son moyen — bonheur fondé sur la valeur de Son sang qui ne perd jamais son prix pour la mémoire toujours fraîche des bienheureux.
Apocalypse 22 ◊ 1 Et il me montra un fleuve d’eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau. ◊ 2 Au milieu de sa rue, et du fleuve, de çà et de là, était l’arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois ; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations. ◊ 3 Et il n’y aura plus de malédiction ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle ; et ses esclaves le serviront, ◊ 4 et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. ◊ 5 Et il n’y aura plus de nuit, ni besoin d’une lampe et de la lumière du soleil ; car le *Seigneur Dieu fera briller [sa] lumière sur eux ; et ils régneront aux siècles des siècles.
◊ 6 Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le *Seigneur Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange, pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. ◊ 7 Et voici, je viens bientôt. Bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre.
◊ 8 Et c’est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses ; et quand j’eus entendu et que j’eus vu, je tombai à terre pour rendre hommage devant les pieds de l’ange qui me montrait ces choses. ◊ 9 Et il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre : rends hommage à Dieu.
◊ 10 Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre ; le temps est proche. ◊ 11 Que celui qui est injuste commette encore l’injustice ; et que celui qui est souillé se souille encore ; et que celui qui est juste pratique encore la justice ; et que celui qui est saint soit sanctifié encore. ◊ 12 Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre. ◊ 13 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
◊ 14 Bienheureux ceux qui lavent leurs robes, afin qu’ils aient droit à l’arbre de vie et qu’ils entrent par les portes dans la cité. ◊ 15 Dehors sont les chiens, et les magiciens, et les fornicateurs, et les meurtriers, et les idolâtres, et quiconque aime et fait le mensonge.
◊ 16 Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Moi, je suis la racine et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. ◊ 17 Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie.
◊ 18 Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre ; ◊ 19 et que si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la sainte cité, qui sont écrits dans ce livre.
◊ 20 Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. — Amen ; viens, seigneur Jésus !
◊ 21 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints.
Marc 16 ◊ 1 Et le sabbat étant passé, Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir l’embaumer. ◊ 2 Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, comme le soleil se levait. ◊ 3 Et elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de devant la porte du sépulcre ? ◊ 4 Et ayant regardé, elles voient que la pierre était roulée ; car elle était fort grande. ◊ 5 Et étant entrées dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles s’épouvantèrent. ◊ 6 Et lui leur dit : Ne vous épouvantez point ; vous cherchez Jésus le Nazarénien, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voici le lieu où on l’avait mis. ◊ 7 Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre : Il s’en va devant vous en Galilée ; là vous le verrez, comme il vous l’a dit. ◊ 8 Et sortant, elles s’enfuirent du sépulcre. Et le tremblement et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.
◊ 9 Et étant ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut premièrement à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. ◊ 10 Elle, s’en allant, l’annonça à ceux qui avaient été avec lui, qui étaient dans le deuil et pleuraient. ◊ 11 Et ceux-ci, apprenant qu’il était vivant et qu’il avait été vu d’elle, ne le crurent point. ◊ 12 Et après ces choses, il apparut sous une autre forme à deux d’entre eux qui étaient en chemin, allant aux champs. ◊ 13 Et ceux-ci s’en allèrent et l’annoncèrent aux autres ; mais ils ne crurent pas ceux-là non plus. ◊ 14 Plus tard, il apparut aux onze, comme ils étaient à table, et leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité. ◊ 15 Et il leur dit : Allez dans tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création. ◊ 16 Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n’aura pas cru sera condamné. ◊ 17 Et ce sont ici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ◊ 18 ils prendront des serpents ; et quand ils auront bu quelque chose de mortel, cela ne leur nuira point ; ils imposeront les mains aux infirmes, et ceux-ci se porteront bien.
◊ 19 Le Seigneur donc, après leur avoir parlé, fut élevé en haut dans le ciel, et s’assit à la droite de Dieu. ◊ 20 — Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l’accompagnaient.
Matthieu 12 ◊ 1 En ce temps-là, Jésus allait par les blés, un jour de sabbat ; et ses disciples avaient faim, et se mirent à arracher des épis et à manger. ◊ 2 Et les pharisiens voyant [cela], lui dirent : Voilà, tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire en un jour de sabbat. ◊ 3 Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Ou n’avez-vous pas lu dans la loi, que, le jour de sabbat, les sacrificateurs dans le temple profanent le sabbat et ne sont pas coupables ? ◊ 6 Mais je vous dis qu’il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. ◊ 7 Et si vous aviez connu ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice », vous n’auriez pas condamné ceux qui ne sont pas coupables. ◊ 8 Car le fils de l’homme est seigneur du sabbat.
◊ 9 Et étant parti de là, il vint dans leur synagogue. ◊ 10 Et voici, il y avait [là] un homme qui avait la main sèche. Et ils l’interrogèrent, disant : Est-il permis de guérir, le jour de sabbat ? — afin de l’accuser. ◊ 11 Mais il leur dit : Quel sera l’homme d’entre vous, qui aura une brebis, et qui, si elle vient à tomber dans une fosse un jour de sabbat, ne la prendra et ne la relèvera pas ? ◊ 12 Combien donc un homme vaut-il mieux qu’une brebis ! De sorte qu’il est permis de faire du bien le jour de sabbat. ◊ 13 Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et elle fut rendue saine comme l’autre.
◊ 14 Et les pharisiens, étant sortis, tinrent conseil contre lui pour le faire périr ; ◊ 15 mais Jésus, le sachant, se retira de là ; et de grandes foules le suivirent, et il les guérit tous. ◊ 16 Et il leur défendit expressément de rendre son nom public, ◊ 17 afin que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 18 « Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a trouvé son plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera [le] jugement aux nations. ◊ 19 Il ne contestera pas, et ne criera pas, et personne n’entendra sa voix dans les rues ; ◊ 20 il ne brisera pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu’à ce qu’il ait produit en victoire le jugement ; ◊ 21 et les nations espéreront en son nom ».
◊ 22 Alors il lui fut amené un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit ; de sorte que l’homme aveugle et muet parlait et voyait. ◊ 23 Et toutes les foules étaient hors d’elles et disaient : Celui-ci serait-il le fils de David ? ◊ 24 Mais les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, chef des démons. ◊ 25 Et Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne subsistera pas. ◊ 26 Et si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? ◊ 27 Et si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 28 Mais si moi je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 29 Ou comment quelqu’un pourra-t-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, si premièrement il n’a lié l’homme fort ? et alors il pillera sa maison. ◊ 30 Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 31 C’est pourquoi je vous dis : tout péché et [tout] blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné aux hommes. ◊ 32 Et quiconque aura parlé contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir.
◊ 33 Ou faites l’arbre bon et son fruit bon, ou faites l’arbre mauvais et son fruit mauvais, car l’arbre est connu par son fruit. ◊ 34 Race de vipères, comment, étant méchants, pouvez-vous dire de bonnes choses ? car de l’abondance du cœur la bouche parle. ◊ 35 L’homme bon, du bon trésor, produit de bonnes choses, et l’homme mauvais, du mauvais trésor, produit de mauvaises choses. ◊ 36 Et je vous dis que, de toute parole oiseuse qu’ils auront dite, les hommes rendront compte au jour de jugement ; ◊ 37 car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.
◊ 38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens lui répondirent, disant : Maître, nous désirons voir un signe de ta part. ◊ 39 Mais lui, répondant, leur dit : Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas le prophète. ◊ 40 Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. ◊ 41 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront, car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 42 Une reine du midi se lèvera au jugement avec cette génération et la condamnera, car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.
◊ 43 Or quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos, et il n’en trouve point. ◊ 44 Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve vide, balayée et ornée. ◊ 45 Alors il va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. Ainsi en sera-t-il aussi de cette génération méchante.
◊ 46 Et comme il parlait encore aux foules, voici, sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. ◊ 47 Et quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères se tiennent dehors, cherchant à te parler. ◊ 48 Mais lui, répondant, dit à celui qui lui parlait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? ◊ 49 Et étendant sa main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères ; ◊ 50 car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.
1 Thessaloniciens 4 ◊ 1 Au reste donc, frères, nous vous prions et nous vous exhortons par le seigneur Jésus, pour que, comme vous avez reçu de nous de quelle manière il faut que vous marchiez et plaisiez à Dieu, comme aussi vous marchez, vous y abondiez de plus en plus. ◊ 2 Car vous savez quels commandements nous vous avons donnés par le seigneur Jésus. ◊ 3 Car c’est ici la volonté de Dieu, votre sainteté, que vous vous absteniez de la fornication, ◊ 4 que chacun de vous sache posséder son propre vase en sainteté et en honneur, ◊ 5 non dans la passion de la convoitise comme font les nations aussi qui ne connaissent pas Dieu ; ◊ 6 que personne ne circonvienne son frère ni ne lui fasse tort dans l’affaire, parce que le Seigneur est le vengeur de toutes ces choses, comme aussi nous vous l’avons dit précédemment et affirmé. ◊ 7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais dans la sainteté. ◊ 8 C’est pourquoi celui qui méprise, ne méprise pas l’homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Esprit Saint.
◊ 9 Or, quant à l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin que je vous en écrive ; car vous-mêmes, vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer l’un l’autre ; ◊ 10 car aussi c’est ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y abonder de plus en plus, ◊ 11 et à vous appliquer à vivre paisiblement, à faire vos propres affaires et à travailler de vos propres mains, ainsi que nous vous l’avons ordonné, ◊ 12 afin que vous marchiez honorablement envers ceux de dehors et que vous n’ayez besoin de personne.
◊ 13 Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. ◊ 14 Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. ◊ 15 (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. ◊ 16 Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; ◊ 17 puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. ◊ 18 Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles.)
Matthieu 17 ◊ 1 Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre, et Jacques, et Jean son frère, et les mène à l’écart sur une haute montagne. ◊ 2 Et il fut transfiguré devant eux ; et son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. ◊ 3 Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, parlant avec lui. ◊ 4 Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, faisons ici trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. ◊ 5 Comme il parlait encore, voici, une nuée lumineuse les couvrit ; et voici une voix de la nuée, disant : Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le. ◊ 6 Ce que les disciples ayant entendu, ils tombèrent le visage contre terre et furent saisis d’une très grande peur. ◊ 7 Et Jésus, s’approchant, les toucha et dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. ◊ 8 Et eux, levant leurs yeux, ne virent personne que Jésus seul.
◊ 9 Et comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur enjoignit, disant : Ne dites à personne la vision, jusqu’à ce que le fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? ◊ 11 Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement, et il rétablira toutes choses ; ◊ 12 mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, et ils ne l’ont pas reconnu ; mais ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu ; ainsi aussi le fils de l’homme va souffrir de leur part. ◊ 13 Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le baptiseur.
◊ 14 Et quand ils furent venus auprès de la foule, un homme s’approcha de lui, se jetant à genoux devant lui, et disant : ◊ 15 Seigneur, aie pitié de mon fils, car il est lunatique et souffre cruellement, car souvent il tombe dans le feu, et souvent dans l’eau ; ◊ 16 et je l’ai apporté à tes disciples, et ils n’ont pu le guérir. ◊ 17 Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous ; jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. ◊ 18 Et Jésus le tança ; et le démon sortit de lui ; et le jeune garçon fut guéri dès cette heure-là.
◊ 19 Alors les disciples, venant à Jésus à l’écart, dirent : Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? ◊ 20 Et Jésus leur dit : À cause de votre incrédulité ; car, en vérité, je vous dis : si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible. ◊ 21 Mais cette sorte ne sort que par la prière et par le jeûne.
◊ 22 Et comme ils séjournaient en Galilée, Jésus leur dit : Le fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes ; ◊ 23 et ils le feront mourir ; et le troisième jour il sera ressuscité. Et ils furent fort attristés.
◊ 24 Et lorsqu’ils furent venus à Capernaüm, les receveurs des didrachmes vinrent à Pierre, et dirent : Votre maître ne paye-t-il pas les didrachmes ? ◊ 25 Il dit : Oui. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, disant : Que t’en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui reçoivent-ils des tributs ou des impôts, de leurs fils ou des étrangers ? ◊ 26 Pierre lui dit : Des étrangers. Jésus lui dit : Les fils en sont donc exempts. ◊ 27 Mais, afin que nous ne les scandalisions pas, va-t’en à la mer, jette un hameçon, et prends le premier poisson qui montera ; et quand tu lui auras ouvert la bouche, tu y trouveras un statère ; prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi.
Matthieu 16 ◊ 1 Et les pharisiens et les sadducéens, s’approchant, lui demandèrent, pour l’éprouver, de leur montrer un signe du ciel. ◊ 2 Mais lui, répondant, leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ; ◊ 3 et le matin : Il y aura aujourd’hui de l’orage, car le ciel est rouge et sombre. Vous savez discerner l’apparence du ciel ; et ne pouvez-vous pas [discerner] les signes des temps ? ◊ 4 Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. Et les laissant, il s’en alla.
◊ 5 Et quand les disciples furent venus à l’autre rive, ils avaient oublié de prendre du pain. ◊ 6 Et Jésus leur dit : Voyez, et soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens. ◊ 7 Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C’est parce que nous n’avons pas pris du pain. ◊ 8 Mais Jésus, le sachant, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n’avez pas pris du pain ? ◊ 9 N’entendez-vous pas encore, et ne vous souvient-il pas des cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous en recueillîtes ? ◊ 10 ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous en recueillîtes ? ◊ 11 Comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ? ◊ 12 Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.
◊ 13 Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? ◊ 14 Et ils dirent : Les uns [disent] : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes. ◊ 15 Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? ◊ 16 Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ◊ 17 Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé [cela], mais mon Père qui est dans les cieux. ◊ 18 Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et [les] portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. ◊ 19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. ◊ 20 Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu’il fût le Christ.
◊ 21 Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour. ◊ 22 Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point ! ◊ 23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 24 Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 25 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 26 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 27 Car le fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite. ◊ 28 En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le fils de l’homme venant dans son royaume.
Matthieu 21 ◊ 1 Et quand ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, ◊ 2 leur disant : Allez au village qui est vis-à-vis de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. ◊ 3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il les enverra. ◊ 4 Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, disant : ◊ 5 « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une ânesse ». ◊ 6 Et les disciples, s’en étant allés et ayant fait comme Jésus leur avait ordonné, ◊ 7 amenèrent l’ânesse et l’ânon, et mirent leurs vêtements dessus ; et il s’y assit. ◊ 8 Et une immense foule étendit ses vêtements sur le chemin, et d’autres coupaient des rameaux des arbres et les répandaient sur le chemin. ◊ 9 Et les foules qui allaient devant lui, et celles qui suivaient, criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! ◊ 10 Et comme il entrait dans Jérusalem, toute la ville fut émue, disant : Qui est celui-ci ? ◊ 11 Et les foules disaient : Celui-ci est Jésus, le prophète, qui est de Nazareth de Galilée.
◊ 12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; ◊ 13 et il leur dit : Il est écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 14 Et des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit. ◊ 15 Et les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu’il faisait, et les enfants criant dans le temple et disant : Hosanna au fils de David ! en furent indignés, ◊ 16 et lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Mais Jésus leur dit : Sans doute ; n’avez-vous jamais lu : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » ? ◊ 17 Et les ayant laissés, il sortit de la ville [et s’en alla] à Béthanie ; et il y passa la nuit.
◊ 18 Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. ◊ 19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha. ◊ 20 Et les disciples, le voyant, en furent étonnés, disant : Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ! ◊ 21 Et Jésus, répondant, leur dit : En vérité, je vous dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui [a été fait] au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. ◊ 22 Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez.
◊ 23 Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 25 Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 26 Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. ◊ 27 Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 28 Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. ◊ 29 Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. ◊ 30 Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. ◊ 31 Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. ◊ 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.
◊ 33 Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 34 Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. ◊ 35 Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. ◊ 36 Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. ◊ 37 Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 38 Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. ◊ 39 Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. ◊ 40 Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? ◊ 41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. ◊ 42 Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les écritures : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 43 C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. ◊ 44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera. ◊ 45 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ses paraboles, connurent qu’il parlait d’eux. ◊ 46 Et, cherchant à se saisir de lui, ils craignaient les foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Exode 3 ◊ 1 Et Moïse faisait paître le bétail de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian. Et il mena le troupeau derrière le désert, et il vint à la montagne de Dieu, à Horeb. ◊ 2 Et l’Ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, du milieu d’un buisson à épines ; et il regarda, et voici, le buisson était [tout] ardent de feu, et le buisson n’était pas consumé. ◊ 3 Et Moïse dit : Je me détournerai, et je verrai cette grande vision, pourquoi le buisson ne se consume pas. ◊ 4 Et l’Éternel vit qu’il se détournait pour voir ; et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit : Moïse ! Moïse ! Et il dit : Me voici. ◊ 5 Et il dit : N’approche pas d’ici ; ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. ◊ 6 Et il dit : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. Et Moïse cacha son visage, car il craignait de regarder vers Dieu.
◊ 7 Et l’Éternel dit : J’ai vu, j’ai vu l’affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu le cri qu’il a jeté à cause de ses exacteurs ; car je connais ses douleurs. ◊ 8 Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays-là dans un pays bon et spacieux, dans un pays ruisselant de lait et de miel, dans le lieu d’habitation du Cananéen, et du Héthien, et de l’Amoréen, et du Phérézien, et du Hévien, et du Jébusien. ◊ 9 Et maintenant, voici, le cri des fils d’Israël est venu jusqu’à moi ; et j’ai aussi vu l’oppression dont les Égyptiens les oppriment. ◊ 10 Et maintenant, viens, et je t’enverrai vers le Pharaon, et tu feras sortir hors d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël. ◊ 11 Et Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, moi, pour que j’aille vers le Pharaon, et pour que je fasse sortir hors d’Égypte les fils d’Israël ? ◊ 12 Et il dit : Parce que je serai avec toi ; et ceci te sera le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : lorsque tu auras fait sortir le peuple hors d’Égypte, vous servirez Dieu sur cette montagne. ◊ 13 Et Moïse dit à Dieu : Voici, quand je viendrai vers les fils d’Israël, et que je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous, et qu’ils me diront : Quel est son nom ? que leur dirai-je ? ◊ 14 Et Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis . Et il dit : Tu diras ainsi aux fils d’Israël : Je suis m’a envoyé vers vous. ◊ 15 Et Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ainsi aux fils d’Israël : L’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous : c’est là mon nom éternellement, et c’est là mon mémorial de génération en génération. ◊ 16 Va, et assemble les anciens d’Israël, et dis-leur : L’Éternel, le Dieu de vos pères, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob, disant : Certainement je vous ai visités, et [j’ai vu] ce qu’on vous fait en Égypte ; ◊ 17 et j’ai dit : Je vous ferai monter hors de l’affliction de l’Égypte, dans le pays du Cananéen, et du Héthien, et de l’Amoréen, et du Phérézien, et du Hévien, et du Jébusien, dans un pays ruisselant de lait et de miel. ◊ 18 Et ils écouteront ta voix, et tu entreras, toi et les anciens d’Israël, vers le roi d’Égypte, et vous lui direz : L’Éternel, le Dieu des Hébreux, s’est rencontré avec nous ; et maintenant, nous te prions, laisse-nous aller le chemin de trois jours dans le désert, afin que nous sacrifiions à l’Éternel, notre Dieu. ◊ 19 Et je sais que le roi d’Égypte ne vous permettra pas de vous en aller, pas même [contraint] par main forte. ◊ 20 Et j’étendrai ma main, et je frapperai l’Égypte par toutes mes merveilles que je ferai au milieu d’elle ; et après cela il vous renverra. ◊ 21 Et je ferai trouver faveur à ce peuple aux yeux des Égyptiens, et il arrivera que, quand vous vous en irez, vous ne vous en irez pas à vide ; ◊ 22 et une femme demandera à sa voisine, et à celle qui séjourne dans sa maison, des objets d’argent, et des objets d’or, et des vêtements, et vous les mettrez sur vos fils et sur vos filles ; et vous dépouillerez les Égyptiens.
