Mon cher frère,
Je ne suis pas fâché de savoir, d’une manière un peu précise, quelles sont réellement les vues de ceux qui soutiennent que la loi est la règle de conduite du chrétien, et par quels arguments ils appuient leur opinion. Je désire examiner ce sujet, dont l’importance est grande, en dehors de toute idée de controverse et avec tout le calme possible. Je tiens compte, ou je veux tâcher de le faire, des formes théologiques de la pensée. Enseigné moi-même exclusivement par l’Écriture, une foule d’expressions qu’on n’y trouve jamais me paraissent étranges, tandis qu’elles sont à la base même des habitudes d’esprit de ceux dont j’ai à considérer ici les vues. C’est ainsi, par exemple, que les expressions : « la loi morale » — « la justice de Christ », ne se rencontrent jamais dans l’Écriture. Mais il nous faut admettre ces habitudes et ces expressions théologiques, voir jusqu’à quel point elles sont scripturaires quant au fond, et tenir ferme le fond, tout en préférant les manières de s’exprimer scripturaires qui sont sûrement plus claires et meilleures. Je ne doute pas que l’usage d’expressions non scripturaires est le fruit et la cause d’habitudes d’esprit non scripturaires ; et, d’un autre côté, il n’est pas bon de compromettre des vérités réelles, en disputant sur les mots qui les expriment. Le mot « trinité » ne se trouve pas dans l’Écriture ; l’expression « justifié seulement par la foi », ne s’y trouve pas non plus. Cependant je n’ai pas besoin de les justifier auprès de vous, comme expressions humaines de vérités essentiellement fondamentales. Je n’ai pas de termes meilleurs, et je me sers de ceux que je trouve communément employés, pour exprimer ce que je crois du plus profond de mon âme ; et je ne voudrais point m’exposer à ébranler la foi de ceux qui retiennent ferme la vérité exprimée par ces mots, en disputant sur les mots par lesquels des milliers de saints l’ont exprimée avant moi. De même pour le mot « personne », appliqué à la divinité. Il n’est point scripturaire, mais je ne trouve pas de mot meilleur pour désigner un être qui envoie, est envoyé, vient, s’en va, veut, distribue et accomplit des actes distincts. Le Père envoie le Fils, le Fils n’envoie pas le Père. Je doute que qui que ce soit me fournisse un terme meilleur que celui dont se sont revêtues pendant des siècles les profondes et divines convictions de la foi chez les saints. Si quelqu’un fait la guerre au mot dont on s’est toujours servi pour exprimer une vérité sans en avoir un meilleur, je crains un peu que ce soit à la vérité que ce terme porte avec lui qu’il fait réellement la guerre.
Je dis cela pour que vous soyez bien convaincu que je ne cherche point à ébranler quelque âme simple, en soulevant des difficultés capricieuses sur des mots, ou par répulsion pour des expressions nées et en usage dans les écoles. Si un serviteur de Dieu cherchait simplement à insister sur le caractère dangereux de ce que l’on nomme vulgairement antinomianisme, mal qui consiste à se servir de la liberté comme d’un voile pour la méchanceté — et nous savons par l’Écriture que la chair est parfaitement capable de le faire — certainement il ne m’aurait pas pour adversaire. Si on appuyait fortement sur la piété comme étant le fruit d’une foi vivante, et qu’on donnât à cela le nom de loi morale, je pourrais regretter le vague d’une phraséologie non scripturaire, ainsi que le défaut de vue et de puissance spirituelles qu’il y a, à ne pas faire de Christ la substance même de l’enseignement moral aussi bien que de l’enseignement doctrinal, comme l’Écriture le fait sûrement d’une manière si bénie ; mais, quant au fond du sujet, je crois pouvoir dire que je m’associerais cordialement au but poursuivi. De semblables exhortations ont leur place et leur nécessité. Qu’un chrétien doive marcher conformément aux préceptes du Nouveau Testament, et à toute la lumière divine qu’il peut retirer pour sa conduite, de l’Ancien, soit des dix commandements, soit de toute autre partie, c’est ce qu’aucun chrétien conséquent et droit ne saurait nier un seul instant. Je ne pourrais reconnaître comme chrétien quelqu’un qui le nierait. Je puis ne pas le juger, lui, mais je suis tenu de juger ses principes. Mais je suppose que de tels cas sont rares, si même il s’en trouve : toujours est-il sûr que cette manière de voir n’aurait ni mon appui ni le vôtre. Il est superflu de s’y arrêter davantage, sauf pour la rejeter comme étant entièrement mauvaise et n’ayant rien de chrétien.
C’est un des caractères qui distinguent l’hérésie de tout progrès dans la vraie connaissance divine, que ce dernier retient toujours ferme le fondement moral, la différence entre le bien et le mal, immuable et fixe, comme il l’est dans la nature divine et dans la Parole révélée. L’hérétique, au contraire, en fait peu de cas, ou le perd de vue. Cela est montré d’une manière remarquable en Romains 2, 6 à 10 , au début d’une épître qui traite de la justification sur le principe de la foi et de la grâce, avec tant d’étendue et d’une manière si méthodique et si bénie. L’apôtre ne s’arrête pas à rechercher là comment on peut arriver au bien, et n’a garde d’affaiblir les principes fondamentaux par des explications ayant pour but de prouver leur accord avec d’autres doctrines, et qui ne feraient que leur ôter de leur force. D’autres passages peuvent nous enseigner cela, et le font, je n’en doute certes pas, et nous avons à les comparer soigneusement ; mais celui-ci nous présente la grande vérité dans sa fermeté immuable et inaltérable, fondée sur la nature de Dieu et la responsabilité de l’homme. Les divines fines bonorum et malorum [1] , si je puis me servir d’une expression païenne, ne doivent pas être franchies. Je puis bien voir que, en moi-même, dans mon état de nature, je dois être condamné sur ce fondement, et qu’il me faut réfugier dans l’espérance placée devant moi ; je puis voir qu’il me faut trouver une vie qui persévère dans les bonnes œuvres telle qu’elle est demandée ici, trouver aussi la justice en Christ, et que je ne puis les trouver nulle part ailleurs ; tout cela, je puis bien le voir, mais l’immuable justice est là qui le rend absolument nécessaire. Il faut que je trouve cette vie et cette justice, de quelque inexprimable degré que la grâce et la gloire que je trouve dépassent la mesure de la responsabilité qui m’a forcé de les trouver. Jamais ces vérités-ci ne détruiront ni n’affaibliront celle-là.
Ce que j’objecte à la manière dont on parle de la loi morale, partout où les chrétiens sont placés sous la loi, ne tient point au maintien des obligations morales, car elles sont parfaitement justes, mais à ce que, par l’usage que l’on fait de l’expression loi morale, et la manière dont ensuite on l’applique à la loi dans le sens que l’apôtre en parle, l’enseignement de l’apôtre est entièrement perverti et mis de côté, et cela dans les points pratiques les plus importants. Et comme ceci me mène à quelques vérités capitales, je désire reprendre la question, ce que je ne ferais pas s’il ne s’agissait que de controverse.
Si, en parlant de la loi, j’emploie l’expression de loi morale (ce que l’Écriture ne fait point), je présente, par l’expression même, comme une chose fatale, le fait d’en être délivré. Pourtant, Paul déclare que le chrétien est délivré de la loi. Si je fais de la loi une loi morale, comprenant là-dedans les préceptes du Nouveau Testament et toute la moralité qui se trouve dans le cœur et dans la conduite, dire qu’un chrétien en est délivré, c’est une chose absurde, ou bien le fait d’une méchanceté monstrueuse. Certainement ce n’est point là le christianisme. Marcher d’une manière conforme à la volonté divine, et cela dans l’esprit d’obéissance aux commandements, c’est à la fois la joie et le devoir d’un cœur renouvelé. Je dis obéissance aux commandements. Il y en a qui s’effraient de ce mot, comme s’il devait affaiblir l’amour et l’idée d’une nouvelle création. L’Écriture ne s’en effraie pas. L’obéissance à quelqu’un que l’on aime, et l’observation de ses commandements, sont la preuve de cet amour et font les délices de la nouvelle nature. Lors même que je pratiquerais toujours le bien, si je n’agissais pas dans l’esprit d’obéissance je ne ferais rien de bon, parce que ma véritable relation et ma relation de cœur avec Dieu seraient laissées entièrement de côté. C’est ici l’amour, que nous gardions Ses commandements . Nous sommes sanctifiés par l’obéissance de Christ ; Christ Lui-même dit : « Le chef du monde vient ; et il n’a rien en moi ; mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père, et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais » . Son acte d’amour le plus éclatant est Son acte le plus éclatant d’obéissance.
Mais c’est justement la raison pour laquelle il est si fatal, si pernicieux de mettre le chrétien sous la loi, de changer les termes de l’Écriture pour d’autres, et de parler de la loi morale comme si elle était donnée pour règle de conduite ; et parce qu’on n’a pas de passage où soit employée l’expression de loi morale , de citer les déclarations de Paul relativement à la loi, de laquelle il déclare que nous sommes délivrés, en insistant sur cela comme l’un des points principaux de son enseignement. Il ne dit pas simplement, en effet, que nous ne sommes point justifiés par les œuvres (cependant nous le serions, si la loi morale était gardée , et il l’affirme ainsi : « Ceux qui accomplissent la loi seront justifiés » ), mais que nous en sommes délivrés . Un chrétien en est délivré, parce qu’elle est d’un effet ruineux toutes les fois qu’elle s’applique aux hommes en état de chute. Et ce n’est pas évidemment de la loi cérémonielle que cela est vrai, car l’homme pouvait l’accomplir quelle qu’elle fût. C’est la loi morale qui est ruineuse dans ses effets pour tout fils d’Adam déchu. Mais est-ce la moralité qui est ruineuse, ou l’obéissance aux préceptes de Christ ? Ce serait un blasphème de le dire, et abominable pour tout cœur chrétien. Mais c’est de la loi que l’apôtre déclare que ce qui était donné pour la vie a été trouvé pour lui être pour la mort, Romains 7 . Elle est un ministère de mort, et un ministère de condamnation, 2 Corinthiens 3, 7 à 9 . Tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi — et ce ne sont pas des œuvres mauvaises — sont sous la malédiction, Galates 3, 10 . En d’autres termes, dans l’enseignement de l’apôtre, la loi signifie tout autre chose qu’une règle ou une mesure de conduite. Elle est un principe d’après lequel Dieu en agit avec les hommes, et qui les détruit et les condamne nécessairement.
Telle est la manière dont l’Esprit de Dieu fait usage de la loi. Dans l’enseignement chrétien, Il ne place jamais les hommes sous elle, mais Il montre soigneusement, au contraire, comment ils en sont délivrés, et ne sont plus sous elle. Jamais, non plus, l’Écriture ne songe à dire : Vous n’êtes pas sous la loi d’une certaine manière, mais vous y êtes d’une autre ; vous n’y êtes pas pour ce qui regarde la justification, mais vous y êtes envisagée comme règle de vie. Elle affirme que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce ; que si vous êtes sous la loi, vous êtes condamnés et sous une malédiction ; car il faut qu’elle ait toute sa force et son effet propre. Remarquez qu’elle la présente comme un principe en contraste avec la grâce. Mais on me dira peut-être : Vous êtes injuste à notre égard, en prétendant que nous tenons qu’un chrétien est sous la loi. Je réponds en demandant comment peut être obligatoire une chose sous laquelle on n’est pas, dont on est délivré. Non, l’apôtre a grand soin d’insister sur ceci, que la loi est bonne et que ce n’est pas la faute de la loi si nous sommes condamnés dans le cas où nous avons affaire avec elle ; mais il déclare avec autant de soin que nous le sommes si c’est réellement le cas ; et que, de fait, nous en sommes délivrés : il ajoute que si nous sommes conduits par l’Esprit, nous ne sommes pas sous la loi . Il s’en sert pour exprimer un principe, une manière d’agir de la part de Dieu en contraste avec la grâce. C’est dans ce sens qu’il parle de la loi.
Je le répète, l’Écriture apporte le plus grand soin à faire voir que nous sommes délivrés de la loi en tant que ministère de mort et de malédiction, et à déclarer que nous ne sommes pas sous elle. Prenez le terme de loi morale, et parlez comme saint Paul, et voyez où vous nous amènerez. Mais pour que cela soit bien devant nos yeux, je citerai quelques passages qui montreront que ce n’est pas un sujet de peu d’importance, ni une assertion exagérée que ce qui est exprimé par ces paroles : « Tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi, sont sous la malédiction » . « La loi est intervenue, afin que l’offense abondât » . Remarquez cette expression, est intervenue (pareisêlthé ). C’était un principe, un système, une manière d’agir qui survenait. « Le péché n’aura pas d’empire sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce » . « L’aiguillon de la mort c’est le péché, et la puissance du péché , c’est la loi » . — « Or, moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris la vie, et moi je mourus » . Est-ce de la loi cérémonielle que l’apôtre parle ? Loin de là, il parle de la loi dans sa nature et son essence morales. Je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, dit-il, si la loi n’eût dit : Tu ne convoiteras point . Et, après avoir affirmé que le péché n’aurait point d’empire sur nous, parce que nous ne sommes pas sous la loi, il ajoute aussitôt : « Quoi donc ! pécherons-nous, parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? » , faisant voir par là qu’il ne s’agit nullement ici de l’introduction de la loi cérémonielle. Et ce n’est pas non plus de la justification qu’il parle, mais du service du péché. Non, il traite toute la question de la loi d’une manière qui non seulement est tout à fait différente de celle dont la traite en général le parti évangélique dans son enseignement, mais qui lui est même complètement opposée. Je continue : « le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toute convoitise » . — « Le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché fût rendu par le commandement excessivement pécheur » . S’agit-il de la loi cérémonielle ? Ou bien n’est-ce pas plutôt un principe sur lequel Dieu plaça l’homme « quatre cent trente ans après la promesse » , et qui « fut ajouté à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite » . Mais maintenant la semence à laquelle la promesse fut faite est venue, et « désormais nous sommes délivrés de la loi ». Ce qui était impossible à la loi en ce qu’elle était faible par la chair , Dieu l’a fait d’une autre manière.
Je désire montrer un peu ici comment cette délivrance de la loi n’autorise nullement le péché. Ce que je cherche à faire voir, c’est que l’Écriture traite la question de la loi d’une manière bien différente de celle que j’examine. Avant que la foi vînt, nous étions gardés sous la loi. Mais depuis que la foi est venue nous ne sommes plus sous le conducteur (le pédagogue). Si l’héritage est sur le principe de la loi, il n’est plus sur le principe de promesse, mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse . La loi a été ajoutée. De plus, s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de vivifier, en réalité la justice serait sur le principe de la loi . « Mais l’Écriture a renfermé toutes choses sous le péché » . — « Pour moi, dit l’apôtre, par la loi je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu » . — « Si je suis conduit par l’Esprit, je ne suis pas sous la loi » . — « Vous êtes morts à la loi par le corps de Christ, pour être à un autre » . — « Elle est le ministère de la mort écrit en lettres, empreint sur des pierres » . S’il était permis de considérer la loi comme la loi morale qui oblige un chrétien, comment l’apôtre pourrait-il dire : « C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous êtes morts à la loi par le corps de Christ » ? Ne serait-ce pas faire Christ ministre de péché , ainsi que l’exprime saint Paul ? Et qu’on n’essaie pas de dire qu’il parle de la justification par des œuvres de loi. Il ne fait rien de semblable. Voici ses paroles : — Vous êtes morts à la loi par le corps du Christ pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que vous portiez du fruit pour Dieu . Être mort à la loi, est le véritable moyen de porter du fruit. De même, dans l’épître aux Galates : Pour moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu . Si je veux porter du fruit et vivre à Dieu, il faut que je sois mort à la loi. La loi est un principe sur lequel nous ne pouvons pas plus vivre à Dieu qu’être justifiés. Sans doute il est impossible que nous soyons justifiés par des œuvres de loi, mais il y a beaucoup plus encore. La loi nous condamne positivement si nous sommes sous elle. Elle « produit de la colère » . Elle ne saurait donner la vie, mais cela n’est pas tout. Elle est un ministère de mort — est trouvée être pour la mort . Elle est « la puissance du péché » . Par elle le péché, à qui elle fournit occasion pour cela, produit en nous toute convoitise — portant du fruit pour la mort . Les passions des péchés sont par la loi : enfin, elle rend le péché excessivement pécheur . Tout cela est-il enseigné par l’Écriture, ou non ? Alléguera-t-on que c’était là l’effet de la loi, hors de Christ et avant Christ ? Mais que le lecteur se souvienne que l’apôtre écrit à des chrétiens, et qu’il raisonne contre une tendance et des efforts qui assiégeaient partout les chrétiens en vue de les placer sous l’obligation de garder la loi après la venue de Christ . Il montre l’effet de la loi pour quiconque l’a prise dans la pensée de satisfaire aux obligations qu’elle impose, lorsque déjà il était chrétien, et il déclare que pour lui, qui avait été sous la loi, il en était délivré, et qu’elle était destinée uniquement à servir de pédagogue jusqu’à ce que la foi vînt ; mais que la foi étant venue, on n’était plus sous elle. Le sujet qu’il traite toujours, c’est la loi dans sa nature[2] ou spécialement la tentative de placer les gens sous l’obligation de l’observer après qu’ils avaient déjà reçu la foi. La loi a sa portée à elle, son effet propre.
Ceci m’amène au texte constamment cité : « Au contraire, nous établissons la loi » . Et ici, je voudrais vous prier de peser ce que j’avance. J’affirme, conformément à l’Écriture, que la loi doit avoir toujours son effet tel qu’il est présenté dans la Parole de Dieu, toujours, nécessairement, sur quiconque est placé sous elle ; mais que cet effet est toujours, selon l’Écriture, la condamnation et la mort, et rien d’autre, sur un être en qui il se trouve une convoitise ou une faute ; qu’elle ne connaît pas de miséricorde, mais prononce la malédiction contre quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui y sont écrites ; et que quiconque est sur le principe des œuvres de loi est sous la malédiction . Or, de fait, le chrétien, comme homme, a le péché en lui, et hélas ! il manque ; et si la loi s’applique à lui, il est sous la malédiction, car elle prononce la malédiction contre quiconque pèche. Est-ce que par là j’affaiblis son autorité ? Je la maintiens, au contraire, et l’établis de la manière la plus complète. Je demande si vous avez affaire avec la loi : dans ce cas vous êtes sous la malédiction. Pas moyen d’échapper, point d’exemption. Il faut que son autorité et ses droits soient maintenus, que ses justes exigences soient remplies. Avez-vous manqué ? Oui, certainement, vous avez manqué. Vous êtes alors sous la malédiction. Non, répondez-vous ; mais je suis chrétien : la loi m’oblige encore, mais je ne suis pas sous une malédiction. Est-ce que la loi n’a pas prononcé une malédiction contre celui qui vient à manquer ? Oui, elle le fait. Comment ! vous êtes sous la loi, vous avez failli, et vous n’êtes pas maudit après tout ! Dans ce cas, l’autorité de la loi n’est pas maintenue ; car vous êtes sous elle, elle vous a maudit, et vous n’êtes point maudit. Tandis que si vous tenez ce langage : J’étais sous la loi, et j’ai manqué ; mais Christ est mort et a porté la malédiction qu’elle prononçait ; et maintenant, comme racheté, je suis sur un autre fondement, et ne suis plus sous la loi, mais sous la grâce : alors l’autorité de la loi est maintenue. Mais si, après que Christ est mort et ressuscité, et que vous êtes en Christ, vous êtes placé de nouveau sous la loi, et que vous manquiez, et ne soyez point maudits, son autorité est détruite, car elle prononce une malédiction, et vous n’êtes nullement maudit. L’homme qui place un chrétien sous la loi, détruit l’autorité de la loi, ou bien il met le chrétien sous la malédiction ; car nous bronchons tous en plusieurs choses. Il s’imagine qu’il établit la loi, au lieu qu’il détruit son autorité. Celui-là seul établit pleinement l’immuable autorité de la loi, qui déclare qu’un chrétien n’est absolument pas sous elle, et que par conséquent il ne saurait être atteint par sa juste et sainte malédiction.
Je montrerai, par l’Écriture, avant de clore ces pages, quelle est la mesure de la conduite chrétienne. La seule chose que je désire faire remarquer maintenant, c’est que, de fait, ce dont nous avons tout particulièrement besoin, ce n’est pas tant la règle du bien et du mal, quoiqu’elle soit très utile, très nécessaire et fort à sa place, comme un motif et de la puissance pour notre nouvelle nature. La loi ne fournit ni l’une ni l’autre de ces deux choses. L’Écriture déclare qu’elle sert d’occasion au péché pour produire en moi la convoitise , que les passions des péchés existent par elle , qu’elle est la puissance du péché , et que le péché n’aura pas d’empire sur moi, parce que je ne suis pas sous la loi, mais sous la grâce . Mettez sur une table un vase renversé : qui est-ce qui s’en occupera ? Dites, « personne ne doit savoir ce qui est placé dessous » : qui ne désirera le savoir ? La loi donne occasion à la convoitise. Que seulement on veuille se souvenir que l’apôtre parle de la loi, de son effet sur quiconque est sous elle, et particulièrement sur les chrétiens qui prennent cette place après être devenus chrétiens ; et qu’il ne traite pas simplement (quoiqu’il le fasse d’une manière complète) de la justification par la loi, mais de son effet propre, qu’elle a nécessairement et dans tous les cas, et la question sera bientôt décidée si l’Écriture fait autorité.
Mais de quelle manière un homme consciencieux est-il délivré de la loi sans qu’il en résulte quelque tolérance pour le péché ? Premièrement, ceux qui pèchent sans la loi périront sans la loi , de sorte qu’il ne s’en trouverait pas mieux en mettant la loi de côté dans le but de pécher impunément. Secondement, la loi n’est pas un secours contre le péché. D’après l’apôtre, c’est parce que nous ne sommes pas sous la loi mais sous la grâce que le péché n’a point d’empire sur nous . Qu’est-ce donc qui délivre du péché et de la loi ? C’est la mort, et la nouveauté de vie dans la résurrection. Nous sommes en Christ, non en Adam. Voyons d’abord l’effet légitime de la loi, car elle est bonne, si quelqu’un en use légitimement . Elle condamne les péchés ; mais, connue dans sa puissance spirituelle, elle fait davantage : elle condamne le péché. En premier lieu, elle condamne toute transgression de ses propres commandements. Ici pour ce qui est de la conduite extérieure, un homme comme saint Paul peut éviter de lui donner prise sur sa conscience ; mais connue dans sa spiritualité, elle condamne la convoitise. Mais j’ai des convoitises. Néanmoins je vois que la loi est juste : je me condamne moi-même. Elle juge le travail de ma nature produisant la convoitise, mais elle n’en donne pas une nouvelle . Elle condamne ma volonté, réclamant une obéissance absolue comme due à Dieu ; et si ma volonté est pour le bien, je découvre que sous la loi je n’ai pas de puissance pour l’accomplir. Je ne trouve pas le moyen d’accomplir ce qui est bon. Actes, convoitises, volonté, tout ce que je suis moralement, est jugé et condamné à la mort, et je n’ai point de force pour accomplir le bien. Tel est l’effet que produit la loi sur un homme quand elle a prise dans la conscience. Elle me tue. Quant à ma conscience sous la loi, je suis mort devant Dieu. Mais la loi s’applique à l’homme comme enfant d’Adam vivant dans la chair. Sous ce rapport elle me condamne et produit la mort en moi, parce que je suis tel. À ce titre, je suis mort sous elle ; et il en résulte que ce à quoi elle s’appliquait est mort sous son efficace, et qu’elle n’a plus d’application. Un homme est mis en prison pour vol ou pour meurtre ; il y meurt ; la loi ne peut plus rien, car c’en est fait de la vie sur laquelle elle avait puissance. Par la loi, je suis mort à la loi afin que je vive à Dieu . Eu égard à ma conscience devant Dieu, la loi m’a tué ; elle ne peut rien faire de plus.
Mais il y a plus encore, parce que je suis arrivé à l’intelligence de tout cela en étant chrétien, et qu’autrement je ne pourrais le voir ni en raisonner ainsi. De là vient que je suis mort à la loi par le corps de Christ . La mort, sous la sentence de laquelle la loi m’avait placé dans ma conscience, est tombée sur un autre ; je suis mort en Lui, en Christ ; de cette manière le péché a été ôté de ma conscience. Si la mort fût tombée sur moi, ma part eût été la misère éternelle. Mais Christ ayant pris cette place, c’est l’éternel amour ; et j’ai le droit de me tenir pour mort, parce que Christ est mort et que je l’ai reçu réellement dans mon cœur comme vie ; et Il est réellement ma vie, Lui qui mourut pour moi et ressuscita ensuite. Je vis par la vie de Celui qui est un esprit vivifiant ; et par conséquent, j’ai le droit, et j’y suis obligé, de me tenir moi-même pour mort , puisque Celui en qui je vis a souffert la mort. C’est sur ce fondement que l’apôtre appuie tous ses raisonnements et toutes ses exhortations relativement au péché et à la loi. Il considère le chrétien comme mort et ensuite ressuscité, parce que sa vie véritable, son « moi », la vie qu’il a reçue et dans laquelle il vit en tant que chrétien, c’est Christ qui mourut et qui de nouveau est en vie. Après avoir dit : « pour moi, par la loi je suis mort à la loi » , il ajoute : « Je suis crucifié avec Christ, mais je vis ; non plus moi, mais Christ vit en moi » . — « Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi établissez-vous des ordonnances, comme si vous étiez encore en vie dans le monde » . — Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu .
Voyons de quelle manière il applique cette doctrine au péché et à la loi. En Romains 5 , il avait appliqué la résurrection à la justification. Christ (4, 25 ) a été livré pour nos offenses et a été ressuscité pour notre justification. C’est une justification accompagnée de la vie ; nos péchés ne sont pas simplement ôtés, mais nous sommes placés dans une position entièrement nouvelle d’acceptation devant Dieu. Cette connexion de la vie, de la puissance de la vie en Christ, avec la justification en ce même Christ qui est ressuscité après être mort pour nous, est ce qui (et non point la loi) assurait aussi la piété dans la doctrine de l’apôtre, 6, 2 . « Nous qui sommes morts au péché, comment y vivrons-nous encore ? ». Nous ne le pouvons, si nous y sommes morts. Or, telle est notre position en Christ, mort et ressuscité, et bien réellement notre position puisque nous avons une vie entièrement nouvelle en Christ qui est notre vie. « Sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché soit annulé pour que nous ne servions plus le péché ; car celui qui est mort est quitte du péché » . Il montre ensuite comment Christ est mort et ressuscité et comment Il vit à Dieu ; puis il ajoute : « Vous aussi tout de même, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus » . — « Que le péché » continue-t-il « ne règne donc point dans votre corps mortel » , ajoutant ce que j’ai déjà cité, « car le péché n’aura pas d’empire sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce » . Il fait allusion alors à l’abus que la chair voudrait faire de cette doctrine ; mais au lieu d’insister sur la pensée que la loi morale les obligeait, il leur fait voir qu’ils sont affranchis du péché, et asservis à Dieu et à la justice, et qu’ils ont à livrer leurs membres comme esclaves à la justice pour la sanctification . C’est donc en vertu du fait que nous sommes morts et que nous vivons dans la vie de Christ, que nous sommes affranchis du péché.
Dans le chapitre 7 , il applique la même vérité à la loi avec plus de soin encore. Vous ne pouvez, dit-il, et il insiste là-dessus, avoir deux maris en même temps. Vous ne pouvez être obligés à Christ et à la loi. Bien ; mais de quelle manière l’homme placé sous la loi en peut-il être délivré ? Ce sera en mourant à ce à quoi il était tenu. La loi n’avait de droit sur l’homme que comme vivant dans la vie d’un enfant d’Adam. « La loi a de l’autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit » ; mais je suis mort à la loi par le corps de Christ ; le lien qui m’obligeait à la loi a pris fin d’une manière absolue, complètement et nécessairement ; car la personne est morte, et que la loi n’avait d’autorité sur elle qu’aussi longtemps qu’elle vivait. De là vient que Paul dit, dans un langage plein de force et de simplicité : lorsque nous étions dans la chair , les passions des péchés lesquelles sont par la loi . La loi s’applique à l’homme dans la chair ; mais nous sommes morts, nous ne sommes pas dans la chair. Quand nous y étions, elle s’appliquait à nous : elle s’appliquait à la chair, excitait le péché, et condamnait le pécheur. Mais il est mort sous son action lorsqu’il était placé sous elle — mort sous son effet dans la personne de Christ, et désormais il vit délivré d’elle, en possession d’une nouvelle vie, laquelle est Christ ressuscité, en dehors à toujours de la portée de la loi et de la condition qu’elle concerne. Il n’est point lié à l’ancien mari ; la mort a rompu le lien, sa propre mort et sa crucifixion en Christ ; car il a reconnu que c’était là ce qui était justement sa portion comme pécheur. Il est maintenant marié à un autre, savoir, à Christ qui est ressuscité d’entre les morts, afin de le rendre capable de porter du fruit pour Dieu. Il n’est point dans la chair , mais dans l’Esprit, si l’Esprit de Dieu habite en lui ; si non, il n’est point en Lui.
Oui, direz-vous, mais la chair est encore là, bien que le chrétien ait le droit, et qu’il doive le faire, de se tenir lui-même pour mort ; et, en conséquence, il a besoin de la loi, non point pour ôter le péché, mais pour faire qu’il n’ait pas d’empire. Je réponds par ces paroles déjà plusieurs fois cités : « Le péché n’aura pas d’empire sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi » . Quand j’étais dans la chair, la loi était pour le péché l’occasion d’opérer dans mes membres. Or, je suis mort dans la chair et la loi ne peut aller au-delà de la mort. La piété se trouve dans la vie nouvelle qui vit par la foi du Fils de Dieu. C’est le fait béni et dont j’ai conscience, que je suis mort en Christ et que je suis en Lui , de telle sorte que je ne suis plus du tout dans la chair, mais que je l’ai, Lui, pour ma vie, qui est la voie scripturaire de la piété, de la justice avec son fruit en sanctification, et non point le fait d’être sous la loi. Vivre dans un Christ ressuscité, comme quelqu’un qui a été mis par la mort hors de la portée de la loi, voilà la vie chrétienne. La mesure de cette marche, c’est Christ, et rien d’autre . Celui qui dit qu’il demeure en Lui, doit lui-même aussi marcher comme Il a marché . Consultons l’Écriture sur ce point, la règle scripturaire de la conduite. Je viens de la donner. Nous devons marcher comme Christ a marché. Il est encore écrit : « Il nous a laissé un modèle afin que nous suivions ses traces » . Il est à la fois la vie, le motif, et aussi le modèle ; Il vit en nous, et la vie que nous vivons dans la chair nous la vivons par la foi en Lui . Il a foulé le sentier avant nous. Il est tout, et en tous . C’est comme contemplant en Sa face découverte la gloire du Seigneur (2 Cor. 3 ) que nous sommes transformés dans la même image de gloire en gloire ; et ainsi Christ étant empreint dans le cœur par l’Esprit du Dieu vivant, nous devenons l’épître de Christ (2 Cor. 3 ). Et remarquez que cela est présenté comme faisant contraste avec la loi écrite sur des tables de pierre. Nous devons revêtir Christ, revêtir le nouvel homme. C’est là une chose qui va si loin qu’il est dit (1 Jean 3 ) : « Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que Lui a laissé sa vie pour nous, et nous devons laisser nos vies pour les frères ». La loi ne connaissait pas de principe tel, ni une telle obligation. Est-ce la loi qui a fait que Christ est venu et a laissé Sa vie pour nous ? Cet exemple ne démontre-t-il pas combien est fausse la pensée que la loi est la règle ou la mesure de notre conduite ?
À la vérité, il y a deux aspects dans la vie de Christ : l’obéissance de l’homme à la volonté de Dieu, à la loi si vous voulez, car Il est venu sous la loi ; et puis la manifestation de Dieu Lui-même dans Sa grâce et dans Sa bonté. Mais ceci ce n’est point la loi ; c’est Dieu en bonté et non pas l’homme dans sa responsabilité : c’est une chose funeste de confondre les deux points de vue. Dira-t-on que nous ne sommes pas appelés, et que nous ne saurions l’être, à suivre Christ dans Sa vie considérée sous son dernier aspect ? Je réponds que nous sommes expressément appelés à le faire, et que nous ne le sommes jamais à Le suivre sous la loi. Quant à ce dernier point l’Écriture déclare que si j’aime mon prochain comme moi-même, j’aurai accompli la loi , de sorte que je n’ai pas besoin d’être sous elle. Elle dit encore que si je marche selon l’Esprit, la justice de la loi sera accomplie en moi , et qu’ainsi sera effectué ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair . L’Esprit produira des fruits contre lesquels il n’y a point de loi . C’est une nature nouvelle dirigée par l’Esprit, et formée par la Parole, croissant en toutes choses jusqu’à la tête (Christ) — qui marche d’une manière digne du Seigneur . Les commandements de la loi ne produisent rien de pareil ; mais c’est en regardant par grâce à Christ que nous sommes transformés dans la même image . Mais dans cette marche, par laquelle Il manifeste Dieu, Christ est expressément placé devant nous comme notre modèle. « Soyez imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés, et s’est donné lui-même pour nous comme offrande et sacrifice à Dieu, en odeur de bonne senteur » . Nous sommes appelés à être remplis de la connaissance de Sa volonté en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour Lui plaire à tous égards , et non point selon la loi. Nous sommes renouvelés en connaissance, selon l’image de Celui qui nous a créés . Lisez la description de ce caractère : « Revêtez-vous comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre l’autre, comme aussi le Christ vous a pardonnés, vous aussi faites de même ». Si quelqu’un désire avoir un tableau complet de la vie chrétienne, de la vie en nous de Christ ressuscité, qu’il lise Colossiens 3, 1 à 17 .
Je crois que j’en ai dit assez et que j’ai fait assez de citations pour montrer la pensée de l’Écriture sur le point qui nous occupe, c’est-à-dire la manière dont elle envisage la loi, son action et ses effets, et aussi ce qu’elle enseigne sur la règle de conduite du chrétien comme quelqu’un qui est mort et qui est associé avec Christ ressuscité, et qui vit par lui. La loi est la mesure de la responsabilité de l’homme considéré comme tel vis-à-vis de Dieu. Elle est parfaite comme telle et pas davantage, et elle n’aurait pu être plus que la mesure de la marche de l’homme. Christ fut parfait en cela comme en toute chose ; mais Il alla plus loin, et manifesta Dieu Lui-même dans Sa souveraine grâce et dans Sa bonté ; et nous devons Le suivre en cela, aussi bien que dans Sa parfaite obéissance à Dieu. C’est Lui, et Lui seul, qui est notre modèle et notre exemple ; ce n’est rien d’autre. C’est Lui, et rien d’autre, qui est l’objet dans lequel le cœur a à se reposer, qui doit gouverner le cœur, et à la ressemblance duquel il doit se développer et croître. Il est le motif et le ressort de la conduite en nous, aussi bien que son parfait modèle, ce que la loi ne saurait être, car elle n’est pas la vie, ne la donne pas ni ne la nourrit.
Mais il se rattache à ce sujet d’autres points sur lesquels l’enseignement de ce que l’on nomme le parti évangélique me semble manquer en grande partie de l’appui de l’Écriture, et ne pas être d’accord avec ce qu’elle enseigne ; tout cela sur des sujets pratiques importants. Et d’abord, relativement à l’unité essentielle de l’Église dans tous les âges et sous toutes les dispensations. Que dans tous les temps, depuis la chute, un pécheur soit sauvé de la même manière, aucun chrétien ne saurait en douter un instant. Mais le salut n’est pas l’Église, ni l’Église le salut. Si on dit, ne faut-il pas maintenant qu’un homme appartienne à l’Église de Dieu pour être sauvé ? Je réponds, sûrement. Ce qui veut dire que, s’il est sauvé, il lui appartient, parce que c’est l’ordre divin maintenant ; mais ce qui le sauve c’est Christ, et non pas l’Église. Christ sauvait un Juif, qui ainsi était sauvé ; mais il appartenait à Israël, qui était l’ordre de Dieu en ce temps-là, et n’appartenait pas à l’Église. La notion de l’église juive, comme on parle, n’a rien absolument de scripturaire. Tout autant qu’un individu était sauvé, toujours il était sauvé par Christ ; mais ce n’est point cela qui constituait l’Assemblée. Il n’y a eu jamais d’église juive. Il a existé une nation juive, et l’homme qui était appelé par la grâce en tant que juif appartenait à cette nation par la foi, et était tenu d’y demeurer attaché. Maintenant il n’y est point tenu, parce que dans l’Église il n’y a ni Juif ni Grec . Un homme était juif par le fait de la naissance, et quand il était circoncis c’était un Juif en communion régulière. L’Église, au contraire, même envisagée simplement dans sa profession extérieure, est debout par la foi ; jamais elle n’est composée de branches naturelles. Les Juifs étaient des branches naturelles. Dans la position qui leur avait été désignée de Dieu comme Juifs, ils n’étaient pas debout par la foi. Une église juive est une fausseté ; rien dans l’Écriture n’en autorise l’idée. Christ s’est donné pour la nation, mais Il ne s’est pas donné pour la nation seulement, mais aussi afin de rassembler en un les enfants de Dieu dispersés , et c’est là ce qui a formé l’Église. L’Église ou l’Assemblée, est le rassemblement de « ceux qui devaient être sauvés » . Cela n’avait jamais lieu dans le judaïsme. L’unité des Juifs était une unité nationale, et pas autre chose. Ils étaient un peuple saint par leur vocation comme peuple. Quand le christianisme fut fondé, le Seigneur ajouta à l’Église ceux qui devaient être sauvés : Il ne fit jamais cela auparavant. C’était là l’Église, l’Assemblée de Dieu dans le monde. Auparavant si un Juif venait à croire, il n’était ajouté à rien, c’était un Juif pieux, au lieu d’être un Juif impie, mais il appartenait à ce à quoi il appartenait avant ; il n’y avait rien à quoi il fût ajouté par la foi. Nous, nous sommes baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps . Mais il est déclaré positivement que le baptême du Saint Esprit a eu lieu après l’ascension de Christ, en un mot, le jour de la Pentecôte.
Pour ce qui est de l’Église invisible, c’est une idée qui n’est ni scripturaire, ni saisissable. Elle fut inventée notamment par saint Augustin dans le but de concilier la triste corruption de l’Église professante, avec la fidélité et la piété nécessaires à un vrai chrétien. Une ville située sur une montagne ne peut point être cachée : vous êtes la lumière du monde . Qu’est la valeur, l’utilité d’une lumière invisible, d’une Église sous un boisseau ? Il n’existe pas de communauté dans l’Église invisible. Que l’Église soit devenue invisible, je l’admets pleinement, mais je l’admets comme fruit du péché de l’homme. Dans tous les cas, cela ne s’applique point au judaïsme. Dans ce système, la nation — les enfants de Jacob — constituait le corps visible public, et que Dieu entendait être tel ; et jamais les individus saints (croyants) n’étaient rassemblés d’une autre manière. Dans le christianisme ils le furent. Christ s’est donné Lui-même pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés . S’ils étaient rassemblés avant comme une Église — une Assemblée, comment pouvait-Il rassembler ce qui était dispersé ? Pourtant l’Écriture le déclare, Christ s’est donné Lui-même pour rassembler les enfants de Dieu qui étaient dispersés. Ils étaient enfants de Dieu, mais ils ne formaient point une Église, une Assemblée. Ils étaient dispersés, et Christ vint introduire un autre état de chose. S’ils formaient déjà auparavant une Église rassemblée, comment Christ vint-Il pour rassembler les dispersés ? Si cela signifie que Christ devait sauver en un corps tous les rachetés à la fin du temps, alors ils ne furent jamais dispersés. Mais dans ce passage, la nation est mise en contraste avec les enfants de Dieu, et Christ vint pour changer cet état de choses, pour rassembler les enfants de Dieu dispersés, en d’autres termes pour fonder l’Église, l’Assemblée. C’est pour cela qu’Il dit : « sur ce rocher » — la confession qu’Il était le Fils du Dieu vivant — « je fonderai mon assemblée » . Avait-Il fait cela avant qu’il eût été confessé, et qu’il pût l’être, que Jésus était le Fils du Dieu vivant ? Tant Christ que les apôtres parlent de l’Église et du rassemblement des enfants de Dieu comme d’une chose distincte et nouvellement introduite. Tous les raisonnements relatifs à une prétendue église juive prennent leur source dans un christianisme judaïsant, ou reposent sur l’idée entièrement fausse, que, parce qu’on est sauvé de la même manière, on forme une communauté visible, et même la même communauté. Mais pourquoi cela ? Les hommes pouvaient être sauvés sans former une communauté. L’individualité est tout aussi importante que la communauté ; plus encore quand il s’agit de choses divines. La conscience et la foi sont toutes deux individuelles, l’adoption est individuelle. Les Juifs formaient une communauté, mais non de personnes sauvées ; c’était une communauté nationale des fils de Jacob. L’Église constitue une communauté, mais en aucune manière une communauté de même espèce, qu’il s’agisse de simple profession ou de réalité : elle est debout par la foi . Le salut individuel n’implique nullement l’existence d’une communauté, et il peut y avoir communauté religieuse sans que le salut soit nécessairement impliqué. Telle était la nation juive.
Toute la théorie sur laquelle repose l’idée d’une Église ayant existé dans tous les âges et sous toutes les dispensations, est complètement fausse. Les faits manquent également. Jusqu’au temps de la nation juive, il n’a pas existé de communauté de personnes liées par une profession qui les obligeât. Abel offre son sacrifice par la foi ; mais on ne voit nulle trace de l’existence d’une communauté de gens faisant une profession à laquelle on fût tenu ; pas davantage au temps d’Hénoc ni dans celui de Noé. L’idée d’une communauté visible avant le déluge n’est absolument qu’un rêve. Venant ensuite à l’époque qui lui succède, je trouve Job tout seul, et pas de communauté visible quelconque ; et quant à Abraham, il est expressément dit à son égard : « je l’ai appelé, lui étant tout seul, et je l’ai béni » (És. 51, 2 ), le point sur lequel ce passage insiste étant précisément, qu’Abraham était tout seul, et que le nombre n’était pas nécessaire pour la bénédiction. Lorsque j’arrive à la première communauté religieuse, je la trouve fondée sur un principe tout autre qu’une profession de foi qui obligeât ses membres. Un homme en faisait partie par sa naissance, avant d’être capable de faire quelque profession. Il en était, ipso facto [3] , et ne pouvait être autre chose ; seulement ses parents étaient obligés de le circoncire le huitième jour . La foi constitue le principe sur lequel l’Église visible est debout (Rom. 11 ). Celui sur lequel reposait le judaïsme était le droit de la naissance, quoique non pas de manière à annuler les droits souverains de Dieu. Si l’Écriture dit vrai, quoique toujours le salut ait été le même, l’Église, ou la communauté, l’unité des croyants, n’a jamais existé jusqu’à la Pentecôte. Son Chef n’existait pas non plus, dans cette condition dans laquelle Il pouvait être son Chef, c’est-à-dire, comme l’homme exalté, qui avait accompli la rédemption. Après avoir été ainsi exalté, Dieu L’a donné pour Chef sur toutes choses à l’Église, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous (Éph. 1, 20-23 ). Il a fait des deux un homme nouveau, édifiés ensemble pour être une habitation de Dieu par l’Esprit (Éph. 2, 14-22 ). Autrefois, dans la nation d’Israël, Dieu habitait dans le temple ; maintenant, Il demeure par l’Esprit dans une habitation formée, par la foi, de Juifs et de Gentils comme un homme nouveau, et cela seul est l’Église ; mystère, qui, depuis le commencement du monde avait été caché en Dieu dans l’intention que la sagesse de Dieu, si diversifiée dans ses formes, fût maintenant donnée à connaître par l’assemblée, aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes (Éph. 3 ). Visible ou invisible, en tous cas, les autorités célestes ne pouvaient pas voir le mystère. Le silence avait été gardé à son égard dès les temps éternels (Rom. 16 ), et il n’avait pas été auparavant manifesté ni révélé aux enfants des hommes. Les hommes n’étaient point édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit . C’était un mystère caché dès les siècles et dès les générations . Il n’existait pas de fait. Il a pour fondement la destruction du mur mitoyen de clôture , et possède un homme nouveau ; la vieille chose au contraire, reposait sur le maintien strict du mur mitoyen de clôture, et n’avait que le vieil homme. Si l’Écriture signifie quelque chose, l’Église n’a pas eu d’existence jusqu’au jour de la Pentecôte, où Christ, après avoir été exalté comme Chef sur toutes choses, à la droite de Dieu, envoya le Saint Esprit, afin de rassembler en un corps sur la base de la foi. Tous sont sauvés de la même manière, mais tous ne sont pas également assemblés. Or, Église signifie Assemblée.
J’en viens maintenant à ce que l’on dit d’une justification commune à tous les saints, leur donnant à tous une même place avec Christ. On prétend, d’après Romains 3, 20 , et on affirme, que la justice de Christ est l’unique fondement de notre justification. Ceci manque d’exactitude. L’apôtre a établi le fait, que sur leur propre terrain, tous, Juifs et Gentils, sont sous le péché, et que nulle chair ne sera justifiée devant Dieu par des œuvres de loi. Il ne parle nullement de la justice de Christ ; mais il déclare que Dieu L’a présenté pour propitiatoire, par la foi en Son sang, afin de montrer Sa justice (la justice de Dieu) dans le support des péchés précédents, dans la patience de Dieu, pour montrer, dis-je, Sa justice dans le temps présent en sorte qu’Il (Dieu) soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus . Qu’il s’agit de la justice de Dieu par laquelle Il justifie, c’est ce que les versets 21 et 22 déclarent d’une manière positive en distinguant cela de Christ. C’est la justice de Dieu qui est manifestée, la justice de Dieu par la foi de Jésus Christ envers tous et sur tous ceux qui croient. Dieu était démontré juste dans le pardon accordé aux saints de l’Ancien Testament envers lesquels Il avait usé de patience, et cette justice était maintenant manifestée pour que nos âmes s’appuyassent sur elle. Bien plus, nous la sommes en Christ. Dire que tous les saints depuis la chute sont justes de la même manière, c’est parler selon l’Écriture ; — mais c’est contraire à l’Écriture, que de prétendre qu’ils sont tous l’Église. Dieu a usé de support avec eux, sachant ce qu’Il voulait faire ; mais la justice n’était pas manifestée. Maintenant, en ce temps-ci elle l’est, en sorte qu’Il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus. La différence que fait la manifestation de la justice, est une différence sérieuse pour ce qui concerne notre état pratique.
J’arrive à un autre point, celui de la règle de conduite. Prétendre que dans tous les temps, Dieu doit donner aux hommes la même règle de conduite, n’est qu’une théorie basée sur une autre théorie. Sans doute Dieu est immuable dans Sa nature, et il y a, dans celui qui est participant de la nature divine, certains principes qui sont aussi d’une vérité immuable. Mais dire que la loi est telle, ou qu’elle est la règle que Dieu nous a donnée à suivre, c’est avancer une chose fausse. Cela provient d’un usage non scripturaire de l’expression de « loi morale ». Dieu a donné une autre règle à Ses créatures pour leur obéissance. Est-ce qu’Il n’a pas donné la loi de Moïse ? la seule loi, remarquez-le, qu’Il ait jamais donnée (sauf la défense de manger le fruit défendu). En d’autres termes, la seule loi pour laquelle Dieu ait jamais réclamé l’obéissance de Ses créatures, est différente de la règle actuelle de conduite. Elle consiste en des commandements qui avaient été donnés aux Juifs à cause de la dureté de leurs cœurs , ce que le Seigneur a abrogé. « La loi n’a rien amené à la perfection » (Héb. 7, 19 ) ; et en conséquence, « il y a abrogation du commandement qui a précédé » . « Il a été dit aux anciens »… « mais moi je vous dis » ; c’est ainsi que le Seigneur s’exprime. Prétendre qu’un Dieu saint, juste, bon et parfait ne peut nous donner qu’une seule règle de vie, c’est avancer une chose contredite par les faits et les déclarations les plus simples de l’Écriture. Dieu en a donné une autre qu’Il a abrogée parce qu’elle n’avait rien amené à la perfection, et il y a introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous approchons de Dieu. Il est vrai que Christ sut faire jaillir de cette loi les deux grands principes dont tout dépend, et qui présentent la perfection de la créature — l’amour suprême pour Dieu, et l’amour de notre prochain à l’égal de nous-mêmes. Mais même ces deux traits ne sont point « l’expression du caractère divin », et c’est pure déception que de dire que l’amour, dans son caractère abstrait, s’y trouve prescrit. Je nie absolument que la loi soit l’expression du caractère divin. Elle est l’expression tout à fait parfaite de ce que doit être la créature ; et c’est évidemment ce qui devait être donné comme loi à la créature. Je crois que les anges l’accomplissent dans le ciel, qu’ils sont heureux et bénis en l’accomplissant. Mais par cela même qu’elle constitue la perfection d’une créature, elle n’est point l’expression du caractère divin . Dieu peut-Il — c’est avec révérence que je parle — Dieu peut-Il aimer Son prochain comme Lui-même ? Ou même peut-Il s’aimer, dans le sens que la chose est dite avec raison d’une créature, de tout Son cœur, de toute Sa pensée et de toute Sa force ? Ces deux commandements expriment la perfection d’une créature dans un état de bénédiction, et ne présentent nullement le type du caractère de Dieu. L’idée est essentiellement fausse.
