L’histoire de l’homme sur la terre, telle que Dieu nous la retrace dans la Bible, est l’histoire de la chute complète de l’homme. Je pourrais dire plus encore, car le Livre nous déclare que, envisagé simplement comme créature placée dans une position de responsabilité, l’homme n’a rien fait que faillir. « Il n’y a point de juste, non pas même un seul » [Rom. 3, 10] .
L’admission de cela, par une âme, est un des premiers résultats du fait qu’elle a reçu la révélation que Dieu lui a faite du grand salut auquel Il a pourvu dans le Christ Jésus, dans Sa miséricorde et Ses compassions envers nous. Le croyant sent et confesse que la grâce, la miséricorde et la paix de Dieu, qui sont par le Christ Jésus, lui conviennent entièrement ; et il se réjouit de trouver que ce qui convient à Dieu, dans toute la hauteur de Sa sainteté, lui convient à lui-même, pécheur perdu, ruiné — savoir : la pure grâce et la pure miséricorde, le pardon des péchés et l’acceptation, tout cela gratuitement procuré par Dieu en Christ — tout cela devenu nôtre par le moyen de la foi et par la seule efficace de Dieu le Saint Esprit. De son côté, aussi, cela attire le cœur, comme avec les cordeaux de l’amour, dans le sentier d’une soumission implicite et d’un abandon absolu du moi. Mais je ne pense pas que l’obéissance actuelle en nous soit une obéissance intelligente, ni que la puissance de l’âme soit ce qu’elle doit être, si nous ne reconnaissons pas que notre état de chute dépasse ce qui était vrai de nous, individuellement , quand la grâce nous a trouvés. Il faut que nous connaissions le point de départ que Dieu a donné aux choses, et le point auquel Il les conduit, pour ce qui concerne l’homme : premièrement, comme créature ; secondement, comme en rapport avec la providence et le gouvernement ; et, en troisième lieu, quant à la position entièrement nouvelle dans laquelle la famille de la foi fut placée, à la Pentecôte, en tant que l’Église. Pour être réellement intelligents et capables de compter sur Dieu pour la puissance et le secours dont nous avons besoin dans notre vie actuelle d’obéissance, il faut que nous sachions comment Sa grâce surabonde sur toute la chute de l’homme, relativement à ces trois positions.
D’un côté, le jardin d’Éden [Gen. 2, 8] derrière nous — et de l’autre, le grand trône blanc [Apoc. 20, 11] devant nous, sont les deux points extrêmes de la carrière de l’homme, en tant que créature . Si un homme veut se connaître lui-même comme créature, qu’il étudie ces limites, et où est-il ?
L’arc-en-ciel et l’alliance traitée avec Noé, après sa sortie de l’arche, en faveur de l’homme rebelle, furent le point de départ des voies de Dieu avec l’homme, sous le rapport de Sa providence, sous les cieux et sur la terre d’à présent. La terre milléniale, sous Christ, avec la terrible issue à laquelle elle aboutit, en marquera la fin.
La providence et le gouvernement trouvent tous deux leur pleine expression là-dedans.
En tant que placé dans la grâce, et faisant partie de l’Église qui est pour le ciel, je regarde en arrière au jour de la Pentecôte, comme le commencement de la révélation de cette grâce dans laquelle je suis ; et je regarde en avant à la cité d’en haut — l’Épouse, la femme de l’Agneau [Apoc. 21, 9] — comme à ce qui se trouve à la fin. Mais combien n’est-il pas solennel de voir que les nombreux antichrists de Jean, et Babylone, comme cité, et la prostituée[1] trouvent leurs places au centre, entre ces deux points extrêmes, ou ces deux limites. Et ce n’est pas seulement que ces points extrêmes (comme je les ai appelés) marquent les limites des sujets que nous examinons, et fixent toute l’étendue de chacune de ces positions diverses. Il y a aussi d’autres choses qui s’y rattachent, et avant tout ils nous donnent la portée des actions du Dieu vivant. De plus, on verra que, tandis que l’homme a certainement failli à l’égard de tous les dépôts que Dieu lui a confiés successivement, ces dépôts seront à la fin réalisés et justifiés dans et par le Christ Jésus à la gloire de Dieu par nous [2 Cor. 1, 20] ; et que, où le péché a abondé, la grâce surabondera par le Fils [Rom. 5, 20] .
Une création innocente sera remplacée par une création nouvelle, dans laquelle la justice habite [2 Pier. 3, 13] ; l’exercice de la bonté patiente de Dieu envers le monde dans les voies de la providence et du gouvernement, sera remplacé par le règne de Christ ; et le dépôt confié à l’homme, de la vérité destinée à former (par l’opération de l’Esprit présent) une maison de Dieu sur la terre, et l’Assemblée du Dieu vivant (chose à laquelle l’homme a manqué d’une manière si insigne depuis la Pentecôte) sera remplacé par la nouvelle Jérusalem, par l’Épouse — la femme de l’Agneau[2] . Qu’ils sont nombreux les dépôts qu’en divers temps Dieu a confiés à l’homme ! Mais l’homme a constamment failli, sans une seule exception. Toutefois, si ces dépôts désignaient des choses appartenant à Christ et réservées pour Lui, ils ne failliront pas en Lui, mais tous, oui, tous, ils tiendront et seront pleinement justifiés. Adam et Ève, chassés d’Éden, lorsqu’ils eurent perdu leur innocence ; et le paradis de Dieu donné à celui qui est vainqueur en Christ [Apoc. 2, 7] — Dieu prenant soin de Noé à travers le déluge, donnant l’arc-en-ciel, et devenant le Roi d’Israël ; et le Fils de l’homme, Jéhovah, prenant soin d’Israël et régnant sur la terre — la Pentecôte et l’église d’Éphèse derrière nous, et la cité d’or, qui est l’Épouse, devant nous ; voilà de doubles sujets qui doivent être connus et reconnus, si la créature en marche, de son état de chute et de ruine, vers la rédemption et la gloire, sous les soins d’un gardien sûr et vivant, doit connaître comme il faut où Il se trouve, quelles sont les ressources qu’elle possède, et pour quelle fin elle doit vivre ici-bas. Et c’est précisément cette réunion de la connaissance de la chute totale dans l’homme et de la victoire certaine et complète par Dieu en Christ, qui nous donne seule l’obéissance de la foi . L’homme, en tant que créature déchue, pécheresse, n’éprouve pas le désir de faire hommage à Dieu de son existence ; quand il est converti, il découvre qu’il ne peut pas vivre comme une créature non déchue aurait vécu dans le paradis ; il cherche, néanmoins, à obéir réellement, et par la foi il en trouve le moyen. Pour ce qui est d’Israël dans son plus triste état de dispersion et de pillage sur toute la terre (Lév. 26, 40-45 ; Deut. 30 ), ce sera la même foi, quand il l’aura, qui l’amènera, et lui montrera le moyen de la réaliser, à une obéissance que les circonstances sembleront rendre impossible. Il en est absolument de même pour nous : quelque profonde qu’ait été la chute de l’homme dans la manière dont il a trahi la vérité et nié de fait l’Esprit, ainsi que l’unité, la sainteté, la nature céleste, etc., de cette maison et de ce corps pour la formation desquels le Saint Esprit descendit le jour de la Pentecôte et dans lesquels Il voulait habiter, la foi donnera le désir d’obéir ; et la foi montre aussi un chemin — un chemin que l’œil du vautour n’a point vu [Job 28, 7] . Dieu est fidèle à Lui-même, et a pourvu à la marche des siens sous toutes les circonstances possibles ; et il sera trouvé dans chacune de ces circonstances, qu’une âme qui a failli et qui le reconnaît, peut, cependant, marcher d’après les principes donnés primitivement, si seulement il y a obéissance et foi — l’obéissance de la foi.
Dans les sphères de la création, de la providence et du gouvernement, Dieu me considère — et moi, comme chrétien, je me considère moi-même — comme quelqu’un en état de chute ; chute dans ma propre personne. Dans la sphère de la rédemption, Il me considère, et je me considère moi-même — comme une nouvelle créature en Christ Jésus, et là, tout est succès. C’est entièrement divin : de Dieu, en Christ Jésus, et par l’Esprit ; tout à la gloire de Dieu. Il n’y a point là de chute. C’est aussi dans et pour le ciel, non pas pour la terre ; pour l’éternité et non pour le temps. Comment marcher ici-bas, maintenant , en harmonie avec cela, c’est ce qu’il est important de savoir, si nous voulons vivre sans reproche et ne pas oublier nos propres gratuités. Car le salut qui est dans le Christ Jésus ne constitue pas seulement une délivrance, dans le passé, de la malédiction sous laquelle nous avait placés le péché, il est aussi dans le présent une vie actuelle pour Dieu, dans tout le cours de notre carrière ici-bas (en dépit de Satan, du monde et de la chair), de même qu’il aura aussi plus tard une pleine manifestation dans la gloire. Quoiqu’il n’y ait que ruines autour de lui, derrière lui, et au-dedans de lui, l’homme ne saurait empêcher le Dieu vivant de conduire dans Sa grâce les âmes à la gloire qu’Il s’est proposée Lui-même pour elles en Christ ; et il ne saurait empêcher non plus que le soin qu’Il prend de les conduire, ne constitue en ce temps-ci un témoignage à tout l’univers de ce qu’Il est Lui, le Dieu qui ne change point. L’homme gardait sa place en Éden en restant soumis à une parole prononcée par Dieu, et il la perdit quand il cessa de s’y soumettre (Gen. 2, 7 , etc.). Chassé d’Éden, son innocence perdue pour toujours, il reçut de la bouche de Dieu une parole (chap. 3, 15 ) qu’il emporta avec lui, et qui, s’il s’y était tenu et s’y était soumis par la foi, lui eût procuré une bénédiction réelle. Dieu pouvait encore être honoré, Sa parole pouvait encore être reconnue et obéie, quoique l’innocence fût à jamais perdue, et qu’un monde de souffrance fût devenu sa sphère, à la place du jardin d’Éden ; mais une vie sans fin en dehors de la puissance de Satan, et dont l’espérance menait au combat avec ce grand ennemi et à la victoire, valait mieux que l’innocence. La place de l’homme avait été la première ; en Éden il était le principal personnage. Garderait-il son rang ? Il a cédé la première place à Satan, et a maintenant à reconnaître qu’il s’agit de la lutte de Dieu, par la semence de la femme, avec Satan, et relativement à lui-même : au milieu de cet état de ruine, est-il du côté de Dieu ou du côté de Satan ? Car le principe de la création nouvelle fut introduit immédiatement, en conséquence de la chute, et est basé sur la souveraineté de Dieu et la puissance infaillible de la Parole de Dieu.
Les paroles de Genèse 8, 21, 22 nous montrent que la miséricorde envers les pécheurs se trouve au cœur même de l’alliance figurée par l’arc-en-ciel ; et la question du royaume destiné à Israël ne supposait pas une nouvelle nature : des bénédictions terrestres dans le monde doivent être la portion d’Israël (Deut. 28 ), s’il veut être soumis à Dieu comme à Celui qui accomplira les promesses faites à Abraham (Gen. 15 ). Cela se passait au jour de l’homme et pour l’homme encore dans un corps mortel, et au sujet de la terre qui subsiste maintenant. C’était le gouvernement pour la répression du mal. Si Israël craignait le Seigneur, s’attachait à Lui, rejetait le mal, le jugement tombait sur ses adversaires ; il était comme la tête. S’il méprisait le Seigneur, il devenait la queue, les nations devenant comme la tête, et le jugement tombait sur lui jusqu’à ce qu’il fût humilié. Alors l’Éternel et Abraham devenaient de nouveau sa portion.
Maintenant nous parlerons de l’Église.
J’ai été amené à ces remarques par les difficultés dans lesquelles je vois plusieurs esprits relativement à la question de la relation actuelle du croyant individuellement avec l’Église, telle qu’elle fut établie lors de la Pentecôte. « Que penser quant à la maison de Dieu qui est l’Assemblée du Dieu vivant ? ». C’est là une question qui résume les exercices de bon nombre d’âmes pieuses, et donne une forme aux aspirations de bien des cœurs, et aussi aux incertitudes timorées de bien des esprits. Beaucoup voient, en effet, que l’Église fut manifestée et appelée à l’existence le jour de la Pentecôte ; et un grand nombre vont encore plus loin et voient que ce qui existe aujourd’hui et ce qui porte aujourd’hui, même dans les pays protestants, le nom de l’Église , diffère, dans tous les cas, même dans ses éléments les plus essentiels et ses traits les plus distinctifs, de l’Église de la Pentecôte ; et, en conséquence, la question : « Que penser quant à la maison de Dieu, qui est l’Assemblée du Dieu vivant ? » est pour leur esprit une question tout à fait actuelle et pratique. Le protestantisme, dans tout l’univers, partout où il a existé, reconnut que ce que l’homme avait appelé « l’église » n’était pas digne du nom de l’Église de Dieu, et n’avait nul droit à la vénération due à celle-ci ; et il chercha le remède au mal dans des tentatives de réforme. Les dissidents et les non conformistes de toute dénomination ont, depuis, pensé la même chose dans presque tous les pays protestants, relativement à ce que le protestantisme avait établi ; et, à leur tour, ils ont aussi cherché à remédier au mal par des tentatives de réforme. Je pourrais, je crois, expliquer comment ils ont tous échoué ; mais ce n’est point là mon but actuel.
Il semble presque superflu de remarquer que ni la découverte de la chute, ni notre humiliation à son sujet, ne peuvent annuler la chute, ou nous soustraire aux responsabilités qui en découlent ; pas plus que la découverte de ce que l’Église était à la Pentecôte (de la position et des principes de laquelle on s’est universellement éloigné parmi les chrétiens de profession sur la terre), ne peut donner la puissance d’agir d’après sa position ou ses principes.
Que veux-tu que je fasse ? est la seule question convenable à faire, quand nous reconnaissons la position et les principes d’où nous sommes déchus. Dans un cas pareil, le Seigneur peut faire ressortir avec plus de force, dans la conscience de celui qui cherche, quelque vérité qui le rendra capable d’aller en avant à travers toutes les difficultés — s’il le faut, tout seul avec Dieu ; et néanmoins garder devant son âme la position et les principes originaux de l’Église, et lui montrer comment agir d’après eux, au milieu de l’état de ruine et de chute dans lequel il se trouve. Tel était, je pense, le cas de Paul lorsqu’il écrivit sa seconde épître à Timothée. Et ce fut la grâce divine qui, à la fin, permit que les premiers flots du mal qui s’élevait, fondissent sur l’âme de l’apôtre des Gentils, et le conduisit à écrire cette épître, de manière à nous faire voir l’effet que le mal avait sur lui et le chemin dans lequel il marchait. Évidemment, il n’eut pas besoin de soulever la question : Qu’est-ce que l’Église, que sont sa position et ses principes ? Il savait fort bien tout cela, tout en souffrant douloureusement sous le poids du déclin qui avait déjà commencé, et qui, il le savait bien, devait s’accomplir. Il avait encore un rôle à remplir, un rôle qui demandait de l’énergie et de la hardiesse. La promesse de cette vie qui est dans le Christ Jésus (1, 1-2 ) devint son drapeau : portion véritablement individuelle. Mais, ainsi que nous le voyons dans toute l’épître, elle le mit en état de surmonter tout ce qui pouvait faire obstacle. Il ne vit pas la possibilité de se débarrasser de la chute qui était survenue, et touchant la profondeur de laquelle il avait à écrire ; mais il voulait s’en garder pur lui-même, quoiqu’il en pût coûter pour le faire. Son cœur soupirait aussi après des compagnons — un Timothée, ou même un Marc ; avec quelle ardeur il désirait de les avoir auprès de lui ! Il ne parle pas de replanter les églises, mais d’être seul quand personne ne voulait rester près de lui, et d’être témoin pour le Seigneur relativement au mal qui l’environnait de toute part ; et voici quelle était sa joie : que le Seigneur, qui l’avait délivré, le délivrerait encore [2 Cor. 1, 10] .
Qui est aujourd’hui réellement dans sa vie ce qu’était saint Paul, entièrement dévoué à Christ dans le ciel ? Qui, parmi nous, sait ce qu’étaient la position et les principes de l’Église de Dieu pour avoir dépensé sa vie à les maintenir et à les enseigner ? Je puis bien dire cela, au moment où je présente quelques pensées à ceux qui demandent : « Que faire, quant à la maison de Dieu, l’Assemblée du Dieu vivant ? ». Certainement, c’est là une considération importante en un moment tel que celui-ci : Mon œil est-il simple ; y a-t-il un entier dévouement à Christ dans le ciel, par l’Esprit et la vérité ; le cœur est-il pleinement décidé à s’attacher au Seigneur ? Car, de quelle valeur est la connaissance, lorsque le cœur n’est point prêt à obéir ? Tout nécessaire que ce soit, que c’est humiliant pour des gens qui se nomment chrétiens, d’avoir à rechercher en 1863 : Qu’en est-il de l’Église et de nos rapports avec elle ?