Exode 6 ◊ 1 Et l’Éternel dit à Moïse : Tu verras maintenant ce que je ferai au Pharaon, car [contraint] par main forte, il les laissera aller, et [contraint] par main forte, il les chassera de son pays.
◊ 2 Et Dieu parla à Moïse, et lui dit : Je suis l’Éternel (Jéhovah ). ◊ 3 Je suis apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le *Dieu Tout-puissant ; mais je n’ai pas été connu d’eux par mon nom d’Éternel (Jéhovah ). ◊ 4 Et j’ai aussi établi mon alliance avec eux, pour leur donner le pays de Canaan, le pays de leur séjournement, dans lequel ils ont séjourné. ◊ 5 Et j’ai aussi entendu le gémissement des fils d’Israël, que les Égyptiens font servir, et je me suis souvenu de mon alliance. ◊ 6 C’est pourquoi dis aux fils d’Israël : Je suis l’Éternel, et je vous ferai sortir de dessous les fardeaux des Égyptiens, et je vous délivrerai de leur servitude ; et je vous rachèterai à bras étendu, et par de grands jugements ; ◊ 7 et je vous prendrai pour être mon peuple, et je vous serai Dieu ; et vous saurez que je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous fais sortir de dessous les fardeaux des Égyptiens. ◊ 8 Et je vous ferai entrer dans le pays au sujet duquel j’ai levé ma main, pour le donner à Abraham, à Isaac, et à Jacob, et je vous le donnerai en possession. Je suis l’Éternel.
◊ 9 Et Moïse parla ainsi aux fils d’Israël ; mais ils n’écoutèrent pas Moïse, à cause de leur angoisse d’esprit, et à cause de leur dure servitude.
◊ 10 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 11 Entre, et parle au Pharaon, roi d’Égypte, pour qu’il laisse sortir les fils d’Israël de son pays. ◊ 12 Et Moïse parla devant l’Éternel, en disant : Voici, les fils d’Israël ne m’ont point écouté ; et comment le Pharaon m’écoutera-t-il, moi qui suis incirconcis de lèvres ? ◊ 13 Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, et leur donna des ordres pour les fils d’Israël, et pour le Pharaon, roi d’Égypte, pour faire sortir les fils d’Israël du pays d’Égypte.
◊ 14 Ce sont ici les chefs de leurs maisons de pères : les fils de Ruben, premier-né d’Israël : Hénoc et Pallu, Hetsron et Carmi ; ce sont là les familles de Ruben. ◊ 15 — Et les fils de Siméon : Jemuel, et Jamin, et Ohad, et Jakin, et Tsokhar, et Saül, fils d’une Cananéenne ; ce sont là les familles de Siméon.
◊ 16 Et ce sont ici les noms des fils de Lévi, selon leurs générations : Guershon, et Kehath, et Merari. Et les années de la vie de Lévi furent cent trente-sept ans. ◊ 17 — Les fils de Guershon : Libni et Shimhi, selon leurs familles. ◊ 18 — Et les fils de Kehath : Amram, et Jitsehar, et Hébron, et Uziel. Et les années de la vie de Kehath furent cent trente-trois ans. ◊ 19 — Et les fils de Merari : Makhli, et Mushi. Ce sont là les familles de Lévi, selon leurs générations.
◊ 20 Et Amram prit pour femme Jokébed, sa tante, et elle lui enfanta Aaron et Moïse. Et les années de la vie d’Amram furent cent trente-sept ans. ◊ 21 — Et les fils de Jitsehar : Coré, et Népheg, et Zicri. ◊ 22 — Et les fils d’Uziel : Mishaël, et Eltsaphan, et Sithri. ◊ 23 — Et Aaron prit pour femme Élishéba, fille d’Amminadab, sœur de Nakhshon, et elle lui enfanta Nadab, et Abihu, Éléazar, et Ithamar. ◊ 24 — Et les fils de Coré : Assir, et Elkana, et Abiasaph ; ce sont là les familles des Corites. ◊ 25 — Et Éléazar, fils d’Aaron, prit pour femme une des filles de Putiel, et elle lui enfanta Phinées. — Ce sont là les chefs des pères des Lévites, selon leurs familles.
◊ 26 C’est là cet Aaron et ce Moïse auxquels l’Éternel dit : Faites sortir les fils d’Israël du pays d’Égypte, selon leurs armées. ◊ 27 Ce sont eux qui parlèrent au Pharaon, roi d’Égypte, pour faire sortir d’Égypte les fils d’Israël : c’est ce Moïse, et cet Aaron. ◊ 28 Et il arriva, le jour que l’Éternel parla à Moïse dans le pays d’Égypte, ◊ 29 que l’Éternel parla à Moïse, disant : Je suis l’Éternel ; dis au Pharaon, roi d’Égypte, tout ce que je te dis. ◊ 30 Et Moïse dit devant l’Éternel : Voici, je suis incirconcis de lèvres ; et comment le Pharaon m’écoutera-t-il ?
Marc 9 ◊ 1 Et il leur dit : En vérité, je vous dis, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu venu avec puissance.
◊ 2 Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; ◊ 3 et ses vêtements devinrent brillants et d’une extrême blancheur, comme de la neige, tels qu’il n’y a point de foulon sur la terre qui puisse ainsi blanchir. ◊ 4 Et Élie leur apparut avec Moïse, et ils parlaient avec Jésus. ◊ 5 Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. ◊ 6 Car il ne savait que dire ; car ils étaient épouvantés. ◊ 7 Et il vint une nuée qui les couvrit, et il vint de la nuée une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. ◊ 8 Et aussitôt, ayant regardé de tous côtés, ils ne virent plus personne, sinon Jésus seul avec eux.
◊ 9 Et comme ils descendaient de la montagne, il leur enjoignit de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon lorsque le fils de l’homme serait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Et ils gardèrent cette parole, s’entre-demandant ce que c’était que ressusciter d’entre les morts. ◊ 11 Et ils l’interrogèrent, disant : Pourquoi les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? ◊ 12 Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement et rétablit toutes choses ; — et comment il est écrit du fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et qu’il sera chargé de mépris. ◊ 13 Mais je vous dis qu’aussi Élie est venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme il est écrit de lui.
◊ 14 Et venant vers les disciples, il vit autour d’eux une grande foule, et des scribes qui disputaient avec eux. ◊ 15 Et aussitôt toute la foule, le voyant, fut saisie d’étonnement ; et ils accoururent et le saluèrent. ◊ 16 Et il les interrogea, [disant] : De quoi disputez-vous avec eux ? ◊ 17 Et quelqu’un de la foule lui répondit : Maître, je t’ai amené mon fils qui a un esprit muet, ◊ 18 et, partout où il le saisit, il l’agite violemment ; et il écume, et grince des dents, et il devient sec ; et j’ai dit à tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. ◊ 19 Et lui, leur répondant, dit : Ô génération incrédule, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi. ◊ 20 Et ils le lui amenèrent ; et quand il l’eut vu, aussitôt l’esprit le déchira ; et [l’enfant], tombant à terre, se roulait en écumant. ◊ 21 Et Jésus demanda au père de l’enfant : Combien y a-t-il de temps que ceci lui est arrivé ? Et il dit : Dès son enfance ; ◊ 22 et souvent il l’a jeté dans le feu et dans les eaux pour le faire périr ; mais si tu peux quelque chose, assiste-nous, étant ému de compassion envers nous. ◊ 23 Et Jésus lui dit : Le « Si tu peux », c’est : Crois ! toutes choses sont possibles à celui qui croit. ◊ 24 Et aussitôt le père de l’enfant, s’écriant, dit avec larmes : Je crois, viens en aide à mon incrédulité. ◊ 25 Et Jésus, voyant que la foule accourait ensemble, tança l’esprit immonde, lui disant : Esprit muet et sourd, je te commande, moi, sors de lui et n’y rentre plus. ◊ 26 Et ayant crié et l’ayant violemment déchiré, il sortit ; et [l’enfant] devint comme mort, de sorte que la plupart disaient : Il est mort. ◊ 27 Et Jésus, l’ayant pris par la main, le redressa ; et il se leva.
◊ 28 Et lorsqu’il fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier : Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? ◊ 29 Et il leur dit : Cette sorte ne peut sortir en aucune façon, si ce n’est par la prière et par le jeûne.
◊ 30 Et étant sortis de là, ils traversèrent la Galilée ; et il ne voulut pas que personne le sût. ◊ 31 Car il enseignait ses disciples et leur disait : Le fils de l’homme est livré entre les mains des hommes, et ils le feront mourir ; et ayant été mis à mort, il ressuscitera le troisième jour. ◊ 32 Mais ils ne comprenaient pas ce discours, et ils craignaient de l’interroger.
◊ 33 Et il vint à Capernaüm ; et quand il fut dans la maison, il leur demanda : Sur quoi raisonniez-vous en chemin ? ◊ 34 Et ils gardaient le silence, car ils avaient disputé entre eux, en chemin, qui serait le plus grand. ◊ 35 Et lorsqu’il se fut assis, il appela les douze et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. ◊ 36 Et ayant pris un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux ; et l’ayant pris entre ses bras, il leur dit : ◊ 37 Quiconque recevra l’un de tels petits enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me recevra, ce n’est pas moi qu’il reçoit, mais c’est celui qui m’a envoyé. ◊ 38 Et Jean lui répondit, disant : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, qui ne nous suit pas ; et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne nous suit pas. ◊ 39 Et Jésus leur dit : Ne le lui défendez pas ; car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse aussitôt mal parler de moi, ◊ 40 car celui qui n’est pas contre nous est pour nous. ◊ 41 Car quiconque vous donnera à boire une coupe d’eau en [mon] nom, parce que vous êtes de Christ, en vérité, je vous dis qu’il ne perdra point sa récompense. ◊ 42 Et quiconque sera une occasion de chute pour un des petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui mît au cou une pierre de meule, et qu’il fût jeté dans la mer. ◊ 43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la : il vaut mieux pour toi d’entrer estropié dans la vie, que d’avoir les deux mains, et d’aller dans la géhenne, dans le feu inextinguible, ◊ 44 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 45 Et si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le : il vaut mieux pour toi d’entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds, et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu inextinguible, ◊ 46 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 47 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le : il vaut mieux pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne de feu, ◊ 48 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 49 Car chacun sera salé de feu ; et tout sacrifice sera salé de sel. ◊ 50 Le sel est bon ; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui donnerez-vous de la saveur ? ◊ 51 Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix entre vous.
Exode 19 ◊ 1 * Au troisième mois après que les fils d’Israël furent sortis du pays d’Égypte, en ce même jour, ils vinrent au désert de Sinaï : ◊ 2 ils partirent de Rephidim, et vinrent au désert de Sinaï, et campèrent dans le désert ; et Israël campa là devant la montagne. ◊ 3 Et Moïse monta vers Dieu ; et l’Éternel l’appela de la montagne, disant : Tu diras ainsi à la maison de Jacob, et tu l’annonceras aux fils d’Israël : ◊ 4 Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi. ◊ 5 Et maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi ; ◊ 6 et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte. Ce sont là les paroles que tu diras aux fils d’Israël.
◊ 7 Et Moïse vint, et appela les anciens du peuple, et mit devant eux toutes ces paroles que l’Éternel lui avait commandées. ◊ 8 Et tout le peuple ensemble répondit et dit : Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je viendrai à toi dans l’obscurité d’une nuée, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et qu’aussi ils te croient à toujours. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. ◊ 10 Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le peuple, et sanctifie-les, aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements ; ◊ 11 et qu’ils soient prêts pour le troisième jour ; car le troisième jour l’Éternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. ◊ 12 Et tu mettras des bornes pour le peuple, à l’entour, disant : Donnez-vous garde de monter sur la montagne et d’en toucher l’extrémité. Quiconque touchera la montagne sera certainement mis à mort : ◊ 13 la main ne la touchera pas sans qu’elle soit lapidée ou transpercée ; bête, ou homme, ils ne vivront point. Quand le cor sonnera longuement, ils monteront vers la montagne. ◊ 14 Et Moïse descendit de la montagne vers le peuple, et sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements. ◊ 15 Et il dit au peuple : Soyez prêts pour le troisième jour ; ne vous approchez pas de [vos] femmes.
◊ 16 Et il arriva, le troisième jour, quand le matin fut venu, qu’il y eut des tonnerres et des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne, et un son de trompette très fort ; et tout le peuple qui était dans le camp trembla. ◊ 17 Et Moïse fit sortir le peuple hors du camp à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au pied de la montagne. ◊ 18 Et toute la montagne de Sinaï fumait, parce que l’Éternel descendit en feu sur elle ; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort. ◊ 19 Et comme le son de la trompette se renforçait de plus en plus, Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix.
◊ 20 Et l’Éternel descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne, et l’Éternel appela Moïse au sommet de la montagne ; et Moïse monta. ◊ 21 Et l’Éternel dit à Moïse : Descends, avertis solennellement le peuple, de peur qu’ils ne rompent les barrières pour monter vers l’Éternel pour voir, et qu’un grand nombre d’entre eux ne tombe. ◊ 22 Et aussi, que les sacrificateurs qui s’approchent de l’Éternel se sanctifient, de peur que l’Éternel ne se jette sur eux. ◊ 23 Et Moïse dit à l’Éternel : Le peuple ne pourra pas monter sur la montagne de Sinaï, car tu nous as solennellement avertis, en disant : Mets des bornes autour de la montagne, et sanctifie-la. ◊ 24 Et l’Éternel lui dit : Va, descends ; puis tu monteras, toi, et Aaron avec toi ; mais que les sacrificateurs et le peuple ne rompent point les barrières pour monter vers l’Éternel, de peur qu’il ne se jette sur eux. ◊ 25 Et Moïse descendit vers le peuple et lui dit [ces choses].
Romains 6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Romains 7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Genèse 3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Romains 4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Romains 5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Actes 1 ◊ 1 J’ai composé le premier traité, ô Théophile, sur toutes les choses que Jésus commença de faire et d’enseigner, ◊ 2 jusqu’au jour où il fut élevé [au ciel], après avoir donné, par l’Esprit Saint, des ordres aux apôtres qu’il avait choisis ; ◊ 3 à qui aussi, après avoir souffert, il se présenta lui-même vivant, avec plusieurs preuves assurées, étant vu par eux durant quarante jours, et parlant des choses qui regardent le royaume de Dieu. ◊ 4 Et étant assemblé avec eux, il leur commanda de ne pas partir de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père, laquelle, [dit-il], vous avez ouïe de moi : ◊ 5 car Jean a baptisé avec de l’eau ; mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint, dans peu de jours.
◊ 6 Eux donc étant assemblés, l’interrogèrent, disant : Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ? ◊ 7 Mais il leur dit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité ; ◊ 8 mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre. ◊ 9 Et ayant dit ces choses, il fut élevé [de la terre], comme ils regardaient, et une nuée le reçut [et l’emporta] de devant leurs yeux.
◊ 10 Et comme ils regardaient fixement vers le ciel, tandis qu’il s’en allait, voici, deux hommes en vêtements blancs, se tinrent là à côté d’eux, ◊ 11 qui aussi dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous ici, regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel. ◊ 12 Alors ils s’en retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, le chemin d’un sabbat. ◊ 13 Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques. ◊ 14 Tous ceux-ci persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères.
◊ 15 Et en ces jours-là, Pierre se levant au milieu des disciples (le nombre de ceux qui étaient réunis était d’environ cent vingt), dit : ◊ 16 Hommes frères, il fallait que fût accomplie cette écriture que l’Esprit Saint a dite d’avance par la bouche de David, touchant Judas, qui a été le guide de ceux qui ont pris Jésus ; ◊ 17 car il était compté parmi nous, et il avait reçu en partage ce service ; ◊ 18 (celui-ci donc s’était acquis un champ avec le salaire de l’iniquité, et, étant tombé la tête en avant, s’est crevé par le milieu, et toutes ses entrailles ont été répandues. ◊ 19 Et ceci a été connu de tous les habitants de Jérusalem, de sorte que ce champ-là est appelé dans leur propre dialecte Aceldama, c’est-à-dire champ de sang ;) ◊ 20 car il est écrit dans le livre des Psaumes : « Que sa demeure soit déserte, et qu’il n’y ait personne qui y habite », et : « Qu’un autre prenne sa charge de surveillant ». ◊ 21 Il faut donc que d’entre les hommes qui se sont rassemblés avec nous pendant tout le temps que le seigneur Jésus entrait et sortait au milieu de nous, ◊ 22 en commençant depuis le baptême de Jean, jusqu’au jour auquel il a été élevé [au ciel] d’avec nous, quelqu’un d’entre eux soit témoin avec nous de sa résurrection.
◊ 23 Et ils en mirent deux sur les rangs : Joseph, appelé Barsabbas, qui était surnommé Juste, et Matthias. ◊ 24 Et priant, ils dirent : Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, montre lequel de ces deux tu as choisi, ◊ 25 afin qu’il reçoive en partage ce service et cet apostolat, duquel Judas est déchu pour s’en aller en son propre lieu. ◊ 26 Et ils jetèrent le sort sur eux ; et le sort tomba sur Matthias, qui fut adjoint aux onze apôtres.
Actes 2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Exode 15 ◊ 1 * Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique à l’Éternel, et parlèrent, disant :
Je chanterai à l’Éternel, car il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.
◊ 2 Jah est ma force et mon cantique, et il a été mon salut. Il est mon *Dieu, et je lui préparerai une habitation, — le Dieu de mon père, et je l’exalterai.
◊ 3 L’Éternel est un homme de guerre ; l’Éternel est son nom.
◊ 4 Les chars du Pharaon, et son armée, il les a jetés dans la mer ; l’élite de ses capitaines a été enfoncée dans la mer Rouge.
◊ 5 Les abîmes les ont couverts ; ils sont descendus dans les eaux profondes, comme une pierre.
◊ 6 Ta droite, ô Éternel ! s’est montrée magnifique en force ; ta droite, ô Éternel ! a écrasé l’ennemi.
◊ 7 Et dans la grandeur de ta majesté, tu as détruit ceux qui s’élevaient contre toi ; tu as lâché ta colère, elle les a dévorés comme du chaume.
◊ 8 Et par le souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées ; les courants se sont dressés comme une muraille ; les abîmes sont devenus solides au cœur de la mer.
◊ 9 L’ennemi disait : Je poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai le butin ; mon âme sera assouvie d’eux ; je tirerai mon épée, ma main les exterminera.
◊ 10 Tu as soufflé de ton souffle, la mer les a couverts ; ils se sont enfoncés comme du plomb dans les eaux magnifiques.
◊ 11 Qui est comme toi parmi les *dieux, ô Éternel ? Qui est comme toi, magnifique en sainteté, terrible en louanges, opérant des merveilles ?
◊ 12 Tu as étendu ta droite, la terre les a engloutis.
◊ 13 Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté ; tu l’as guidé par ta force jusqu’à la demeure de ta sainteté.
◊ 14 Les peuples l’ont entendu, ils ont tremblé ; l’effroi a saisi les habitants de la Philistie.
◊ 15 Alors les chefs d’Édom ont été épouvantés ; le tremblement a saisi les forts de Moab ; tous les habitants de Canaan se sont fondus.
◊ 16 La crainte et la frayeur sont tombées sur eux : par la grandeur de ton bras ils sont devenus muets comme une pierre, jusqu’à ce que ton peuple, ô Éternel, ait passé, jusqu’à ce qu’ait passé ce peuple que tu t’es acquis.
◊ 17 Tu les introduiras et tu les planteras sur la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation, ô Éternel ! le sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi.