En outre, ce n’est point dans la loi que l’amour divin se montre dans sa perfection, ni dans sa nature , en tant que constaté envers nous dans toute son excellence. L’amour requis, commandé par la loi, est un devoir qui découle de la relation dans laquelle les objets à aimer sont placés à notre égard, et en vertu de laquelle ils ont droit à notre amour : — Dieu d’une manière suprême, et mon prochain comme moi-même. C’est l’accomplissement dans une mesure adéquate, d’après un motif adéquat, d’un devoir qui est le bonheur parfait. L’excellence de l’amour de Dieu, comme il s’est particulièrement manifesté et constaté envers nous, consiste en ce qu’il n’y a ni motif, ni droit, ni objet digne d’être aimé, mais que l’objet de cet amour au contraire en est entièrement indigne. Dieu a aimé des pécheurs, Il a envoyé Son Fils lorsque nous étions morts dans le péché, afin que nous vécussions par Lui. En ceci est l’amour ; non que nous ayons aimé Dieu — ce que la loi exigeait, mais en ce que Lui nous a aimés, et qu’Il a envoyé Son Fils pour être la propitiation pour nos péchés . En un mot, Dieu constate Son amour envers nous, en ce que lorsque nous étions encore pécheurs Christ est mort pour nous . L’amour légal est basé, ainsi qu’une loi doit le faire, sur l’existence d’un droit. L’essence de l’amour divin, tel qu’il s’est révélé envers nous, consiste en ceci, qu’il n’existe pas de droit — bien plus, qu’il y a tout le contraire d’un droit. La seule analogie qu’il soit possible de voir à un tel amour, et qu’il ne convient pas d’introduire dans ce dont nous parlons ici, est celle que présentent ces paroles : « le Père aime le Fils » ou celles-ci : « c’est pour cela que le Père m’aime » ; mais cela est infiniment au-dessus de notre condition et de toutes nos pensées, et si dans un sens nous y sommes admis, comme, Dieu en soit béni, c’est le cas en effet, c’est uniquement par un effet de la grâce souveraine qui nous a donné place en Christ et avec Christ.
La loi n’est point l’expression du caractère divin. Elle est la règle parfaite d’une créature, et en conséquence elle ne peut, d’après la nature des choses, s’appliquer à Dieu Lui-même, parce qu’Il n’est pas dans la relation d’une créature, et que la loi est l’expression de ce qui convient à de telles relations. Si elle est l’expression de ce que nous devons à Dieu, elle ne peut être celle du caractère de Dieu. Adam fut placé sous une loi qui n’exigeait pas dans son esprit la connaissance du bien et du mal en soi, du juste et de l’injuste. Il n’y avait pas de mal à manger du fruit défendu, sauf en ce qu’il était défendu ; en lui-même l’acte n’était ni bon, ni mauvais. C’est en en mangeant que l’homme acquit la connaissance du bien et du mal : le péché et la conscience arrivèrent ensemble. Dieu ne permit pas que l’homme sortît du paradis comme pécheur, pour commencer ce monde, sans emporter avec lui la conscience : il a pu la corrompre, l’endurcir ; mais elle était là, puisqu’elle a été corrompue et endurcie. C’est ce qui fait que par rapport aux Gentils, l’apôtre raisonne sur le terrain de la conscience, quoiqu’il ne se borne pas seulement à cela ; mais il dit qu’il n’y a pas de loi écrite dans le cœur des Gentils ; s’il y en avait eu, ils seraient sous la nouvelle alliance. Ce qui est écrit dans leur cœur, ce n’est point la loi, mais ce sont les œuvres particulières que leur conscience naturelle approuve ou condamne, œuvres trouvées aussi dans la loi. On dit souvent qu’Adam fut créé dans la justice et la sainteté. C’est une erreur complète. Il fut créé dans l’innocence. C’est le nouvel homme qui fut créé en justice et en vraie sainteté, que nous sommes appelés à revêtir — Christ, non pas Adam (Éph. 4, 24 ). Il est entièrement nouveau — Kainon , créé. Nous sommes là créés de nouveau dans le Christ Jésus ; au moins, l’Écriture s’exprime de cette manière. Ainsi, en Colossiens 3, 10 : « Ayant revêtu le nouvel homme qui est renouvelé en connaissance selon l’image de Celui qui l’a créé ». En général, dans ce que l’on dit sur ce sujet, on confond Christ et Adam, la nouvelle création et l’ancienne. Adam était innocent, il n’avait pas la connaissance du bien et du mal : là-dessus le témoignage de l’Écriture est formel, c’est le fond même de l’histoire de la chute ; et il en résulte qu’il ne pouvait avoir la justice ou la sainteté qui impliquent la connaissance du bien et du mal. Si Dieu dit : « L’homme est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal » , il est bien évident qu’il ne connaissait pas le bien et le mal auparavant. Il en résulte aussi que c’est également erroné que de dire, comme on le fait d’ordinaire, qu’Adam était juste et saint, fait à l’image de Dieu dans la justice et la sainteté. Par la chute, l’homme acquit une connaissance du bien et du mal qui lui donna, ou plutôt, qui est un sentiment du bien et du mal, approprié à l’état dans lequel il se trouve, à ses devoirs dans les diverses relations qu’il soutient. En général, la loi mosaïque maintient ces relations, quoique non dans tous leurs détails selon l’institution originelle de Dieu. D’Adam à Moïse les hommes ne furent point placés sous une loi, mais ils avaient la connaissance du bien et du mal, et ainsi ils étaient loi à eux-mêmes . Mais il ne nous faut pas confondre cela avec une loi révélée ou donnée, par la raison qu’une loi révélée ou donnée de Dieu implique l’autorité expresse du législateur, et que celui qui y désobéit est coupable d’une transgression expresse de l’autorité du législateur. Néanmoins le péché était là, d’Adam à Moïse, mais non la transgression ; car où il n’y a pas de loi il ne saurait y avoir de transgression . De là vient qu’il est dit (par allusion à Osée qui dit, en parlant d’Israël, « ils ont transgressé l’alliance comme des hommes » , dans l’hébreu comme Adam) : « La mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam » . Israël avait enfreint la loi, comme l’avait fait Adam ; et il n’avait pas péché seulement, fait ce que la conscience condamnait, mais il avait violé l’autorité de Dieu qui s’était exercée en imposant la loi. Mais c’est se méprendre énormément sur l’argumentation de saint Paul ou sur la relation du chrétien avec la loi, que d’insister sur la différence qu’il y a entre les commandements moraux et les ordonnances cérémonielles. Il y a assurément une différence : ce que la conscience naturelle condamne comme mauvais, constitue coupable, si on le fait, quand même il n’y ait point de loi ; il est évident qu’il ne saurait en être ainsi pour le cas d’une cérémonie. Mais l’apôtre va beaucoup plus profondément dans la question, et présente l’effet de toute loi comme un principe de relation avec Dieu, lorsqu’elle concerne un pécheur. Aussi, le voyons-nous mêler ensemble la partie morale de la loi et sa partie cérémonielle, non pas comme indifférent à leur distinction, car il ne l’est pas, mais parce qu’il traite une question tout autre ! Il se sert de la loi pour convaincre de péché et tuer l’âme, lorsqu’on l’envisage moralement et qu’on la connaît dans sa portée spirituelle, et il délivre de la loi ainsi connue par la mort et la résurrection ; faisant voir aussi que si on l’applique après la rédemption, elle place l’homme sous une responsabilité fatale. Elle constitue, considérée dans son ensemble, un système dont la circoncision était le sceau initiateur, et il faut que l’homme accomplisse tout, ou qu’il soit maudit, car les termes de la loi étaient tels.
La loi, d’après l’enseignement et la manière de raisonner des apôtres, était une dispensation spéciale et déterminée de Dieu, en vertu de laquelle la vie était promise à la condition de l’obéissance, et où tout tirait son caractère d’une justice reposant sur ce principe : l’obéissance d’abord, puis la vie là-dedans, la justice. L’évangile repose sur un principe opposé. Il ne donne pas la vie comme un résultat de l’obéissance ; et il ne nous présente pas non plus la justice comme obtenue de cette manière, ou d’après ce principe. Présenter la chose de cette manière après que la justice divine est devenue nôtre par la foi, c’est renverser et annuler la justice divine : c’est à cela, comme nous l’avons vu, à la tentative de ramener la loi, après Christ, que l’apôtre résiste. Ce ne sont pas simplement les cérémonies qu’il met de côté. Sans doute qu’elles disparaissent comme ombres des biens à venir dont le corps est Christ, mais l’apôtre argumente sur l’application ou l’usage de ce que l’on nomme la loi morale, l’usage des dix commandements, ou tables de pierre, et les présente comme étant ruineux pour le chrétien — sauf s’il s’agit de convaincre de péché et de condamner. — Il met de côté la dispensation de la loi, se référant d’une manière toute spéciale aux dix commandements auxquels pourtant il associe l’ensemble du système, qu’il considère comme en étant inséparable, vu qu’il forme avec eux un grand tout indivisible sur la consommation duquel Israël ne pouvait pas arrêter ses regards, et qui devait prendre fin . Il avait été donné pour qu’on eût la vie par son moyen, mais par suite de l’état de péché de l’homme il s’était trouvé être pour la mort . Placer l’homme sous ce système après la rédemption, c’est détruire non pas l’homme, mais la rédemption, et amener une ruine définitive. Écoutez maintenant ce qu’il dit, 2 Corinthiens 3 : « Or, si le ministère de la mort écrit en lettres, empreint sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, combien plus le ministère de l’Esprit ne sera-t-il pas avec gloire. Car si ce qui devait prendre fin a été introduit avec gloire, beaucoup plus ce qui demeure subsistera-t-il en gloire. Et nous ne sommes pas comme Moïse qui mettait un voile sur sa face, afin que les fils d’Israël n’arrêtassent pas leurs yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin ». Outre le contraste établi entre la loi et l’évangile, je trouve ici deux choses qui vont ensemble. L’apôtre nie la distinction entre les tables de pierre, les dix commandements comme dispensation de Dieu , et toutes les autres institutions de Moïse ; et il parle des tables de pierre comme d’un ministère de mort, et de l’ensemble du système que Moïse reçut et qui était accompagné de la gloire qui resplendissait sur sa face, comme d’un tout. Toute distinction qu’on voudrait faire entre les premières tables qui furent brisées, et les secondes que Moïse plaça dans l’arche, est entièrement futile. Ce fut lorsque Moïse descendit la seconde fois que sa face resplendissait et non pas la première. La première fois Israël ne reçut jamais les tables de pierre. En d’autres termes ce qui a pris fin, parce que c’était un ministère de mort, c’est ce qui fut placé dans l’arche. Que le lecteur consulte 2 Corinthiens 3 .
Ce n’est pas là un fait de petite importance, car quoique l’apôtre se réfère nettement à la loi, cependant le ministère de la grâce ne lève pas la difficulté si l’homme est placé ensuite sous la loi. Dieu avait révélé la grâce (je ne dis pas la rédemption) lorsque Moïse monta pour la seconde fois, mais Il avait replacé Israël sous la loi parce que Moïse ne pouvait pas faire propitiation (voir Ex. 32, 32-33 ). Et c’est précisément cette dispensation par laquelle l’homme fut ainsi placé sous la loi après la révélation de la grâce, lorsque la loi était dans l’arche, que l’apôtre appelle une dispensation de condamnation et de mort. Car Israël fut ainsi seulement placé d’une manière précise sous la loi, accompagnée d’une miséricordieuse patience en grâce souveraine, avec la promesse de la vie comme résultat de l’obéissance, ou menace dans le cas contraire d’être effacé du livre de Dieu ; — cela était condamnation et mort. Israël ne reçut jamais les tables la première fois : elles n’entrèrent jamais dans le camp. Quand Israël fit le veau d’or, Dieu lui avait déjà parlé du milieu du feu, et la face de Moïse ne resplendissait nullement la première fois qu’il était descendu de la montagne. Si la loi intervient après que la grâce a été révélée et que le pardon a été provisoirement accordé, elle n’a pour effet que la mort et la condamnation. Quant à la manière d’obtenir la vie par la loi telle que l’a donnée Moïse, voici ce que l’apôtre déclare : « Car Moïse décrit ainsi la justice qui vient de la loi : l’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles » (Rom. 10 ), c’est-à-dire que Moïse proposait la justice et la vie par la loi. De là, en Romains 7 , l’apôtre, parlant d’après son expérience, déclare que « le commandement qui était donné pour la vie a été trouvé pour moi pour la mort ». Le lecteur peut consulter aussi Hébreux 7 déjà cité et Hébreux 8 , où l’apôtre insiste sur l’abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité, et parce qu’il « n’a rien amené à la perfection ». De sorte que la première alliance, celle de Sinaï, car c’était une alliance, n’était pas sans défauts, et, en conséquence, il fallait qu’il en fût fait une nouvelle avec Israël. Aucun chrétien ne suppose qu’il est libre de tuer ou de voler : ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Mais s’abstient-il de ces actes parce qu’ils sont défendus par la loi ? Tout vrai chrétien, j’en suis persuadé, répondra, non ; quoiqu’il reconnaisse que la défense est parfaitement juste. Celui qui s’abstiendrait du meurtre, simplement parce qu’il est défendu dans la loi, ne serait pas du tout chrétien. J’ajouterai seulement que les apôtres ne se réfèrent point à la loi comme au grand modèle, et que tous les devoirs qu’ils prescrivent n’en sont pas des portions, car ils prescrivent des devoirs qui découlent de la grâce, et la grâce n’est point la loi. Il ne nous faut donc pas confondre la loi avec les devoirs envers Dieu et envers le prochain, présentés imparfaitement dans la loi et parfaitement présentés dans l’évangile, non plus qu’avec les devoirs que la connaissance de l’amour de Dieu en Christ a ajoutés aux autres, le devoir d’être imitateur de Dieu , en tant qu’Il s’est manifesté en grâce dans la personne de Christ. Le fait que j’étais sous la loi donnait au péché empire sur moi. La grâce de Dieu — est-ce là la loi ? — est apparue et m’enseigne à vivre sobrement, et justement, et pieusement . Mais c’est précisément la raison pourquoi je n’ai pas besoin de la loi, parce que je suis mieux enseigné par la grâce qui me donne la puissance aussi bien que la règle. Sous la grâce, nous sommes enseignés de Dieu à nous aimer les uns les autres dans la nature même et dans l’esprit que nous avons ; d’où il résulte que c’est en aimant mon prochain comme moi-même que j’accomplis la loi, et non pas en l’ayant. Je l’accomplis parce que l’amour est produit en moi par la grâce, et non parce que je suis sous la loi. Que d’un bout à l’autre la Parole écrite guide et dirige cette nouvelle nature dans les sentiers de l’obéissance, c’est une chose parfaitement et heureusement vraie. Que, après que je suis né de Dieu, ce que je ne suis pas en vertu de la loi, car une loi ne peut donner la vie, cette vie est formée, dirigée, instruite, prescrite même par toute parole qui sort de la bouche de Dieu , et tout particulièrement par les paroles de Christ, comme expression actuelle de cette vie dans sa perfection dans l’homme, c’est ce que je reconnais de tout mon cœur. Mais cela n’est point la loi ; et ce que j’y apprends, c’est que je suis ressuscité avec Christ et que je dois chercher les choses qui sont en haut où Christ est assis ; que je suis une épître de Christ empreinte dans mon cœur par l’Esprit du Dieu vivant , en contraste avec la loi gravée sur des tables de pierre.
Mais il est une autre portion de l’Écriture sur laquelle on s’appuie pour placer les chrétiens sous la loi ; je veux parler du discours sur la montagne, et en particulier du passage Matthieu 5, 17 ; mais je pense qu’on se méprend complètement sur ces paroles du Seigneur. Je ne crois pas que la loi ni son autorité soient détruites. Je crois que ceux qui ont péché étant sous la loi seront jugés par elle ; et par la suite elle sera écrite dans le cœur de Juda et d’Israël sous la nouvelle alliance de laquelle nous avons la substance dans l’Esprit, quoique non pas dans la lettre. Elle ne passera point jusqu’à ce qu’elle soit accomplie . Mais Christ en est la fin — le telos , l’achèvement, et le terme pour quiconque croit. Nous ne sommes point sous elle parce que nous sommes morts et ressuscités en Lui, et que la loi a de l’autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit , qu’elle s’applique à l’homme dans la chair, et que nous ne sommes pas dans la chair, mais dans l’Esprit en Christ ressuscité. — « Si vous êtes morts avec Christ… pourquoi comme si vous étiez encore en vie dans le monde » , etc., dit l’apôtre. Un homme dans la chair doit être sous la loi (ce qui est, à vrai dire, la mort et la malédiction parce que la chair est asservie au péché), ou sans loi, ce qui sûrement ne vaut pas mieux ; mais celui qui est en Christ n’est ni dans l’une ni dans l’autre de ces positions : il est conduit par l’Esprit dans l’obéissance de Christ. Mais il faut nous rappeler que le royaume des cieux n’était pas venu lorsque le discours sur la montagne fut prononcé. Il n’y est point touché à la rédemption. Le royaume des cieux était proche, et le Seigneur donne là le caractère de ceux qui y entreraient, sans parler en aucune manière de la révélation accordée à un chrétien en tant que dans l’Église. Le lecteur se convaincra, sur-le-champ, que ce n’est pas là une idée simplement de moi, s’il lit le verset qui suit le passage cité où le Seigneur fait l’application de ce qu’Il a dit : « Car je vous dis que si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » . Le royaume allait être établi : il n’était ni pour les hommes sans loi ni pour les pharisiens, mais pour les pauvres en esprit et personnes semblables. Mais ce n’est point là la description de l’état et de la position de responsabilité de ceux qui sont morts et ressuscités en Christ. Ce n’est point le langage de l’évangile à un pécheur que de dire : « si votre justice ne surpasse, etc., vous n’entrerez pas », quoique cela demeure toujours vrai en principe. Alors c’était le résidu humble, pieux, converti, qui devait entrer ; non les injustes, ni les orgueilleux. Lorsque le royaume est établi, c’est la grâce souveraine qui est prêchée aux pécheurs. Il est certain néanmoins que celui qui entre réellement, aura une piété pratique du caractère qui est décrit ici, parce qu’il reçoit une nouvelle nature, et que les préceptes contenus dans ce discours lui seront appropriés et le dirigeront, parce qu’ils conviennent à Christ et sont Sa pensée ; mais non comme le plaçant sous la loi. Il suit de là que lorsqu’il est dit : « Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir » , c’est une déduction fausse que de faire signifier à ces paroles : Je suis venu pour appeler les chrétiens à l’accomplir. Les chrétiens sont associés avec Christ là où Il est maintenant. L’apôtre déclare que Christ est la fin de la loi en justice à tout croyant . La loi elle-même n’est point abrogée ; mais nous ne sommes pas sous elle. Elle est bonne si quelqu’un en use légitimement ; mais elle n’est point faite pour le juste, mais pour les gens sans piété et pour les profanes . Ce n’est pas pour les chrétiens sûrement. Elle est utile pour convaincre de péché, pour amener la mort et la condamnation sur le pécheur, pour faire abonder l’offense et rendre le péché excessivement pécheur . Christ est tout pour le croyant ; en même temps que toute parole de Dieu est bonne, bien appliquée.
J’ai parlé du chapitre 7 de l’épître aux Romains . L’apôtre met en contraste l’état du chrétien avec celui d’un homme sous la loi. Je suis charnel, vendu au péché , ne faisant pas une seule fois ce que je voudrais, faisant toujours ce que je hais. Dire « le vouloir est avec moi, mais je ne trouve pas le moyen d’accomplir le bien » , n’appartient pas certainement à la position chrétienne. Et n’est-ce pas plutôt l’état chrétien que décrit l’apôtre quand il dit : « La loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » ? Il compare l’une avec l’autre la position sous deux maris, la loi et Christ ; et il déclare qu’étant morts par le corps de Christ, nous sommes délivrés de la loi et ne sommes plus liés par elle. Le septième chapitre présente l’expérience, dans la pratique, de l’assujettissement au premier mari, quoique envisagée d’un point de vue plus haut, quand on en est dehors ; le huitième est l’expérience de quelqu’un qui est marié à Celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin de porter du fruit pour Dieu. Faites attention : je ne dis pas que la personne dont il s’agit dans le chapitre 7 n’est pas convertie ; mais que c’est quelqu’un qui a encore à dire : Qui me délivrera . Celle du chapitre 8 est une personne délivrée. En conséquence, l’Esprit n’est pas nommé dans le septième ; le huitième en est rempli.
J’arrive à quelques citations. Le passage 1 Corinthiens 9, 21 : Ennomos Christô , signifie « justement sous Christ ». — « Accomplissez la loi du Christ », Galates 6, 2 , est un appel manifeste contre la loi. Les Galates voulaient avoir la loi après Christ, et l’apôtre ne voulait pas en entendre parler. Il sait à peine s’il doit les reconnaître comme chrétiens ; il ne veut pas en saluer un seul à la fin ou au commencement de sa lettre, et se montre plus sévère envers eux qu’à l’égard des Corinthiens avec toutes leurs abominations. Ils se mordaient, semble-t-il, et se dévoraient les uns les autres touchant cela. Et il leur dit : « Portez les charges les uns des autres » . Si vous avez besoin d’une loi, voilà celle de Christ ; voilà ce qu’Il faisait ; celle-là vous conviendra mieux. C’est-à-dire que loin de les ramener à la loi, il fait précisément le contraire . La même négligence de l’original a seule été cause qu’on a fait du péché la transgression de la loi. Le péché est anomia , l’iniquité, marche sans loi, et non parabasis nomou , transgression de la loi (1 Jean 3, 4 ). C’est certainement avoir de Christ une vue bien défectueuse que de ne voir dans Sa marche que l’accomplissement de la loi. La grâce de Dieu, et les obligations de l’homme comme telles, ne sont pas la même chose ; et même l’obéissance de Christ n’était pas limitée à l’accomplissement de la loi. La loi défendait le péché, mais elle ne pouvait commander au Fils de Dieu de se donner Lui-même pour les pécheurs. Toute cette manière de considérer la vie de Christ est, à ce qu’il me semble, extrêmement mesquine. Il est vrai qu’il y a du péché chez celui qui sait faire le bien et qui ne le fait pas . Mais dire que suivre Christ en laissant nos vies pour les frères c’est accomplir la loi morale, constitue une malheureuse confusion de termes qui n’a rien de scripturaire.
On alléguera que le psaume 119 parle de la loi d’une manière générale (et je désire peser toute l’Écriture, autant que j’en puis être capable, pour le bien de nos âmes et non argumenter simplement comme un controversiste) au point de vue de ce qu’on peut appeler la loi morale, et du plaisir que les saints y prennent. Ce terrain me paraît le plus solide que l’on puisse prendre. On peut aussi se référer au psaume 19 . Or, je pense que ce que nous avons dans ces psaumes est beaucoup plus que la loi règle de conduite. Le psaume 19 présente toute l’efficace de la Parole de Dieu, comme moyen de conversion donnant la lumière aux simples. Il fait allusion, dans quelques passages, à la loi écrite dans le cœur, ce qui était le désir sincère de tout Israélite pieux ; on s’y confie dans les promesses, les menaces de la Parole de Dieu ; ses jugements y sont envisagés dans le monde, et on compte sur eux — la Parole, comme fournissant une réponse à l’opprobre des hommes. — Elle est considérée comme vivifiant l’âme. C’est la Parole de Dieu, l’objet de la confiance et le guide du saint en Israël, et non la règle de conduite d’un chrétien sauvé, que nous avons là. La pensée sur laquelle je voudrais insister est celle-ci : non pas que Dieu ne se sert pas maintenant de Sa Parole en vue de toute efficace dans l’âme, mais qu’Il ne l’emploie point comme loi. C’est une chose bien différente que de faire de la loi la règle de conduite. Ici la Parole de Dieu est désignée sous le nom de loi. Cela est manifeste si nous regardons au psaume 19 . La loi de l’Éternel est parfaite, restaurant l’âme. Il est de toute évidence qu’il s’agit de la Parole de Dieu, selon qu’elle était connue alors, comme la loi dans un sens beaucoup plus large qu’une simple règle de conduite. Christ s’exprime de la même manière lorsqu’Il dit : « Il est écrit dans votre loi » , quand le passage qu’Il cite se trouvait dans les prophètes. C’était la Parole de Dieu connue sous sa désignation principale et qui la caractérisait. Si quelqu’un objecte, en se plaignant, que je parle de la Parole dans sa forme et son caractère comme donnée alors à Israël (tout en admettant de la manière la plus complète, et même en insistant vivement là-dessus, l’inspiration et l’autorité divine de la Parole tout entière), je réponds sans hésiter que je la considère, en prenant garde d’être guidé par l’Esprit, comme appropriée à Israël, parce qu’elle a été donnée à Israël. Il faut que j’expose justement la parole de la vérité : et je crois qu’il est très important que nous l’envisagions de cette manière. Dois-je dire, « selon ta miséricorde, tue mes ennemis » — « Heureux celui qui saisira tes petits enfants, et qui les froissera contre les pierres » (Ps. 137, 9 ), « Afin que ton pied et la langue de tes chiens s’enfoncent dans le sang des ennemis, dans le sang de chacun d’eux » (Ps. 68, 23 ) ? Cela aura lieu quand le gouvernement terrestre de Dieu sera en cours d’exécution ; et moi, chrétien, j’en vois la justice, comme vérité générale, et, pour ce qui regarde ce gouvernement, je puis me réjouir de ce que la méchanceté a été ôtée après que la patience de Dieu a été pleinement manifestée, comme ce sera le cas. Cependant, ce n’est point là, et il n’est pas non plus considéré comme l’étant, le langage actuel du chrétien. Dans le psaume 69 , Christ est présenté comme demandant la vengeance et le jugement le plus terrible contre Ses ennemis (v. 22-28 ). Exprima-t-Il jamais un désir semblable dans les évangiles où Il nous est révélé comme un modèle pour nous, conformément à la grâce ? Dans le temps même dont le psaume parle, Ses paroles furent : « Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » . Est-ce là la demande que nous lisons dans le psaume : « Répands ton indignation sur eux, et que l’ardeur de ta colère les saisisse » ? Elles seront accomplies toutes deux. L’une est l’expression du miséricordieux désir personnel de Christ, tel que nous le connaissons comme révélé dans les évangiles : et c’est à ce désir que répond le Saint Esprit par ces paroles de Pierre : « Et maintenant, frères, je sais que vous l’avez fait par ignorance, de même que vos chefs aussi. Repentez-vous, et vous convertissez pour que vos péchés soient effacés : en sorte que viennent des temps de rafraîchissement de devant la présence du Seigneur, et qu’il envoie Jésus Christ » . Et cela sera certainement accompli à la fin des jours. L’autre demande est l’expression de l’association de Christ par l’esprit prophétique avec le résidu juif en rapport avec le gouvernement de Dieu, ce qui amènera une légitime et juste vengeance sur la nation qui L’a rejeté, et avec tous ceux qui se sont attachés et s’attacheront à la parole de Ses serviteurs. Cela aussi sera accompli pleinement, comme l’avant-goût en est déjà venu sur eux — la colère au dernier terme eis telos (1 Thess. 2, 16 ). Mais si nous confondons l’esprit juif des Psaumes avec l’évangile, et que nous le prenions comme l’expression de nos sentiments, nous fausserons le christianisme. Sans doute, nous y trouverons une délicieuse confiance dans l’Éternel sous le rapport de Son gouvernement de ce monde, la consolation du pardon, l’heureuse confiance d’un cœur intègre, et de remarquables prophéties au sujet de Christ ; mais où trouverons-nous les espérances célestes, l’union de l’Église avec un Christ glorifié, ou même les effets précieux découlant de la grâce divine, en tant que manifestée dans Sa personne sur la terre, ou les affections bénies qui jaillissent de cœurs qui en sont nourris ? Où trouver aussi le précieux esprit d’adoption ?