Mais, poursuivons. Lorsque je regarde en arrière au jour de la Pentecôte, je vois confié à la foi de l’homme un dépôt de vérité et de puissance qui formait sur la terre une demeure entièrement nouvelle pour Dieu par l’Esprit, et une Assemblée dont les membres étaient dans l’heureuse possession de la vie. Quel changement s’est effectué sur la terre entre cette œuvre et ce que l’on nomme la Réformation ! Comme l’homme a complètement failli à retenir la vérité, à garder fidèlement le dépôt, à marcher dans l’Esprit, à vivre seulement pour le ciel ! Satan avait enlevé toutes les principales pensées que contenait l’Église de la Pentecôte, afin de former, par la corruption de l’Église, une maison et une assemblée pour lui-même sur la terre. Et le résultat a été que Satan, le monde et la chair, se sont librement développés en toutes sortes de mondanité sur la terre, et que le Père, le Fils et le Saint Esprit, laissés pour l’éternité et le ciel, ont été complètement perdus de vue pour ce qui est de toute manifestation pratique parmi les hommes, et ainsi parmi les chrétiens de profession. Il était manifeste que l’homme avait failli à sa responsabilité ; mais cette chute n’a pas encore été jugée par Dieu — bien plus, le mal n’a pas encore atteint pleinement son point culminant. Je confesse le mal, je reconnais que je me trouve là où il a été commis, et ainsi je porte ma part de la responsabilité et de la honte ; mais je n’ai aucunement la pensée de me produire moi-même et de montrer mon énergie en entreprenant de refaire de nouveau soit une maison, soit une assemblée[3] . C’est Dieu qui a formé ce qui existait à la Pentecôte. L’homme, comme créature et comme placé dans une position de responsabilité, a de nouveau entièrement failli quant à ce dépôt ; et si je vois bien des maisons et bien des assemblées différant toutes dans leurs principes les unes des autres, je n’aperçois nulle part celle dont je puisse dire : Voici celle qui était la maison et l’Assemblée lors de la Pentecôte. Mais si ce qui typifiait quelque chose de meilleur à venir , n’est maintenant qu’une ruine, à cause des péchés de l’homme, il reste encore le Dieu vivant ; et Il n’a pas failli, Lui, non plus que Celui qui disait dans une autre occasion : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille » [Jean 5, 17] . Oh ! que seulement nos cœurs soient assez remplis de Christ et assez célestes pour saisir ces solennelles réalités et agir en conséquence !
Ceci m’amène à ma position véritable et à ses devoirs, devoirs selon la nouvelle nature.
Pour ce qui est de ma position réelle et des devoirs qui s’y rattachent, j’estime que la seconde épître de Paul à Timothée est notre lettre d’instructions. Si elles n’ont été jusqu’ici pour nous que comme une lettre close, puissions-nous les ouvrir et les étudier maintenant. Ces instructions ne nous enjoignent point de tirer une chose pure d’une chose impure ; elles ne nous font pas espérer non plus que le courant du mal soit arrêté ici sur la terre, avant la venue du Seigneur ; elles n’impliquent à aucun degré la pensée que nous soyons appelés à établir une maison nouvelle ou à former une nouvelle assemblée. Mais elles nous appellent à faire trois choses : elles veulent que, les reins bien ceints et le cœur rempli de courage, premièrement, nous nous purifiions individuellement de tout le mal qui existe autour de nous ; en second lieu, que nous rendions le témoignage d’une bonne confession pour le Seigneur ; et, troisièmement, que, dans un sentiment d’affection pareil à la charité de Christ, nous ayons le cœur ouvert pour tous ceux qui se purifient, et leur fassions bon et cordial accueil. Oh ! que nos cœurs aient plus de décision pour Christ et pour le ciel, afin que nous soyons réellement des nazaréens ! Quant aux principes de notre position et de notre association avec tous ces deux ou trois qui s’assemblent au nom du Seigneur, ils ne renferment rien de nouveau ou de différent de ce qui était vrai à la Pentecôte, à Éphèse. La chute de l’homme n’a pas changé la fidélité de Dieu au Fils de Son amour [Col. 1, 13] . Dieu a toujours devant Lui la pensée, conformément à Son conseil et à Son dessein, d’une demeure pour Lui-même — de personnes qu’Il veut associer avec Lui dans la gloire — la nouvelle Jérusalem, l’Épouse, la femme de l’Agneau est pour la gloire du Fils ; elle ne peut manquer, quoiqu’il arrive. La création, la providence, le gouvernement ont failli au jour de l’homme ; et l’homme a failli de la même manière quant à l’Esprit, au dépôt de vérité qui lui fut confié le jour de la Pentecôte ; — mais Dieu veut encore avoir une demeure et des associés dans la gloire.
J’ai à agir du mieux que je puis (Dieu étant ma lumière et mon guide) d’après toute la position et tous les principes de l’Église de Dieu, telle qu’elle fut révélée à la Pentecôte. S’il y a du mal dans la place de la profession, ou dans ceux qui sont associés avec elle, je dois m’en garder, m’en purifier moi-même ; et si la mondanité, les satisfactions charnelles et des plans pour le moi et l’énergie humaine caractérisent le temps où nous vivons — de telles choses sont en contraste avec le caractère céleste, la spiritualité, l’amour de Christ, qui, par la foi et par le Saint Esprit, signalaient les premiers chrétiens. La meilleure manière d’être pur du mal est, et sûrement pour nous, serait — d’être pleins de Dieu et de Christ, et du ciel et du Saint Esprit, et, par la lumière, de faire honte aux ténèbres. Là où il ne peut pas en être ainsi, je dois encore me garder pur moi-même, confesser et protester ; et, dans toutes les circonstances possibles, chercher à témoigner pour le Seigneur — dans l’esprit de patience et d’espérance.
Dans une maison souillée par la lèpre, je puis trouver des habitants qui ont la foi et l’esprit de Jésus. — Je dois les reconnaître tous, et chacun d’eux, comme faisant partie de ce que Dieu appelait Sa maison — Son Assemblée ; et, en tant qu’individus , ils feront tous partie de la nouvelle Jérusalem. Mais, marchent-ils individuellement en hommes, ou bien marchent-ils comme marchait le Fils de Dieu ? Est-ce la terre ou bien le ciel qui est actuellement le lieu d’habitation de leurs âmes ? Paul désirait ardemment qu’il y en eût qui courussent dans la lice [1 Cor. 9, 24] , comme il sentait qu’il avait à le faire. Je ne vois pas que les églises, comme on les appelle, aient leur principe de communion et d’association dans la commémoration du corps rompu et du sang répandu du Seigneur de gloire, avec cette vérité devant elles, que Lui être conformes dans Sa mort est tout ce qu’elles ont d’ici-bas jusqu’à ce qu’Il vienne. Ce n’est pas assez de faire partie de la maison et de l’Assemblée de Dieu comme elle fut manifestée à la Pentecôte, ou de savoir que nous ferons individuellement partie de la nouvelle Jérusalem. À la Pentecôte, ce n’était point un troupeau dispersé. Si nous nous réunissons ensemble, et nous sommes tenus de le faire, est-ce dans le nom de Celui qui fut pèlerin et étranger ici-bas — serviteur, parce qu’Il était Fils ? Est-ce comme des gens qui avons reconnu nettement que nous ne sommes pas du monde, mais que nous cherchons une cité encore à venir [Héb. 13, 14] ? Est-ce comme des gens qui savons ce que Dieu fait maintenant, et qui confessons ouvertement et par des faits que nous le savons et que nous agissons en conséquence ? C’est ainsi que deux ou trois qui se réunissent dans le nom du Seigneur seront capables de dire qu’ils sont et savent qu’ils sont, dans Sa pensée , « de » Sa maison et « de » Son Assemblée ; et c’est aussi de cette manière que le monde, et le monde professant en face d’eux, le saura aussi. La présence de Dieu est une chose très réelle, même avec deux ou trois qui sont dans l’efficace du nom de Jésus, et ils ont des signes de Sa présence. De pareils chrétiens ne pourraient jamais dire sans arrogance et orgueil : « Nous sommes Sa maison et Son Assemblée ». Si nous le prétendons, nous sommes dans Babel en esprit et de cœur, nous nous plaçons nous-mêmes sous le jugement dû à la maison et à l’Assemblée, comme ayant failli entre les mains des hommes ; nous marchons sur la terre et pensons aux choses de notre propre fonds. D’un autre côté, néanmoins, ces deux ou trois rassemblés en Son nom ne pourraient pas (sans méconnaître la grâce du Seigneur et leur propre responsabilité sous la bénédiction de cette grâce) nier qu’ils sont « de » ce qu’Il considère, et envers quoi Il agit, dans un sens particulier, comme étant sien, comme étant en perspective, Sa maison, Son Assemblée. Si l’esprit est occupé de la forme de réunion des deux ou trois, le moi et la mondanité se retrouveront sous une forme nouvelle, et cela est tout. Mais si ceux qui se sont purifiés se réunissent dans la crainte du Seigneur, ils trouveront l’efficace du Saint Esprit, le ciel, et une joie ineffable.
« Que penser de la maison de Dieu, qui est l’Assemblée du Dieu vivant ? ». Étudiez la Parole, et voyez ce qu’elle était à la Pentecôte avec la présence divine en elle, et la parfaite saveur du ciel et de l’éternité en elle et sur elle. La foi et l’Esprit de Christ vont ensemble. Voyez ce que l’homme a fait depuis, et voyez aussi, très particulièrement, tout le contraste ou le défaut d’harmonie qu’il y a entre votre propre caractère et celui du Christ Jésus, ou celui d’un Pierre, d’un Étienne, ou d’un Paul, et soyez honteux devant le Seigneur de la mondanité, de la conduite charnelle, de la suffisance et de l’ignorance, de l’insouciante recherche de votre propre satisfaction qui vous ont caractérisé. Voyez le chemin de déclin et de décadence que tout suit dans la main de l’homme, vers l’incrédulité et la superstition ; mais, remarquez aussi au-dessus de tout cela, la fidélité de Dieu et Son dessein arrêté de transporter les siens dans la nouvelle Jérusalem. Si vous trouvez que vous êtes maintenant, pendant qu’il est dit aujourd’hui, un avec Lui dans ce dessein, présentez pour Lui un vaisseau purifié du mal en toute manière. Ceux qui marchent d’après les sens et habitent sur la terre, trouveront que leur association avec l’Église est une association avec une maison ruinée et une Assemblée corrompue que le jugement frappera quand le mal aura atteint sa parfaite maturité ; mais ceux qui marchent par la foi et dans le Saint Esprit, et habitent dans le ciel, trouveront que leur association avec l’Église est une association avec le Dieu vivant et la parole de Sa grâce dans Sa propre éternité — et le conseil du Seigneur quant à la nouvelle Jérusalem — l’Épouse, demeurera ferme.
Que Dieu nous donne plus de simplicité et de décision de cœur pour mettre en lumière, à tout prix, Ses principes — d’abord quant aux individus, et cela assurera aux deux ou trois leur pleine bénédiction.
Si, comme je le crois, toute la bénédiction de l’âme et de chacun de nous, et de nous tous qui sommes des croyants, des croyants purifiés, dépend du fait réel que nous avons affaire, d’une manière consciente et intelligente, selon la foi et par l’Esprit, avec le Dieu vivant qui nous a pris dans Sa grâce pendant qu’il est dit aujourd’hui — prenons garde alors à nos pensées et à notre conduite en rapport avec cette question : « Que faire, quant à la maison de Dieu, qui est l’Assemblée du Dieu vivant ? ».
« Où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » [Matt. 18, 20] , telle fut la première déclaration et la première promesse du Seigneur — et cela avant le jour de la Pentecôte ; ce fut Son nouveau principe d’association pour Ses disciples. Le temple, dans le pays, avait été le point de ralliement du peuple d’Israël. La personne même du Seigneur, quoique dans le ciel, vue par la foi, serait le centre d’union attrayant pour les disciples de Celui qui est mort pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés [Jean 11, 52] . Le jour de la Pentecôte, Dieu agit sur ce principe, et il fut formé sur la terre par le Saint Esprit une association et une demeure, à laquelle fut confiée la responsabilité d’une disposition d’esprit et de cœur toute céleste, de la grâce, de la sainteté, et de l’unité de la maison et de l’Assemblée de Dieu. C’était une chose réelle, et le Dieu vivant et Sa puissance étaient là. Mais l’homme a manqué ; et où trouver maintenant sur la terre ce vers quoi nous pourrions nous tourner et dire : « Voilà la maison de Dieu, l’Assemblée du Dieu vivant », comme on aurait pu le faire à Jérusalem, sans crainte de contradiction et de honte ? C’était une réalité manifeste. Elle portait sur elle l’empreinte de Dieu et du ciel, de Son caractère et de Ses voies. Mais ce n’est pas une réalité manifeste, ce qui est dans les mains de l’homme . Et, parce qu’ils sentent le manque de réalité, ceux qui pensent pouvoir encore dire : « Venez et voyez en nous la maison et l’Assemblée » — sont obligés de dénaturer la vérité de Dieu. Ils sont obligés, soit de changer les éléments de ce qui était la maison et l’Assemblée, de changer, ainsi qu’a fait Rome, le céleste en mondain, le spirituel en matériel ; soit de faire quelque chose d’invisible et de spirituel de ce qui était visible et tangible aux sens ; mais, pour des hommes qui sont en leurs corps sur la terre, une lumière et une maison invisibles sont à la lettre une absurdité. Lorsque Christ se trouvait sur la terre, comme témoin de Dieu là, Il n’était point invisible, mais visible selon que s’exprime Jean (1 Jean 1, 1 ) : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu, etc. » ; et lorsqu’Il s’en fut allé au ciel et eut envoyé du ciel le Saint Esprit ici-bas, l’Église n’était point invisible, mais bien visible, soit à Jérusalem, soit à Éphèse, et elle faisait connaître sa lumière et sa puissance, car le Saint Esprit était là, et un Seigneur absent était aimé et servi. Une seule maison et une seule Assemblée de Dieu sur la terre ; une même vérité et un même Esprit ; tout un même ensemble de principes ; une même origine ; une même puissance ; un même but et une même portion caractérisaient partout la maison et l’Assemblée visibles sur la terre — témoins pour un Seigneur et Sauveur absent et invisible au monde. Changer soit les principes de l’Église, soit sa manifestation visible, est l’œuvre de l’adversaire — qui cherche par là à détruire la responsabilité du peuple sauvé. Rome a fait la première de ces deux choses ; le protestantisme fait la dernière. Il n’y a donc sûrement pas de réalité, non plus que la présence du Dieu vivant, pas plus avec l’une qu’avec l’autre !
Mais les principes sur lesquels Dieu et Christ, et le Saint Esprit agirent à la Pentecôte, auraient pu être reconnus pleinement à la Réformation. Ils ne le furent pas, et on ne vit pas non plus clairement que l’homme avait manqué aussi à cet égard-là. Si on l’eût vu, nous n’aurions pas eu ce qui existait exactement à la Pentecôte, pas plus que le temple, une fois détruit, ne pouvait jamais être le même temple après avoir été rebâti. L’urim, le thummim et la schékinah ne furent jamais rendus au temple reconstruit ; en outre, les dix tribus et les deux tribus furent toujours distinctes les unes des autres, depuis que le royaume se fut déchiré en deux. Cependant, dès les jours d’Esdras et de Néhémie, d’Aggée et de Zacharie, il y avait sur la terre d’Israël quelque chose que Dieu pouvait reconnaître et reconnut comme Son temple et Son peuple — quelques solennelles traces qu’ils portassent de la chute passée de l’homme. Y eut-il à l’époque de la Réformation une pareille intelligence de ce que l’Église avait été, et de l’impossibilité pour l’homme de la rétablir ? Je crois que non, de quelque côté qu’on regarde. Bien plus : presque partout, au lieu de l’Église de la Pentecôte, on prit pour modèle le temple et le royaume d’Israël, et le protestantisme dissident avec toute sa piété et ses bonnes œuvres, ne me semble pas s’être même jamais clairement appuyé sur les principes de l’Église de la Pentecôte. Aussi jamais ne rechercha-t-on même pas les principes d’un seul Esprit, d’une seule foi, et d’une communion basée sur la sainteté, la vérité et la grâce de la Pentecôte. Si on les eût recherchés, Dieu aurait pu, et sans doute aurait voulu signaler à la fois le manquement de l’homme et Sa propre grâce, dans la chose dont Il eût permis l’établissement, quoique ce qui correspondait à l’urim et au thummim n’aurait point pu être rendu, et que la déchirure entre les églises grecque et romaine n’eût pas non plus été jamais réparée. Mais de fait, il n’y eut nulle part de rassemblement des enfants de Dieu qui avaient été dispersés, rassemblés comme tels , ensemble, selon la promesse : « Où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » [Matt. 18, 20] . Ce ne fut point cherché, et ce ne fut point trouvé. Je n’ai pas besoin de dire ici ce que les églises protestantes, comme telles, me semblent avoir été — je puis dire cependant que, dans tous les cas, autant que je sais, elles prirent pour base le siège du gouvernement de ce monde. Et si la dissidence a fait un pas de plus, elle n’a jamais saisi, que je sache, l’unité et la visibilité originelles de la demeure de Dieu par l’Esprit, de l’Assemblée du Dieu vivant.