◊ 18 L’Éternel régnera à toujours et à perpétuité.
◊ 19 Car le cheval du Pharaon est entré dans la mer, avec son char et ses cavaliers, et l’Éternel a fait retourner sur eux les eaux de la mer ; et les fils d’Israël ont marché à sec au milieu de la mer.
◊ 20 Et Marie, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit un tambourin en sa main, et toutes les femmes sortirent après elle, avec des tambourins et en chœurs ; ◊ 21 et Marie leur répondait :
Chantez à l’Éternel, car il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.
◊ 22 Et Moïse fit partir Israël de la mer Rouge, et ils sortirent vers le désert de Shur ; et ils marchèrent trois jours dans le désert, et ne trouvèrent point d’eau. ◊ 23 Et ils vinrent à Mara ; mais ils ne pouvaient boire des eaux de Mara, car elles étaient amères : c’est pourquoi son nom fut appelé Mara. ◊ 24 Et le peuple murmura contre Moïse, disant : Que boirons-nous ? ◊ 25 Et il cria à l’Éternel ; et l’Éternel lui enseigna un bois, et il le jeta dans les eaux, et les eaux devinrent douces. Là il lui donna un statut et une ordonnance, et là il l’éprouva, et dit : ◊ 26 Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit à ses yeux, et si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu gardes tous ses statuts, je ne mettrai sur toi aucune des maladies que j’ai mises sur l’Égypte, car je suis l’Éternel qui te guérit. ◊ 27 Puis ils vinrent à Élim, où il y avait douze fontaines d’eau et soixante-dix palmiers ; et ils campèrent là, auprès des eaux.
Philippiens 2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Romains 3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Romains 1 ◊ 1 Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’évangile de Dieu ◊ 2 (lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures), ◊ 3 touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, ◊ 4 déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit de sainteté, par [la] résurrection des morts), Jésus Christ, notre Seigneur, ◊ 5 par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, ◊ 6 parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ, ◊ 7 — à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 8 Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. ◊ 9 Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, ◊ 10 demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé par la volonté de Dieu d’aller vers vous. ◊ 11 Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, ◊ 12 c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. ◊ 13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. ◊ 14 Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : ◊ 15 ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile, à vous aussi qui êtes à Rome.
◊ 16 Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. ◊ 17 Car [la] justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de foi ».
◊ 18 Car [la] colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité [tout en vivant] dans l’iniquité : ◊ 19 parce que ce qui se peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux ; car Dieu le leur a manifesté ; ◊ 20 car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : ◊ 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : ◊ 22 se disant sages, ils sont devenus fous, ◊ 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. ◊ 24 C’est pourquoi Dieu les a aussi livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte que leurs corps soient déshonorés entre eux-mêmes : ◊ 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement. Amen ! ◊ 26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes, car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; ◊ 27 et les hommes aussi pareillement, laissant l’usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement. ◊ 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, ◊ 29 étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, ◊ 30 — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, ◊ 31 sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, ◊ 32 [et] qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent.
Philippiens 3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Genèse 9 ◊ 1 Et Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Fructifiez et multipliez et remplissez la terre. ◊ 2 Et vous serez un sujet de crainte et de frayeur pour tout animal de la terre, et pour tout oiseau des cieux, pour tout ce qui se meut sur la terre, aussi bien que pour tous les poissons de la mer ; ils sont livrés entre vos mains. ◊ 3 Tout ce qui se meut [et] qui est vivant vous sera pour nourriture ; comme l’herbe verte, je vous donne tout. ◊ 4 Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec sa vie, [c’est-à-dire] son sang ; ◊ 5 et certes je redemanderai le sang de vos vies ; de la main de tout animal je le redemanderai, et de la main de l’homme ; de la main de chacun, de son frère, je redemanderai la vie de l’homme. ◊ 6 Qui aura versé le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car à l’image de Dieu, il a fait l’homme. ◊ 7 Et vous, fructifiez et multipliez ; foisonnez sur la terre, et multipliez sur elle.
◊ 8 Et Dieu parla à Noé et à ses fils avec lui, disant : ◊ 9 Et moi, voici, j’établis mon alliance avec vous, et avec votre semence après vous, ◊ 10 et avec tout être vivant qui est avec vous, tant oiseaux que bétail et tout animal de la terre avec vous, d’entre tout ce qui est sorti de l’arche, — tout animal de la terre. ◊ 11 Et j’établis mon alliance avec vous, et toute chair ne périra plus par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre. ◊ 12 Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que je mets entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous, pour les générations, à toujours : ◊ 13 je mettrai mon arc dans la nuée, et il sera pour signe d’alliance entre moi et la terre ; ◊ 14 et il arrivera que quand je ferai venir des nuages sur la terre, alors l’arc apparaîtra dans la nuée, ◊ 15 et je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous et tout être vivant de toute chair ; et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. ◊ 16 Et l’arc sera dans la nuée, et je le verrai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tout être vivant de toute chair qui est sur la terre. ◊ 17 Et Dieu dit à Noé : C’est là le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre.
◊ 18 * Et les fils de Noé qui sortirent de l’arche étaient Sem, et Cham, et Japheth : et Cham fut le père de Canaan. ◊ 19 Ces trois sont fils de Noé ; et c’est d’eux que la population fut disséminée sur toute la terre.
◊ 20 Et Noé commença à être cultivateur et il planta une vigne ; ◊ 21 et il but du vin, et il s’enivra et se découvrit au milieu de la tente. ◊ 22 Et Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et le rapporta à ses deux frères, dehors. ◊ 23 Et Sem et Japheth prirent le manteau et le mirent, les deux, sur leurs épaules et marchèrent en arrière et couvrirent la nudité de leur père ; et leur visage était [tourné] en arrière, et ils ne virent pas la nudité de leur père. ◊ 24 Et Noé se réveilla de son vin et sut ce que lui avait fait son plus jeune fils ; et il dit : ◊ 25 Maudit soit Canaan ! Il sera l’esclave des esclaves de ses frères. ◊ 26 Et il dit : Béni soit l’Éternel, le Dieu de Sem, et que Canaan soit son esclave ! ◊ 27 Que Dieu élargisse Japheth, et qu’il demeure dans les tentes de Sem, et que Canaan soit son esclave !
◊ 28 Et Noé vécut, après le déluge, trois cent cinquante ans. ◊ 29 Et tous les jours de Noé furent neuf cent cinquante ans ; et il mourut.
Ésaïe 50 ◊ 1 Ainsi dit l’Éternel : Où est la lettre de divorce de votre mère que j’ai renvoyée ? Ou, qui est celui de mes créanciers auquel je vous ai vendus ? Voici, vous vous êtes vendus par vos iniquités, et à cause de vos transgressions votre mère a été renvoyée.
◊ 2 Pourquoi suis-je venu, et il n’y a eu personne ? [Pourquoi] ai-je appelé, et il n’y a eu personne qui répondît ? Ma main est-elle devenue trop courte pour que je puisse racheter, et n’y a-t-il pas de force en moi pour délivrer ? Voici, par ma réprimande je dessèche la mer, je fais des rivières un désert ; leurs poissons deviennent puants, faute d’eau, et meurent de soif. ◊ 3 Je revêts les cieux de noirceur, et je leur donne un sac pour couverture. ◊ 4 Le Seigneur l’Éternel m’a donné la langue des savants, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las. Il [me] réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne. ◊ 5 Le Seigneur l’Éternel m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas été rebelle, je ne me suis pas retiré en arrière. ◊ 6 J’ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n’ai pas caché ma face à l’opprobre et aux crachats. ◊ 7 Mais le Seigneur l’Éternel m’aidera : c’est pourquoi je ne serai pas confondu ; c’est pourquoi j’ai dressé ma face comme un caillou, et je sais que je ne serai pas confus. ◊ 8 Celui qui me justifie est proche : qui contestera avec moi ? — tenons-nous là ensemble. Qui plaidera contre moi en jugement ? — qu’il s’approche de moi ! ◊ 9 Voici, le Seigneur l’Éternel m’aidera : qui me condamnera ? Voici, ils vieilliront tous comme un vêtement, la teigne les dévorera.
◊ 10 Qui d’entre vous craint l’Éternel, qui entend la voix de son serviteur, quiconque marche dans les ténèbres et n’a pas de lumière, qu’il se confie dans le nom de l’Éternel et s’appuie sur son Dieu. ◊ 11 Voici, vous tous qui allumez un feu, qui vous entourez d’étincelles, marchez à la lumière de votre feu et des étincelles que vous avez allumées ; c’est ici ce que vous aurez de ma main : vous coucherez dans la douleur.
Jean 5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Romains 8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Apocalypse 1 ◊ 1 Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt ; et il l’a signifiée, en l’envoyant par son ange, à son esclave Jean, ◊ 2 qui a rendu témoignage de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ, [de] toutes [les] choses qu’il a vues.
◊ 3 Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche !
◊ 4 Jean, aux sept assemblées qui sont en Asie : Grâce et paix à vous, de la part de celui qui est, et qui était, et qui vient, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône, ◊ 5 et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; ◊ 6 — et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père ; — à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 7 Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen !
◊ 8 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, dit le *Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant.
◊ 9 Moi, Jean, qui suis votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la patience en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu et pour le témoignage de Jésus Christ.
◊ 10 Je fus en Esprit, dans la journée dominicale, et j’ouïs derrière moi une grande voix, comme d’une trompette, ◊ 11 disant : Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept assemblées : à Éphèse, et à Smyrne, et à Pergame, et à Thyatire, et à Sardes, et à Philadelphie, et à Laodicée.
◊ 12 Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait ; et, m’étant retourné, je vis sept lampes d’or, ◊ 13 et au milieu des [sept] lampes [quelqu’un de] semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une robe qui allait jusqu’aux pieds, et ceint, à la poitrine, d’une ceinture d’or. ◊ 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; et ses yeux, comme une flamme de feu ; ◊ 15 et ses pieds, semblables à de l’airain brillant, comme embrasés dans une fournaise ; et sa voix, comme une voix de grandes eaux ; ◊ 16 — et il avait dans sa main droite sept étoiles ; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants ; — et son visage, comme le soleil [quand il] luit dans sa force.
◊ 17 Et, lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort ; et il mit sa droite sur moi, disant : Ne crains point ; moi, je suis le premier et le dernier, ◊ 18 et le vivant ; et j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du hadès. ◊ 19 Écris donc les choses que tu as vues, et les choses qui sont, et les choses qui doivent arriver après celles-ci. ◊ 20 Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et les sept lampes d’or : les sept étoiles sont [les] anges des sept assemblées, et les sept lampes sont sept assemblées.
Jean 7 ◊ 1 Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. ◊ 2 Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. ◊ 3 Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; ◊ 4 car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. ◊ 5 Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. ◊ 6 Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. ◊ 7 Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. ◊ 8 Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. ◊ 9 Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.
◊ 10 Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. ◊ 11 Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? ◊ 12 Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. ◊ 13 Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
◊ 14 Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. ◊ 15 Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? ◊ 16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. ◊ 17 Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. ◊ 18 Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. ◊ 19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ◊ 20 La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? ◊ 21 Jésus répondit et leur dit : J’ai fait une œuvre, et vous vous étonnez tous. ◊ 22 C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. ◊ 23 Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? ◊ 24 Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste. ◊ 25 Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? ◊ 26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? ◊ 27 Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. ◊ 28 Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. ◊ 29 Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 30 Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. ◊ 31 Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? ◊ 32 Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. ◊ 33 Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. ◊ 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 35 Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? ◊ 36 Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?
◊ 37 Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. ◊ 38 Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. ◊ 39 (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) ◊ 40 Des gens de la foule donc, ayant entendu cette parole, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète. ◊ 41 D’autres disaient : Celui-ci est le Christ. D’autres disaient : Le Christ vient-il donc de Galilée ? ◊ 42 L’écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethléhem, où était David ? ◊ 43 Il y eut donc de la division dans la foule à cause de lui. ◊ 44 Et quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre ; mais personne ne mit les mains sur lui. ◊ 45 Les huissiers donc s’en vinrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens ; et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ◊ 46 Les huissiers répondirent : Jamais homme ne parla comme cet homme. ◊ 47 Les pharisiens donc leur répondirent : Et vous aussi, êtes-vous séduits ? ◊ 48 Aucun d’entre les chefs ou d’entre les pharisiens, a-t-il cru en lui ? ◊ 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite. ◊ 50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : ◊ 51 Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ? ◊ 52 Ils répondirent et lui dirent : Et toi, es-tu aussi de Galilée ? Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée.
◊ 53 Et chacun s’en alla dans sa maison.
Ésaïe 53 ◊ 1 Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? ◊ 2 Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine [sortant] d’une terre aride. Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. ◊ 3 Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime.
◊ 4 Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; ◊ 5 mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. ◊ 6 Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. ◊ 7 Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche. ◊ 8 Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. ◊ 9 Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. ◊ 10 Mais il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main. ◊ 11 Il verra [du fruit] du travail de son âme, [et] sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. ◊ 12 C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.
Psaumes 110 De David. Psaume.
◊ 1 L’Éternel a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds.
◊ 2 * L’Éternel enverra de Sion la verge de ta force : Domine au milieu de tes ennemis !
◊ 3 Ton peuple sera [un peuple] de franche volonté, au jour de ta puissance, en sainte magnificence. Du sein de l’aurore te [viendra] la rosée de ta jeunesse.
◊ 4 L’Éternel a juré, et il ne se repentira point : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédec.
◊ 5 * Le Seigneur, à ta droite, brisera les rois au jour de sa colère.
◊ 6 Il jugera parmi les nations, il remplira [tout] de corps morts, il brisera le chef d’un grand pays.
◊ 7 Il boira du torrent dans le chemin, c’est pourquoi il lèvera haut la tête.
Lévitique 19 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël, et dis-leur : Vous serez saints, car moi, l’Éternel votre Dieu, je suis saint.
◊ 3 Vous craindrez chacun sa mère et son père ; et vous garderez mes sabbats. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu.
◊ 4 Vous ne vous tournerez point vers les idoles, et vous ne vous ferez point de dieux de fonte. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu.
◊ 5 Et si vous sacrifiez un sacrifice de prospérités à l’Éternel, vous le sacrifierez pour être agréés. ◊ 6 Il sera mangé le jour où vous l’aurez sacrifié, et le lendemain ; et ce qui restera le troisième jour, sera brûlé au feu. ◊ 7 Et si on en mange aucunement le troisième jour, ce sera une chose impure ; il ne sera point agréé. ◊ 8 Et celui qui en mangera portera son iniquité, car il a profané ce qui est consacré à l’Éternel ; et cette âme-là sera retranchée de ses peuples.
◊ 9 Et quand vous ferez la moisson de votre terre, tu n’achèveras pas de moissonner les coins de ton champ et tu ne glaneras pas la glanure de ta moisson. ◊ 10 Et tu ne grappilleras pas ta vigne, ni ne recueilleras les grains tombés de ta vigne ; tu les laisseras pour le pauvre et pour l’étranger. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu.
◊ 11 Vous ne volerez pas, et vous ne vous tromperez pas [l’un l’autre], et vous ne vous mentirez pas l’un à l’autre. ◊ 12 Et vous ne jurerez pas par mon nom, en mentant ; et tu ne profaneras pas le nom de ton Dieu. Moi, je suis l’Éternel. ◊ 13 Tu n’opprimeras pas ton prochain, et tu ne le pilleras pas. Le salaire de ton homme à gages ne passera pas la nuit chez toi jusqu’au matin.
◊ 14 Tu ne maudiras pas le sourd, et tu ne mettras pas d’achoppement devant l’aveugle, mais tu craindras ton Dieu. Moi, je suis l’Éternel. ◊ 15 Vous ne ferez pas d’injustice dans le jugement : tu n’auras pas égard à la personne du pauvre, et tu n’honoreras pas la personne du riche ; tu jugeras ton prochain avec justice. ◊ 16 Tu n’iras point çà et là médisant parmi ton peuple. Tu ne t’élèveras pas contre la vie de ton prochain. Moi, je suis l’Éternel. ◊ 17 Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur. Tu ne manqueras pas à reprendre ton prochain, et tu ne porteras pas de péché à cause de lui. ◊ 18 Tu ne te vengeras pas, et tu ne garderas pas rancune aux fils de ton peuple ; mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Moi, je suis l’Éternel.
◊ 19 Vous garderez mes statuts. Tu n’accoupleras pas, parmi ton bétail, deux espèces différentes. Tu ne sèmeras pas ton champ de deux espèces [de semence] ; et tu ne mettras pas sur toi un vêtement d’un tissu mélangé de deux espèces de fil.
◊ 20 Et si un homme couche et a commerce avec une femme, et qu’elle soit servante, fiancée à un homme, et qu’elle n’ait aucunement été rachetée ni mise en liberté, ils seront châtiés ; on ne les mettra pas à mort, car elle n’avait pas été mise en liberté. ◊ 21 Et l’homme amènera à l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation, son sacrifice pour le délit, un bélier en sacrifice pour le délit. ◊ 22 Et le sacrificateur fera propitiation pour lui devant l’Éternel, avec le bélier du sacrifice pour le délit, à cause de son péché qu’il a commis ; et son péché qu’il a commis lui sera pardonné.
◊ 23 Et quand vous serez entrés dans le pays, et que vous y aurez planté toute sorte d’arbres dont on mange, vous en regarderez le fruit comme incirconcis ; il sera incirconcis pour vous pendant trois ans : on n’en mangera point. ◊ 24 Et la quatrième année tout leur fruit sera une chose sainte à la louange de l’Éternel. ◊ 25 Et la cinquième année vous mangerez leur fruit, afin qu’ils vous multiplient leur rapport. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu.
◊ 26 Vous ne mangerez rien avec le sang. — Vous ne pratiquerez ni enchantements, ni pronostics. ◊ 27 — Vous n’arrondirez point les coins de votre chevelure, et vous ne gâterez pas les coins de votre barbe. ◊ 28 Et vous ne ferez point d’incisions dans votre chair pour un mort, et vous ne vous ferez pas de tatouages. Moi, je suis l’Éternel. ◊ 29 — Tu ne profaneras point ta fille, pour la faire se prostituer, afin que le pays ne se prostitue pas et que le pays ne se remplisse pas d’infamie. ◊ 30 — Vous garderez mes sabbats, et vous révérerez mon sanctuaire. Moi, je suis l’Éternel. ◊ 31 — Ne vous tournez pas vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les diseurs de bonne aventure ; n’ayez pas recours à eux pour vous rendre impurs. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu.
◊ 32 Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard, et tu craindras ton Dieu. Moi, je suis l’Éternel. ◊ 33 Si quelque étranger séjourne avec toi dans votre pays, vous ne l’opprimerez pas. ◊ 34 L’étranger qui séjourne parmi vous sera pour vous comme l’Israélite de naissance, et tu l’aimeras comme toi-même ; car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu. ◊ 35 Et vous ne ferez pas d’injustice dans le jugement, ni dans la mesure de longueur, ni dans le poids, ni dans la mesure de capacité. ◊ 36 Vous aurez des balances justes, des poids justes, l’épha juste, et le hin juste. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Égypte.
◊ 37 Et vous garderez tous mes statuts et toutes mes ordonnances, et vous les ferez. Moi, je suis l’Éternel.
Luc 9 ◊ 1 Et ayant assemblé les douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et [le pouvoir] de guérir les maladies. ◊ 2 Et il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les infirmes ; ◊ 3 et il leur dit : Ne prenez rien pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; et n’ayez pas chacun deux tuniques. ◊ 4 Et dans quelque maison que vous entriez, là demeurez, et de là partez. ◊ 5 Et tous ceux qui ne vous recevront pas,… en sortant de cette ville-là, secouez même la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. ◊ 6 Et, partant, ils parcouraient tous les villages, évangélisant et guérissant partout.
