Pour l’incrédule, rien ne saurait être plus terrible que la mort. C’est avec raison, et selon l’Écriture, qu’on l’appelle « le roi des épouvantements » . Elle est la fin, par un effet judiciaire, de l’existence du premier Adam. Qu’est-elle encore ? Elle n’est pas cela seulement pour la nature animale, quoique cela soit vrai ; mais plus on la considère en rapport avec la nature morale de l’homme, et plus aussi elle devient terrible. Tout ce à quoi l’homme a mis sa vie, ses pensées, tout son être, est clos et a péri pour toujours. « Lorsque son esprit sort, tous ses desseins périssent » . L’homme trouve en elle la fin de toutes ses espérances, de tous ses projets, de toutes ses pensées, de tous ses plaisirs ; la source en est détruite. C’en est fait de l’existence dans laquelle il se mouvait ; il ne peut compter sur rien de plus. La scène affairée au sein de laquelle il a passé toute sa vie ne le connaît plus. Il tombe lui-même et s’éteint. Personne n’a plus affaire avec lui comme appartenant à cette scène. Sa nature s’est évanouie, impuissante à résister à ce maître auquel elle appartient, et qui maintenant revendique ses terribles droits.
Mais cela est bien loin d’être tout. À la vérité, en tant qu’homme vivant dans ce monde, l’homme est réduit à rien. Mais quoi ? Le péché est entré ; avec le péché, la conscience ; avec le péché, la puissance de Satan ; plus encore, avec le péché, le jugement de Dieu. La mort est l’expression et le témoignage de tout cela. Elle est les gages du péché , la terreur de la conscience, la puissance de Satan sur nous, car il a l’empire de la mort. Dieu peut-Il venir là à notre aide ? Hélas ! c’est Son propre jugement sur le péché. La mort ne semble que la preuve que le péché ne passe pas inaperçu, et elle est la terreur et la plaie de la conscience, comme témoin du jugement de Dieu, l’officier de justice pour le criminel, et la preuve de sa culpabilité en présence du jugement qui approche. Comment ne serait-elle pas terrible ? Elle est le sceau sur la chute, la ruine et la condamnation du premier Adam. Et il ne possède que cette vieille nature. Il ne peut pas subsister comme homme vivant devant Dieu. La mort est écrite sur lui, car il est pécheur, il ne peut se délivrer lui-même. Il est coupable d’ailleurs et condamné. Le jugement vient, mais Christ est intervenu. Il est entré dans la mort — ô vérité merveilleuse, Lui, le Prince de la vie ! Qu’est-ce que la mort est désormais pour le chrétien ?
Remarquez maintenant, cher lecteur, toute la portée de cette merveilleuse, ineffable, intervention de Dieu. La mort nous est apparue comme la faiblesse de l’homme, l’interruption de son existence, la puissance de Satan, le jugement de Dieu, les gages du péché. Mais tout cela est en connexion avec le premier Adam dont, à cause du péché, la mort et le jugement constituent la portion. Nous avons vu le double caractère de la mort : elle est la perte de la vie ou de la puissance de vie dans l’homme, et elle est témoin contre lui et le mène au jugement de Dieu. Or, Christ a été fait péché pour nous ; Il a affronté la mort, Il a passé par la mort envisagée comme puissance de Satan et comme jugement de Dieu. La mort avec ses causes a été subie par Christ dans chacun de ses caractères. Le jugement de Dieu a été entièrement porté par Lui, avant la venue du jour de jugement. La mort, comme salaire du péché, a été subie ; comme sujet de terreur pour l’âme, elle a en toute manière perdu complètement sa puissance à l’égard du croyant. Le fait physique lui-même est réduit à la condition de peut-être ; il est seulement possible, car Christ a mis de côté la puissance de la mort d’une manière si complète qu’il ne s’accomplit pas nécessairement. Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés . Désirant, dit l’apôtre, non pas d’être dépouillés, mais d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie . Telle est la puissance de la vie en Christ.