Lorsque vinrent les jours où le retour du Seigneur devait être de nouveau mis en avant et prêché, le Seigneur répandit beaucoup de lumière dans l’esprit de ceux qui Le reçurent ; et l’unité originelle de l’Église et la présence personnelle du Saint Esprit avec elle, comme sous la seigneurie de Christ, d’abord, et demeurant ainsi qu’Il fit, afin de témoigner pour le Seigneur Jésus Christ, devinrent des vérités généralement connues et généralement reconnues. La présence de l’Esprit avait été vue par un Huss, et, peut-être, par Luther, ainsi que d’autres vérités, mais ces hommes n’agirent point d’après elles ; et quoique se trouvant dans leurs écrits exprimées de cette manière, par exemple, que c’est le Saint Esprit, et non le pape, qui est le vicaire de Christ sur la terre, elles ne survécurent pas longtemps, comme vérités connues des masses. Mais aujourd’hui, un grand nombre de chrétiens, en Angleterre et sur le continent, voient clairement, à la lumière de la doctrine du retour du Seigneur, le Saint Esprit comme le Consolateur, le Saint Esprit qui, quoique déshonoré par l’homme, était resté pour rendre témoignage au Seigneur et montrer à ceux qui croient la bénédiction de Son Père dans le ciel.
Beaucoup aussi, alors troublés et tourmentés dans leur conscience par les églises — monde de l’homme, et par les imperfections de la dissidence, ont trouvé un port de repos pour leurs consciences troublées dans la promesse, et le rassemblement qui s’appuie sur elle : « où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux ». Il se peut aussi qu’ils sont parvenus à goûter de la communion des saints comme tels — qu’ils se sont réunis sur une base assez large pour tous les enfants de Dieu qui étaient dispersés, et néanmoins assez vitale dans la pratique pour ne pas attirer ceux qui, évidemment, ne recherchaient pas le Seigneur d’un cœur pur. Il est possible, aussi, que leur position (quoique méprisable en elle-même comme la caverne d’Adullam [1 Sam. 22, 1] qui abrita le roi de Dieu et le sacrificateur de Dieu) fût telle, que Dieu daignât la reconnaître d’un : « Je suis avec eux pour les bénir », et encore (Agg. 1, 13 ) : « Je suis avec vous, dit l’Éternel », et qu’Il ait pu dire d’eux, en tant qu’ainsi rassemblés, « de ma demeure, de mon assemblée », leur montrant en avant et en haut la gloire. Devant l’homme, ils ne pourraient jamais prétendre être la maison ou être l’Assemblée — beaucoup moins pourraient-ils prétendre faire ce à quoi l’Église primitive même ne prétendit jamais, c’est-à-dire, rassembler autour d’eux-mêmes, et non autour de Jésus. Cependant il y avait de la réalité dans le mouvement, et Dieu a été alors et là avec lui. Si quelqu’un, maintenant, en ces jours-ci, voulait que je revinsse en arrière à ces jours-là, je ne verrais pas de réalité à agir ainsi, et je ne pense pas non plus que Dieu fût avec moi dans cette entreprise. Ce mouvement n’était pas le modèle, ni le point de départ de l’action par lequel nous ayons à nous juger ; mais la Pentecôte fut à la fois le modèle et le point de départ. Ces temps-là sont passés. L’état des choses est changé maintenant, et le temps aussi ; mais le Dieu vivant d’alors est le Dieu vivant de maintenant , et sait comment appliquer la promesse à notre nécessité d’aujourd’hui autant qu’à notre nécessité d’hier[4] .
Je doute beaucoup que nous puissions en toute sécurité parler d’eux comme d’un résidu ; cela ramènerait trop l’esprit en arrière au temps de l’Ancien Testament et aux choses de la terre et les placerait sur la terre ; néanmoins ils peuvent dire certainement : « Il nous a de sa propre volonté engendrés par la parole de la vérité » [Jacq. 1, 18] , ce qui ne peut se dire de la masse professante ; et ils peuvent aussi, quant à leur position, être capables de parler (ce que les enfants de Dieu, qui sont dispersés, peuvent faire difficilement) de cette « sorte de prémices de ses créatures ».
Sont-ils un témoignage, et s’ils le sont, de quoi ? C’est là une question qui a été posée, et souvent posée. L’Église primitive constituait-elle un témoignage, comme telle, et la nouvelle Jérusalem, femme de l’Agneau, en sera-t-elle un ?
N’y a-t-il pas quelque chose de fallacieux, une erreur dans l’une et l’autre de ces questions ? Je pense que oui, et que c’est faute d’avoir compris le sujet qu’on a souffert. Le mot témoignage peut être employé dans un sens passif ou dans un sens actif. Dans le premier sens, l’Église de la Pentecôte, maison et Assemblée, était certainement un témoignage ou une preuve de la grâce et de la sagesse insondables de Dieu en Christ (Éph. 2 et 3 ) et même, une plus grande preuve de la grâce et de la sagesse divines que la nouvelle Jérusalem, je ne sais — elle est le chef-d’œuvre de Dieu — quelque chose de fait pour Christ. Mais à qui la nouvelle Jérusalem sera-t-elle un témoignage dans le sens actif ? Une telle cité, une épouse pareille formant un corps ne peut point parler (voyez aussi le psaume 19 ). Et l’église de Jérusalem était-elle un prédicateur ou un docteur ? c’est-à-dire, un témoignage dans le sens actif ? Je pense que non . Elle fut formée par la Parole, et l’Esprit habitait en elle — mais l’évangile existait avant l’Église ; et elle avait dans son sein des hommes qui étaient individuellement ses docteurs, et il y avait des évangélistes qui marchaient en avant pour rassembler par l’évangile, comme Paul, sans permission d’aucun homme. Recevoir la vérité, être formé par elle, la retenir, et en manifester l’efficace dans nos voies et nos habitudes — sont des choses très différentes de prêcher ou d’enseigner la vérité, soit aux saints, soit aux pécheurs. Si des hommes ont trouvé grâce pour être des deux ou trois qui se purifient, et n’estiment pas que leur présence là est un fruit de l’élection de grâce, pour ce qui les concerne et ce qui concerne tous ceux qui ont trouvé un lieu de repos là où deux ou trois sont réunis, j’ai pitié d’eux du fond de mon cœur. Quelle douceur ils ont perdue, en n’étant pas en état de dire : « Il me fait reposer dans des parcs herbeux, pour l’amour de son nom » [Ps. 23, 2-3] . Des lieux pareils sont, par le fait même de leur existence, une preuve de la grâce immuable qu’il y a en Dieu ; et ce sont aussi, je l’espère, des preuves que la nuit est fort avancée, et que le jour s’est approché [Rom. 13, 12] . Rien ne rendra, je pense, la ruine et la chute de l’Église entre les mains de l’homme, aussi visiblement manifestes aux hommes, comme de tels rassemblements. Rien ne montrera aussi clairement aux hommes que les enfants de Dieu n’ont pas eu de communion comme tels dans le romanisme, etc., comme quelques réunions de chrétiens au cœur brisé au milieu de cet état de ruine, et ayant pourtant, au milieu de tout cela, par la grâce de Dieu, Sa présence manifeste parmi eux, et, en conséquence, communion comme enfants de Dieu. Qu’ils soient deux ou trois, ou vingt, ou deux ou trois mille, qui se réunissent de cette manière — il n’y a pas à craindre qu’ils n’aient pas Dieu avec eux : ils marchent dans la foi de Christ, et par l’Esprit ils ont été bénis de Dieu. Et si Dieu donne des docteurs et des pasteurs, ceux-là ne seraient point l’Assemblée, et ils ne pourraient pas non plus produire leurs lettres de créance autrement que dans le fait qu’ils se sont voués au service des saints [1 Cor. 16, 15] . Il pourrait donner aussi des évangélistes, mais quoique de l’Église, ils sont en dehors d’elle quant à la portée de leur œuvre, qui est pour le monde comme tel.
Il est une autre remarque que je voudrais faire quant à ce qui est appelé témoignage dans le sens actif. Si j’étais évangéliste ou docteur, je serais appelé à rendre témoignage ; cela ferait partie de mon obéissance, et la manière dont je devrais chercher à être capable de le faire est marquée dans les Écritures.
Ce serait là le témoignage actif. Je prie Dieu de nous en donner beaucoup plus, et de rendre plus efficace le peu qu’il y a. Mais je ne suis point appelé, cela ne fait point partie de mon obéissance en tant que chrétien, d’avoir l’âme occupée des hommes, des pensées bonnes ou mauvaises des hommes relativement aux effets de ma communion avec Dieu. Si je marche dans la chair ou dans la mondanité, ce sera manifeste à tous, et sûrement je dois être en garde contre cela ; mais si je marche avec Dieu et avec Christ dans le ciel, par la foi et le Saint Esprit, mon âme est occupée des objets qui sont là, et c’est précisément ce bonheur d’être absorbé dans les choses du ciel et de l’éternité qui donne cette pleine dépréoccupation du moi, et ce soin pour Dieu et pour Christ qui constituent le témoignage passif . Si je le cherche, le moi entre et avec le temps les pensées de l’homme, ce qui est la mondanité. Si je suis occupé de ce qui se trouve dans le ciel et dans l’éternité, la saveur s’en fera sentir : serviteur de Dieu parce qu’il est Fils.
S’il y en a qui nient que Dieu a aujourd’hui des personnes placées sous la responsabilité vis-à-vis de Lui, les unes de prêcher la Parole au monde, et les autres de l’expliquer aux saints, je les laisse régler cela avec Dieu. L’Assemblée de Dieu n’a jamais prétendu en aucun sens être pasteur ou docteur, mais bien être, ce qui est beaucoup plus élevé, la demeure de Dieu, et l’Assemblée en association avec Dieu, comme une preuve, dans sa formation originelle, et dans son existence même partout où on la trouve, de l’amour, de la sagesse et de la puissance de Dieu, et comme une preuve aussi, depuis que l’homme a trahi le dépôt qui lui avait été confié, de la manière dont le conseil du Seigneur demeure ferme, et de la manière dont le Père travaille, ainsi que le Fils, pour former la nouvelle Jérusalem — en dépit de Satan, du monde et de la chair. La chute passée de l’homme ne doit pas nous servir d’excuse pour la mondanité, ou pour l’indifférence de cœur ou de conduite à l’égard de la personne et de la marche de Christ, non plus que pour nous retirer dans quelque coin, chacun de notre côté. Nous ne devons pas non plus nous en servir comme d’un refuge, pour chercher à nous faire un nid tranquille et commode pour nous-mêmes, ou un lieu dans lequel nos lacunes, en fait de piété et de sainteté, ne seront point remarquées : la chute individuelle présente s’abritant sous la chute commune. Au milieu de toute l’agitation de méchants cœurs d’incrédulité, possédons nos âmes par notre patience [Luc 21, 19] . Il donne une plus grande grâce [Jacq. 4, 6] . Puissions-nous en être les canaux abondants pour les autres, dans toute leur détresse. « Nous sommes ce que nous sommes, et Dieu est ce qu’il est ; et ceux qui marchent avec lui, le Dieu vivant, trouveront bientôt qu’eux et Lui sont bien réunis ensemble » ; mais alors, tenons-nous à la réalité, à une marche réelle avec le Dieu vivant pendant qu’il est dit aujourd’hui, et laissons-Lui le soin de régler avec ceux qui se traînent derrière, ou qui courent devant, ou qui, par ignorance, errent de côté. Au temps où nous sommes, il importe extrêmement de laisser Dieu nous réduire à notre place par les moyens dont il Lui plaît de se servir ; et une chose dont je suis bien sûr, c’est qu’il n’y a pas de danger qu’Il réduise qui que ce soit d’entre nous à une place qui soit trop petite pour nous. Laisse-Le agir, et toi suis-Le ; et la place de travail maintenant, et de gloire plus tard, dira Sa grandeur, quelque petits que nous y soyons. La pierre qui tua Goliath était une petite pierre, et petit fut l’effort de David [1 Sam. 17] . Il opéra pourtant une grande œuvre et remporta un prix, car Dieu était reconnu, et c’est à Lui que David pensait, sans beaucoup s’inquiéter de Goliath et des Philistins.
Je désirerais que mes frères — au lieu de s’occuper de questions concernant ce qu’est l’Église maintenant sur la terre, dans ce temps-ci, et ce que nous sommes quant à elle, ce qui prouve seulement, en ceux qui parlent ainsi, qu’ils n’en ont pas fini avec l’homme comme une chose qui a failli, qu’ils ne se sont pas retirés de l’homme — fussent occupés de ce que l’Église est dans la pensée de Dieu, dans le ciel et pour l’éternité. Qu’ils voient la chute dans la main de l’homme ; qu’ils voient leur propre connexion avec elle, et qu’ils se détestent eux-mêmes, et détestent tout ce que l’homme a fait et a été, en présence de cet amour qui ne connaît pas d’obstacle, mais poursuit toujours la réalisation de ses plans et de ses desseins ; mais qu’ils considèrent aussi qu’ils sont individuellement des vaisseaux purifiés, propres au service du Maître, qu’ils ne sont pas du monde, par la pensée, l’affection, la conduite, tout comme ils n’en sont pas par l’Esprit de Christ, qui les a rendus participants de la bénédiction. Faire la volonté de Dieu, et la laisser faire, c’est aujourd’hui la chose importante.
Marchez par les sens et par la vue quant à l’Église, et vous êtes dans Babylone ; marchez par la foi et par l’Esprit, et vous êtes avec Dieu sur la route de la gloire et du ciel. Le résumé et la substance de tout ce que j’ai à dire, c’est que l’Église, en tant que la demeure de Dieu, l’Assemblée du Dieu vivant, me semble être présentée sous deux aspects dans l’Écriture. Elle fait partie du conseil et du plan éternels de Dieu le Père, pour le Fils de Son amour, le Seigneur Jésus Christ, dans l’éternité qui s’ouvre devant nous. Comme telle, elle est l’ouvrage de Dieu l’Esprit, par la foi en nous, et ne peut jamais faillir. Mais cela formait le fondement d’une responsabilité parmi les hommes sur la terre, dans le temps, en tant que la connaissance de la vérité qui repose à sa base, et de la puissance ainsi introduite (savoir, le Messie, rejeté sur la terre, élevé dans le ciel comme le second Adam, l’Esprit vivifiant), fut communiquée à la Pentecôte et confiée à l’homme.
L’homme a failli en cela comme en tout le reste ; failli sans espoir et d’une manière irrémédiable, et le jugement est à la porte. D’un autre côté, Dieu n’a aucunement failli ; et Il sait aussi comment faire tourner même cette chute à Sa propre gloire et à l’avancement de la bénédiction de tous ceux qui la reconnaissent et marchent avec Lui au milieu de la ruine. Ces personnes sont manifestées comme des personnes qui se purifient de tout mal, qui se purifient comme Lui est pur [1 Jean 3, 3] , qui marchent avec Lui selon les principes d’après lesquels Il agit dans et pour Sa propre éternité dans le ciel.
Psaumes 23 Psaume de David.
◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
Jean 11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
1 Corinthiens 15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
1 Corinthiens 16 ◊ 1 Or pour ce qui est de la collecte qui [se fait] pour les saints, comme j’en ai ordonné aux assemblées de Galatie, ainsi faites, vous aussi. ◊ 2 Que chaque premier jour de la semaine chacun de vous mette à part chez lui, accumulant selon qu’il aura prospéré, afin que, lorsque je serai arrivé, il ne se fasse pas alors de collectes. ◊ 3 Et quand je serai là, ceux que vous approuverez, je les enverrai avec des lettres, pour porter votre libéralité à Jérusalem. ◊ 4 Et s’il convient que j’y aille moi-même, ils iront avec moi. ◊ 5 Or je me rendrai auprès de vous quand j’aurai traversé la Macédoine, car je traverse la Macédoine ; ◊ 6 et peut-être séjournerai-je auprès de vous, ou même y passerai-je l’hiver, afin que vous me fassiez la conduite où que ce soit que j’aille ; ◊ 7 car je ne veux pas vous voir maintenant en passant, car j’espère que je demeurerai avec vous quelque temps, si le Seigneur le permet. ◊ 8 Mais je demeurerai à Éphèse jusqu’à la Pentecôte ; ◊ 9 car une porte grande et efficace m’est ouverte, et il y a beaucoup d’adversaires.
◊ 10 Or, si Timothée vient, ayez soin qu’il soit sans crainte au milieu de vous, car il s’emploie à l’œuvre du Seigneur comme moi-même. ◊ 11 Que personne donc ne le méprise ; mais faites-lui la conduite en paix, afin qu’il vienne vers moi, car je l’attends avec les frères. ◊ 12 Or, pour ce qui est du frère Apollos, je l’ai beaucoup prié d’aller auprès de vous avec les frères, mais ce n’a pas été du tout sa volonté d’y aller maintenant ; mais il ira quand il trouvera l’occasion favorable. ◊ 13 Veillez, tenez ferme dans la foi ; soyez hommes, affermissez-vous. ◊ 14 Que toutes choses parmi vous se fassent dans l’amour.