◊ 7 Et Hérode le tétrarque ouït parler de toutes les choses qui étaient faites par lui ; et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient que Jean était ressuscité d’entre les morts ; ◊ 8 et quelques-uns, qu’Élie était apparu ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes était ressuscité. ◊ 9 Et Hérode dit : Moi, j’ai fait décapiter Jean ; mais qui est celui-ci, de qui j’entends dire de telles choses ? et il cherchait à le voir.
◊ 10 Et les apôtres, étant de retour, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l’écart dans un lieu désert d’une ville appelée Bethsaïda. ◊ 11 Et les foules, l’ayant su, le suivirent. Et les ayant reçus, il leur parla du royaume de Dieu, et guérit ceux qui avaient besoin de guérison. ◊ 12 Et le jour commença à baisser ; et les douze, s’approchant, lui dirent : Renvoie la foule, afin qu’ils aillent dans les villages et dans les campagnes d’alentour, et s’y logent et trouvent des vivres, car nous sommes ici dans un lieu désert. ◊ 13 Mais il leur dit : Vous, donnez-leur à manger. Et ils dirent : Nous n’avons pas plus de cinq pains et de deux poissons, à moins que nous n’allions et que nous n’achetions de quoi manger pour tout ce peuple ; ◊ 14 car ils étaient environ cinq mille hommes. Et il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangs de cinquante chacun. ◊ 15 Et ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. ◊ 16 Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il les bénit, et les rompit ; et il les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule. ◊ 17 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et de ce qui leur était resté de morceaux, on ramassa douze paniers.
◊ 18 Et il arriva, comme il priait à l’écart, que ses disciples étaient avec lui. Et il les interrogea, disant : Qui disent les foules que je suis ? ◊ 19 Et répondant, ils dirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes est ressuscité. ◊ 20 Et il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, dit : Le Christ de Dieu ! ◊ 21 Et s’adressant à eux avec force, il leur commanda de ne dire ceci à personne, ◊ 22 disant : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il soit ressuscité le troisième jour. ◊ 23 Et il disait à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix chaque jour, et me suive : ◊ 24 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera. ◊ 25 Car que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se détruit lui-même ou se perd lui-même ? ◊ 26 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le fils de l’homme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. ◊ 27 Et je vous dis, en vérité, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu.
◊ 28 Et il arriva, environ huit jours après ces paroles, qu’il prit avec lui Pierre et Jean et Jacques, et qu’il monta sur une montagne pour prier. ◊ 29 Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc [et] resplendissant comme un éclair ; ◊ 30 et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, ◊ 31 lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem. ◊ 32 Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui. ◊ 33 Et il arriva, comme ils se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus : Maître, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie, ne sachant ce qu’il disait. ◊ 34 Et comme il disait ces choses, une nuée vint et les couvrit ; et ils eurent peur comme ils entraient dans la nuée. ◊ 35 Et il y eut une voix venant de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. ◊ 36 Et la voix s’étant fait entendre, Jésus se trouva seul. Et ils se turent, et ne rapportèrent en ces jours-là à personne rien de ce qu’ils avaient vu.
◊ 37 Et il arriva, le jour suivant, quand ils furent descendus de la montagne, qu’une grande foule vint à sa rencontre. ◊ 38 Et voici, un homme de la foule s’écria, disant : Maître, je te supplie, jette les yeux sur mon fils, car il est mon unique ; ◊ 39 et voici, un esprit le saisit ; et soudain il crie ; et il le déchire, en le faisant écumer ; et c’est à peine s’il se retire de lui après l’avoir broyé ; ◊ 40 et j’ai supplié tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. ◊ 41 Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je ? Amène ici ton fils. ◊ 42 Et encore, comme il approchait, le démon le renversa et le tourmenta violemment ; mais Jésus tança l’esprit immonde, et guérit l’enfant, et le rendit à son père. ◊ 43 Et tous furent étonnés de la grandeur de Dieu.
Et comme tous s’étonnaient de tout ce que Jésus faisait, il dit à ses disciples : ◊ 44 Vous, gardez bien ces paroles que vous avez entendues, car le fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes. ◊ 45 Mais ils ne comprirent pas cette parole, et elle leur était cachée, en sorte qu’ils ne la saisissaient pas ; et ils craignaient de l’interroger touchant cette parole. ◊ 46 Et il s’éleva au milieu d’eux une question, [à savoir] lequel d’entre eux serait le plus grand. ◊ 47 Mais Jésus, voyant la pensée de leur cœur, prit un petit enfant, et le plaça auprès de lui ; ◊ 48 et il leur dit : Quiconque recevra ce petit enfant en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand. ◊ 49 Et Jean, répondant, dit : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne [te] suit pas avec nous. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ne le lui défendez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous.
◊ 51 Or il arriva, comme les jours de son assomption s’accomplissaient, qu’il dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem ; ◊ 52 et il envoya devant sa face des messagers. Et s’en étant allés, ils entrèrent dans un village de Samaritains pour lui préparer [un logis] ; ◊ 53 et ils ne le reçurent point, parce que sa face était tournée vers Jérusalem. ◊ 54 Et ses disciples, Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et les consume, comme aussi fit Élie ? ◊ 55 Et, se tournant, il les censura fortement [et dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ! ◊ 56 Et ils s’en allèrent à un autre village.
◊ 57 Et il arriva, comme ils allaient par le chemin, qu’un certain homme lui dit : Seigneur, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 58 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 59 Et il dit à un autre : Suis-moi ; — et il dit : Seigneur, permets-moi d’aller premièrement ensevelir mon père. ◊ 60 Et Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; mais toi, va et annonce le royaume de Dieu. ◊ 61 Et un autre aussi dit : Je te suivrai, Seigneur ; mais permets-moi de prendre premièrement congé de ceux qui sont dans ma maison. ◊ 62 Et Jésus lui dit : Nul qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière, n’est propre pour le royaume de Dieu.
Zacharie 14 ◊ 1 Voici, un jour vient pour l’Éternel, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. ◊ 2 Et j’assemblerai toutes les nations contre Jérusalem, pour le combat ; et la ville sera prise, et les maisons seront pillées, et les femmes violées, et la moitié de la ville s’en ira en captivité ; et le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville.
◊ 3 Et l’Éternel sortira et combattra contre ces nations comme au jour où il a combattu au jour de la bataille. ◊ 4 Et ses pieds se tiendront, en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, vers l’orient ; et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, vers le levant, et vers l’occident, — une fort grande vallée ; et la moitié de la montagne se retirera vers le nord, et la moitié vers le midi. ◊ 5 Et vous fuirez dans la vallée de mes montagnes ; car la vallée des montagnes s’étendra jusqu’à Atsal ; et vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, aux jours d’Ozias, roi de Juda. — Et l’Éternel, mon Dieu, viendra, [et] tous les saints avec toi.
◊ 6 Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il n’y aura pas de lumière, les luminaires seront obscurcis ; ◊ 7 mais ce sera un jour connu de l’Éternel, — pas jour et pas nuit ; et au temps du soir il y aura de la lumière.
◊ 8 Et il arrivera, en ce jour-là, que des eaux vives sortiront de Jérusalem, la moitié vers la mer orientale, et la moitié vers la mer d’occident ; cela aura lieu été et hiver. ◊ 9 Et l’Éternel sera roi sur toute la terre. En ce jour-là, il y aura un Éternel, et son nom sera un. ◊ 10 Tout le pays, de Guéba à Rimmon [qui est] au midi de Jérusalem, sera changé [pour être] comme l’Araba, et [Jérusalem] sera élevée et demeurera en son lieu, depuis la porte de Benjamin jusqu’à l’endroit de la première porte, jusqu’à la porte du coin, et depuis la tour de Hananeël jusqu’aux pressoirs du roi. ◊ 11 Et on y habitera, et il n’y aura plus d’anathème ; et Jérusalem habitera en sécurité.
◊ 12 Et c’est ici la plaie dont l’Éternel frappera tous les peuples qui auront fait la guerre contre Jérusalem : leur chair se fondra tandis qu’ils seront debout sur leurs pieds, et leurs yeux se fondront dans leurs orbites, et leur langue se fondra dans leur bouche. ◊ 13 Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il y aura, de par l’Éternel, un grand trouble parmi eux, et ils saisiront la main l’un de l’autre, et lèveront la main l’un contre l’autre. ◊ 14 Et Juda aussi combattra à Jérusalem ; et les richesses de toutes les nations d’alentour seront rassemblées, or et argent et vêtements en grande quantité. ◊ 15 Et ainsi sera la plaie du cheval, du mulet, du chameau, et de l’âne, et de toute bête qui sera dans ces camps : [elle sera] selon cette plaie-là. ◊ 16 Et il arrivera que tous ceux qui resteront de toutes les nations qui seront venues contre Jérusalem, monteront d’année en année pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 17 Et il arrivera que, celle des familles de la terre qui ne montera pas à Jérusalem pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées,… sur celle-là, il n’y aura pas de pluie ; ◊ 18 et si la famille d’Égypte ne monte pas et ne vient pas, il n’y en aura pas sur elle : ce sera la plaie dont l’Éternel frappera les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 19 Ceci sera la peine du péché de l’Égypte et la peine du péché de toutes les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 20 En ce jour-là, il y aura sur les clochettes des chevaux : Sainteté à l’Éternel ; et les chaudières dans la maison de l’Éternel seront comme les bassins devant l’autel. ◊ 21 Et toute chaudière dans Jérusalem et en Juda sera une chose sainte, [consacrée] à l’Éternel des armées ; et tous ceux qui offriront des sacrifices viendront et en prendront, et y cuiront. Et il n’y aura plus de Cananéen dans la maison de l’Éternel des armées, en ce jour-là.
Exode 29 ◊ 1 Et c’est ici ce que tu feras pour eux, afin de les sanctifier pour exercer la sacrificature devant moi. Prends un jeune taureau et deux béliers sans défaut, ◊ 2 et du pain sans levain, et des gâteaux sans levain, pétris à l’huile, et des galettes sans levain ointes d’huile ; tu les feras de fine farine de froment ; ◊ 3 et tu les mettras dans une corbeille, et tu les présenteras dans la corbeille, et le jeune taureau et les deux béliers. ◊ 4 Et tu feras approcher Aaron et ses fils à l’entrée de la tente d’assignation, et tu les laveras avec de l’eau. ◊ 5 Et tu prendras les vêtements, et tu feras revêtir à Aaron la tunique et la robe de l’éphod, et l’éphod, et le pectoral, et tu le ceindras avec la ceinture de l’éphod ; ◊ 6 et tu placeras la tiare sur sa tête, et tu mettras le saint diadème sur la tiare. ◊ 7 Et tu prendras l’huile de l’onction, et tu la verseras sur sa tête, et tu l’oindras.
◊ 8 Et tu feras approcher ses fils, et tu les revêtiras des tuniques ; ◊ 9 et tu les ceindras de la ceinture, Aaron et ses fils, et tu leur attacheras les bonnets ; et la sacrificature sera pour eux un statut perpétuel : et tu consacreras Aaron et ses fils. ◊ 10 Et tu feras approcher le jeune taureau devant la tente d’assignation, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du taureau, ◊ 11 et tu égorgeras le taureau devant l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation ; ◊ 12 et tu prendras du sang du taureau, et tu le mettras avec ton doigt sur les cornes de l’autel, et tu verseras tout le sang au pied de l’autel. ◊ 13 Et tu prendras toute la graisse qui couvre l’intérieur, et le réseau qui est sur le foie, et les deux rognons et la graisse qui est dessus, et tu les feras fumer sur l’autel ; ◊ 14 et tu brûleras au feu, hors du camp, la chair du taureau, et sa peau, et sa fiente : c’est un sacrifice pour le péché. ◊ 15 Puis tu prendras l’un des béliers, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier ; ◊ 16 et tu égorgeras le bélier, et tu prendras son sang, et tu en feras aspersion sur l’autel, tout autour. ◊ 17 Et tu couperas le bélier en morceaux ; et tu laveras son intérieur et ses jambes, et tu les mettras sur ses morceaux et sur sa tête ; ◊ 18 et tu feras fumer tout le bélier sur l’autel : c’est un holocauste à l’Éternel, une odeur agréable ; c’est un sacrifice par feu à l’Éternel.
◊ 19 Et tu prendras le second bélier, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier ; ◊ 20 et tu égorgeras le bélier, et tu prendras de son sang, et tu le mettras sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron, et sur le lobe de l’oreille droite de ses fils, et sur le pouce de leur main droite, et sur le gros orteil de leur pied droit ; et tu feras aspersion du sang sur l’autel, tout autour. ◊ 21 Et tu prendras du sang qui sera sur l’autel, et de l’huile de l’onction, et tu en feras aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, et sur ses fils et sur les vêtements de ses fils avec lui : et il sera saint, lui et ses vêtements, et ses fils et les vêtements de ses fils avec lui. ◊ 22 — Et tu prendras la graisse du bélier, et la queue, et la graisse qui couvre l’intérieur, et le réseau du foie, et les deux rognons et la graisse qui est dessus, et l’épaule droite (car c’est un bélier de consécration), ◊ 23 et un pain, et un gâteau de pain à l’huile, et une galette de la corbeille des pains sans levain qui sera devant l’Éternel ; ◊ 24 et tu mettras le tout sur les paumes des mains d’Aaron, et sur les paumes des mains de ses fils, et tu les tournoieras comme offrande tournoyée devant l’Éternel ; ◊ 25 et tu les prendras de leurs mains, et tu les feras fumer sur l’autel, sur l’holocauste, en odeur agréable devant l’Éternel : c’est un sacrifice par feu à l’Éternel. ◊ 26 Et tu prendras la poitrine du bélier de consécration qui est pour Aaron, et tu la tournoieras comme offrande tournoyée devant l’Éternel ; et ce sera ta part. ◊ 27 Et tu sanctifieras la poitrine tournoyée et l’épaule élevée, [ce] qui aura été tournoyé et [ce] qui aura été élevé du bélier de consécration, de celui qui est pour Aaron et de celui qui est pour ses fils. ◊ 28 Et cela sera pour Aaron et pour ses fils un statut perpétuel, de la part des fils d’Israël, car c’est une offrande élevée : et ce sera une offrande élevée de la part des fils d’Israël, de leurs sacrifices de prospérités, leur offrande élevée à l’Éternel. ◊ 29 Et les saints vêtements qui sont pour Aaron seront pour ses fils après lui, afin qu’ils soient oints et consacrés dans ces vêtements. ◊ 30 Celui d’entre ses fils qui sera sacrificateur à sa place, qui entrera dans la tente d’assignation pour faire le service dans le lieu saint, les revêtira pendant sept jours.
◊ 31 Et tu prendras le bélier de consécration, et tu feras cuire sa chair dans un lieu saint ; ◊ 32 et Aaron et ses fils mangeront, à l’entrée de la tente d’assignation, la chair du bélier, et le pain qui sera dans la corbeille : ◊ 33 ils mangeront ces choses par lesquelles la propitiation aura été faite, pour les consacrer et les sanctifier : mais nul étranger n’en mangera, car elles sont saintes. ◊ 34 Et s’il reste de la chair des consécrations, ou du pain, jusqu’au matin, tu brûleras ce reste au feu ; il ne sera pas mangé, car il est saint. ◊ 35 Tu feras ainsi pour Aaron et pour ses fils, selon tout ce que je t’ai commandé ; tu mettras sept jours à les consacrer.
◊ 36 Et tu offriras comme sacrifice pour le péché, chaque jour, un jeune taureau, pour [faire] propitiation, et tu purifieras l’autel en faisant propitiation pour lui ; et tu l’oindras pour le sanctifier. ◊ 37 Pendant sept jours, tu feras propitiation pour l’autel, et tu le sanctifieras, et l’autel sera une chose très sainte ; quiconque touchera l’autel sera saint.
◊ 38 Et voici ce que tu offriras sur l’autel : deux agneaux d’un an, chaque jour, continuellement ; ◊ 39 tu offriras l’un des agneaux le matin, et le second agneau tu l’offriras entre les deux soirs, ◊ 40 et un dixième de fleur de farine, pétrie avec un quart de hin d’huile broyée, et une libation d’un quart de hin de vin, pour un agneau. ◊ 41 Et tu offriras le second agneau entre les deux soirs ; tu l’offriras avec la même offrande de gâteau qu’au matin, et la même libation, en odeur agréable, un sacrifice par feu à l’Éternel. ◊ 42 Ce sera l’holocauste continuel en vos générations, à l’entrée de la tente d’assignation, devant l’Éternel, où je me rencontrerai avec vous pour y parler avec toi. ◊ 43 Et je me rencontrerai là avec les fils d’Israël, et la tente sera sanctifiée par ma gloire. ◊ 44 Et je sanctifierai la tente d’assignation et l’autel ; et je sanctifierai Aaron et ses fils, afin qu’ils exercent la sacrificature devant moi. ◊ 45 Et j’habiterai au milieu des fils d’Israël, et je leur serai Dieu ; ◊ 46 et ils sauront que moi, l’Éternel, je suis leur Dieu, qui les ai fait sortir du pays d’Égypte, pour habiter au milieu d’eux. Je suis l’Éternel, leur Dieu.
1 Corinthiens 15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Genèse 12 ◊ 1 Et l’Éternel avait dit à Abram : Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; ◊ 2 et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction ; ◊ 3 et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre. ◊ 4 Et Abram s’en alla, comme l’Éternel lui avait dit ; et Lot s’en alla avec lui. Et Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Charan. ◊ 5 Et Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, et tout leur bien qu’ils avaient amassé, et les âmes qu’ils avaient acquises à Charan, et ils sortirent pour aller au pays de Canaan ; et ils entrèrent au pays de Canaan. ◊ 6 Et Abram passa au travers du pays, jusqu’au lieu de Sichem, jusqu’au chêne de Moré. ◊ 7 Et le Cananéen était alors dans le pays. Et l’Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta semence. Et [Abram] bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. ◊ 8 Et il se transporta de là vers la montagne, à l’orient de Béthel, et tendit sa tente, [ayant] Béthel à l’occident et Aï à l’orient ; et il bâtit là un autel à l’Éternel et invoqua le nom de l’Éternel.
◊ 9 Et Abram partit, marchant et allant vers le midi. ◊ 10 Et il y eut une famine dans le pays ; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine pesait sur le pays. ◊ 11 Et il arriva, comme il était près d’entrer en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une femme belle de visage ; ◊ 12 et il arrivera que lorsque les Égyptiens te verront, ils diront : C’est sa femme ; et ils me tueront, et te laisseront vivre. ◊ 13 Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de toi.
◊ 14 Et il arriva que, lorsque Abram entra en Égypte, les Égyptiens virent sa femme, qu’elle était très belle. ◊ 15 Et les princes du Pharaon la virent, et la louèrent devant le Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison du Pharaon. ◊ 16 Et il traita bien Abram à cause d’elle ; et il eut du menu bétail et du gros bétail, et des ânes, et des serviteurs et des servantes, et des ânesses, et des chameaux. ◊ 17 Et l’Éternel frappa de grandes plaies le Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram. ◊ 18 Et le Pharaon appela Abram, et dit : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré qu’elle était ta femme ? ◊ 19 Pourquoi as-tu dit : Elle est ma sœur, de sorte que je l’ai prise pour ma femme ; et maintenant, voici ta femme : prends-la, et va-t’en. ◊ 20 Et le Pharaon donna ordre à ses gens à son sujet, et ils le renvoyèrent, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui.
Jean 16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Jean 13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Jean 14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Hébreux 4 ◊ 1 — Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; ◊ 2 car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. ◊ 3 Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. ◊ 4 Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; ◊ 5 et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » ◊ 6 Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, ◊ 7 encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » ◊ 8 Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. ◊ 9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ◊ 10 Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. ◊ 11 Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance. ◊ 12 Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. ◊ 13 Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.