Il n’est pas de saint qui ne connaisse les touchantes expressions de la piété que nous fournissent les Psaumes ; mais nul chrétien intelligent ne peut passer des écrits de Jean aux Psaumes, sans se sentir dans une atmosphère différente. C’est une chose monstrueuse de supposer que, si les disciples en voyant Jésus étaient bénis comme aucun prophète, ou aucun roi ne l’avait été, et que néanmoins il leur était avantageux que Jésus s’en allât , parce que dans le cas contraire le Consolateur ne serait point venu, lorsque le Consolateur est venu Il ne nous aurait pas donné en fait de joie, de piété, d’intelligence, de motifs, de connaissance de Dieu, de connaissance du Père, et du Fils, de l’Esprit d’adoption, en fait de conscience d’être en Christ, et d’avoir Christ en nous, et de communion avec le Père et avec le Fils, ce que les saints de l’Ancien Testament ne possédaient pas. Aussi longtemps que l’héritier était en bas âge, il ne différait en rien d’un esclave, quoiqu’il fût seigneur de tout . C’est là, ainsi que l’apôtre a bien soin de l’enseigner, ce qui fait la différence de l’état des saints de l’Ancien Testament — Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous , de telle sorte que le plus petit dans le royaume des cieux serait plus grand que le plus grand de tous ceux qui sont nés de femmes avant . La vie et l’incorruptibilité ont été mises en lumière par l’évangile . Je ne trouve pas qu’il y ait de la piété ou du respect pour la Parole à nier ou à peu priser les dons révélés de Dieu que le Nouveau Testament déploie devant nous. N’est-ce rien que le Consolateur soit venu ? Dans quel endroit de l’Ancien Testament les saints sont-ils invités à se livrer eux-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant faits vivants ? N’est-ce pas là une règle de conduite ? Et cela est-il la loi ? Le dire, n’est tout simplement qu’un abus des mots.
Je n’ai, en terminant, que quelques paroles à ajouter. Je suis parfaitement sûr qu’on dira, et on le dit en effet, que ce n’est pas juste de confondre la doctrine qui enseigne à chercher la justice et la vie par la loi, avec celle qui fait de la loi, la règle de la conduite ; mais toute cette théorie sur laquelle on base cette distinction n’est qu’une erreur et une déception. Qui nous a donné le droit de prendre la loi pour une chose et de la laisser pour une autre, lorsque Dieu l’a présentée spécialement pour une ? L’apôtre déclare que si nous avons affaire avec la loi, elle nous prend, elle nous place sous une malédiction, et amène sur nous la mort et la condamnation. Elle ne nous demande point comment nous la prenons. Elle prononce sa propre sentence sur nous. Est-elle transgressée ? Elle maudit. L’effet de la loi sur tous ceux qui sont placés sous elle, est la malédiction . Je ne trouve dans l’Écriture rien qui autorise à dire : Je ne me place pas sous la loi de cette manière. L’Écriture vous y place ainsi, si vous êtes sous elle. À la vérité, si la loi est venue, nous ne sommes plus naturellement sous le pédagogue ni sous sa malédiction. Quant à être sous la loi et ne pas être sous la malédiction lorsqu’on l’a enfreinte, c’est une imagination et une prétention des hommes qui n’a rien de scripturaire. Marchez dans l’Esprit et vous n’accomplirez pas les convoitises de la chair . Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi . Tel est le langage de la Parole de Dieu.
Mais avant de finir, j’ai à toucher un aspect encore plus heureux du sujet qui m’occupe : son côté positif. Quelle est la règle de la vie ? Je réponds, Christ. Christ est notre vie, notre règle, notre modèle, notre exemple, et notre tout ; l’Esprit, notre vivant principe de vie et notre puissance pour suivre Christ ; la Parole de Dieu, ce en quoi Il est révélé, et Sa pensée manifestée pleinement. Mais, tandis que toute l’Écriture justement exposée est notre lumière comme étant la Parole inspirée de Dieu, au moins pour ceux qui ont l’onction de la part du Saint, Christ et l’Esprit sont placés devant nous comme modèle, vie et guide, en contraste avec la loi, et Christ comme étant exclusivement toute chose. Et cela est accompagné d’efficace (voyez 2 Cor. 3 ) : « Nous sommes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre mais sur les tables de chair du cœur… Mais, nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés dans la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit ». Je demande si Christ n’est pas mis là en contraste avec la loi, si ce n’est pas exactement ce que je dois être, une épître de Christ, et s’il n’y a pas puissance dans la contemplation de Christ pour produire ce qui ne peut être dans une loi. Il en est de même en Galates 2, 20 ; 5, 16 , où, en contraste avec la loi, Paul fait voir que l’Esprit constitue la puissance de la piété ; que si nous sommes conduits par Lui nous ne sommes pas sous la loi , et que, contre les fruits qu’Il produit, il n’existe pas de loi . Nous devons marcher par l’Esprit ; mais cela n’est point la loi. Pareillement en Romains 13 : « Mais revêtez le Seigneur Jésus Christ et ne prenez pas soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises ». Ce qui est la vie et en même temps l’objet de la vie, c’est un objet qui a prise sur le cœur et le gouverne, un être à qui il nous a été promis d’être rendus conformes et à qui nous avons le plus ardent désir d’être aussi conformes que possible dès à présent — un être qui absorbe notre attention et la fixe, à l’exclusion de tout autre chose. Nous sommes prédestinés à être rendus conformes à l’image de Son Fils, afin qu’Il soit le premier-né entre plusieurs frères . Le plaisir que je prends en Lui est le ressort de mon activité, et le motif qui me gouverne. Je ne puis séparer la personne qui est mon modèle, et le motif qui me conduit. Mon amour pour la personne et la beauté que je vois en elle sont la source du plaisir que je prends à Lui ressembler.
Ce n’est pas une règle couchée par écrit, mais une vivante manifestation d’un Être qui étant ma vie doit être reproduit par moi : portant toujours en mon corps la mort du Seigneur Jésus, afin que la vie du Seigneur Jésus soit manifestée dans notre corps mortel . Sans doute c’est par le moyen de la Parole écrite que j’apprends à connaître ce qu’est Sa pensée, ce qu’est Sa volonté. Mais cela n’est pas une loi qui soit une règle, Christ n’étant qu’un exemple pour montrer comment on doit la suivre. C’est la Parole qui me fait voir quelle est la perfection de ce modèle qui gouverne le cœur. « Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont tirés de la poussière ; et tel le céleste, tels aussi les célestes. Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste » . — « Nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. Et quiconque a cette espérance en lui se purifie comme lui est pur » . Il est donc pour moi une source de tout ce en quoi j’ai un ardent désir de Lui ressembler. Contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, je suis transformé dans la même image . Il n’y a pas de règle de conduite qui puisse faire cela. De Sa plénitude nous avons reçu grâce sur grâce : une règle de conduite n’a pas de plénitude à communiquer. C’est pourquoi Il dit : « Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité. Je me sanctifie moi-même pour eux afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité » . C’est l’Esprit qui, prenant les choses de Christ, nous forme ainsi à Sa ressemblance. Quelle vérité bénie est cela ! Comme toutes les affections du cœur sont par là engagées dans ce qui constitue la sainteté, lorsque je la vois dans Celui qui non seulement m’a aimé, mais qui est entièrement aimable ! De là vient que je suis appelé à « marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards » , « à croître en toutes choses jusqu’à Lui qui est le Chef » . Paul cherche à présenter tout homme parfait en Christ Jésus . Christ est tout, et Il est dans tous les saints comme vie pour réaliser tout ce qui se trouve en Lui.
De plus, je suis appelé par la gloire et par la vertu . L’objet que maintenant j’ai en vue, n’est pas sur la terre à présent : c’est Christ ressuscité ; et cela fait que ma conversation est dans le ciel . Aussi l’apôtre dit-il : « Si vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez aux choses qui sont en haut, et non pas à celles qui sont sur la terre » . C’est en regardant à Christ en haut, que nous arrivons à Lui ressembler comme Il était sur la terre, et à marcher d’une manière digne de Lui, car Il a marché ainsi. Nous nous élevons au-dessus des motifs qui nous lieraient à la terre. Nous devons être remplis de la connaissance de Sa volonté en toute sagesse, et intelligence spirituelle pour marcher d’une manière digne du Seigneur . Une simple règle ne peut point donner cela. La loi n’a pas de rapport avec cette vie céleste. C’est ainsi que nous devons discerner ce qui est le plus excellent. Abraham lui-même dans la partie la meilleure de sa vie ne marcha point en vertu d’une règle. Il attendait la cité qui a des fondements , et était étranger et pèlerin dans le pays de la promesse. Réduisez-moi à une simple règle de conduite, et vous me faites perdre le ressort de l’activité. Le discernement d’un chrétien dépend de son état spirituel et moral, et Dieu entend qu’il en soit ainsi. Il ne veut pas être un simple directeur comme on dit. Il nous fait dépendre de la spiritualité, même pour savoir en quoi consiste Sa volonté. Ce n’est pas qu’il y ait des conseils de perfection, car le discernement de la vie extérieure fait de ce qu’elle discerne, à la fois un plaisir et un devoir ; et très vraisemblablement nous n’arriverons pas en haut à la perfection de Christ. Néanmoins voilà ce qui est placé devant nous comme but à poursuivre : la mesure de la stature de la plénitude du Christ , notre mesure, notre règle, notre force et notre secours en grâce ; l’objet de nos délices, et notre motif dans la marche, l’Être béni qui possède un droit absolu sur nos cœurs.
En relisant cet article, je vois qu’il y manque une pensée qui peut jeter plus de clarté sur un point. Il ne faut pas confondre l’obéissance avec la loi. L’obéissance de Christ était d’un caractère différent de l’obéissance légale. Si mon enfant désire quelque chose, comme d’aller quelque part, que je le lui défende, et qu’il obéisse aussitôt, je parle de la promptitude de son obéissance. Christ n’a jamais obéi de cette manière ; jamais Il n’a eu un désir réprimé par une loi imposée. Il n’a jamais été nécessaire de Lui dire : Tu ne le feras pas, quand Il voulait faire quelque chose. Il agissait parce que Son Père le voulait. C’était là Son motif, l’unique cause de Son activité. Il vivait de toute parole qui sortait de la bouche de Dieu : lorsqu’il n’y en avait pas, Il n’avait rien à faire. Ainsi la volonté de Dieu, quelle qu’elle fût, était Sa règle ; l’obéissance à la volonté souveraine n’est point l’obéissance à une loi limitée. Il peut ne pas y avoir pour nous de révélation de devoirs particuliers, mais de telles choses sont consignées dans l’Écriture, et la promptitude à faire la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit, est une bonne chose ; et le discernement spirituel devient un commandement. Saint Paul ne devait pas aller en Mysie et en Bithynie . Il se servait aussi du chapitre 49 d’Ésaïe , et l’appelait un commandement quand il était appliqué. Il se peut que nous n’ayons aucune révélation comme il en eut, et que nous ayons beaucoup moins de discernement que lui ; mais la promptitude à faire toute volonté de Dieu est toujours un principe juste. Ensuite, il y a la production active de fruits pour Dieu qui caractérise le christianisme en contraste avec la loi. Les fruits de l’Esprit, la production de fruits et de beaucoup de fruits, Galates 5, 22 , toutes choses qu’il est impossible de rapporter à la loi. Romains 7 , Jean 15 ; de même Philippiens 1, 11 : « Étant remplis du fruit de la justice qui est par Jésus Christ, à la gloire et à la louange de Dieu ». Sûrement tout cela n’est point en vertu d’une règle de loi.
Je voudrais précisément me référer d’une manière plus précise à Galates 2 . Voici le raisonnement de Paul : Si je rebâtis ces mêmes choses que j’ai renversées, je me constitue moi-même transgresseur pour les avoir renversées. Or, j’ai laissé la loi, poursuit l’apôtre, pour venir à Christ. Si je l’établis de nouveau, j’ai eu tort en la renversant ; mais Christ m’a conduit à le faire, et ainsi Il m’a conduit à ce qui est mal. Ainsi, en établissant de nouveau la loi, vous faites Christ ministre de péché. C’est la tentative d’établir de nouveau la loi après Christ, que l’apôtre a à combattre partout. Nous avons vu qu’il ne s’agissait pas seulement de la justification. On avait abandonné la loi parce qu’elle ne pouvait pas justifier, mais on l’avait laissée complètement ; et on était accusé d’antinomianisme. Là-dessus, l’apôtre répond non point en établissant de nouveau la loi sous une autre forme, mais en déclarant qu’il y a une nouvelle nature, une marche selon cette règle, Christ, en regardant à Lui, et en marchant comme Il a marché, et qu’il y a aussi l’Esprit en suivant lequel les chrétiens n’étaient point sous la loi, mais produisaient des fruits contre lesquels il n’y a pas de loi. Avec les âmes sincères qui sont sous la loi il est juste d’avoir de la patience. Dieu seul peut délivrer ; mais il est de toute importance pour la gloire de Christ, et même pour ceux qui sont sous la loi, que la vérité selon l’Écriture soit maintenue dans toute sa clarté.
Lévitique
12 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Parle aux fils d’Israël, en disant : Si une femme conçoit et enfante un fils, elle sera impure sept jours ; elle sera impure comme aux jours de l’impureté de ses mois. ◊ 3 Et au huitième jour on circoncira la chair du prépuce de l’[enfant]. ◊ 4 Et elle demeurera trente-trois jours dans le sang de sa purification ; elle ne touchera aucune chose sainte, et ne viendra pas au sanctuaire, jusqu’à ce que les jours de sa purification soient accomplis. ◊ 5 Et si c’est une fille qu’elle enfante, elle sera impure deux semaines, comme dans sa séparation, et elle demeurera soixante-six jours dans le sang de sa purification. ◊ 6 Et quand les jours de sa purification seront accomplis, pour un fils ou pour une fille, elle amènera au sacrificateur, à l’entrée de la tente d’assignation, un agneau âgé d’un an pour holocauste, et un jeune pigeon ou une tourterelle pour sacrifice pour le péché ; ◊ 7 et il présentera ces choses devant l’Éternel, et fera propitiation pour elle, et elle sera purifiée du flux de son sang. Telle est la loi de celle qui enfante un fils ou une fille.
◊ 8 Et si ses moyens ne suffisent pas pour trouver un agneau, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l’un pour l’holocauste, et l’autre pour le sacrifice pour le péché ; et le sacrificateur fera propitiation pour elle, et elle sera pure.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
1 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Car vous-mêmes vous savez, frères, que notre entrée au milieu de vous n’a pas été vaine ; ◊ 2 mais, après avoir auparavant souffert et avoir été outragés à Philippes, comme vous le savez, nous avons eu toute hardiesse en notre Dieu pour vous annoncer l’évangile de Dieu avec beaucoup de combats. ◊ 3 Car notre exhortation n’a eu pour principe ni séduction, ni impureté, et [nous n’y avons] pas [usé] de ruse ; ◊ 4 mais comme nous avons été approuvés de Dieu pour que l’évangile nous fût confié, nous parlons ainsi, non comme plaisant aux hommes, mais à Dieu qui éprouve nos cœurs. ◊ 5 Car aussi nous n’avons jamais usé de parole de flatterie, comme vous le savez, ni de prétexte de cupidité, Dieu en est témoin ; ◊ 6 et nous n’avons pas cherché la gloire qui vient des hommes, ni de votre part, ni de la part des autres, quand nous aurions pu [vous] être à charge comme apôtres de Christ ; ◊ 7 mais nous avons été doux au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants, ◊ 8 ainsi, vous étant tendrement affectionnés, nous aurions été tout disposés à vous communiquer non seulement l’évangile de Dieu, mais aussi nos propres vies, parce que vous nous étiez devenus fort chers. ◊ 9 Car vous vous souvenez, frères, de notre peine et de notre labeur ; c’est en travaillant nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous, que nous vous avons prêché l’évangile de Dieu. ◊ 10 Vous-mêmes, vous êtes témoins, et Dieu aussi, combien nous nous sommes conduits saintement, et justement, et irréprochablement envers vous qui croyez, ◊ 11 ainsi que vous savez comment [nous avons exhorté] chacun de vous, comme un père ses propres enfants, vous exhortant, et vous consolant, et rendant témoignage, ◊ 12 pour que vous marchiez d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire. ◊ 13 Et c’est pourquoi aussi nous, nous rendons sans cesse grâces à Dieu de ce que, ayant reçu de nous la parole de la prédication [qui est] de Dieu, vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez. ◊ 14 Car vous, frères, vous êtes devenus les imitateurs des assemblées de Dieu qui sont dans la Judée dans le christ Jésus ; car vous aussi, vous avez souffert de la part de vos propres compatriotes les mêmes choses qu’elles aussi [ont souffertes] de la part des Juifs, ◊ 15 qui ont mis à mort et le seigneur Jésus et les prophètes, et qui nous ont chassés par la persécution, et qui ne plaisent pas à Dieu, et qui sont opposés à tous les hommes, ◊ 16 — nous empêchant de parler aux nations afin qu’elles soient sauvées, pour combler toujours la mesure de leurs péchés ; mais la colère est venue sur eux au dernier terme.
◊ 17 Or pour nous, frères, ayant été séparés de vous pour un temps, de visage et non de cœur, nous avons d’autant plus, avec un fort grand désir, cherché à voir votre visage ; ◊ 18 c’est pourquoi nous avons voulu aller vers vous, moi Paul, et une fois et deux fois, et Satan nous en a empêchés. ◊ 19 Car quelle est notre espérance, ou notre joie, ou la couronne dont nous nous glorifions ? N’est-ce pas bien vous devant notre seigneur Jésus, à sa venue ? ◊ 20 Car vous, vous êtes notre gloire et notre joie.
Matthieu
16 ◊ 1 Et les pharisiens et les sadducéens, s’approchant, lui demandèrent, pour l’éprouver, de leur montrer un signe du ciel. ◊ 2 Mais lui, répondant, leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ; ◊ 3 et le matin : Il y aura aujourd’hui de l’orage, car le ciel est rouge et sombre. Vous savez discerner l’apparence du ciel ; et ne pouvez-vous pas [discerner] les signes des temps ? ◊ 4 Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. Et les laissant, il s’en alla.
◊ 5 Et quand les disciples furent venus à l’autre rive, ils avaient oublié de prendre du pain. ◊ 6 Et Jésus leur dit : Voyez, et soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens. ◊ 7 Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C’est parce que nous n’avons pas pris du pain. ◊ 8 Mais Jésus, le sachant, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n’avez pas pris du pain ? ◊ 9 N’entendez-vous pas encore, et ne vous souvient-il pas des cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous en recueillîtes ? ◊ 10 ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous en recueillîtes ? ◊ 11 Comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ? ◊ 12 Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.
◊ 13 Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? ◊ 14 Et ils dirent : Les uns [disent] : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes. ◊ 15 Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? ◊ 16 Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ◊ 17 Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé [cela], mais mon Père qui est dans les cieux. ◊ 18 Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et [les] portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. ◊ 19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. ◊ 20 Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu’il fût le Christ.
◊ 21 Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour. ◊ 22 Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point ! ◊ 23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 24 Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 25 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 26 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 27 Car le fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite. ◊ 28 En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le fils de l’homme venant dans son royaume.
Ésaïe
49 ◊ 1 * * Écoutez-moi, îles, et soyez attentives, peuplades lointaines ! L’Éternel m’a appelé dès le ventre ; dès les entrailles de ma mère il a fait mention de mon nom. ◊ 2 Et il a rendu ma bouche semblable à une épée aiguë ; il m’a caché sous l’ombre de sa main, et il a fait de moi une flèche polie ; il m’a caché dans son carquois. ◊ 3 Et il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai. ◊ 4 — Et moi j’ai dit : J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain ; toutefois mon jugement est par-devers l’Éternel, et mon œuvre par-devers mon Dieu.
◊ 5 Et maintenant, dit l’Éternel, qui m’a formé dès le ventre pour lui être serviteur afin de lui ramener Jacob… ; quoique Israël ne soit pas rassemblé, je serai glorifié aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu sera ma force… ◊ 6 Et il [me] dit : C’est peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les préservés d’Israël ; je te donnerai aussi pour [être] une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre.
◊ 7 Ainsi dit l’Éternel, le rédempteur d’Israël, son Saint, à celui que l’homme méprise, à celui que la nation abhorre, au serviteur de ceux qui dominent : Des rois verront, et se lèveront, — des princes, et ils se prosterneront, à cause de l’Éternel qui est fidèle, du Saint d’Israël qui te choisira. ◊ 8 Ainsi dit l’Éternel : En un temps agréé je t’ai répondu, et au jour du salut je t’ai secouru ; et je te garderai, et je te donnerai pour [être] une alliance du peuple, pour rétablir le pays, pour faire hériter les héritages dévastés, ◊ 9 disant aux prisonniers : Sortez ! à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! Ils paîtront sur les chemins, et sur toutes les hauteurs seront leurs pâturages. ◊ 10 Ils n’auront pas faim, et ils n’auront pas soif, la chaleur et le soleil ne les frapperont pas ; car celui qui a compassion d’eux les conduira et les mènera à des sources d’eau. ◊ 11 Et je ferai de toutes mes montagnes un chemin, et mes grandes routes seront élevées. ◊ 12 Voici, ceux-ci viendront de loin ; et voici, ceux-là, du nord et de l’ouest, et ceux-ci, du pays de Sinim. ◊ 13 Exultez, cieux, et égaye-toi, terre ! Montagnes, éclatez en chants de triomphe ! Car l’Éternel console son peuple et fera miséricorde à ses affligés.
◊ 14 Mais Sion a dit : L’Éternel m’a abandonnée, et le Seigneur m’a oubliée ! ◊ 15 Une femme oubliera-t-elle son nourrisson, pour ne pas avoir compassion du fruit de son ventre ? Même celles-là oublieront ;… mais moi, je ne t’oublierai pas. ◊ 16 Voici, je t’ai gravée sur les paumes de mes mains ; tes murs sont continuellement devant moi. ◊ 17 Tes fils se hâteront ; ceux qui te détruisaient et ceux qui te dévastaient sortiront d’avec toi. ◊ 18 Lève autour de toi tes yeux, et regarde : ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi. Je suis vivant, dit l’Éternel, que tu te revêtiras d’eux tous comme d’un ornement, et que tu t’en ceindras comme une fiancée. ◊ 19 Car [dans] tes lieux déserts et tes contrées désolées et ton pays détruit, tu seras maintenant à l’étroit à cause des habitants, et ceux qui te dévoraient seront loin. ◊ 20 Les fils que tu as eus quand tu étais privée d’enfants diront encore à tes oreilles : Le lieu est trop étroit pour moi ; fais-moi place, afin que j’y habite. ◊ 21 Et tu diras en ton cœur : Qui m’a enfanté ceux-ci ? Et moi, j’étais privée d’enfants et abandonnée, captive et chassée ; et ceux-ci, qui les a élevés ? Voici, moi j’étais laissée seule, — ceux-ci, où étaient-ils ?