◊ 15 Or je vous exhorte, frères — (vous connaissez la maison de Stéphanas, qu’elle est les prémices de l’Achaïe, et qu’ils se sont voués au service des saints,) ◊ 16 — à vous soumettre, vous aussi, à de tels hommes et à quiconque coopère à l’œuvre et travaille. ◊ 17 Or je me réjouis de la venue de Stéphanas, et de Fortunat, et d’Achaïque, parce qu’ils ont suppléé à ce qui a manqué de votre part ; ◊ 18 car ils ont récréé mon esprit et le vôtre : reconnaissez donc de tels hommes.
◊ 19 Les assemblées de l’Asie vous saluent. Aquilas et Priscilla, avec l’assemblée qui [se réunit] dans leur maison, vous saluent affectueusement dans le Seigneur. ◊ 20 Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. ◊ 21 La salutation, de la propre main de moi, Paul. ◊ 22 — Si quelqu’un n’aime pas le seigneur [Jésus Christ], qu’il soit anathème, Maranatha ! ◊ 23 Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec vous ! ◊ 24 Mon amour est avec vous tous dans le christ Jésus. Amen.
Genèse 15 ◊ 1 * Après ces choses, la parole de l’Éternel fut [adressée] à Abram dans une vision, disant : Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier [et] ta très grande récompense. ◊ 2 Et Abram dit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. ◊ 3 Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité ; et voici, celui qui est né dans ma maison est mon héritier. ◊ 4 Et voici, la parole de l’Éternel [vint] à lui, disant : Celui-ci ne sera pas ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier. ◊ 5 Et il le fit sortir dehors, et dit : Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta semence. ◊ 6 Et il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice. ◊ 7 Et il lui dit : Moi, je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder. ◊ 8 Et il dit : Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? ◊ 9 Et il lui dit : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle, et un jeune pigeon. ◊ 10 Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et en mit les moitiés l’une vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. ◊ 11 Et les oiseaux de proie descendirent sur ces bêtes mortes ; et Abram les écarta. ◊ 12 Et comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui. ◊ 13 Et [l’Éternel] dit à Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. ◊ 14 Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens. ◊ 15 Et toi, tu t’en iras vers tes pères en paix ; tu seras enterré en bonne vieillesse. ◊ 16 Et en la quatrième génération ils reviendront ici, car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble. ◊ 17 Et il arriva que le soleil s’étant couché, il y eut une obscurité épaisse ; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux. ◊ 18 En ce jour-là, l’Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate : ◊ 19 le Kénien, et le Kenizien, et le Kadmonien, ◊ 20 et le Héthien, et le Phérézien, et les Rephaïm, ◊ 21 et l’Amoréen, et le Cananéen, et le Guirgasien, et le Jébusien.
Matthieu 18 ◊ 1 En cette heure-là les disciples vinrent à Jésus, disant : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? ◊ 2 Et Jésus, ayant appelé auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, ◊ 3 et dit : En vérité, je vous dis : si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. ◊ 4 Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux ; ◊ 5 et quiconque reçoit un seul petit enfant tel que celui-ci en mon nom, me reçoit. ◊ 6 Et quiconque est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer. ◊ 7 Malheur au monde à cause des occasions de chute ! car il est nécessaire qu’il arrive des occasions de chute ; mais malheur à cet homme par qui l’occasion de chute arrive. ◊ 8 Et si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi : il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie boiteux ou estropié, que d’avoir deux mains ou deux pieds, et d’être jeté dans le feu éternel. ◊ 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne du feu. ◊ 10 Prenez garde de ne pas mépriser un de ces petits ; car je vous dis que, dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 11 Car le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu. ◊ 12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? ◊ 13 Et s’il arrive qu’il la trouve, — en vérité, je vous dis qu’il a plus de joie de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. ◊ 14 Ainsi, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’un seul de ces petits périsse.
◊ 15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; ◊ 16 mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. ◊ 17 Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il ne veut pas écouter l’assemblée non plus, qu’il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. ◊ 18 En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. ◊ 19 Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 20 car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.
◊ 21 Alors Pierre, s’approchant de lui, dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? ◊ 22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. ◊ 23 C’est pourquoi le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui voulut compter avec ses esclaves. ◊ 24 Et quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui lui devait dix mille talents. ◊ 25 Et comme il n’avait pas de quoi payer, son seigneur ordonna qu’il fût vendu, [lui], et sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait ; et que le payement fût fait. ◊ 26 L’esclave donc, se jetant à ses pieds, lui rendit hommage, disant : Seigneur, use de patience envers moi, et je te payerai tout. ◊ 27 Et le seigneur de cet esclave-là, touché de compassion, le relâcha et lui remit la dette. ◊ 28 Mais cet esclave, étant sorti, trouva un de ceux qui étaient esclaves avec lui, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, disant : Paye, si tu dois quelque chose. ◊ 29 Celui donc qui était esclave avec lui, se jetant à ses pieds, le supplia, disant : Use de patience envers moi, et je te payerai. ◊ 30 Et il ne voulut pas ; mais il s’en alla et le jeta en prison jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. ◊ 31 Or ceux qui étaient esclaves avec lui, voyant ce qui était arrivé, furent extrêmement affligés, et s’en vinrent et déclarèrent à leur seigneur tout ce qui s’était passé. ◊ 32 Alors son seigneur, l’ayant appelé auprès de lui, lui dit : Méchant esclave, je t’ai remis toute cette dette, parce que tu m’en as supplié ; ◊ 33 n’aurais-tu pas dû aussi avoir pitié de celui qui est esclave avec toi, comme moi aussi j’ai eu pitié de toi ? ◊ 34 Et son seigneur, étant en colère, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qui lui était dû. ◊ 35 Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère.
2 Pierre 2 ◊ 1 Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction ; ◊ 2 et plusieurs suivront leurs excès : et à cause d’eux la voie de la vérité sera blasphémée ; ◊ 3 et, par cupidité, ils feront trafic de vous avec des paroles artificieuses ; mais leur jugement, dès longtemps, ne demeure pas oisif, et leur destruction ne sommeille pas. ◊ 4 Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement ; ◊ 5 — et s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice, faisant venir [le] déluge sur un monde d’impies ; ◊ 6 — et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées par une totale subversion, les établissant pour être un exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété ; ◊ 7 et s’il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers, ◊ 8 (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques,) ◊ 9 — le Seigneur sait délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement, pour être punis, ◊ 10 mais spécialement ceux qui suivent la chair dans la convoitise de l’impureté et qui méprisent la domination. Gens audacieux, adonnés à leur sens, ils ne tremblent pas en injuriant les dignités, ◊ 11 tandis que les anges, plus grands en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le *Seigneur. ◊ 12 Mais ceux-ci, comme des bêtes sans raison, [purement] animales, nées pour être prises et détruites, parlant injurieusement dans les choses qu’ils ignorent, périront aussi dans leur propre corruption, ◊ 13 recevant la récompense de l’iniquité, estimant plaisir les voluptés d’un jour ; — des taches et des souillures, s’abandonnant aux délices de leurs propres tromperies tout en faisant des festins avec vous ; ◊ 14 ayant les yeux pleins d’adultère et ne cessant jamais de pécher ; amorçant les âmes mal affermies, ayant le cœur exercé à la cupidité, enfants de malédiction. ◊ 15 Ayant laissé le droit chemin, ils se sont égarés, ayant suivi le chemin de Balaam, [fils] de Bosor, qui aima le salaire d’iniquité ; ◊ 16 mais il fut repris de sa propre désobéissance : une bête de somme muette, parlant d’une voix d’homme, réprima la folie du prophète. ◊ 17 Ce sont des fontaines sans eau et des nuages poussés par la tempête, [des gens] à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours ; ◊ 18 car, en prononçant d’orgueilleux discours de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par leurs impudicités, ceux qui avaient depuis peu échappé à ceux qui vivent dans l’erreur ; ◊ 19 — leur promettant la liberté, eux qui sont esclaves de la corruption ; car on est esclave de celui par qui on est vaincu. ◊ 20 Car, si, après avoir échappé aux souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, étant de nouveau enlacés, ils sont vaincus par elles, leur dernière condition est pire que la première ; ◊ 21 car il leur eût mieux valu n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné ; ◊ 22 mais ce que dit le proverbe véritable leur est arrivé : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même, et la truie lavée, à se vautrer au bourbier.
2 Pierre 3 ◊ 1 Je vous écris déjà, bien-aimés, cette seconde lettre ; et, dans l’une et dans l’autre, je réveille votre pure intelligence en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 2 afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres, ◊ 3 sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : ◊ 4 Où est la promesse de sa venue ? car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. ◊ 5 Car ils ignorent volontairement ceci, que, par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre [tirée] des eaux et subsistant au milieu des eaux, ◊ 6 par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau. ◊ 7 Mais les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies. ◊ 8 Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le *Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. ◊ 9 Le *Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. ◊ 10 Or le jour du *Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.
◊ 11 Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles [gens] devriez-vous être en sainte conduite et en piété, ◊ 12 attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront. ◊ 13 Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. ◊ 14 C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ; ◊ 15 et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, ◊ 16 ainsi qu’[il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction.
◊ 17 Vous donc, bien-aimés, sachant [ces choses] à l’avance, prenez garde, de peur qu’étant entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; ◊ 18 mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu’au jour d’éternité ! Amen.
Deutéronome 28 ◊ 1 * Et il arrivera que si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te mettra très haut au-dessus de toutes les nations de la terre ; ◊ 2 et toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront, si tu écoutes la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 3 Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. ◊ 4 Le fruit de ton ventre sera béni, et le fruit de ta terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail ; ◊ 5 ta corbeille sera bénie, et ta huche. ◊ 6 Tu seras béni en entrant, et tu seras béni en sortant. ◊ 7 L’Éternel fera que tes ennemis qui s’élèveront contre toi, seront battus devant toi ; ils sortiront contre toi par un chemin, et par sept chemins ils fuiront devant toi. ◊ 8 L’Éternel commandera à la bénédiction d’être avec toi, dans tes greniers et dans tout ce à quoi tu mettras ta main ; et il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. ◊ 9 L’Éternel t’établira pour lui être un peuple saint, selon qu’il te l’a juré, si tu gardes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, et que tu marches dans ses voies. ◊ 10 Et tous les peuples de la terre verront que tu es appelé du nom de l’Éternel ; et ils auront peur de toi. ◊ 11 Et l’Éternel te fera surabonder en prospérité dans le fruit de ton ventre, et dans le fruit de ton bétail, et dans le fruit de ta terre, sur la terre que l’Éternel a juré à tes pères de te donner. ◊ 12 L’Éternel t’ouvrira son bon trésor, les cieux, pour donner à ton pays la pluie en sa saison et pour bénir tout l’ouvrage de ta main ; et tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras pas. ◊ 13 Et l’Éternel te mettra à la tête, et non à la queue ; et tu ne seras qu’en haut, et tu ne seras pas en bas, si tu écoutes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, que je te commande aujourd’hui, pour les garder et les pratiquer, ◊ 14 et si tu ne t’écartes, ni à droite ni à gauche, d’aucune des paroles que je vous commande aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux, pour les servir.
◊ 15 Et si tu n’écoutes pas la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements et ses statuts que je te commande aujourd’hui, il arrivera que toutes ces malédictions viendront sur toi et t’atteindront : ◊ 16 tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les champs ; ◊ 17 ta corbeille sera maudite, et ta huche. ◊ 18 Le fruit de ton ventre sera maudit, et le fruit de ta terre, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail. ◊ 19 Tu seras maudit en entrant, et tu seras maudit en sortant. ◊ 20 L’Éternel enverra sur toi la malédiction, le trouble, et la réprobation, dans tout ce à quoi tu mettras ta main [et] que tu feras, jusqu’à ce que tu sois détruit, et jusqu’à ce que tu périsses rapidement, à cause de la méchanceté de tes actions, en ce que tu m’as abandonné. ◊ 21 L’Éternel fera que la peste s’attache à toi, jusqu’à ce qu’il t’ait consumé de dessus la terre où tu entres pour la posséder. ◊ 22 L’Éternel te frappera de consomption, et de fièvre, et d’inflammation, et de chaleur brûlante, et de sécheresse, et par la brûlure, et par la rouille, et elles te poursuivront jusqu’à ce que tu périsses. ◊ 23 Et tes cieux qui sont sur ta tête seront d’airain, et la terre qui est sous toi sera de fer. ◊ 24 L’Éternel donnera pour pluie de ton pays une fine poudre et de la poussière ; elles descendront des cieux sur toi jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 25 L’Éternel fera que tu seras battu devant tes ennemis ; tu sortiras contre eux par un chemin, et par sept chemins tu fuiras devant eux ; et tu seras chassé çà et là dans tous les royaumes de la terre ; ◊ 26 et tes cadavres seront en pâture à tous les oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre, et il n’y aura personne qui les effraye. ◊ 27 L’Éternel te frappera de l’ulcère d’Égypte, et d’hémorroïdes, et de gale, et de teigne, dont tu ne pourras guérir. ◊ 28 L’Éternel te frappera de délire, et d’aveuglement, et d’étourdissement de cœur. ◊ 29 Et tu iras tâtonnant en plein midi, comme l’aveugle tâtonne dans les ténèbres ; et tu ne feras pas réussir tes voies ; et tu ne seras qu’opprimé et pillé tous les jours, et il n’y aura personne qui sauve. ◊ 30 Tu te fianceras une femme, et un autre homme couchera avec elle ; tu bâtiras une maison, et tu ne l’habiteras pas ; tu planteras une vigne, et tu n’en jouiras pas. ◊ 31 Ton bœuf sera tué devant tes yeux, et tu n’en mangeras pas ; ton âne sera enlevé devant toi, et ne reviendra pas à toi ; ton menu bétail sera livré à tes ennemis, et tu n’auras personne qui sauve. ◊ 32 Tes fils et tes filles seront livrés à un autre peuple, et tes yeux le verront, et se consumeront tout le jour après eux, et tu n’auras aucune force en ta main. ◊ 33 Un peuple que tu ne connaissais pas, mangera le fruit de ta terre et tout ton labeur ; et tu ne seras qu’opprimé et écrasé tous les jours ; ◊ 34 et tu seras dans le délire à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 35 L’Éternel te frappera sur les genoux et sur les cuisses d’un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, depuis la plante de ton pied jusqu’au sommet de ta tête. ◊ 36 L’Éternel te fera marcher, toi et ton roi que tu auras établi sur toi, vers une nation que tu n’as pas connue, ni toi ni tes pères, et là, tu serviras d’autres dieux, le bois et la pierre ; ◊ 37 et tu seras un sujet d’étonnement, et de proverbe, et de raillerie, parmi tous les peuples où l’Éternel t’emmènera. ◊ 38 Tu porteras dehors beaucoup de semence au champ, et tu recueilleras peu ; car la sauterelle la dévorera. ◊ 39 Tu planteras des vignes et tu les cultiveras, mais tu n’en boiras pas de vin et tu n’en recueilleras rien ; car le ver les mangera. ◊ 40 Tu auras des oliviers dans tous tes confins, mais tu ne t’oindras pas d’huile ; car ton olivier perdra son fruit. ◊ 41 Tu engendreras des fils et des filles, mais ils ne seront pas à toi ; car ils iront en captivité. ◊ 42 Le hanneton possédera tous tes arbres et le fruit de ta terre. ◊ 43 L’étranger qui est au milieu de toi montera toujours plus haut au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas : ◊ 44 il te prêtera, et toi, tu ne lui prêteras pas ; il sera à la tête, et toi, tu seras à la queue.