◊ 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; ◊ 15 car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. ◊ 16 Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.
Jean 17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Hébreux 1 ◊ 1 Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, ◊ 2 à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes, ◊ 3 qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; ◊ 4 étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. ◊ 5 Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » ? ◊ 6 Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage ». ◊ 7 Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres une flamme de feu ». ◊ 8 Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; ◊ 9 tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». ◊ 10 Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : ◊ 11 eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, ◊ 12 et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point ». ◊ 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds » ? ◊ 14 Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?
Hébreux 2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
1 Corinthiens 12 ◊ 1 Or, pour ce qui est des [manifestations] spirituelles, frères, je ne veux pas que vous soyez ignorants. ◊ 2 Vous savez que, quand vous étiez [gens des] nations, [vous étiez] entraînés vers les idoles muettes, selon que vous étiez menés. ◊ 3 C’est pourquoi je vous fais savoir que nul homme parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème [à] Jésus » ; et que nul ne peut dire « Seigneur Jésus », si ce n’est par l’Esprit Saint.
◊ 4 Or il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit : ◊ 5 et il y a diversité de services, et le même Seigneur ; ◊ 6 et il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. ◊ 7 Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité. ◊ 8 Car à l’un est donnée, par l’Esprit, la parole de sagesse ; et à un autre la parole de connaissance, selon le même Esprit ; ◊ 9 et à un autre la foi, par le même Esprit ; et à un autre des dons de grâce de guérisons, par le même Esprit ; ◊ 10 et à un autre des opérations de miracles ; et à un autre la prophétie ; et à un autre des discernements d’esprits ; et à un autre [diverses] sortes de langues ; et à un autre l’interprétation des langues. ◊ 11 Mais le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît. ◊ 12 Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiqu’ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ. ◊ 13 Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour [l’unité d’]un seul Esprit. ◊ 14 Car aussi le corps n’est pas un seul membre, mais plusieurs. ◊ 15 Si le pied disait : Parce que je ne suis pas main, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela il n’est pas du corps ? ◊ 16 Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas œil, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela elle n’est pas du corps ? ◊ 17 Si le corps tout entier était œil, où serait l’ouïe ? Si tout était ouïe, où serait l’odorat ? ◊ 18 Mais maintenant, Dieu a placé les membres, — chacun d’eux, — dans le corps, comme il l’a voulu. ◊ 19 Or, si tous étaient un seul membre, où serait le corps ? ◊ 20 Mais maintenant les membres sont plusieurs, mais le corps, un. ◊ 21 L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ou bien encore la tête, aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous ; ◊ 22 — mais bien plutôt les membres du corps qui paraissent être les plus faibles, sont nécessaires ; ◊ 23 et les membres du corps que nous estimons être les moins honorables, nous les environnons d’un honneur plus grand ; et nos membres qui ne sont pas décents sont les plus parés, ◊ 24 tandis que nos membres décents n’en ont pas besoin. Mais Dieu a composé le corps en donnant un plus grand honneur à ce qui en manquait, ◊ 25 afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres. ◊ 26 Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui. ◊ 27 Or vous êtes le corps de Christ, et [ses] membres chacun en particulier. ◊ 28 Et Dieu a placé les uns dans l’assemblée : — d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des miracles, puis des dons de grâce de guérisons, des aides, des gouvernements, [diverses] sortes de langues. ◊ 29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous [font-ils] des miracles ? ◊ 30 Tous ont-ils des dons de grâce de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? ◊ 31 Or désirez avec ardeur des dons de grâce plus grands : et je vous montre encore un chemin bien plus excellent.
2 Pierre 2 ◊ 1 Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction ; ◊ 2 et plusieurs suivront leurs excès : et à cause d’eux la voie de la vérité sera blasphémée ; ◊ 3 et, par cupidité, ils feront trafic de vous avec des paroles artificieuses ; mais leur jugement, dès longtemps, ne demeure pas oisif, et leur destruction ne sommeille pas. ◊ 4 Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement ; ◊ 5 — et s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice, faisant venir [le] déluge sur un monde d’impies ; ◊ 6 — et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées par une totale subversion, les établissant pour être un exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété ; ◊ 7 et s’il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers, ◊ 8 (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques,) ◊ 9 — le Seigneur sait délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement, pour être punis, ◊ 10 mais spécialement ceux qui suivent la chair dans la convoitise de l’impureté et qui méprisent la domination. Gens audacieux, adonnés à leur sens, ils ne tremblent pas en injuriant les dignités, ◊ 11 tandis que les anges, plus grands en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le *Seigneur. ◊ 12 Mais ceux-ci, comme des bêtes sans raison, [purement] animales, nées pour être prises et détruites, parlant injurieusement dans les choses qu’ils ignorent, périront aussi dans leur propre corruption, ◊ 13 recevant la récompense de l’iniquité, estimant plaisir les voluptés d’un jour ; — des taches et des souillures, s’abandonnant aux délices de leurs propres tromperies tout en faisant des festins avec vous ; ◊ 14 ayant les yeux pleins d’adultère et ne cessant jamais de pécher ; amorçant les âmes mal affermies, ayant le cœur exercé à la cupidité, enfants de malédiction. ◊ 15 Ayant laissé le droit chemin, ils se sont égarés, ayant suivi le chemin de Balaam, [fils] de Bosor, qui aima le salaire d’iniquité ; ◊ 16 mais il fut repris de sa propre désobéissance : une bête de somme muette, parlant d’une voix d’homme, réprima la folie du prophète. ◊ 17 Ce sont des fontaines sans eau et des nuages poussés par la tempête, [des gens] à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours ; ◊ 18 car, en prononçant d’orgueilleux discours de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par leurs impudicités, ceux qui avaient depuis peu échappé à ceux qui vivent dans l’erreur ; ◊ 19 — leur promettant la liberté, eux qui sont esclaves de la corruption ; car on est esclave de celui par qui on est vaincu. ◊ 20 Car, si, après avoir échappé aux souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, étant de nouveau enlacés, ils sont vaincus par elles, leur dernière condition est pire que la première ; ◊ 21 car il leur eût mieux valu n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné ; ◊ 22 mais ce que dit le proverbe véritable leur est arrivé : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même, et la truie lavée, à se vautrer au bourbier.
Jérémie 30 ◊ 1 * La parole qui vint à Jérémie de par l’Éternel, disant : ◊ 2 Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, disant : Écris pour toi dans un livre toutes les paroles que je t’ai dites. ◊ 3 Car voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je rétablirai les captifs de mon peuple Israël et Juda, dit l’Éternel ; et je les ferai retourner au pays que j’ai donné à leurs pères, et ils le posséderont.
◊ 4 Et ce sont ici les paroles que l’Éternel a dites touchant Israël et touchant Juda ; ◊ 5 car ainsi dit l’Éternel : Nous entendons la voix de la frayeur ; il y a la peur, et point de paix. ◊ 6 Demandez, je vous prie, et voyez si un mâle enfante. Pourquoi vois-je tout homme tenant ses mains sur ses reins comme une femme qui enfante, et pourquoi tous les visages sont-ils devenus pâles ? ◊ 7 Hélas ! que cette journée est grande ! Il n’y en a point de semblable ; et c’est le temps de la détresse pour Jacob, mais il en sera sauvé. ◊ 8 Et il arrivera en ce jour-là, dit l’Éternel des armées, que je briserai son joug de dessus ton cou, et que je romprai tes liens, et les étrangers ne se serviront plus de lui ; ◊ 9 et ils serviront l’Éternel, leur Dieu, et David, leur roi, lequel je leur susciterai. ◊ 10 Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains point, dit l’Éternel, et ne t’effraye pas, Israël ! car voici, je te sauve d’un [pays] lointain, et ta semence, du pays de leur captivité, et Jacob reviendra, et sera tranquille et en repos, et il n’y aura personne qui l’effraye. ◊ 11 Car je suis avec toi, dit l’Éternel, pour te sauver ; car je détruirai entièrement toutes les nations où je t’ai dispersé ; mais quant à toi, je ne te détruirai pas entièrement, mais je te corrigerai avec mesure, et je ne te tiendrai point pour innocent.
◊ 12 Car ainsi dit l’Éternel : Ta blessure est incurable, ta plaie est difficile à guérir. ◊ 13 Nul ne défend ta cause pour bander [ta plaie] ; il n’y a point de remèdes, [point] de guérison pour toi. ◊ 14 Tous tes amants t’ont oubliée, ils ne te recherchent pas ; car je t’ai frappée d’une plaie d’ennemi, d’une correction d’homme cruel, à cause de la grandeur de ton iniquité : tes péchés se sont renforcés. ◊ 15 Pourquoi cries-tu à cause de ton brisement ? Ta douleur est incurable ; je t’ai fait ces choses à cause de la grandeur de ton iniquité, [parce que] tes péchés se sont renforcés.
◊ 16 C’est pourquoi tous ceux qui te dévorent seront dévorés, et tous tes ennemis, oui, tous, iront en captivité, et ceux qui te dépouillent seront dépouillés, et tous ceux qui te pillent je les livrerai au pillage. ◊ 17 Car je t’appliquerai un appareil et je te guérirai de tes plaies, dit l’Éternel ; car ils t’ont appelée la Chassée : c’est Sion, que personne ne recherche !
◊ 18 Ainsi dit l’Éternel : Voici, je rétablirai les captifs des tentes de Jacob, et j’aurai compassion de ses demeures ; et la ville sera bâtie sur le monceau de ses ruines, et le palais sera habité selon sa coutume. ◊ 19 Et il en sortira la louange et la voix de gens qui s’égaient ; et je les multiplierai, et ils ne seront pas diminués ; et je les glorifierai, et ils ne seront pas amoindris. ◊ 20 Et ses fils seront comme jadis, et son assemblée sera affermie devant moi, et je punirai tous ses oppresseurs. ◊ 21 Et son chef sera de lui, et son dominateur sortira du milieu de lui ; et je le ferai approcher, et il viendra à moi ; car qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? dit l’Éternel. ◊ 22 Et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu.
◊ 23 Voici, une tempête de l’Éternel, la fureur, est sortie ; une tempête continue fondra sur la tête des méchants. ◊ 24 L’ardeur de la colère de l’Éternel ne retournera pas, jusqu’à ce qu’il ait exécuté et accompli les pensées de son cœur. À la fin des jours vous le comprendrez.
Hébreux 9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Jude 1 ◊ 1 Jude, esclave de Jésus Christ et frère de Jacques, aux appelés, bien-aimés en Dieu le Père, et conservés en Jésus Christ : ◊ 2 Que la miséricorde, et la paix, et l’amour vous soient multipliés !
◊ 3 Bien-aimés, quand j’usais de toute diligence pour vous écrire de notre commun salut, je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints ; ◊ 4 car certains hommes se sont glissés [parmi les fidèles], inscrits jadis à l’avance pour ce jugement, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et seigneur, Jésus Christ.
◊ 5 Or je désire vous rappeler, à vous qui une fois saviez tout, que le Seigneur, ayant délivré le peuple du pays d’Égypte, a détruit ensuite ceux qui n’ont pas cru ; ◊ 6 — et qu’il a réservé dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur origine, mais qui ont abandonné leur propre demeure ; ◊ 7 comme Sodome et Gomorrhe, et les villes d’alentour, s’étant abandonnées à la fornication de la même manière que ceux-là, et étant allées après une autre chair, sont là comme exemple, subissant la peine d’un feu éternel. ◊ 8 De la même manière cependant, ces rêveurs aussi souillent la chair, et méprisent la domination, et injurient les dignités. ◊ 9 Mais Michel l’archange, quand, discutant avec le diable, il contestait touchant le corps de Moïse, n’osa pas proférer de jugement injurieux contre [lui] ; mais il dit : Que le *Seigneur te censure ! ◊ 10 Mais ceux-ci, ils injurient tout ce qu’ils ne connaissent pas, et se corrompent dans tout ce qu’ils comprennent naturellement comme des bêtes sans raison. ◊ 11 Malheur à eux, car ils ont marché dans le chemin de Caïn, et se sont abandonnés à l’erreur de Balaam pour une récompense, et ont péri dans la contradiction de Coré. ◊ 12 Ceux-ci, ils sont des taches dans vos agapes, faisant des festins avec vous sans crainte, se repaissant eux-mêmes : nuées sans eau, emportées par les vents ; arbres d’automne, sans fruit, deux fois morts, déracinés ; ◊ 13 vagues impétueuses de la mer, jetant l’écume de leurs infamies ; étoiles errantes, à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours. ◊ 14 Or Énoch aussi, le septième depuis Adam, a prophétisé de ceux-ci, en disant : Voici, le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades, ◊ 15 pour exécuter le jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies d’entre eux de toutes leurs œuvres d’impiété qu’ils ont impiement commises et de toutes les [paroles] dures que les pécheurs impies ont proférées contre lui. ◊ 16 Ceux-ci, ils sont des murmurateurs, se plaignant de leur sort, marchant selon leurs propres convoitises (tandis que leur bouche prononce d’orgueilleux discours), et admirant les hommes en vue de [leur propre] profit.
◊ 17 Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des paroles qui ont été dites auparavant par les apôtres de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 18 comment ils vous disaient que, à la fin du temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises d’impiétés ; ◊ 19 ceux-ci sont ceux qui se séparent [eux-mêmes], des hommes naturels, n’ayant pas l’Esprit. ◊ 20 Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, ◊ 21 conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle ; ◊ 22 et les uns qui contestent, reprenez-les ; ◊ 23 les autres sauvez-les avec crainte, les arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair.
◊ 24 Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie, ◊ 25 — au seul Dieu, notre Sauveur, par notre seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen.
Matthieu 8 ◊ 1 Et quand il fut descendu de la montagne, de grandes foules le suivirent. ◊ 2 Et voici, un lépreux s’approchant, se prosterna devant lui, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. ◊ 3 Et [Jésus], étendant la main, le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt il fut nettoyé de sa lèpre. ◊ 4 Et Jésus lui dit : Prends garde de ne le dire à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur et offre le don que Moïse a ordonné, pour qu’il leur serve de témoignage.
◊ 5 Et comme il entrait dans Capernaüm, un centurion vint à lui, le suppliant, ◊ 6 et disant : Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie, horriblement tourmenté. ◊ 7 Et Jésus lui dit : J’irai, moi, et je le guérirai. ◊ 8 Et le centurion répondit et dit : Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri ; ◊ 9 car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 10 Et Jésus, l’ayant entendu, s’en étonna, et dit à ceux qui [le] suivaient : En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 11 Et je vous dis que plusieurs viendront d’orient et d’occident, et s’assiéront avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; ◊ 12 mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 13 Et Jésus dit au centurion : Va, et qu’il te soit fait comme tu as cru ; et à cette heure-là son serviteur fut guéri.
◊ 14 Et Jésus, étant venu dans la maison de Pierre, vit la belle-mère de Pierre couchée là et ayant la fièvre ; ◊ 15 et il lui toucha la main, et la fièvre la quitta ; et elle se leva et le servit.
◊ 16 Et le soir étant venu, on lui apporta beaucoup de démoniaques ; et il chassa les esprits par [une] parole, et guérit tous ceux qui se portaient mal ; ◊ 17 en sorte que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : « Lui-même a pris nos langueurs, et a porté nos maladies ».
◊ 18 Or Jésus, voyant de grandes foules autour de lui, commanda de passer à l’autre rive. ◊ 19 Et un scribe s’approchant, lui dit : Maître, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 20 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 21 Et un autre de ses disciples lui dit : Seigneur, permets-moi de m’en aller premièrement et d’ensevelir mon père. ◊ 22 Mais Jésus lui dit : Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts.
◊ 23 Et quand il fut monté dans la nacelle, ses disciples le suivirent ; ◊ 24 et voici, une grande tourmente s’éleva sur la mer, en sorte que la nacelle était couverte par les vagues ; mais lui dormait. ◊ 25 Et les disciples s’approchèrent et le réveillèrent, disant : Seigneur, sauve-[nous] ! nous périssons. ◊ 26 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? Alors, s’étant levé, il reprit les vents et la mer, et il se fit un grand calme. ◊ 27 Et les gens s’en étonnèrent, disant : Quel est celui-ci, que les vents même et la mer lui obéissent !
◊ 28 Et quand il arriva à l’autre rive, dans le pays des Gergéséniens, deux démoniaques, sortant des sépulcres, vinrent à sa rencontre ; [et ils étaient] très violents, en sorte que personne ne pouvait passer par ce chemin-là. ◊ 29 Et voici, ils s’écrièrent, disant : Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici avant le temps pour nous tourmenter ? ◊ 30 Et il y avait, loin d’eux, un grand troupeau de pourceaux qui paissait. ◊ 31 Et les démons le priaient, disant : Si tu nous chasses, permets-nous de nous en aller dans le troupeau des pourceaux. ◊ 32 Et il leur dit : Allez. Et eux, sortant, s’en allèrent dans le troupeau des pourceaux ; et voici, tout le troupeau des pourceaux se rua du haut de la côte dans la mer ; et ils moururent dans les eaux. ◊ 33 Et ceux qui les paissaient s’enfuirent ; et, s’en étant allés dans la ville, ils racontèrent tout, et ce qui était arrivé aux démoniaques. ◊ 34 Et voici, toute la ville sortit au-devant de Jésus ; et l’ayant vu, ils le prièrent de se retirer de leur territoire.
Exode 32 ◊ 1 * Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s’assembla auprès d’Aaron, et ils lui dirent : Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 2 Et Aaron leur dit : Brisez les pendants d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. ◊ 3 Et tout le peuple arracha les pendants d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron ; ◊ 4 et il les prit de leurs mains, et il forma l’or avec un ciseau, et il en fit un veau de fonte. Et ils dirent : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 5 Et Aaron vit [le veau], et bâtit un autel devant lui ; et Aaron cria, et dit : Demain, une fête à l’Éternel ! ◊ 6 Et le lendemain, ils se levèrent de bonne heure, et offrirent des holocaustes, et amenèrent des sacrifices de prospérités. Et le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir.
◊ 7 Et l’Éternel dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait monter du pays d’Égypte, s’est corrompu ; ◊ 8 ils se sont vite détournés du chemin que je leur avais commandé ; ils se sont fait un veau de fonte, et se sont prosternés devant lui, et lui ont sacrifié, et ont dit : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Moïse : J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple de cou roide. ◊ 10 Et maintenant laisse-moi faire, afin que ma colère s’embrase contre eux, et que je les consume ; et je ferai de toi une grande nation.
◊ 11 Et Moïse implora l’Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel, ta colère s’embraserait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte, avec grande puissance et à main forte ? ◊ 12 Pourquoi les Égyptiens parleraient-ils, disant : C’est pour leur mal qu’il les a fait sortir, pour les tuer dans les montagnes, et pour les consumer de dessus la face de la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal [que tu veux faire] à ton peuple. ◊ 13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, et auxquels tu as dit : Je multiplierai votre semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à votre semence tout ce pays dont j’ai parlé, et ils l’hériteront pour toujours. ◊ 14 Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait dit qu’il ferait à son peuple.
◊ 15 Et Moïse se tourna, et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main : les tables étaient écrites de leurs deux côtés ; elles étaient écrites deçà et delà. ◊ 16 Et les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. ◊ 17 — Et Josué entendit la voix du peuple qui jetait des cris, et il dit à Moïse : Il y a un bruit de guerre au camp ! ◊ 18 Et [Moïse] dit : Ce n’est pas un bruit de cris de victoire, ni un bruit de cris de défaite ; j’entends une voix de gens qui chantent en s’entre-répondant. ◊ 19 — Et il arriva que, lorsque [Moïse] s’approcha du camp, il vit le veau et les danses ; et la colère de Moïse s’embrasa, et il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. ◊ 20 Et il prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu, et le moulut jusqu’à ce qu’il fut en poudre ; puis il le répandit sur la surface de l’eau, et en fit boire aux fils d’Israël.