Mais il y a beaucoup plus que le fait que la mort a passé. La mort est à nous , dit l’apôtre, comme sont toutes choses. Le bien-aimé Sauveur y étant entré pour moi, la mort et aussi le jugement sont devenus mon salut. Le péché, dont elle était les gages, a été ôté par la mort elle-même. En elle, le jugement a été porté pour moi. La mort n’est point épouvante pour mon âme, elle n’est pas le signe de la colère, mais bien la preuve la plus bénie et la plus parfaite de l’amour, parce que Christ y est venu. Je suis affranchi de la puissance même de la loi contre moi, car elle n’a puissance sur l’homme qu’aussi longtemps qu’il est en vie ; mais en Christ, déjà je suis mort à la loi. Par la mort, Dieu a déjà rencontré le péché et le jugement .
En un mot, Christ, l’Être sans péché, étant venu, dans la ressemblance de la chair de péché, et pour le péché , c’en est fini de toute ma condition comme homme dans le premier Adam ; c’en est fini avec elle, de telle sorte que toutes ses conséquences ont été subies conformément à la justice ; et que, par la mort , le vieil homme, la puissance de Satan, le péché, le jugement et la capacité de mourir elle-même, toutes choses qui se rattachent au vieil homme, à l’homme pécheur, sont entièrement passés, et que c’en est fait d’eux pour toujours. Désormais, je suis devant Dieu en Celui qui est ressuscité après avoir enduré pour moi tout ce qui appartenait au vieil homme. Dieu en a fini avec le vieil homme, et avec tous les fruits et toutes les conséquences qu’il entraînait pour moi, dans la personne de l’homme nouveau qui s’est chargé même des conséquences naturelles de la mort dont Il a subi la puissance comme puissance entre les mains de Satan. La mort m’a délivré pour toujours de tout ce qui appartenait au vieil homme, de tout ce qui lui était réservé comme vivant. D’abord, la condamnation et le jugement sont entièrement passés pour ce qui concerne l’acceptation de l’âme. La terrible épreuve est passée ; mais subie par un autre — de sorte que cela m’a délivré d’elle, selon la justice de Dieu.
Les flots qui détruisirent les Égyptiens furent, à droite et à gauche, un mur pour Israël , voie de sûreté hors d’Égypte. Le salut de Dieu était là : l’Égypte et son pouvoir oppresseur étaient laissés derrière. La mort était pour nous la délivrance et le salut.
En second lieu, qu’est-elle devenue en pratique ? Dans l’efficace de la résurrection de Christ, je suis vivifié. Christ est devenu ma vie ; je puis me passer, s’il m’est permis de tenir ce langage, de la vie du vieil homme, car je possède celle du nouveau. Mais Celui qui, ressuscité maintenant, est ma vie, a passé par la mort, et je me tiens moi-même pour mort . De là vient qu’il n’est jamais dit que nous devons mourir au péché. Le vieil homme ne le fait pas et ne le voudrait pas ; et l’homme nouveau n’a pas de péché pour avoir à y mourir. L’Écriture nous enseigne que nous sommes morts , et nous recommande de nous tenir nous-mêmes pour morts. (Rom. 6, 11 ) « Vous aussi, tout de même, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus ». (Col. 3, 3 ) « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu », et ensuite nous sommes engagés à mortifier nos membres qui sont sur la terre, dans la puissance de cette nouvelle vie et du Saint Esprit qui habite en nous. J’ai donc le droit de me tenir pour mort. À ce point de vue, quel gain la mort est pour moi, si les désirs du nouvel homme sont réellement dans mon cœur ! Oui, quelle délivrance et quelle puissance j’y trouve ! Pour la foi, ce qui est mort, c’est le vieil homme, l’homme qui entrave, qui harasse, l’homme pécheur, dans lequel, s’il s’agit de responsabilité envers Dieu, j’étais perdu et incapable de Le rencontrer. « Quand nous étions dans la chair, dit l’apôtre, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort » (Rom. 7, 5 ). Mais, Romains 8, 9 : « Vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous ». La chair n’est point la place de notre position devant Dieu. Nous sommes reconnus nous-mêmes perdus et ruinés dans la chair. C’était là la position du premier Adam, et nous nous y trouvions. Mais je n’y suis pas maintenant : je suis dans le second Adam.