◊ 45 Et toutes ces malédictions viendront sur toi, et te poursuivront et t’atteindront, jusqu’à ce que tu sois détruit ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour garder ses commandements et ses statuts qu’il t’a commandés ; ◊ 46 et elles seront sur toi et sur ta semence à toujours comme un signe et comme un prodige. ◊ 47 Parce que tu n’as pas servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, à cause de l’abondance de toutes choses, ◊ 48 tu serviras, dans la faim et dans la soif et dans la nudité et dans la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre toi ; et il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit. ◊ 49 L’Éternel amènera contre toi, de loin, du bout de la terre, une nation semblable à l’aigle qui vole, une nation dont tu n’entends pas la langue, ◊ 50 une nation au visage dur, qui n’a pas égard au vieillard et n’a pas pitié de l’enfant ; ◊ 51 et elle mangera le fruit de tes bêtes et le fruit de ta terre, jusqu’à ce que tu sois détruit ; car elle ne te laissera de reste ni froment, ni moût, ni huile, ni portée de ton gros bétail, ni accroissement de ton menu bétail, jusqu’à ce qu’elle t’ait fait périr. ◊ 52 Et elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que s’écroulent, dans tout ton pays, tes hautes et fortes murailles en lesquelles tu te confiais ; et elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout ton pays que l’Éternel, ton Dieu, t’a donné. ◊ 53 Et, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera, tu mangeras le fruit de ton ventre, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donnés. ◊ 54 L’homme tendre et très délicat au milieu de toi regardera d’un œil méchant son frère et la femme de son cœur, et le reste de ses fils qu’il a conservés, ◊ 55 pour ne donner à aucun d’eux de la chair de ses fils qu’il mangera ; parce que, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans toutes tes portes, il ne lui restera rien. ◊ 56 La femme tendre et délicate au milieu de toi, qui, par délicatesse et par mollesse, n’aurait pas tenté de poser la plante de son pied sur la terre, regardera d’un œil méchant l’homme de son cœur, et son fils, et sa fille, ◊ 57 à cause de son arrière-faix qui sera sorti d’entre ses pieds, et de ses fils qu’elle enfantera ; car elle les mangera en secret, dans la disette de toutes choses, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans tes portes. ◊ 58 Si tu ne prends pas garde à faire toutes les paroles de cette loi, qui sont écrites dans ce livre, pour craindre ce nom glorieux et terrible de l’Éternel, ton Dieu : ◊ 59 alors l’Éternel rendra extraordinaires tes plaies et les plaies de ta semence, [te frappant] de plaies grandes et opiniâtres, de maladies mauvaises et opiniâtres ; ◊ 60 et il fera retourner sur toi tous les maux de l’Égypte, dont tu as peur, et ils s’attacheront à toi. ◊ 61 L’Éternel fera venir aussi sur toi toutes les maladies et toutes les plaies qui ne sont pas écrites dans le livre de cette loi, jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 62 Et vous resterez un petit nombre d’hommes, au lieu que vous étiez comme les étoiles des cieux en multitude ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 63 Et il arrivera que, comme l’Éternel se réjouissait à votre égard, pour vous faire du bien et pour vous multiplier, ainsi l’Éternel se réjouira à votre égard, pour vous faire périr et pour vous détruire ; et vous serez arrachés de dessus la terre où tu vas entrer pour la posséder. ◊ 64 Et l’Éternel te dispersera parmi tous les peuples, d’un bout de la terre jusqu’à l’autre bout de la terre ; et là tu serviras d’autres dieux, que ni toi ni tes pères vous n’avez connus, le bois et la pierre. ◊ 65 Et parmi ces nations tu n’auras pas de tranquillité, et il n’y aura pas de repos pour la plante de ton pied ; et l’Éternel te donnera là un cœur tremblant, et des yeux languissants, et une âme défaillante. ◊ 66 Et ta vie sera en suspens devant toi ; et tu seras dans l’effroi, nuit et jour, et tu ne seras pas sûr de ta vie. ◊ 67 Le matin tu diras : Qui donnera le soir ? et le soir tu diras : Qui donnera le matin ? à cause de l’effroi de ton cœur dont tu seras effrayé, et à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 68 Et l’Éternel te fera retourner en Égypte sur des navires, par le chemin dont je t’ai dit : Tu ne le reverras plus. Et là vous vous vendrez à vos ennemis pour être serviteurs et servantes, et il n’y aura pas d’acheteur.
◊ 69 Ce sont là les paroles de l’alliance que l’Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d’Israël dans le pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait faite avec eux à Horeb.
1 Samuel 22 ◊ 1 * Et David partit de là, et se sauva dans la caverne d’Adullam ; et ses frères et toute la maison de son père l’apprirent, et descendirent là vers lui. ◊ 2 Et tout homme qui était dans la détresse, et tout homme qui était dans les dettes, et tout homme qui avait de l’amertume dans l’âme, s’assembla vers lui, et il fut leur chef ; et il y eut avec lui environ quatre cents hommes. ◊ 3 Et David s’en alla de là à Mitspé de Moab, et il dit au roi de Moab : Je te prie, que mon père et ma mère se retirent chez vous jusqu’à ce que je sache ce que Dieu fera de moi. ◊ 4 Et il les amena devant le roi de Moab, et ils demeurèrent avec lui tous les jours que David fut dans le lieu fort.
◊ 5 Et Gad, le prophète, dit à David : Ne demeure pas dans ce lieu fort ; va, et entre dans le pays de Juda. Et David s’en alla et entra dans la forêt de Héreth. ◊ 6 Et Saül entendit que David et les hommes qui étaient avec lui s’étaient montrés. Et Saül était assis à Guibha sous un tamarisc, sur la hauteur, sa lance à la main, et tous ses serviteurs se tenaient auprès de lui. ◊ 7 Et Saül dit à ses serviteurs qui se tenaient auprès de lui : Écoutez, Benjaminites : Le fils d’Isaï vous donnera-t-il, à vous tous aussi, des champs et des vignes ? Vous établira-t-il tous chefs de milliers et chefs de centaines, ◊ 8 que vous ayez tous conspiré contre moi, et que personne ne m’avertisse quand mon fils fait alliance avec le fils d’Isaï, et que personne d’entre vous ne soit peiné pour moi et ne m’avertisse que mon fils a soulevé contre moi mon serviteur pour me dresser des embûches, comme [il le fait] aujourd’hui ? ◊ 9 Et Doëg, l’Édomite, qui était établi sur les serviteurs de Saül, répondit et dit : J’ai vu le fils d’Isaï venir à Nob vers Akhimélec, fils d’Akhitub ; ◊ 10 et il a interrogé l’Éternel pour lui, et il lui a donné des provisions, et il lui a donné l’épée de Goliath, le Philistin.
◊ 11 Et le roi envoya appeler Akhimélec, le sacrificateur, fils d’Akhitub, et toute la maison de son père, les sacrificateurs qui étaient à Nob ; et ils vinrent tous vers le roi. ◊ 12 Et Saül dit : Écoute, je te prie, fils d’Akhitub. Et il dit : Me voici, mon seigneur. ◊ 13 Et Saül lui dit : Pourquoi avez-vous conspiré contre moi, toi et le fils d’Isaï, que tu lui aies donné du pain et une épée, et que tu aies interrogé Dieu pour lui, afin qu’il s’élevât contre moi pour me dresser des embûches, comme [il le fait] aujourd’hui ? ◊ 14 Et Akhimélec répondit au roi, et dit : Et qui, parmi tous tes serviteurs, est comme David, fidèle, et gendre du roi, et ayant accès à tes audiences privées, et honoré dans ta maison ? ◊ 15 Ai-je commencé aujourd’hui à interroger Dieu pour lui ? Loin de moi ! Que le roi ne mette aucune chose à la charge de son serviteur [ni de personne] de toute la maison de mon père, car de tout ceci ton serviteur ne sait aucune chose, ni petite, ni grande. ◊ 16 Et le roi [lui] dit : Certainement tu mourras, Akhimélec, toi et toute la maison de ton père. ◊ 17 Et le roi dit aux coureurs qui se tenaient près de lui : Tournez-vous, et mettez à mort les sacrificateurs de l’Éternel, parce que leur main aussi est avec David, et parce qu’ils ont bien su qu’il s’enfuyait, et qu’ils ne m’en ont point averti. Et les serviteurs du roi ne voulurent pas étendre leurs mains pour se jeter sur les sacrificateurs de l’Éternel. ◊ 18 Et le roi dit à Doëg : Tourne-toi, et jette-toi sur les sacrificateurs. Et Doëg, l’Édomite, se tourna, et se jeta sur les sacrificateurs ; et il mit à mort, ce jour-là, quatre-vingt-cinq hommes portant l’éphod de lin. ◊ 19 Et [Saül] frappa Nob, ville des sacrificateurs, par le tranchant de l’épée, homme et femme, enfant et celui qui tète, bœuf et âne, et mouton, par le tranchant de l’épée.
◊ 20 Et un des fils d’Akhimélec, fils d’Akhitub, dont le nom était Abiathar, se sauva, et s’enfuit après David. ◊ 21 Et Abiathar rapporta à David que Saül avait tué les sacrificateurs de l’Éternel. ◊ 22 Et David dit à Abiathar : Je le savais, ce jour-là, lorsque Doëg, l’Édomite, était là, qu’il ne manquerait pas de le rapporter à Saül ; moi je suis cause [de la mort] de tous ceux de la maison de ton père. ◊ 23 Demeure avec moi, ne crains point ; car celui qui cherche ma vie, cherche ta vie, et près de moi tu seras bien gardé.
2 Timothée 1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie qui est dans le christ Jésus, ◊ 2 à Timothée, [mon] enfant bien-aimé : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Je suis reconnaissant envers Dieu, que je sers dès mes ancêtres avec une conscience pure, de ce que je me souviens si constamment de toi dans mes supplications, nuit et jour ◊ 4 (désirant ardemment de te voir, me souvenant de tes larmes, afin que je sois rempli de joie,) ◊ 5 me rappelant la foi sincère qui [est] en toi, et qui a d’abord habité dans ta grand’mère Loïs et dans ta mère Eunice, et, j’en suis persuadé, en toi aussi. ◊ 6 C’est pourquoi je te rappelle de ranimer le don de grâce de Dieu qui est en toi par l’imposition de mes mains ; ◊ 7 car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de conseil. ◊ 8 N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais prends part aux souffrances de l’évangile, selon la puissance de Dieu, ◊ 9 qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le christ Jésus avant les temps des siècles, ◊ 10 mais qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile ; ◊ 11 pour lequel moi j’ai été établi prédicateur et apôtre et docteur des nations. ◊ 12 C’est pourquoi aussi je souffre ces choses ; mais je n’ai pas de honte, car je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié, jusqu’à ce jour-là. ◊ 13 Aie un modèle des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 14 Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous. ◊ 15 Tu sais ceci, que tous ceux qui sont en Asie, du nombre desquels sont Phygelle et Hermogène, se sont détournés de moi. ◊ 16 Le Seigneur fasse miséricorde à la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé et n’a point eu honte de ma chaîne, ◊ 17 mais, quand il a été à Rome, il m’a cherché très soigneusement et il m’a trouvé. ◊ 18 Le Seigneur lui fasse trouver miséricorde de la part du Seigneur dans ce jour-là ; et tu sais mieux [que personne] combien de services il a rendus dans Éphèse.
2 Timothée 3 ◊ 1 Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux ; ◊ 2 car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, ◊ 3 sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n’aimant pas le bien, ◊ 4 traîtres, téméraires, enflés d’orgueil, amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu, ◊ 5 ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance. Or détourne-toi de telles gens. ◊ 6 Car d’entre eux sont ceux qui s’introduisent dans les maisons et qui mènent captives des femmelettes chargées de péchés, entraînées par des convoitises diverses, ◊ 7 qui apprennent toujours et qui ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité. ◊ 8 Or de la même manière dont Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ainsi aussi ceux-ci résistent à la vérité, hommes corrompus dans leur entendement, réprouvés quant à la foi : ◊ 9 mais ils n’iront pas plus avant, car leur folie sera manifeste pour tous, comme a été celle de ceux-là aussi. ◊ 10 Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, ◊ 11 mes persécutions, mes souffrances, telles qu’elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystre, quelles persécutions j’ai endurées ; — et le Seigneur m’a délivré de toutes. ◊ 12 Et tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le christ Jésus, seront persécutés ; ◊ 13 mais les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits. ◊ 14 Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, ◊ 15 et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le christ Jésus. ◊ 16 Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, ◊ 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre.
Psaumes 19 Au chef de musique. Psaume de David.
◊ 1 Les cieux racontent la gloire de *Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains.
◊ 2 Un jour en proclame la parole à l’autre jour, et une nuit la fait connaître à l’autre nuit.
◊ 3 Il n’y a point de langage, il n’y a point de paroles ; toutefois leur voix est entendue.
◊ 4 Leur cordeau s’étend par toute la terre, et leur langage jusqu’au bout du monde. En eux, il a mis une tente pour le soleil.
◊ 5 Il sort comme un époux de sa chambre nuptiale ; comme un homme vaillant, il se réjouit de courir sa carrière.
◊ 6 Sa sortie est d’un bout des cieux, et son tour jusqu’à l’autre bout ; et rien n’est caché à sa chaleur.
◊ 7 * La loi de l’Éternel est parfaite, restaurant l’âme ; les témoignages de l’Éternel sont sûrs, rendant sages les sots.
◊ 8 Les ordonnances de l’Éternel sont droites, réjouissant le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, illuminant les yeux.
◊ 9 La crainte de l’Éternel est pure, subsistant pour toujours ; les jugements de l’Éternel sont la vérité, justes tous ensemble.
◊ 10 Ils sont plus précieux que l’or et que beaucoup d’or fin, et plus doux que le miel et que ce qui distille des rayons de miel.
◊ 11 Aussi ton serviteur est instruit par eux ; il y a un grand salaire à les garder.
◊ 12 * Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes [fautes] cachées.
◊ 13 Garde aussi ton serviteur des péchés commis avec fierté ; qu’ils ne dominent pas sur moi : alors je serai irréprochable, et je serai innocent de la grande transgression.
◊ 14 Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur !
Lévitique 26 ◊ 1 * Vous ne vous ferez pas d’idoles, et vous ne vous dresserez pas d’image taillée, ou de statue, et vous ne mettrez pas de pierre sculptée dans votre pays, pour vous prosterner devant elles ; car moi, je suis l’Éternel, votre Dieu.
◊ 2 Vous garderez mes sabbats, et vous révérerez mon sanctuaire. Moi, je suis l’Éternel.
◊ 3 Si vous marchez dans mes statuts, et si vous gardez mes commandements et les pratiquez, ◊ 4 je vous donnerai vos pluies en leur temps, et la terre donnera son rapport, et l’arbre des champs donnera son fruit. ◊ 5 Le temps du foulage atteindra pour vous la vendange, et la vendange atteindra les semailles ; et vous mangerez votre pain à rassasiement, et vous habiterez en sécurité dans votre pays. ◊ 6 Et je donnerai la paix dans le pays ; et vous dormirez sans que personne vous épouvante ; et je ferai disparaître du pays les bêtes mauvaises, et l’épée ne passera pas par votre pays. ◊ 7 Et vous poursuivrez vos ennemis, et ils tomberont devant vous par l’épée. ◊ 8 Et cinq d’entre vous en poursuivront cent, et cent d’entre vous en poursuivront dix mille, et vos ennemis tomberont devant vous par l’épée. ◊ 9 Et je me tournerai vers vous, et je vous ferai fructifier, et je vous multiplierai, et je mettrai à effet mon alliance avec vous. ◊ 10 Et vous mangerez de vieilles provisions, et vous sortirez le vieux de devant le nouveau. ◊ 11 Et je mettrai mon tabernacle au milieu de vous, et mon âme ne vous aura pas en horreur ; ◊ 12 et je marcherai au milieu de vous ; et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple. ◊ 13 Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Égypte, afin que vous ne fussiez pas leurs esclaves : j’ai brisé les liens de votre joug, et je vous ai fait marcher la tête levée.
◊ 14 Mais si vous ne m’écoutez pas, et si vous ne pratiquez pas tous ces commandements, ◊ 15 et si vous méprisez mes statuts, et si votre âme a en horreur mes ordonnances, de sorte que vous ne pratiquiez pas tous mes commandements et que vous rompiez mon alliance, ◊ 16 moi aussi, je vous ferai ceci : J’ordonnerai sur vous la frayeur, la consomption et la fièvre qui consumeront vos yeux et feront défaillir votre âme ; et vous sèmerez en vain votre semence, car vos ennemis la mangeront. ◊ 17 Et je tournerai ma face contre vous : vous serez battus devant vos ennemis ; ceux qui vous haïssent domineront sur vous ; et vous fuirez sans que personne vous poursuive.
◊ 18 Et si, après cela encore, vous ne m’écoutez pas, je vous châtierai encore sept fois plus à cause de vos péchés ; ◊ 19 et je briserai l’orgueil de votre force, et je ferai que votre ciel sera comme de fer, et votre terre comme d’airain. ◊ 20 Et vous dépenserez votre force en vain, et votre terre ne donnera pas son rapport, et les arbres de la terre ne donneront pas leur fruit.
◊ 21 Et si vous marchez en opposition avec moi et que vous ne vouliez pas m’écouter, je vous frapperai encore sept fois plus, selon vos péchés ; ◊ 22 et j’enverrai contre vous les bêtes des champs, qui vous raviront vos enfants, et détruiront votre bétail, et vous réduiront à un petit nombre ; et vos chemins seront désolés.
◊ 23 Et si par ces choses-là vous ne recevez pas mon instruction, et que vous marchiez en opposition avec moi, ◊ 24 je marcherai, moi aussi, en opposition avec vous, et je vous frapperai, moi aussi, sept fois plus, à cause de vos péchés ; ◊ 25 et je ferai venir sur vous l’épée qui exécute la vengeance de l’alliance ; et quand vous serez rassemblés dans vos villes, j’enverrai la peste au milieu de vous, et vous serez livrés en la main de l’ennemi. ◊ 26 Quand je vous briserai le bâton du pain, dix femmes cuiront votre pain dans un seul four et vous rendront votre pain au poids ; et vous mangerez, et vous ne serez pas rassasiés.