◊ 21 Et Moïse dit à Aaron : Que t’a fait ce peuple, pour que tu aies fait venir sur lui un si grand péché ? ◊ 22 Et Aaron dit : Que la colère de mon seigneur ne s’embrase point ; tu connais le peuple, qu’il est [plongé] dans le mal. ◊ 23 Or ils m’ont dit : Fais-nous un dieu qui marche devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 24 Et je leur ai dit : Qui a de l’or ? Ils l’ont arraché, et me l’ont donné ; et je l’ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau. ◊ 25 Et Moïse vit que le peuple était dans le désordre ; car Aaron l’avait livré au désordre, pour leur honte parmi leurs adversaires. ◊ 26 Et Moïse se tint à la porte du camp, et dit : À moi, quiconque est pour l’Éternel ! Et tous les fils de Lévi se rassemblèrent vers lui. ◊ 27 Et il leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun mette son épée sur sa cuisse ; passez et revenez d’une porte à l’autre dans le camp, et que chacun de vous tue son frère, et chacun son compagnon, et chacun son intime ami. ◊ 28 Et les fils de Lévi firent selon la parole de Moïse ; et il tomba d’entre le peuple, ce jour-là, environ trois mille hommes. ◊ 29 Et Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, chacun dans son fils et dans son frère, afin de faire venir aujourd’hui sur vous [une] bénédiction.
◊ 30 Et il arriva, le lendemain, que Moïse dit au peuple : Vous avez commis un grand péché, et maintenant je monterai vers l’Éternel : peut-être ferai-je propitiation pour votre péché. ◊ 31 Et Moïse retourna vers l’Éternel, et dit : Hélas ! ce peuple a commis un grand péché, et ils se sont fait un dieu d’or. ◊ 32 Et maintenant, si tu pardonnes leur péché… ; sinon, efface-moi, je te prie, de ton livre que tu as écrit. ◊ 33 Et l’Éternel dit à Moïse : Celui qui aura péché contre moi, je l’effacerai de mon livre. ◊ 34 Et maintenant, va, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon Ange ira devant toi : et le jour où je visiterai, je visiterai sur eux leur péché. ◊ 35 Et l’Éternel frappa le peuple, parce qu’ils avaient fait le veau qu’Aaron avait fait.
Hébreux 11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
Galates 3 ◊ 1 Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié [au milieu de vous] ? ◊ 2 Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 3 Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? ◊ 4 Avez-vous tant souffert en vain, si toutefois c’est en vain ? ◊ 5 Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, [le fait-il] sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 6 comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice. ◊ 7 Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. ◊ 8 Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». ◊ 9 De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham. ◊ 10 Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». ◊ 11 Or que par [la] loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». ◊ 12 Mais la loi n’est pas sur le principe de [la] foi, mais : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles ». ◊ 13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), ◊ 14 afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit promis.
◊ 15 Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute. ◊ 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : « et aux semences », comme [parlant] de plusieurs ; mais comme [parlant] d’un seul : — « et à ta semence », qui est Christ. ◊ 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
◊ 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse.
◊ 19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. ◊ 20 Or un médiateur n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.
◊ 21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. ◊ 22 Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. ◊ 23 Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; ◊ 24 de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; ◊ 25 mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, ◊ 26 car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. ◊ 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : ◊ 28 il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. ◊ 29 Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.
Apocalypse 19 ◊ 1 Après ces choses, j’ouïs comme une grande voix d’une foule nombreuse dans le ciel, disant : Alléluia ! Le salut et la gloire et la puissance de notre Dieu ! ◊ 2 car ses jugements sont véritables et justes ; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par sa fornication, et il a vengé le sang de ses esclaves, [le réclamant] de sa main. ◊ 3 Et ils dirent une seconde fois : Alléluia ! Et sa fumée monte aux siècles des siècles. ◊ 4 Et les vingt-quatre anciens et les quatre animaux tombèrent [sur leurs faces] et rendirent hommage à Dieu qui était assis sur le trône, disant : Amen ! Alléluia ! ◊ 5 Et une voix sortit du trône, disant : Louez notre Dieu, vous tous ses esclaves et vous qui le craignez, petits et grands.
◊ 6 Et j’ouïs comme une voix d’une foule nombreuse, et comme une voix de grandes eaux, et comme une voix de forts tonnerres, disant : Alléluia ! car le *Seigneur, notre Dieu, le Tout-puissant, est entré dans son règne. ◊ 7 Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues ; et sa femme s’est préparée ; ◊ 8 et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant [et] pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints. ◊ 9 Et il me dit : Écris : Bienheureux ceux qui sont conviés au banquet des noces de l’Agneau. Et il me dit : Ce sont ici les véritables paroles de Dieu. ◊ 10 — Et je tombai devant ses pieds pour lui rendre hommage. Et il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères qui ont le témoignage de Jésus : rends hommage à Dieu, car l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus.
◊ 11 Et je vis le ciel ouvert : et voici un cheval blanc, et celui qui est assis dessus [appelé] fidèle et véritable ; et il juge et combat en justice. ◊ 12 Et ses yeux sont une flamme de feu ; et sur sa tête il y a plusieurs diadèmes ; et il porte un nom écrit que nul ne connaît que lui seul ; ◊ 13 et il est vêtu d’un vêtement teint dans le sang ; et son nom s’appelle : « La Parole de Dieu » ; ◊ 14 et les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur ; ◊ 15 et une épée aiguë à deux tranchants sort de sa bouche, afin qu’il en frappe les nations ; et lui les paîtra avec une verge de fer, et lui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu le Tout-puissant ; ◊ 16 et il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : « Roi des rois, et Seigneur des seigneurs ».
◊ 17 Et je vis un ange se tenant dans le soleil ; et il cria à haute voix, disant à tous les oiseaux qui volent par le milieu du ciel : Venez, assemblez-vous au grand souper de Dieu ; ◊ 18 afin que vous mangiez la chair des rois, et la chair des chiliarques, et la chair des puissants, et la chair des chevaux et de ceux qui sont assis dessus, et la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.
◊ 19 Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour livrer combat à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. ◊ 20 Et la bête fut prise, et le faux prophète qui était avec elle, qui avait fait devant elle les miracles par lesquels il avait séduit ceux qui recevaient la marque de la bête, et ceux qui rendaient hommage à son image. Ils furent tous deux jetés vifs dans l’étang de feu embrasé par le soufre ; ◊ 21 et le reste fut tué par l’épée de celui qui était assis sur le cheval, laquelle sortait de sa bouche, et tous les oiseaux furent rassasiés de leur chair.
1 Pierre 3 ◊ 1 Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans [la] parole, par la conduite de leurs femmes, ◊ 2 ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, ◊ 3 — vous, dont la parure ne doit pas être [une parure] extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être paré d’or et habillé de [beaux] vêtements, ◊ 4 mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; ◊ 5 car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, ◊ 6 comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur, de laquelle vous êtes devenues les enfants, en faisant le bien et en ne craignant aucune frayeur.
◊ 7 Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, [c’est-à-dire] féminin, leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues.
◊ 8 Enfin, soyez tous d’un même sentiment, sympathisants, fraternels, compatissants, humbles, ◊ 9 ne rendant pas mal pour mal, ou outrage pour outrage, mais au contraire bénissant, parce que vous avez été appelés à ceci, c’est que vous héritiez de la bénédiction ; ◊ 10 « car celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue de mal, et ses lèvres de proférer la fraude ; ◊ 11 qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ; ◊ 12 car les yeux du *Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont [tournées] vers leurs supplications ; mais la face du *Seigneur est contre ceux qui font le mal ». ◊ 13 Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de celui qui est bon ? ◊ 14 Mais, si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; « et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés, ◊ 15 mais sanctifiez le *Seigneur le Christ dans vos cœurs » ; et soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, ◊ 16 ayant une bonne conscience, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ceux qui calomnient votre bonne conduite en Christ, soient confus. ◊ 17 Car il vaut mieux, si la volonté de Dieu le voulait, souffrir en faisant le bien, qu’en faisant le mal ; ◊ 18 car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit, ◊ 19 par lequel aussi étant allé, il a prêché aux esprits [qui sont] en prison, ◊ 20 qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; ◊ 21 or cet antitype vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus Christ, ◊ 22 qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, et autorités, et puissances lui étant soumis.
Romains 15 ◊ 1 Or nous devons, nous les forts, porter les infirmités des faibles, et non pas nous plaire à nous-mêmes. ◊ 2 Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour l’édification. ◊ 3 Car aussi le Christ n’a point cherché à plaire à lui-même, mais selon qu’il est écrit : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi ». ◊ 4 Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation des écritures, nous ayons espérance. ◊ 5 Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir entre vous un même sentiment selon le christ Jésus, ◊ 6 afin que, d’un commun accord, d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 7 C’est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a reçus, à la gloire de Dieu.
◊ 8 Car je dis que Jésus Christ a été serviteur de [la] circoncision, pour la vérité de Dieu, pour la confirmation des promesses [faites] aux pères, ◊ 9 et pour que les nations glorifiassent Dieu pour [la] miséricorde, selon qu’il est écrit : « C’est pourquoi je te célébrerai parmi les nations, et je psalmodierai à ton nom ». ◊ 10 Et encore, il dit : « Nations, réjouissez-vous avec son peuple ». ◊ 11 Et encore : « Louez le *Seigneur, vous toutes les nations, et que tous les peuples le célèbrent ». ◊ 12 Et encore Ésaïe dit : « Il y aura la racine de Jessé, et il y en aura un qui s’élèvera pour gouverner les nations ; c’est en lui que les nations espéreront ». ◊ 13 Or que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint.
◊ 14 Or je suis persuadé, mes frères, moi-même aussi, à votre égard, que vous-mêmes aussi vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de vous exhorter l’un l’autre. ◊ 15 Mais je vous ai écrit en quelque sorte plus hardiment, frères, comme réveillant vos souvenirs, à cause de la grâce qui m’a été donnée par Dieu, ◊ 16 pour que je sois ministre du christ Jésus envers les nations, exerçant la sacrificature dans l’évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifiée par l’Esprit Saint. ◊ 17 J’ai donc de quoi me glorifier dans le christ Jésus, dans les choses qui concernent Dieu. ◊ 18 Car je n’oserai rien dire que Christ n’ait accompli par moi pour l’obéissance des nations, par parole et par œuvre, ◊ 19 par la puissance de miracles et de prodiges, par la puissance de l’Esprit [de Dieu] ; de sorte que, depuis Jérusalem, et tout alentour, jusqu’en Illyrie, j’ai pleinement annoncé l’évangile du Christ ; ◊ 20 mais ainsi m’attachant à évangéliser, non pas là où Christ avait été prêché, (afin que je n’édifiasse pas sur le fondement d’autrui) ◊ 21 mais selon qu’il est écrit : « Ceux à qui il n’a pas été annoncé, verront, et ceux qui n’ont pas entendu, comprendront ». ◊ 22 C’est pourquoi aussi j’ai été souvent empêché d’aller vers vous ; ◊ 23 mais maintenant, n’ayant plus de sujet [de m’arrêter] dans ces pays-ci, et ayant depuis plusieurs années un grand désir d’aller vers vous, ◊ 24 pour le cas où je me rendrais en Espagne… ; car j’espère que je vous verrai à mon passage, et que vous me ferez la conduite de ce côté-là, quand j’aurai d’abord un peu joui de vous ; ◊ 25 mais à présent je vais à Jérusalem, étant occupé au service des saints ; ◊ 26 car la Macédoine et l’Achaïe ont trouvé bon de subvenir, par une contribution, aux besoins des pauvres d’entre les saints qui sont à Jérusalem ; ◊ 27 car elles l’ont pris à cœur, et elles sont leurs débiteurs ; car si les nations ont participé à leurs [biens] spirituels, elles sont aussi sous l’obligation de les servir dans les choses charnelles. ◊ 28 Après donc que j’aurai achevé cette [œuvre] et que je leur aurai scellé ce fruit, j’irai en Espagne en passant par [chez] vous. ◊ 29 Et je sais qu’en allant auprès de vous, j’irai dans la plénitude de la bénédiction de Christ. ◊ 30 Mais je vous exhorte, frères, par notre seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi dans vos prières à Dieu pour moi, ◊ 31 afin que je sois délivré des incrédules qui sont en Judée, et que mon service que j’ai [à accomplir] à Jérusalem soit agréable aux saints, ◊ 32 afin que j’aille vers vous avec joie par la volonté de Dieu, et que je me récrée avec vous. ◊ 33 Or, que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen.
1 Pierre 2 ◊ 1 Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances, ◊ 2 désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, ◊ 3 si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ; ◊ 4 duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, ◊ 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. ◊ 6 Parce qu’on trouve dans l’écriture : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus ». ◊ 7 C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin », ◊ 8 « et une pierre d’achoppement et un rocher de chute », lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. ◊ 9 Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; ◊ 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
◊ 11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ◊ 12 ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
◊ 13 Soyez donc soumis à tout ordre humain pour l’amour du Seigneur, soit au roi comme étant au-dessus de tous, ◊ 14 soit aux gouverneurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; ◊ 15 car c’est ici la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens, ◊ 16 comme libres, et non comme ayant la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. ◊ 17 Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
◊ 18 Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont fâcheux ; ◊ 19 car c’est une chose digne de louange, si quelqu’un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement. ◊ 20 Car quelle gloire y a-t-il, si, souffletés pour avoir mal fait, vous l’endurez ? mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, ◊ 21 car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, ◊ 22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » ; ◊ 23 qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; ◊ 24 qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ; « par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » ; ◊ 25 car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.
Galates 4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
1 Pierre 1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Romains 12 ◊ 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent. ◊ 2 Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre] entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. ◊ 3 Car, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée [de lui-même], au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. ◊ 4 Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ◊ 5 ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l’un de l’autre. ◊ 6 Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, [prophétisons] selon la proportion de la foi ; ◊ 7 soit le service, [soyons occupés] du service ; soit celui qui enseigne, [qu’il s’applique] à l’enseignement ; ◊ 8 soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; — celui qui distribue, [qu’il le fasse] en simplicité ; celui qui est à la tête, [qu’il conduise] soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, [qu’il le fasse] joyeusement.
◊ 9 Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; ◊ 10 quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; ◊ 11 quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur ; ◊ 12 vous réjouissant dans l’espérance ; patients dans la tribulation ; persévérants dans la prière ; ◊ 13 subvenant aux nécessités des saints ; vous appliquant à l’hospitalité. ◊ 14 Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. ◊ 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent ; ◊ 16 ayant, les uns envers les autres, un même sentiment ; ne pensant pas aux choses élevées, mais vous associant aux humbles. Ne soyez pas sages à vos propres yeux ;… ◊ 17 ne rendant à personne mal pour mal ; vous proposant ce qui est honnête devant tous les hommes ; ◊ 18 s’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes ; ◊ 19 ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère, car il est écrit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur ». ◊ 20 « Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête ». ◊ 21 Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
Jean 20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
Luc 19 ◊ 1 Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. ◊ 2 Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; ◊ 3 et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. ◊ 4 Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. ◊ 5 Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. ◊ 6 Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. ◊ 7 Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. ◊ 8 Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. ◊ 9 Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; ◊ 10 car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
◊ 11 Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et [leur] dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. ◊ 12 Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. ◊ 13 Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne. ◊ 14 Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. ◊ 15 Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. ◊ 16 Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. ◊ 17 Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. ◊ 18 Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. ◊ 19 Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes. ◊ 20 Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; ◊ 21 car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. ◊ 22 Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; ◊ 23 et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? ◊ 24 Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. ◊ 25 — Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. ◊ 26 — Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 27 Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi.
◊ 28 Et ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem.
◊ 29 Et il arriva, comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, disant : ◊ 30 Allez au village qui est vis-à-vis ; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’assit ; détachez-le, et amenez-le. ◊ 31 Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : Le Seigneur en a besoin. ◊ 32 Et ceux qui étaient envoyés, s’en allant, trouvèrent [tout] comme il le leur avait dit. ◊ 33 Et comme ils détachaient l’ânon, les maîtres de celui-ci leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ? ◊ 34 Et ils dirent : Parce que le Seigneur en a besoin. ◊ 35 Et ils l’amenèrent à Jésus ; et ayant jeté leurs vêtements sur l’ânon, ils mirent Jésus dessus. ◊ 36 Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin. ◊ 37 Et comme il approchait déjà, à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, ◊ 38 disant : Béni soit le roi qui vient au nom du *Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ◊ 39 Et quelques-uns des pharisiens lui dirent du milieu de la foule : Maître, reprends tes disciples. ◊ 40 Et répondant, il leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. ◊ 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant : ◊ 42 Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. ◊ 43 Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées, et t’environneront, et te serreront de tous côtés, ◊ 44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as point connu le temps de ta visitation.
◊ 45 Et il entra au temple, et se mit à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient, ◊ 46 leur disant : Il est écrit : « Ma maison est une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 47 Et il enseignait tous les jours dans le temple ; et les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, tâchaient de le faire mourir. ◊ 48 Et ils ne trouvaient rien qu’ils pussent faire ; car tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.
Genèse 22 ◊ 1 * Et il arriva, après ces choses, que Dieu éprouva Abraham, et lui dit : Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 2 Et [Dieu] dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai. ◊ 3 Et Abraham se leva de bon matin et bâta son âne et prit avec lui deux de ses jeunes hommes, et Isaac, son fils ; et il fendit le bois pour l’holocauste, et se leva, et s’en alla vers le lieu que Dieu lui avait dit.
◊ 4 Le troisième jour, Abraham leva ses yeux, et vit le lieu de loin. ◊ 5 Et Abraham dit à ses jeunes hommes : Restez ici, vous, avec l’âne ; et moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous. ◊ 6 Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils ; et il prit dans sa main le feu et le couteau ; et ils allaient les deux ensemble. ◊ 7 Et Isaac parla à Abraham, son père, et dit : Mon père ! Et il dit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? ◊ 8 Et Abraham dit : Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste. Et ils allaient les deux ensemble. ◊ 9 Et ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Et Abraham bâtit là l’autel, et arrangea le bois, et lia Isaac, son fils, et le mit sur l’autel, sur le bois. ◊ 10 Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils. ◊ 11 Mais l’Ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 12 Et il dit : N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. ◊ 13 Et Abraham leva ses yeux, et vit, et voici, il y avait derrière [lui] un bélier retenu à un buisson par les cornes ; et Abraham alla et prit le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. ◊ 14 Et Abraham appela le nom de ce lieu-là : Jéhovah-Jiré, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu.
◊ 15 Et l’Ange de l’Éternel cria des cieux à Abraham, une seconde fois, ◊ 16 et dit : J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel : Parce que tu as fait cette chose-là, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, ◊ 17 certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta semence possédera la porte de ses ennemis. ◊ 18 Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, parce que tu as écouté ma voix.
◊ 19 Et Abraham retourna vers ses jeunes hommes ; et ils se levèrent, et s’en allèrent ensemble à Beër-Shéba ; et Abraham habita à Beër-Shéba.
◊ 20 * Et il arriva, après ces choses, qu’on rapporta à Abraham en disant : Voici, Milca, elle aussi, a enfanté des enfants à Nakhor, ton frère : ◊ 21 Uts, son premier-né ; et Buz, son frère ; et Kemuel, père d’Aram ; ◊ 22 et Késed, et Hazo, et Pildash, et Jidlaph, et Bethuel. ◊ 23 Or Bethuel engendra Rebecca. Milca enfanta ces huit à Nakhor, frère d’Abraham. ◊ 24 Et sa concubine, nommée Reüma, elle aussi enfanta Tébakh, et Gakham, et Thakhash, et Maaca.