◊ 22 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je lèverai ma main devant les nations, et j’élèverai mon étendard devant les peuples ; et ils apporteront tes fils sur [leurs] bras, et tes filles seront portées sur [leurs] épaules ; ◊ 23 et des rois seront tes nourriciers, et leurs princesses, tes nourrices ; ils se prosterneront devant toi le visage contre terre, et ils lécheront la poussière de tes pieds ; et tu sauras que moi je suis l’Éternel : ceux qui s’attendent à moi ne seront pas confus. ◊ 24 Ce qu’il a pris sera-t-il enlevé à l’homme fort, et celui qui est justement captif sera-t-il délivré ? ◊ 25 Car ainsi dit l’Éternel : Même le captif de l’homme fort [lui] sera enlevé, et ce qui a été pris par l’[homme] puissant sera délivré ; et moi je contesterai avec celui qui conteste avec toi, et je sauverai tes fils. ◊ 26 Et je donnerai à ceux qui t’oppriment leur propre chair à manger, et ils s’enivreront de leur sang comme avec du moût ; et toute chair saura que je suis l’Éternel, ton sauveur, et ton rédempteur, le Puissant de Jacob.
Actes
3 ◊ 1 Et Pierre et Jean montaient ensemble au temple, à l’heure de la prière, qui est la neuvième, ◊ 2 et on portait un homme qui était boiteux dès le ventre de sa mère, lequel on mettait tous les jours à la porte du temple, appelée la Belle, pour demander l’aumône à ceux qui entraient dans le temple : ◊ 3 cet homme, voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le temple, leur demanda l’aumône. ◊ 4 Et Pierre, ayant, avec Jean, arrêté ses yeux sur lui, dit : Regarde-nous. ◊ 5 Et il les regardait attentivement, s’attendant à recevoir quelque chose d’eux. ◊ 6 Mais Pierre dit : Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne : Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. ◊ 7 Et l’ayant pris par la main droite, il le leva ; et à l’instant les plantes et les chevilles de ses pieds devinrent fermes ; ◊ 8 et faisant un saut, il se tint debout et marcha ; et il entra avec eux au temple, marchant, et sautant, et louant Dieu. ◊ 9 Et tout le peuple le vit marchant et louant Dieu ; ◊ 10 et ils le reconnurent comme celui qui était assis, pour demander l’aumône, à la Belle porte du temple, et ils furent remplis d’étonnement et d’admiration de ce qui lui était arrivé. ◊ 11 Et comme il tenait [par la main] Pierre et Jean, tout le peuple étonné accourut vers eux au portique appelé de Salomon.
◊ 12 Et Pierre, voyant cela, répondit au peuple : Hommes israélites, pourquoi vous étonnez-vous de ceci ? Ou pourquoi avez-vous les yeux fixés sur nous, comme si nous avions fait marcher cet homme par notre propre puissance ou par notre piété ? ◊ 13 Le Dieu d’Abraham et d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous, vous avez livré, et que vous avez renié devant Pilate, lorsqu’il avait décidé de le relâcher. ◊ 14 Mais vous, vous avez renié le saint et le juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât un meurtrier ; ◊ 15 et vous avez mis à mort le prince de la vie, lequel Dieu a ressuscité d’entre les morts ; ce dont nous, nous sommes témoins. ◊ 16 Et, par la foi en son nom, son nom a raffermi cet homme que vous voyez et que vous connaissez ; et la foi qui est par lui a donné à celui-ci cette entière disposition de tous ses membres, en la présence de vous tous. ◊ 17 Et maintenant, frères, je sais que vous l’avez fait par ignorance, de même que vos chefs aussi ; ◊ 18 mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait prédit par la bouche de tous les prophètes, [savoir] que son Christ devait souffrir. ◊ 19 Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés : en sorte que viennent des temps de rafraîchissement de devant la face du *Seigneur, ◊ 20 et qu’il envoie Jésus Christ, qui vous a été préordonné, ◊ 21 lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps. ◊ 22 Moïse déjà a dit : « Le *Seigneur, votre Dieu, vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; vous l’écouterez dans tout ce qu’il pourra vous dire ; ◊ 23 et il arrivera que toute âme qui n’écoutera pas ce prophète sera exterminée d’entre le peuple ». ◊ 24 Et même tous les prophètes, depuis Samuel et ceux qui l’ont suivi, tous ceux qui ont parlé, ont aussi annoncé ces jours. ◊ 25 Vous, vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a établie avec nos pères, disant à Abraham : « Et en ta semence seront bénies toutes les familles de la terre ». ◊ 26 À vous premièrement, Dieu, ayant suscité son serviteur, l’a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun [de vous] de vos méchancetés.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
1 Corinthiens
9 ◊ 1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas, vous, mon ouvrage dans le Seigneur ? ◊ 2 Si je ne suis pas apôtre pour d’autres, je le suis pour vous du moins ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. ◊ 3 C’est ici ma défense auprès de ceux qui m’interrogent. ◊ 4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? ◊ 5 N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur comme femme, comme [font] aussi les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? ◊ 6 N’y a-t-il que moi et Barnabas qui n’ayons pas le droit de ne pas travailler ? ◊ 7 Qui jamais va à la guerre à ses propres dépens ? Qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit ? Ou qui paît un troupeau et ne mange pas du lait du troupeau ? ◊ 8 Est-ce que je dis ces choses selon l’homme ? Ou la loi aussi ne dit-elle pas ces choses ? ◊ 9 Car dans la loi de Moïse il est écrit : « Tu n’emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain ». Dieu s’occupe-t-il des bœufs ? ◊ 10 ou parle-t-il entièrement pour nous ? Car c’est pour nous que cela est écrit, que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et que celui qui foule le grain [doit le fouler] dans l’espérance d’y avoir part. ◊ 11 Si nous avons semé pour vous des [biens] spirituels, est-ce beaucoup que nous moissonnions de vos [biens] charnels ? ◊ 12 Si d’autres ont part à ce droit sur vous, ne l’avons-nous pas bien plus ? Mais nous n’avons pas usé de ce droit, mais nous supportons tout, afin de ne mettre aucun obstacle à l’évangile du Christ. ◊ 13 Ne savez-vous pas que ceux qui s’emploient aux choses sacrées mangent [de ce qui vient] du temple ; que ceux qui servent à l’autel ont leur part de l’autel ? ◊ 14 De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’évangile, de vivre de l’évangile. ◊ 15 Mais moi je n’ai usé d’aucune de ces choses, et je n’ai pas écrit ceci, afin qu’il en soit fait ainsi à mon égard ; car il serait bon pour moi de mourir, plutôt que [de voir] quelqu’un anéantir ma gloire. ◊ 16 Car, si j’évangélise, je n’ai pas de quoi me glorifier, car c’est une nécessité qui m’est imposée, car malheur à moi si je n’évangélise pas. ◊ 17 Car, si je fais cela volontairement, j’en ai un salaire ; mais si c’est malgré moi, une administration m’est confiée. ◊ 18 Quel est donc mon salaire ? C’est que, en évangélisant, je rends l’évangile exempt de frais, pour ne pas user comme d’une chose à moi de mon droit dans l’évangile. ◊ 19 Car, étant libre à l’égard de tous, je me suis asservi à tous, afin de gagner le plus de gens ; ◊ 20 et pour les Juifs, je suis devenu comme Juif, afin de gagner les Juifs ; pour ceux qui étaient sous la loi, comme si j’étais sous la loi, n’étant pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui étaient sous la loi ; ◊ 21 pour ceux qui étaient sans loi, comme si j’étais sans loi (non que je sois sans loi quant à Dieu, mais je suis justement soumis à Christ), afin de gagner ceux qui étaient sans loi. ◊ 22 Je suis devenu pour les faibles [comme] faible, afin de gagner les faibles ; je suis devenu toutes choses pour tous, afin que de toute manière j’en sauve quelques-uns. ◊ 23 Et je fais toutes choses à cause de l’évangile, afin que je sois coparticipant avec lui.
◊ 24 Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez. ◊ 25 Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, [afin d’en recevoir] une incorruptible. ◊ 26 Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l’air ; ◊ 27 mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé.
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Romains
4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Romains
2 ◊ 1 C’est pourquoi tu es inexcusable, ô homme, qui que tu sois qui juges ; car en ce que tu juges autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses. ◊ 2 Or nous savons que le jugement de Dieu est selon la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. ◊ 3 Et penses-tu, ô homme qui juges ceux qui commettent de telles choses et qui les pratiques, que tu échapperas au jugement de Dieu ? ◊ 4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ◊ 5 Mais, selon ta dureté et selon ton cœur sans repentance, tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu, ◊ 6 qui rendra à chacun selon ses œuvres : ◊ 7 à ceux qui, en persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire et l’honneur et l’incorruptibilité, — la vie éternelle ; ◊ 8 mais à ceux qui sont disputeurs et qui désobéissent à la vérité, et obéissent à l’iniquité, — la colère et l’indignation ; ◊ 9 tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, et du Juif premièrement, et du Grec ; ◊ 10 mais gloire et honneur et paix à tout [homme] qui fait le bien, et au Juif premièrement, et au Grec ; ◊ 11 car il n’y a pas d’acception de personnes auprès de Dieu. ◊ 12 Car tous ceux qui ont péché sans loi, périront aussi sans loi ; et tous ceux qui ont péché sous [la] loi, seront jugés par [la] loi ◊ 13 (car ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ce sont ceux qui accomplissent la loi qui seront justifiés ; ◊ 14 car quand les nations qui n’ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n’ayant pas de loi, elles sont loi à elles-mêmes, ◊ 15 et elles montrent l’œuvre de la loi, écrite dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage, et leurs pensées s’accusant entre elles, ou aussi s’excusant), ◊ 16 [seront jugés, dis-je,] au jour où Dieu jugera par Jésus Christ les secrets des hommes, selon mon évangile.
◊ 17 Or si toi, tu portes le nom de Juif, et que tu te reposes entièrement sur la loi, et que tu te glorifies en Dieu, ◊ 18 et que tu connaisses la volonté, et que tu saches discerner les choses excellentes, étant instruit par la loi, ◊ 19 et que tu croies que tu es conducteur d’aveugles, lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, ◊ 20 instructeur des hommes dépourvus d’intelligence, maître de petits enfants, ayant la formule de la connaissance et de la vérité dans la loi ; ◊ 21 toi donc qui enseignes les autres, ne t’enseignes-tu pas toi-même ? Toi qui prêches qu’on ne doit pas dérober, dérobes-tu ? ◊ 22 Toi qui dis qu’on ne doit pas commettre adultère, commets-tu adultère ? Toi qui as en abomination les idoles, commets-tu des sacrilèges ? ◊ 23 Toi qui te glorifies en [la] loi, déshonores-tu Dieu par la transgression de la loi ? ◊ 24 Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations, comme il est écrit. ◊ 25 Car en effet [la] circoncision est profitable si tu accomplis [la] loi ; mais si tu es transgresseur de [la] loi, ta circoncision est devenue incirconcision. ◊ 26 Si donc l’incirconcision garde les exigences de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas comptée pour circoncision ; ◊ 27 et l’incirconcision qui l’est par nature, en accomplissant la loi, ne te jugera-t-elle pas, toi qui, dans la lettre et la circoncision, es transgresseur de [la] loi ? ◊ 28 Car celui-là n’est pas Juif qui l’est au-dehors, et celle-là n’est pas la circoncision qui l’est au-dehors dans la chair ; ◊ 29 mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est du cœur, en esprit, non pas dans la lettre ; et la louange de ce [Juif] ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
Romains
3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Jean
1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Ésaïe
51 ◊ 1 Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, qui cherchez l’Éternel ! Regardez au rocher d’où vous avez été taillés, et au creux du puits d’où vous avez été tirés. ◊ 2 Regardez à Abraham, votre père, et à Sara, qui vous a enfantés ; car je l’ai appelé seul, et je l’ai béni, et je l’ai multiplié. ◊ 3 Car l’Éternel consolera Sion ; il consolera tous ses lieux arides, et fera de son désert un Éden, et de son lieu stérile, comme le jardin de l’Éternel. L’allégresse et la joie y seront trouvées, des actions de grâces et une voix de cantiques.
◊ 4 Prête-moi attention, mon peuple, et prête-moi l’oreille, ma nation ! Car une loi sortira d’auprès de moi, et j’établirai mon jugement pour une lumière des peuples. ◊ 5 Ma justice est proche, mon salut est sorti, et mes bras jugeront les peuples ; les îles s’attendront à moi et auront leur attente en mon bras. ◊ 6 Élevez vos yeux vers les cieux, et regardez vers la terre, en bas ; car les cieux s’évanouiront comme la fumée, et la terre vieillira comme un vêtement, et ceux qui y habitent mourront également ; mais mon salut sera à toujours, et ma justice ne défaudra pas.
◊ 7 Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple dans le cœur duquel est ma loi : Ne craignez pas l’opprobre de [la part de] l’homme, et ne soyez pas effrayés de leurs outrages ; ◊ 8 car la teigne les rongera comme un vêtement, et le ver les rongera comme de la laine ; mais ma justice sera à toujours, et mon salut, de génération en génération.
◊ 9 Réveille-toi, réveille-toi, revêts-toi de force, bras de l’Éternel ! Réveille-toi, comme aux jours d’autrefois, [comme dans] les générations des siècles passés ! N’est-ce pas toi qui as taillé en pièces Rahab, qui as frappé le monstre [des eaux] ? ◊ 10 N’est-ce pas toi qui desséchas la mer, les eaux du grand abîme ? qui fis des profondeurs de la mer un chemin pour le passage des rachetés ? ◊ 11 Et ceux que l’Éternel a délivrés retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l’allégresse et la joie ; le chagrin et le gémissement s’enfuiront. ◊ 12 C’est moi, c’est moi qui vous console ! Qui es-tu, que tu craignes un homme qui mourra, et un fils d’homme qui deviendra comme l’herbe, ◊ 13 et que tu oublies l’Éternel qui t’a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et que tu trembles continuellement tout le jour devant la fureur de l’oppresseur, lorsqu’il se prépare à détruire ? Et où est la fureur de l’oppresseur ? ◊ 14 Celui qui est courbé [sous les chaînes] sera bientôt mis en liberté, et il ne mourra pas dans la fosse et ne sera pas privé de son pain. ◊ 15 Mais moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, qui soulève la mer, et ses flots mugissent : l’Éternel des armées est son nom. ◊ 16 Et j’ai mis mes paroles dans ta bouche, et je t’ai couvert de l’ombre de ma main, pour établir les cieux, et pour fonder la terre, et pour dire à Sion : Tu es mon peuple !
◊ 17 Réveille-toi, réveille-toi, lève-toi, Jérusalem, qui as bu de la main de l’Éternel la coupe de sa fureur, qui as bu, qui as vidé jusqu’au fond le calice de la coupe d’étourdissement ! ◊ 18 De tous les fils qu’elle a enfantés il n’y en a pas un qui la conduise, et de tous les fils qu’elle a élevés il n’y en a pas un qui la prenne par la main. ◊ 19 Ces deux [choses] te sont arrivées, — qui te plaindra ? — la dévastation et la ruine, et la famine et l’épée : par qui te consolerai-je ? ◊ 20 Tes fils ont langui, ils sont couchés au coin de toutes les rues comme un bœuf sauvage dans un rets ; ils sont remplis de la fureur de l’Éternel, de la répréhension de ton Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, écoute ceci, toi qui es affligée et ivre, mais non de vin : ◊ 22 Ainsi dit ton Seigneur, l’Éternel, et ton Dieu qui plaide la cause de son peuple : Voici, je prends de ta main la coupe d’étourdissement, le calice de la coupe de ma fureur ; tu n’en boiras plus désormais ; ◊ 23 et je la mets dans la main de ceux qui t’affligent, qui ont dit à ton âme : Courbe-toi, afin que nous passions ; et tu as mis ton corps comme le sol, et comme une rue pour les passants.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Tite
2 ◊ 1 Mais toi, annonce les choses qui conviennent au sain enseignement : ◊ 2 que les vieillards soient sobres, graves, sages, sains dans la foi, dans l’amour, dans la patience. ◊ 3 De même, que les femmes âgées soient, dans toute leur manière d’être, comme il convient à de saintes femmes, — ni médisantes, ni asservies à beaucoup de vin, enseignant de bonnes choses, ◊ 4 afin qu’elles instruisent les jeunes femmes à aimer leurs maris, à aimer leurs enfants, ◊ 5 à être sages, pures, occupées des soins de la maison, bonnes, soumises à leurs propres maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée. ◊ 6 Exhorte de même les jeunes hommes à être sobres, ◊ 7 te montrant toi-même en toutes choses un modèle de bonnes œuvres, [faisant preuve] dans l’enseignement, de pureté de doctrine, ◊ 8 de gravité, de parole saine qu’on ne peut condamner, afin que celui qui s’oppose ait honte, n’ayant rien de mauvais à dire de nous. ◊ 9 [Exhorte] les esclaves à être soumis à leurs propres maîtres, à leur complaire en toutes choses, n’étant pas contredisants ; ◊ 10 ne détournant rien, mais montrant toute bonne fidélité, afin qu’ils ornent en toutes choses l’enseignement qui est de notre Dieu sauveur. ◊ 11 Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, ◊ 12 nous enseignant que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement, et justement, et pieusement, ◊ 13 attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, ◊ 14 qui s’est donné lui-même pour nous, afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres. ◊ 15 Annonce ces choses, exhorte et reprends, avec toute autorité de commander. Que personne ne te méprise.
Marc
10 ◊ 1 Et de là, se levant, il vient vers les confins de la Judée, et au-delà du Jourdain ; et des foules se rassemblent encore auprès de lui ; et il les enseignait encore, comme il avait accoutumé.
◊ 2 Et des pharisiens vinrent à lui, et, pour l’éprouver, lui demandèrent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? ◊ 3 Et lui, répondant, leur dit : Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? ◊ 4 Et ils dirent : Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier [sa femme]. ◊ 5 Et Jésus, répondant, leur dit : Il vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur ; ◊ 6 mais au commencement de la création, Dieu les fit mâle et femelle : ◊ 7 c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme, ◊ 8 et les deux seront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. ◊ 9 Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 10 Et dans la maison encore, ses disciples l’interrogèrent sur ce sujet ; ◊ 11 et il leur dit : Quiconque répudiera sa femme et en épousera une autre, commet adultère envers la première ; ◊ 12 et si une femme répudie son mari, et en épouse un autre, elle commet adultère.
◊ 13 Et on lui apporta de petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples reprenaient ceux qui les apportaient ; ◊ 14 et Jésus, voyant [cela], en fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 15 En vérité, je vous dis : quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. ◊ 16 Et les ayant pris entre ses bras, il posa les mains sur eux et les bénit.
◊ 17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? ◊ 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 19 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. ◊ 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. ◊ 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.
◊ 28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, ◊ 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. ◊ 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers.
◊ 32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : ◊ 33 Voici, nous montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; ◊ 34 et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.
◊ 35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui, disant : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que nous te demanderons. ◊ 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ◊ 37 Et ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. ◊ 38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ? ◊ 39 Et ils lui dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ; ◊ 40 mais de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé. ◊ 41 Et les dix, l’ayant entendu, en conçurent de l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean. ◊ 42 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur dit : Vous savez que ceux qui sont réputés gouverner les nations dominent sur elles, et que les grands d’entre eux usent d’autorité sur elles ; ◊ 43 mais il n’en est pas ainsi parmi vous, mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, ◊ 44 et quiconque d’entre vous voudra devenir le premier, sera l’esclave de tous. ◊ 45 Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 46 Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 47 Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! ◊ 48 Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi ! ◊ 49 Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle. ◊ 50 Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus. ◊ 51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. ◊ 52 Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin.
Psaumes
119 ◊ 1 * Bienheureux ceux qui sont intègres dans leur voie, qui marchent dans la loi de l’Éternel.
◊ 2 Bienheureux ceux qui gardent ses témoignages, qui le cherchent de tout leur cœur,
◊ 3 Qui aussi ne font pas d’iniquité ; ils marchent dans ses voies.
◊ 4 Tu as commandé tes préceptes pour qu’on les garde soigneusement.
◊ 5 Oh, que mes voies fussent dressées, pour garder tes statuts !
◊ 6 Alors je ne serai pas honteux quand je regarderai à tous tes commandements.
◊ 7 Je te célébrerai d’un cœur droit, quand j’aurai appris les ordonnances de ta justice.
◊ 8 Je garderai tes statuts ; ne me délaisse pas tout à fait.
◊ 9 * Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole.
◊ 10 Je t’ai cherché de tout mon cœur ; ne me laisse pas m’égarer de tes commandements.
◊ 11 J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi.
◊ 12 Éternel ! tu es béni ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 13 J’ai raconté de mes lèvres toutes les ordonnances de ta bouche.
◊ 14 J’ai pris plaisir au chemin de tes témoignages, autant qu’à toutes les richesses.
◊ 15 Je méditerai tes préceptes et je regarderai à tes sentiers.
◊ 16 Je fais mes délices de tes statuts, je n’oublierai pas ta parole.
◊ 17 * Fais du bien à ton serviteur, [et] je vivrai et je garderai ta parole.
◊ 18 Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi.
◊ 19 Je suis étranger dans le pays ; ne me cache pas tes commandements.
◊ 20 Mon âme est brisée par l’ardent désir qu’elle a en tout temps pour tes ordonnances.
◊ 21 Tu as tancé les orgueilleux, les maudits, qui s’égarent de tes commandements.
◊ 22 Roule de dessus moi l’opprobre et le mépris ; car je garde tes témoignages.
◊ 23 Les princes même se sont assis [et] parlent contre moi ; ton serviteur médite tes statuts.
◊ 24 Tes témoignages sont aussi mes délices, les hommes de mon conseil.
◊ 25 * Mon âme est attachée à la poussière ; fais-moi vivre selon ta parole.
◊ 26 Je [t’]ai déclaré mes voies, et tu m’as répondu ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 27 Fais-moi comprendre la voie de tes préceptes, et je méditerai sur tes merveilles.
◊ 28 Mon âme, de tristesse, se fond en larmes ; affermis-moi selon ta parole.
◊ 29 Éloigne de moi la voie du mensonge, et, dans ta grâce, donne-moi ta loi.
◊ 30 J’ai choisi la voie de la fidélité, j’ai placé [devant moi] tes jugements.
◊ 31 Je suis attaché à tes témoignages : Éternel ! ne me rends point honteux.
◊ 32 Je courrai dans la voie de tes commandements, quand tu auras mis mon cœur au large.
◊ 33 * Éternel ! enseigne-moi la voie de tes statuts, et je l’observerai jusqu’à la fin.
◊ 34 Donne-moi de l’intelligence, et j’observerai ta loi, et je la garderai de tout mon cœur.
◊ 35 Fais-moi marcher dans le chemin de tes commandements, car j’y prends plaisir.
◊ 36 Incline mon cœur à tes témoignages, et non point au gain.
◊ 37 Détourne mes yeux pour qu’ils ne regardent pas la vanité ; fais-moi vivre dans ta voie.
◊ 38 Confirme ta parole à ton serviteur, qui est [adonné] à ta crainte.
◊ 39 Détourne de moi l’opprobre que je crains ; car tes jugements sont bons.
◊ 40 Voici, j’ai ardemment désiré tes préceptes ; fais-moi vivre dans ta justice.
◊ 41 * Et que ta bonté vienne à moi, ô Éternel ! — ton salut, selon ta parole !
◊ 42 Et j’aurai de quoi répondre à celui qui m’outrage ; car je me suis confié en ta parole.
◊ 43 Et n’ôte pas entièrement de ma bouche la parole de la vérité ; car je me suis attendu à tes jugements.
◊ 44 Alors je garderai ta loi continuellement, à toujours et à perpétuité ;
◊ 45 Et je marcherai au large, car j’ai recherché tes préceptes ;
◊ 46 Et je parlerai de tes témoignages devant des rois, et je ne serai pas honteux ;
◊ 47 Et je trouverai mes délices en tes commandements que j’ai aimés ;
◊ 48 Et je lèverai mes mains vers tes commandements que j’ai aimés, et je méditerai tes statuts.
◊ 49 * Souviens-toi de ta parole à ton serviteur, à laquelle tu as fait que je me suis attendu.
◊ 50 C’est ici ma consolation dans mon affliction, que ta parole m’a fait vivre.
◊ 51 Les orgueilleux se sont moqués de moi excessivement : je n’ai pas dévié de ta loi ;
◊ 52 Je me suis souvenu de tes ordonnances de jadis, ô Éternel ! et je me suis consolé.
◊ 53 Une ardente indignation m’a saisi à cause des méchants qui abandonnent ta loi.
◊ 54 Tes statuts m’ont été des cantiques, dans la maison de mon pèlerinage.
◊ 55 Je me suis souvenu de ton nom pendant la nuit, ô Éternel ! et j’ai gardé ta loi.
◊ 56 Cela m’est arrivé, car j’ai observé tes préceptes.
◊ 57 * Ma part, ô Éternel ! je l’ai dit, c’est de garder tes paroles.
◊ 58 Je t’ai imploré de tout mon cœur : use de grâce envers moi selon ta parole.
◊ 59 J’ai pensé à mes voies, et j’ai tourné mes pieds vers tes témoignages.
◊ 60 Je me suis hâté, et je n’ai point différé de garder tes commandements.
◊ 61 Les cordes des méchants m’ont entouré : je n’ai pas oublié ta loi.
◊ 62 Je me lève à minuit pour te célébrer à cause des ordonnances de ta justice.
◊ 63 Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes préceptes.
◊ 64 La terre, ô Éternel ! est pleine de ta bonté ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 65 * Tu as fait du bien à ton serviteur, ô Éternel ! selon ta parole.
◊ 66 Enseigne-moi le bon sens et la connaissance ; car j’ai ajouté foi à tes commandements.
◊ 67 Avant que je fusse affligé, j’errais ; mais maintenant je garde ta parole.