◊ 27 Et si avec cela vous ne m’écoutez pas, et que vous marchiez en opposition avec moi, ◊ 28 je marcherai aussi en opposition avec vous, avec fureur, et je vous châtierai, moi aussi, sept fois plus, à cause de vos péchés ; ◊ 29 et vous mangerez la chair de vos fils, et vous mangerez la chair de vos filles ; ◊ 30 je détruirai vos hauts lieux, et j’abattrai vos colonnes consacrées au soleil, et je mettrai vos cadavres sur les cadavres de vos idoles, et mon âme vous aura en horreur. ◊ 31 Et je réduirai vos villes en déserts, et je désolerai vos sanctuaires, et je ne flairerai pas l’odeur agréable de vos parfums, ◊ 32 et je désolerai le pays, et vos ennemis qui y habiteront en seront étonnés ; ◊ 33 et vous, je vous disperserai parmi les nations, et je tirerai l’épée après vous, et votre pays sera mis en désolation, et vos villes seront un désert.
◊ 34 Alors le pays jouira de ses sabbats tous les jours de sa désolation : quand vous, vous serez dans le pays de vos ennemis, alors le pays se reposera, et jouira de ses sabbats. ◊ 35 Tous les jours qu’il sera désolé, il se reposera, parce qu’il ne s’était pas reposé dans vos sabbats pendant que vous y habitiez. ◊ 36 Et quant à ceux qui demeureront de reste d’entre vous, je ferai venir la lâcheté dans leur cœur, dans les pays de leurs ennemis, et le bruit d’une feuille emportée [par le vent] les poursuivra, et ils fuiront comme on fuit l’épée, et tomberont sans que personne les poursuive ; ◊ 37 et ils trébucheront l’un par-dessus l’autre comme devant l’épée, sans que personne les poursuive ; et vous ne pourrez pas tenir devant vos ennemis ; ◊ 38 et vous périrez parmi les nations, et le pays de vos ennemis vous dévorera. ◊ 39 Et ceux qui demeureront de reste d’entre vous, se consumeront dans leur iniquité, dans les pays de vos ennemis ; et ils se consumeront, dans les iniquités de leurs pères, avec eux.
◊ 40 Et ils confesseront leur iniquité et l’iniquité de leurs pères, selon leurs infidélités par lesquelles ils ont été infidèles envers moi, et aussi comment ils ont marché en opposition avec moi, ◊ 41 en sorte que moi aussi, j’ai marché en opposition avec eux, et que je les ai amenés dans le pays de leurs ennemis. Si alors leur cœur incirconcis s’humilie et qu’alors ils acceptent la punition de leur iniquité, ◊ 42 je me souviendrai de mon alliance avec Jacob, et aussi de mon alliance avec Isaac, et je me souviendrai aussi de mon alliance avec Abraham, et je me souviendrai de la terre : ◊ 43 la terre aura été abandonnée par eux, et elle aura joui de ses sabbats, dans sa désolation, eux n’y étant plus ; et ils accepteront la punition de leur iniquité, parce que…, oui, parce qu’ils ont méprisé mes ordonnances, et que leurs âmes ont eu en horreur mes statuts. ◊ 44 Même alors, quand ils seront dans le pays de leurs ennemis, je ne les mépriserai pas et je ne les aurai pas en horreur pour en finir avec eux, pour rompre mon alliance avec eux ; car moi, je suis l’Éternel, leur Dieu ; ◊ 45 et je me souviendrai en leur faveur de l’alliance faite avec leurs ancêtres, lesquels j’ai fait sortir du pays d’Égypte, sous les yeux des nations, pour être leur Dieu. Moi, je suis l’Éternel.
◊ 46 Ce sont là les statuts, et les ordonnances, et les lois que l’Éternel établit entre lui et les fils d’Israël, sur la montagne de Sinaï, par Moïse.
1 Corinthiens 9 ◊ 1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas, vous, mon ouvrage dans le Seigneur ? ◊ 2 Si je ne suis pas apôtre pour d’autres, je le suis pour vous du moins ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. ◊ 3 C’est ici ma défense auprès de ceux qui m’interrogent. ◊ 4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? ◊ 5 N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur comme femme, comme [font] aussi les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? ◊ 6 N’y a-t-il que moi et Barnabas qui n’ayons pas le droit de ne pas travailler ? ◊ 7 Qui jamais va à la guerre à ses propres dépens ? Qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit ? Ou qui paît un troupeau et ne mange pas du lait du troupeau ? ◊ 8 Est-ce que je dis ces choses selon l’homme ? Ou la loi aussi ne dit-elle pas ces choses ? ◊ 9 Car dans la loi de Moïse il est écrit : « Tu n’emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain ». Dieu s’occupe-t-il des bœufs ? ◊ 10 ou parle-t-il entièrement pour nous ? Car c’est pour nous que cela est écrit, que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et que celui qui foule le grain [doit le fouler] dans l’espérance d’y avoir part. ◊ 11 Si nous avons semé pour vous des [biens] spirituels, est-ce beaucoup que nous moissonnions de vos [biens] charnels ? ◊ 12 Si d’autres ont part à ce droit sur vous, ne l’avons-nous pas bien plus ? Mais nous n’avons pas usé de ce droit, mais nous supportons tout, afin de ne mettre aucun obstacle à l’évangile du Christ. ◊ 13 Ne savez-vous pas que ceux qui s’emploient aux choses sacrées mangent [de ce qui vient] du temple ; que ceux qui servent à l’autel ont leur part de l’autel ? ◊ 14 De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’évangile, de vivre de l’évangile. ◊ 15 Mais moi je n’ai usé d’aucune de ces choses, et je n’ai pas écrit ceci, afin qu’il en soit fait ainsi à mon égard ; car il serait bon pour moi de mourir, plutôt que [de voir] quelqu’un anéantir ma gloire. ◊ 16 Car, si j’évangélise, je n’ai pas de quoi me glorifier, car c’est une nécessité qui m’est imposée, car malheur à moi si je n’évangélise pas. ◊ 17 Car, si je fais cela volontairement, j’en ai un salaire ; mais si c’est malgré moi, une administration m’est confiée. ◊ 18 Quel est donc mon salaire ? C’est que, en évangélisant, je rends l’évangile exempt de frais, pour ne pas user comme d’une chose à moi de mon droit dans l’évangile. ◊ 19 Car, étant libre à l’égard de tous, je me suis asservi à tous, afin de gagner le plus de gens ; ◊ 20 et pour les Juifs, je suis devenu comme Juif, afin de gagner les Juifs ; pour ceux qui étaient sous la loi, comme si j’étais sous la loi, n’étant pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui étaient sous la loi ; ◊ 21 pour ceux qui étaient sans loi, comme si j’étais sans loi (non que je sois sans loi quant à Dieu, mais je suis justement soumis à Christ), afin de gagner ceux qui étaient sans loi. ◊ 22 Je suis devenu pour les faibles [comme] faible, afin de gagner les faibles ; je suis devenu toutes choses pour tous, afin que de toute manière j’en sauve quelques-uns. ◊ 23 Et je fais toutes choses à cause de l’évangile, afin que je sois coparticipant avec lui.
◊ 24 Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez. ◊ 25 Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, [afin d’en recevoir] une incorruptible. ◊ 26 Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l’air ; ◊ 27 mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé.
Éphésiens 2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Éphésiens 3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Genèse 3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Hébreux 13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
Genèse 2 ◊ 1 Et les cieux et la terre furent achevés, et toute leur armée. ◊ 2 Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il fit ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il fit. ◊ 3 Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia ; car en ce jour il se reposa de toute son œuvre que Dieu créa en la faisant.
◊ 4 * Ce sont ici les générations des cieux et de la terre lorsqu’ils furent créés, au jour que l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux, ◊ 5 et tout arbuste des champs avant qu’il fût sur la terre, et toute herbe des champs avant qu’elle crût ; car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler le sol ; ◊ 6 mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. ◊ 7 Et l’Éternel Dieu forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante.
◊ 8 Et l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
◊ 10 Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait et devenait quatre rivières. ◊ 11 Le nom de la première est Pishon : c’est elle qui entoure tout le pays de Havila, où il y a de l’or. ◊ 12 Et l’or de ce pays-là est bon ; là est le bdellium et la pierre d’onyx. ◊ 13 Et le nom de la seconde rivière est Guihon : c’est elle qui entoure tout le pays de Cush. ◊ 14 Et le nom de la troisième rivière est Hiddékel : c’est elle qui coule en avant vers Assur. Et la quatrième rivière, c’est l’Euphrate.
◊ 15 Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. ◊ 16 Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; ◊ 17 mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement.
◊ 18 Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui lui corresponde. ◊ 19 Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom. ◊ 20 Et l’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva pas d’aide qui lui correspondît.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. ◊ 22 Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme. ◊ 23 Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha ), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish ). ◊ 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. ◊ 25 Et ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en avaient pas honte.
Romains 5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
1 Jean 3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Romains 3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Job 28 ◊ 1 Oui, il y a pour l’argent [un endroit] d’où on le tire, et un lieu pour l’or qu’on affine ;
◊ 2 Le fer se tire de la poussière, et la pierre fondue donne le cuivre.
◊ 3 [L’homme met fin aux ténèbres et explore jusqu’à l’extrémité de tout, la pierre d’obscurité et de l’ombre de la mort.
◊ 4 On creuse un puits loin de ceux qui séjournent [sur la terre] ; oubliés du pied [de l’homme], ils sont suspendus, balancés loin des humains.
◊ 5 La terre,… d’elle sort le pain ; et au-dessous, elle est bouleversée comme par le feu.
◊ 6 Ses pierres sont le lieu du saphir, et la poussière d’or s’y trouve.
◊ 7 C’est un sentier que l’oiseau de proie ne connaît pas, et que l’œil du vautour n’a pas aperçu ;
◊ 8 La bête fauve ne l’a pas foulé, le lion ne l’a pas traversé.
◊ 9 [L’homme] porte sa main sur le roc dur, il renverse les montagnes depuis la racine ;
◊ 10 Il creuse des canaux dans les rochers ; et son œil voit tout ce qui est précieux ;
◊ 11 Il enserre les fleuves pour qu’ils ne suintent pas ; et il produit à la lumière les choses cachées.
◊ 12 * Mais la sagesse, où la trouvera-t-on ? et où est le lieu de l’intelligence ?
◊ 13 Aucun mortel n’en connaît le prix, et elle ne se trouve pas sur la terre des vivants.
◊ 14 L’abîme dit : Elle n’est pas en moi ; et la mer dit : Elle n’est pas chez moi.
◊ 15 Elle ne s’échange pas contre de l’or pur, et l’argent ne se pèse pas pour l’acheter.
◊ 16 On ne la met pas dans la balance avec l’or d’Ophir, avec l’onyx précieux et le saphir.
◊ 17 On ne peut lui comparer ni l’or ni le verre, ni l’échanger contre un vase d’or fin.
◊ 18 [À côté d’elle] le corail et le cristal ne viennent pas dans la mémoire ; et la possession de la sagesse vaut mieux que les perles.
◊ 19 La topaze d’Éthiopie ne lui est pas comparée, on ne la met pas dans la balance avec l’or pur.
◊ 20 Mais la sagesse, d’où vient-elle ? et où est le lieu de l’intelligence ?
◊ 21 Elle est voilée aux yeux de tous les vivants, et elle est cachée aux oiseaux des cieux.
◊ 22 La destruction et la mort disent : De nos oreilles nous en avons entendu la rumeur.
◊ 23 Dieu comprend son chemin, et lui, il connaît son lieu.
◊ 24 Car lui, voit jusqu’aux bouts de la terre : sa vue s’étend sous tous les cieux.
◊ 25 Quand il fixait au vent sa pesanteur, et qu’il établissait les eaux selon leur mesure ;
◊ 26 Quand il faisait une loi pour la pluie, et un chemin pour le sillon de la foudre :
◊ 27 Alors il la vit et la manifesta ; il l’établit, et il la sonda aussi ;
◊ 28 Et il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est là la sagesse, et se retirer du mal est l’intelligence.
Romains 13 ◊ 1 Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d’elle ; car il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu ; ◊ 2 de sorte que celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordonnance de Dieu ; et ceux qui résistent feront venir un jugement sur eux-mêmes. ◊ 3 Car les magistrats ne sont pas une terreur pour une bonne œuvre, mais pour une mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l’autorité ? fais le bien, et tu recevras d’elle de la louange ; ◊ 4 car [le magistrat] est serviteur de Dieu pour ton bien ; mais si tu fais le mal, crains ; car il ne porte pas l’épée en vain ; car il est serviteur de Dieu, vengeur pour [exécuter] la colère sur celui qui fait le mal. ◊ 5 C’est pourquoi il est nécessaire d’être soumis, non seulement à cause de la colère, mais aussi à cause de la conscience. ◊ 6 Car c’est pour cela que vous payez aussi les tributs ; — car ils sont ministres de Dieu, s’employant constamment à cela même. ◊ 7 Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui le tribut, le tribut ; à qui le péage, le péage ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur. ◊ 8 Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli [la] loi. ◊ 9 Car ce [qui est dit] : « Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point », et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, est résumé dans cette parole-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 10 L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour donc est la somme de la loi.
◊ 11 Et [encore] ceci : connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : ◊ 12 la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. ◊ 13 Conduisons-nous honnêtement, comme de jour ; non point en orgies ni en ivrogneries ; non point en impudicités ni en débauches ; non point en querelles ni en envie. ◊ 14 Mais revêtez le seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises.
1 Jean 1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Jacques 1 ◊ 1 Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut !
◊ 2 Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, ◊ 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. ◊ 4 Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. ◊ 5 Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; ◊ 6 mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; ◊ 7 or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : ◊ 8 il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies.
◊ 9 Or que le frère de basse condition se glorifie dans son élévation, ◊ 10 et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. ◊ 11 Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de sa forme a péri : ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies. ◊ 12 Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
◊ 13 Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; — car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. ◊ 14 Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; ◊ 15 puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort.
◊ 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : ◊ 17 tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. ◊ 18 De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.
◊ 19 Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; ◊ 20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, rejetant toute saleté et tout débordement de malice, recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. ◊ 22 Mais mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. ◊ 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; ◊ 24 car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. ◊ 25 Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire. ◊ 26 Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. ◊ 27 Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.
Romains 11 ◊ 1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Qu’ainsi n’advienne ! Car moi aussi je suis Israélite, de la semence d’Abraham, de la tribu de Benjamin. ◊ 2 Dieu n’a point rejeté son peuple, lequel il a préconnu. Ne savez-vous pas ce que l’écriture dit dans [l’histoire d’]Élie, comment il fait requête à Dieu contre Israël ? ◊ 3 « *Seigneur, ils ont tué tes prophètes ; ils ont renversé tes autels ; et moi, je suis demeuré seul, et ils cherchent ma vie ». ◊ 4 Mais que lui dit la réponse divine ? « Je me suis réservé sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal ». ◊ 5 Ainsi donc, au temps actuel aussi, il y a un résidu selon [l’]élection de [la] grâce. ◊ 6 Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus sur le principe des œuvres, puisque autrement la grâce n’est plus [la] grâce. ◊ 7 Quoi donc ? Ce qu’Israël recherche, il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu, et les autres ont été endurcis, ◊ 8 selon qu’il est écrit : « Dieu leur a donné un esprit d’étourdissement, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu’au jour d’aujourd’hui ». ◊ 9 Et David dit : « Que leur table devienne pour eux un filet, et un piège, et une occasion de chute, et une rétribution ; ◊ 10 que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir ; et courbe continuellement leur dos ».
◊ 11 Je dis donc : Ont-ils bronché afin qu’ils tombassent ? Qu’ainsi n’advienne ! Mais par leur chute, le salut [parvient] aux nations pour les exciter à la jalousie. ◊ 12 Or, si leur chute est la richesse du monde, et leur diminution, la richesse des nations, combien plus le sera leur plénitude ! ◊ 13 Car je parle à vous, nations, en tant que moi je suis en effet apôtre des nations, je glorifie mon ministère, ◊ 14 si en quelque façon je puis exciter à la jalousie ma chair et sauver quelques-uns d’entre eux. ◊ 15 Car si leur réjection est la réconciliation du monde, quelle sera leur réception, sinon la vie d’entre les morts.