Apocalypse 12 ◊ 1 Et un grand signe apparut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. ◊ 2 Et étant enceinte, elle crie étant en mal d’enfant et en grand tourment pour enfanter.
◊ 3 Et il apparut un autre signe dans le ciel : et voici, un grand dragon roux, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes ; ◊ 4 et sa queue entraîne le tiers des étoiles du ciel, et elle les jeta sur la terre. Et le dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin que, lorsqu’elle aurait enfanté, il dévorât son enfant. ◊ 5 Et elle enfanta un fils mâle qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer ; et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. ◊ 6 Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle a un lieu préparé par Dieu, afin qu’on la nourrisse là mille deux cent soixante jours.
◊ 7 Et il y eut un combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon. ◊ 8 Et le dragon combattait, et ses anges ; et il ne fut pas le plus fort, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. ◊ 9 Et le grand dragon fut précipité, le serpent ancien, celui qui est appelé diable et Satan, celui qui séduit la terre habitée tout entière, — il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. ◊ 10 Et j’ouïs une grande voix dans le ciel, disant : Maintenant est venu le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et le pouvoir de son Christ, car l’accusateur de nos frères, qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit, a été précipité ; ◊ 11 et eux l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage ; et ils n’ont pas aimé leur vie, [même] jusqu’à la mort. ◊ 12 C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux et vous qui y habitez. Malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu vers vous, étant en grande fureur, sachant qu’il a peu de temps.
◊ 13 Et quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il persécuta la femme qui avait enfanté le [fils] mâle. ◊ 14 Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envolât dans le désert, en son lieu, où elle est nourrie un temps, et des temps, et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent. ◊ 15 Et le serpent lança de sa bouche de l’eau, comme un fleuve, après la femme, afin de la faire emporter par le fleuve ; ◊ 16 et la terre vint en aide à la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. ◊ 17 Et le dragon fut irrité contre la femme, et s’en alla faire la guerre contre le résidu de la semence de la femme, ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.
◊ 18 Et je me tins sur le sable de la mer ;
Jacques 4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Apocalypse 16 ◊ 1 Et j’ouïs une grande voix venant du temple, disant aux sept anges : Allez, et versez sur la terre les sept coupes du courroux de Dieu.
◊ 2 Et le premier s’en alla et versa sa coupe sur la terre ; et un ulcère mauvais et malin vint sur les hommes qui avaient la marque de la bête et sur ceux qui rendaient hommage à son image.
◊ 3 Et le second versa sa coupe sur la mer ; et elle devint du sang, comme d’un corps mort ; et tout ce qui avait vie dans la mer mourut.
◊ 4 Et le troisième versa sa coupe sur les fleuves, et sur les fontaines des eaux ; et ils devinrent du sang. ◊ 5 Et j’entendis l’ange des eaux, disant : Tu es juste, toi qui es et qui étais, le Saint, parce que tu as ainsi jugé ; ◊ 6 car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire ; ils en sont dignes. ◊ 7 Et j’entendis l’autel, disant : Oui, *Seigneur, Dieu, Tout-puissant, véritables et justes sont tes jugements !
◊ 8 Et le quatrième versa sa coupe sur le soleil ; et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu : ◊ 9 et les hommes furent brûlés par une grande chaleur ; et ils blasphémèrent le nom de Dieu qui a pouvoir sur ces plaies, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire.
◊ 10 Et le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête ; et son royaume devint ténébreux ; et de douleur, ils se mordaient la langue : ◊ 11 et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ne se repentirent pas de leurs œuvres.
◊ 12 Et le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve Euphrate ; et son eau tarit, afin que la voie des rois qui viennent de l’orient fût préparée.
◊ 13 Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits immondes, comme des grenouilles ; ◊ 14 car ce sont des esprits de démons faisant des miracles, qui s’en vont vers les rois de la terre habitée tout entière, pour les assembler pour le combat de ce grand jour de Dieu le Tout-puissant. ◊ 15 (Voici, je viens comme un voleur. Bienheureux celui qui veille et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte.) ◊ 16 Et ils les assemblèrent au lieu appelé en hébreu : Armagédon.
◊ 17 Et le septième versa sa coupe dans l’air ; et il sortit du temple du ciel une grande voix procédant du trône, disant : C’est fait ! ◊ 18 Et il y eut des éclairs, et des voix, et des tonnerres ; et il y eut un grand tremblement de terre, un tremblement de terre tel, si grand, qu’il n’y en a jamais eu de semblable depuis que les hommes sont sur la terre. ◊ 19 Et la grande ville fut divisée en trois parties ; et les villes des nations tombèrent ; et la grande Babylone vint en mémoire devant Dieu, pour lui donner la coupe du vin de la fureur de sa colère. ◊ 20 Et toute île s’enfuit, et les montagnes ne furent pas trouvées ; ◊ 21 et une grande grêle, du poids d’un talent, descend du ciel sur les hommes ; et les hommes blasphémèrent Dieu à cause de la plaie de la grêle ; car la plaie en est fort grande.
1 Timothée 3 ◊ 1 Cette parole est certaine, que si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne : ◊ 2 il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, sage, honorable, hospitalier, propre à enseigner, ◊ 3 non adonné au vin, non batteur, mais doux, non querelleur, n’aimant pas l’argent, ◊ 4 conduisant bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute gravité. ◊ 5 (Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ?) ◊ 6 Qu’il ne soit pas nouvellement converti, de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable. ◊ 7 Or il faut aussi qu’il ait un bon témoignage de ceux de dehors, afin qu’il ne tombe pas dans l’opprobre et dans le piège du diable.
◊ 8 De même, [il faut] que les serviteurs soient graves, non doubles en paroles, non adonnés à beaucoup de vin, non avides d’un gain honteux, ◊ 9 gardant le mystère de la foi dans une conscience pure ; ◊ 10 et que ceux-ci aussi soient premièrement mis à l’épreuve ; ensuite, qu’ils servent, étant trouvés irréprochables. ◊ 11 De même, que les femmes soient graves, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. ◊ 12 Que les serviteurs soient maris d’une seule femme, conduisant bien leurs enfants et leurs propres maisons ; ◊ 13 car ceux qui ont bien servi acquièrent un bon degré pour eux et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le christ Jésus.
◊ 14 Je t’écris ces choses, espérant me rendre bientôt auprès de toi ; ◊ 15 mais, si je tarde, — afin que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité. ◊ 16 Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : — Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire.
Matthieu 26 ◊ 1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples : ◊ 2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
◊ 3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, ◊ 4 et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ; ◊ 5 mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
◊ 6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, ◊ 7 une femme, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. ◊ 8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? ◊ 9 Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. ◊ 10 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; ◊ 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. ◊ 13 En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 14 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, ◊ 15 et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. ◊ 16 Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
◊ 17 Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut] pour manger la pâque ? ◊ 18 Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. ◊ 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 20 Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. ◊ 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d’eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? ◊ 23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera. ◊ 24 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né. ◊ 25 Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l’as dit.
◊ 26 Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. ◊ 27 Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous. ◊ 28 Car ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés. ◊ 29 Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ◊ 30 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 31 Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; ◊ 32 mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 33 Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. ◊ 34 Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. ◊ 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
◊ 36 Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. ◊ 37 Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. ◊ 38 Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. ◊ 39 Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. ◊ 40 Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ◊ 41 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 42 Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. ◊ 43 Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. ◊ 44 Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. ◊ 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. ◊ 48 Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. ◊ 49 Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s’étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui. ◊ 51 Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l’esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l’oreille. ◊ 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée. ◊ 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ? ◊ 54 Comment donc seraient accomplies les écritures, [qui disent] qu’il faut qu’il en arrive ainsi ?
◊ 55 En cette heure-là Jésus dit aux foules : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi. ◊ 56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s’enfuirent.
◊ 57 Et ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés. ◊ 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s’assit avec les huissiers pour voir la fin.
◊ 59 Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; ◊ 60 et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, ◊ 61 et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. ◊ 62 Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 63 Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. ◊ 64 Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. ◊ 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : ◊ 66 que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. ◊ 67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, ◊ 68 disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?
◊ 69 Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. ◊ 70 Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. ◊ 71 Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. ◊ 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! ◊ 73 Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. ◊ 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. ◊ 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
Apocalypse 17 ◊ 1 Et l’un des sept anges qui avaient les sept coupes, vint et me parla, disant : Viens ici ; je te montrerai la sentence de la grande prostituée qui est assise sur plusieurs eaux, ◊ 2 avec laquelle les rois de la terre ont commis fornication ; et ceux qui habitent sur la terre ont été enivrés du vin de sa fornication. ◊ 3 Et il m’emporta en esprit dans un désert : et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. ◊ 4 Et la femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles, ayant dans sa main une coupe d’or pleine d’abominations, et les impuretés de sa fornication ; ◊ 5 et [il y avait] sur son front un nom écrit : Mystère, Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. ◊ 6 Et je vis la femme enivrée du sang des saints, et du sang des témoins de Jésus ; et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. ◊ 7 Et l’ange me dit : Pourquoi es-tu étonné ? Je te dirai, moi, le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes.
◊ 8 La bête que tu as vue était, et n’est pas, et va monter de l’abîme et aller à la perdition ; et ceux qui habitent sur la terre, dont les noms ne sont pas écrits dès la fondation du monde au livre de vie, s’étonneront, en voyant la bête, — qu’elle était, et qu’elle n’est pas, et qu’elle sera présente.
◊ 9 Ici est l’entendement, qui a de la sagesse : Les sept têtes sont sept montagnes où la femme est assise ; ◊ 10 ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés ; l’un est ; l’autre n’est pas encore venu, et, quand il sera venu, il faut qu’il demeure un peu de temps. ◊ 11 Et la bête qui était et qui n’est pas, est, elle aussi, un huitième, et elle est d’entre les sept, et elle s’en va à la perdition.
◊ 12 Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais reçoivent pouvoir comme rois, une heure, avec la bête. ◊ 13 Ceux-ci ont une seule et même pensée, et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête. ◊ 14 Ceux-ci combattront contre l’Agneau ; et l’Agneau les vaincra, car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui sont avec lui, appelés, et élus, et fidèles.
◊ 15 Et il me dit : Les eaux que tu as vues, où la prostituée est assise, sont des peuples et des foules et des nations et des langues. ◊ 16 Et les dix cornes que tu as vues et la bête, — celles-ci haïront la prostituée et la rendront déserte et nue, et mangeront sa chair et la brûleront au feu ; ◊ 17 car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter sa pensée, et d’exécuter une seule et même pensée, et de donner leur royaume à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.
◊ 18 Et la femme que tu as vue est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.
Colossiens 1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Colossiens 3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Éphésiens 2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Éphésiens 1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Éphésiens 4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Apocalypse 20 ◊ 1 Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. ◊ 2 Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; ◊ 3 et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.
◊ 4 Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : ◊ 5 le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. ◊ 6 Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans.
◊ 7 Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; ◊ 8 et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler pour le combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer. ◊ 9 Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; et du feu descendit du ciel [de la part de Dieu] et les dévora. ◊ 10 Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles.
◊ 11 Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.
◊ 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. ◊ 13 Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. ◊ 14 Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. ◊ 15 Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu.
Éphésiens 3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Apocalypse 21 ◊ 1 Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus.
◊ 2 Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. ◊ 3 Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. ◊ 4 Et [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. ◊ 5 Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il [me] dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. ◊ 6 Et il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. ◊ 7 Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils. ◊ 8 Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort.
◊ 9 Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. ◊ 10 Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ◊ 11 ayant la gloire de Dieu. Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. ◊ 12 Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits sur [elles], qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël : ◊ 13 à l’orient, trois portes ; et au nord, trois portes ; et au midi, trois portes ; et à l’occident, trois portes. ◊ 14 Et la muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.
◊ 15 Et celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, pour mesurer la cité et ses portes et sa muraille. ◊ 16 Et la cité est bâtie en carré, et sa longueur est aussi grande que sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, jusqu’à douze mille stades : sa longueur et sa largeur, et sa hauteur étaient égales. ◊ 17 Et il mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange.
◊ 18 Et sa muraille était bâtie de jaspe ; et la cité était d’or pur, semblable à du verre pur. ◊ 19 Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, ◊ 20 le cinquième de sardonix, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. ◊ 21 Et les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était d’une seule perle ; et la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. ◊ 22 Et je ne vis pas de temple en elle ; car le *Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. ◊ 23 Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. ◊ 24 Et les nations marcheront par sa lumière ; et les rois de la terre lui apporteront leur gloire. ◊ 25 Et ses portes ne seront point fermées de jour : car il n’y aura pas de nuit là. ◊ 26 Et on lui apportera la gloire et l’honneur des nations. ◊ 27 Et il n’y entrera aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge : mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.
Éphésiens 5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
Luc 24 ◊ 1 Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. ◊ 2 Et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. ◊ 3 Et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du seigneur Jésus. ◊ 4 Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatants de lumière. ◊ 5 Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? ◊ 6 Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée, disant : ◊ 7 Il faut que le fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, et qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. ◊ 8 Et elles se souvinrent de ses paroles. ◊ 9 Et, laissant le sépulcre, elles s’en retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. ◊ 10 Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la [mère] de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres. ◊ 11 Et leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes, et ils ne les crurent pas. ◊ 12 Mais Pierre, s’étant levé, courut au sépulcre ; et, se baissant, il voit les linges là tout seuls ; et il s’en alla chez lui, s’étonnant de ce qui était arrivé.
◊ 13 Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. ◊ 14 Et ils s’entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. ◊ 15 Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. ◊ 16 Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas. ◊ 17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? ◊ 18 Et l’un d’eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? ◊ 19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; ◊ 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. ◊ 21 Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. ◊ 22 Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, ◊ 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. ◊ 24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé [les choses] ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. ◊ 25 Et lui leur dit : Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! ◊ 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? ◊ 27 Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent. ◊ 28 Et ils approchèrent du village où ils allaient ; et lui, il fit comme s’il allait plus loin. ◊ 29 Et ils le forcèrent, disant : Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux. ◊ 30 Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l’ayant rompu, il le leur distribua. ◊ 31 Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible [et disparut] de devant eux. ◊ 32 Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? ◊ 33 Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, ◊ 34 disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. ◊ 35 Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il s’était fait connaître à eux dans la fraction du pain.
◊ 36 Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même là au milieu d’eux, et leur dit : Paix vous soit ! ◊ 37 Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. ◊ 38 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? ◊ 39 Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. ◊ 40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. ◊ 41 Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? ◊ 42 Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et [quelque peu] d’un rayon de miel ; ◊ 43 et l’ayant pris, il en mangea devant eux. ◊ 44 Et il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. ◊ 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. ◊ 46 Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, ◊ 47 et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. ◊ 48 Et vous, vous êtes témoins de ces choses ; ◊ 49 et voici, moi, j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut.
◊ 50 Et il les mena dehors jusqu’à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. ◊ 51 Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel. ◊ 52 Et eux, lui ayant rendu hommage, s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. ◊ 53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.
Exode 15 ◊ 1 * Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique à l’Éternel, et parlèrent, disant :
Je chanterai à l’Éternel, car il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.
◊ 2 Jah est ma force et mon cantique, et il a été mon salut. Il est mon *Dieu, et je lui préparerai une habitation, — le Dieu de mon père, et je l’exalterai.
◊ 3 L’Éternel est un homme de guerre ; l’Éternel est son nom.
◊ 4 Les chars du Pharaon, et son armée, il les a jetés dans la mer ; l’élite de ses capitaines a été enfoncée dans la mer Rouge.
◊ 5 Les abîmes les ont couverts ; ils sont descendus dans les eaux profondes, comme une pierre.
◊ 6 Ta droite, ô Éternel ! s’est montrée magnifique en force ; ta droite, ô Éternel ! a écrasé l’ennemi.
◊ 7 Et dans la grandeur de ta majesté, tu as détruit ceux qui s’élevaient contre toi ; tu as lâché ta colère, elle les a dévorés comme du chaume.
◊ 8 Et par le souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées ; les courants se sont dressés comme une muraille ; les abîmes sont devenus solides au cœur de la mer.
◊ 9 L’ennemi disait : Je poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai le butin ; mon âme sera assouvie d’eux ; je tirerai mon épée, ma main les exterminera.
◊ 10 Tu as soufflé de ton souffle, la mer les a couverts ; ils se sont enfoncés comme du plomb dans les eaux magnifiques.
◊ 11 Qui est comme toi parmi les *dieux, ô Éternel ? Qui est comme toi, magnifique en sainteté, terrible en louanges, opérant des merveilles ?
◊ 12 Tu as étendu ta droite, la terre les a engloutis.
◊ 13 Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté ; tu l’as guidé par ta force jusqu’à la demeure de ta sainteté.
◊ 14 Les peuples l’ont entendu, ils ont tremblé ; l’effroi a saisi les habitants de la Philistie.
◊ 15 Alors les chefs d’Édom ont été épouvantés ; le tremblement a saisi les forts de Moab ; tous les habitants de Canaan se sont fondus.
◊ 16 La crainte et la frayeur sont tombées sur eux : par la grandeur de ton bras ils sont devenus muets comme une pierre, jusqu’à ce que ton peuple, ô Éternel, ait passé, jusqu’à ce qu’ait passé ce peuple que tu t’es acquis.
◊ 17 Tu les introduiras et tu les planteras sur la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation, ô Éternel ! le sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi.
◊ 18 L’Éternel régnera à toujours et à perpétuité.
◊ 19 Car le cheval du Pharaon est entré dans la mer, avec son char et ses cavaliers, et l’Éternel a fait retourner sur eux les eaux de la mer ; et les fils d’Israël ont marché à sec au milieu de la mer.
◊ 20 Et Marie, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit un tambourin en sa main, et toutes les femmes sortirent après elle, avec des tambourins et en chœurs ; ◊ 21 et Marie leur répondait :
Chantez à l’Éternel, car il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.
◊ 22 Et Moïse fit partir Israël de la mer Rouge, et ils sortirent vers le désert de Shur ; et ils marchèrent trois jours dans le désert, et ne trouvèrent point d’eau. ◊ 23 Et ils vinrent à Mara ; mais ils ne pouvaient boire des eaux de Mara, car elles étaient amères : c’est pourquoi son nom fut appelé Mara. ◊ 24 Et le peuple murmura contre Moïse, disant : Que boirons-nous ? ◊ 25 Et il cria à l’Éternel ; et l’Éternel lui enseigna un bois, et il le jeta dans les eaux, et les eaux devinrent douces. Là il lui donna un statut et une ordonnance, et là il l’éprouva, et dit : ◊ 26 Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit à ses yeux, et si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu gardes tous ses statuts, je ne mettrai sur toi aucune des maladies que j’ai mises sur l’Égypte, car je suis l’Éternel qui te guérit. ◊ 27 Puis ils vinrent à Élim, où il y avait douze fontaines d’eau et soixante-dix palmiers ; et ils campèrent là, auprès des eaux.