◊ 68 Tu es bon et bienfaisant ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 69 Les orgueilleux ont inventé contre moi des mensonges ; j’observerai tes préceptes de tout mon cœur.
◊ 70 Leur cœur est épaissi comme la graisse ; moi, je trouve mes délices en ta loi.
◊ 71 Il est bon pour moi que j’aie été affligé, afin que j’apprenne tes statuts.
◊ 72 La loi de ta bouche est meilleure pour moi que des milliers [de pièces] d’or et d’argent.
◊ 73 * Tes mains m’ont fait et façonné ; rends-moi intelligent, et j’apprendrai tes commandements.
◊ 74 Ceux qui te craignent me verront, et se réjouiront ; car je me suis attendu à ta parole.
◊ 75 Je sais, ô Éternel ! que tes jugements sont justice, et que c’est en fidélité que tu m’as affligé.
◊ 76 Que ta bonté, je te prie, soit ma consolation, selon ta parole à ton serviteur.
◊ 77 Que tes compassions viennent sur moi, et je vivrai ; car ta loi fait mes délices.
◊ 78 Que les orgueilleux soient couverts de honte, car sans cause ils ont agi perversement envers moi ; moi, je médite tes préceptes.
◊ 79 Que ceux qui te craignent se tournent vers moi, et ceux qui connaissent tes témoignages.
◊ 80 Que mon cœur soit intègre dans tes statuts, afin que je ne sois pas honteux.
◊ 81 * Mon âme languit après ton salut ; je m’attends à ta parole.
◊ 82 Mes yeux languissent après ta parole ; et j’ai dit : Quand me consoleras-tu ?
◊ 83 Car je suis devenu comme une outre mise à la fumée ; je n’oublie pas tes statuts.
◊ 84 Combien [dureront] les jours de ton serviteur ? Quand exécuteras-tu le jugement contre ceux qui me persécutent ?
◊ 85 Les orgueilleux ont creusé pour moi des fosses, ce qui n’est pas selon ta loi.
◊ 86 Tous tes commandements sont fidélité. On me persécute sans cause ; aide-moi !
◊ 87 Peu s’en est fallu qu’ils ne m’eussent consumé sur la terre ; mais moi, je n’ai pas abandonné tes préceptes.
◊ 88 Selon ta bonté, fais-moi vivre, et je garderai le témoignage de ta bouche.
◊ 89 * Éternel ! ta parole est établie à toujours dans les cieux.
◊ 90 Ta fidélité est de génération en génération. Tu as établi la terre, et elle demeure ferme.
◊ 91 Selon tes ordonnances, [ces choses] demeurent fermes aujourd’hui ; car toutes choses te servent.
◊ 92 Si ta loi n’eût fait mes délices, j’eusse péri dans mon affliction.
◊ 93 Jamais je n’oublierai tes préceptes, car par eux tu m’as fait vivre.
◊ 94 Je suis à toi, sauve-moi ; car j’ai recherché tes préceptes.
◊ 95 Les méchants m’attendent pour me faire périr ; [mais] je suis attentif à tes témoignages.
◊ 96 J’ai vu la fin de toute perfection ; ton commandement est fort étendu.
◊ 97 * Combien j’aime ta loi ! tout le jour je la médite.
◊ 98 Tes commandements m’ont rendu plus sage que mes ennemis, car ils sont toujours avec moi.
◊ 99 J’ai plus d’intelligence que tous ceux qui m’enseignent, parce que je médite tes préceptes.
◊ 100 J’ai plus de sens que les anciens, parce que j’observe tes préceptes.
◊ 101 J’ai gardé mes pieds de toute mauvaise voie, afin que je garde ta parole.
◊ 102 Je ne me suis pas détourné de tes ordonnances, car c’est toi qui m’as instruit.
◊ 103 Que tes paroles ont été douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche !
◊ 104 Par tes préceptes je suis devenu intelligent ; c’est pourquoi je hais toute voie de mensonge.
◊ 105 * Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier.
◊ 106 J’ai juré, et je le tiendrai, de garder les ordonnances de ta justice.
◊ 107 Je suis extrêmement affligé, ô Éternel ! fais-moi vivre selon ta parole !
◊ 108 Agrée, je te prie, ô Éternel ! les offrandes volontaires de ma bouche, et enseigne-moi tes ordonnances.
◊ 109 Ma vie est continuellement dans ma main, mais je n’oublie pas ta loi.
◊ 110 Les méchants m’ont tendu un piège ; mais je ne me suis pas égaré de tes préceptes.
◊ 111 Tes témoignages me sont un héritage à toujours ; car ils sont la joie de mon cœur.
◊ 112 J’ai incliné mon cœur à pratiquer tes statuts, à toujours, jusqu’à la fin.
◊ 113 * J’ai eu en haine ceux qui sont doubles de cœur, mais j’aime ta loi.
◊ 114 Tu es mon asile et mon bouclier ; je me suis attendu à ta parole.
◊ 115 Retirez-vous de moi, vous qui faites le mal, et j’observerai les commandements de mon Dieu.
◊ 116 Soutiens-moi selon ta parole, et je vivrai ; et ne me laisse pas être confus en mon espérance.
◊ 117 Soutiens-moi, et je serai sauvé, et je regarderai continuellement tes statuts.
◊ 118 Tu as rejeté tous ceux qui s’égarent de tes statuts ; car leur tromperie n’est que mensonge.
◊ 119 Tu ôtes tous les méchants de la terre, comme des scories ; c’est pourquoi j’aime tes témoignages.
◊ 120 Ma chair frissonne de la frayeur que j’ai de toi, et j’ai craint à cause de tes jugements.
◊ 121 * J’ai pratiqué le jugement et la justice ; ne m’abandonne pas à mes oppresseurs.
◊ 122 Sois le garant de ton serviteur pour [son] bien ; que les orgueilleux ne m’oppriment pas.
◊ 123 Mes yeux languissent après ton salut et la parole de ta justice.
◊ 124 Agis envers ton serviteur selon ta bonté, et enseigne-moi tes statuts.
◊ 125 Je suis ton serviteur ; rends-moi intelligent, et je connaîtrai tes témoignages.
◊ 126 Il est temps que l’Éternel agisse : ils ont annulé ta loi.
◊ 127 C’est pourquoi j’aime tes commandements plus que l’or, et que l’or épuré.
◊ 128 C’est pourquoi j’estime droits tous [tes] préceptes, à l’égard de toutes choses ; je hais toute voie de mensonge.
◊ 129 * Tes témoignages sont merveilleux ; c’est pourquoi mon âme les observe.
◊ 130 L’entrée de tes paroles illumine, donnant de l’intelligence aux simples.
◊ 131 J’ai ouvert ma bouche, et j’ai soupiré ; car j’ai un ardent désir de tes commandements.
◊ 132 Tourne-toi vers moi et use de grâce envers moi, selon ta coutume envers ceux qui aiment ton nom.
◊ 133 Affermis mes pas dans ta parole, et qu’aucune iniquité ne domine en moi.
◊ 134 Rachète-moi de l’oppression de l’homme, et je garderai tes préceptes.
◊ 135 Fais luire ta face sur ton serviteur, et enseigne-moi tes statuts.
◊ 136 Des ruisseaux d’eau coulent de mes yeux, parce qu’on ne garde pas ta loi.
◊ 137 * Tu es juste, ô Éternel ! et droit dans tes jugements.
◊ 138 Tu as commandé la justice de tes témoignages, et la fidélité, strictement.
◊ 139 Mon zèle m’a dévoré ; car mes oppresseurs ont oublié tes paroles.
◊ 140 Ta parole est bien affinée, et ton serviteur l’aime.
◊ 141 Je suis petit et méprisé ; je n’ai pas oublié tes préceptes.
◊ 142 Ta justice est une justice à toujours, et ta loi est vérité.
◊ 143 La détresse et l’angoisse m’avaient atteint ; tes commandements sont mes délices.
◊ 144 La justice de tes témoignages est à toujours ; donne-moi de l’intelligence, et je vivrai.
◊ 145 * J’ai crié de tout mon cœur ; réponds-moi, Éternel ! j’observerai tes statuts.
◊ 146 Je t’invoque : sauve-moi ! et je garderai tes témoignages.
◊ 147 J’ai devancé le crépuscule, et j’ai crié ; je me suis attendu à ta parole.
◊ 148 Mes yeux ont devancé les veilles de la nuit pour méditer ta parole.
◊ 149 Écoute ma voix, selon ta bonté, ô Éternel ! Fais-moi vivre selon ton ordonnance.
◊ 150 Ceux qui poursuivent la méchanceté se sont approchés de moi ; ils s’éloignent de ta loi.
◊ 151 Éternel ! tu es proche ; et tous tes commandements sont vérité.
◊ 152 Dès longtemps j’ai connu, d’après tes témoignages, que tu les as fondés pour toujours.
◊ 153 * Vois mon affliction, et délivre-moi ! Car je n’ai pas oublié ta loi.
◊ 154 Prends en main ma cause, et rachète-moi ! Fais-moi vivre selon ta parole.
◊ 155 Le salut est loin des méchants, car ils ne recherchent pas tes statuts.
◊ 156 Tes compassions sont en grand nombre, ô Éternel ! — fais-moi vivre selon tes ordonnances.
◊ 157 Mes persécuteurs et mes oppresseurs sont en grand nombre ; je n’ai point dévié de tes témoignages.
◊ 158 J’ai vu les perfides, et j’en ai eu horreur, parce qu’ils ne gardaient pas ta parole.
◊ 159 Considère que j’ai aimé tes préceptes ; Éternel ! fais-moi vivre selon ta bonté.
◊ 160 La somme de ta parole est [la] vérité, et toute ordonnance de ta justice est pour toujours.
◊ 161 * Des princes m’ont persécuté sans cause ; mais mon cœur a eu peur de ta parole.
◊ 162 J’ai de la joie en ta parole, comme un [homme] qui trouve un grand butin.
◊ 163 Je hais, et j’ai en horreur le mensonge ; j’aime ta loi.
◊ 164 Sept fois le jour je te loue, à cause des ordonnances de ta justice.
◊ 165 Grande est la paix de ceux qui aiment ta loi ; et pour eux il n’y a pas de chute.
◊ 166 J’ai espéré en ton salut, ô Éternel ! et j’ai pratiqué tes commandements.
◊ 167 Mon âme a gardé tes témoignages, et je les aime beaucoup.
◊ 168 J’ai gardé tes préceptes et tes témoignages ; car toutes mes voies sont devant toi.
◊ 169 * Que mon cri parvienne devant toi, ô Éternel ! Rends-moi intelligent, selon ta parole !
◊ 170 Que ma supplication vienne devant toi ; délivre-moi selon ta parole !
◊ 171 Mes lèvres publieront [ta] louange, quand tu m’auras enseigné tes statuts.
◊ 172 Ma langue parlera haut de ta parole ; car tous tes commandements sont justice.
◊ 173 Ta main me sera pour secours, car j’ai choisi tes préceptes.
◊ 174 J’ai ardemment désiré ton salut, ô Éternel ! et ta loi est mes délices.
◊ 175 Que mon âme vive, et elle te louera ; et fais que tes ordonnances me soient en aide !
◊ 176 J’ai erré comme une brebis qui périt : cherche ton serviteur, car je n’ai pas oublié tes commandements.
Jean
11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
Jean
10 ◊ 1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. ◊ 2 Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. ◊ 3 À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. ◊ 4 Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; ◊ 5 mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ◊ 6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.
◊ 7 Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. ◊ 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. ◊ 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. ◊ 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. ◊ 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; ◊ 12 mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. ◊ 13 Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. ◊ 14 Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, ◊ 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. ◊ 16 Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ◊ 17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. ◊ 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. ◊ 19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; ◊ 20 et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? ◊ 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
◊ 22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. ◊ 23 Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. ◊ 24 Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. ◊ 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; ◊ 26 mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. ◊ 27 Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, ◊ 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. ◊ 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ◊ 30 Moi et le Père, nous sommes un.
◊ 31 Les Juifs donc levèrent encore des pierres pour le lapider. ◊ 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? ◊ 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. ◊ 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux » ? ◊ 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’écriture ne peut être anéantie), ◊ 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? ◊ 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; ◊ 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui.
◊ 39 Ils cherchaient donc encore à le prendre ; mais il échappa de leur main ◊ 40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. ◊ 41 Et plusieurs vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que Jean a dites de celui-ci étaient vraies. ◊ 42 Et plusieurs crurent là en lui.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Jean
16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
1 Corinthiens
12 ◊ 1 Or, pour ce qui est des [manifestations] spirituelles, frères, je ne veux pas que vous soyez ignorants. ◊ 2 Vous savez que, quand vous étiez [gens des] nations, [vous étiez] entraînés vers les idoles muettes, selon que vous étiez menés. ◊ 3 C’est pourquoi je vous fais savoir que nul homme parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème [à] Jésus » ; et que nul ne peut dire « Seigneur Jésus », si ce n’est par l’Esprit Saint.
◊ 4 Or il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit : ◊ 5 et il y a diversité de services, et le même Seigneur ; ◊ 6 et il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. ◊ 7 Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité. ◊ 8 Car à l’un est donnée, par l’Esprit, la parole de sagesse ; et à un autre la parole de connaissance, selon le même Esprit ; ◊ 9 et à un autre la foi, par le même Esprit ; et à un autre des dons de grâce de guérisons, par le même Esprit ; ◊ 10 et à un autre des opérations de miracles ; et à un autre la prophétie ; et à un autre des discernements d’esprits ; et à un autre [diverses] sortes de langues ; et à un autre l’interprétation des langues. ◊ 11 Mais le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît. ◊ 12 Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiqu’ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ. ◊ 13 Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour [l’unité d’]un seul Esprit. ◊ 14 Car aussi le corps n’est pas un seul membre, mais plusieurs. ◊ 15 Si le pied disait : Parce que je ne suis pas main, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela il n’est pas du corps ? ◊ 16 Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas œil, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela elle n’est pas du corps ? ◊ 17 Si le corps tout entier était œil, où serait l’ouïe ? Si tout était ouïe, où serait l’odorat ? ◊ 18 Mais maintenant, Dieu a placé les membres, — chacun d’eux, — dans le corps, comme il l’a voulu. ◊ 19 Or, si tous étaient un seul membre, où serait le corps ? ◊ 20 Mais maintenant les membres sont plusieurs, mais le corps, un. ◊ 21 L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ou bien encore la tête, aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous ; ◊ 22 — mais bien plutôt les membres du corps qui paraissent être les plus faibles, sont nécessaires ; ◊ 23 et les membres du corps que nous estimons être les moins honorables, nous les environnons d’un honneur plus grand ; et nos membres qui ne sont pas décents sont les plus parés, ◊ 24 tandis que nos membres décents n’en ont pas besoin. Mais Dieu a composé le corps en donnant un plus grand honneur à ce qui en manquait, ◊ 25 afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres. ◊ 26 Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui. ◊ 27 Or vous êtes le corps de Christ, et [ses] membres chacun en particulier. ◊ 28 Et Dieu a placé les uns dans l’assemblée : — d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des miracles, puis des dons de grâce de guérisons, des aides, des gouvernements, [diverses] sortes de langues. ◊ 29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous [font-ils] des miracles ? ◊ 30 Tous ont-ils des dons de grâce de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? ◊ 31 Or désirez avec ardeur des dons de grâce plus grands : et je vous montre encore un chemin bien plus excellent.
Hébreux
7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
Osée
6 ◊ 1 Venez, retournons à l’Éternel, car lui a déchiré, et il nous guérira ; il a frappé, et il bandera nos plaies. ◊ 2 Dans deux jours, il nous fera vivre ; au troisième jour, il nous mettra debout, et nous vivrons devant sa face, ◊ 3 et nous connaîtrons [et] nous nous attacherons à connaître l’Éternel. Sa sortie est préparée comme l’aube du jour ; et il viendra à nous comme la pluie, comme la pluie de la dernière saison arrose la terre.
◊ 4 * Que te ferai-je, Éphraïm ? Que te ferai-je, Juda ? Votre piété est comme la nuée du matin et comme la rosée qui s’en va de bonne heure. ◊ 5 C’est pourquoi je les ai hachés par les prophètes, je les ai tués par les paroles de ma bouche… Et mon jugement sort comme la lumière. ◊ 6 Car j’ai aimé la bonté, et non le sacrifice, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes ; ◊ 7 mais eux, comme Adam, ont transgressé [l’]alliance ; là ils ont agi perfidement envers moi.
◊ 8 Galaad est une ville d’ouvriers d’iniquité, couverte de traces de sang. ◊ 9 Et comme les troupes [de voleurs] guettent un homme, la bande des sacrificateurs assassine sur le chemin de Sichem ; car ils commettent des infamies. ◊ 10 J’ai vu des choses horribles dans la maison d’Israël : là est la prostitution d’Éphraïm ! Israël s’est souillé ! ◊ 11 Pour toi aussi, Juda, une moisson t’est assignée, quand je rétablirai les captifs de mon peuple.
Matthieu
4 ◊ 1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. ◊ 2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela il eut faim. ◊ 3 Et le tentateur, s’approchant de lui, dit : Si tu es Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. ◊ 4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
◊ 5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte, et le place sur le faîte du temple, ◊ 6 et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur [leurs] mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 8 Le diable le transporte encore sur une fort haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, ◊ 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage. ◊ 10 Alors Jésus lui dit : Va-t’en, Satan, car il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 11 Alors le diable le laisse : et voici, des anges s’approchèrent et le servirent.
◊ 12 Or, ayant ouï dire que Jean avait été livré, il se retira en Galilée ; ◊ 13 et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, ◊ 14 afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 15 « Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 16 le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée ». ◊ 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.
◊ 18 Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; ◊ 19 et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ◊ 20 Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent. ◊ 21 Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la nacelle avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; ◊ 22 et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.
◊ 23 Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte de langueurs parmi le peuple. ◊ 24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments, et des démoniaques, et des lunatiques, et des paralytiques, et il les guérit. ◊ 25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapolis, et de Jérusalem, et de Judée, et de par-delà le Jourdain.
Matthieu
5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Hébreux
8 ◊ 1 Or la somme de ce que nous disons, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux, ◊ 2 ministre des lieux saints et du vrai tabernacle que le *Seigneur a dressé, non pas l’homme.
◊ 3 Car tout souverain sacrificateur est établi pour offrir des dons et des sacrifices ; c’est pourquoi il était nécessaire que celui-ci aussi eût quelque chose à offrir. ◊ 4 Si donc il était sur la terre, il ne serait pas sacrificateur, puisqu’il y a ceux qui offrent des dons selon la loi, ◊ 5 lesquels servent la figure et l’ombre des choses célestes : comme Moïse, quand il allait construire le tabernacle, a été averti divinement ; car : « Prends garde », dit-il, « à faire toutes choses selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne ». ◊ 6 Or maintenant [Christ] a obtenu un ministère d’autant plus excellent, qu’il est médiateur d’une meilleure alliance qui est établie sur de meilleures promesses ; ◊ 7 car si cette première [alliance] avait été irréprochable, il n’eût jamais été cherché de lieu pour une seconde ; ◊ 8 car, en censurant, il leur dit : « Voici, des jours viennent, dit le *Seigneur, et je conclurai, pour la maison d’Israël et pour la maison de Juda, une nouvelle alliance, ◊ 9 non selon l’alliance que j’ai faite avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les tirer du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et moi je les ai délaissés, dit le *Seigneur. ◊ 10 Car c’est ici l’alliance que j’établirai pour la maison d’Israël après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs cœurs, et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple, ◊ 11 et ils n’enseigneront point chacun son concitoyen et chacun son frère, disant : Connais le *Seigneur ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ; ◊ 12 car je serai clément à l’égard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 13 En disant : « une nouvelle », il a rendu ancienne la première : or ce qui devient ancien et qui vieillit, est près de disparaître.
2 Pierre
1 ◊ 1 Siméon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi de pareil prix avec nous, par [la] justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ : ◊ 2 Que la grâce et la paix vous soient multipliées dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par [la] gloire et par [la] vertu, ◊ 4 par lesquelles il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise… ; ◊ 5 pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; ◊ 6 et à la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la patience ; et à la patience, la piété ; ◊ 7 et à la piété, l’affection fraternelle ; et à l’affection fraternelle, l’amour ; ◊ 8 car, si ces choses sont en vous et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. ◊ 10 C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; ◊ 11 car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée.
◊ 12 C’est pourquoi je m’appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses, quoique vous les connaissiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. ◊ 13 Mais j’estime qu’il est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 14 sachant que le moment de déposer ma tente s’approche rapidement, comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me l’a montré ; ◊ 15 mais je m’étudierai à ce qu’après mon départ vous puissiez aussi en tout temps vous rappeler ces choses. ◊ 16 Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. ◊ 17 Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». ◊ 18 Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. ◊ 19 Et nous avons la parole prophétique [rendue] plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur), jusqu’à ce que [le] jour ait commencé à luire et que [l’]étoile du matin se soit levée dans vos cœurs, ◊ 20 sachant ceci premièrement, qu’aucune prophétie de l’écriture ne s’interprète elle-même. ◊ 21 Car [la] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint.
Actes
16 ◊ 1 Et il arriva à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une femme juive croyante, mais d’un père grec, ◊ 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. ◊ 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l’ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. ◊ 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. ◊ 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.
◊ 6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; ◊ 7 et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. ◊ 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade. ◊ 9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. ◊ 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser. ◊ 11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, et le lendemain à Néapolis, ◊ 12 et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie ; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.
◊ 13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l’on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. ◊ 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait. ◊ 15 Et après qu’elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.
◊ 16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. ◊ 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. ◊ 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. ◊ 19 Mais ses maîtres, voyant que l’espérance de leur gain s’en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. ◊ 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ◊ 21 et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. ◊ 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l’ordre de les fouetter. ◊ 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. ◊ 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. ◊ 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. ◊ 26 Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. ◊ 27 Et le geôlier, s’étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s’étaient enfuis. ◊ 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. ◊ 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. ◊ 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ◊ 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. ◊ 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. ◊ 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fut baptisé, lui et tous les siens. ◊ 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.
◊ 35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. ◊ 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. ◊ 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu’ils viennent eux-mêmes et qu’ils nous mènent dehors ! ◊ 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu’ils étaient Romains. ◊ 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. ◊ 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.
Actes
13 ◊ 1 Or il y avait à Antioche, dans l’assemblée qui était là, des prophètes et des docteurs : et Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et Manahem, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque, et Saul. ◊ 2 Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. ◊ 3 Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent aller.
◊ 4 Eux donc, ayant été envoyés par l’Esprit Saint, descendirent à Séleucie ; et de là ils firent voile pour Chypre. ◊ 5 Et quand ils furent à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs ; et ils avaient aussi Jean pour serviteur. ◊ 6 Et ayant traversé toute l’île jusqu’à Paphos, ils trouvèrent un certain homme, un magicien, faux prophète juif, nommé Bar-Jésus, ◊ 7 qui était avec le proconsul Serge Paul, homme intelligent. Celui-ci, ayant fait appeler Barnabas et Saul, demanda à entendre la parole de Dieu. ◊ 8 Mais Élymas, le magicien (car c’est ainsi que son nom s’interprète), leur résistait, cherchant à détourner le proconsul de la foi. ◊ 9 Et Saul qui est aussi [appelé] Paul, étant rempli de l’Esprit Saint, fixant ses yeux sur lui, ◊ 10 dit : Ô homme plein de toute fraude et de toute méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu pas de pervertir les voies droites du Seigneur ? ◊ 11 Et maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, et tu seras aveugle, sans voir le soleil pour un temps. Et à l’instant une obscurité et des ténèbres tombèrent sur lui ; et se tournant de tous côtés, il cherchait quelqu’un qui le conduisît par la main. ◊ 12 Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant saisi par la doctrine du Seigneur.