◊ 16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. ◊ 17 Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu d’elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l’olivier, ◊ 18 ne te glorifie pas contre les branches ; mais si tu te glorifies, ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte. ◊ 19 Tu diras donc : Les branches ont été arrachées, afin que moi je fusse enté. ◊ 20 Bien ! elles ont été arrachées pour cause d’incrédulité, et toi tu es debout par la foi. Ne t’enorgueillis pas, ◊ 21 mais crains (si en effet Dieu n’a pas épargné les branches [qui sont telles] selon la nature), qu’il ne t’épargne pas non plus. ◊ 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité envers ceux qui sont tombés ; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé. ◊ 23 Et eux aussi, s’ils ne persévèrent pas dans l’incrédulité, ils seront entés, car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. ◊ 24 Car si toi, tu as été coupé de l’olivier qui selon la nature était sauvage, et as été enté contre nature sur l’olivier franc, combien plus ceux qui en sont selon la nature seront-ils entés sur leur propre olivier ? ◊ 25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère-ci, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée ; ◊ 26 et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : « Le libérateur viendra de Sion ; il détournera de Jacob l’impiété. ◊ 27 Et c’est là l’alliance de ma part pour eux, lorsque j’ôterai leurs péchés ». ◊ 28 En ce qui concerne l’évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères. ◊ 29 Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir. ◊ 30 Car comme vous aussi vous avez été autrefois désobéissants à Dieu et que maintenant vous êtes devenus des objets de miséricorde par la désobéissance de ceux-ci, ◊ 31 de même ceux-ci aussi ont été maintenant désobéissants à votre miséricorde, afin qu’eux aussi deviennent des objets de miséricorde. ◊ 32 Car Dieu a renfermé tous, [Juifs et nations], dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous. ◊ 33 Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables ! ◊ 34 Car qui a connu la pensée du *Seigneur, ou qui a été son conseiller ? ◊ 35 ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? ◊ 36 Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! À lui soit la gloire éternellement ! Amen.
Genèse 8 ◊ 1 Et Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux et de tout le bétail, qui étaient avec lui dans l’arche ; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux baissèrent ; ◊ 2 et les fontaines de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie qui tombait du ciel fut retenue. ◊ 3 Et les eaux se retirèrent de dessus la terre, allant et se retirant ; et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. ◊ 4 Et l’arche reposa sur les montagnes d’Ararat, au septième mois, au dix-septième jour du mois. ◊ 5 Et les eaux allèrent diminuant jusqu’au dixième mois ; au dixième [mois], le premier [jour] du mois, les sommets des montagnes apparurent.
◊ 6 Et il arriva, au bout de quarante jours, que Noé ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite ; ◊ 7 et il lâcha le corbeau, qui sortit, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux eussent séché de dessus la terre. ◊ 8 Et il lâcha d’avec lui la colombe, pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol ; ◊ 9 mais la colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et revint à lui dans l’arche, car les eaux étaient sur la face de toute la terre ; et il étendit sa main, et la prit, et la fit entrer auprès de lui dans l’arche. ◊ 10 Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. ◊ 11 Et la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée. Et Noé sut que les eaux avaient baissé sur la terre. ◊ 12 Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe, et elle ne revint plus de nouveau vers lui.
◊ 13 Et il arriva, l’an six cent un, au premier [mois], le premier [jour] du mois, que les eaux furent séchées de dessus la terre ; et Noé ôta la couverture de l’arche et regarda, et voici, la face du sol avait séché. ◊ 14 Et au second mois, le vingt-septième jour du mois, la terre fut sèche.
◊ 15 Et Dieu parla à Noé, disant : ◊ 16 Sors de l’arche, toi, et ta femme et tes fils et les femmes de tes fils avec toi. ◊ 17 Fais sortir avec toi tout animal qui est avec toi, de toute chair, tant oiseaux que bétail, et tout reptile qui rampe sur la terre, et qu’ils foisonnent en la terre, et fructifient et multiplient sur la terre. ◊ 18 Et Noé sortit, et ses fils, et sa femme et les femmes de ses fils avec lui. ◊ 19 Tout animal, tout reptile et tout oiseau, tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces, sortirent de l’arche. ◊ 20 Et Noé bâtit un autel à l’Éternel, et prit de toute bête pure et de tout oiseau pur, et offrit des holocaustes sur l’autel. ◊ 21 Et l’Éternel flaira une odeur agréable ; et l’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus de nouveau le sol à cause de l’homme, car l’imagination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus de nouveau tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. ◊ 22 Désormais, tant que seront les jours de la terre, les semailles et la moisson, et le froid et le chaud, et l’été et l’hiver, et le jour et la nuit, ne cesseront pas.
Jacques 4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Jean 5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
1 Timothée 4 ◊ 1 Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons, ◊ 2 disant des mensonges par hypocrisie, ayant leur propre conscience cautérisée, ◊ 3 défendant de se marier, [prescrivant] de s’abstenir des viandes que Dieu a créées pour être prises avec action de grâces par les fidèles et par ceux qui connaissent la vérité ; ◊ 4 car toute créature de Dieu est bonne et il n’y en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces, ◊ 5 car elle est sanctifiée par la parole de Dieu et par la prière. ◊ 6 En proposant ces choses aux frères, tu seras un bon serviteur du christ Jésus, nourri dans les paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as pleinement comprise. ◊ 7 Mais rejette les fables profanes et de vieilles femmes, et exerce-toi toi-même à la piété : ◊ 8 car l’exercice corporel est utile à peu de chose, mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir. ◊ 9 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation ; ◊ 10 car si nous travaillons et sommes dans l’opprobre, c’est parce que nous espérons dans le Dieu vivant qui est [le] conservateur de tous les hommes, spécialement des fidèles. ◊ 11 Ordonne ces choses et enseigne-les. ◊ 12 Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. ◊ 13 Jusqu’à ce que je vienne, attache-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. ◊ 14 Ne néglige pas le don de grâce qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains du corps des anciens. ◊ 15 Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes progrès soient évidents à tous. ◊ 16 Sois attentif à toi-même et à l’enseignement ; persévère dans ces choses, car en faisant ainsi tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent.
Apocalypse 2 ◊ 1 À l’ange de l’assemblée qui est à Éphèse, écris : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept lampes d’or :
◊ 2 Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience, et que tu ne peux supporter les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas, et tu les as trouvés menteurs ; ◊ 3 et tu as patience, et tu as supporté [des afflictions] pour mon nom, et tu ne t’es pas lassé ; ◊ 4 mais j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour. ◊ 5 Souviens-toi donc d’où tu es déchu, et repens-toi, et fais les premières œuvres ; autrement, je viens à toi et j’ôterai ta lampe de son lieu, à moins que tu ne te repentes. ◊ 6 Mais tu as ceci, que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, lesquelles moi aussi je hais.
◊ 7 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. À celui qui vaincra, je lui donnerai de manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu.
◊ 8 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Smyrne, écris : Voici ce que dit le premier et le dernier, qui a été mort et qui a repris vie :
◊ 9 Je connais ta tribulation, et ta pauvreté (mais tu es riche), et l’outrage de ceux qui se disent être Juifs ; et ils ne le sont pas, mais ils sont la synagogue de Satan. ◊ 10 Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter [quelques-uns] d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés : et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie.
◊ 11 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. Celui qui vaincra n’aura point à souffrir de la seconde mort.
◊ 12 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Pergame, écris : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë à deux tranchants :
◊ 13 Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan ; et tu tiens ferme mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même dans les jours dans lesquels Antipas était mon fidèle témoin, qui a été mis à mort parmi vous, là où Satan habite. ◊ 14 Mais j’ai quelques choses contre toi : c’est que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, lequel enseignait à Balac à jeter une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des choses sacrifiées aux idoles et qu’ils commissent la fornication. ◊ 15 Ainsi tu en as, toi aussi, qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes pareillement. ◊ 16 Repens-toi donc ; autrement je viens à toi promptement, et je combattrai contre eux par l’épée de ma bouche.
◊ 17 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. À celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc, et, sur le caillou, un nouveau nom écrit, que nul ne connaît, sinon celui qui le reçoit.
◊ 18 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Thyatire, écris : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a ses yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l’airain brillant :
◊ 19 Je connais tes œuvres, et ton amour, et ta foi, et ton service, et ta patience, et tes dernières œuvres qui dépassent les premières. ◊ 20 Mais j’ai contre toi, que tu laisses faire la femme Jésabel qui se dit prophétesse ; et elle enseigne et égare mes esclaves [en les entraînant] à commettre la fornication et à manger des choses sacrifiées aux idoles. ◊ 21 Et je lui ai donné du temps afin qu’elle se repentît ; et elle ne veut pas se repentir de sa fornication. ◊ 22 Voici, je la jette sur un lit, et ceux qui commettent adultère avec elle, dans une grande tribulation, à moins qu’ils ne se repentent de ses œuvres ; ◊ 23 et je ferai mourir de mort ses enfants ; et toutes les assemblées connaîtront que c’est moi qui sonde les reins et les cœurs ; et je vous donnerai à chacun selon vos œuvres. ◊ 24 Mais à vous je dis, aux autres qui sont à Thyatire, autant qu’il y en a qui n’ont pas cette doctrine, qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils disent : je ne vous impose pas d’autre charge ; ◊ 25 mais seulement, ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que je vienne. ◊ 26 Et celui qui vaincra, et celui qui gardera mes œuvres jusqu’à la fin, — je lui donnerai autorité sur les nations ; ◊ 27 et il les paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie, selon que moi aussi j’ai reçu de mon Père ; ◊ 28 et je lui donnerai l’étoile du matin.
◊ 29 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
Aggée 1 ◊ 1 La seconde année du roi Darius, au sixième mois, le premier jour du mois, la parole de l’Éternel vint par Aggée, le prophète, à Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et à Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, disant :
◊ 2 Ainsi parle l’Éternel des armées, disant : Ce peuple dit : Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de l’Éternel, pour [la] bâtir. ◊ 3 Et la parole de l’Éternel vint par Aggée le prophète, disant : ◊ 4 Est-ce le temps pour vous d’habiter dans vos maisons lambrissées, tandis que cette maison est dévastée ? ◊ 5 Et maintenant, ainsi dit l’Éternel des armées : Considérez bien vos voies. ◊ 6 Vous avez semé beaucoup, et vous rentrez peu ; vous mangez, mais vous n’êtes pas rassasiés ; vous buvez, mais vous n’en avez pas assez ; vous vous vêtez, mais personne n’a chaud ; et celui qui travaille pour des gages, travaille pour [les mettre dans] une bourse trouée. ◊ 7 Ainsi dit l’Éternel des armées : Considérez bien vos voies : ◊ 8 Montez à la montagne et apportez du bois, et bâtissez la maison ; et j’y prendrai plaisir, et je serai glorifié, dit l’Éternel. ◊ 9 Vous vous attendiez à beaucoup, et voici, ce n’a été que peu ; et vous l’avez apporté à la maison, et j’ai soufflé dessus. Pourquoi ? dit l’Éternel des armées. À cause de ma maison, qui est dévastée, — et vous courez chacun à sa maison. ◊ 10 C’est pourquoi au-dessus de vous les cieux ont retenu la rosée, et la terre a retenu son produit ; ◊ 11 et j’ai appelé une sécheresse sur la terre, et sur les montagnes, et sur le blé, et sur le moût, et sur l’huile, et sur ce que le sol rapporte, et sur les hommes et sur les bêtes, et sur tout le travail des mains.
◊ 12 Et Zorobabel, fils de Shealthiel, et Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, et tout le reste du peuple, écoutèrent la voix de l’Éternel, leur Dieu, et les paroles d’Aggée le prophète, selon la mission que lui avait donnée l’Éternel, leur Dieu ; et le peuple craignit l’Éternel. ◊ 13 Et Aggée, le messager de l’Éternel, parla au peuple par le message de l’Éternel, disant : Je suis avec vous, dit l’Éternel. ◊ 14 Et l’Éternel réveilla l’esprit de Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et l’esprit de Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, et l’esprit de tout le reste du peuple ; et ils vinrent et travaillèrent à la maison de l’Éternel des armées, leur Dieu, ◊ 15 le vingt-quatrième jour du sixième mois, en la seconde année du roi Darius.
Colossiens 1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Actes 20 ◊ 1 Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. ◊ 2 Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. ◊ 3 Et après qu’il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s’embarquer pour la Syrie, on fut d’avis de s’en retourner par la Macédoine. ◊ 4 Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l’accompagna jusqu’en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, et Tychique et Trophime d’Asie. ◊ 5 Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. ◊ 6 Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d’eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.
◊ 7 Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. ◊ 8 Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. ◊ 9 Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d’un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. ◊ 10 Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l’ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. ◊ 11 Et après qu’il fut remonté, et qu’il eut rompu le pain et mangé, et qu’il eut conversé longtemps jusqu’à l’aube, il partit. ◊ 12 Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.
◊ 13 Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l’avait ainsi ordonné, étant dans l’intention d’aller lui-même à pied. ◊ 14 Et lorsqu’il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. ◊ 15 Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et, nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d’après à Milet ; ◊ 16 car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s’il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.
◊ 17 Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée ; ◊ 18 et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, ◊ 19 servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; ◊ 20 comment je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, ◊ 21 insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. ◊ 22 Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m’y doivent arriver, ◊ 23 sauf que l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m’attendent. ◊ 24 Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu. ◊ 25 Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. ◊ 26 C’est pourquoi je vous prends aujourd’hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; ◊ 27 car je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. ◊ 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. ◊ 29 Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; ◊ 30 et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. ◊ 31 C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. ◊ 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. ◊ 33 Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni la robe de personne. ◊ 34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. ◊ 35 Je vous ai montré en toutes choses, qu’en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. ◊ 36 Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. ◊ 37 Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, ◊ 38 étant surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils l’accompagnèrent au navire.
Apocalypse 20 ◊ 1 Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. ◊ 2 Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; ◊ 3 et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.
◊ 4 Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : ◊ 5 le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. ◊ 6 Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans.
◊ 7 Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; ◊ 8 et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler pour le combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer. ◊ 9 Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; et du feu descendit du ciel [de la part de Dieu] et les dévora. ◊ 10 Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles.
◊ 11 Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.
◊ 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. ◊ 13 Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. ◊ 14 Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. ◊ 15 Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu.
Apocalypse 21 ◊ 1 Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus.
◊ 2 Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. ◊ 3 Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. ◊ 4 Et [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. ◊ 5 Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il [me] dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. ◊ 6 Et il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. ◊ 7 Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils. ◊ 8 Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort.
◊ 9 Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. ◊ 10 Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ◊ 11 ayant la gloire de Dieu. Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. ◊ 12 Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits sur [elles], qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël : ◊ 13 à l’orient, trois portes ; et au nord, trois portes ; et au midi, trois portes ; et à l’occident, trois portes. ◊ 14 Et la muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.
◊ 15 Et celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, pour mesurer la cité et ses portes et sa muraille. ◊ 16 Et la cité est bâtie en carré, et sa longueur est aussi grande que sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, jusqu’à douze mille stades : sa longueur et sa largeur, et sa hauteur étaient égales. ◊ 17 Et il mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange.
◊ 18 Et sa muraille était bâtie de jaspe ; et la cité était d’or pur, semblable à du verre pur. ◊ 19 Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, ◊ 20 le cinquième de sardonix, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. ◊ 21 Et les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était d’une seule perle ; et la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. ◊ 22 Et je ne vis pas de temple en elle ; car le *Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. ◊ 23 Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. ◊ 24 Et les nations marcheront par sa lumière ; et les rois de la terre lui apporteront leur gloire. ◊ 25 Et ses portes ne seront point fermées de jour : car il n’y aura pas de nuit là. ◊ 26 Et on lui apportera la gloire et l’honneur des nations. ◊ 27 Et il n’y entrera aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge : mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.
Deutéronome 30 ◊ 1 Et lorsque toutes ces choses que j’ai mises devant toi seront venues sur toi, la bénédiction et la malédiction, et lorsque tu les auras rappelées dans ton cœur, parmi toutes les nations où l’Éternel, ton Dieu, t’aura chassé, ◊ 2 et que tu seras retourné à l’Éternel, ton Dieu, et que tu auras écouté sa voix, selon tout ce que je te commande aujourd’hui, toi et tes fils, de tout ton cœur et de toute ton âme, ◊ 3 il arrivera que l’Éternel, ton Dieu, rétablira tes captifs, et aura pitié de toi ; et il te rassemblera de nouveau d’entre tous les peuples, où l’Éternel, ton Dieu, t’avait dispersé. ◊ 4 Quand tes dispersés seraient au bout des cieux, l’Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et te prendra de là ; ◊ 5 et l’Éternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que tes pères ont possédé, et tu le posséderas ; et il te fera du bien, et il te rendra plus nombreux que tes pères ; ◊ 6 et l’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta semence, pour que tu aimes l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives ; ◊ 7 et l’Éternel, ton Dieu, mettra toutes ces malédictions sur tes ennemis et sur ceux qui te haïssent, qui t’ont persécuté. ◊ 8 Et toi, tu reviendras, et tu écouteras la voix de l’Éternel, et tu pratiqueras tous ses commandements que je te commande aujourd’hui. ◊ 9 Et l’Éternel, ton Dieu, te fera surabonder en prospérité dans toute l’œuvre de ta main, dans le fruit de ton ventre, et dans le fruit de tes bêtes, et dans le fruit de ta terre ; car l’Éternel prendra de nouveau plaisir en toi, pour [ton] bien, comme il a pris plaisir en tes pères ; ◊ 10 car tu écouteras la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour garder ses commandements et ses statuts, ce qui est écrit dans ce livre de la loi, quand tu retourneras à l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme. ◊ 11 Car ce commandement que je te commande aujourd’hui, n’est pas trop merveilleux pour toi, et il n’est pas éloigné. ◊ 12 Il n’est pas dans les cieux, pour que tu dises : Qui montera pour nous dans les cieux, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions ? ◊ 13 Et il n’est pas au-delà de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous au-delà de la mer, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions ? ◊ 14 Car la parole est très près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, pour la pratiquer. ◊ 15 Regarde, j’ai mis aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, et la mort et le malheur, ◊ 16 en ce que je te commande aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, de garder ses commandements et ses statuts et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays où tu entres pour le posséder. ◊ 17 Mais si ton cœur se détourne, et que tu n’écoutes pas, et que tu te laisses séduire, et que tu te prosternes devant d’autres dieux et que tu les serves : ◊ 18 je vous déclare aujourd’hui que vous périrez certainement, et que vous ne prolongerez pas vos jours sur la terre où, en passant le Jourdain, vous entrez afin de la posséder. ◊ 19 J’appelle aujourd’hui à témoin contre vous les cieux et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta semence, ◊ 20 en aimant l’Éternel, ton Dieu, en écoutant sa voix, et en t’attachant à lui ; car c’est là ta vie et la longueur de tes jours, afin que tu habites sur la terre que l’Éternel a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob, de leur donner.