Ainsi, pour ce qui est des ordonnances, l’apôtre dit : « Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi établissez-vous des ordonnances, comme si vous étiez encore en vie dans le monde ? » . Pour la foi, nous sommes morts, non pas vivants dans le monde. D’où il résulte aussi que tout ce qui nous fait pratiquement réaliser cette position, comme l’épreuve, la souffrance, la peine, est un gain pour nous. Cela rend moralement vrai et réel dans nos âmes le fait que nous sommes morts, et nous délivre ainsi du vieil homme : « En toutes ces choses est la vie de l’Esprit » ; elle consiste à être dégagé et délivré de l’influence ténébreuse et mortelle du vieil homme. Ces peines et ces brèches dans la vie sont moralement les détails de la mort. Mais de la mort de quoi ? Du vieil homme, et tout est gain.
Troisièmement, si la mort vient de fait, de quoi est-elle la mort ? De ce qui est mortel, du vieil homme. La nouvelle vie de résurrection peut-elle mourir ? Elle a, en Christ, passé par la mort, et c’est elle qui a été réalisée en nous. Elle ne saurait mourir. Elle est Christ. Aussi, dans le fait de la mort, s’il s’accomplit pour nous, cette vie ne fait-elle que laisser simplement la mort derrière : elle quitte ce qui est mortel. Nous sommes alors absents du corps et présents avec le Seigneur . Auparavant, elle était liée extérieurement à ce qui est mortel ; il n’en est plus ainsi. Nous sommes absents du corps et présents avec le Seigneur. Nous délogeons, et nous sommes avec Christ. Il est vrai que la foi attend un plus grand triomphe — nous serons revêtus — toutefois ceci est un effet de la puissance de Dieu. Le vieil homme, grâces à Dieu, ne revit jamais. Dieu, par Son Esprit qui habite en nous, vivifiera même nos corps mortels . La vie de Christ sera manifestée dans un corps glorieux. Nous serons rendus conformes à l’image du Fils de Dieu, afin qu’Il soit le premier-né entre plusieurs frères . C’est là le fruit de la puissance divine. Mais, en attendant, la mort elle-même est toujours délivrance, parce qu’elle nous débarrasse du vieil homme qui encombrait et cernait notre chemin, dans la poursuite et la pratique de la nouvelle vie que nous possédons. Par elle, nous réalisons le bonheur exprimé par ces mots bénis : « être avec Christ » . Quelle douce et rafraîchissante pensée !
Quand une fois nous aurons saisi la différence entre le vieil et le nouvel homme, la réalité de la vie nouvelle que nous possédons en Christ, nous connaîtrons et nous sentirons que la mort du vieil homme est véritablement et réellement un gain. Sans aucun doute, le temps de Dieu est ce qu’il y a de meilleur, parce qu’Il connaît seul ce qu’il faut à nos âmes, sous le rapport de la discipline et de l’exercice, en vue de les former pour Lui-même, et qu’Il peut nous conserver, afin que nous connaissions par expérience l’efficace de cette vie que nous avons en Christ pour absorber ce qu’il y a de mortel en nous sans que nous mourions.
Mais si la mort est la fin du vieil homme, elle n’est que la fin du péché, des entraves, de la peine. Nous en avons fini avec le vieil homme, en qui nous étions coupables devant Dieu ; fini avec lui selon la justice, parce que Christ est mort pour nous — fini pour toujours, parce que nous vivons dans la puissance de l’homme nouveau. Telle est la mort pour le croyant. « Déloger et être avec Christ, est de beaucoup le meilleur » . Envisagée comme jugement, Christ s’en est chargé ; quant à la puissance du péché, elle est la mort précisément de la nature dans laquelle il vit ; et pour ce qui regarde la nature mortelle présente, on en est délivré par elle pour être avec Christ dans l’homme nouveau qui jouit de Lui. Qui ne voudrait mourir, si on ne considère que le gain particulier qu’il y a dans la mort ?
Si nous vivons pour servir Christ, certes il vaut la peine d’expérimenter les souffrances de ce monde ; mais elles n’en sont pas moins des souffrances en elles-mêmes, quelle que soit la bénédiction dont nous pouvons être rafraîchis par leur moyen. Pour nous, vivre c’est Christ ; mourir est gain . Ce n’est que le vieil homme qui meurt ; notre misère d’abord, notre ennemi ensuite. Cela suppose naturellement la vie divine, et, dans la pratique, un cœur qui est à des choses toutes différentes de celles dans lesquelles le vieil homme vit.