◊ 13 Et faisant voile de Paphos, Paul et ses compagnons se rendirent à Perge de Pamphylie. Mais Jean, s’étant retiré d’avec eux, s’en retourna à Jérusalem. ◊ 14 Et eux, étant partis de Perge, traversèrent [le pays] et arrivèrent à Antioche de Pisidie ; et étant entrés dans la synagogue le jour du sabbat, ils s’assirent. ◊ 15 Et après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : Hommes frères, si vous avez quelque parole d’exhortation pour le peuple, parlez. ◊ 16 Et Paul, s’étant levé et ayant fait signe de la main, dit : Hommes israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez : ◊ 17 Le Dieu de ce peuple choisit nos pères et éleva haut le peuple pendant son séjour au pays d’Égypte ; et il les en fit sortir à bras élevé. ◊ 18 Et il prit soin d’eux dans le désert, comme une mère, environ quarante ans ; ◊ 19 et ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en donna le pays en héritage. ◊ 20 Et après ces choses, jusqu’à environ quatre cent cinquante ans, il leur donna des juges, jusqu’à Samuel le prophète. ◊ 21 Et puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. ◊ 22 Et l’ayant ôté, il leur suscita David pour roi, duquel aussi il dit en lui rendant témoignage : J’ai trouvé David, le [fils] de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté. ◊ 23 De la semence de cet homme, Dieu, selon sa promesse, a amené à Israël un Sauveur, Jésus, ◊ 24 — Jean ayant déjà, immédiatement avant son arrivée, prêché le baptême de repentance à tout le peuple d’Israël. ◊ 25 Et comme Jean achevait sa course, il dit : Qui pensez-vous que je sois ? Je ne le suis pas, moi ; mais voici, il en vient un après moi, des pieds duquel je ne suis pas digne de délier la sandale. ◊ 26 Hommes frères, fils de la race d’Abraham, à vous et à ceux qui parmi vous craignent Dieu, la parole de ce salut est envoyée ; ◊ 27 car ceux qui habitent à Jérusalem et leurs chefs, n’ayant pas connu [Jésus], ni les voix des prophètes qui se lisent chaque sabbat, ont accompli celles-ci en le jugeant. ◊ 28 Et quoiqu’ils ne trouvassent [en lui] aucun crime [qui fût digne] de mort, ils prièrent Pilate de le faire mourir. ◊ 29 Et après qu’ils eurent accompli toutes les choses qui sont écrites de lui, ils le descendirent du bois et le mirent dans un sépulcre. ◊ 30 Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 31 Et il a été vu pendant plusieurs jours par ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, qui sont maintenant ses témoins auprès du peuple. ◊ 32 Et nous, nous vous annonçons la bonne nouvelle quant à la promesse qui a été faite aux pères, ◊ 33 que Dieu l’a accomplie envers nous, leurs enfants, ayant suscité Jésus ; comme aussi il est écrit dans le psaume second : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré ». ◊ 34 Or qu’il l’ait ressuscité d’entre les morts, pour ne devoir plus retourner à la corruption, il l’a dit ainsi : « Je vous donnerai les grâces assurées de David ». ◊ 35 C’est pourquoi il dit aussi dans un autre endroit : « Tu ne permettras point que ton saint voie la corruption ». ◊ 36 Car David, après avoir, en sa propre génération, servi au conseil de Dieu, s’est endormi, et a été réuni à ses pères, et a vu la corruption ; ◊ 37 mais celui que Dieu a ressuscité, n’a pas vu la corruption. ◊ 38 Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, ◊ 39 et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui. ◊ 40 Prenez donc garde qu’il ne vous arrive ce qui est dit dans les prophètes : ◊ 41 « Voyez, contempteurs, et étonnez-vous, et soyez anéantis ; car moi, je fais une œuvre en vos jours, une œuvre que vous ne croiriez point, si quelqu’un vous la racontait ».
◊ 42 Et comme ils sortaient, ils demandèrent que ces paroles leur fussent annoncées le sabbat suivant. ◊ 43 Et la synagogue s’étant dissoute, plusieurs des Juifs et des prosélytes qui servaient [Dieu] suivirent Paul et Barnabas qui, leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. ◊ 44 Et le sabbat suivant, presque toute la ville fut assemblée pour entendre la parole de Dieu ; ◊ 45 mais les Juifs, voyant les foules, furent remplis de jalousie et contredirent à ce que Paul disait, contredisant et blasphémant. ◊ 46 Et Paul et Barnabas, s’enhardissant, dirent : C’était à vous premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations, ◊ 47 car le Seigneur nous a commandé ainsi : « Je t’ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu sois en salut jusqu’au bout de la terre ». ◊ 48 Et lorsque ceux des nations entendirent cela, ils s’en réjouirent, et ils glorifièrent la parole du Seigneur ; et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. ◊ 49 Et la parole du Seigneur se répandait par tout le pays. ◊ 50 Mais les Juifs excitèrent les femmes de qualité qui servaient [Dieu] et les principaux de la ville ; et ils suscitèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et les chassèrent de leur territoire. ◊ 51 Mais eux, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, s’en vinrent à Iconium. ◊ 52 Et les disciples étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint.
2 Timothée
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie qui est dans le christ Jésus, ◊ 2 à Timothée, [mon] enfant bien-aimé : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Je suis reconnaissant envers Dieu, que je sers dès mes ancêtres avec une conscience pure, de ce que je me souviens si constamment de toi dans mes supplications, nuit et jour ◊ 4 (désirant ardemment de te voir, me souvenant de tes larmes, afin que je sois rempli de joie,) ◊ 5 me rappelant la foi sincère qui [est] en toi, et qui a d’abord habité dans ta grand’mère Loïs et dans ta mère Eunice, et, j’en suis persuadé, en toi aussi. ◊ 6 C’est pourquoi je te rappelle de ranimer le don de grâce de Dieu qui est en toi par l’imposition de mes mains ; ◊ 7 car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de conseil. ◊ 8 N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais prends part aux souffrances de l’évangile, selon la puissance de Dieu, ◊ 9 qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le christ Jésus avant les temps des siècles, ◊ 10 mais qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile ; ◊ 11 pour lequel moi j’ai été établi prédicateur et apôtre et docteur des nations. ◊ 12 C’est pourquoi aussi je souffre ces choses ; mais je n’ai pas de honte, car je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié, jusqu’à ce jour-là. ◊ 13 Aie un modèle des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 14 Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous. ◊ 15 Tu sais ceci, que tous ceux qui sont en Asie, du nombre desquels sont Phygelle et Hermogène, se sont détournés de moi. ◊ 16 Le Seigneur fasse miséricorde à la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé et n’a point eu honte de ma chaîne, ◊ 17 mais, quand il a été à Rome, il m’a cherché très soigneusement et il m’a trouvé. ◊ 18 Le Seigneur lui fasse trouver miséricorde de la part du Seigneur dans ce jour-là ; et tu sais mieux [que personne] combien de services il a rendus dans Éphèse.
2 Timothée
2 ◊ 1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus ; ◊ 2 et les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables d’instruire aussi les autres. ◊ 3 Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. ◊ 4 Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre ; ◊ 5 de même si quelqu’un combat dans la lice, il n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les lois ; ◊ 6 il faut que le laboureur travaille premièrement, pour qu’il jouisse des fruits.
◊ 7 Considère ce que je dis ; car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses.
◊ 8 Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile, ◊ 9 dans lequel j’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur ; toutefois la parole de Dieu n’est pas liée. ◊ 10 C’est pourquoi j’endure tout pour l’amour des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est dans le christ Jésus, avec la gloire éternelle. ◊ 11 Cette parole est certaine ; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; ◊ 12 si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; ◊ 13 si nous sommes incrédules, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
◊ 14 Remets ces choses en mémoire, protestant devant le Seigneur qu’on n’ait pas de disputes de mots, [ce qui est] sans aucun profit, [et] pour la subversion des auditeurs. ◊ 15 Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité ; ◊ 16 mais évite les discours vains et profanes, car [ceux qui s’y livrent] iront plus avant dans l’impiété, ◊ 17 et leur parole rongera comme une gangrène, desquels sont Hyménée et Philète ◊ 18 qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu, et qui renversent la foi de quelques-uns. ◊ 19 Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur. ◊ 20 Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. ◊ 21 Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre. ◊ 22 Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ; ◊ 23 mais évite les questions folles et insensées, sachant qu’elles engendrent des contestations. ◊ 24 Et il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, propre à enseigner, ayant du support ; ◊ 25 enseignant avec douceur les opposants, [attendant] si Dieu, peut-être, ne leur donnera pas la repentance pour reconnaître la vérité, ◊ 26 et s’ils ne se réveilleront pas du piège du diable, par qui ils ont été pris, pour faire sa volonté.
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David.
19 ◊ 1 Les cieux racontent la gloire de *Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains.
◊ 2 Un jour en proclame la parole à l’autre jour, et une nuit la fait connaître à l’autre nuit.
◊ 3 Il n’y a point de langage, il n’y a point de paroles ; toutefois leur voix est entendue.
◊ 4 Leur cordeau s’étend par toute la terre, et leur langage jusqu’au bout du monde. En eux, il a mis une tente pour le soleil.
◊ 5 Il sort comme un époux de sa chambre nuptiale ; comme un homme vaillant, il se réjouit de courir sa carrière.
◊ 6 Sa sortie est d’un bout des cieux, et son tour jusqu’à l’autre bout ; et rien n’est caché à sa chaleur.
◊ 7 * La loi de l’Éternel est parfaite, restaurant l’âme ; les témoignages de l’Éternel sont sûrs, rendant sages les sots.
◊ 8 Les ordonnances de l’Éternel sont droites, réjouissant le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, illuminant les yeux.
◊ 9 La crainte de l’Éternel est pure, subsistant pour toujours ; les jugements de l’Éternel sont la vérité, justes tous ensemble.
◊ 10 Ils sont plus précieux que l’or et que beaucoup d’or fin, et plus doux que le miel et que ce qui distille des rayons de miel.
◊ 11 Aussi ton serviteur est instruit par eux ; il y a un grand salaire à les garder.
◊ 12 * Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes [fautes] cachées.
◊ 13 Garde aussi ton serviteur des péchés commis avec fierté ; qu’ils ne dominent pas sur moi : alors je serai irréprochable, et je serai innocent de la grande transgression.
◊ 14 Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur !
Exode
32 ◊ 1 * Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s’assembla auprès d’Aaron, et ils lui dirent : Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 2 Et Aaron leur dit : Brisez les pendants d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. ◊ 3 Et tout le peuple arracha les pendants d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron ; ◊ 4 et il les prit de leurs mains, et il forma l’or avec un ciseau, et il en fit un veau de fonte. Et ils dirent : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 5 Et Aaron vit [le veau], et bâtit un autel devant lui ; et Aaron cria, et dit : Demain, une fête à l’Éternel ! ◊ 6 Et le lendemain, ils se levèrent de bonne heure, et offrirent des holocaustes, et amenèrent des sacrifices de prospérités. Et le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir.
◊ 7 Et l’Éternel dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait monter du pays d’Égypte, s’est corrompu ; ◊ 8 ils se sont vite détournés du chemin que je leur avais commandé ; ils se sont fait un veau de fonte, et se sont prosternés devant lui, et lui ont sacrifié, et ont dit : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Moïse : J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple de cou roide. ◊ 10 Et maintenant laisse-moi faire, afin que ma colère s’embrase contre eux, et que je les consume ; et je ferai de toi une grande nation.
◊ 11 Et Moïse implora l’Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel, ta colère s’embraserait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte, avec grande puissance et à main forte ? ◊ 12 Pourquoi les Égyptiens parleraient-ils, disant : C’est pour leur mal qu’il les a fait sortir, pour les tuer dans les montagnes, et pour les consumer de dessus la face de la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal [que tu veux faire] à ton peuple. ◊ 13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, et auxquels tu as dit : Je multiplierai votre semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à votre semence tout ce pays dont j’ai parlé, et ils l’hériteront pour toujours. ◊ 14 Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait dit qu’il ferait à son peuple.
◊ 15 Et Moïse se tourna, et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main : les tables étaient écrites de leurs deux côtés ; elles étaient écrites deçà et delà. ◊ 16 Et les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. ◊ 17 — Et Josué entendit la voix du peuple qui jetait des cris, et il dit à Moïse : Il y a un bruit de guerre au camp ! ◊ 18 Et [Moïse] dit : Ce n’est pas un bruit de cris de victoire, ni un bruit de cris de défaite ; j’entends une voix de gens qui chantent en s’entre-répondant. ◊ 19 — Et il arriva que, lorsque [Moïse] s’approcha du camp, il vit le veau et les danses ; et la colère de Moïse s’embrasa, et il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. ◊ 20 Et il prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu, et le moulut jusqu’à ce qu’il fut en poudre ; puis il le répandit sur la surface de l’eau, et en fit boire aux fils d’Israël.
◊ 21 Et Moïse dit à Aaron : Que t’a fait ce peuple, pour que tu aies fait venir sur lui un si grand péché ? ◊ 22 Et Aaron dit : Que la colère de mon seigneur ne s’embrase point ; tu connais le peuple, qu’il est [plongé] dans le mal. ◊ 23 Or ils m’ont dit : Fais-nous un dieu qui marche devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 24 Et je leur ai dit : Qui a de l’or ? Ils l’ont arraché, et me l’ont donné ; et je l’ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau. ◊ 25 Et Moïse vit que le peuple était dans le désordre ; car Aaron l’avait livré au désordre, pour leur honte parmi leurs adversaires. ◊ 26 Et Moïse se tint à la porte du camp, et dit : À moi, quiconque est pour l’Éternel ! Et tous les fils de Lévi se rassemblèrent vers lui. ◊ 27 Et il leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun mette son épée sur sa cuisse ; passez et revenez d’une porte à l’autre dans le camp, et que chacun de vous tue son frère, et chacun son compagnon, et chacun son intime ami. ◊ 28 Et les fils de Lévi firent selon la parole de Moïse ; et il tomba d’entre le peuple, ce jour-là, environ trois mille hommes. ◊ 29 Et Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, chacun dans son fils et dans son frère, afin de faire venir aujourd’hui sur vous [une] bénédiction.
◊ 30 Et il arriva, le lendemain, que Moïse dit au peuple : Vous avez commis un grand péché, et maintenant je monterai vers l’Éternel : peut-être ferai-je propitiation pour votre péché. ◊ 31 Et Moïse retourna vers l’Éternel, et dit : Hélas ! ce peuple a commis un grand péché, et ils se sont fait un dieu d’or. ◊ 32 Et maintenant, si tu pardonnes leur péché… ; sinon, efface-moi, je te prie, de ton livre que tu as écrit. ◊ 33 Et l’Éternel dit à Moïse : Celui qui aura péché contre moi, je l’effacerai de mon livre. ◊ 34 Et maintenant, va, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon Ange ira devant toi : et le jour où je visiterai, je visiterai sur eux leur péché. ◊ 35 Et l’Éternel frappa le peuple, parce qu’ils avaient fait le veau qu’Aaron avait fait.
Galates
3 ◊ 1 Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié [au milieu de vous] ? ◊ 2 Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 3 Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? ◊ 4 Avez-vous tant souffert en vain, si toutefois c’est en vain ? ◊ 5 Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, [le fait-il] sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 6 comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice. ◊ 7 Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. ◊ 8 Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». ◊ 9 De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham. ◊ 10 Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». ◊ 11 Or que par [la] loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». ◊ 12 Mais la loi n’est pas sur le principe de [la] foi, mais : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles ». ◊ 13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), ◊ 14 afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit promis.
◊ 15 Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute. ◊ 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : « et aux semences », comme [parlant] de plusieurs ; mais comme [parlant] d’un seul : — « et à ta semence », qui est Christ. ◊ 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
◊ 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse.
◊ 19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. ◊ 20 Or un médiateur n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.
◊ 21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. ◊ 22 Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. ◊ 23 Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; ◊ 24 de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; ◊ 25 mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, ◊ 26 car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. ◊ 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : ◊ 28 il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. ◊ 29 Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.
1 Timothée
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ, selon le commandement de Dieu notre Sauveur et du christ Jésus notre espérance, ◊ 2 à Timothée, [mon] véritable enfant dans la foi : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme je t’ai prié de rester à Éphèse lorsque j’allais en Macédoine, afin que tu ordonnasses à certaines personnes de ne pas enseigner des doctrines étrangères, ◊ 4 et de ne pas s’attacher aux fables et aux généalogies interminables, qui produisent des disputes plutôt que l’administration de Dieu, qui est par la foi… ◊ 5 Or la fin de l’ordonnance, c’est l’amour qui procède d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sincère, ◊ 6 desquels quelques-uns s’étant écartés, se sont détournés à un vain babil, ◊ 7 voulant être docteurs de la loi, n’entendant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent. ◊ 8 Mais nous savons que la loi est bonne, si quelqu’un en use légitimement, ◊ 9 sachant ceci, que [la] loi n’est pas pour le juste, mais pour les iniques et les insubordonnés, pour les impies et les pécheurs, pour les gens sans piété et les profanes, pour les batteurs de père et les batteurs de mère, pour les homicides, ◊ 10 pour les fornicateurs, pour ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, pour les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et s’il y a quelque autre chose qui soit opposée à la saine doctrine, ◊ 11 suivant l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux, qui m’a été confié. ◊ 12 Et je rends grâces au christ Jésus, notre Seigneur, qui m’a fortifié, de ce qu’il m’a estimé fidèle, m’ayant établi dans le service, ◊ 13 moi qui auparavant étais un blasphémateur, et un persécuteur, et un outrageux ; mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi dans l’ignorance, dans l’incrédulité ; ◊ 14 et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 15 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier. ◊ 16 Mais miséricorde m’a été faite, à cause de ceci, [savoir] afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montrât toute sa patience, afin que je fusse un exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. ◊ 17 Or, qu’au roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soit honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 18 Je te confie cette ordonnance, [mon] enfant Timothée, selon les prophéties qui ont été précédemment faites à ton sujet, afin que par elles tu combattes le bon combat, ◊ 19 gardant la foi et une bonne conscience, que quelques-uns ayant rejetée, ils ont fait naufrage quant à la foi ; ◊ 20 du nombre desquels sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
Galates
2 ◊ 1 Ensuite, au bout de quatorze ans, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, prenant aussi Tite avec moi. ◊ 2 Or j’y montai selon une révélation, et je leur exposai l’évangile que je prêche parmi les nations, mais, dans le particulier, à ceux qui étaient considérés, de peur qu’en quelque manière je ne courusse ou n’eusse couru en vain ◊ 3 (cependant, même Tite qui était avec moi, quoiqu’il fût Grec, ne fut pas contraint à être circoncis) : ◊ 4 et cela à cause des faux frères, furtivement introduits, qui s’étaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude ; ◊ 5 auxquels nous n’avons pas cédé par soumission, non pas même un moment, afin que la vérité de l’évangile demeurât avec vous. ◊ 6 Or, de ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose…, quels qu’ils aient pu être, cela ne m’importe en rien : Dieu n’a point égard à l’apparence de l’homme…, à moi, certes, ceux qui étaient considérés n’ont rien communiqué de plus ; ◊ 7 mais au contraire, ayant vu que l’évangile de l’incirconcision m’a été confié, comme celui de la circoncision l’a été à Pierre, ◊ 8 (car celui qui a opéré en Pierre pour l’apostolat de la circoncision a opéré en moi aussi envers les nations), ◊ 9 et ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, et Céphas, et Jean, qui étaient considérés comme étant des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous [allassions] vers les nations, et eux vers la circoncision, ◊ 10 [voulant] seulement que nous nous souvinssions des pauvres, ce qu’aussi je me suis appliqué à faire.
◊ 11 Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était condamné. ◊ 12 Car, avant que quelques-uns fussent venus d’auprès de Jacques, il mangeait avec ceux des nations ; mais quand ceux-là furent venus, il se retira et se sépara lui-même, craignant ceux de la circoncision ; ◊ 13 et les autres Juifs aussi usèrent de dissimulation avec lui, de sorte que Barnabas même fut entraîné avec eux par leur dissimulation. ◊ 14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l’évangile, je dis à Céphas devant tous : Si toi qui es Juif, tu vis comme les nations et non pas comme les Juifs, comment contrains-tu les nations à judaïser ? ◊ 15 Nous qui, de nature, sommes Juifs et non point pécheurs d’entre les nations, ◊ 16 sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des œuvres de loi : parce que sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée. ◊ 17 Or si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous-mêmes aussi nous avons été trouvés pécheurs, Christ donc est ministre de péché ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 18 Car si ces mêmes choses que j’ai renversées, je les réédifie, je me constitue transgresseur moi-même. ◊ 19 Car moi, par [la] loi, je suis mort à [la] loi, afin que je vive à Dieu. ◊ 20 Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, la [foi] au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. ◊ 21 Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si [la] justice est par [la] loi, Christ est donc mort pour rien.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Galates
5 ◊ 1 Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude. ◊ 2 Voici, moi Paul, je vous dis que si vous êtes circoncis, Christ ne vous profitera de rien ; ◊ 3 et je proteste de nouveau à tout homme circoncis, qu’il est tenu d’accomplir toute la loi. ◊ 4 Vous vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par [la] loi ; vous êtes déchus de la grâce. ◊ 5 Car nous, par [l’]Esprit, sur le principe de [la] foi, nous attendons l’espérance de la justice. ◊ 6 Car, dans le christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision, n’ont de valeur, mais [la] foi opérante par [l’]amour. ◊ 7 Vous couriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ? ◊ 8 La persuasion ne vient pas de celui qui vous appelle. ◊ 9 Un peu de levain fait lever la pâte tout entière. ◊ 10 J’ai confiance à votre égard par le Seigneur, que vous n’aurez point d’autre sentiment ; mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera le jugement.
◊ 11 Mais moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? — alors le scandale de la croix est anéanti. ◊ 12 Je voudrais que ceux qui vous bouleversent se retranchassent même.
◊ 13 Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement [n’usez] pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair, mais, par amour, servez-vous l’un l’autre ; ◊ 14 car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 15 Mais si vous vous mordez et vous dévorez l’un l’autre, prenez garde que vous ne soyez consumés l’un par l’autre.
◊ 16 Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. ◊ 17 Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez. ◊ 18 Mais si vous êtes conduits par [l’]Esprit, vous n’êtes pas sous [la] loi. ◊ 19 Or les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, ◊ 20 l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, ◊ 21 les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu. ◊ 22 Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, ◊ 23 la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi. ◊ 24 Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. ◊ 25 Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. ◊ 26 Ne soyons pas désireux de vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres [et] en nous portant envie les uns aux autres.
Romains
16 ◊ 1 Or je vous recommande Phœbé, notre sœur, qui est servante de l’assemblée qui est à Cenchrée, ◊ 2 afin que vous la receviez dans le Seigneur, comme il convient à des saints, et que vous l’assistiez dans toute affaire pour laquelle elle aurait besoin de vous ; car elle-même aussi a été en aide à plusieurs, et à moi-même. ◊ 3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre dans le christ Jésus ◊ 4 (qui, pour ma vie, ont exposé leur propre cou ; auxquels je ne rends pas grâces moi seul, mais aussi toutes les assemblées des nations), ◊ 5 et l’assemblée qui [se réunit] dans leur maison. Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l’Asie pour Christ. ◊ 6 Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. ◊ 7 Saluez Andronique et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui sont distingués parmi les apôtres, qui même ont été avant moi en Christ. ◊ 8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. ◊ 9 Saluez Urbain, notre compagnon d’œuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé. ◊ 10 Saluez Appellès, approuvé en Christ. Saluez ceux de chez Aristobule. ◊ 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de chez Narcisse qui sont dans le Seigneur. ◊ 12 Saluez Tryphène et Tryphose, lesquelles travaillent dans le Seigneur. Saluez Persis, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé dans le Seigneur. ◊ 13 Saluez Rufus, l’élu dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. ◊ 14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermas, Patrobas, Hermès, et les frères qui sont avec eux. ◊ 15 Saluez Philologue, et Julie, Nérée et sa sœur, et Olympas, et tous les saints qui sont avec eux. ◊ 16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les assemblées du Christ vous saluent.
◊ 17 Or je vous exhorte, frères, à avoir l’œil sur ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par [des choses qui ne sont] pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux. ◊ 18 Car ces sortes de gens ne servent pas notre seigneur Christ, mais leur propre ventre ; et par de douces paroles et un beau langage, ils séduisent les cœurs des simples. ◊ 19 Car votre obéissance est venue à [la connaissance de] tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal. ◊ 20 Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !
◊ 21 Timothée, mon compagnon d’œuvre, et Lucius, et Jason, et Sosipater, mes parents, vous saluent.
◊ 22 Moi, Tertius, qui ai écrit la lettre, je vous salue dans le Seigneur. ◊ 23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l’assemblée, vous salue. Éraste, l’administrateur de la ville, et le frère Quartus vous saluent. ◊ 24 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous tous ! Amen.
◊ 25 Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du mystère à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, ◊ 26 mais qui a été manifesté maintenant, et qui, par des écrits prophétiques, a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour [l’]obéissance de [la] foi,… ◊ 27 au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, — auquel soit la gloire éternellement ! Amen.
1 Pierre
2 ◊ 1 Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances, ◊ 2 désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, ◊ 3 si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ; ◊ 4 duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, ◊ 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. ◊ 6 Parce qu’on trouve dans l’écriture : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus ». ◊ 7 C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin », ◊ 8 « et une pierre d’achoppement et un rocher de chute », lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. ◊ 9 Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; ◊ 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
◊ 11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ◊ 12 ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
◊ 13 Soyez donc soumis à tout ordre humain pour l’amour du Seigneur, soit au roi comme étant au-dessus de tous, ◊ 14 soit aux gouverneurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; ◊ 15 car c’est ici la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens, ◊ 16 comme libres, et non comme ayant la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. ◊ 17 Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
◊ 18 Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont fâcheux ; ◊ 19 car c’est une chose digne de louange, si quelqu’un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement. ◊ 20 Car quelle gloire y a-t-il, si, souffletés pour avoir mal fait, vous l’endurez ? mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, ◊ 21 car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, ◊ 22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » ; ◊ 23 qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; ◊ 24 qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ; « par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » ; ◊ 25 car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.
1 Jean
4 ◊ 1 Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊ 2 Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊ 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊ 4 Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊ 5 Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊ 6 Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊ 7 Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊ 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊ 9 En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊ 10 en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊ 11 Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊ 12 Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊ 13 Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊ 14 et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊ 15 Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊ 16 Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊ 17 En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊ 18 Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊ 19 Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊ 20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊ 21 Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.
Galates
4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Galates
6 ◊ 1 Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
◊ 2 Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; ◊ 3 car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; ◊ 4 mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : ◊ 5 car chacun portera son propre fardeau.
◊ 6 Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.
◊ 7 Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. ◊ 8 Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ◊ 9 Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. ◊ 10 Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.
◊ 11 Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. ◊ 12 Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. ◊ 13 Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. ◊ 14 Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. ◊ 15 Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. ◊ 16 Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !
◊ 17 Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.
Romains
13 ◊ 1 Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d’elle ; car il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu ; ◊ 2 de sorte que celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordonnance de Dieu ; et ceux qui résistent feront venir un jugement sur eux-mêmes. ◊ 3 Car les magistrats ne sont pas une terreur pour une bonne œuvre, mais pour une mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l’autorité ? fais le bien, et tu recevras d’elle de la louange ; ◊ 4 car [le magistrat] est serviteur de Dieu pour ton bien ; mais si tu fais le mal, crains ; car il ne porte pas l’épée en vain ; car il est serviteur de Dieu, vengeur pour [exécuter] la colère sur celui qui fait le mal. ◊ 5 C’est pourquoi il est nécessaire d’être soumis, non seulement à cause de la colère, mais aussi à cause de la conscience. ◊ 6 Car c’est pour cela que vous payez aussi les tributs ; — car ils sont ministres de Dieu, s’employant constamment à cela même. ◊ 7 Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui le tribut, le tribut ; à qui le péage, le péage ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur. ◊ 8 Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli [la] loi. ◊ 9 Car ce [qui est dit] : « Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point », et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, est résumé dans cette parole-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 10 L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour donc est la somme de la loi.
◊ 11 Et [encore] ceci : connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : ◊ 12 la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. ◊ 13 Conduisons-nous honnêtement, comme de jour ; non point en orgies ni en ivrogneries ; non point en impudicités ni en débauches ; non point en querelles ni en envie. ◊ 14 Mais revêtez le seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises.
Romains
11 ◊ 1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Qu’ainsi n’advienne ! Car moi aussi je suis Israélite, de la semence d’Abraham, de la tribu de Benjamin. ◊ 2 Dieu n’a point rejeté son peuple, lequel il a préconnu. Ne savez-vous pas ce que l’écriture dit dans [l’histoire d’]Élie, comment il fait requête à Dieu contre Israël ? ◊ 3 « *Seigneur, ils ont tué tes prophètes ; ils ont renversé tes autels ; et moi, je suis demeuré seul, et ils cherchent ma vie ». ◊ 4 Mais que lui dit la réponse divine ? « Je me suis réservé sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal ». ◊ 5 Ainsi donc, au temps actuel aussi, il y a un résidu selon [l’]élection de [la] grâce. ◊ 6 Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus sur le principe des œuvres, puisque autrement la grâce n’est plus [la] grâce. ◊ 7 Quoi donc ? Ce qu’Israël recherche, il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu, et les autres ont été endurcis, ◊ 8 selon qu’il est écrit : « Dieu leur a donné un esprit d’étourdissement, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu’au jour d’aujourd’hui ». ◊ 9 Et David dit : « Que leur table devienne pour eux un filet, et un piège, et une occasion de chute, et une rétribution ; ◊ 10 que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir ; et courbe continuellement leur dos ».
◊ 11 Je dis donc : Ont-ils bronché afin qu’ils tombassent ? Qu’ainsi n’advienne ! Mais par leur chute, le salut [parvient] aux nations pour les exciter à la jalousie. ◊ 12 Or, si leur chute est la richesse du monde, et leur diminution, la richesse des nations, combien plus le sera leur plénitude ! ◊ 13 Car je parle à vous, nations, en tant que moi je suis en effet apôtre des nations, je glorifie mon ministère, ◊ 14 si en quelque façon je puis exciter à la jalousie ma chair et sauver quelques-uns d’entre eux. ◊ 15 Car si leur réjection est la réconciliation du monde, quelle sera leur réception, sinon la vie d’entre les morts.
◊ 16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. ◊ 17 Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu d’elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l’olivier, ◊ 18 ne te glorifie pas contre les branches ; mais si tu te glorifies, ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte. ◊ 19 Tu diras donc : Les branches ont été arrachées, afin que moi je fusse enté. ◊ 20 Bien ! elles ont été arrachées pour cause d’incrédulité, et toi tu es debout par la foi. Ne t’enorgueillis pas, ◊ 21 mais crains (si en effet Dieu n’a pas épargné les branches [qui sont telles] selon la nature), qu’il ne t’épargne pas non plus. ◊ 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité envers ceux qui sont tombés ; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé. ◊ 23 Et eux aussi, s’ils ne persévèrent pas dans l’incrédulité, ils seront entés, car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. ◊ 24 Car si toi, tu as été coupé de l’olivier qui selon la nature était sauvage, et as été enté contre nature sur l’olivier franc, combien plus ceux qui en sont selon la nature seront-ils entés sur leur propre olivier ? ◊ 25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère-ci, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée ; ◊ 26 et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : « Le libérateur viendra de Sion ; il détournera de Jacob l’impiété. ◊ 27 Et c’est là l’alliance de ma part pour eux, lorsque j’ôterai leurs péchés ». ◊ 28 En ce qui concerne l’évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères. ◊ 29 Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir. ◊ 30 Car comme vous aussi vous avez été autrefois désobéissants à Dieu et que maintenant vous êtes devenus des objets de miséricorde par la désobéissance de ceux-ci, ◊ 31 de même ceux-ci aussi ont été maintenant désobéissants à votre miséricorde, afin qu’eux aussi deviennent des objets de miséricorde. ◊ 32 Car Dieu a renfermé tous, [Juifs et nations], dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous. ◊ 33 Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables ! ◊ 34 Car qui a connu la pensée du *Seigneur, ou qui a été son conseiller ? ◊ 35 ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? ◊ 36 Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! À lui soit la gloire éternellement ! Amen.
Jacques
4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Colossiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
Psaumes
137 ◊ 1 Auprès des fleuves de Babylone, là nous nous sommes assis, et nous avons pleuré quand nous nous sommes souvenus de Sion.
◊ 2 Aux saules qui étaient au milieu d’elle nous avons suspendu nos harpes.
◊ 3 Car là, ceux qui nous avaient emmenés captifs nous demandaient des cantiques, et ceux qui nous faisaient gémir, de la joie : Chantez-nous un des cantiques de Sion.
◊ 4 * Comment chanterions-nous un cantique de l’Éternel sur un sol étranger ?
◊ 5 Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma droite s’oublie !
◊ 6 Que ma langue s’attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n’élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies !
◊ 7 Éternel ! souviens-toi des fils d’Édom, qui, dans la journée de Jérusalem, disaient : Rasez, rasez jusqu’à ses fondements !
◊ 8 Fille de Babylone, qui vas être détruite, bienheureux qui te rendra la pareille de ce que tu nous as fait !
◊ 9 Bienheureux qui saisira tes petits enfants, et les écrasera contre le roc !
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Romains
10 ◊ 1 Frères, le souhait de mon cœur, et la supplication [que j’adresse] à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. ◊ 2 Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance. ◊ 3 Car, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. ◊ 4 Car Christ est [la] fin de [la] loi pour justice à tout croyant.
◊ 5 Car Moïse décrit la justice qui vient de la loi : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles ». ◊ 6 Mais la justice qui est sur le principe de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : « Qui montera au ciel ? » — c’est à savoir pour en faire descendre Christ ; ◊ 7 ou : « Qui descendra dans l’abîme ? » — c’est à savoir pour faire monter Christ d’entre les morts. ◊ 8 Mais que dit-elle ? « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur », c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, ◊ 9 [savoir] que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. ◊ 10 Car du cœur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut. ◊ 11 Car l’écriture dit : « Quiconque croit en lui ne sera pas confus ». ◊ 12 Car il n’y a pas de différence de Juif et de Grec, car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l’invoquent ; ◊ 13 « car quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ».
◊ 14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? ◊ 15 Et comment prêcheront-ils, à moins qu’ils ne soient envoyés ? selon qu’il est écrit : « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ». ◊ 16 Mais tous n’ont pas obéi à l’évangile ; car Ésaïe dit : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous ? ». ◊ 17 Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. ◊ 18 Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, « leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités de la terre habitée ». ◊ 19 Mais je dis : Israël n’a-t-il pas connu ? Moïse, le premier, dit : « Je vous exciterai à la jalousie par ce qui n’est pas une nation ; je vous provoquerai à la colère par une nation sans intelligence ». ◊ 20 Mais Ésaïe s’enhardit tout à fait, et dit : « J’ai été trouvé de ceux qui ne me cherchaient point, et j’ai été manifesté à ceux qui ne s’enquéraient point de moi ». ◊ 21 Mais quant à Israël, il dit : « Tout le long du jour j’ai étendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant ».
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
2 Corinthiens
4 ◊ 1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point, ◊ 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : ◊ 3 et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, ◊ 4 en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux]. ◊ 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. ◊ 6 Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
◊ 7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : ◊ 8 étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; ◊ 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; ◊ 10 portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. ◊ 11 Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. ◊ 12 Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous. ◊ 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : ◊ 14 sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. ◊ 15 Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
◊ 16 C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. ◊ 17 Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, ◊ 18 nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
2 Corinthiens
3 ◊ 1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation pour vous ou de lettres de recommandation de votre part ? ◊ 2 Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes ; ◊ 3 car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. ◊ 4 Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu : ◊ 5 non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu, ◊ 6 qui nous a rendus propres aussi pour être des ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit, car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.
◊ 7 (Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse, à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, ◊ 8 combien plus le ministère de l’Esprit ne subsistera-t-il pas en gloire ! ◊ 9 Car si le ministère de la condamnation a été gloire, combien plus le ministère de la justice abonde-t-il en gloire ! ◊ 10 Car aussi ce qui a été glorifié n’a pas été glorifié sous ce rapport, à cause de la gloire qui l’emporte de beaucoup. ◊ 11 Car si ce qui devait prendre fin [a été introduit] avec gloire, bien plus ce qui demeure [subsistera-t-il] en gloire ! ◊ 12 Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté ; ◊ 13 et [nous ne faisons] pas comme Moïse qui mettait un voile sur sa face, pour que les fils d’Israël n’arrêtassent pas leurs yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. ◊ 14 Mais leurs entendements ont été endurcis, car jusqu’à aujourd’hui, dans la lecture de l’ancienne alliance, ce même voile demeure sans être levé, lequel prend fin en Christ. ◊ 15 Mais jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; ◊ 16 mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté.) ◊ 17 Or le Seigneur est l’esprit ; mais là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté. ◊ 18 Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Shoshannim. De David.
69 ◊ 1 Sauve-moi, ô Dieu ! car les eaux [me] sont entrées jusque dans l’âme.
◊ 2 Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n’y a pas où prendre pied ; je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant me submerge.
◊ 3 Je suis las de crier ; mon gosier est desséché ; mes yeux se consument, pendant que j’attends mon Dieu.
◊ 4 Ceux qui me haïssent sans cause sont plus nombreux que les cheveux de ma tête ; ceux qui voudraient me perdre, qui sont à tort mes ennemis, sont puissants ; ce que je n’avais pas ravi, je l’ai alors rendu.
◊ 5 * Ô Dieu ! tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont pas cachées.
◊ 6 Que ceux qui s’attendent à toi ne soient pas rendus honteux à cause de moi, Seigneur, Éternel des armées ! Que ceux qui te cherchent ne soient pas rendus confus à cause de moi, ô Dieu d’Israël !
◊ 7 Car à cause de toi j’ai porté l’opprobre, la confusion a couvert mon visage.
◊ 8 Je suis devenu un étranger à mes frères, et un inconnu aux fils de ma mère ;
◊ 9 Car le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi.
◊ 10 Et j’ai pleuré, mon âme était dans le jeûne ; et cela m’a été en opprobre.
◊ 11 J’ai pris aussi un sac pour mon vêtement, et je leur suis devenu un proverbe.
◊ 12 Ceux qui sont assis dans la porte parlent contre moi, et je sers de chanson aux buveurs.
◊ 13 Mais, pour moi, ma prière s’adresse à toi, Éternel, en un temps agréé. — Ô Dieu ! selon la grandeur de ta bonté, réponds-moi selon la vérité de ton salut.
◊ 14 Délivre-moi du bourbier, et que je n’y enfonce point ; que je sois délivré de ceux qui me haïssent et des profondeurs des eaux.
◊ 15 Que le courant des eaux ne me submerge pas, et que la profondeur ne m’engloutisse pas, et que le puits ne ferme pas sa gueule sur moi.
◊ 16 Réponds-moi, ô Éternel ! car ta gratuité est bonne ; selon la grandeur de tes compassions, tourne-toi vers moi ;
◊ 17 Et ne cache pas ta face de ton serviteur, car je suis en détresse. Hâte-toi, réponds-moi.
◊ 18 Approche-toi de mon âme, sois son rédempteur ; rachète-moi à cause de mes ennemis.
◊ 19 Toi, tu connais mon opprobre, et ma honte, et ma confusion : tous mes adversaires sont devant toi.
◊ 20 * L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis accablé ; et j’ai attendu que [quelqu’un] eût compassion [de moi], mais il n’y a eu personne,… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé.
◊ 21 Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, et, dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre.
◊ 22 Que leur table soit un piège devant eux, et que ce qui tend à la prospérité leur soit un filet ;
◊ 23 Que leurs yeux soient obscurcis de sorte qu’ils ne voient pas, et fais continuellement chanceler leurs reins.
◊ 24 Répands sur eux ton indignation, et que l’ardeur de ta colère les atteigne.
◊ 25 Que leur demeure soit désolée, qu’il n’y ait personne qui habite dans leurs tentes.
◊ 26 Car ils persécutent celui que toi tu as frappé, et parlent pour la douleur de ceux que tu as blessés.
◊ 27 Mets iniquité sur leur iniquité, et qu’ils n’entrent pas en ta justice ;
◊ 28 Qu’ils soient effacés du livre de vie, et qu’ils ne soient pas inscrits avec les justes.
◊ 29 Mais pour moi, je suis affligé et dans la douleur : que ton salut, ô Dieu, m’élève en un lieu de sûreté !
◊ 30 Je louerai le nom de Dieu dans un cantique, et je le magnifierai par ma louange ;
◊ 31 Et cela plaira plus à l’Éternel qu’un taureau, un bœuf qui a des cornes et l’ongle divisé.
◊ 32 * Les débonnaires le verront, ils se réjouiront ; vous qui cherchez Dieu, votre cœur vivra.
◊ 33 Car l’Éternel écoute les pauvres, et ne méprise pas ses prisonniers.
◊ 34 Les cieux et la terre le loueront, les mers et tout ce qui se meut en elles.
◊ 35 Car Dieu sauvera Sion, et bâtira les villes de Juda ; et on y habitera, et on la possédera ;
◊ 36 Et la semence de ses serviteurs l’héritera, et ceux qui aiment son nom y demeureront.
Psaumes
Au chef de musique. De David. Psaume. Cantique.
68 ◊ 1 Que Dieu se lève, que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent s’enfuient devant lui.
◊ 2 Comme la fumée est dissipée, tu les dissiperas ; comme la cire se fond devant le feu, les méchants périront devant Dieu.
◊ 3 Mais les justes se réjouiront, ils exulteront en la présence de Dieu et s’égayeront avec joie.
◊ 4 * Chantez à Dieu, chantez son nom, dressez un chemin à celui qui passe comme à cheval par les déserts : son nom est Jah ; réjouissez-vous devant lui.
◊ 5 Dieu, dans sa demeure sainte, est le père des orphelins et le juge des veuves.
◊ 6 Dieu fait habiter en famille ceux qui étaient seuls ; il fait sortir ceux qui étaient enchaînés, pour qu’ils jouissent de l’abondance ; mais les rebelles demeurent dans une terre aride.
◊ 7 * Ô Dieu ! quand tu sortis devant ton peuple, quand tu marchas dans le désert, (Sélah)
◊ 8 La terre trembla ; les cieux aussi distillèrent des eaux devant Dieu, ce Sinaï [trembla] devant Dieu, le Dieu d’Israël.
◊ 9 Ô Dieu ! tu répandis une pluie abondante sur ton héritage, et, quand il était las, tu l’établis.
◊ 10 Ton troupeau a habité là ; dans ta bonté, tu préparas [tes biens] pour l’affligé, ô Dieu !
◊ 11 Le Seigneur donna la parole : grande fut la foule des femmes qui répandirent la bonne nouvelle.
◊ 12 Les rois des armées s’enfuirent ; ils s’enfuirent, et celle qui demeurait dans la maison partagea le butin.
◊ 13 Quoique vous ayez été couchés au milieu des étables, vous serez [comme] les ailes d’une colombe couverte d’argent, et dont le plumage est comme l’or vert.
◊ 14 Quand le Tout-puissant y dispersa des rois, [le pays] devint blanc comme la neige du Tsalmon.
◊ 15 * Une montagne de Basan est la montagne de Dieu, une montagne à plusieurs sommets, une montagne de Basan.
◊ 16 Pourquoi, montagnes à plusieurs sommets, regardez-vous avec jalousie la montagne que Dieu a désirée pour y habiter ? Oui, l’Éternel y demeurera pour toujours.
◊ 17 Les chars de Dieu sont par vingt mille, par milliers redoublés ; le Seigneur est au milieu d’eux : c’est un Sinaï en sainteté.
◊ 18 Tu es monté en haut, tu as emmené captive la captivité ; tu as reçu des dons dans l’homme, et même [pour] les rebelles, afin que Jah, Dieu, ait une demeure.
◊ 19 Béni soit le Seigneur, qui, de jour en jour, nous comble [de ses dons], le *Dieu qui nous sauve. Sélah.
◊ 20 Notre *Dieu est un *Dieu de salut ; et c’est à l’Éternel, le Seigneur, de faire sortir de la mort.
◊ 21 Mais Dieu brisera la tête de ses ennemis, le crâne chevelu de ceux qui marchent dans leurs iniquités.
◊ 22 Le Seigneur a dit : Je ramènerai [les miens] de Basan, je les ramènerai des profondeurs de la mer ;
◊ 23 Afin que tu trempes ton pied dans le sang de [tes] ennemis, [et] que la langue de tes chiens en ait sa part.
◊ 24 * Ils ont vu ta marche, ô Dieu ! la marche de mon *Dieu, de mon roi, dans le lieu saint :
◊ 25 Les chanteurs allaient devant, ensuite les joueurs d’instruments à cordes, au milieu des jeunes filles jouant du tambourin.
◊ 26 Dans les congrégations bénissez Dieu, le Seigneur, — vous qui êtes de la source d’Israël !
◊ 27 Là est Benjamin, le petit, qui domine sur eux ; les princes de Juda, leur troupe ; les princes de Zabulon, les princes de Nephthali.
◊ 28 * Ton Dieu a commandé ta force. Établis en force, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous !
◊ 29 À cause de ton temple, à Jérusalem, les rois t’apporteront des présents.
◊ 30 Tance la bête des roseaux, l’assemblée des forts taureaux, avec les veaux des peuples : [chacun] se prosterne, offrant des lingots d’argent. Disperse les peuples qui trouvent leurs délices dans la guerre.
◊ 31 Des grands viendront d’Égypte ; Cush s’empressera d’étendre ses mains vers Dieu.
◊ 32 * Royaumes de la terre, chantez à Dieu, chantez les louanges du Seigneur, (Sélah)
◊ 33 À celui qui passe comme à cheval sur les cieux, sur les cieux d’ancienneté ! Voici, il fait retentir sa voix, une voix puissante.
◊ 34 Attribuez la force à Dieu : sa majesté est sur Israël, et sa force dans les nuées.
◊ 35 Tu es terrible, ô Dieu ! du milieu de tes sanctuaires. Le *Dieu d’Israël, c’est lui qui donne la puissance et la force à son peuple. Béni soit Dieu !
2 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, avec tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, ◊ 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu. ◊ 5 Car comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde. ◊ 6 Et soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, qui est opéré en ce que vous endurez les mêmes souffrances que nous aussi nous souffrons (et notre espérance à votre égard est ferme) ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut ; ◊ 7 sachant que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation.
◊ 8 Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. ◊ 9 Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, ◊ 10 qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore, ◊ 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour le don de grâce qui nous est [accordé] par le moyen de plusieurs personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par plusieurs. ◊ 12 Car notre gloire est celle-ci, [savoir] le témoignage de notre conscience, qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde et plus encore envers vous. ◊ 13 Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous savez, et que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, jusqu’à la fin, ◊ 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie, que nous sommes votre sujet de gloire, comme vous êtes aussi le nôtre dans la journée du seigneur Jésus. ◊ 15 Et dans cette confiance j’avais voulu aller auprès de vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, ◊ 16 et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. ◊ 17 En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? ◊ 18 Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas oui et non. ◊ 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; ◊ 20 car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. ◊ 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, ◊ 22 qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.
◊ 23 Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, ◊ 24 non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.
Luc
23 ◊ 1 Et se levant tous ensemble, ils le menèrent à Pilate. ◊ 2 Et ils se mirent à l’accuser, disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation et défendant de donner le tribut à César, se disant lui-même être le Christ, un roi. ◊ 3 Et Pilate l’interrogea, disant : Toi, tu es le roi des Juifs ? Et répondant, il lui dit : Tu le dis. ◊ 4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et aux foules : Je ne trouve aucun crime en cet homme. ◊ 5 Mais ils insistaient, disant : Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée jusqu’ici. ◊ 6 Et Pilate, ayant entendu parler de la Galilée, demanda si l’homme était Galiléen. ◊ 7 Et ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode qui, en ces jours-là, était lui-même aussi à Jérusalem.
◊ 8 Et Hérode, voyant Jésus, se réjouit fort ; car il y avait longtemps qu’il désirait de le voir, parce qu’il avait entendu dire plusieurs choses de lui ; et il espérait voir quelque miracle opéré par lui. ◊ 9 Et il l’interrogea longuement ; mais il ne lui répondit rien. ◊ 10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tinrent là, l’accusant avec véhémence. ◊ 11 Et Hérode, avec ses troupes, l’ayant traité avec mépris et s’étant moqué de lui, le revêtit d’un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. ◊ 12 Et Pilate et Hérode devinrent amis entre eux ce même jour ; car auparavant ils étaient en inimitié l’un avec l’autre.
◊ 13 Et Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, et les chefs, et le peuple, ◊ 14 leur dit : Vous m’avez amené cet homme comme détournant le peuple, et voici, l’ayant examiné devant vous, moi je n’ai trouvé aucun crime dans cet homme quant aux choses dont vous l’accusez, ◊ 15 ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à lui ; et voici, rien n’a été fait par lui qui soit digne de mort. ◊ 16 L’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 17 Or il était obligé de leur relâcher quelqu’un à la fête. ◊ 18 Et toute la multitude s’écria ensemble, disant : Ôte celui-ci, et relâche-nous Barabbas ◊ 19 (qui avait été jeté en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour meurtre). ◊ 20 Pilate donc s’adressa de nouveau à eux, désirant relâcher Jésus. ◊ 21 Mais ils s’écriaient, disant : Crucifie, crucifie-le ! ◊ 22 Et il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal celui-ci a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort ; l’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 23 Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessus. ◊ 24 Et Pilate prononça que ce qu’ils demandaient fût fait. ◊ 25 Et il relâcha celui qui, pour sédition et pour meurtre, avait été jeté en prison, lequel ils demandaient ; et il livra Jésus à leur volonté.
◊ 26 Et comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon, Cyrénéen, qui venait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter après Jésus. ◊ 27 Et une grande multitude du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et le pleuraient, le suivait. ◊ 28 Mais Jésus, se tournant vers elles, dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; ◊ 29 car voici, des jours viennent, dans lesquels on dira : Bienheureuses les stériles, et les ventres qui n’ont pas enfanté, et les mamelles qui n’ont pas nourri. ◊ 30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux coteaux : Couvrez-nous ; ◊ 31 car s’ils font ces choses au bois vert, que sera-t-il fait au bois sec ? ◊ 32 Et deux autres aussi, qui étaient des malfaiteurs, furent menés avec lui, pour être mis à mort.
◊ 33 Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l’un à la droite, l’autre à la gauche. ◊ 34 Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Et ayant fait le partage de ses vêtements, ils tirèrent au sort. ◊ 35 Et le peuple se tenait là, regardant ; et les gouverneurs aussi se raillaient de lui [avec eux], disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, si lui est le Christ, l’élu de Dieu. ◊ 36 Et les soldats aussi se moquaient de lui, s’approchant, et lui présentant du vinaigre, ◊ 37 et disant : Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. ◊ 38 Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines, et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.
◊ 39 Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. ◊ 40 Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? ◊ 41 Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. ◊ 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. ◊ 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
◊ 44 Or il était environ la sixième heure ; et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure ; ◊ 45 et le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. ◊ 46 Et Jésus, criant à haute voix, dit : Père ! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.
◊ 47 Et le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, disant : En vérité, cet homme était juste. ◊ 48 Et toutes les foules qui s’étaient assemblées à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s’en retournaient, frappant leurs poitrines. ◊ 49 Et tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.
◊ 50 Et voici, un homme nommé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ◊ 51 (celui-ci ne s’était pas joint à leur conseil et à leur action), qui était d’Arimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu… ; ◊ 52 celui-ci, étant venu à Pilate, lui demanda le corps de Jésus. ◊ 53 Et l’ayant descendu, il l’enveloppa d’un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait jamais été déposé. ◊ 54 Et c’était le jour de la Préparation et le crépuscule du sabbat. ◊ 55 Et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ayant suivi, regardèrent le sépulcre et comment son corps y avait été déposé. ◊ 56 Et s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, le sabbat, elles se tinrent en repos, selon le commandement.