Luc 21 ◊ 1 Et comme il regardait, il vit des riches qui jetaient leurs dons au trésor. ◊ 2 Et il vit aussi une pauvre veuve qui y jetait deux pites. ◊ 3 Et il dit : En vérité, je vous dis que cette pauvre veuve a jeté plus que tous [les autres] ; ◊ 4 car tous ceux-ci ont jeté aux offrandes [de Dieu] de leur superflu, mais celle-ci y a jeté de sa pénurie, tout ce qu’elle avait pour vivre.
◊ 5 Et comme quelques-uns parlaient du temple [et disaient] qu’il était orné de belles pierres et de dons, il dit : ◊ 6 Quant à ces choses que vous regardez, les jours viendront où il ne sera laissé pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas. ◊ 7 Et ils l’interrogèrent, disant : Maître, quand donc ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe quand ces choses devront arriver ? ◊ 8 Et il dit : Prenez garde que vous ne soyez séduits ; car plusieurs viendront en mon nom, disant : C’est moi, et le temps est proche ; n’allez point après eux. ◊ 9 Et quand vous entendrez parler de guerres et de séditions, ne vous épouvantez pas ; car il faut que ces choses arrivent premièrement ; mais la fin ne sera pas tout aussitôt. ◊ 10 Alors il leur dit : Nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume ; ◊ 11 et il y aura de grands tremblements de terre en divers lieux, et des famines, et des pestes ; et il y aura des sujets d’épouvantement et de grands signes du ciel. ◊ 12 Mais, avant toutes ces choses, ils mettront les mains sur vous, et vous persécuteront, vous livrant aux synagogues et [vous mettant] en prison ; et vous serez menés devant les rois et les gouverneurs à cause de mon nom. ◊ 13 Et cela se tournera pour vous en témoignage. ◊ 14 Mettez donc dans vos cœurs de ne pas vous préoccuper à l’avance de votre défense, ◊ 15 car moi je vous donnerai une bouche et une sagesse, à laquelle tous vos adversaires ne pourront répondre ou résister. ◊ 16 Et vous serez aussi livrés par des parents et par des frères, et par des proches et par des amis, et on fera mourir [quelques-uns] d’entre vous ; ◊ 17 et vous serez haïs de tous, à cause de mon nom. ◊ 18 Et pas un cheveu de votre tête ne périra. ◊ 19 Possédez vos âmes par votre patience. ◊ 20 Et quand vous verrez Jérusalem environnée d’armées, sachez alors que sa désolation est proche. ◊ 21 Alors, que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes ; et que ceux qui sont au milieu de Jérusalem s’en retirent ; et que ceux qui sont dans les campagnes n’entrent pas en elle. ◊ 22 Car ce sont là des jours de vengeance ; afin que toutes les choses qui sont écrites soient accomplies. ◊ 23 Mais malheur à celles qui sont enceintes et à celles qui allaitent en ces jours-là ! car il y aura une grande détresse sur le pays, et de la colère contre ce peuple. ◊ 24 Et ils tomberont sous le tranchant de l’épée, et seront menés captifs parmi toutes les nations ; et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis. ◊ 25 Et il y aura des signes dans le soleil et la lune et les étoiles, et sur la terre une angoisse des nations en perplexité devant le grand bruit de la mer et des flots, ◊ 26 les hommes rendant l’âme de peur et à cause de l’attente des choses qui viennent sur la terre habitée, car les puissances des cieux seront ébranlées. ◊ 27 Et alors on verra le fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. ◊ 28 Et quand ces choses commenceront à arriver, regardez en haut, et levez vos têtes, parce que votre rédemption approche.
◊ 29 Et il leur dit une parabole : Voyez le figuier et tous les arbres : ◊ 30 quand ils ont déjà commencé à pousser, vous connaissez par vous-mêmes, en les voyant, que l’été est déjà proche. ◊ 31 De même aussi vous, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche. ◊ 32 En vérité, je vous dis que cette génération ne passera point que tout ne soit arrivé. ◊ 33 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. ◊ 34 Et prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne soient appesantis par la gourmandise et l’ivrognerie, et par les soucis de la vie, et que ce jour-là ne vous surprenne inopinément ; ◊ 35 car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. ◊ 36 Veillez donc, priant en tout temps, afin que vous soyez estimés dignes d’échapper à toutes ces choses qui doivent arriver, et de vous tenir devant le fils de l’homme.
◊ 37 Et il passait les jours dans le temple à enseigner ; et les nuits il sortait et demeurait dans la montagne qui est appelée des Oliviers. ◊ 38 Et tout le peuple, dès le point du jour, venait à lui dans le temple, pour l’entendre.
1 Samuel 17 ◊ 1 * Et les Philistins rassemblèrent leurs armées pour faire la guerre, et ils s’assemblèrent à Soco, qui appartient à Juda, et campèrent entre Soco et Azéka, à Éphès-Dammim. ◊ 2 Et Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent, et campèrent dans la vallée d’Éla, et se rangèrent en bataille contre les Philistins. ◊ 3 Et les Philistins se tenaient sur la montagne, d’un côté, et Israël se tenait sur la montagne, de l’autre côté, et le ravin était entre eux.
◊ 4 Et il sortit du camp des Philistins un champion [de l’armée] ; son nom était Goliath, il était de Gath ; sa hauteur était de six coudées et un empan. ◊ 5 Et il avait un casque d’airain sur sa tête, et était revêtu d’une cotte de mailles à écailles ; et le poids de la cotte de mailles était de cinq mille sicles d’airain ; ◊ 6 et il avait des jambières d’airain aux jambes, et un javelot d’airain entre ses épaules ; ◊ 7 et le bois de sa lance était comme l’ensouple des tisserands, et le fer de sa lance pesait six cents sicles de fer ; et celui qui portait son bouclier marchait devant lui. ◊ 8 Et il se tenait là et criait aux troupes rangées d’Israël, et leur disait : Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille ? Ne suis-je pas le Philistin, et vous, des serviteurs de Saül ? Choisissez-vous un homme, et qu’il descende contre moi. ◊ 9 S’il est capable de combattre avec moi et qu’il me tue, nous serons vos serviteurs ; et si moi j’ai l’avantage sur lui et que je le tue, c’est vous qui serez nos serviteurs et qui nous servirez. ◊ 10 Et le Philistin dit : Moi, j’ai outragé aujourd’hui les troupes rangées d’Israël ! Donnez-moi un homme, et nous combattrons ensemble. ◊ 11 Et Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, et ils furent effrayés et eurent une grande peur.
◊ 12 Et David était fils de cet homme éphratien de Bethléhem de Juda, dont le nom était Isaï ; et il avait huit fils ; et cet homme, aux jours de Saül, était vieux, avancé en âge parmi les hommes. ◊ 13 Et les trois fils aînés d’Isaï étaient partis, ils avaient suivi Saül à la guerre. Et les noms de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre, étaient : Éliab, le premier-né, et Abinadab, le second, et Shamma, le troisième. ◊ 14 Et David était le plus jeune ; et les trois aînés avaient suivi Saül. ◊ 15 Et David allait et revenait d’auprès de Saül pour paître le menu bétail de son père à Bethléhem.
◊ 16 Et le Philistin s’approchait le matin et le soir, et il se présenta pendant quarante jours.
◊ 17 Et Isaï dit à David, son fils : Prends, je te prie, pour tes frères, cet épha de froment rôti et ces dix pains, et porte-les vite au camp vers tes frères. ◊ 18 Et ces dix fromages de lait, tu les porteras au chef du millier ; et tu t’informeras touchant le bien-être de tes frères, et tu prendras d’eux un gage.
◊ 19 Or Saül, et eux, et tous les hommes d’Israël, étaient dans la vallée d’Éla, faisant la guerre contre les Philistins.
◊ 20 Et David se leva de bonne heure le matin et laissa le menu bétail à un gardien, et prit sa charge et s’en alla, comme Isaï le lui avait commandé ; et il vint à l’enceinte formée par les chars. Or l’armée sortait pour se ranger en bataille, et on poussait le cri de guerre ; ◊ 21 et Israël et les Philistins se rangèrent en bataille, ligne contre ligne. ◊ 22 Et David laissa aux mains de celui qui gardait le bagage les objets qu’il portait, et courut vers la ligne de bataille ; et il vint et interrogea ses frères touchant leur bien-être. ◊ 23 Et comme il parlait avec eux, voici le champion, nommé Goliath, le Philistin de Gath, qui s’avançait hors des rangs des Philistins et il proféra les mêmes paroles ; et David l’entendit. ◊ 24 Et tous les hommes d’Israël, voyant l’homme, s’enfuirent de devant lui et eurent très peur. ◊ 25 Et les hommes d’Israël dirent : Avez-vous vu cet homme-là qui monte ? car c’est pour outrager Israël qu’il est monté. Et il arrivera que l’homme qui le frappera, le roi l’enrichira de grandes richesses, et il lui donnera sa fille, et affranchira la maison de son père en Israël. ◊ 26 Et David parla aux hommes qui se tenaient là avec lui, disant : Que sera-t-il fait à l’homme qui aura frappé ce Philistin-là, et qui aura ôté l’opprobre de dessus Israël ? Car qui est ce Philistin, cet incirconcis, pour outrager les troupes rangées du Dieu vivant ? ◊ 27 Et le peuple lui parla selon cette parole, et dit : C’est ainsi qu’on fera à l’homme qui l’aura frappé. ◊ 28 Et Éliab, son frère aîné, entendit pendant qu’il parlait à ces hommes ; et la colère d’Éliab s’embrasa contre David, et il [lui] dit : Pourquoi donc es-tu descendu ? et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert ? Je connais, moi, ton orgueil et la méchanceté de ton cœur ; car c’est pour voir la bataille que tu es descendu. ◊ 29 Et David dit : Qu’ai-je fait maintenant ? N’y a-t-il pas de quoi ? ◊ 30 Et il se détourna d’auprès de lui vers un autre, et dit les mêmes paroles ; et le peuple lui répondit comme la première fois.
◊ 31 Et les paroles que David avait dites furent entendues, et on les rapporta en la présence de Saül ; et il le fit venir. ◊ 32 Et David dit à Saül : Que le cœur ne défaille à personne à cause de lui ! Ton serviteur ira et combattra avec ce Philistin. ◊ 33 Et Saül dit à David : Tu n’es pas capable d’aller contre ce Philistin pour combattre avec lui ; car tu es un jeune homme, et lui, il est homme de guerre dès sa jeunesse. ◊ 34 Et David dit à Saül : Ton serviteur paissait le menu bétail de son père, et un lion vint, et un ours : et il enleva un mouton du troupeau. ◊ 35 Et je sortis après lui et le frappai, et je délivrai [le mouton] de sa gueule ; et il se leva contre moi, et je le saisis par sa barbe, et le frappai, et le tuai. ◊ 36 Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours ; et ce Philistin, cet incirconcis, sera comme l’un d’eux, car il a outragé les troupes rangées du Dieu vivant. ◊ 37 Et David dit : L’Éternel qui m’a délivré de la patte du lion et de la patte de l’ours, lui me délivrera de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi.
◊ 38 Et Saül revêtit David de ses vêtements, et lui mit un casque d’airain sur la tête, et le revêtit d’une cotte de mailles. ◊ 39 Et David ceignit son épée par-dessus ses vêtements, et voulut marcher, car il ne l’avait pas essayé. Et David dit à Saül : Je ne puis marcher avec ces choses, car je ne l’ai [jamais] essayé. Et David les ôta de dessus lui ; ◊ 40 et il prit son bâton en sa main, et se choisit du torrent cinq pierres lisses, et les mit dans le sac de berger qu’il avait, dans la poche ; et il avait sa fronde à la main. Et il s’approcha du Philistin.
◊ 41 Et le Philistin s’avança, allant et s’approchant de David, et, devant lui, l’homme qui portait son bouclier. ◊ 42 Et le Philistin regarda et vit David, et le méprisa ; car c’était un jeune homme au teint rosé, et beau de visage. ◊ 43 Et le Philistin dit à David : Suis-je un chien, moi, que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et le Philistin maudit David par ses dieux. ◊ 44 Et le Philistin dit à David : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux des cieux et aux bêtes des champs. ◊ 45 Et David dit au Philistin : Toi, tu viens à moi avec une épée, et avec une lance, et avec un javelot ; et moi, je viens à toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu des troupes rangées d’Israël, que tu as outragé. ◊ 46 En ce jour, l’Éternel te livrera en ma main ; et je te frapperai, et j’ôterai ta tête de dessus toi, et je donnerai en ce jour les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux des cieux et aux animaux de la terre ; et toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël : ◊ 47 et toute cette congrégation saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que l’Éternel sauve ; car la bataille est à l’Éternel, et il vous livrera entre nos mains.
◊ 48 Et il arriva que, comme le Philistin se levait et s’avançait, et s’approchait à la rencontre de David, David se hâta et courut vers la ligne de bataille, à la rencontre du Philistin. ◊ 49 Et David mit sa main à son sac, et y prit une pierre, et la lança avec sa fronde ; et il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans son front ; et il tomba sur sa face contre terre. ◊ 50 Et David, avec une fronde et une pierre, fut plus fort que le Philistin, et frappa le Philistin et le tua ; et David n’avait pas d’épée en sa main. ◊ 51 Et David courut, et se tint sur le Philistin, et prit son épée, et la tira de son fourreau, et le tua, et lui coupa la tête. Et les Philistins, voyant que leur homme fort était mort, s’enfuirent. ◊ 52 Et les hommes d’Israël et de Juda se levèrent et poussèrent des cris, et poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée du ravin et jusqu’aux portes d’Ékron ; et les Philistins tombèrent tués, sur le chemin de Shaaraïm, et jusqu’à Gath, et jusqu’à Ékron. ◊ 53 Et les fils d’Israël s’en revinrent de la poursuite des Philistins et pillèrent leur camp. ◊ 54 Et David prit la tête du Philistin et l’apporta à Jérusalem ; et ses armes, il les mit dans sa tente.
◊ 55 Et quand Saül avait vu David sortant à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée : Abner, de qui ce jeune homme est-il fils ? Et Abner avait dit : Ton âme est vivante, ô roi ! je n’en sais rien. ◊ 56 Et le roi dit : Enquiers-toi de qui ce jeune homme est fils. ◊ 57 Et comme David revenait d’avoir frappé le Philistin, Abner le prit et l’amena devant Saül, ayant la tête du Philistin à la main. ◊ 58 Et Saül lui dit : Jeune homme, de qui es-tu fils ? Et David dit : Je suis fils de ton serviteur Isaï, le Bethléhémite.
2 Corinthiens 1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, avec tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, ◊ 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu. ◊ 5 Car comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde. ◊ 6 Et soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, qui est opéré en ce que vous endurez les mêmes souffrances que nous aussi nous souffrons (et notre espérance à votre égard est ferme) ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut ; ◊ 7 sachant que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation.
◊ 8 Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. ◊ 9 Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, ◊ 10 qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore, ◊ 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour le don de grâce qui nous est [accordé] par le moyen de plusieurs personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par plusieurs. ◊ 12 Car notre gloire est celle-ci, [savoir] le témoignage de notre conscience, qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde et plus encore envers vous. ◊ 13 Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous savez, et que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, jusqu’à la fin, ◊ 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie, que nous sommes votre sujet de gloire, comme vous êtes aussi le nôtre dans la journée du seigneur Jésus. ◊ 15 Et dans cette confiance j’avais voulu aller auprès de vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, ◊ 16 et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. ◊ 17 En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? ◊ 18 Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas oui et non. ◊ 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; ◊ 20 car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. ◊ 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, ◊ 22 qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.
◊ 23 Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, ◊ 24 non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.