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Job
18 ◊ 1 * Et Bildad, le Shukhite, répondit et dit :
◊ 2 Jusques à quand tendrez-vous des pièges avec vos paroles ? Soyez intelligents, et puis nous parlerons.
◊ 3 Pourquoi sommes-nous considérés comme des bêtes, et sommes-nous stupides à vos yeux ?
◊ 4 Toi qui déchires ton âme dans ta colère, la terre sera-t-elle abandonnée à cause de toi, et le rocher sera-t-il transporté de sa place ?
◊ 5 Or la lumière des méchants sera éteinte, et la flamme de son feu ne luira point ;
◊ 6 La lumière sera ténèbres dans sa tente, et sa lampe sera éteinte au-dessus de lui.
◊ 7 Les pas de sa force seront resserrés, et son propre conseil le renversera :
◊ 8 Car il est poussé dans le filet par ses propres pieds ; et il marche sur les mailles du filet ;
◊ 9 Le piège le prend par le talon, le lacet le saisit ;
◊ 10 Sa corde est cachée dans la terre, et sa trappe sur le sentier.
◊ 11 De toutes parts des terreurs l’alarment et le poussent çà et là, s’attachant à ses pas.
◊ 12 Sa force est affaiblie par la faim, et la calamité est prête à son côté.
◊ 13 Le premier-né de la mort dévore les membres de son corps, il dévore ses membres.
◊ 14 Ce qui faisait sa confiance est arraché de sa tente, et il est forcé de marcher vers le roi des terreurs.
◊ 15 Ce qui n’est pas à lui habite dans sa tente, le soufre est répandu sur son habitation.
◊ 16 En bas ses racines sèchent, et en haut ses branches sont coupées.
◊ 17 Sa mémoire périt de dessus la terre, et il n’a pas de nom sur la face du pays.
◊ 18 Il est repoussé de la lumière dans les ténèbres ; on le bannit du monde.
◊ 19 Il n’a pas d’enfants ni de postérité parmi son peuple, personne qui lui survive dans les lieux de son séjour.
◊ 20 Ceux qui viennent après seront étonnés de son jour, comme l’horreur s’est emparée de ceux qui [les] ont précédés.
◊ 21 Certainement, telles sont les demeures de l’inique, et tel est le lieu de celui qui ne connaît pas *Dieu.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Psaumes
Louez Jah.
146 ◊ 1 Mon âme, loue l’Éternel !
◊ 2 Je louerai l’Éternel durant ma vie ; je chanterai des cantiques à mon Dieu tant que j’existerai.
◊ 3 * Ne vous confiez pas dans les principaux, dans un fils d’homme, en qui il n’y a pas de salut.
◊ 4 Son esprit sort, l’homme retourne dans le sol d’où il est tiré ; en ce même jour ses desseins périssent.
◊ 5 Bienheureux celui qui a le *Dieu de Jacob pour son secours, qui s’attend à l’Éternel, son Dieu,
◊ 6 Qui a fait les cieux et la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve ; qui garde la vérité à toujours ;
◊ 7 Qui exécute le jugement en faveur des opprimés ; qui donne du pain à ceux qui ont faim !
* L’Éternel met en liberté les prisonniers.
◊ 8 L’Éternel ouvre les yeux des aveugles ; l’Éternel relève ceux qui sont courbés ; l’Éternel aime les justes ;
◊ 9 L’Éternel garde les étrangers ; il affermit l’orphelin et la veuve, et confond la voie des méchants.
◊ 10 L’Éternel régnera à toujours, — ton Dieu, ô Sion ! de génération en génération. Louez Jah !
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
1 Corinthiens
3 ◊ 1 Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. ◊ 2 Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore [la supporter], et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, ◊ 3 car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? ◊ 4 Car quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ; et l’autre : moi, je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas des hommes ? ◊ 5 Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, et comme le Seigneur a donné à chacun d’eux. ◊ 6 Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais Dieu a donné l’accroissement. ◊ 7 De sorte que ni celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement. ◊ 8 Or celui qui plante et celui qui arrose sont un ; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. ◊ 9 Car nous sommes collaborateurs de Dieu ; vous êtes le labourage de Dieu, l’édifice de Dieu. ◊ 10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. ◊ 11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. ◊ 12 Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, ◊ 13 l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. ◊ 14 Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; ◊ 15 si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu.