Exode 16 ◊ 1 * Et ils partirent d’Élim, toute l’assemblée des fils d’Israël, et vinrent au désert de Sin, qui est entre Élim et Sinaï, le quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d’Égypte. ◊ 2 Et toute l’assemblée des fils d’Israël murmura contre Moïse et contre Aaron, dans le désert. ◊ 3 Et les fils d’Israël leur dirent : Ah ! que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis auprès des pots de chair, quand nous mangions du pain à satiété ! Car vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette congrégation. ◊ 4 Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je vais vous faire pleuvoir des cieux du pain, et le peuple sortira, et en recueillera chaque jour la portion d’un jour, afin que je l’éprouve, [pour voir] s’il marchera dans ma loi, ou non. ◊ 5 Et il arrivera que, le sixième jour, ils prépareront ce qu’ils auront rapporté, et ce sera le double de ce qu’ils recueilleront chaque jour. ◊ 6 Et Moïse et Aaron dirent à tous les fils d’Israël : Au soir vous saurez que l’Éternel vous a fait sortir du pays d’Égypte ; ◊ 7 et, au matin, vous verrez la gloire de l’Éternel, parce qu’il a entendu vos murmures contre l’Éternel ; car que sommes-nous, que vous murmuriez contre nous ? ◊ 8 Et Moïse dit : [Ce sera] en ce que l’Éternel vous donnera le soir de la chair à manger, et au matin du pain à satiété ; parce que l’Éternel a entendu vos murmures que vous avez proférés contre lui ; car que sommes-nous ? Vos murmures ne sont pas contre nous, mais contre l’Éternel. ◊ 9 Et Moïse dit à Aaron : Dis à toute l’assemblée des fils d’Israël : Approchez-vous devant l’Éternel ; car il a entendu vos murmures. ◊ 10 Et il arriva, comme Aaron parlait à toute l’assemblée des fils d’Israël, qu’ils se tournèrent vers le désert ; et voici, la gloire de l’Éternel parut dans la nuée. ◊ 11 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 12 J’ai entendu les murmures des fils d’Israël. Parle-leur, disant : Entre les deux soirs vous mangerez de la chair, et au matin vous serez rassasiés de pain ; et vous saurez que je suis l’Éternel, votre Dieu.
◊ 13 Et il arriva, le soir, que des cailles montèrent et couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp ; ◊ 14 et la couche de rosée se leva, et voici sur la surface du désert quelque chose de menu, de grenu, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre. ◊ 15 Et les fils d’Israël le virent, et se dirent l’un à l’autre : Qu’est-ce que cela ? Car ils ne savaient ce que c’était. Et Moïse leur dit : C’est le pain que l’Éternel vous a donné à manger. ◊ 16 Voici la parole que l’Éternel a commandée : Recueillez-en, chacun en proportion de ce qu’il peut manger, un omer par tête, selon le nombre de vos personnes ; vous en prendrez chacun pour ceux qui sont dans sa tente. ◊ 17 Et les fils d’Israël firent ainsi, et ils recueillirent, l’un beaucoup, l’autre peu. ◊ 18 Et ils mesurèrent à l’omer : et celui qui avait beaucoup, n’eut pas trop ; et celui qui avait peu, n’en manqua pas ; ils avaient recueilli, chacun en proportion de ce qu’il mangeait. ◊ 19 Et Moïse leur dit : Que personne n’en laisse de reste jusqu’au matin. ◊ 20 Mais ils n’écoutèrent pas Moïse, et quelques-uns [d’entre eux] en laissèrent de reste jusqu’au matin ; et il s’y engendra des vers, et cela puait : et Moïse se mit en colère contre eux. ◊ 21 Et ils en recueillaient chaque matin, chacun en proportion de ce qu’il mangeait ; et à la chaleur du soleil cela fondait. ◊ 22 Et il arriva que, le sixième jour, ils recueillirent du pain au double, deux omers pour chacun ; et tous les principaux de l’assemblée vinrent et le rapportèrent à Moïse. ◊ 23 Et il leur dit : C’est ici ce que l’Éternel a dit : Demain est le repos, le sabbat consacré à l’Éternel ; faites cuire ce que vous avez à cuire, et faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et tout le surplus serrez-le pour vous, pour le garder jusqu’au matin. ◊ 24 Et ils le serrèrent jusqu’au matin, comme Moïse l’avait commandé ; et cela ne pua point, et il n’y eut point de vers dedans. ◊ 25 Et Moïse dit : Mangez-le aujourd’hui, car aujourd’hui est le sabbat [consacré] à l’Éternel ; aujourd’hui vous n’en trouverez point aux champs. ◊ 26 Six jours vous en recueillerez, mais au septième jour est le sabbat ; il n’y en aura point en ce [jour-là]. ◊ 27 Et il arriva, le septième jour, que quelques-uns du peuple sortirent pour en recueillir, et ils n’en trouvèrent point. ◊ 28 Et l’Éternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous de garder mes commandements et mes lois ? ◊ 29 Voyez que l’Éternel vous a donné le sabbat ; c’est pourquoi il vous donne au sixième jour du pain pour deux jours. Que chacun reste chez lui ; que personne ne sorte du lieu où il est, le septième jour. ◊ 30 Et le peuple se reposa le septième jour. ◊ 31 Et la maison d’Israël appela le nom de cela manne. Et elle était comme de la semence de coriandre, blanche, et avait le goût d’un gâteau au miel.
◊ 32 Et Moïse dit : Voici la parole que l’Éternel a commandée : Qu’on en remplisse un omer pour le garder pour vos générations, afin qu’elles voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, lorsque je vous ai fait sortir du pays d’Égypte. ◊ 33 Et Moïse dit à Aaron : Prends une cruche, et mets-y plein un omer de manne, et pose-la devant l’Éternel, pour la garder pour vos générations. ◊ 34 Comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse, Aaron la posa devant le témoignage pour être gardée. ◊ 35 Et les fils d’Israël mangèrent la manne quarante ans, jusqu’à ce qu’ils entrèrent dans un pays habité ; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée à la frontière du pays de Canaan. ◊ 36 Or l’omer est la dixième partie de l’épha.
Exode 17 ◊ 1 * Et toute l’assemblée des fils d’Israël partit du désert de Sin, selon leurs traites, d’après le commandement de l’Éternel, et ils campèrent à Rephidim ; et il n’y avait point d’eau à boire pour le peuple. ◊ 2 Et le peuple contesta avec Moïse, et ils dirent : Donnez-nous de l’eau pour que nous buvions. Et Moïse leur dit : Pourquoi contestez-vous avec moi ? Pourquoi tentez-vous l’Éternel ? ◊ 3 Et là, le peuple eut soif d’eau ; et le peuple murmura contre Moïse, et dit : Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte, pour nous faire mourir de soif, moi, et mes enfants, et mon bétail ? ◊ 4 Et Moïse cria à l’Éternel, disant : Que ferai-je à ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront. ◊ 5 Et l’Éternel dit à Moïse : Passe devant le peuple, et prends avec toi des anciens d’Israël ; et prends dans ta main ta verge avec laquelle tu as frappé le fleuve, et va. ◊ 6 Voici, je me tiens là devant toi, sur le rocher, en Horeb ; et tu frapperas le rocher, et il en sortira des eaux, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi devant les yeux des anciens d’Israël. ◊ 7 Et il appela le nom du lieu Massa et Meriba, à cause de la contestation des fils d’Israël, et parce qu’ils avaient tenté l’Éternel, en disant : L’Éternel est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas ?
◊ 8 Et Amalek vint, et combattit contre Israël, à Rephidim. ◊ 9 Et Moïse dit à Josué : Choisis-nous des hommes, et sors, combats contre Amalek ; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main. ◊ 10 Et Josué fit comme Moïse lui avait dit, pour combattre contre Amalek ; et Moïse, Aaron, et Hur montèrent au sommet de la colline. ◊ 11 Et il arrivait, lorsque Moïse élevait sa main, qu’Israël avait le dessus ; et quand il reposait sa main, Amalek avait le dessus. ◊ 12 Mais les mains de Moïse étaient pesantes ; et ils prirent une pierre, et la mirent sous lui, et il s’assit dessus ; et Aaron et Hur soutenaient ses mains, l’un deçà, et l’autre delà ; et ses mains furent fermes jusqu’au coucher du soleil. ◊ 13 Et Josué abattit Amalek et son peuple au tranchant de l’épée. ◊ 14 Et l’Éternel dit à Moïse : Écris ceci pour mémorial dans le livre, et fais-le entendre à Josué, que j’effacerai entièrement la mémoire d’Amalek de dessous les cieux. ◊ 15 Et Moïse bâtit un autel, et appela son nom : Jéhovah-Nissi ; ◊ 16 et il dit : Parce que Jah a juré, l’Éternel aura la guerre contre Amalek de génération en génération.
Exode 18 ◊ 1 * Et Jéthro, sacrificateur de Madian, beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait à Moïse et à Israël, son peuple, — que l’Éternel avait fait sortir Israël d’Égypte ; ◊ 2 et Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, la femme de Moïse, après que celui-ci l’eut renvoyée, ◊ 3 et ses deux fils, dont l’un s’appelait Guershom, car il avait dit : J’ai séjourné dans un pays étranger ; ◊ 4 et l’autre Éliézer : Car le Dieu de mon père m’a été en aide, et m’a délivré de l’épée du Pharaon. ◊ 5 Et Jéthro, beau-père de Moïse, vint, avec les fils et la femme de Moïse, vers celui-ci, au désert où il était campé, à la montagne de Dieu ; ◊ 6 et il fit dire à Moïse : Moi, ton beau-père Jéthro, je suis venu vers toi, et ta femme, et ses deux fils avec elle. ◊ 7 Et Moïse sortit à la rencontre de son beau-père, et se prosterna et le baisa ; et ils s’enquirent l’un de l’autre touchant leur bien-être, et entrèrent dans la tente. ◊ 8 Et Moïse raconta à son beau-père tout ce que l’Éternel avait fait au Pharaon et à l’Égypte à cause d’Israël, toute la fatigue qui les avait atteints en chemin, et comment l’Éternel les avait délivrés. ◊ 9 Et Jéthro se réjouit de tout le bien que l’Éternel avait fait à Israël, en ce qu’il l’avait délivré de la main des Égyptiens. ◊ 10 Et Jéthro dit : Béni soit l’Éternel, qui vous a délivrés de la main des Égyptiens et de la main du Pharaon, — qui a délivré le peuple de dessous la main des Égyptiens ! ◊ 11 Maintenant je connais que l’Éternel est plus grand que tous les dieux ; car en cela [même] en quoi ils ont agi présomptueusement, il a été au-dessus d’eux. ◊ 12 Et Jéthro, beau-père de Moïse, prit un holocauste et des sacrifices pour Dieu ; et Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent pour manger le pain avec le beau-père de Moïse, en la présence de Dieu.
◊ 13 Et il arriva, le lendemain, que Moïse s’assit pour juger le peuple ; et le peuple se tint auprès de Moïse depuis le matin jusqu’au soir ; ◊ 14 et le beau-père de Moïse vit tout ce qu’il faisait avec le peuple, et il dit : Que fais-tu là avec le peuple ? Pourquoi es-tu assis seul, et tout le peuple se tient auprès de toi depuis le matin jusqu’au soir ? ◊ 15 Et Moïse dit à son beau-père : C’est que le peuple vient à moi pour consulter Dieu. ◊ 16 Quand ils ont quelque affaire, on vient à moi, et je juge entre l’un et l’autre, et je leur fais connaître les statuts de Dieu et ses lois. ◊ 17 Et le beau-père de Moïse lui dit : Ce que tu fais n’est pas bon. ◊ 18 Tu t’épuiseras certainement, toi et ce peuple qui est avec toi, car la chose est trop lourde pour toi ; tu ne peux la faire toi seul. ◊ 19 Maintenant, écoute ma voix, je te conseillerai, et Dieu sera avec toi. Sois pour le peuple auprès de Dieu, et rapporte les affaires à Dieu ; ◊ 20 et enseigne-leur les statuts et les lois, et fais-leur connaître la voie dans laquelle ils doivent marcher, et l’œuvre qu’ils ont à faire. ◊ 21 Et choisis d’entre tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes de vérité, haïssant le gain déshonnête, et établis-les sur eux, chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines, et chefs de dizaines ; ◊ 22 et qu’ils jugent le peuple en tout temps : et il arrivera qu’ils porteront devant toi toutes les grandes affaires, et toutes les petites affaires ils les jugeront eux-mêmes. Tu allégeras ce qui [pèse] sur toi ; ils le porteront avec toi. ◊ 23 Si tu fais cela, et que Dieu te le commande, tu pourras subsister, et tout ce peuple aussi arrivera en paix en son lieu. ◊ 24 Et Moïse écouta la voix de son beau-père, et fit tout ce qu’il avait dit. ◊ 25 Et Moïse choisit d’entre tout Israël des hommes capables, et les établit chefs sur le peuple, chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines, et chefs de dizaines ; ◊ 26 et ils jugèrent le peuple en tout temps : ils portaient devant Moïse les affaires difficiles, et toutes les petites affaires ils les jugeaient eux-mêmes. ◊ 27 Et Moïse laissa partir son beau-père, et il s’en alla dans son pays.
2 Corinthiens 5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
2 Corinthiens 3 ◊ 1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation pour vous ou de lettres de recommandation de votre part ? ◊ 2 Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes ; ◊ 3 car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. ◊ 4 Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu : ◊ 5 non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu, ◊ 6 qui nous a rendus propres aussi pour être des ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit, car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.
◊ 7 (Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse, à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, ◊ 8 combien plus le ministère de l’Esprit ne subsistera-t-il pas en gloire ! ◊ 9 Car si le ministère de la condamnation a été gloire, combien plus le ministère de la justice abonde-t-il en gloire ! ◊ 10 Car aussi ce qui a été glorifié n’a pas été glorifié sous ce rapport, à cause de la gloire qui l’emporte de beaucoup. ◊ 11 Car si ce qui devait prendre fin [a été introduit] avec gloire, bien plus ce qui demeure [subsistera-t-il] en gloire ! ◊ 12 Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté ; ◊ 13 et [nous ne faisons] pas comme Moïse qui mettait un voile sur sa face, pour que les fils d’Israël n’arrêtassent pas leurs yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. ◊ 14 Mais leurs entendements ont été endurcis, car jusqu’à aujourd’hui, dans la lecture de l’ancienne alliance, ce même voile demeure sans être levé, lequel prend fin en Christ. ◊ 15 Mais jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; ◊ 16 mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté.) ◊ 17 Or le Seigneur est l’esprit ; mais là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté. ◊ 18 Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit.
Psaumes 8 Au chef de musique. Sur Guitthith. Psaume de David.
◊ 1 Éternel, notre Seigneur ! que ton nom est magnifique par toute la terre ; tu as mis ta majesté au-dessus des cieux !
◊ 2 Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as fondé [ta] force, à cause de tes adversaires, afin de réduire au silence l’ennemi et le vengeur.
◊ 3 * Quand je regarde tes cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as disposées :
◊ 4 Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, que tu le visites ?
◊ 5 Tu l’as fait de peu inférieur aux anges, et tu l’as couronné de gloire et d’honneur ;
◊ 6 Tu l’as fait dominer sur les œuvres de tes mains ; tu as mis toutes choses sous ses pieds :
◊ 7 Les brebis et les bœufs, tous ensemble, et aussi les bêtes des champs,
◊ 8 L’oiseau des cieux, et les poissons de la mer, ce qui passe par les sentiers des mers.
◊ 9 Éternel, notre Seigneur ! que ton nom est magnifique par toute la terre !
Luc 20 ◊ 1 Et il arriva, l’un de ces jours, comme il enseignait le peuple dans le temple et évangélisait, que les principaux sacrificateurs et les scribes survinrent avec les anciens. ◊ 2 Et ils lui parlèrent, disant : Dis-nous par quelle autorité tu fais ces choses, ou qui est celui qui t’a donné cette autorité ? ◊ 3 Et répondant, il leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose, et dites-moi : ◊ 4 Le baptême de Jean était-il du ciel, ou des hommes ? ◊ 5 Et ils raisonnèrent entre eux, disant : Si nous disons : Du ciel, il dira : Pourquoi ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 6 Et si nous disons : Des hommes, tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était un prophète. ◊ 7 Et ils répondirent qu’ils ne savaient pas d’où [il était]. ◊ 8 Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses.
◊ 9 Et il se mit à dire au peuple cette parabole : Un homme planta une vigne, et la loua à des cultivateurs, et s’en alla hors du pays pour longtemps. ◊ 10 Et en la saison, il envoya un esclave aux cultivateurs, afin qu’ils lui donnassent du fruit de la vigne ; mais les cultivateurs, l’ayant battu, le renvoyèrent à vide. ◊ 11 Et il envoya encore un autre esclave ; mais l’ayant battu lui aussi, et l’ayant traité ignominieusement, ils le renvoyèrent à vide. ◊ 12 Et il en envoya encore un troisième ; mais ils blessèrent aussi celui-ci, et le jetèrent dehors. ◊ 13 Et le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être que, quand ils verront celui-ci, ils le respecteront. ◊ 14 Mais quand les cultivateurs le virent, ils raisonnèrent entre eux, disant : Celui-ci est l’héritier, tuons-le, afin que l’héritage soit à nous. ◊ 15 Et l’ayant jeté hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera donc le maître de la vigne ? ◊ 16 Il viendra et fera périr ces cultivateurs, et donnera la vigne à d’autres. Et l’ayant entendu, ils dirent : Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 17 Et lui, les regardant, dit : Qu’est-ce donc que ceci qui est écrit : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin » ? ◊ 18 Quiconque tombera sur cette pierre, sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera.
◊ 19 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchèrent, en cette heure même, à mettre les mains sur lui ; et ils craignaient le peuple, car ils connurent qu’il avait dit cette parabole contre eux.
◊ 20 Et l’observant, ils envoyèrent des agents secrets, qui feignaient d’être justes, pour le surprendre en [quelque] parole, de manière à le livrer au magistrat et au pouvoir du gouverneur. ◊ 21 Et ils l’interrogèrent, disant : Maître, nous savons que tu dis et que tu enseignes justement, et que tu n’as point égard à l’apparence des personnes, mais que tu enseignes la voie de Dieu avec vérité. ◊ 22 Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? ◊ 23 Et s’apercevant de leur perfidie, il leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? ◊ 24 Montrez-moi un denier ; de qui a-t-il l’image et l’inscription ? Et répondant, ils dirent : De César. ◊ 25 Et il leur dit : Rendez donc les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu. ◊ 26 Et ils ne pouvaient le surprendre dans ses paroles devant le peuple ; et étonnés de sa réponse, ils se turent.
◊ 27 Et quelques-uns des sadducéens, qui nient qu’il y ait une résurrection, s’approchèrent, et l’interrogèrent, disant : ◊ 28 Maître, Moïse nous a écrit, que si le frère de quelqu’un meurt, ayant une femme, et qu’il meure sans enfants, son frère prenne la femme et suscite de la postérité à son frère. ◊ 29 Il y avait donc sept frères ; et le premier, ayant pris une femme, mourut sans enfants ; ◊ 30 et le second [prit la femme, et celui-ci aussi mourut sans enfants] ; ◊ 31 et le troisième la prit, et de même aussi les sept : ils ne laissèrent pas d’enfants et moururent ; ◊ 32 et après eux tous la femme aussi mourut. ◊ 33 Dans la résurrection donc, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme, car les sept l’ont eue pour femme ? ◊ 34 Et Jésus leur dit : Les fils de ce siècle se marient et sont donnés en mariage ; ◊ 35 mais ceux qui seront estimés dignes d’avoir part à ce siècle-là et à la résurrection d’entre les morts, ne se marient ni ne sont donnés en mariage, ◊ 36 car aussi ils ne peuvent plus mourir ; car ils sont semblables aux anges, et ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. ◊ 37 Or que les morts ressuscitent, Moïse même l’a montré, au [titre] : « Du buisson », quand il appelle le *Seigneur : le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. ◊ 38 Or il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui tous vivent. ◊ 39 Et quelques-uns des scribes, répondant, dirent : Maître, tu as bien dit. ◊ 40 Et ils n’osèrent plus l’interroger sur rien.
◊ 41 Et il leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David ? ◊ 42 Et David lui-même dit, dans le livre des Psaumes : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, ◊ 43 jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 44 David donc l’appelle seigneur ; et comment est-il son fils ?
◊ 45 Et comme tout le peuple écoutait, il dit à ses disciples : ◊ 46 Soyez en garde contre les scribes, qui se plaisent à se promener en longues robes, et qui aiment les salutations dans les places publiques, et les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les repas ; ◊ 47 qui dévorent les maisons des veuves, et pour prétexte font de longues prières ; — ceux-ci recevront une sentence plus sévère.