◊ 16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? ◊ 17 Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes.
◊ 18 Que personne ne s’abuse soi-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; ◊ 19 car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; car il est écrit : « Celui qui prend les sages dans leurs ruses », ◊ 20 et encore : « Le *Seigneur connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains ». ◊ 21 Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, ◊ 22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, ◊ 23 et vous à Christ, et Christ à Dieu.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
Ésaïe
38 ◊ 1 * En ces jours-là, Ézéchias fut malade à la mort ; et Ésaïe le prophète, fils d’Amots, vint vers lui, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Donne des ordres pour ta maison, car tu vas mourir et tu ne vivras pas.
◊ 2 Et Ézéchias tourna sa face contre la muraille, et pria l’Éternel. ◊ 3 Et il dit : Hélas, Éternel ! souviens-toi, je te prie, que j’ai marché devant toi en vérité et avec un cœur parfait, et que j’ai fait ce qui est bon à tes yeux. Et Ézéchias versa beaucoup de larmes.
◊ 4 Et la parole de l’Éternel vint à Ésaïe, disant : ◊ 5 Va, et dis à Ézéchias : Ainsi dit l’Éternel, Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes ; voici, j’ajouterai quinze années à tes jours, ◊ 6 et je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie, et je protégerai cette ville. ◊ 7 Et ceci en sera le signe pour toi, de par l’Éternel, car l’Éternel accomplira cette parole qu’il a prononcée : ◊ 8 Voici, je ferai retourner en arrière, de dix degrés, l’ombre des degrés qui est descendue sur le cadran d’Achaz, par le soleil.
Et le soleil retourna sur le cadran de dix degrés, dont il était descendu.
◊ 9 Écrit d’Ézéchias, roi de Juda, quand, ayant été malade, il fut rétabli de sa maladie.
◊ 10 Moi, je disais : Au méridien de mes jours j’irai dans les portes du shéol ; je suis privé du reste de mes années. ◊ 11 Je disais : Je ne verrai pas Jah, Jah dans la terre des vivants ! Avec les habitants du lieu où tout a cessé, je ne contemplerai plus l’homme. ◊ 12 Ma durée s’en est allée, et elle est transportée loin de moi comme une tente de berger. J’ai, comme le tisserand, coupé ma vie ;… il me séparera de la penne ; du jour à la nuit, tu en auras fini avec moi. ◊ 13 J’ai possédé mon âme jusqu’au matin ;… comme un lion, ainsi il me brisait tous les os. Du jour à la nuit, tu en auras fini avec moi !… ◊ 14 Comme une hirondelle, comme une grue, ainsi je grommelais, je gémissais comme une colombe ; mes yeux se sont consumés [en regardant] en haut. Seigneur, je suis opprimé ; garantis-moi. ◊ 15 Que dirai-je ? Il m’a parlé, et lui l’a fait. J’irai doucement, toutes mes années, dans l’amertume de mon âme. ◊ 16 Seigneur, par ces choses on vit, et en toutes ces choses est la vie de mon esprit. Et tu m’as rendu la santé, et tu m’as fait vivre. ◊ 17 Voici, au lieu de la paix j’avais amertume sur amertume ; mais toi, tu as aimé mon âme, [la retirant] de la fosse de destruction, car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos. ◊ 18 Car ce n’est pas le shéol qui te louera, [ni] la mort qui te célébrera ; ceux qui descendent dans la fosse ne s’attendent plus à ta vérité. ◊ 19 Le vivant, le vivant est celui qui te louera, comme moi aujourd’hui ; le père fera connaître aux fils ta vérité. ◊ 20 L’Éternel a voulu me sauver ! Et nous jouerons de mes instruments à cordes tous les jours de notre vie, dans la maison de l’Éternel.
◊ 21 Et Ésaïe avait dit : Qu’on prenne une masse de figues, et qu’on la mette comme emplâtre sur l’ulcère ; et il se rétablira. ◊ 22 Et Ézéchias avait dit : Quel est le signe que je monterai à la maison de l’Éternel ?
Exode
14 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Dis aux fils d’Israël qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Tsephon, vis-à-vis, vous camperez près de la mer. ◊ 3 Et le Pharaon dira des fils d’Israël : Ils sont embarrassés dans le pays, le désert les a enfermés. ◊ 4 Et j’endurcirai le cœur du Pharaon, et il les poursuivra : et je serai glorifié dans le Pharaon et en toute son armée ; et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel. Et ils firent ainsi.
◊ 5 Et il fut rapporté au roi d’Égypte que le peuple s’était enfui ; et le cœur du Pharaon et de ses serviteurs fut changé à l’égard du peuple, et ils dirent : Qu’avons-nous fait de laisser aller Israël, pour qu’il ne nous servît plus ? ◊ 6 Et il attela son char, et prit son peuple avec lui. ◊ 7 Et il prit six cents chars d’élite, et tous les chars de l’Égypte, et des capitaines sur tous. ◊ 8 Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et il poursuivit les fils d’Israël. Et les fils d’Israël sortaient à main levée. ◊ 9 Et les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars du Pharaon, et ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, près de Pi-Hahiroth, devant Baal-Tsephon.
◊ 10 Et le Pharaon s’approcha, et les fils d’Israël levèrent leurs yeux, et voici, les Égyptiens marchaient après eux : et les fils d’Israël eurent une grande peur, et crièrent à l’Éternel ; ◊ 11 et ils dirent à Moïse : Est-ce parce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous as emmenés pour mourir dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte ? ◊ 12 N’est-ce pas ici la parole que nous te disions en Égypte, disant : Laisse-nous, et nous servirons les Égyptiens ? Car il nous vaut mieux servir les Égyptiens que de mourir dans le désert. ◊ 13 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. ◊ 14 L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles.
◊ 15 Et l’Éternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux fils d’Israël, et qu’ils marchent. ◊ 16 Et toi, lève ta verge, et étends ta main sur la mer, et fends-la ; et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à sec. ◊ 17 Et moi, voici, j’endurcirai le cœur des Égyptiens, et ils entreront après eux ; et je me glorifierai dans le Pharaon et en toute son armée, en ses chars et en ses cavaliers ; ◊ 18 et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel, quand je serai glorifié dans le Pharaon, en ses chars et en ses cavaliers. ◊ 19 Et l’Ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit, et s’en alla derrière eux ; et la colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux ; ◊ 20 et elle vint entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël ; et elle fut [pour les uns] une nuée et des ténèbres, et [pour les autres] elle éclairait la nuit ; et l’un n’approcha pas de l’autre de toute la nuit. ◊ 21 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et l’Éternel fit aller la mer toute la nuit par un fort vent d’orient, et mit la mer à sec, et les eaux se fendirent ; ◊ 22 et les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec ; et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 23 Et les Égyptiens les poursuivirent, et entrèrent après eux, tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses cavaliers, au milieu de la mer. ◊ 24 Et il arriva, sur la veille du matin, que l’Éternel, dans la colonne de feu et de nuée, regarda l’armée des Égyptiens, et mit en désordre l’armée des Égyptiens. ◊ 25 Et il ôta les roues de leurs chars, et fit qu’on les menait difficilement. Et les Égyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l’Éternel combat pour eux contre les Égyptiens.
◊ 26 Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer, et les eaux retourneront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. ◊ 27 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et, vers le matin, la mer reprit sa force ; et les Égyptiens s’enfuirent à sa rencontre ; et l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. ◊ 28 Et les eaux retournèrent et couvrirent les chars et les cavaliers de toute l’armée du Pharaon qui était entrée après eux dans la mer ; il n’en resta pas même un seul. ◊ 29 Et les fils d’Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 30 Et l’Éternel délivra en ce jour-là Israël de la main des Égyptiens, et Israël vit les Égyptiens morts sur le rivage de la mer. ◊ 31 Et Israël vit la grande puissance que l’Éternel avait déployée contre les Égyptiens ; et le peuple craignit l’Éternel, et ils crurent à l’Éternel, et à Moïse son serviteur.